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[RP ]Autant en emporte le vent

Sulfura
Tout ce qui est dans le présent affecte l'avenir en conséquence, et le passé par rédemption. Paul Coelho


Rédemption. Rédemption. Rédemption. Ca n'existe pas n'est ce pas ? Et pourtant, Rédemption. Depuis plusieurs mois, ce mot la taraudait. Rédemption, encore..., elle ne savait pas pourquoi. Elle avait beau faire sa sourde, ignorer l'écho de cette voix rien n'y faisait. Rédemption. Leitmotiv incessante. Un disque qui ne peut changer, qui ne peut être rayé.

Alors, partir loin, très loin. Dans un endroit où plus rien aurait de sens. Un lieu où le son criard de la tourmente ne trouverait plus la dièse. La où le silence fait mélodie. Où la Lune et le Soleil achèveront enfin leur course effrenée pour se retrouver... Où les astres se coucheront enfin contre les grains de sable de la terre. Où l'eau pourra enfin épouser les flammes dansantes du feu.
Mais où trouver ce lieu ? Existe t il seulement ? Sûrement. Le dernier souffle échappé d'entre ses lèvres répondra peut être à cette question. Mais en attendant, règne le noir intense. Une pénombre qui envahit jusqu'à la plus infime particule. Comme un raz de marée, elle emporte tout sur son passage : les rêves, les joies, les espoirs et la volonté.

Le vent est toujours là, persistant, lui rappelant qu'elle est. Non pas une chimère, non plus un atome invisible, mais qu'elle est tout en chair. Les assaults du vent la rassurent presque. Ils lui prouvent sa vitalité. Preuve de son existence. Le froid a cessé de faire son effet. Il fait partie intégrante d'elle. Une seule entité. Une même espèce. Elle est le vent... Personnification de ces bourrasques. Et la pluie torrentielle avoue ses larmes invisibles. Le visage relevé sur le ciel sombre, terne. Un ciel qui a perdu de son bleu profond. Une goutte, une pluie de goutte tombe sur son visage. Elle n'ira pas s'abriter. Non, elle reste là comme un arbre parmi tant d'autres dans une forêt dense. Elle contemple les nuages et la tristesse qui s'y cache derrière. Un sourire présent mais tout à la fois inexistant fait halte sur ses lèvres. Un murmure : "
J'existe".
La pluie ruisselle sur son visage, il suit la rive de sa gorge pour s'imprégner de ses vêtements. Un flux qui suit le mouvement de l'énergie latente qui se propage dans ses veines : Son Sang. Elle le sent couler, suivre la rivière comme la pluie. Tout rejoint un seul et même lieu : l'antre de son coeur. un coeur débauché. Un coeur en vrac. Mais un unique son : Boum, Boum, Boum...

Parfait mélange que la pluie et le vent. Sentiment serein. Douleur qui devient ce sentiment. Blessure qui devient un baume pour un coeur gelé.
La sulfureuse n'avait plus rien d'une sulfureuse... Elle était l'Iceberg. Le monde mouvait autour d'elle presque au ralenti. Et elle, elle était extérieure de tout ça. Spectatrice des vies qui défilent devant elle. Parfois, elle aimerait figer certaines images pour les préserver comme un trésor. Parfois, elle aimerait juste fermer les yeux pour ne pas entendre et voir...
Elle avait la sensation de ne faire que du surplace. Et pourtant, ce sont bien ses jambes qui s'élancent vers l'avant. Propulser en arrière. Un pas réel en avant mais deux à trois pas d'illusions ou invisibles en arrière. Oui, la brune régresse. Rien ne va en s'arrangeant. Tout vole en éclat. Mais dans ces esclandres, elle voudrait réaliser une chose. Ce serait ainsi sa quête, son Graal. Ses dernières forces s'useront à cet exploit. Fi de la compassion, elle atteindra son ultime... devoir. Alors, certes un pas invisible en arrière mais, pourtant, elle marche en avant.

