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[RP]Les étuves Niortaises

Eliiise
Et 41 jours plus tard, les étuves naquirent.
Aléa avait acheté un bâtiment près de la rivière, d’où l’eau serait puisée pour remplir les bassins. Elle avait cherché et trouvé du personnel pour accueillir et servir la clientèle. Elle s’était penchée sur les parchemins que Jake lui avait laissés concernant la confection de savons et tout le bordel. Avoir été maquerelle lui avait assuré de bons revenus. Elle n’avait rien dépensé. Du coup, aujourd’hui, elle pouvait aisément ouvrir des bains publics. Projet qui lui tenait à cœur et qui germait dans son esprit depuis quelques mois déjà.
Et pourquoi à Niort alors qu’elle haïssait ce village ? Peut-être parce qu’au final, elle s’était attachée à Niort et à ses autochtones. Et déménager ici devenait comme une évidence.

Bref. Passons et revenons-en à nos étuves.

Ici, voyageurs et habitants pourraient se laver et prendre du bon temps. De l’alcool et de la nourriture leur seraient proposé. Ainsi que des draps, du savon et tout ce qu’il faut pour une bonne hygiène corporelle. Et le tout pour quelques deniers seulement ! Feune, non ?


RP ouvert à tous, of course !

_________________
Frah_
La journée avait été rude !

Engagé dans la milice depuis deux jours, Frah occupait son temps en parcourant les remparts en quête d'un endroit abrité du vent, d'où il pourrait scruter l'arrivée d'hypothétiques aggresseurs tout en lézardant sous les rayons des premiers soleils de cette fin d'hiver.

De temps en temps, il descendait de son guet pour aller boire une chopine à la taverne du coin. Un bon travail de fonctionnaire qui le changeait agréablement de celui de la mine, si pénible.

Alea lui avait parlé de l'ouverture d'étuves et il lui tardait de pouvoir s'y rendre une fois la dernière ronde effectuée.
La relève du soir arriva et il fut enfin libre de redescendre en ville.

Là, il hésita. Que faire ? Rejoindre la taverne ou se rendre directement aux étuves ?
S'il allait à la taverne, il savait bien ce qui allait se produire. Il tomberait sur cette brune qui lui faisait chavirer le coeur et c'en serait fini des étuves. Elle l'emprisonnerait et il serait incapable de bouger... Et puis, même s'il n'avait pas fait grand effort sur les remparts, il n'en demeurait pas moins homme et sentait... le mâle !
Le mieux était donc d'aller directement aux bains, de se détendre un moment et de ressortir comme un sou neuf pour aller rejoindre la brune. C'est fou comme un bout de saponaire et un beaume au parfum musqué pouvait transformer une bête fauve en prince !

Il franchit donc la porte des étuves, bien décidé à se laisser aller à cette douce détente.


Aleaaaa !!! Où êtes vous la belle ?! Vous vouliez rendre un homme heureux me disiez vous ? Je suis là ! Tout à vous !

Il s'avança dans l'établissement. Une chaleur étouffante régnait à l'intérieur contrastant avec la fraicheur de la rue. Ne voyant personne, il tenta une oeillade vers une pièce envahie de vapeur d'eau. Quelques faibles bougies éclairaient la pièce sans toutefois permettre de voir s'il y avait du monde.

Aleaaaaaaaaaaaaa !!!!!!!!!!!
Victtoria
Elle n'est pas là.

Ta voix a fusé, légèrement rauque, dû à la vapeur d'eau. Ton coeur s'est affolé. Tu étais coulée dans une étuve, lovée au coeur d'une des nombreuses alcôves qui longeaient la grande salle aux arcades retenues en clé de voûte que couvraientt une piscine ou dormait une eau fumante. Et qui bientôt, bouillonnerait d'hommes et de femmes, se reposant d'une dure journée.

