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[RP] En scène !

Vyrgule
[Un matin de fin d'hiver, sur Mauléon] (
Vyrgule avait travaillé toute la nuit.
La troupe de comédiens avait commencé dans la soirée à monter l'estrade et les décors dans la cour de la résidence des Arezac.
Ceux ci avaient mis leur demeure à disposition pour la représentation de théâtre et dès demain, un nombre précis d'invités devait pouvoir être accueilli.
Il y avait eu fort à faire, et les comédiens y avaient mis tout leur savoir.
Une nouvelle fois, ils avaient remonté leur scène et ses décors, compagnons muets de bois qui avaient été trimballés dans tous les coins du royaume.
Le lever du soleil dévoila leur théâtre improvisé, paré des couleurs de l'aube.
Vyrgule regarda longuement la scène.

Elle en frémissait d'avance.
Bientôt, elle ne serait plus Vyrgule la tavernière, la pénible ou la marrante.
Elle sentait déjà qu'elle redevenait Vyrgule la comédienne.
Et dans peu de temps, elle serait Belle Marianne.

Ses yeux se posèrent sur ses compagnons, baignés d'une lumière rose irréelle.
Hugolin, Jean Philibert et Arsène installaient des bancs,
Téline et Elise mettaient en place les décord de bois sur l'avant de la scène,
Néné raccommodait son costume de Prince Jean.

Un doux affairement régnait dans la cour.
Des malles gisant ça et là, les roulottes presque vidées de leur contenu encombraient l'espace.
Les chevaux encore attelés, attendaient d'emmener les roulottes à l'extérieur en mangeant un tas de foin posé devant eux.

Elle ferma les yeux, profitant de la chaleur du rayon qui lui caressait la joue droite.
Elle se remémora quelques phrases de son texte :
"Nous n'étions encore que deux enfants,
Deux cœurs neufs à leur printemps..."*

Vyrgule fit quelques gestes...saurait elle encore jouer ce personnage ?
Elle craignait de ne plus tenir le rôle, d'avoir oublié comment se glisser dans la peau de cette femme qui avait fait d'un brigand parmi les plus célèbres, un amoureux transi dont on vantait encore le grand cœur.
Derrière chaque grand homme, se cache toujours une femme dit on.
La présence de Marianne aux côtés de Robin avait sans doute contribué à faire de lui un héros légendaire, Vyrgule en était persuadée.

"Bel amour...tendre amour..."
Elle imagina un Robin face à elle et refit son jeu de scène au soleil, seul spectateur attentif.
Je suis la fille du Comte Fitzwalter de Leaford, j'aime passionnément un hors la loi, et je donnerai tout pour lui.
Elle senti ses gestes devenir plus naturels, plus gracieux, un peu comme à la manière d'une femme de haute noblesse.

"Si les jours depuis, ont dû passer,
je n'ai pas oublié..."
Qu'à t elle pensé ? Comment a t elle tenté de reconquérir cet homme aimé enfant, devenu un homme aujourd'hui ?
Vyrgule sent qu'elle devra incarner le glamour de la noblesse anglaise, raffinée, distinguée...et buvant de l'eau chaude avec des plantes dedans.

Elle se détend, elle sent qu'elle saura le faire.
Vyrgule n'a jamais connu que la scène. Elle a joué des dizaines de personnages depuis sa plus tendre enfance. Et celui-ci est l'un de ses préférés.

Ses yeux se posent sur sa sœur qui essaye son costume, sombre mais soigné et d'une apparente richesse. Elise la couturière de la troupe n'a pas son pareil pour transformer la toile de jute en étoffe précieuse.
Le Prince Jean apparait de noir vêtu, pour faire comprendre aux esprits simple qu'il s'agit du méchant, et richement paré, pour indiquer que méchant est un travail financièrement intéressant.

Néné, la sœur de Vyrgule incarnait souvent les rôles sombres. Peut être à cause de son talent pour les tirades agressives.
C'est qu'elle a du caractère la Néné ! Et Vyrgule avait toujours beaucoup admiré sa sœur pour cela.