La route, ils avaient repris la route. Trio de choc mais pourtant, ce trio semble plus être un duo. Et un Duo qui devient plus un Solo. Solitude, l'enveloppe solitaire la blottit chaque nuit et pourtant, ils sont là... surtout, la brebis. Une main tendue ignorée. Un bras pour épauler mais rien. Le vent s'enfonce dans ses intempéries. Elle ne peut y faire autrement. Elle ne sait plus, tout simplement, comment faire. La bourrique lui manque. Peut être finira t elle par la rejoindre enfin... bientôt. La Reyne pense de plus en plus, à cette perte. Impardonnable. Elle faisait partie de son Royaume et pourtant, elle l'a laissé mourir... Comment a t elle pu...?
Régression. La cicatrice s'ouvre et le vent s'infiltre en elle.

Les mots, les mots continuent d'exister. Pourtant, elle aimerait les annihiler comme ses sentiments. Une colère sourde l'envahit. Une douleur implacable la tenaille. Boîte de pandore, où est donc la clé pour te soulager un peu ? Te délivrer de cette tornade de souffrance. Aucune réponse, juste un silence pesant. Elle aime sa boîte. Elle y tient. Ne touchez pas à sa boîte sinon le volcan reprendra la relève et entraînera érutpion et séisme.

La brune se pose contre un rocher, les genoux relevés contre sa poitrine, elle sort plume, encrier et parchemin. Le même velin qu'elle sort chaque jour, chaque nuit, chaque moment où elle s'isole. Nouveau rituel qui s'est installé depuis des mois. Habitude qui ne peut plus la quitter car elle ne peut oublier. Mémoire d'acier. Trop présent. Il l'habite. Pourtant elle l'avait dit : "Tu vas souffrir". La brune en était parfaitement consciente. " Je ne provoque que le mal autour de moi". Comme le vent qui apporte les cataclysmes, elle entraîne peine et douleur pour des êtres qui lui sont chers.
La feuille de papier est posé sur ses genoux. Elle la contemple. Panne d'inspiration. Que te dire...? Que te dire...? Les mots sont restés coincés au fin fond de sa gorge et là, ils sont prisonniers de son esprit. Elle trempe le bout de sa plume sur l'encre. Relevant la tête contre l'arbre, elle attend la phrase d'accroche. "Bonsoir", non. " Retour de ta Reyne des Glaces", non plus. Rien...l'encre s'assèche, un soupire de lassitude trouble le souffle serein du vent. Les bras ballants, elle reste comme inerte. Le regard doré perdu dans les limbes bleus du ciel, elle admire le vide. Un moment de calme. Que recherche t elle ? Un petit signe ? Même pas. Elle s'en moque. Plus rien a de saveur. Tout est néant, tout est morne. Néanmoins, le vent est provocateur, il est instable et la gifle sans ménagement. Un cri étouffé, brisé contre les intempéries d'elle même ou bien ..."
Oh...". En temps normal, la sulfureuse aurait accueillit avec quiétude cette caresse mais là, non. La panique la saisit. Les traits de son visages la vieillissent d'un coup par sa crainte.
Le parchemin s'envole. Comme un grain de poussière, il valse contre le vent. Froncement de sourcil. Un bruit s'échappe de ses lèvres "Nooon, Reviens !" Prenant appui contre l'arbre, elle se redresse et court à la poursuite de ce velin qui est et qui restera vierge. Précieux papyrus où sont cachés, d'une écriture invisible, ce qui se terre au fond. Parchemin symbolique. Seul lien qui la rattache à sa passion passée.

Rédemption...
Sulfura_


SulfurA fermait les yeux laissant le vent la dessécher et la gifler. Mais le vent persistait à lui murmurer ses mots tandis qu'il caressait doucement sa peau. Ne résiste pas au vent, lui disait-il. Redeviens Nous, fais corps avec nous. Nous sommes qu'un alors, ne lutte pas.
Le vent est son élément, et la colère l’empêche d’entendre ce que le vent avait à lui dire. Il l’empêche de faire une seule et même entité avec le vent. Pour finir par être le vent. Réveille toi, emplis toi de moi, redeviens moi, murmurait le vent. Ecoute et apprend....

