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[RP ouvert] We're warriors.

Lililith
L'enfant entendait ses pas résonner sur le sol pavé. La tenue rouge sombre avait été revêtue. Rien de mieux pour la mission. La mini-Corleone trépignait d'impatience. Autour d'elle, les Grand(e)s. Ceux-qui-savaient. Les bottines claquaient tout autant sur les pierres polies, les capes claquaient dans le vent. Tout était calme. Un sourire joyeux se pointa sur les lèvres de la Minusculissime. Une fois encore, elle allait prendre au trop riches pour donner au plus pauvres. Et dans l'histoire, les plus pauvres, ceux-à-nourrir, c'était eux. Personne d'autres. C'était la dure loi de la rue. Manger avant d'être mangé. Lili leva la tête pour voir les étoiles briller. Elle était l'une d'elle. Un jour, elle les rejoindrait avec la forme. En attendant, elle faisait tout, cette petite Étoile tombée sur terre, pour briller dans tout ce qu'elle entreprenait. Léger chuchotis :

- C'est maintenant ? Vous croyez qu'il y aura des blessés ? Des morts ?

Dans l'autre camp, évidemment. Chez les Corleone, une victoire de plus écététou. Tous les Corleone se rassemblaient devant la mairie, et c'était beau. Chacun pris sa position, un ballet qui avait été réglé avec minutie. Lili se plaça à côté de la Matriarche.

- Ça va Mamma ?

Elle se faisait du souci pour la Tatouée. Elle semblait fatiguée ces temps-ci. Quand la mairie serait à eux, la Minusculissime irait la trouver et lui demander si elle pouvait l'aider.

En attendant...

Sa main droite se faufila jusque sa taille et elle tira sa petite lame. Elle adorait la tenir dans sa main, elle sentait que c'était là une extension de son bras. Il suffisait que l'idée de lancer son bras pour se battre effleure son esprit, et elle était déjà partie. Mais pas là. Là, elle attendait.
Et avait hâte de voir l'apothéose : Laell s'asseyant sur le fauteuil du maire. La cerise sur le gâteau que ceux d'en face allaient déguster dans les minutes à venir à coup de couteaux dans leurs faces.


- On va leur maraver la tronche, promis. Aussi vrai qu'on est des Corleone.

Titre : « Nous sommes des guerriers », citation de Rodrielle.

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Enjoy
    Au milieu des nuages opaques, les étoiles ont investi la nuit. Leurs éclats éblouissent le chaland qui ne peut que s'agenouiller devant leur toute puissance. La prise de Mende ne fut qu'un entracte, une mise en bouche. Un pèlerinage pour rendre hommage à la plus emblématique des Corleone. Désormais le passé, certes pas oublié, s'éloigne et c'est l'avenir de la famiglia et des mercenaires composant la Spiritu Sanguis qui se profile à l'horizon. De la rousseur, de la noirceur dans les cœurs. Des gueules de balafrés, de tire-laines, d'écumeurs de grands chemins et des mouflets. Tous répondent présents sous la même bannière. Celle de l'or difficilement gagné et du prestige des prises. Et encore prétendre que l'assaut représente un challenge serait mentir. La journée fut des plus calmes. Une ruelle sordide présage un endroit parfait pour se dissimuler au nez et à la barbe des préposés à la défense. Les miliciens sont bien peu vaillants par ici. L'attente est longue et devra tenir toutes ses promesses. Pour une fois, la Fougueuse se retrouve loin de sa Brune. Elle partage sa tanière avec aucun autre. Les tiraillements, les doutes la relancent sans cesse et sa patience relative s'entame. Alors la Bella préfère se retirer dans un coin au calme. Les prérogatives furent données. Désormais, advienne que pourra...

    La pointe de l'obscurité offrit une occasion rêvée pour se faufiler au sein de la ville. Les informations glanées permirent de s'assurer des tenants et des aboutissants. Bien entendu, la préparation ne fut pas de tout repos. L'appréhension maladive ronge les os de la mustélide et ne peut s'en dépêtrer. Elle les observe de loin, fronçant du museau lorsqu'ils tardent à venir au point de rendez-vous. Certains sont bien plus soumis aux obligations que d'autres. A moins que cela soit plus une question de motivation ? Cela trépigne. Carcassonne résonne comme la ville-test pour les dernières recrues. De quoi assister à l'éclosion de quelques belles pousses. Et de ces nouvelles gouailles, la Macdouggal-Corleone ne fut en aucun cas déçue. Ils avaient été ponctuels, à l'affûts, parés de leurs bâtons, épées, haches ou juste leurs pognes calleuses. La cité semble imprenable à première vue. Mais comme toujours ils feront trembler les préjugés et déformeront les apparences.

