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[RP ouvert] Niort - Quartier des Métayers n° 104 et 105

Frah_
Et toi ? Que comptes tu faire de ta vie ?

Poildru avait lancé cette anodine question alors qu'ils partageaient un godet. Son ami, au rire si franc, ne se doutait pas que cela entraînerait la confusion dans l'esprit du brun. Il lança une boutade pour se donner une contenance prétendant vouloir devenir le prochain roy de France mais la question le taraudait désormais.

L'avenir, il n'y avait pas vraiment pensé, se contentant pour l'heure de survivre. Son quotidien se déroulait de façon bien routinière : la recherche d'un travail qu'il savait d'avance pénible et mal payé compte tenu du peu de forces dont il disposait encore, le passage quotidien au marché pour acheter de quoi préparer un repas frugal et quelques stations dans les tavernes de la ville.

Tout aurait pu continuer longtemps ainsi, le gars savait se contenter de peu.
Cependant, au fil des jours, la cabane qu'il occupait près du verger était devenue un peu trop étroite. Il avait désormais envie d'un peu plus de confort pour recevoir des amis, partager un bon repas ou déguster un vin fin. Les caisses à fruit renversées qui lui servaient de table, la faible bougie posée à même la planche de son écritoire improvisé ne lui suffisaient plus. Sans parler de la paillasse, si dure, qui lui servait de couche et qui ne lui permettait pas de trouver un sommeil réparateur. Bref... le gout du luxe se fit sentir et désormais il souhaitait vraiment s'installer dans l'enceinte de la ville.

Un matin, il dégota le plan de la Niort que quelqu'un avait abandonné sur la table d'une taverne. La carte de qualité plus que médiocre mentionnait bien quelques patés de maisons et certains édifices plus imposant y étaient effectivement représentés mais l'encre y était si diluée, l'usure des nombreuses mains qui l'avaient manipulée avaient effacé les noms des rues et au final on ne reconnaissait quasiment rien.

Victoria entra dans la taverne, peu de temps après lui. Ces deux là, étaient vite devenus inséparables. Une ballade dans la ville et une rencontre fortuite aux étuves de sa blonde marraine eurent tôt fait de les rapprocher et c'est avec une joie non dissimulée qu'il lui fit part de son projet d'installation.


On pourrait trouver deux maisons mitoyennes, on pourrait même faire potager commun. Je te filerai un coup de main pour les menues réparations et toi... ben... tu me prépareras les repas.

A vrai dire, il s'en foutait bien des repas... Enfin non... il ne s'en foutait pas car les quelques fois où il avait respiré le fumet qui s'échappait de la cuisine de Victoria, il en avait bavé d'envie. Mais pour l'heure, c'était plutôt l'Epineuse qui le faisait saliver d'envie. Et la savoir à portée de caresse rassurait le brun.

Après que Victoria qui décidément n'avait que des qualités (y compris celle d'avoir de très bons yeux)... Après que Victoria, donc, eut déniché deux maisons dans le meilleur quartier de la ville, Ils décidèrent de se rendre le soir même au cadastre. Frah poussa un peu la brune en avant pour qu'elle obtienne de l'archiviste les titres de propriété tant convoités.

Les clefs enfin remises, ils sortirent en riant du bureau du cadastre et se dirigèrent dans la nuit vers leurs maisons.

Frah poussa la première porte en se disant qu'il aurait bien le temps de réfléchir à ce qu'il allait faire de sa vie.
Victtoria
hmm... vendu.

Tu n'avais pas tergiversé trois heures pour donner une réponse au Chardon. Oui, c'était forcément un bon compromis. Non pas que tu ne saches pas te servir d'un quelconque outil.. mais en fait, si, tu étais bien plus à l'aise avec un lapin à cuire qu'une table à remettre sur pied.

