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[RP] Rose-neige et les presque-nains

Lotx
[Raconte-nous une histoire!]

Dans l'immensité de l'horizon, le soleil livrait ses derniers rayons, nappant le ciel d'une couverture de rouge et d'or qui mourrait bientôt dans le pourpre. Ultime combat chromatique de l’éphémère et implacable défaite du jour contre la nuit. Ultime mais pas unique car, loin, bien loin de l'immensité céleste, une autre bataille se résoudrait bientôt, une bataille franche, implacable et qui ne connaîtrait ni trêve ni félicité. Déjà l'armée était en ordre de bataille, plan de guerre sur toutes les lèvres, récité inexorablement comme un mantra. Il était là, tout proche, bientôt il apparaîtrait. Les rangs se dressèrent, la tension augmente. Un râle se fit entendre. Le dragon! Il fallait se hâter, profiter de la surprise pour porter le premier coup d'estoc. Se rapprocher, doucement, prudemment, et puis attaquer...


On veut paaaaaas aller dormiiiiiiiiiiiir!

Une avalanche de marmots déboula sur le crâne d'un pauvre homme qui n'avait rien demandé à personne (le pauvre homme, remarquez le crâne non plus en fait...).

Mais qu'est-ce qu...? Où est votre mère?
-Elle a dit qu'on devait venir te voir toi, que ça te ferait plaisir! Mais on veut paaaaaaaas aller dormiiiiiiiiiiiir!
-Ah oui! Mais il faut se dépêcher d'aller au lit, sinon le croque-mitaines va vous ma...
-C'est quoi le croque-mitaines?
-C'est un méchant monstre qui mange les mains!
-Hiiiiiiiiiii! Et il mange les pieds aussi?
-Mais non, idiote, ça c'est le croc-en-jambe!
-Oui enfin peu importe, il faut vous couch...
-C'est comme le croque-mort alors?
-Non, lui il ne mange que les morts, c'est plus proche du croque monsieur!
-Oh ben alors il va pas me manger moi, je suis une fille!
-Oui mais tu as aussi le croque madame, tête d’œuf!
-Tête d’œuf? HAAAAAN! Je suis pas une tête d’œuf! Papaaaaaaaaa! Il a diiiiiiiit que j'étaiiiiiiiis une tête d'oeuuuuuuuuf! Tu peux le gronder siltoplaîîîîîîîîîît?


Le paternel poussa un long soupir.

En plus il vient de me voler mon nez! Rends-le moi! C'est le mien!

Nouveau soupir.

Papaaaaaaaaaaaa!
-...
-PAPAAAAAAAA!
-...
-MAMAN! Y A PAPA QUI VEUT PAS GROND...
-STOP! Bordel! Le premier qui dit encore un mot, UN MOT, je vous promets que je l'enferme dans un sac et le jette à la rivière!
-Comme tu as fait pour Kiki?
-Mais nooooon! Kiki il est allé vivre dans une grande ferme avec tout plein d'autres amis animaux!
-...
-Hein papa?
-...
-Hein papa?
-Je... je vous ai dit d'aller vous coucher!
-Mais on veut pas dormiiiiiiiiiiiiir! En plus je suis pas fatiguée, j'ai soif, j'ai envie de faire pipi et j'ai une crotte de nez!
-Tu nous racontes une histoire?
-Oh ouiiiiiiiiiiiii! Avec des princesses et des licornes!
-Et un monstre de l'espace à tentacules aussi!
-Et des petits lapins!
-...Après vous promettez d'aller au lit hein?
-Promiiiiiiiiis!
-Alors c'est l'histoire d'une petite fille qui portait toujours une tunique rose, aussi l'appelait-on le petit chaperon rouge...
-Il peut pas être rose le petit chaperon plutôt?
-...Bon on l'appelait le petit chaperon rose, donc. Et un jour sa maman lui demande d'aller voir sa mamie qui vit de l'autre côté de la forêt pour lui apporter des galettes et du vin de fruits. Sauf qu'en chemin elle rencontre...
-Un monstre de l'espace à tentacules!
-Non un loup!
-Maiiiiiis euh! Pourquoi tu acceptes ses suggestions et pas les miennes d'abord!
-Parce que je suis la plus jolie, je suis la préférée!
-HAAAAAAN! MAMAAAAAAAAN!
-Non mais...
-En plus elle est trop nulle ton histoire!
-Mais je...
-Et y a même pas de princesse! On en veut une autre!
-...
-JE VEUX UNE PRINCEEEEEEEESSE!
-Non mais c'est pas bientôt fini ces caprices?
-MAMAAAAAAN! Y A PAPA QUI EST MÉCHANT AVEC NOUS!
-Ça va! Ça va! Alors laissez-moi vous conter une histoire presque vraie. L'histoire de Blanche-neige et les presque nains!
-Elle peut pas être ros...
-Oui bon, Rose-neige et les presque nains!
-"Presque" nains?
-Oui c'étaient des nains géants...
-Mais ça existe pas ça...
-Ouais c'est comme le père Noël!
-QUOI? MAMAAAAAAAAAN!
-STOP! Vous m'interrompez encore une fois et je vous promets que je vous abandonne au méchant évêque!
-C'est qui ça le méchant évêque?
-Eh bien si vous ne m'interrompez pas je vous le dirai.
-Promis!
-Parfait. Alors, il était une fois...