Tu aurais voulu te sauver, vite, lui échapper encore sous le coup des quatrains lus précédemment, mais tes vêtements, si légers soient-ils, trônaient dans la pièce de gauche de l'entrée, réservée au déshabillage des femmes... celle des hommes se trouvant logiquement en face... et de fait, sortir juste vêtue d'une sortie de bain était juste... pas envisageable du tout.
Tu ne bougeais pas, espérant que ta voix était assez loin et suffisamment rauque pour qu'il ne te reconnaisse pas. La vapeur tournait en volutes partout dans le bâtiment, et tu scrutais, tantôt la flamme d'une bougie, tantôt voir si une silhouette n'apparaissait pas.

tu n'aspirais qu'à sortir quand lui entrerait dans une étuve, et gagner la première taverne croisée... et à corps défendant...
Frah_
Comment ça elle n'est pas là ?

La voix provenait d'une de ces alcoves baignées dans le nuage de vapeur d'eau. Frah avait beau scruter, impossible d'apercevoir quiconque. Alea avait elle déjà embauché du personnel ?

Un sourire de satisfaction apparut sur le visage du brun alors qu'il s'imaginait, baignant dans un bassin fumant. Une nymphe viendrait lui apporter du vin, quelques grappes de raisin, le front ceint d'une couronne de fleurs et ....


Brrrrr .... Tu t'égares mon pote !

Il s'ébroua pour sortir de ses pensées et revint à la réalité. L'insolente qui lui avait répondu ne daignait pas montrer le bout de son nez. Elle devait profiter de l'absence de sa matronne pour s'empiffrer des douceurs qu'Alea, en hôtesse attentionnée, mettrait à disposition de ses clients ou pire, utiliser cette pommade à base de cire d'abeille et de miel et s'épiler la moustache !

Diantre ! Vilaine ! Qu'attends tu pour venir accueillir tes clients ! Faut il donc tout se faire soi même icelieu ?!

Un grognement de contrariété sorti de la gorge du brun alors qu'il passait dans la pièce destinée au déshabillage. Rapidement dévêtu, il traversa le couloir qui menait aux bassins.

Femme ! Je te préviens que si tu n'es pas, dans la minute, venue t'enquérir de ma personne, je parlerai de toi à ta patronne ! Je gage qu'elle appréciera que son client favori soit mécontent du service !

Rien ne bougeait dans la grande pièce. Fièrement campé sur ses jambes, les mains sur les hanches, Frah tentait d'apercevoir la femme. Alea aurait elle embauché une jeune ribaude qui jouait les effarouchées ? Il le saurait tôt ou tard.
Pour l'heure, il avança dans le brouillard et descendit les quelques marches qui menaient au bassin. L'eau était maintenue à une température optimale par un savant réseau de galeries souterraines reliées à un brasier constamment entretenu. Le bien être fut immédiat alors qu'il avançait peu à peu. L'absence de client finalement rendait le lieu apaisant, le silence n'étant troublé que par le bruit du clapotis de l'eau qu'il troublait en y entrant.
Une alcôve éclairée par la lueur d'une bougie attira son regard et c'est avec un satisfaction non feinte qu'il s'y coula, se laissant glisser dans l'eau brûlante. Un frisson d'aise le parcourut et il se détendit enfin, laissant la chaleur l'envelopper.

Il ferma les yeux un instant.
Victtoria
Humpf.

Tu attendais, sans bouger, persuadée qu'il finirait par partir. Mais non. Il persistait... mais c'est qu'il grogne en plus ! Tu eu l'infime espoir qu'il ait quitté les étuves en entendant plus rien, jusqu'à de nouveau, des pas. Les siens... et de nouveau frissonner à sa voix. Tu ne n'en sortiras sans vagues... Il entrait dans l'eau et te mordis la lèvre à sa cette idée... jamais la chair pourpre n'avait été autant malmenée depuis que tu le connaissais et pourtant, tu pensais au pansement de ses lèvres sur les tiennes...