Rédemption ... Un concept étrange. Rédemption, c’est bon pour ceux qui ont des scrupules. Rédemption, rédemption, murmurait le vent, et la sulfureuse faisait fausse route. Oui, et alors? La rédemption, cela voulait-il dire qu’elle avait honte? Le passé le plus magnifique est irrémédiablement mort, il faut prendre le taureau par les cornes, ramasser les morceaux et recommencer. Taper du poing sur la table! Se lamenter, non mais quelle idée! Ce qui ne la tue pas la rend plus fort. Alors, le vent lui répétait: prend ta foutue vie entre tes mains, le destin n’est pas inscrit dans la marbre, fichtredieu! Et même, dans le marbre, tu prends ton fichu burin et tu le forces, ce destin.

Et le vent continuait, intarissable ....La pluie coulera sur toi, les gouttes s’écraseront sur ta peau.
La pluie mouille, et alors? La pluie ne te fera pas fondre. Tu seras encore là que l’eau aura séché. Tu es assez forte pour se faire rencontrer le soleil et la lune par la force, s’il le faut! Et s’ils résistent? Tu taperas du poing sur la table. Tu prendras le taureau par les cornes, par la peau du dos, s’il le faut.
Le froid ne devrait pas avoir d’effet sur toi, la sulfureuse. Tu t’es oubliée, au fond, comme on oublie une vieille habitude... Non! Hors de question! Prend la force de la bourrasque, nourris t’en, redeviens le vent, le vrai. Prend la force de la douleur, elle te protègera. De continuer la mission, de marcher, de te battre.

Après un moment de silence, les bourrasques du vent reprirent de plus belle, s’enroulant et se déroulant contre sa peau, comme pour la fouetter, lui fouetter les sangs. N’oublie pas, qui tu es, continuait-il. Tu es nous.

La sulfureuse sentait l’iceberg fondre, ses sens revenir. Son sang se faisait acier en fusion. Rien ne peut l’arrêter, il faut continuer. Comment pouvait-elle penser changer les choses, en donnant une image d’elle si ... froide et détachée? Non. De la chaleur, la chaleur du volcan. J’y arriverai, mon graal, ma quête. Et si le trio semble à ses yeux devenir un duo, puis un solo... Elle devait devenir le phare, le phare du trio de choc. Un phare si puissant, que tout le monde suivrait. La souffrance, elle serait sa force. Eruption et séisme, rien ne l’arrêterai, cette fois. Elle contempla impuissante le vélin se battre contre le vent. Ecrire ou ne pas écrire. Ce qui est fait est fait. Elle ne pouvait revenir en arrière. C'était inéluctable. Il fallait que chacun d'eux acceptent l'inévitable et surtout elle aussi. Accepter les sentiments pour mieux les contrôler. Accepter ses erreurs pour ne plus recommencer. Accepter leurs fautes pour ne pas flancher.Elle irait, et changerai la signification du mot destin. Le vent peut être arrêté par les murs, mais le vent, imperturbable, immuable, soufflera toujours!
Thomus
Un tourbillon l'enveloppe, il lui glace le sang, il ne comprend pas ce qu'il lui arrive.

Des semaines à n'être le fantôme que de lui même, ses brunes lui échappent, il se perd dans les méandres des nervures, l'arbre fruitier se flétrit, la sève n'arrive plus à alimenter ses bourgeons, cette année, il ne donnera ni feuillage ni fructaison.

Il se sent décliner chaque jour, lui le berger, le juste et le sage, l'ambassadeur de l'humour, la force l'abandonne, courir les chemins sans cesse depuis deux ans mais courir après quoi?

Sa brebis cavale aux quatre points cardinaux, il s'en veut de la laisser divaguer, la laissant se perdre tout autant que lui. C'est pas faute d'avoir freiné des quatre fers, mais ses tumultueuses sont ainsi, le trio laisse derrière lui des sillons avec des plaies béantes, cicatrices d'une vie tourmentée, à croire que la rançon de quelques instants de bonheur doit se payer chèrement ensuite.

Il s'allonge sur la pente, il s'abandonne à la rêverie de cette main qu'il a posé sur la sienne ici, à Uzès, il y a des mois.... une question vient à son esprit : Et si c'était une nouvelle force?
Sulfura
La peur est un cri, la terreur est un murmure.