    La mairie les attire comme des phalènes auprès de la lumière. La Spiritu Sanguis se scinde en deux. Des groupes de tailles équivalentes suivent à la lettre la routine. Et ceux qui s'élancent pour la première fois suivent les yeux bien grands ouverts. Depuis quelques temps, la mustélide endosse le rôle de lieutenant, de seconde. La Matriarche est de plus en plus en retrait. Et désormais, c'est Laell qui fait figure de proue. Alors sa compagne navigue dans l'ombre. Tâche ingrate mais au combien nécessaire. Au moment de déclencher l'assaut, elle lance d'un ton autoritaire à son escouade.


    On y va !

    Elle, si hésitante lors des tentatives précédentes, ne se laisse plus emporter par ses émotions. L'habitude et la certitude de connaître sa partition à la perfection la transportent. Alors, elle se place discrètement derrière un garde endormi et le neutralise le plus facilement du monde. Que cela serve de leçon, d'exemple pour les jeunettes du clan. Impitoyable, assurée et fière. La résistance faillit et les portes de la mairie cèdent pratiquement sans un bruit. La tentative de reprise des locaux sera sans doute d'un tout autre acabit. L'effet de surprise sera absent. Mais pour l'heure, Corleone, amis, affiliés Spiritu Sanguis pénètrent dans l'antre de la carcasse abandonnée. Le siège aux dorures palotes est offert à son Italienne tandis que le reste de la troupe s'attelle à découvrir les biens mal acquis. Et donc de surcroît tellement plus appréciables. Elle repère les lieux à toute hâte, le mobilier est renversé et se retrouve éventré sur le pavé. Il servira de barricade pour la suite des événements. La lourde se retrouve renforcée et de leur place, de leur râteliers dorés, argentés, d'ivoires ou ensanglantés, ils toisent les badauds apeurés.

    La mustélide fait claquer ses talons et se dirige vers le butin. Les mirettes émerveillées par tant de présents. Les languedociens ont vraiment un goût certain pour l'accueil. Que d'offrandes, elle ne sait plus ou donner de la tête. Ou presque. Parce qu'il faut avouer que même si cela semble bien plus intéressant que pour Mende, cela reste tout de même assez maigrichon. Bien que ceci lui permettra d'apaiser son estomac qui crie famine bien trop souvent.

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Bakus
Messire le groupe est dans la mairie.

L'homme sur son cheval sourit.

Bien capitaine attendons un peu, voulez-vous, qu'ils se fassent plaisir avant.

Les hommes avaient observé le groupe s'aventurer dans les ruelles de la ville, et oui que voulez-vous quand on est riche on a des informations, des hommes, et des objectif autre que la saluer les pauvre noble de ville qu'ils sont.

Dix minute, après la prise de la mairie, le capitaine s'exclama,
Messire, je crois que nous avons assez attendus non, nos hommes attendent depuis des heures.

L'homme ne dit rien et acquiesça, il leva sa main en l'air et rabaissa vivement ses doigts, c'est alors qu'un détachement d'archers prirent positions sur les toits et dans les ruelles autour de la mairie. Lam main de l'homme s'abaissa totalement, et les fantassins prirent place autour de la mairie.

Fantassins au contactent, archers qui les couvrent, Bakus descend de son cheval et attend tranquillement que son capitaine face son boulot.


Capitaine, ordonna Bakus, et le capitaine Victor fis passer les ordres aussitôt.

Rester en formation ! Rester en formation ! Archers encocher ! Attender qu'ils sortent
Rodrielle
Les guerriers se faufilent, muets, discret. L'Ombre les habille, les entoure de ses bras pour qu'on ne les voit pas. Ils passent, silencieux, à pas feutrés. Carcassonne endormie ne se doute de rien. Ils passent, devant les volets fermés. Personne ne peut voir leur sourire, malicieux, et leurs regards avides, assoiffés. Personne ne se doute que les Corleone sont dans l'enceinte de la ville pour abattre leur courroux. Ils arrivent. Ils sont là.

