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[RP] L'élégance a un prix.

Gnia
Citation:
De Nous, Agnès de Saint Just, Reyne de France consort,
A Vous, Yolanda Isabel de Josselinière, Duchesse de Château-Gontier,

Salutations.

    Nous fûmes fort marrie lors de notre séjour angevin de ne pouvoir finalement vous rendre visite et ainsi prendre de vos nouvelles.
    Nous espérons que vous vous portez bien, malgré les agitations qui ont secoué l'Anjou ses derniers mois.

    En sus de prendre bien évidemment de vos nouvelles, nous souhaiterions rapidement vous entretenir de vive voix des préparatifs du Sacre de Sa Majesté, qui après avoir été maintes fois repoussé ne saurait guère plus tarder.
    Votre atelier est le seul à qui nous avons toujours confié nos commandes, et nous souhaitons donc vous confier la confection des tenues de Sacre pour notre époux et nous-même.

    Nous vous attendons donc au Louvre au plus tôt.

A vous voir,

ASJ.



Ce billet laconique fut envoyé quelques temps auparavant à sa destinataire et aujourd'hui, rendez vous avait été fixé en les jardins du Louvre. Un pâle rayon de soleil réchauffait l'atmosphère, annonçant les prémices d'un printemps qui bientôt laisserait éclore une multitude de tâches de couleurs qui égaieraient enfin l'austérité de l'hiver.
Installée sous un vélum, la Consort observait au loin les allées et venues dans les jardins, boudant ostensiblement la collation légère qui ornait une petite table dressée. Seul une aiguière de vin avait trouvé grâce à ses yeux et c'était la main lestée d'une coupe de vin qu'elle rompait l'attente.

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Yolanda_isabel
La lettre reçue avait suscité bien des émotions chez la petite Lune de l'archiduché réfractaire, toutes plus contradictoires les unes que les autres, mais celle qui avait primé sur toutes les autres était l'angoisse. Le vélin avait été vérifié sous toutes ses coutures, pas de scel, ainsi personne n'aurait eu la bonne idée de se douter que la reyne de France elle-même avait écrit à la castrogontérienne. Une réponse toute aussi discrète avait été envoyée, assurant de son arrivée prochaine dans des jardins de son enfance.

Voilà où nous en sommes. Le chariot branlant qui les a menées de l'Anjou n'a pas toutes ses fioritures qu'on attendrait d'une voiture ducale, les armoiries n'y figurent même pas, l'escorte qui l'adextre ne porte pas de livrée particulière. De la discrétion, puisqu'on vous le dit. Et jusqu'au Louvre, quiconque passerait le nez par les vantaux n'y verrait que deux silhouettes encapuchonnées, même dans la sécurité toute relative de l'habitacle. Mais au Louvre, ce n'est plus pareil, quand enfin, on pénètre après avoir fait valoir le nom des occupantes du véhicule et que le pied se pose enfin sur la terre battue du sol, la tête lui tourne et elle hésite à faire demi-tour. Folie que tout cela, pourtant l'azur au singulier se pose sur l'imposant mur qui se dresse tout autour. Elles ont pénétré dans la nichée du Balbuzard, mais avant lui, avant d'être un homme honni de tous, il était celui qui l'a faite rire parmi les premiers, ceux qui ont su déclencher l'hilarité d'une enfançonne encore dans ses langes. Et avant lui..

Le fermail qui retient la lourde cape fourrée est détaché, et celle-ci finit dans l'habitacle du chariot, la révélant enfin telle qu'elle est : Duchesse de Château-Gontier, angevine, grande, grasse, borgne. Un modèle d'imperfection, mais cette imperfection lui sied à ravir, qui dans ce Louvre reconnaîtrait l'infante d'alors qui faisait tourner en bourrique les huissiers et embaumait de macarons et de roses l'appartement d'un Pair-ternel bien souvent à cuver dans ses appartements qu'à siéger à l'assemblée. A la petite accompagnatrice, à ses côtés, elle fait un signe et si un huissier ou un garde leur emboîte le pas, elle n'y prend pas garde. Elle sait où elle va, ses pas la mènent vers ce qu'elle doit et ils connaissent le chemin mieux que les nouveaux arrivants qui foulent le sol du palais royal.


« Nous allons aux jardins, ma boudig. Ne parlez que si on vous interroge, c'est à la Reine que nous allons parler, et si le destin le veut, à la mère de votre promis. »

La chose est entendue dans l'esprit de Yolanda. Lionel épousera Alix Ann, en dépit du fait que la Fadette a été déshéritée. Le mariage est une tractation commerciale, et en termes de négociation, la Lune a bien des facilités depuis le jour où elle a du remettre sur pied un duché à l'abandon. A voir donc si la reine est une cliente potentielle. La reine, la voilà, et à ses côtés une aiguière. Du vin, probablement, un vin agréable sous la langue très certainement. La soif ou la gourmandise, allez savoir ce qui le dispute le plus dans le cœur de l'adolescente, pourtant, il y a la bienséance.