La brune courrait derrière le velin virelvoletant. Tout disparaissait. Le Soleil cessa de guetter sa Lune. Les astres s'évanouirent en éteignant leur lumière sur le passage. Les grains de sable se dissolvèrent dans le vide. Ses pas se dérobait du sol, ses jambes s'élancèrent contre son gré. Ses bras se livrant à des gestes dansants en direction du parchemin. Lui, Il la fuyait comme elle le lui avait si bien dit. Il s'éloignait d'elle allant toujours plus haut. Là, où elle ne pourrait le rejoindre. Bien qu'elle lui avait dit de passer son chemin, elle poursuivait cette chimère qui s'envolait. Rattraper ses souvenirs délaissées. S'élancer auprès d'un rêve impossible.

Étrange, elle parvint à s'extraire d'elle même pour assister au spectacle. Elle, la sulfureuse, courant après un parchemin, vide. Dramatiquement pathétique. La sulfureuse n'avait rien d'une sulfureuse. Le velin quant à lui paraissait inatteignable. Pourtant, elle réussit à le rattraper, se jetant sur lui. Elle le serra contre elle comme la chose la plus précieuse qu'il puisse exister. Le froissant, elle s'agenouilla au sol. Elle entendait seul, le tintamarre de son propre coeur jouer l'orchestre.
Elle tenta de reprendre le rythme de sa respiration, saccadée. Inspiration. Expiration. Aspiration d'un vent contrarié. Il glisse en elle, picotant sa gorge sèche. Il suit le chemin de son corps. Il se propage dans tous les tissus de son être. Qu'aurait du elle faire. Laisser filer ce parchemin ? Impossible...

SulfurA resta aussi immobile qu'une saintes statuette. Rien ne pouvait l'ébranler à ce moment précis. Le ciel pouvait s'abattre sur elle et la Terre se refermer contre elle, qu'elle ne bougerait d'un poil. Aussi stoïque que possible, elle recevait les coups du vent sans sourciller. Ses cheveux dénoués, ils rouèrent son visage de coups tandis que le vent martelait sa colère contre son dos. Tel un fouet s'abattant sur sa chair, elle subissait. Elle subissait les assauts et les rafales. Elle ne pouvait que fermer les yeux sur ce qui la tenaillait. Elle ne sentait plus rien. La douleur était devenue habituelle. Mais le vent n'était il pas à l'image d'elle même ? Le temps la malmenait ou bien n'était ce que ses souvenirs qui la blessèrent autant ? Ses propres maux sont les intempéries. Ce sont ses regrets : ceux d'avoir perdu un ours et une bourrique Ceux d'un Fantôme intense à qui elle a tourné le dos. Ceux de ne pas avoir eu la force de dire certaines choses,... . Ses craintes : Celle de le voir mourir, seul, celle de perdre définitivement tout ce qu'elle a,... . Celle de ses réactions qu'elle ne contrôle plus,... . Ses déceptions : ses actes manqués, ses absences, ses mots ignorés. Ses plaies qui s'acharnèrent sur elle.

Le bruit du vent l'assourdissait. Un murmure puis un second. Elle pivota son visage, le regard balayant les alentours. Personne. Juste elle. “N’oublie pas, qui tu es ».

SulfurA se redressa. Parchemin en main. Elle tourna sur elle même à la recherche de cette voix invisible. Le paysage tournait en sens inverse. Vraiment, étrange. Que se passait il ? Froncement de sourcils, attitude typique de la sulfureuse. Elle fit un pas en arrière puis un deuxième.
« Nous sommes qu'un alors, ne lutte pas. » Rebelotte, la brune se retourna encore et encore. Ses ors hagards sur les alentours. Tout semblait aller tellement vite et pourtant, elle ne faisait que des gestes lents.
Était ce un sbire de Sanael ? Sa main libre vint aussitôt caresser le pommeau de son Esperanzia. L'arme qui la suivait où qu'elle allait. Son bouclier offensif.


Qui est là ? Où te caches tu ? Grinça t elle. Seul l'écho de sa propre voix lui ramena une réponse. Aucune silhouette n'était visible à l'horizon.
Sulfura_

« Possible ou impossible, le pardon nous tourne vers le passé. Il y a aussi de l'à-venir dans le pardon. »
de jacques derrida


Qui est là? Où te caches tu?


Le vent continuait de l'envelopper, de vouloir faire corps avec elle.