La Tatouée suit. Elle est fatiguée, en retrait, mais elle est là. L'âge la rattrape à petit feu, l'alcool, le temps, la drogue et le sang la rongent chaque jour un peu plus. La solitude devient son amie la plus proche avec le silence. Seul le combat la tient encore réellement en vie. L'idée de tuer la réveille, lui redonne des forces qui s'estompent petit à petit. Et si elle tient, c'est pour eux. Les rennes de la Famiglia ont été données à Laell depuis quelques mois déjà, et la Matriarche l'observe de loin, apprécie son travail d'un oeil expert. Et elle menait les Corleone à la perfection. L'amour lui réussissait apparemment et le couple Laell/Enjoy fonctionnait à la tête d'une signe grande famille que la-leur. Elle pourrait se retirer en paix. Finir sa vie comme elle le voulait : au combat. Encore quelques mois et elle laisserait aller sa soif, loin d'eux. Les tenir à l'écart de ses dernières volontés pour les protéger. Encore un peu de temps, pour Maledic, pour Elouan, pour Lili, avant de tirer sa révérence. Elle partirait. Tuer. Mais chut ! C'est encore un secret.


    "Ça va Mamma ?"


La Tatouée cligna des yeux et les baissa vers Lili. Son étoile. Qu'importe ce que dirait Erwelyn, Lili était "la sua Stella". Élevée comme une mercenaire, la petite resterait brigande quoiqu'il en coûte ! La preuve, la petite était avec elle à l'avant, prête à en découdre. Rodrielle lui sourit le plus chaleureusement possible et lui caressa les cheveux.

Oui, mia Stella. Ne t'inquiète pas.

Heureusement, sa voix cachait toutes ses pensées. Elle avait ça de bien, la Tatouée, une force mentale et une fierté qui lui permettait de cacher le moindre sentiment, la moindre émotion. Seule la petite main de Maledic qu'elle serra un peu plus fort, à sa droite, pouvait laisser supposer une idée, une inquiétude. Peut-être le soucis de voir l'un de ses enfants blessés au combat, de voir sa petite Malédiction rater sa première prise de mairie comme mercenaire. Non... Même ça ce n'était pas possible ; même un tout-mini Corleone gagnait. Et regardez-le, ce blondinet avec sa hache presque aussi grosse que lui, n'avait-il pas l'allure d'un vainqueur ? Chacun d'eux s'en sortirait indemne après cette nouvelle prise, c'était sur.


    On y va !


Enjoy se lançait. Alors, en communion parfaite, l'italienne lâcha les mains des deux enfants et les poussa doucement dans le dos pour qu'ils se lancent. "Andiamo", un murmure pour tout le monde. Et à son tour de filer. Un souffle de vie retrouver, elle n'allait pas en laisser passer un. Alors la dague fut dégainée, par envie de corps à corps avec ses victimes. Elle n'allait pas les laisser en vie non plus. Et alors que la Sulfureuse s'occupait du premier garde, l'italienne s'approcha du second - pas vraiment plus réveillé si ce n'est par le bruit de l'acte de la Joy - l'attrapa par derrière, sa main libre sur la bouche pour étouffer le cri de douleur qu'inculqué une carotide tranchée. Un de moins. La mairie était à eux en moins de deux.

Se léchant les doigts, l'italienne entra peu de temps après, déçue de n'avoir rien d'autre à se mettre sous la dent vu le nombre qu'ils étaient. Le partage était affaire de famille, autant pour les victimes que pour le butin. Elle s'avança alors et fit le tour de la mairie. Il n'y avait plus qu'à se servir !

Ou presque... Des bruits d'armures qui s'entrechoquent, des pas de course... L'italienne eut un sourire.

Tiens, on a d'la visite... Perfetto.

De l'animation ! Quelle joie !
Merci Carcassonne !