Lâchant un soupir sous-entendu, tu sortis en douceur de l'étuve, attrapant le drap de bain pour.. hum... couvrir une partie de ton corps. Tu savais que les bains étaient mixtes et que la pudeur n'avait probablement pas ça place, mais ça ne changeait au rien au fait, que tu étais pudique. Fendant la brume, tu scrutais le bassin à mesure que tu avançais et ton coeur marqua un temps d'arrêt. Il était là, il ne bougeait pas. T'avait-il entendue ? vue ? tu pourrais partir là maintenant.. tout de suite. Ou pas.

Tu approchas encore, à pas de loup, contournant le bassin pour te mettre derrière lui, à genoux. tu étais consciente que quiconque pouvait entrer dans les étuves, mais à cet instant, tu ne voyais que lui et ils auraient pu être cinquante, que tu t'en ficherais...

Un souffle...
Je suis là.
Frah_
Les yeux clos, il avait sombré dans un demi sommeil. L'eau, si bienfaisante, avait détendu ses muscles endoloris par ces derniers jours de mine.

La détente était totale. Il était bien.

A un moment, la vapeur qui l'entourait sembla se modifier, sans toutefois se dissiper, l'air bougeait. Peut être, était ce l'employée d'Alea qui sortait de sa cachette ? Emergeant peu à peu de la béatitude dans laquelle le bain l'avait plongé, il entrouvit les yeux et observa la brume devant lui. Non... Personne n'était entré pourtant. Aucun courant d'air n'était venu troubler le cocon de chaleur de l'étuve.

Se laissant couler, il laissa l'eau venir le recouvrir complètement, resta un instant sous l'eau, retenant sa respiration puis ressortit relachant son souffle. Il passa une main dans sa chevelure ramenant ses mèches en arrière et se cala à nouveau contre le bord du bassin. Une étrange sensation, un picotement dans sa nuque et ses sens soudain en alerte, il tressaillit lorsqu'une voix féminine murmura dans son dos


Je suis là.

Sans prendre la peine de se retourner, il tendit la main en arrière, frôlant ce qui lui sembla être une cuisse. Elle avait la peau douce, la diablesse. Alea savait choisir ses filles.

Passe moi donc un morceau de savon. Ensuite, tu me frotteras le dos, j'aime qu'on me gratte.

Un grognement d'impatience ponctua l'ordre donné. Il devait déjà être tard et il ne voulait pas faire trop attendre la brune qui devait déjà être à l'auberge.
Victtoria
Tu ne savais pas trop si le fait qu'il n'ait pas reconnu ta voix te soulageait ou non. Mais un violent frisson ébranla ton corps à l'effleurement de ses doigts sur ta cuisse sentant tes joues s'empourprer aussitôt. Que faire ? lui dire qui tu étais ou continuer de jouer les anonymes ? ta lèvre en eu pour ses frais encore une fois et tu avais l'impression qu'une armée de cavaliers te foulait le coeur a en avoir la tête qui tourne. La chaleur de l'étuve n'était visiblement pas bonne pour toi...

Son ton autoritaire t'aurait fait bondir en d'autre circonstances, mais tu serras les dents et prudemment tu te relevas pour aller chercher le savon, tenant d'une main la sortie de bain qui menaçait de s'ouvrir à tout moment. Et revenue dans son dos, tu plaças le morceau de savon dans sa main, couvant du regard la ligne de ses épaules, sa nuque... et tu bouillonnais intérieurement, dans l'hésitation encore, partir en courant, plonger avec lui ? lui dire... tout simplement ? L'eau frissonnait par ses mouvements, formant des spirales, celle de votre tourbillon que tu sentais te serrer la gorge tandis que tu le regardais se savonner la peau qui se parait d'une fine pellicule blanche.

Tu laissas échapper un autre murmure : Comme tu voudras... le tutoyant volontairement
Frah_
La garce en mettait du temps !