Première étape, obtenir les titres de propriétés donc... sans finir chèvre. Mais comme vous faisiez plus dans la botanique que l'animalerie, la chose s'avéra moins farfelue qu'il n'y paraissait. Malgré un petit moment de panique bien vite résorbée par une douce caresse dans la nuque qui te rassurait.
Toi le précieux document en main, lui les clés en poches, vous faisiez face, quelques minutes après avoir erré dans les rues sombrant peu à peu dans le noir, aux façades de vos maisons mitoyennes.

Tu as la clé ?
Non c'est toi.
Non...
Humpf

Première clé tirée de l'aumônière au hasard et la lui tendre pour entrer, enfin chez.. lui ?.. toi ? vous quoi.

heyyy il fait noir ! Bravo Victoria, quelle perspicacité ! Collée au Chardon, vous avanciez à tâtons dans la pièce jusqu'à trouver de quoi éclairer la première pièce...

Et de découvrir, peu à peu, l'environnement qui allait vous accueillir, tout en étant chacun chez soi, sans être séparés. Tu ne sais combien de temps il se passa pendant votre découverte, mais tu te sentis presque chez toi, quand assise sur ses genoux, devant une feu ronronnant et un vin reposant dans leurs godets, vous parliez de tout... sauf de ce que vous alliez faire plus tard.

Et faudra qu'on s'occupe de cette ouverture... par contre ,quand on recevra des amis, faudra songer à mettre une armoire de chaque côté... histoire de. hein.

Oui... histoire d'Eux.
Frah_
Il n'y avait finalement pas grand chose à faire pour améliorer les maisons. Dès le lendemain, Frah_ avait fait le tour des bâtisses et constaté la solidité de leur structure. Un petit cabanon au fond du jardin abritait même des outils et il se mit rapidement au travail pour organiser un potager.

Connaissant le goût de sa voisine pour la bonne chaire, il se dit qu'elle n'aurait qu'à pousser le portillon qui menait au jardin pour venir se servir. Très égoïstement, il espérait bien qu'elle lui déposerait de temps en temps une petite marmite de ragout ou un bon pot au feu. Le brun avait posé quelques collets et un lièvre y avait été pris. C'était toujours ça d'économisé. L'urgence pour lui était de se vêtir correctement.

En parallèle, il avait entrepris une pastorale auprès du Padre Maximinus. Il hésitait encore à s'isoler dans la cellule que ce dernier avait mis à sa disposition. La présence de Victoria accaparait toute son attention et potasser le livres des vertus... erfff...

Il comptait bien s'y mettre mais pour l'heure, il devait ouvrir un passage entre leurs deux maisons pour leur permettre de communiquer sans avoir à sortir.
L'Epineuse lui avait demandé de rester discret à ce sujet, la damoiselle étant pucelle, cela aurait fait jaser et elle tenait à conserver intacte sa réputation.
Lui, tentait surtout de conserver son hymen intact, ce qui, lorsqu'il se trouvait près d'elle, était la défi le plus ardu qui lui ait jamais été donné de relever. Pas étonnant ensuite qu'il dusse se défouler sur les autres : il fallait évacuer le trop plein d'énergie d'une façon ou d'une autre. Certains en faisaient les frais en ville !

L'ouverture fut rapidement exécutée. Une porte discrète installée et une tenture du coté de chez Victoria fut accrochée de façon à masquer le passage.

Le brun recula pour vérifier que tout était en place. Impeccable. La brune serait satisfaite
.
Victtoria
La journée postée sur les remparts, à veiller - oh un nuage en forme de champignon - guetter les arrivées - tiens, voilà la veuve Gertrude qui s'en va voir le vieux Alphonse - Surveiller - han ! les chenapans qui piquent les pommes du Père Julien ! - et ah si, quand même - Le bonjour à vous, bienvenue, patati, patata, nos services d'accueil vont enverront ( normalement) un gentil (si il est bien luné) courrier, si c'est pas le cas, brûlez-le ! Tout en lançant ça avec le plus naturel des sourires.
Donc cette journée passionnante écoulée, tu n'avais qu'une hâte, rejoindre ta maison afin de te changer, préparer le repas, et ensuite filer au coeur du bourg, une taverne, Le Chardon, quelques niortais avec qui partager les nouvelles, partager un verre de vin... mais... ça, c'était dans l'idéal.