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Miramaz
[Dans une bâtisse vide ayant vue sur la cible]

Avachie contre un mur près d'une fenêtre, Mira zieutait distraitement ce qui se passait au niveau de la mairie. Fatiguée et affaiblie elle avait décidée qu'elle ne participerait que si l'affaire semblait vraiment tourner mal, ce dont elle doutait vu la préparation et le nombre de présents. A ses côtés Robin faisait lui aussi le guet: ne croyez pas qu'il ait voulu rester à la protéger, il voulait seulement se réserver des gens à frapper, la mairie paraissant trop dégarnie à son goût. Pour une fois la jeunesse agirait seule -ou presque- les anciens regarderaient seulement.

Quelques bruits diffus et la troupe disparut à l'intérieur du bâtiment, l'échevelée étouffa un bâillement, sortit une dague pour s'amuser avec avant de se raviser et de se mettre à faire les cent pas pour ne pas risquer de s'endormir, elle n'avait pas envie de s'attirer encore les moqueries des autres. Un coup d’œil jeté au brun la fit soupirer, ce goinfre était encore en train de bouffer, et du cassoulet en plus.. il n'avait pas pu résister à la spécialité du coin sans doute. Un soupir excédé lui échappa alors qu'il lui proposait d'en manger, secouant la tête elle lui frappa le ventre:


J'pas faim.. et t'trouves pas qu'tu t'empâtes assez.. reste plus grand chose d'tes muscles mon vieux.. t'vas finir par n'plus êt' qu'une outre d'graisse alcoolisée

Elle récupéra une pomme dans les affaires du brun, c'était pratique en ce moment il passait son temps à gober des fruits et légumes..devait croire que ça faisait rajeunir sans doute. Pomme qu'elle dévora en s'éloignant de l'odeur graisseuse du plat local, se rapprochant ainsi de la porte de leur repère. Elle s'apprêtait à sortir pour voir où en était les pilleurs, quand du mouvement se fit sur la place.

Oh oh.. ça sent l'grabuge tout ça.. Rob' vide ta bouche et prépare toi..vont p'tête avoir b'soin d'aides les autres.
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Bakus
Les hommes sont en place, ils ne bougent pas d'un poil, la mairie est cerné de toute part, aucune fuite possible, seul le confinement peut être la seul idée valide, si les pilleurs ne veulent pas sortir.

Messire que fait on ?

Bakus sourit à son capitaine, et jeta trois tonneau à quelque mètre devant ses hommes.

On attend capitaine, bon alors vous venez oui ou non.

Le capitaine s'avance, s'assis sur le tonneau, Bakus en fis de même, le troisième vue allongé, et les deux hommes commencent à jouer au carte.

Vous pensez qu'ils sortiront quand ?

Quand ils auront finis, je crois que je gagne, dit en déposant ses cartes devant Victor.

Messire, messire, on l'a trouvé dans un ruelle entrain de nous observer !, dit un soldat en jettant un enfant au sol.

Tient, tient, tient un nabot qui nous observe ! pourquoi tu nous observe gamin. Bien soldat retourne à ton poste,l'homme fis demi-tour à pas de course.

Je....je..suis...pas..un..Na..bot...je...su....

Tu n'es rien ! qu'un pauvre gamin, qui essaye de faire croire qu'il est honnête ! déclara Bakus, tout en lui lui donnant une claque avec plein de force.

Messi.....

Je t'ai donné le droit de parler ?, lui cria-til tout en lui donnant une plus forte claque la précédente. Alors combien sont-ils et est-ce qu'ils sont tous dans la mairie ?

Je ne sais pas....je...suis....

Bakus, le pris par les cheveux et le traîna au sol jsuqu'au milieu de la place, bien devant l'entrée. l'enfant a genoux, la Lame de l'épée de Bakus sous son cou, l'homme hurla :

Sortez de cette mairie, si vous voulez que le gosse vive ! sortez vite, vous avez trois minute pour vous décider !.

Le capitaine leva le bras, rejoignant les fantassins.

Archer !!!!! en joue !!!!!!!, tout les archers se mirent à viser la mairie quelque soit leur position.
Alix_aude
Voilà. C’était aujourd’hui. Son premier pas, son plongeon, son saut de l’ange dans le monde impitoyable qu’était celui du mercenariat.