[EDIT: Pasqu'y paraît que le rose est pas lisible, tsss, quelle idée saugrenue!]
_________________
.firmin.


Languedoc... 1461

Le jeune noble avait réussit à s'échapper de l'emprise familiale pour quelque temps. Il avait voulu suivre des cours pour l'étiquette, et des leçons d'escrimes, mais il n'avait aucunement prévu de devoir se lever à l'aube tous les matins. Alors ce jour-là, oui il s'était levé à l'aube, un peu avant même. Mais ce n'était pas pour obéir et écouter pendant des heures une personne parler. La servante trouverait le lit vide, à moins que ce soit Yves qui ne vienne le chercher. Enfin, quoiqu'il en soit, il trouverait le lit toujours aussi vide, cela ne changerait pas grand chose.

Firmin s'était pourtant levé sans avoir de but précis. Il n'avait aucune idée de ce qu'il aurait pu faire à une telle heure de la journée. Son meilleur ami devait être en train de décuver auprès d'une femme rencontré la veille. Quant à Étienne... il valait mieux pas lui en parler. C'était le froid, une vraie tempête d'hiver. Les choses allaient mieux, petit à petit. Et finalement, pour une raison qui lui était inconnu, Étienne s'était à nouveau éloigné. Ils n'y arriveraient donc jamais à se reparler comme avant? Cette soirée avait vraiment tout envoyé valser. Leur amitié était en lambeaux. Et ça n'avait pas l'air de vouloir se régler dans les jours qui venaient...

Il aurait quand même pu aller réveiller l'un d'eux. Célestin n'aurait pas émergé de suite, Étienne aurait fait une drôle de tête. C'était complètement à éviter. Il devait se trouver une autre occupation. Il n'avait pas quitté le castel pour y retourner penaud quelques heures à peine après en être sorti. Ses méninges tournaient à plein régime dans le but de trouver une solution, qui n'apparaissait vraiment pas.

Il décida quand même de s'arrêter sur la route qui menait à Montpellier. Il s'était dit qu'à Nîmes, ses parents sauraient où le trouver. A Montpellier, il serait bien plus tranquille, et y aller, lui prendrait déjà une bonne moitié de la journée.
Sa petite pause fut prise prêt d'un puits, proche de la route principale. Il n'avait pas pensé à prendre une gourde ou bien à manger. Il avait pensé tout de même à prendre une bourse qui contenait la moitié de ses pauvres économies. C'était bien beau d'être noble, mais encore fallait-il avoir une terre qui apportait une rente. Sans ça, on était bien dépendant de sa famille.
Il se pencha vers le puits, et laissa échapper un soupire de soulagement. Un seau pendait bien au bout de la corde. Il le remonta, et but quelques gorgées de l'eau qui était aussi fraîche que le promettait une saison si pourrie. Le seau retomba, déclenchant un "Plop", et le bruit de quelques gouttelettes qui retournaient à la source l'accompagna en écho.

Le brun décida de prolonger sa pause, et s'assit sur le rebord du puits. Il pouvait toujours espérer voir des charrettes passées, mais elles devaient être passées depuis quelque temps déjà. Les paysans se levaient encore plus tôt que les nobles. Le marché de la capitale se préparait. Les premiers serviteurs commenceraient à chercher ce qui manquait à leurs maîtres... Rien de bien plaisant. Il se mit alors à chantonner, s'arrêtant pour lâcher quelques pensées dont il voulait se débarrasser, ou, qu'il aurait aimé voir se réaliser.


-Un jour, je trouverais quelqu'un qui ne fuira pas.
-Un jour, ce quelqu'un m'aimera et je n'aurais plus peur.
-Un jour, ce quelqu'un sera un prince.
-Il sera beau.
-Il sera grand, ou pas.
-Ses lèvres viendront se coller contre les miennes...
-...Et je ferais mieux de me laisser tomber dans ce puits plutôt que d'espérer encore...