Et oui, tu l'étais, satisfaite. La tête penchée sur le côté, tu regardais la tenture avec attention. Quand tu sentis un souffle dans ton cou et une ceinture solide entourer ta taille, ses lèvres dans ton cou et... secouer la tête en frissonnant pour réaliser que ce n'était que ton imagination qui te jouais un tour.
Derrière la tenture donc, LA porte. Rempart qui vous séparait autant qu'il vous rapprochait et tu t'en amusait. Le repas prêt et une fois changer après une toilette, tu filas en taverne... et là, c'est le drame.


Premier acte - Vous êtes un clan. BAM. Ca s'est fait.
Deuxième acte - Une blondinette à la dérive à qui tu n'arrivais pas à dire quoique ce soit... humpf. Oui bon, t'avais jamais fait d'études parapsychologiques option coeur en détresse donc... à part la présence, tu ne voyais pas ce que tu pouvais apporter de plus... à part peut-être justement la laisser seule.
Troisième acte - En manque d'un ténébreux plus acerbe qu'à l'accoutumée qui fit son arrivée... pour disparaître après que tu fus encore une fois mise à la porte. Roger tu pousses les limites du bouchon un peu loin !

...

Tu redoublais d'attentions pour au moins lui étirer un franc sourire, chose difficile. Une nuit compliquée, au sommeil décousu, entre cauchemars et rêves de licornes ( hein ? ) tu t'éveillas eu sursaut bien avant l'aube. Il était là. Endormi sur le fauteuil... quelques cendres rougeoyantes témoignaient du fait que le feu avait été entretenu toute la nuit et qu'il n'avait donc probablement pas dormi, le sommeil ne le prenant qu'au petit matin.
Tu t'extirpas de la couche sans bruit, pour raviver un petit feu avant de te planter devant lui... Mystère qu'il était pour toi. Si il avait réussi à contourner tes épines, toi, tu avais l'impression qu'à chaque fois qu'une des siennes étaient passées, son coeur se refermait brutalement t'écorchant un peu au passage.
Tu remontas la couverture sur lui, tes lèvres effleurant la commissure de ses lèvres dans " je t'aime" quasi silencieux que seul son rêve saura capturer.

Préparant le petit déjeuner à base de pain, soupe, fruits, lait... tu regardais au travers de la fenêtre les rubans colorés que formaient les nuages qui s'effilochaient pour laisser place à une nouvelle journée... que tu passeras probablement sur les remparts...
Frah_
Retour de chasse

Deux lièvres liés entre eux jetés sur son épaule.
Dans main, les collets qu'il placera ailleurs. Un renard est passé avant lui et a dévoré le troisième lièvre ne laissant qu'un bout de peau et une patte.
La rosée des buissons détrempe ses braies.
Il rentre. Jette un oeil sur les remparts où il reconnait une silhouette familière. Passe la poterne sans être arrêté par un quelconque garde. On le connait désormais.
Arrivé au 104, il jette sa chasse sur la table, change ses braies et asperge son visage d'eau.

La veille, il avait croisé Abygail. Il connaissait peu la fille, c'est surtout la blonde marraine qui en parlait. Volubile. Excessive. Tout le contraire d'Aby.
Une heure s'était écoulée sans qu'un insolent ou une ribaude ne vienne les déranger. Ils parlèrent peu savourant le calme. L'essentiel fut toutefois dit.

Un pigeon était arrivé et il saisit le message d'une main ferme.
Cornelia. Une alerte sur des bottes à vendre au marché. Des conseils.
Sourire amusé sur le visage du brun qui a déjà acheté et revendu les dites bottes avec un profit plus que satisfaisant compte tenu de l'effort fourni. Les bottes en fourrure, ça plait aux dames.

Passage en taverne où il retrouve l'amazone. Un sombre idiot viendra les déranger. Retour au 104 d'où il ne sortira plus jusqu'au soir où il décide enfin d'aller boire un verre.