Et tu luttes, tu luttes encore, contre toi même, contre tes propres émotions. Tu te renies. Tu ignores les battements de ton cœur. Tu blâmes la passion qui t'habite l'enfermant au creux d'un Iceberg. Tu crois être ce Gel. Tu l'es à demi....
Les choix, tu les as fait, ne les regrette pas. Le vent est là. Le vent est puissant, il peut aller partout. Tu sais que je peux l’atteindre. Que nous pouvons l’atteindre. Chacun d'eux, tu peux les retrouver. En un geste venteux. Mais et vous ? Toi, le berger. Il s’est perdu, comme tu t’es perdue, dans le maelström des sentiments ambigus. Qui est le fautif? Qui est la fautive? Rien, ni personne. Le hasard. Le hasard de la vie et des rencontres. N’oublie pas qu’un jour, tu finiras par te retourner, et sais tu ce que tu y verras? Ta jeunesse. Ta jeunesse, qui aura défilé, jonchée par tes regrets...

Pardonne toi, Pardonne lui, Pardonne leur...

Le vent semblait vouloir pénétrer de force en elle, pour qu’elle voit, qu’elle sache, qu’elle n’oublie plus. Mais la brune semblait résister. Elle restait de marbre.

Ne lutte pas, ne lutte plus contre nous, contre toi même, contre ta nature. Sois nous. Sois toi même. Prend force en notre fusion pour lui redonner force, lui redonner foi. A chacun d'eux. Chaque étoile qui forme ta constellation. Ils en ont besoin, ils ont besoin de leur vent.
Rien n’est acquis dans ce bas monde, rien n’est joué d’avance. Pardonne lui, pardonne toi. Accepte qu'il t'ait abandonné, accepte qu'il soit de nouveau présent.
Redevient ce volcan, cette force qui te manque tant, qui lui manque tant, qui vous manque tant. Aide toi pour pouvoir l’aider. D'abord lui, puis la brebis sans compter le reste.
Tu sais au fond que tu dois m'écouter.

Regarde ce vélin. Il n'est qu'empreinte du passé. Lâche le. Le passé est le passé, et le temps lui donne des couleurs qu’il n’avait pas, et gomme les ombres. Pardonne toi.

Pardonne toi, Pardonne lui. Pardonne leur...

Tu n’es pas de glace, tu es de vent. Ne nous rejette pas. Ne lutte pas contre nous, fait corps avec nous. Tu dois t'abreuver et te nourrir de mes valses. Laisse tomber ce parchemin. Symbole du passé, des regrets, de ce qui n’est pas et ne sera jamais. Continue donc de tracer ton chemin. Fais ton choix, définitivement, et bats toi pour Lui, pour elle, pour eux.... Bats toi! Bats toi pour construire un avenir, non pas fait de regrets et de regards en arrière, mais d’espoir!

Et le vent ne cesse de murmurer à son oreille...

Écoute nous, écoute notre chanson. La mélodie allègre de ces bourrasques. Ce que tu ne comprends pas, ils ne le comprendront jamais : cette façon d'aimer, de se voiler la face, de se cacher derrière le masque de l'inertie. Le langage est une chose ennuyeuse et nécessaire pour y mettre les mots. Le langage dont on dépend pour décrire ces choses pourtant si familières. Mais ces mots, il a besoin de les entendre elle aussi, et eux aussi.... Vois tu pourquoi? Ils sentent tous que tu souffres, que tu regrettes de ne pas savoir ce qui se serait passé si tu avais fait un autre choix, ce qui se serait passé si tu avais éteint la lumière de ton cœur... Fais leur sentir ton choix. Aurais tu peur qu’il disparaisse à nouveau? Que ton monde s'effondre, t'abandonnant à ta solitude ? Aie confiance... Écoute nous, écoute notre chanson ...

C'est une ville que tu connais
Une chanson que tu chantais
La musique parfois a des accords majeurs
Et tu entendais battre son cœur
Il jouait d'la dérision
Comme d'une arme de précision
Il vivait avec des mots
Qu'on passait sous le manteau

Mais la musique parfois a des accords mineurs
L’amour est un cri qui vient de l'intérieur
Ça dépend d'ton attitude
C'est cent ans de solitude
Au-dessous du volcan
je l'entends, je l'entends
J'entends battre son cœur
L’amour est un cri qui vient de l'intérieur ...