Depuis quelques jours - depuis qu’elle avait rejoint cette grande famille et la Spiritu Sanguis en fait -, elle suivait les ordres sans poser de questions.
Un message à faire passer en disant qu’une mairie serait attaquée le soir même ? Pas de soucis, la Lix est sur place, elle griffonne un truc sur le panneau d’affichage, en imaginant un sourire aux lèvres les conséquences de ces quelques mots.
Le pouvoir des mots, c’était quelque chose, mais ce qu’elle préfère, elle, c’est le pouvoir d’un groupe armé. Celui qui permet d’obtenir ce qu’on veut, quand on veut. Et ce qu’elle veut, maintenant, c’est faire ses preuves. Montrer qu’on peut lui faire confiance. Qu’elle n’est dangereuse que pour les autres, et pas pour eux.

Le soir arrive, l’action avec lui. La nuit est tombée et les ombres se mettent en marche. La gosse qu’elle est sûrement un peu malgré ses quelques seize ans, n’a pas de vêtements sombres pour la dissimuler facilement aux yeux du monde, elle compte sur sa légèreté, son aspect fragile, pour passer inaperçue. Dans sa main, un bâton, donné quelques jours plus tôt par Joy, et qui à cet instant précis lui semble plutôt encombrant. Entre ses reins, une dague, pour le moment bien dissimulée, qui attend bien au chaud le moment propice où elle se dévoilerait, pour tuer.
La Lix, elle n’a jamais tué personne. Pas que ça la dérange, la notion de bien et de mal reste très floue pour elle, mais elle n’en a jamais eu l’occasion. Est-ce qu’elle éprouverait le moindre sentiment de remords lorsque ça arriverait ? Rien de moins sûr. Peut-être même qu’elle allait aimer ça, qui sait.

Le groupe se rassemble, et la novice en haillons ressert sa prise sur le bâton, son regard gris ancré sur Joy et Laell, attendant leur signal. Crispée, c’est un mélange d’appréhension et d’excitation qui se mêlent lorsqu’à ses oreilles parvient le fameux « on y va ».
Quelques gardes. Au final, rien d’impressionnant. Les Corleone y vont à la dague, mais elle se sert plutôt de son bâton lorsqu’un des défenseurs s’approche d’elle. Il a pas dû se méfier, le bougre, pourtant le coup sans être exceptionnellement puissant, est précis, et d’en bas le morceau de bois remonte jusqu’à la pointe du menton pour s’abattre et assommer l’homme.
Sourire satisfait de la Lix. C'est qu'il sert ce bâton, en fait.
Ce serait tout pour l’instant, mais c’était déjà bien pour une première. Elle entre dans la mairie à la suite des meneuses, et observe, apprend.

La Débutante vient de trouver sa voie. Cette jouissance lorsqu’on voit un bâtiment céder à soi, et toutes ces richesses changer de propriétaire. Comme un animal qui goûte une fois au sang, elle ne pourra plus s’en passer à présent.
Pourtant, on ne semble pas vouloir leur laisser profiter tranquillement, des cris se font entendre, et la Lix s'approche d'une fenêtre pour mirer ce qu'il se passe au dehors. Ohoh...Ca pue pas un peu c'bordel ?