Quand la fille posa enfin le cube de savon dans sa main, un léger frisson parcourut l'avant bras de Frah et ses poils se hérissèrent.


Comme tu voudras... murmura t elle, la voix un peu rauque.

Sa main était légère et s'il n'avait pas été pressé de terminer ses abblutions, il aurait peut être saisit le bras de la ribaude pour l'attirer dans le bassin avec lui. Les bains sont un délice surtout s'ils sont partagés avec une compagnie féminine.
Mais l'heure n'était pas au batifolage. Il ignora la fille et commença à savonner ses bras et ses aisselles. Le duvet de son torse se couvrit également d'une pellicule de mousse lorsque le savon vint s'y frotter. D'une main virile il frictionna ses cheveux puis il plongea sous l'eau pour se rincer.

Il se redressa et prenant appui sur le rebord du bassin derrière lui, se leva pour continuer la toilette. Il fit mousser le bloc de savon entre ses mains et frotta son ventre, ses reins, puis ses longues jambes l'une après l'autre.

Il avait bien conscience de la présence de l'employée derrière lui et même sans l'avoir regardée, il se doutait bien qu'elle devait se régaler du spectacle.


Bah ! Qu'elle en profite ! La nature lui a donné des yeux ! pensa t il

Un petit sourire apparut sur le bord de ses lèvres pendant qu'il savonnait son bas ventre, son regard toujours tourné vers le brouillard face à lui. La sachant à l'écoute, il lui lança :

Frotte moi donc le dos maintenant... Seul, je n'y parviendrai pas. Puis tu iras chercher un drap que je puisse me sécher.
Victtoria
Et là, pour te régaler, tu te régalais, le feu aux joues. Toujours à genoux, dos droit, mains jointes sur ceux ci, ton regard coulait maintenant de sa nuque au bas de son dos, la vapeur t'empêchant tout de même d'en voir trop, laissant pour le coup ton imagination faire le reste ce qui t'arrachas une plainte sourde retenue par la barrière de chair pourpre que tu torturais de tes dents.

Donne-moi le savon.. lui soufflas tu dans le dos, tendant ta main à hauteur de son épaule.

Le cube glissant récupéré dans la paume, tu t'en frictionnas les mains avant de le poser à tes côtés, tout en contrôlant ta respiration pour l'empêcher d'accélérer trop vite. Les mains enduites de savon, tu les posas non sans frissons sur ses épaules d'abord, sentant ses muscles sous tes doigts... que tu aurais aimé plongé tes lèvres dans son cou, venir dessiner la ligne de sa colonne ... tu secouas la tête, faisant des gestes circulaires sur ses omoplates, ses flancs, ses reins... une main passant par dessus l'autre.

C'est terminé. Dis-tu en plongeant les mains dans le bassin pour les rincer et te relever sans un mot de plus pour aller chercher le drap demandé. Ta tête tournait davantage, tu t'obligeais à respirer calmement pour revenir vers lui, drap en main.

Ton drap...
...abygail...
[A l'extérieur]

Aléa avait ouvert des étuves, tiens, pourquoi pas aller voir? Aby s'y dirigeait, traversant un quartier, passe devant "La Belle Niortaise". Elle marche le long de ces maisons étrangères. Arrête son regard devant la couleur si grise de ces murs, regarde ce bois qu'elle ne connait pas. Elle lève les yeux sur ces hautes demeures, ou vivent des gens qu'elle n'a jamais vus, tous aussi pâles que le mur de leurs maisons. Une échoppe? Un forgeron. Elle regarde, cherche l’intérieur, à quoi bon? Ce n'est pas l'un de ceux qu'elle reconnaitrait. Elle longe le cours d'eau.
Elle arrête ses pas, elle est figée devant ces bains, on sent que la chaleur est lourde à l'intérieur, l'air semble se condenser tout entier autour du batiment, on se demande si on ne va pas suffoquer en entrant. C'est, du moins, accueillant. Oui elle ira un jour, mais pas aujourd'hui.
Elle rebrousse le chemin.
Frah_
Le brun était aux anges. La fille avait des mains divines et tel un coq en pâte, il la laissa le savonner, savourant le massage de ses paumes.
Lorsqu'elle eut terminé, il s'étira, satisfait, se sentant revivre après cette détente.