Savoure la mélodie de ton âme...et Accepte....accepte...

Rédemption....


Charge, Splendid ( traduit/adapté)
La musique est un cri qui vient de l'intérieur, B. Lavilliers (adapté)
Sulfura
Errer est humain, Pardonner est divin.
Alexander Pope
Le regard ocre hagard scrute les alentours désertiques. Elle était comme seule dans une étendue infinie. Pourtant, elle sentait bien une présence autour d’elle. Que se passait il ? Devenait elle donc folle ?! Le sol paraissait tremblant. La brune se mit à genou posant ses mains par terre. C’était comme si un Trident invisible s’était jetée à ses côtés bouleversant les parois de son monde. Ébranlant le sol d’une fissure qui s’élargissait. Le regard vide à la recherche du contrôle de soi. Elle respira profondément. Les yeux clos pour ne plus sentir cet univers tournait dans tous les sens, se déchiqueter à chaque mouvement brusque.

A peine le regard perdu dans le noir, qu’une nuée de pensées et de visions l’assaillirent. Trahisons, Regrets, Amertumes, Amour, Haine, Regret le tout baignés dans un océan de colère et d’incompréhension. Son Royaume chutait à mesure que les heures passaient. La tête qui tourne, elle posa une main sur sa tempe. La cicatrice à cet endroit la lançait. Souvenir encore tortueux où la jeune femme perdit la mémoire après s’être pris un rocher. Devenue qu’une femme sauvage, mi frêle mi amazone. A cette période, tous ces souvenirs s’étaient volatilisés. SulfurA aurait tant voulu que cette ignorance de soi la reprenne. Elle n’était qu’un vent glacial. Tout oublier. N’être plus rien. Pourquoi ce sentiment chimérique l’envahissait. Elle ne faisait pas partie de leur monde et pourtant, elle avait osé se familiariser à eux, à tenter de les retenir dans sa petite bulle.


Non, non !!! NOOOOOOOOOOOOOOOON


Un rugissement s’échappa de ses lèvres contre toute attente. Et les yeux se réouvrent, révulsés, sur son monde chaotique. Une douleur aigu s’empare de son cœur. Comme si on la brûlait au fer de ses regrets. Cette petite voix persiste dans sa tête. Elle revenant sans cesse par le souffle du vent qui la rendait plus persistante avec des échos à profusion.
Citation:
« Ne lutte pas, ne lutte plus contre nous, contre toi-même, contre ta nature. »

Grondement dans sa tête. La brune se redresse, altière. Elle aime se montrer de marbre, la tête haute, et droit comme si rien ne pouvait la faire flancher. SulfurA guette chaque recoin. Toujours rien. Le velin rese à sa place, il ne bouge pas.
Elle sent sa présence. Alors... Elle se dirige finalement, dans un coin et s’installe. Énième tentative. D’une main tremblante, elle serre sa plume entre ses doigts. Le regard vers l’avant. Oui, l’avant et non plus l’arrière. Jusque là, elle n’avançait que dans un couloir sombre où défilait sans cesse ses souvenirs. Les bons comme mauvais. Un pas en avant mais dix pas en arrière par l’esprit. Là, elle voulait se montrait déterminer. Ainsi, elle se saisissait d’une volonté de fer mêlée à une certaine lassitude. Arrêt sur image. Plus rien ne défile. Il n’y a que sa plume et le velin. Alors, elle commence à écrire. Hésitante d’abord puis tout coule de source ensuite. Elle a du mal à s’arrêter. Enfin le point final pour ne pas en dire trop. Il faut toujours qu’elle garde trois points de suspension, trace de son mystère !
La Sulfureuse vient de lâcher du leste. Cette voix qui la ronge, qui la guide malgré elle. Comme si le vent l’entraînait vers le rivage. Elle regarde le parchemin, quelques cristaux d’eaux bordent ses yeux. Figée un instant, elle contemple ses propres mots. Ne pas vivre avec des regrets… Pardonner…c’était ça le message de l’invisible meneur…
Le souffle calme alors qu’en elle, c’est la débandade. De nouveau, la brune se lève, laisse le velin s’envolait pour rejoindre une quelconque destination. Là où ses mots trouveront un point d’ancrage. Elle reprend son errance. Ses pas s’élancent, un à un, d’un léger mouvement. Des mots lui reviennent. Le vent s’est adouci pour laisser place à une tout autre mélodie.