Il aperçoit Victoria dans une taverne en grande discussion avec Alea et entre en ouvrant grand la porte espérant pouvoir enfin se sortir de la méchante humeur qui l'habite depuis le matin.
Un franc sourire s'affiche à la vue des femmes qu'il surprend dans leur conversation.
Les visages se ferment. Le silence devient lourd. Les gestes mesurés.
Il sort. Décidément, il ne comprendra jamais rien aux femmes, éternelles insatisfaites.

Victoria, rentrera plus tard et viendra toquer à la porte qui relie le 104 au 105. Tentatives vaines pour le dérider. C'est trop tard. Elle s'endormira vite alors que lui veillera fort tard, sirotera son malt du fond de son fauteuil et la regardera dormir.
Victtoria
la veille..

Perplexe, tu lisais et relisais le courrier de celui qui venait d'être élu, on ne sait comment, à la gestion du village. Les mots se suivaient, et hormis le fait qu'il n' y ait aucun bonjour, peut-être avait -il peur de se faire une crampe à la main, tu avais plutôt l'impression d'entendre un roquet grogner plutôt qu'un bourgmestre s'adressant à ses villageois.
Soupir après soupir, les points lus les uns après les autres, tu finissais par te demander ce que ça amènerait de bon... voyons voir... prix minimum imposé et la mairie rachètera tout ce qui est en dessous du prix décrété par lui seul. Mouiii... ben ceci dit, il avait déjà commencé en achetant un nombre de pains assez conséquent au Frère Max...
L'idée du marché fort est bien. Oui. mais quand tu as vu que sa première action a été de baisser le salaire des miliciens, donc forcément de baisser le pouvoir d'achat... tu voyais pas bien comment un marché fort pouvait fonctionner avec des salaires bas... effet de crise sûrement. Mais alors... comment peut-il écrire que la mairie va tout racheter... elle a vraiment les moyens ? mais pourquoi baisser le salaire alors ?!
Si tu étais convaincue qu'effectivement la mairie se devait de spéculer pour s'enrichir, là, tu te demandais si c'était pas plutôt du vol et de la manipulation.

Préférant abandonner là la réflexion sur l'inutilité de cette missive qui vola au sol dans l'indifférence totale, tu te relevas afin de préparer le déjeuner, jetant un oeil à la tenture qui cachait la porte de séparation avec un léger sourire.
Puis tu te mis en tête à tête avec le lièvre ramené de la chasse, c'était l'accord. il ramenait la viande, tu cuisinais. A nous deux la bestiole.

Une fois vidée, lavée tout ça, tu embrochas la bête que tu fis rôtir au dessus des flammes, pendant les oignons suaient dans de l'huile sur le fourneau. Une la bête le feu aux fesses, tu la découpas en morceaux pour les jeter avec les oignons, une savoureuse odeur déjà envahissait la maison. Un soupçon de vinaigre pour déglacer le tout, et en attendant que ça réduise, tu fis tremper le pain préalablement grillé dans le vin et le bouillon de poulet. Puis, le gingembre, la cannelle, la noix de muscade, le poivre long, la maniguette, 1 pincée de clou de girofle moulu, du sel, tout ça délayé dans le verjus vint rejoindre la marmite où frémissait le lièvre réduit à l'état de.. civet.

j'espère que ça le régalera !

et les mains chargées, tu viens toquer à la porte, pour lui déposer le repas.
Frah_
Vic ! Branle bas de combat ! On change tout ! J'vais faire dans la cochonnerie !

Le nouveau maire avait annoncé ça en envoyant un courrier à chaque villageois semblait il.

Citation:
La mairie souhaite encourager les cultivateurs de légumes à prendre un élevage. La question est encore discuté mais nous proposerons certainement de vous rembourser les frais de changement (50 écus), que les intéressés se manifestent !
Nous encourageons également les bouchers à aider de jeunes éleveurs dans leur frais pour s'assurer un approvisionnement.