L'histoire des jumelles avec le théâtre a commencé dès leur plus jeune âge, lorsque leur oncle, comédien de peu de talent, a rejoint la troupe avec les deux gamines marchant à peine.
L'homme disait être la seule famille qu'il leur restait et elles intégraient ainsi dès leur plus jeune âge, une troupe ambulante.
Dès lors, elles avaient été de villes en villes, occupant dans la petite communauté, diverses fonction que leur âge leur permettait.
Très vite, elles furent mises à profit pour occuper des rôles de lutins, nains ou autres petits personnages secondaires.
Philibert, le chef de la troupe avait remarqué que leurs apparitions attendrissaient toujours le public et il leur apprit rapidement à lire pour pouvoir leur donner des rôles plus long.
Vyrgule tira son surnom de son incapacité chronique à marquer correctement les virgules dans une phrases, rendant certaines parfaitement inintelligibles.

Vyrgule vit une silhouette sortir de l'ombre du bâtiment et reconnu Messire Varden.
Il tenait pas la main une toute jeune fille.
Vanyel les suivait à quelques pas.

Vyrgule vint à la rencontre des propriétaires des lieux et commanditaires de la pièce.


-Bonjour à vous !
Je pense que vous serez heureux d'apprendre que nous avons bientôt terminé.
Il n'y aura plus qu'à nettoyer la cour et sortir les carrioles. Alors nous serons prêt.


[*= "L'amour" dans le Robin des Bois de Disney]
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Elf-in-mirror's
Varden
Etait-ce Varden qui devançait Vanyel, Lily à la main ou bien Lily, empressée de voir ce fameux théâtre qui tirait le Comte d'Ossau ?

La seconde solution semblait la plus probable, sachant qu'au final la scène, celle à laquelle assistait Vyrgule et non pas celle où elle se produirait ressemblait davantage à Lily devant, Varden tiré bien malgré lui et Vany tout juste après, les bras chargés de quelques ballotins bien familiers.

La troupe était bruyante, mais semblait travailler dans la bonne humeur.

Vyrgule vint à eux et leur exposa la chronologie des évènements à venir. Il opina du chef en souriant. Il n'y avait plus de tavernière, de maire, de contraintes, de soucis, l'heure était au plaisir d'assister à la représentation au plus grand plaisir de tous.

Tout en pensant, il essayait de se souvenir ce à quoi il avait pu ne pas songer.


Bonjour !

Je suis toujours heureux de vous voir Vyrgule !

Vous ne connaissez pas Lily je crois ?


Se faisant, il répondait aux trépignements impatients de leur fille qui brûlait de se faire remarquer.

N'était elle pas l'héroïne usuelle de tous leurs jeux ?

Dans un sourire, il posa son regard attendri vers la petite qui toute fière d'être citée s'avança d'un pas vers Vyrgule.

Vanyel, les rejoignait désormais, et Varden glissa sa main dans celle de son épouse.

Il y avait des belles journées de printemps où tout semblait paisible.

Alors, il savourait l'exception à la règle. Encore. Et encore. En espérant, vainement sans doute, que cela ne cesse de durer.

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Vyrgule
Vyrgule s'accroupit devant la petite fille qui la regardait avec de grands yeux curieux.

-Non en effet, je n'ai pas le plaisir de connaître la petite d'Arezac.
Bonjour Lily, je suis Vyrgule !
J'espère que le spectacle te plaira ! Tu verras il y a gros méchant, mais n'aie pas peur, ce n'est pas un vrai méchant.
C'est juste pour faire comprendre que son ennemi est un gentil !

A côté, Elise pousse un juron. Visiblement elle a besoin d'aide. Vyrgule adresse un dernier sourire, fait un petit "au revoir" de la main à la gamine et s'éloigne lentement, savourant le regard, qu'elle imaginait admiratif, de la petiote dans son dos.
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Elf-in-mirror's
Varden
Les méchants avaient toujours l'air d'être méchants. Mais au cas où, ils savaient rappeler qu'ils étaient méchants au public, histoire que tout le monde comprenne bien qu'ils ne sont pas gentils !

Parfois, il y avait des méchants pas si méchants et des gentils pas si gentils. Mais on n'avait pas idée de glisser de la subtilité dans un spectacle pour enfants !

Le méchant était méchant !

Le gentil était gentil !

Point !

Vyrgule, en l'espèce, s'éloignait et déjà Lily annonçait une impatience qui serait sans nul doute à l'apogée de la pénibilité d'être parent. Quoi de plus compliqué qu'un enfant n'en pouvant plus d'attendre ?

On aurait dit un Béarnais espérant ne plus être taxé à 9.9% !

Autant dire que la situation était grave. Il fallait meubler, et avec autre chose que des tabourets de seconde zone.