- Hm...Hey ? J'crois qu'y a un aut' comité d'accueil.
Nizam
    Pouvait-on parler de soldats ou de guerriers pour la défense de la cité aux remparts ? Plus le Balafré errait dans la ville afin de repérer les lieux, plus il doutait sérieusement de l'uniforme porté par certains. S'étaient-ils déjà battu ou ne faisaient-ils qu'une représentation grotesque d'un pouvoir ignorant ses faiblesses ? On devrait remercier les pilleurs de mairie pour pointer du doigt le déclin de l'Ost. Cette idée fit se loger un sourire narquois sur les lèvres du Blond. Il avait quitté ce soir la taverne, les habitants y buvant leur fameux hibou - dont il avait encore du mal à se figurer les ingrédients exacts - et la future-ex-mairesse. Débarquer une journée avant les Corleone ne fut pas une mauvaise idée, il avait pu discrètement évaluer les forces des fiers pions de l'Armée et constater que personne ne soupçonnait l'arrivée imminente des mercenaires. Tout cela en acceptant bien sûr des verres que les languedociens lui offraient chaleureusement, ils ont la tournée facile dans le Sud. Ah s'il avait su ! Nizam se serait invité une semaine auparavant. Quoique. Se présenter bituré le soir de la prise n'était peut-être pas la meilleure chose à faire.
    Le pas sûr, avalant les pavés crasseux, il avançait rapidement entre les ombres léchant les fissures des bâtisses. Récupérer ses affaires à l'auberge lui avait donné du retard et le mit par conséquent de mauvaise humeur. Le tailladé avait des habitudes finement établies, comme celle de vérifier plusieurs fois armes et protections, s'il était d'une négligence notable concernant les détails de la vie commune, le mercenaire faisait preuve d'une certaine rigueur justifiée par l'expérience lorsqu'il était question d'accomplir ses besognes. Aux bottes et aux braies épaisses, il avait ajouté sa brigandine noircie, normalement utilisée durant ses voyages, à la dague ornant la ceinture, il l'avait seulement accompagnée de son messer, aucun rapport avec le "messire" des autochtones à l'accent d'Oc, l'arme était à mi-chemin entre le fauchon et l'épée. il n'imaginait pas de grande bataille cette nuit, mais une déconcertante facilité à s'emparer du butin. Faible gloire pour les pilleurs, la brune Corleone dirigeant la troupe lui avait parlé d'épreuve et de test pour les recrues. Nizam se demandait s'il comptait également dans ce bizutage.
    A proximité de la mairie, des bruits de saccages lui indiquaient qu'il avait raté l'entrée des Corleone. Soupir. A défaut de toucher de suite aux maigres richesses, il couvrira les arrières, si les gardes avaient - parfois - une carrure et - toujours - une réflexion dignes d'un cornu bovin, ils n'en étaient pas pour autant sourds. Il distingua le pas de course d'un homme derrière lui, respiration haletante, la rue donnait directement sur le centre de la cité, et sa place. Bien, il n'était pas le seul à être en retard. Il s'adossa nonchalamment au mur, aucune torche, le peu de lumière l'aidait à le faire passer pour un badaud en pleine décuve. La silhouette militaire - soldat ? milice ? - le dépassa sans se soucier de lui. Sourds, non, mais aveugles, peut-être.


    - Hep !

    A peine le jeune garde fut-il retourné, à l'affût de cette voix, qu'un poing aux phalanges serrées sortit du noir et s'abattit brutalement sur le saillant de sa joue. Des semaines qu'il n'avait pas pu lancer aussi jolie droite, comprenez que le Balafré était en manque. L'homme étourdi fut saisi au col, vigoureusement envoyé contre la pierre de la maisonnée sur laquelle s'était appuyé le Blond. Le crâne supporta mal ces rencontres répétées avec la caillasse carcassonnaise. Corps gisant au sol, un dernier coup de botte fut asséné au thorax. Simplement pour la forme. Sa bonne humeur refit surface.
    Fin de ruelle, il atteignait bientôt la mairie. Sous un drap d'obscurité, il observait la scène et l'étrange venue de défenseurs. *Heing ? D'où ils viennent ces types ?* Il pensait pourtant que les Corleone seraient en surnombre. Les azurs détaillent, la dextre serre la garde de l'arme allemande. La mairie était prise, mais entourée de nouveaux soldats. Génial. Ça va s'couer. Figure en l'air, il remarqua quelques archers. Rah, c'est vicieux d'utiliser les toits !
    Les italiens sauront s'en sortir avec les "fantassins", mais s'il pouvait distraire certains soldats jouant à chat perché... Le "chef" de la défense l'interrompit dans ses pensées, il traînait un mioche - pas un d'ceux de la Matriarche au moins ? - et menaça de l'égorger ... *Non mais ils sont sérieux. Vraiment.* Un officier du comté - en était-il un ? - qui tue un gamin sans défense sur une place publique, certes de nuit, a toutes les chances de bouffer ses galons au prochain gueuleton de l'Etat Major. N'est-pas cruel qui veut, la menace restait en suspend et les arcs se bandaient. Caché au coin de la rue, Nizam sentit le besoin d'une diversion. A l'archer posté sur le toit le plus proche, il envoya caillou et sourire goguenard.


    - EH ! Face d'brute ! Tu m'vises, et on parie que j'te fourre cette flèche à un endroit qu'ta ribaude n'a pas encore découvert !