Il ne le ferait pas, c'était sûr, mais l'idée lui avait bien traversé la tête. Un jour... ce jour était bien lointain. Seul le silence de la campagne lui permettait de parler à voix haute. L'assurance que personne n'était dans le coin en train de le surveiller. Que personne n'irait le crier au quatre coin de la ville, faisant déshonneur aux Land. C'était arrivé une fois, les échos n'avaient pas été bien loin, et puis l'affaire n'avait pas été aussi grave, juste une histoire de cuite... qui lui avait valu un interrogatoire en règle de Mounia et Yves, et dont il avait eu à éviter toutes les questions, qui le mettaient dans un mal-être pas possible. Une telle chose ne devait pas avoir lieu une nouvelle fois.

Un oiseau s'approcha de la main du jeune homme, qui continuait de chantonner, tout en évacuant les pensées sombres. Un léger sourire s'esquissa, pensant à la simplicité de la vie de l'animal. S'il savait... Il se serait approché un autre jour, il aurait finit autour d'une proche. C'était petit, mais ça avait quand même un peu de chair. Fallait juste éviter d'avaler un de ses petits os qui pouvait vous étouffer en moins de deux.
Mais pour le moment, Firmin se mit à lui parler:


J'suis sûr qu'tu te poses pas tant de question toi. Si t'attires d'autres oiseaux, tu dois être bien content. Moi j'attire les filles, et je ne rêve que d'un prince. Même une princesse ne me satisferait pas. Juste un prince, c'est pas trop demandé si? Bah faut croire. Juste une personne qui me comprenne peut-être? Non un prince c'est mieux pas vrai?

Il y eu quelques instants de silence, où seul le vent se faisait entendre dans les arbres proches. Des oiseaux s'égosillaient dans ses arbres, s'arrêtant parfois, peut-être à un bruit suspect. Rien de bien excitant. Mais c'était ça être un oiseau...

Toi tu vas t'envoler vivre ta vie. Moi, je vais me lever, et rêver, comme je le fais lorsque rien ne m'occupes l'esprit.

Mais l'oiseau n'avait pas l'air d'être effrayé par les paroles du jeune noble. Firmin essaya d'approcher sa main de celui-ci, et d'un coup d'aile, il s'envolait dans les airs. Une fiente fit le chemin inverse, à quelques centimètres de différence, car elle vint se déposer sur l'épaule du jeune homme. Sa tête s'était trouvé là à peine quelques instants auparavant. Il l'avait échapper belle. Quoique, la fiente se trouvait sous son nez dès qu'il tournait la tête. Tout ce qu'il fallait pour le faire jurer un bon coup.

Et voilà! Pour une fois que j'avais pas pour projet d'en faire mon diner, ça me chie dessus! Crénom de Dieu! Oiseau de malheur!

Il ne servait strictement à rien de gueuler. La cervelle de moineau ne pouvait rien comprendre, et n'était plus à portée de voie. Firmin retira sa chemise, et fit remonter le seau. Un peu d'eau, et torse nu, il se mit à frotter la fiente, pour faire partir l'odeur, la tâche... et tout ce qui pouvait lui rappeler l'oiseau.

_________________
Hypolyta
Pendant ce temps à Vera Cruz... enfin, pas si loin, mais quelque part dans la campagne, dans l'auberge dont son beau-frère Raymondin était propriétaire, Hypolyta s'en revenait hey-hey de son labeur de la journée et passait directement à la case fraîcheur cavée pour se délasser.

Comprenez par là qu'elle était matrone, et qu'après les vapeurs et odeurs d'accouchées et de chiards, un bol d'air frais avec un bras de liqueur ne faisait de mal à personne, surtout pas à elle. Parfois, elle commençait par là. Mais ça, c'est quand on lui avait spécifiquement demandé de vérifier si le nourrisson était viable ou non. Et croyez moi, s'il était encore vivant au sortir des mains d'Hypolyta, c'est qu'il était une force de la nature.

Elle entra donc dans la pièce commune, beugla pour saluer le beau-frère qui roupillait derrière le comptoir, donna une tape dans le dos au valet d'écurie qui profitait d'une pause :


Hey pitchoune ! va t'occuper de ma mule au lieu d'gober les mouches !

Raymondin ! t'es courtois avec ta soeurette ou faut qu'j'aille me servir seule à ta cave ?