Tout à la lecture de la lettre du maire, Frah ouvrit la porte commune et heurta Vic qui s'apprêtait à frapper à la porte.

Oh ! nom de .... ! C'est que vaincre la force d'inertie d'entrainement était une chose mais vaincre celle de Coriolis en était une autre et la pauvre Victoria en fit les frais ! La fille et sa gamelle partirent en arrière et ne furent rattrapées que par un étonnant réflexe du brun qui d'une main saisit la marmite et de l'autre la taille de la belle. La lettre, elle partit dans les airs et s'envola vers la cheminée où les flammes l'embrasèrent instantannément.


Bordel ! Ces feuilles parcheminée à 80 grammes, c'est la classe ! Sûr que les pigeons se crèvent moins à les transporter ! Et puis pour allumer le feu... t'as vu ? Efficace non ?

Frah plongea dans le regard sombre de l'épineuse et la trouva.... fort appétissante ma foi... Un p'tit quelque chose de différent se dégageait d'elle ce matin... Un peu comme l'éclosion d'une fleur ou .... Humant le fumet qui s'élevait de la marmite, le brun se dit que peut être c'était tout bonnement le civet qui le faisait baver. Il lui sourit et l'invita à entrer chez lui.

.... Alors, je t'explique. La force de l'inertie, c'est pas compliqué....Tu vois un âne ? Mh.. oui comme celui qu'on connait à Niort oui... Alors tu lui montre une carotte, tu l'agites devant son nez et ....

Il posa la marmite sur la table et voyant que l'Epineuse se foutait de l'inertie des ânes comme de sa première chemise... il abandonna l'explication et tira la chaise pour qu'elle puisse s'installer.
Victtoria
Wooooooow !

Il était moins une, quels réflexes, quel homme ! hmm... et calée contre lui, tu essayais d'écouter son envolée en papier mâchée, tellement tu ne comprenais pas ( ou ne voulais pas) comprendre. Ou peut être que tu t'en fichais.

Si jamais tu as encore un peu froid mon Chardon, j'ai un parchemin barbouillé à brûler aussi.

Sans te faire prier, tu l'accompagnas chez lui alors qu'il repartait dans une explication encore plus tordue que celle d'avant.


... Et il te bouffe la carotte, et le bras avec ! Répondis tu en prenant place, hilare. Tu adorais ces moments de complicité avec lui, chaque jour, chaque instant et c'était toujours une occasion de se découvrir, encore. Oh que oui, tu en voulais encore.

Bon là par contre, nul pigeon et aucun âne devant la carotte, et désignant la marmite fumante : c'est du lièvre. En retenant de justesse : " mon lapin" ben oui... pour aller avec la carotte !

mmh... la narratrice s'enfonce. Scusez la.






Frah_
Dimanche matin

Frah n'avait pas lésiné. 50 écus économisés et il changea de champ pour se lancer dans la cochonnerie. Foin des carottes et des navets, le maire l'avait aidé dans cette entreprise comme il le lui avait promis et en cela il lui était reconnaissant. Iris avait été la première à l'aider à son arrivée. Fayom était le second.

Victoria faisait un peu la gueule à l'idée d'avoir un élevage de cochons à coté de son jardin mais le brun n'en avait cure. Il avait décidé de se lancer dans la culture de cochons et foi de Frah, personne ne viendrait lui gacher son caprice.
Il alla donc jusqu'à la boulangerie lui ramener des croissants pour l'amadouer et lui prépara un petit déjeuner qu'il déposa sur la petite table à coté de son lit la laissant dormir.

Il annexa un petit terrain un peu plus loin et il profita du soleil de ce dimanche de mars pour y construire une belle cloture. Il ne fallait surtout pas que ses gorets aillent piétiner les tulipes de la jolie voisine. Surtout que connaissant la brune, le printemps viendrait lui donner l'envie d'y ajouter des camélias ou quelques rosiers pour l'été prochain.