Citation:
Avant que le vent nous sème
A tous vents, je prends un nouveau départ

Plus de centre tout m'est égal
Je m'éloigne du monde brutal
Ma mémoire se fond dans l'espace
Ode à la raison
Qui s'efface
Je ressens ce qui nous sépare
Me confie au gré du hasard
Je vis hors de moi et je pars
A mille saisons, mille étoiles


Un frisson s’empare d’elle. SulfurA veut se laisser aller à dérive. Les paroles coulent à elle. Un froid qui vint frigorifier le reste de chaleur. Et là, la douleur s’estompe un temps. Le visage inanimé, un sourire invisible se forme. En apesanteur avec son propre néant. Le rien.
Briser toutes traces de faiblesses et ne devenir que l'Ether.
Au fur et à mesure de ses pas, la Tumultueuse s’éloigne de la surface terrienne. Elle est à des milliers de lieux d’ici. Liberté. Plus de Rédemption. Juste une Liberté profonde. Elle lève les bras et tourne sur elle-même. Quand tout à coup, une goutte tombe. Serait ce une étoile filante qu’elle aurait croisé sur son chemin stellaire ? Non, puisque une nuée de goutte suivent la première. Une pluie diluvienne inonde son visage, sa chevelure, son corps. Instant de bien être. Le vent épouse ses formes, il se fait docile. La réconciliation après la dispute. Elle aime ce vent. Mais très vite cette sérénité s’estompe. Ce n’est qu’un moyen de détourner son attention. Et une bourrasque lui souffle à l’oreille. Toujours cette histoire de pardon. Oui, elle doit apprendre à se pardonner. Mais route pour cela est infinie et sinueuse. Elle préfère rester au dessus des astres. Elle préfère côtoyer sa fidèle amie : la Lune. Mais le vent est coriace. Il amène une tempête qui la bouscule avec un message.


Citation:
« Chaque étoile qui forme ta constellation, Il en ont besoin, ils ont besoin de leur vent ».


SulfurA ne peut pas l'ignorer. Son alter ego, le vent a su tirer profit de ses sentiments. Satanées émotions qui rendent l'Humain si faible. Elle s'en veut mais en même temps, ne rien ressentir c'est ne plus être... Elle ignore tout, les coups de vent, la pluie, la tombée de la nuit. Il n'y a que cette phrase qui résonne dans sa tête.

Laisse moi !!! Sors de ma tête. Sors de mes pensées. Sors de mon être !!!!

La vérité est là... elle ne peut pas pardonner... Toi le vent. Toi qui la connais mieux que quiconque... dis lui comment faire...?
Sulfura_
« La volonté du souverain est le souverain lui-même. »Montesquieu


Coriace, coriace , comme tu es coriace... tu n’écoutes pas le vent, tu ne t’écoutes pas. Tu te renies SulfurA, qui n’a plus rien de sulfureux... Ouvre ton esprit, résister te fait mal et tu le sais. Tu le sais ... Tu refoules les émotions, tu rejettes ta nature pour devenir qu'un bloc de glace noire dans lequel bat encore un cœur, si doucement, si imperceptiblement, que le monde te croit devenue une statue de granit...

Tu oublies juste une chose... tu n’es pas seule. Regarde donc autour de toi, regarde au fond de ton âme. Tu verras les flammes de chacune de ces personnes qui ont croisé ta route . Tu t’es tellement reniée que tu oublies qu’une part de toi est là, prête à te reprendre dans son giron pour réintégrer ton âme. Il te manque un brasier pour apporter la chaleur manquante. Oublier n’est pas une solution, SulfurA, et tu le sais. Tu ne cherches qu’à en gagner du temps. Du temps! Mais celui ci... tourne en boucle et revient inexorablement. Plus tu chercheras à oublier et plus, les souvenirs te tenailleront.