Le regard vaguement distrait parcourait les lieux qu'elle connaissait par coeur depuis toutes ces années que l'époux de sa soeur tenait cette auberge.
"L'auberge des Sept Mains", parce qu'il y avait les deux mains du patron, les deux de la patronne, les deux de la belle-soeur, et celle de la serveuse manchotte. D'ailleurs on la faisait pas servir en bas, elle s'occupait des chambres à l'étage.

Hypolyta philosophait avec satisfaction :


C'te jorn, mon petit Raymondin, y'en a un qui a pas survécu. Que Déos le garde au chaud ! on n'a pas idée d'envoyer sur terre des pitchouns tout malingres qui se font bouffer par le premier roquet qui passe !

Quelques instants plus tard, l'Hypolyta était attablée et accordait son plus doux sourire à un tonnelet d'hypocras en le tapotant d'un air maternel.

Hypocras commence comme Hypolyta. Bénis soient mes parents.



edit pour retirer une précision géographique
Umbra
Voilà maintenant quelques jours que l'Ombre était abonnée aux piliers de comptoir de l'auberge des Sept Mains. Elle commençait à bien reconnaître les visages jusqu'à parfois même leur coller un nom et le tout sans décrocher un mot! Les rares fois où sa bouche s'ouvrait, c'était pour demander:

Une pinte, s'il vous plait

Le reste du temps, la jeune femme se calait au fond d'un siège, le nez dans la mousse jusqu'à ce que l'ivresse l'emporte. Si ses lèvres restaient closes, ses oreilles et ses yeux étaient bien aux aguets. Enfoncée dans son siège, Umbra observait les matinées et les soirées s'écouler comme les fûts -qu'elle aidait vachement à vider, faut le préciser-. Quelques victimes de l'alcool se ridiculisaient, quelques bagarres éclataient mais rien d'assez important pour nuire à la réputation des tenanciers voir juste à peine pour alimenter quelques rumeurs.

Drôle de vie pour la timide, peu se vantaient de lui avoir soutirer quelques paroles et bientôt, on l'eut cru presque-muette mais tout cela était surement des racontars... Allez savoir!

Autre part qu'attablée, on pouvait croiser la brune à la mine, y piocher toute la journée ou dans sa chambrée à l'étage de l'auberge et ça, encore il y a que la manchote qui peut vaguement en parler.

Ce jour-là comme depuis son arrivée dans le village, Umbra revenait, noircie de charbon. Elle s'avança jusqu'au bar et commanda:


Une pinte, s'il vous plait

Avant de tourner les talons dans la salle et de poser son séant sur sa chaise.
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Spirit_a.
Il était une gamine et ron et ron petit patapon, il était une gamine dont les cheveux étaient blonds ron ron !
Du Nord, elle avait suivi la famille dans le Sud. Autant dire que le Sud pour la gamine reste relativement vague. En douée qu'elle était, elle s'était perdue. Petite puce de 6 ans, livrée à elle-meme, inconsciente comme pas deux, elle avait reprit la route seule. En se disant qu'ils remarqueraient son absence. Et pour cause. Spirit n'était pas le genre de petite fille qu'on pouvait oublié. Enfin, on pouvait l'oublier pour s'en débarasser, mais non pas l'oublier de façon inconsciente. Tellement bavarde et curieuse que son absence faisait un vide, un silence étonnament reposant.

C'est donc en sautillant qu'elle avait prit la route en chantonnant des comptines enfantines. Toute vêtue de rouge et beige. Pour un peu, un vilain loup aurait pu la prendre pour le petit chaperon rouge. Mais comme ce n'est pas la même histoire, le vilain loup repassera une autre fois. A défaut d'un loup carnivore c'est sur un jeune homme que la gamine tombe. Arrêt net des chansons ainsi que du sautillement, et la gamine regarde et dévisage le dit jeune homme. Longtemps en silence. Parce que quand même, ça lui arrive de la fermer quelques secondes.

Que faire maintenant ? La petite puce lève la frimousse et regarde autour d'elle. Elle est petite. Elle est blonde. Mais elle n'est pas complétement stupide. Bien que tout se discute. Elle s'avance de quelques pas vers le dit homme - un peu étrange dans le fond. Elle s'avance donc, juste un peu, et elle se plante là, observant son profil avant de prendre la parole :


Hey ho m'sieur ! Bonjour.

De l'entrée en matière comme on en fait peu ! Elle attend ensuite que le dit monsieur tourne la tête pour l'apercevoir avant de reprendre de sa petite voix chantante :

Comment tu t'appelles ?