Il entendit la fille revenir et lui proposer le drap. Curieusement, cette voix qui s'affermissait lui sembla familière. Il se tourna légèrement vers elle tout en tendant la main pour saisir le drap. La stupeur qui le frappa à ce moment lui fit perdre l'équilibre et il tenta maladroitement de se raccrocher au ... drap ! Dans un bruit d'éclaboussure, il tomba à la renverse.


Viiiiic !!!!! ...... Mais ! Que faites vous ici !!!!

L'apparition de la brune, qui plus est, en ... si petite tenue, foudroya le brun, qui resta bouche bée.
Victtoria
Je... euh...

Les yeux rivés au sol, tu revivais la scène au ralenti en te demandant pourquoi tu n'avais pas continuer à murmurer, puisque c'est qui semblait avoir provoqué la vague qui te submergeait.
Ton drap... avais tu dit. Et sans pouvoir détacher tes yeux de sa nuque, tu réalisas bien trop tard qu'il se tournait déjà vers toi accrochant le drap de sa main. Pas le temps de déguiser ton expression, juste le temps de capturer la sienne, l'éclair dans son regard, que le tissu s'échappait de tes mains pour assister impuissante au dos plongé de Ténébreux, remerciant le Ciel que le drap soit lui aussi tombé à la surface de l'eau. Toute brume qu'il y avait, tu savais pertinemment que c'était pas forcément dans les yeux que tu allais le regarder.

je vais chercher un autre drap !

N'ayant cesse de rajuster le drap de bain de peur qu'il ne glisse, tu hâtas le pas pour vite en finir avec cette situation quelque peu... brumeuse. De nouveau, tu revins vers lui, cherchant cette fois ci ses yeux.

Je prenais un bain dans une étuve. Et je vous ai entendu. un coup de main ?

Moins explicite, c'était compliqué. Tu fixais toujours ses yeux, sentant ta gorge se nouer et ton coeur accélérer et pour cacher ce trouble tu tendis le drap, devant toi attendant son bon vouloir - ou pas.
Frah_
Frah, le souffle coupé par la spectacle de la brune s'étrangla en tentant de reprendre ses esprits. Il n'eut le temps de rien dire qu'elle faisait volte face pour aller chercher un autre drap.
Seigneur ! Son corps était à peine recouvert d'un drap de bain si fin que chaque courbe s'en trouvait sublimée. Si de face, la main qui retenait la toile avait pu masquer quelque peu sa gorge, de dos, la vision était tout autre ! Le drap était si court que la rondeur de ses hanches, le galbe de ses jambes et le petit pli qui se formait à chaque pas, à la naissance de ses fesses, devenaient un appel au crime.

Depuis son arrivée à Niort, Frah avait croisé cette fille chaque jour. Il avait aimé l'entendre rire, rougir, s'emporter aussi parfois. Il avait aimé ses silences aussi et sa réserve. Elle était une énigme pour lui et malgré lui, le trouble s'instaurait dans son esprit. Que cachaient ces yeux qui se posaient souvent sur lui ? Ces prunelles sombres et mystérieuses dans lesquelles on pouvait se perdre sans jamais découvrir si elles cachaient une force ou un fragilité.


Diablesse...... ! gronda t il sourdement alors qu'elle revenait un nouveau drap à la main. Voilà qu'elle agitait le drap entre ses mains maintenant, provocante.

Je prenais un bain dans une étuve. Et je vous ai entendu. Un coup de main ?