Tu vois Lily, Vyrgule, elle fait le même métier que faisait Tonton Anatole ! On l'appelait aussi Capitaine Anatole ! De son grand rôle au théâtre ! Le seul qu'on lui ait connu d'ailleurs.

Vany ? T'ai je déjà parlé d'Anatole ? Il n'est plus, il faut le dire. Pas un fervent pratiquant de la tisane je dois l'avouer ...


Ainsi, rendant les choses plus compliquées, une griffe vardenienne, il s'adressait tant à sa fille qu'à son épouse.

Finissant sa question, il déchargea Vany d'un ballotin de biscuits pour en croquer un demi, biscuit pas ballotin, en souriant, donnant l'autre moitié à Lily.

Une chose sur laquelle l'éducation avait eu gain de cause. On ne parle pas en mangeant. Ou l'on ne mange pas en parlant. C'est selon.

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Vyrgule
Vyrgule s'arrêta net.

Quelque chose venait de lui revenir. Elle sentait qu'il s'agissait de quelque chose d'important, voir de grave.
Oui, mais quoi...?
Impossible de le saisir. Repassons ce qu'il vient de dire.


Citation:
Pas un fervent pratiquant de la tisane je dois l'avouer ...


Un souvenir lui revint, presque imperceptible. Une odeur d'haleine chargée d'alcool. C'était tout. Elle avait beau réfléchir, mais non.

Citation:
le même métier que faisait Tonton Anatole ! On l'appelait aussi Capitaine Anatole ! De son grand rôle au théâtre !


Le souvenir lui revint.
-Je m'appelle Anatole ! Capitaine Anatole !
Vyrgule ouvrit la bouche, plantée là. Elle revoyait ce fantôme évanoui dans la nature, cet homme grand, à l'air banal, mais qui criait fort et qui n'avait laissé gravé dans la mémoire de la gamine que cette simple phrase.
Forcément, il s'obstinait à la crier avec un accent anglois pour une raison que tous ont confié ignorer. Choix de scène de l'acteur parait il.
Jean-Philibert en avait tiré une règle pour l'ensemble de la troupe :
Interdiction de donner un accent sorti de nul part à un personnage.
Vyrgule avait toujours approuvé cette règle de bon sens.
Elle se retourna et lança, sans réfléchir :


-Oh...ça...alors ! Nous aussi on avait un Tonton Anatole !

Elle jeta instinctivement un regard vers sa soeur, guettant un signe d'approbation de sa part.
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Elf-in-mirror's
Maxine.
Sœur absolument indisposée à répondre.

Si l'on avait besoin de préciser un peu, mettons les choses au clair : la bonne humeur déployée par Vyrgule n'était absolument pas familiale. La seule chose que les jumelles partageaient, c'était leurs cheveux, et là encore... Enfin bref.
Néné tourna un regard franchement abasourdi à sa sœur, puis à Verden. Virden. Vardène. Enfin, quel que soit son nom à ce petit noble qui certes le payait le coucher et le souper depuis quelques temps, et certes se montrait affable mais n'était sans nul doute que l'un de ces petits


Hasard. Simple hasard. Si nous avons un prénom familial en commun c'est bien là la moindre de nos comparaison. Voyons Vyrgule...
lui fit-elle en aparté. As-tu seulement vu ces gens...? Et à sa façon de le dire, on pouvait être sûr que Néné n'avait pas pour eux que de bons

Sentiment d'angoisse, de doute... Ah, et si? OMFG cela ne se peut point! Que nenni, que nenni, ce ne se pourrait point être! Aucune engeance de ce trou à raz, même des dizaines d'années plus tôt, n'auraient pu donner branche populaire à des dizaines et dizaines de lieues plus bas. Vyrgule et Néné n'avaient strictement rien à voir avec ces espèces de pince-sans-rire, à moitié dégarnis, et tellement polis que c'en était écœurant. Néné avait bien connu des nobles, elle s'appelait alors Jeanne* (cf. sa première usurpation d'identité) et elle avait littéralement a-do-ré leur façon abjecte de traiter les gens, s'en sentant bien plus proche que ces pouilleux couverts d'or qui faisaient ami-ami avec n'importe

Qui te dit seulement qu'il s'appelait Anatole? C'était un simple troupier du théâtre que nous avons été heureuse d'oublier. Il avait un goût abjecte pour les vêtements du fait qu'il était daltonien, il portait du bleu et du rouge sans savoir les associer correctement, et il puait... Maintenant viens, laissons cela, et allons travailler.

Avant que les choses ne sentent encore plus mauvais...
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