La veille il avait croisé Charles qui, en fin connaisseur de la culture porcine lui avait conseillé de les planter à 3 pieds de profond pour un meilleur rendement. Frah hésitait encore à les planter la tête en bas ou par la queue lorsqu'il vit passer la troupe des bigotes qui partaient vers l'église. Elles embarquèrent Victoria qui se découvrait mystique depuis sa pastorale.
Frah en définitive se foutait bien de toutes ces histoires de curés... Certes, Maximinus était un bon, un excellent diacre, même mais l'idée d'intégrer la grande famille des aristotélicien à la sauce romaine était loin de séduire Frah. Tous ces prélats, archevèques donneurs de leçons qui jamais ne sortaient de leurs salons romains l'écoeuraient et ces hommes qui se disaient de bonne volonté et oeuvrant pour le bonheur des fidèles lui semblaient bien belliqueux et avides de pouvoir pour des représentants du Très Haut.... Ou alors c'est qu'il ne comprenait pas les cours que lui dispensait le Padre... Peut être après tout... Frah n'avait pas la prétention de détenir la Vérité....

Ni en matière de religion, ni en matière de politique d'ailleurs.

La gargote poitevine avait, ces derniers jours, été fréquentée par un enflammé mal embouché qui, hormis dire du mal des gens et afficher quelques portraits n'était pas bien productif... ou alors peut etre qu'il faisait le bien en douce... qui sait ? Frah ne faisant partie ni des insectes rampants, ni des insectes volants, le pauvre hère n'arrivait pas à avoir de prise sur lui. Pas faute qu'il s'excrimait pourtant depuis son arrivée.

Le mieux à faire était encore aller se promener à la forêt du Poitou, où il se passait de drôles de choses. Là, au moins, le brun trouvait matière à se marrer.
Les clôtures montées, il rangea soigneusement ses outils et les planches qui restaient dans la remise et partit faire un tour.
Victtoria
Jouet ?! Son Jouet ??!!!

Mais pour qui il se prend ?! Tu flambas la porte de la taverne en la claquant de toutes tes forces, faisant vibrer tout ce qu'il y avait dedans. Un pas hâtif, poings serrés, un chouïa furieuse par les manières de celui qui prônait l'aristotélicisme jusque dans le conseil municipal.

Tu balançais les cailloux à portée de bottes, le regard chargé de colère et le coeur recroquevillé. "ON" Ah ! "ON" si tu le tenais celui là, il se prendrait des gifles d'épines jusqu'à ce que son visage soit dévoilé au grand jour. Rien n'est pire que la rumeur proférée par la langue acerbe de quelques envieux ou tout bonnement... aigris.

BAM !

Deuxième porte flambée dans un soupir exaspéré. Là, tu avais besoin de ses bras, de sa force pour calmer le braiser qui te faisais bouillir les sens. Un simple mot de travers te faisais avaler durement la chose, tu ne supportais pas les méchancetés gratuites, et pour le coup, c'est celui qui ne balayait pas devant sa porte qui les faisait fuser.

J't'en mettrais des consanguins ! grrrr !

Et il était là, adossé au bahut, te regardant fulminer au milieu de la pièce avec un léger sourire. Humpf. Il ne t'en fallait pas plus pour te faire fondre.

Je commence par quoi ? La consanguinité ? que je serais ton jouet ? ou encore, que tu n'en as rien à faire de moi. voilà ce que Begon m'a sorti ce matin. Reluisant hein ?

Tu finis par en sourire en penchant la tête. On laisse courir les bruits en espérant qu'ils se sauvent vite, car y répondre ne fait que les nourrir.



Frah_
[In cruce figaris]

Lorsque l'Epineuse surgit furibonde dans la maison, les murs tremblèrent sous le choc des portes qui flambaient.

Comment un si être si insignifiant pouvait avoir transformé la douce Victoria en tigresse rugissante.
Certes, la brune avait de la répartie et ne s'en laissait pas conter.
Certes, il lui arrivait parfois de sortir ses épines et griffer ceux qui ne lui plaisaient pas.
Mais là, on était dans un autre registre, un niveau supérieur de colère, un stade jamais atteint depuis qu'il la connaissait.