Un regard de petite miocharde inoffensive plus tard, un menu, tout menu sourire et de reprendre :

Dis, j'me suis perdue. Tu peux m'emmener à la ville d'après là ?

Oui, la ville d'après. La ville où se trouvait tout un tas de personnes fortement intéressantes. Alors monsieur, tu peux dis, tu peux ? T'as pas l'air trop méchant. Et moi j'ai besoin d'aide pour rejoindre la dite ville et toute ma famille.

J'te chantera des chansons s'tu veux !

Mais oui Spirit, ça c'est de l'argument ! A coup sûr ça va lui plaire ! De toute façon qu'il accepte ou non, il n'y a qu'un chemin de "tracé" d'où tu te trouves pour rejoindre la dite ville. La ville dont elle ignore d'ailleurs le nom, ne le lui demandez pas ! C'est "là-bas épicétou !" Quoi qu'il arrive donc, quelle que soit la réponse du dit inconnu, elle saura trouver son chemin. Alors, sera gentil, ou ne sera pas gentil ? Ira seule ou bien accompagnée ? Telle est la Grande Question du Jour.
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Rosalinde
Que fiche Rose dans une auberge perdue au milieu de nulle-part ? Pourquoi n'est pas pas avec son fils ? Où sont Isaure, Judas, Giulia et toute la clique ?
Je vous le dis tout de suite : Je n'en sais rien. Et j'ai pas envie de me casser la tête pour trouver une raison, donc ces questions resteront à jamais sans réponse. Allons, allons, ne pleurez pas. Là, un mouchoir. Soufflez un bon coup, on se sent toujours mieux une fois qu'on a évacué sa morve. Ça va aller.

"Que la vie est belle quand on a la chance d'être aussi magnifique que moi !"

C'est ce que se disait Rosalinde alors qu'elle admirait son reflet dans la cuvette d'eau qui lui avait servi à faire sa toilette. Fraîche comme la rosée, et pimpante comme la 4L à Jacky, la jeune femme venait de congédier les petits oiseaux bleus qui l'avaient aidé à se préparer, tandis qu'elle chantait de sa mélodieuse voix pour leur donner un peu d'entrain de si bon matin.

Vêtue de la plus seyante des robes roses, sortie de l'une de ses nombreuses malles (c'est qu'elle avait un budget vêtement à peu près équivalent à celui d'un clip de Clarisse Wopso), et munie d'une brosse à cheveux en poil de sanglier (c'est quand même super important de le préciser, le poil de sanglier n'abîme pas le cheveu !), la belle et rebelle parfaisait son brushing du jour, tout en vérifiant qu'elle n'avait rien perdu de sa capacité à faire de charmantes moues faciales - ce que d'aucuns appellent des "duckfaces".

Ceci fait, elle décida d'aller ravir autrui et le monde extérieur de sa beauté suprême, et sortit donc de sa chambre pour aller faire une apparition dans la salle commune de l'auberge. Très à son avantage, elle avança jusqu'au comptoir où se tenait le tavernier roupillant en dandinant son popotin rebondi à souhait, histoire de passer commande.


- Alors, mmmh... Un lait de chèvre, avec quelques gouttes d'eau de fleur d'oranger et une larme de miel. S'il vous plait.

Ceci fait, et de son air le plus conquérant, elle se retourna vers la salle qui, à coup sûr, devait être emplie d'admirateurs bouche bée. Pas de bol, il n'y avait quasiment personne, mis à part une noiraude qui végétait dans un coin. Et qui, pour son plus grand bonheur (ou pas), ne lui était pas inconnue.

- Han non, pas elle !

Souvenir encore vivace d'une discussion à propos de Réforme. La Rousse lève le nez et lui sert son attitude la plus hautaine, avant d'aller s'asseoir à l'exact opposé de son emplacement.

Des presque-nains, elle sera Narcisse.


Note : La rédaction décline toute responsabilité en cas de forçage de traits.
_________________
Izolde
Hhuuummmmffrrreuuh...
Retournement stratégique à gauche.
SPRONG.