A quelques pas du vélum, elle plie en une révérence, gageant qu'à côté d'elle, la petite bretonne aura eu le bon sens de faire de même. Maintenant ? Attendons.

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Alix_ann
Alix Ann se plie aussi en une ravissante révérence aux courbes cardioïdes. Elle fermait sa gueule à la perfection, elle avait très largement hoché de la tête aux dires de Yolanda. La dernière fois qu'un ordre de ce genre avait été prononcé c'était lorsqu'elles étaient allées retrouver une cousine dégénéré très lointaine, une Duchesse très importante en Bretagne. La gosse avait donc comprit que si Yolanda le lui indiquait, c'est que c'était vraiment une entrevue à l'importance optimal.

Elle savait bien faire la révérence, elle savait bien suivre ce qu'on lui disait, être sage, ne pas l'ouvrir quand il ne fallait pas. Alix était une gamine en tout point lisse à l'extérieur, un harang fumé prit dans une immense couche de glace qui pouvait paraître parfaitement bien conservé et en pleine puissance jusqu'à ce que le glaçage fonde.

On était là entre femme, pour parler d'affaires de femmes il fallait croire. De chiffons et de mariages. De sous, aussi, un peu. Cette possible belle-mère l'intrigue. Elle n'a jamais vu de femme de cette trempe.
Elle se tient devant elle avec la robe dont elle s'était parée à la mort de sa mère, qui l'avait proprement déshérité. Alix ne méritait pas un prince, elle n'avait pas grand chose à faire ici d'après elle, si ce n'est qu'elle devait tout à la Duchesse. Alix n'avait pas eu de terres, aussi bretonnes soient-elles - tout du moins aucunes qui ne pouvaient rivaliser avec la péninsule que cette famille devait posséder - et qui plus ait était justement Bretonne.
En bref, une drôle de situation pour la gosse. Mais elle en avait vu d'autres.

Un coup d'oeil en biais fût jeté jusqu'à l'oeil vitreux de la grasse, sans mauvais jeu de mots (ou presque). Depuis quelques temps elle l'avait sentie anxieuse. Tous ces aller-retour à la tour Saint-Jean sans peur, ces discussions trop sérieuses avec la couturière Armelle. C'est davantage quand la Duchesse lui avait vivement ordonné de porter la robe apprêtée par la dame d'atouts en question qu'elle avait saisit la gravité de l'anxiété ducal. Cétait bien de cette vieille défroque qu'elle avait porté à l'enterrement de maman dont il était question, bien qu'elle était en tout point magnifique, il n'en demeurait pas moins qu'elle était bien trop petite, déjà, et qu'elle n'avait aucune envie de revêtir une robe de deuil. Elle eût bien tout essayé pour se passer de cette désagréable obédience, pour une fois qu'elle voudrait bien se détacher de son ennuyante sagesse qui lui collait à la peau comme ce deuil qu'elle venait de se défaire et déjouer les ordres de Yolanda. Sachant que la décoration en neige dans l'entrée de Château-Gontier avec le bonhomme de neige pour agrémenter le tout ne comptait pas franchement. Personne ne leur avait interdit à ses copines et à elle de refaire la déco si l'envie leur prenait.
Tout ça pour dire que rien n'y fît. La robe fût remaniée à la perfection par les talents de la couturière et son port par la Fadette en attestait bien, comme il se devait.

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« L'homme n'amène pas son propre malheur, et si nous souffrons, c'est par la volonté de Dieu, bien que je n'arrive pas à comprendre pourquoi il se croit obligé de tellement en remettre. »
Gnia
Et l'attente ne fut pas longue, déjà au loin s'avançaient vers elle quelques silhouettes, celles, caractéristiques de quelques membres de la Garde Royale encadrant deux formes parées de robes.
Si la Saint Just fut surprise de découvrir une jeune femme en lieu et place de la petite bonbonnière rose que restait pour elle Yolanda de Josselinière, elle n'en laissa rien paraitre quand bien même elle la détaillait avec soin tandis qu'elle faisait révérence. Il lui a bien semblé également percevoir une dissymétrie dans le regard, mais elle n'en est pas sûre. Le regard coule alors sur la jeune fille en blanc, tâchant de percer le mystère de son identité.