    Deuxième temps de la diversion, entraîner ce soldat piqué au vif et d'autres à sa suite parmi les quartiers jouxtant la place. Exercice d'endurance très, très divertissant.

    [Edit cohérence]
Maledic
Lui était là. Enfin presque. C'est bien plus tard qu'on vit surgir une mini fusée blonde dans les rues de la ville tout juste prise par sa famille.

Tiendez mwaaaaaa !

Le môme ouvrit large la bouche comme un poisson hébété (un poisson a toujours l'air hébété) devant la porte de la mairie dont les coffres étaient juteusement vidées par ses cousines. Furieux qu'on l'ai laissé en plan, furieux après lui-même, le garnement piqua sa colère.

Navet y ta faute !

Vlam! Une tête d'ours en tissu tranchée par une hache vola dans la pièce. Oui car...

La veille : noeud entre Foix et Carcassonne.

Un pouffement retentit dans les hautes herbes qui longeaient la route. La nuit était déjà tombée, et deux yeux attendaient patiemment qu'une certaine Enjoy se lève pour tendre le fil qui devait à priori la faire tomber. Le petit corps bailla, et chuchota à Navet, son fidèle compagnon :


T'y réveilles Maledic twa...

Avant que le dit môme s'endorme comme une masse dans sa cachette. Très bonne cachette.

Voilà donc pourquoi un ours venait d'être assassiné.

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Lililith
L'enfant avait déjà bourré ses poches de pièces, heureuse. Elle se pencha vers son chat qui miaulait et la regardait.

- Mais oui Pandou t'auras ta part. Promis. J'suis sûre qu'y'a des souris tout plein ici, vu comment c'est entretenu !

Le sourire de la Corleone était éclatant. Elle entendit 'Lix dire quelque chose, et elle se pointa à son côté pour zyeuter dehors. Et éclata de rire.

- T'as vu ? Z'en sont à menacer des gosses d'chez eux. Attends.

Elle se dirigea en trottinant vers la porte -laissant par la même occasion les écus de sa poche tomber devant Mal'- et l'ouvrit, faisant attention aux flèches qui volaient dans tous les sens.

- Bwaaaaaaah ! Qu'on vienne pas m'dire après qu'z'êtes des gens de courage ! S'en prendre à un gamin !
Non pis tuez-le, on s'en fout, l'est pas à nous c'môme !


Sages paroles d'une enfant de sept ans toute petite.
Puis elle fut prise d'une impulsion folle. Elle allait défier la Forme. Juste pour du faux. Pour rire. Pour voir si elle pouvait vraiment l'emmener ailleurs, dans un autre monde. Elle ouvrit grand la porte et sortit dehors, prenant soin de la refermer aussitôt, avant de se mettre à bondir dans tous les sens, tentant ainsi d'éviter les flèches.


- Les Cacas-sont-'ien y sont des couaaaard-euuuh ! Y tuent un gosse et en visent une autreuuh !
Bouuuuh les Cacas-sont-'ien y sont trop nulleuuuuh ! Vous m'touch'rez pas passaque j'suis une Corleone ! Et que vous vous êtes que des Cacas-sont-'ien ! C'est dans vot'nom, j'y peux rien : vous visez comme des m*rdes et en plus vous êtes rien ! Bwaaaah !


Morte de rire qu'elle était, la môme.
Elle faisait des grimaces, des pieds-de-nez, gesticulait dans tous les sens. Bref, l'Étoile était heureuse, et releva la tête, se demandant si là-haut, on la voyait faire et si on était fière d'elle. Non parce que c'était important, n'empêche.
Lili battit des mains, oubliant qu'elle s'était cassé le bras, et eut une grimace de douleur vite remplacée par un éclat de rire.


- Vous m'aurez pas bande de tocards ! C'moi la meilleure à la course !