Aïïnnn.
Humectation des papilles.
Hèèrphe.
& c'est reparti pour un gros dodo. Izolde ira pas à la mine aujourd'hui, Izolde travailles pas, Izolde c'est une gosse de bourge d'abord alors son cul demeurera confortablement incrusté dans ce lit toute la journée. Elle n'ira pas traîner sa gueule de bois autre part ça pas question. Elle s'en fait un crédo alors qu'elle reprend son rêve. Il y a le nain, il est intelligent à défaut d'être grand, ce qui n'est pas bien flag dans le rêve mais assez pour son inconscient en pleine action, il est tendre plutôt que beau, ce qu'elle remarque plutôt bien cette fois. Elle est avec elle, elle est plus mince que d'habitude, ses seins sont plus p'tits, elle a l'air d'une déesse, il a l'air de l'aimer fort et elle aussi. Ils rayonnent d'Âmour. Et ils sont là avec toute leur bébés à eux. Les enfants qu'elle aura, dont celui qu'elle couvait en son sein en direct-live. Leurs bébés sont grands, beaux, puis forts, ils avaient tous semblablement prit de leur mère. Plus tard il deviendrons tous chevalier pour la gloire de tonton pair émérite. Ils étaient parfaitement alignés, ils étaient parfaits tout court. Ça semblait si beau... & pourtant...
Manmââân, manmâââân?!
Nan pas maintenant chéri ! Tu vois bien maman a la gueule de bois là. Maman a pas envie de bouger son cul.
Manmââân? MââânMÂÂÂÂNN?
Un cousin traverse la modeste chambre de l'hôtel/maison des sept-presque-nains.
Ui c'est bon maman est là ! Maman a une grosse migraine alors si tu pouvais fermer ta gu... parler moins fort.... Han putain, mais pourquoi y'en a deux?
Mââmââân?
Et une troisième?
Tous en coeur Môôômââân!!
Keskevouavébonsendbordeld'merde? Maman a pas envie de vous parlez, cassez-voûûûûûs...
MÂâÂâÂÂmââÂÂÂnnNNN?
Putaïïïn de sales gosses sa mèèèèère....
Et son corps d'un mouvement sec de se lever. Sa tête de vaciller. Au corps de retomber.

J'ai mal à la tête, qu'elle se dit. Mais j'ai une journée à accomplir, qu'elle rajoute. Merde.
Elle veut dormir, mais ces sales marmots l'en empêche. Là, juste le mur d'à côté. Ils braillent. Elle reessaie tant bien que mal, il lui faudra une dizaine d'essais pour parvenir après de longues minutes à s'extirper du lit après la minute précise où elle se décida, une quinzaine d'autre à se demander ce qu'elle fait là, à scruter la déco de la pièce, à se dire que y'a trop de couleurs, que c'trop vivace, que ça lui arrache la tête. D'autres à se peigner les cheveux, han et puis non. D'autant plus se mettre la robe verte, à pas rentrer dans celle-ci, puis la robe bleu, puis de choisir celle à pois sur les épaulettes ballons, d'être presque paré mais de lui préféré celle en vieux rose aux broderies ocres.

De sortir de sa chambre, de se sentir agressée par une lumière phénoménale. Ses deux pieds essaient de trouver son chemin, il lui faudra se rattraper quelques fois, mais rien d'insurmontable.
Izolde ne connait pas cette baraque, décidément elle ne lui revenait absolument pas. Elle ne saurait dire si les commodités se trouvait derrière cette porte là ou derrière l'autre, ou même si elle se trouvait dans un endroit tellement reculé qu'il lui faudrait se soulager dans un.. un... un pot de chambre. L'escalier est descendu par petits pas prudents, les yeux sont prudemment baissés pour éviter de fondre. Le sol lui semble argileux, comme si il essayait de lui coller aux pattes alors qu'elle frôle ce nouveau lieu inconnu des talons (ou sur la pointe, pour le côté pratique). Les dalles ont l'air de se dérober dessous. Son estomac se retourne.
Ââârg.

La brune ne lève pas trop des yeux. Elle remarque une chaise, trouve que ce serait un parfait emplacement pour son postérieur et va l'y reposer. D'un signe fébrile elle rameute le tavernier qui sert la rousse-qui-faisait-des-yeux-de-biche-au-mur-un-peu-plus-loin-là-bas-mais-pas-trop-nan-plus.


Du pain. Du pain de seigle et.... et... Euh... De lever deux petits yeux dégoûter par l'odeur de vin environnante qui lui inspirait l'envie de rejeter ce qui lui restait dans le ventre. Des fruits. Ça fera l'affaire. De le voir faire un demi-tour et partir. Nan attendez ! Donnez-moi... euh... Ramenez-moi du radis ! Oui voilà, elle a envie de radis. Et oubliez pas les fruits heeiiin !
_________________

« Sérieusement, on dirait une vieille chèvre asmathique à l'agonie ! »
.firmin.