La Saint Just retient un militaire "Rompez" qui menace de fuser, moqueur, et salue donc la Duchesse, lui laissant ensuite le soin d'introduire sa damoiselle d'atour.


Le bon jour vous va, Votre Grasce de Josselinière.

D'un geste de la main elle les invite à s'avancer et à prendre place auprès d'elle.

J'espère que votre voyage fut bon et sans encombre et vous remercie de la diligence avec laquelle vous avez répondu à ma demande.

Un seul regard à l'échanson qui se tient non loin suffit à faire servir prestement deux coupes pour les invitées du jour, avant qu'il ne soit congédié.
Les azurs sombres ensuite se posent sur le visage de Yolanda, prenant enfin la mesure de tous les changements que le temps à opéré sur la jeune femme. Un sourcil se hausse, interrogateur et le regard accroche le visage de la toute jeune fille en blanc.

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Yolanda_isabel
Les révérences, c'est une chose que Yolanda pratique depuis l'âge de six ans, qu'elle maîtrise depuis l'âge de sept ans, et qu'elle s'amuse à perfectionner et développer ou esquiver depuis des années. Mais les révérences quand on a pris des coups d'épée dans la ganache et dans tout le corps, c'est un exercice rendu périlleux par une jambe qui se remet toujours d'une fracture assez moche. Mais elle s'y plie, et quand la reine les invite à se relever en les saluant, Yolanda ne dissimule qu'à peine, le soupir de soulagement qui s'échappe.

Et on les invite à boire et à s'asseoir en plus. Que demande le peuple ? Mis à part le respect de l'étiquette, qui est en l'occurrence, considérablement bafouée, foulée aux pieds. Mais ce n'est pas la première fois que Yolanda aurait le droit à des privautés venant d'une reine, et dans l'absolu, l'adolescente voit là, non une faveur, mais plutôt une remembrance des temps d'alors. Et cela lui arrache un sourire doux qui tranche avec le ton amusé.


-« Votre Majesté, je n'ai pu que venir à la réception de votre lettre. L'anonymat a cela de parfait qu'elle aide beaucoup aux voyages en temps de guerres. »

Un sourire amusé, d'enfant canaille. Ouuh la bonne blague ! Oui, oui, oui ! Elle n'est pas censée être ici ! Et oui, elle est venue en secret, mais c'est si palpitant !

-« Je vous présente ma dame de compagnie, Alix Ann de Montfort. Son nom doit dire quelque chose à Sa Majesté, nous devions nous rencontrer pour vous la présenter, j'ai profité de cette visite-là. »

Mais la visite n'est pas faite pour parler de la Fadette bretonne. Le verre est saisi, et l'oeil unique brille, elles vont parler tissus.

-« Vous m'avez venir pour les tenues du sacre. Avez-vous une idée ? »

Royale l'idée !
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Alix_ann
La Reine la fixe. Nomdehieus! La Reine l'accroche du regard et elle n'a absolument rien à dire. De toute façon Yolanda ne lui a dit de pas l'ouvrir et c'était qu'un regard ultra intimidant qui en soit ne demandait pas de réponse. Est-ce qu'elle doit faire quelque chose déjà? Elle est venu pourquoi au départ? Pour montrer la jolie gueule de blondasse en puissance et comment Armelle fait des merveilles. Elle ne sait pas vraiment. Alix détaille le visage de la Reine, elle a des lourds cheveux de jais qui encadre un visage fin avec une petite cicatrice vers là, ici. Et ce regard nomdehieus!

Yolanda de rompre ces deux trois micro secondes qui lui parurent ô combien longues pour la présenter.
Maydayyyy Maydayyyy Mayy.... Montfort au Louvre, je répète, Montfort au Louvre! Le même nom que celui de son grand papy le Roy de toute la Bretagne celui-la même qui cassait la gueule aux français un peu avant sa mort. Regard à gauche, à droite. La paix a presque été plus ou moins prononcée hein?

Bref, Alix inspire, expire toussa sa coupe à la main, à rehausser sa robe de l'autre. Elle se pose sur le siège et se remet de ses émotions.
Elle a lâché deux mots, ça lui a prit un terrible effort. Elle imagine Alienor et Alix si exubérantes et détendues se moquer gentiment d'elle dans le fond et mine de rien c'est con mais ça la rassure.

Puis ça commence à parler chiffon, bien évidemment. Parler de robes, en général, ça faisait bien son affaire. Ça la détend sensiblement.

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« L'homme n'amène pas son propre malheur, et si nous souffrons, c'est par la volonté de Dieu, bien que je n'arrive pas à comprendre pourquoi il se croit obligé de tellement en remettre. »
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