Et la voilà qui démarra et partit dans les rues de Carcassonne, (où vivent les Cacas-sont-'ien, vous avez suivi ?) ne laissant derrière elle qu'un éclat de rire moqueur et une ultime pièce tombée de sa poche.
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Enjoy
    Corleone et Spiritu Sanguis. La suite et la fin. Aucun n'a flanché. Même la jeune Lix a su répondre présente. Y allant de sa petite contribution. Les molaires sautent, les sourires se fendent de fossés béants. Le Clan avance inexorablement. Et puis vient le temps du partage des biens. Quelques écus, quelques denrées, quelques armes. Le butin n'est pas aussi mauvais que pouvait le laisser présager la médiocrité ambiante. Des armures brinquebalantes entament leur cacophonie dans la ruelle. La mustélide se tourne vers son fin limier venant de flairer le laideron dégoisant face à la bâtisse. D'une démarche féline et assurée, elle effleure la silhouette de la débutante. La Corleone n'est rien d'autre qu'une ombre, une brise ou une tempête. Que s'agence la violence de sa verve lorsque son courroux est exacerbé.

    En l'occurrence, la scène se déroulant devant ses prunelles enflammées ne fait que lui arracher un fugace sourire. Ils ne doutent de rien. Une première vague s'élance contre le flanc de leur montagne. Et vient s'écraser comme une mer timorée face à un roc impassible. Elle jubile. Puis vient le moment des tractations maladroites. Un gamin des rues devient la triste victime de ce spectacle. Les iris fixent le ravisseur. Mutique. Impatiente de goûter à la suite. On leur ordonne de sortir sous peine de commettre un infanticide. La mustélide prête une oreille attentive et son regard tente de n'omettre aucun détail. Visiblement, il ne s'agit pas du mouflet. Quand bien même cela serait le cas, que cela ne changerait strictement rien à la donne.

    Alors qu'elle s'approche de la fenêtre pour déclarer que seul son dédain fera office de réponse. La plus petite des Etoiles s'éclipse de la mairie. Une représentation dansante emplie de courage, d'arrogance et de culot prend place devant la lourde. La minusculisime s'éloigne. Les autres restent interdits. Ou presque. Son éternel froncement de museau désapprouve le fait de s'être fait piquer sa réplique. Cette Lili a tout d'une Corleone ! Pour ne pas leur accorder un instant de répit.


    Secouez-vous les miches !

    Les paquetages sont faits. La famiglia et les affiliés se pressent dans une organisation parfaite et totale. Même si la prise fut simple et que la défense le fut encore plus. L'amusement ne dure qu'un temps. Le cor du Grand Départ venait de retentir. La formation ne pardonne aucun écart. Et leur ouvre une voie royale sur la sortie de la ville au grand dam des archers embourbés dans leur alcoolisme manifeste. Sans compter l'engourdissement du fait de la durée de l'attente. Ils ont les membres endoloris, les phalanges douloureuses et endormies. L'œil torve avec la réactivité d'un bovin à l'agonie.

    Le cliquetis des armes et le choc des talons contre le pavé humide résonnent dans la nuit. Les poursuivants n'espéreront aucunement les rejoindre. Ce ne sont pas des couards. Juste des experts de la détrousse. La soie et l'or du milieu. La noblesse du crime coule dans leurs veines pour la plupart. Comment pourrait-il en être autrement ? Ce sont tous des enfants de brigands, de mécréants. Des Corleone. Pur sang. Élevés sous le joug intransigeant de mère Nocturne. Trimbalés de patelins en patelins avec le même cloaque miteux pour point de chute. Les bras chaleureux d'une ribaude se faisant troussée et le sein d'une femme se vidant de son sang dans le caniveau. La violence est leur second prénom. Les générations se succèdent, les éducations diffèrent. Le destin reste le même. Truander, assassiner, ripailler et périr jeune.

    Les remparts de leur fortune s'évanouissent dans l'obscurité. Une légère colline est arpentée. Des chemins étroits pour le sommet de leur Gloire. Seuls les souffles haletants rétorquent au son produit par le déplacement. Des volutes blanchâtres s'évaporent dans leur sillage. Ils courent à perdre haleine. Finalement, ils basculent de l'autre côté. La Sulfureuse s'attarde pour admirer le paysage. Elle sait qu'elle prend du retard mais la vue est superbe. Carcassonne scintillant des torches de la reprise prochaine. Ses onyx se dispersent à la suite de cette vision. La main rassurante de sa brune l'extrait de sa contemplation. Posée sur son épaule, elles croisent le fer entouré de velours dans un échange appuyé.


    Oui, allons-y Cara mia*...



*Ma chérie.
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