Près du puits, entre Nîmes et Montpellier, Languedoc

La fiente, au lieu de s’effacer, s'étalait, au grand damne du nobliaux. Il n'avait jamais fait la lessive, et n'était jamais allé au lavoir. Enfin si avec Célestin et Étienne dans le but d'espionner les blanchisseuses. Mais ça, c'était avant, avant cette soirée de la Saint Sylvestre. Une désastreuse soirée.
Enfin, il aurait mieux fait d'observer ce qu'elles faisaient. Car elles, elles arrivaient à faire disparaître les tâches. Lui, les agrandissait. Il en voyait même apparaître, une petite, petite tâche qui parlait et qui s'approchait de son champs de vision.

Son regard se leva vers la gamine qui l'interpellait. Il ne la connaissait pas, elle était toute seule, et elle parlait comme... comme une gamine! Il ne fallait pas chercher midi à quatorze heure. En plus, elle débitait un flot de parole sans laisser au jeune homme une chance de répondre. Cela commençait mal. Il avait horreur d'entendre parler sans cesse. Il avait déjà eu une mauvaise expérience avec l'une des filles de la cuisine, qu'il avait convaincu de l'aider à faire un concours. Or, il fallait aller de Nîmes à Montpellier... et elle parlait, elle parlait! Sans s'arrêter! Le jeune homme avait en conséquence du mettre les points sur les I.

D'ailleurs, il allait le faire de même avec la mini-castaphiore. Il avait supporté la servante pendant trop longtemps, cette fois-ci il prendrait les devant!


Alors de 1, c'est Sir Firmin. De 2, je peux t’emmener à Montpellier si tu veux. Mais de 3, si tu ne la boucles pas, je te laisse ici le grand méchant loup devrait pas tarder!

Bah oui, mêmes les contes de fées ils pouvaient se mélanger des fois! Les narrateurs ne sont pas à l'abri d'une erreur, surtout quand les contes de fées sont déjà mélangés.

Mais tout ça, Firmin ne pouvait pas le savoir, il ne manquerait plus que ça qu'il soit le narrateur en plus d'être le protagoniste. Lui, ce qui l'inquiétait, c'était cette gamine. Il pouvait dire non, rien ne l'empêcherait de rester si elle le voulait, et si Firmin lui disait non. En plus, il n'était pas moche et ne paraissait pas méchant, ce serait même plutôt le contraire. Ce qui expliquait d'ailleurs que les femmes étaient tombées dans son lit si facilement. Alors si la gamine décidait de chanter... il en aurait pour ses oreilles.

Il préféra donc essayer de parler, de mener la conversation. Et surtout, de commencer à prendre la route. Plus ils seraient arrivés rapidement à Montpellier, plus vite il serait débarrassé de son pot de colle. De toute manière, la tâche ne partait pas. Et il n'avait aucunement l'intention de continuer ou de remettre la chemise sur lui. Il ne faisait pas chaud certes, mais il n'y avait pas de vent. Il pouvait donc rester torse nu. Et puis s'il tombait sur une blanchisseuse, il pourrait lui faire les yeux doux pour qu'elle lui nettoie sa chemise. Le haut dénudé la ferait flanché un peu plus vite.


Et toi t'appelles comment? Pourquoi t'es tout'seule?

Il avait sauté du puits et s'était mis en marche sur la route, ne jetant pas un coup d'oeil vers la petite, soit elle suivait, soit elle restait où elle l'était. Quelle que soit la décision, le nobliaux n'en serait pas dérangé!

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Lotx
Il était une fois, dans un Royaume fort, fort lointain une princesse douce et jolie au regard azur et à la chevelure d'ébène dont les plus ténus des gestes évoquaient grâce et sensualité. Elle vivait des jours paisibles en son château sous l'égide bienveillante quoiqu'un peu débonnaire de son père, sa mère étant morte en couche. Un jour sentant l'inexorabilité du temps se rapprocher, une sorcière se présenta à son père. Usant d'un charme maléfique pour embrouiller ses pensées, elle indiqua que, en vertu d'un droit naturel pioché dans un quelconque livre au pif (comme ça "pouf pouf"), si elle n'avait pas une mère plus un père pour l'élever, sa fille terminerait sans doute comme catin de basse fosse ou pire deviendrait apostate ce qui était vraiment moyen pour une princesse. Ainsi le père épousa t-il la sorcière avant de mourir dans les mois qui suivirent...
Ceci n'est absolument pas l'histoire que nous allons vous conter!