Begon, le chasseur d'insectes, est tout bonnement incapable d'atteindre réellement les gens. La preuve : toutes ses tentatives pour me faire quitter les lieux sont restées vaines.

Il a essayé :

- l'insulte, même pas originales, du tout venant sans queue ni tête, babil de jouvenceau inculte.

- le jet de divers objets à travers la gueule, incroyable ce qu'une taverne peut contenir comme défection... la tavernière aura du rangement à faire.

- les giffles, certaines m'ont un peu réchauffé les joues, ça tombait bien on se caillait à l'époque.

- le duel en braillant à qui voulait l'entendre qu'il me défiait en lices alors que jamais je n'ai reçu de missive dans ce sens. Et quand bien même j'aurais pris une dérouillée mais ça ne m'aurait pas fait l'apprécier davantage pour autant.
Ca ne l'aurait pas rendu plus intelligent non plus remarquez.

- le discrédit auprès des gens que j'apprécie.
La principale caractéristique de l'insecticide est de faire fuir les bestioles de l'objet qu'ils convoitent. Begon, en fier combattant du nuisible a vaporisé son venin tout autour de lui, oubliant par là même qu'il s'isolait lui même puisque, désormais, plus aucune personne dotée d'un peu de cervelle ne franchit la barrière d'ennui mortel qui l'entoure.

Mais j'avoue que là... s'en prendre à Vic... c'est petit... Pourquoi pas au loup de Kerwan ou aux gosses de John tant qu'on y est ?

Donc, tout est dans le titre Begon le bougon.... Toi qui es si intelligent à coté de nous pauvres cons sanguins, tu n'auras pas de peine à comprendre, pas vrai ?
Frah_
Gout métallique du sang dans la bouche. Le baiser qu'il lui avait infligé en guise de punition avait été rude.
La suite le fut tout autant mais ne lui apporta pourtant aucun plaisir. La fureur ne l'avait pas quitté et le besoin de vengeance était plus que jamais présent.
Il retrouvait ses manières d'autrefois qu'il pensait enfouies si profondément en lui qu'elles ne reviendraient pas.
Il retrouvait cette envie de broyer, d'anéantir, d'humilier qui lui avait autrefois valu le surnom de Vignolles. Il y cédait avec une infinie délectation repensant à ces moments là.

Ce n'était que le début. L'apprentissage de la tempérance était loin d'être terminé.

D'un revers de main, il balaya gamelle, godet et autres vaisselles qui encombraient la table et s'installa dessus, les pieds ballant dans le vide, taillant dans une miche la bouchée qui accompagnerait le saucisson de son repas.

Il mâchait, absorbé par ses noires pensées. Il faudra qu'il se défoule. Plus tard.
Victtoria
Les colères du ténébreux, tu t'y faisais, en laissant passer l'orage. Tu ne cherchais pas nécessairement à savoir si c'était justifié ou pas, à part une fois... mais surtout, ne cherchais pas à comprendre pourquoi.
Sauf que là, entre la veille et ce matin, pas une once de réponse vint effleurer ton esprit, mais bien une pelletée de plus de questions. L'espoir de le voir au village à défaut de la maison t'avait donner des ailes dès l'aube... ailes de suite brûlées quand tu le vis dans la taverne où tu étais interdite de séjour - note pour plus tard : pensez à demander pourquoi - Un mot toutefois glisser sous la porte et attendre... une réponse... en vain.

Retour en arrière... Une discussion entre amis, une taquinerie, suppositions, mal entendu, sous entendu.. et une porte qui claque. Tu avais aussi plus ou moins apprécié les mots échangés, mais à la différence du Chardon, c'est que toi, tu parlais un peu plus pour éliminer les non dits, ou les : "t'en a trop dit justement" tout en étant pourtant moins loquace...