D'un bond souple, le brun s'extirpa hors du bassin, et fondit sur sa victime en deux enjambées. L'eau ruissellait sur son torse lorsque d'une main sûre, il enlaça sa taille et la plaqua contre son corps dur. La chaleur de sa poitrine s'écrasant contre son torse lui arracha un grognement fauve et ses lèvres vinrent s'emparer de sa bouche en un baiser ardent, fiévreux. Les mains de la brune s'accrochent à ses épaules, tremblantes. Surprise ou retenue ? Qu'importe ! Il n'était plus en mesure de réfléchir.
Victtoria
oh mon dieu, que t'arrivait t-il ? Le temps venait de se suspendre, tout comme tu l'étais aux épaules du Brun, fébrile. Goûtant alors ses lèvres charnues dont tu ne pouvais te défaire, tu sentais son coeur battre au côté du tien. Juste un drap séparait vos peaux humides, tu restais collée à lui de peur que le drap ne se détache. Tu sentais tout ton corps trembler, les mains remontant sur la ligne des épaules jusqu'à la nuque où les doigts crochetèrent les mèches corbeau recourbées par l'eau.
Le rempart de son bras sur ta taille t'empêchait tout bonnement de sombrer, dans tous les sens du terme... et comme un choc que tu reçus, le baiser devenant plus passionné, tu paniquas et tournas la tête, étourdie, le souffle court.

Il est temps.. de.. partir je crois... à peine murmurée, cette phrase trahissait tout ce que tu ne voulais pas montrer... l'emprise que cet homme avait sur toi, le trouble qui t'enflammait dès qu'il posait les yeux sur toi.
Les joues rougies, faisant un pas de côté pour te soustraire à lui, yeux rivés vers la pièce d'habillage pour éviter de le regarder. La gorge serrée et le palpitant en cavale, tu croisas encore plus les bras sur toi pour regagner ladite pièce, en essayant de te rappeler comme faire pour respirer...
Eliiise
[Un autre jour.]

Parait que l’eau apportait la mort. Si, si, je vous jure ! Lys, notre blonde écervelée, n’en avait pas démordu. Elle prônait la non-hygiène corporelle, persuadée que cela la tuerait. D’où l’odeur nauséabonde qui émanait d’elle…
Note pour plus tard : Ecrire à son tuteur pour la forcer à se laver.

Agacée par les propos de la gamine, Aléa quitta la taverne, direction les étuves, histoire de se décrasser ou de se suicider selon Lys. Et puis si se laver voulait forcément dire mourir, autant crever proprement, n’est-ce pas ? La blonde pensa à ces paroles absurdes tout le long du chemin. Où avait-elle entendu cela ? Comme disait Victoria : « c’est dans les mœurs ». C’était tellement logique et normal… A rester dégueulasse comme ça, pour sûr que l’Ecervelée tomberait malade et qu’une épidémie se propagerait par sa faute. Peut-être faudrait-il lui interdire l’accès à l’Auberge pour ne pas risquer une éventuelle contamination.
Et là, c’était l’hôpital qui se foutait de la charité. Aléa ne pouvait rien dire étant donné l’idée saugrenue qu’elle avait eue en embauchant Poppie au sein de son lupanar. Remarquez, si on le lui sortait, elle lâcherait son fameux « c’pas pareil ». Et c’était vrai, ce n’était pas pareil : c’était pire ! ‘Fin, faut dire que malgré son dégoût pour la lépreuse et la haine qu’elle lui portait, elle l’affectionnait. Paradoxal, hein ?

La blondinette arriva enfin aux étuves. Elle se dirigea vers son employée, paya son dû et prit un drap et du savon. Ensuite, passage oblige par les vestiaires où elle se déshabilla à la hâte, pressée de plonger dans l’eau bien chaude de cet « horrible endroit ».
Et de rejoindre le bassin, pour s’y prélasser, poussant un gros râle alors qu’elle y entrait. S’en était presque jouissif. Et la blonde s’immergea, fermant les yeux, un sourire au coin des lèvres.

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