Il était une autre fois, donc, toujours dans un Royaume que nous considèrerons comme fort, fort lointain, un jeune évêque au départ de Rome rejoignant, truffe au vent et poil soyeux, le diocèse dont il avait la charge. Il quittait l'air contrit l'assemblée épiscopale de France pour regagner l'auberge où un serviteur l'attendait patiemment avec ses bagages et ses poneys, prêts pour le départ. A son arrivée, constatant sa mine sombre, ledit serviteur hésita un instant puis amorça un semblant de sourire qui se voulait engageant.


Alors?
-Alors y m'disent...
-Oui, ils vous disent?


Et l'évêque de prendre une profonde inspiration.

Y me disent, fais des offices convaincantes, pas des messes distrayantes, des offices que personne n'aimeuh!
Y me disent, tu deviendras cardinal, ce sera super génial, ne finis pas comme Odoacre.
Y me disent, t'enferme pas dans ton diocèse, fais des prêches, récolte du pèze, dis nous c'est quoi ton problèmeuh?
Y me disent, que fais-tu avec tes bedauds, on t'soupçonne d'être un maraud, pour toi ça va devenir âcre.
Y me disent...
Y me disent mon ami, on t'a à l’œil, compris? Un jour on interviendra, un jour tu t'en voudras!
Y me disent t'es trop nul, sors un peu de ta bulle. Tu fais n'importe quoi, on dirait que t'aimes ça!
Pourquoi t'es abruti? Pourquoi t'es abruti? Pourquoi t'es abruti? Pense! Pense! Pense!
Y me disent...
Pourquoi t'es abruti? Pourquoi t'es abruti? Pourquoi t'es abruti? Pense! Pense! Pense!
Y me disent, fais comme tous les autres curés, des mariages des baptisés, tu deviendras populaireuh!
Y me disent, qu'est-ce que tu fous des sous d'tes quêtes, ça va pas bien dans ta tête d'le dépenser en fûts de bières?!
Y me disent, tu te plains pas assez souvent du roi qu'est très, très méchant, ça commence à nous déplaireuh!
Y me disent, jamais tu ne seras primat et c'est quand on te dit ça qu'on te dit un truc qu'on aimeuh!
Y me disent...
Y me disent mon ami, on t'a à l’œil, compris? Un jour on interviendra, un jour tu t'en voudras!
Y me disent t'es trop nul, sors un peu de ta bulle. Tu fais n'importe quoi, on dirait que t'aimes ça!
Pourquoi t'es abruti? Pourquoi t'es abruti? Pourquoi t'es abruti? Pense! Pense! Pense!
Y me disent...
Pourquoi t'es abruti? Pourquoi t'es abruti? Pourquoi t'es abruti? Pense! Pense! Pense!
Y me disent, t'es pas encore archevêque mais t'es déjà simple évêque faudrait que tu te réveilleuh!
Y me disent, tu es toujours un enfant, tu ne seras jamais grand et nous tous on te surveilleuh!
Y me disent, regarde un peu tes curés, ce sont tous des demeurés, y a de quoi te foutre par terreuh!
Y me disent, un jour on te limogera et c'est quand on te dit ça qu'on te dit un truc qu'on aimeuh!
Y me disent...
Y me disent mon ami, on t'a à l’œil, compris? Un jour on interviendra, un jour tu t'en voudras!
Y me disent t'es trop nul, sors un peu de ta bulle. Tu fais n'importe quoi, on dirait que t'aimes ça!
Pourquoi t'es abruti? Pourquoi t'es abruti? Pourquoi t'es abruti? Pense! Pense! Pense!
Y me disent...
Pourquoi t'es abruti? Pourquoi t'es abruti? Pourquoi t'es abruti? Pense! Pense! Pense!


Le serviteur grimaça. Il n'était pas certain d'avoir bien compris le nœud du problème au juste mais problème il semblait y avoir.

Bon... Et que faisons-nous alors?
-Pour l'heure on va juste rentrer à l’évêché pour préparer cette nuit.
-Ah? Pourquoi monseigneur, vous voulez faire quoi cette nuit?
-La même chose que chaque nuit, minus, tenter de conquérir le monde!


Sous le regard étonné de son serviteur, l'évêque adopta une mine rauque.

Et ensuite ils seront tous à ma botte et me supplieront à genoux de bien vouloir les laisser composer des odes en alexandrins à ma gloire! MOUHAHAHAHAHA! MOUHAHAHAHAHAHA! MOUHAHAHA... *keuf keuf*

Une violente quinte de toux interrompit son rire de méchant.


Ah bordel, va falloir que je travaille mon rire gras et sardonique moi!

Et Lotx, d'un signe de la main d'engager son bras droit à se mettre en route pour le royaume fort, fort lointain...
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