C'est le coeur en chaloupe que tu rentras chez toi, le regard accrochant tout de suite la porte communicante. Tu hésitais... Le choix d'entrer en furie et de lui demander ce que tu lui avais fait te démangeait mais... c'était peut être pas la solution pour le calmer.
Tu ouvris cette porte juste pour y laisser passer un bout de nez et un oeil quand même, pour y voir, c'était plus pratique.

Es-tu là ?


je peux entrer... t'es encore fâché... qu'est ce que j'ai fait... tu veux pas me voir... et voilà les questions qui tournaient en boucle comme un tourbillon en pleine mer, coeur prêt à chavirer, mais pas du bon côté...
Frah_
L'brun avait un principe : celui de ne pas en avoir.

Mais pour rien au monde il n'aurait sacrifié sa liberté.
Cette liberté qui était toute sa richesse, lui qui ne possédait rien. Ni fortune, ni titre, ni prestigieuse médaille, ni famille aimante, ni même collection de cailloux.

Frah ne supportait aucune entrave.

La politique le lassait, il en connaissait trop bien les rouages pour s'intéresser ne serait ce qu'une minute aux débats misérables sur la hausse du prix du pain ou les déplacements d'un comte de pacotille.

L'église le fatiguait. L'attitude des prélats de Rome de plus en plus méprisable avait fini de le dégouter et c'est à reculons qu'il suivait la pastorale qu'il avait entrepris. D'ailleurs, les évènements bourguignons, ou du moins les non évènements serait plus juste, étaient la démonstration que rien ne bougerait de sitôt. Rome pouvait dormir sur ses deux oreilles... Ses "fidèles" resteraient des moutons bêlants.

D'aucun l'aurait trouvé aigri ou asocial comme disait Johnny. Il n'en avait cure. Il ferait ce qui lui plaisait comme toujours, partageant les bons moments avec ses amis et uniquement eux. Libre à chacun d'en être... ou pas.

Il ajouterait juste une once d'hypocrisie désormais... Un p'tit sourire pour rassurer les uns, un compliment pour en flatter d'autre... Juste une once.

Vic gratta à la porte. L'épineuse apprenait à le connaître, parfois à ses frais. Elle s'endurcissait aussi. C'était une bonne chose, la vie et les gens ne lui feraient pas de cadeau à elle non plus.


Entre idiote ! Comment peux tu penser que je suis fâché contre toi ? N'es tu pas la douceur personnifiée, l'oreille attentive qui écoute et rassure ?

Un sourire taquin aux lèvres, il l'attira à lui et l'entraîna dans un baiser fougueux, son corps chaud plaqué au sien, palpitant.

Où en est on du dressage ? lui souffla t il d'une voix rauque. Rappelle moi... deux ou trois détails m'ont échappé.
Victtoria
Manquerait plus que ça qu'il soit fâché contre toi quand tu n'étais pas fautive.

hmmm cet homme et ses baisers... d'une ceinture de ses bras, il faisait rempart avec le reste du monde, c'était lui et toi, toi contre lui, rien d'autre. Il pouvait bien y avoir une révolte, que tu t'en ficherais. A cet instant précis où tu retrouvais ton ténébreux volcanique, tu fondais entre ses bras. les doigts accrochés à ses flancs, sa bouche soudée à la tienne dans un sulfureux baiser, tu chavirais finalement... du bon côté.

Un sourire étira tes lèvres contre les siennes en même temps qu'une crampe vrilla ton ventre à son murmure.. une histoire de dressage... tu t'étais aventurée sur un terrain glissant en lui répondant de la sorte, fallait assumer maintenant. La pintade ne piaillait plus, mijotant dans du cidre, couronne de raisins et de panais tout autour... vous aviez là tout le loisir d'explorer les arts du dressage. hum.

Tu glissas tes lèvres dans son cou, soufflant sur sa peau, jusqu'à arriver à son oreille pour lui souffler : je crois qu'il faut encore qu'on s'entraîne... faudrait pas perdre la main. Main qui d'ailleurs se glissa sous la chemise du Chardon, au niveau de sa taille, où tu n'avais absolument pas peur de te piquer.
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