Le pardon n’est pas si difficile. Une fois engagée sur les chemins de la rédemption, tu verras, tout sera plus simple. Ouvre seulement la porte à celle ci et tu t'en rendras compte par toi même. Laisse toi juste envahir par le vent, ta véritable nature. Laisse gronder la tempête au rythme du flot des sentiments. Qu'ils tourbillonnent dans une tornade d'émotions. Ils ne te rendent pas moins forte, au contraire! Utilise les car ils sont le sel de la terre, l’épice de la folie, la chaleur du volcan.
Les regrets ... appartiennent au passé. Pour pardonner, tu sais qu’il faut avant tout te pardonner. Et puis merde! Tu n’as rien à te faire pardonner, tu es toi, tu assumes! Les choix, tu les as fais. Rien ne te permettra de revenir en arrière. Et si tu t’étais trompée? Eh bien ... qui vivra verra! Explose, bon sang! Sors de ta propre Torpeur ! Depuis quand la sulfureuse est terrorisée ?! Soit digne de ton nom et frappe, frappe comme le vent cogne à la porte douceur. Caresse, caresse comme le marteau frappe contre le fer d'une épée sous la main d'un forgeron.


Dis leur ... dis lui ... écoute nous ...

Set me free why don't cha babe (why don't you baby) ?
Libère-moi, pourquoi ne le fais-tu pas chéri (pourquoi ne le fais-tu pas chéri ) ?

Get out of my life why don't cha babe ?
Sors de ma vie, pourquoi ne le fais-tu pas chéri ?

'Cause you don't really love me 
Car tu ne m'aimes pas vraiment

You just keep me hanging on
 Tu me fais m'accrocher à toi

You don't really need me
 Tu n'as pas vraiment besoin de moi

But you keep me hanging on
 Mais tu me fais m'accrocher à toi

Why don't cha get out of my life
 Pourquoi ne sors-tu pas de ma vie

And let me make a brand new start ?
Et ne me laisses-tu pas prendre un nouveau départ ?

Let me get over you 
Laisse-moi tourner la page

The way you've gotten over me yeah
 De la façon dont tu l'as fait avec moi ouais
Get out, get out of my life
 Sors, sors de ma vie

And let me sleep at night
 Et laisse-moi dormir la nuit

Because you don't really love me
 Car tu ne m'aimes pas vraiment

You just keep me hanging on
 Tu me fais m'accrocher à toi
You say you still care for me
 Tu dis que tu tiens encore à moi

But your heart and soul needs to be free
 Mais ton coeur et ton âme ont besoin d'être libres


Get out, get out of my life 
Sors, sors de ma vie

And let me sleep at night 
Et laisse-moi dormir la nuit

Because you don't really love me 
Car tu ne m'aimes pas vraiment

You just keep me hanging on 
Tu me fais m'accrocher à toi
You don't really need me
 Tu n'as pas vraiment besoin de moi

You just keep me hanging on
 Tu me fais m'accrocher à toi....



Je resterai dans ta tête, SulfurA... Car je suis toi, je fais partie de toi. Mais sache une chose, ce que tu fais est contre ta nature, voilà pourquoi tu souffres autant...


Le pardon ... c'est aussi l'acceptation. Accepter que l'on puisse se tromper. C'est bien ça au fond, tu t'es leurrée sur toute la ligne. C'était une Impasse. Tout tes Espoirs pour lui, pour elle, pour eux, et pour vous.... ils t'ont emmené dans une embuscade et tu t'es sentie trahi. Abandonnée. Mais quand bien même tu te serais trompée, cela ne te rend pas moins... Reyne, de leur royaume. Le meilleur des monarques n'est pas celui qui ne se trompe jamais. Ni celui qui se renferme sur lui même de peur d'en faire une. C'est celui qui assume ses choix, c'est celui qui a pleinement conscience des conséquences, et celui qui ne s'arrête pas pour regarder en arrière. Mais qui avance tel un ouragan. Sers toi de tes sentiments pour construire, SulfurA. Au lieu de les laisser t'utiliser, te mener par le bout du nez, croyant les ignorer... Ne reste pas faible ...



Le roi Lion ^^
You Keep Me Hanging On (Tu Me Fais M'accrocher À Toi), The supremes
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