Afficher le menu
Information and comments (0)

Info:
Unfortunately no additional information has been added for this RP.

[RP] Qui va à la chasse...

Judas
[Alençonnais, terres de Shynai du Ried, à l'aube bruyante. Tout le monde est là, quoi que.]

Allons, le Renard se fait-il toujours autant désirer?

Question subsidiaire en vérité, et peu importe la réponse, Judas ne connait patience que par son nom. Planté là près de son cheval, subissant les assauts de quelques limiers bienheureux de se dégourdir les pattes pour une longue partie de chasse, le satrape maugrée.

S'il n'arrive pas dans l'instant, il nous rejoindra plus loin, mmmh?


C'était à Shynai du Ried que la voix cassée s'adressait, non loin. L'évènement organisé sur la déveine du Vicomte était plutôt attendu par le Bourguignon, et le retard du Duc l'agaçait visiblement, comme un enfant à qui l'on fait attendre le goûter. La badine s'abattit sur une croupe lévrière, forte de trouver un coupable à l'inconfort de cette attente. Ce jour était attendu depuis la guerre d'Anjou par le sybarite, depuis un fameux soir ou Shynai avait perdu sa chevalière aux cartes contre lui et promit un jeu d'hommes digne de ce nom, que rien ne saurait empêcher. Autant dire que qui n'allait pas à la chasse perdait sa place. Pas de femmes - officiellement sur le départ-, un cheval chargé de vivres pour les haltes et les nuitées, quelques étapes de repos promettant une détente des plus... Lucrative... Chiens et veneur en alerte... Mais un Sabaude aux abonnés absents.

Le seigneur leva les yeux au ciel et se retourna dans un soupir vers son hôte. Sur un ton attendant approbation, Judas pointa le sol d'un index cuirassé en tentant de déclarer plus haut que les jappements et aboiements alentours:


Je jure que je lui délèguerai le plaisir d'éviscérer le gibier. Et je lui sifflerai son vin. Allez, partons!

Didju.
_________________

Vive le Roy! Oups, mes blasons y sont tombés dans la purée!
Sabaude
Il hoche la tête tandis que les explications sur l'état des caisses du duché se font bruissement d'ailes à une heure aussi...tardive ? Matinale ?. Il ne sait plus. Seule chose certaine, il fait nuit noire. A-t-il seulement dormi depuis son court passage dans ses quartiers ?
Les odeurs de cuir, de nerf, de papier et d'encre font frémir ses narines, appellent à l'éternuement et battent ses tempes d'un sang devenu baguettes sur peau tendue. Une nouvelle pile de dossiers est déposée sur le bois patiné dans un claquement qui met fin à la névrose ducale.


-De l'air !

Il se lève, impose le silence d'un regard qui en dit long sur sa réaction si une seule voix doit s'élever. Ses doigts se posent sur la fibule au corps d'argent, caressent le renard dressé sur ses pattes et se jouent de la charnière et de l'aiguille. La lourde étoffe ainsi libérée tombe au sol et dévoile sa tenue de chasse.
Il est en retard ou va l'être, il le sait.
Sans un regard en arrière il quitte les lieux étouffants, court plus qu'il ne marche dans les couloirs, envoie paître les gardes qui essayent de lui faire comprendre qu'il ne doit pas prendre sa sécurité à la légère. Sa sécurité... il ne manque pas d'expérience, sait se battre, et ne saurait accepter de se reposer sur d'autres dans ce domaine. Tous sont congédiés, seul le palefrenier qu'il éveille d'un tapotement sur l'épaule a droit à sa reconnaissance. Sur un sourire il lui remet quelques écus non pour sa peine mais pour son silence. L'homme devait préparer sa monture, vérifier le harnachement, la présence des ses armes et de quelques vivres, le tout sans dévoiler ses projets. Un simple ...

-Merci l'ami !

...et le Renard déjà est loin. Chasser ! Une première pour lui en tant que noble. Enfant il attrapait le lapin au collet, parfois une belette qu'il relâchait, mais là c'est autre chose. Des valets, un veneur, des chiens, une frénésie de masse et probablement la compagnie la plus dépravée sur des lieues et des lieues.
Sa conversation de la veille avec Brune lui revient en mémoire pendant qu'il chevauche sous la fraîche frondaison des chênes et des hêtres et gonfle la poitrine à chaque bouquet de pins sylvestres.
Ce n'est qu'une simple partie de chasse lui a-t-il répondu pour mettre fin à son inquiétude.
Il avait haussé les épaules face à la méfiance opposée. Qu'avait-elle à craindre de sangliers, fiers ramés et autres gros gibiers ? Les femmes ! Aucune raison que les deux briscards ne cherchent à dévoyer le Renard.

Quand on parle du loup, on en voit la queue !
D'un claquement de langue il encourage l'équidé à forcer l'allure afin d'arriver à hauteur de suzerain et invité avant que l'ensemble ne se mette en branle et disparaisse sous le couvert des arbres.
Aucune difficulté à suivre un tel vacarme, mais tout de même... par fierté il ne veut être derrière.

_________________
Shynai
-" Il ne tardera pas. "

Ce qui berce le Ried insupporte Judas et vice versa, notamment le confort discutable de la selle du palefroi. Quant à cette illusion, elle ne berne, en réalité, ni l'un, ni l'autre ; la ponctualité ne caractérise pas Renard tandis que bien d'autres traits comportementaux le valorisent.

Nonobstant ce retard le vicomte de Longny ne retarderait le lancement de la chasse pour les yeux d'aucune princesse si ce n'est la sienne, la blonde. Timidement, les pattes des braques et des épagneuls épousent la terre fraîche à l'orée du bois de Faverolles, elle-même déjà marquée par les sabots des trotteurs.

-" Constatez, Von Frayner : Lorsque ses oreilles sifflent, c'est pour lui indiquer la direction à prendre ! "

Décomplexe le Ried qui sans s'éterniser ni sanctionner son vassal, attribuera les équipes de pisteurs après avoir délimité le terrain de chasse :

-" Nos cohortes se composent de quatre chiens et de deux pisteurs, chacune.
La Grande Noé vous plait-elle Von Frayner ? Rapportez trois prises, dont au moins un cervidé, et je vous l'attribue ! "

Les cors de précéder les aboiements pour déclencher un rictus diabolisant le profil vicomtale.

-" Messieurs, la chasse est ouverte ! "
_________________
      SdR.
Judas
[Il court il court le furet...]

Et le menton de se réhausser à l'approche galopante du duc, tandis que dejà le Von Frayner talonnait sa monture, fier comme Artaban en donnant au vent de leurs cheveux un:

Trois bestes? Allons mon bon Vicomte... Ne m'insultez pas.


L'homme est fourbe, et bien plus subtilement que lui. Judas prend sa déclaration comme un piège duquel il est le pantin. Il le veut divertissement, amuseur pour l'amuser. Il appate du bout des lèvres, pour rappeler que derrière elle il est tête pensante. Shynai est plus goupil qu'il ne veut déléguer. Orgueilleux jusque dans l'oisif. Le seigneur ancre cet était de fait dans sa mémoire, en attendant il l'imagine, beau et vil instigateur de manoeuvres chafouines.

    Shynai du Ried, l'homme le plus riche du DR reçoit la visite de son percepteur de taxes, créancier du tout servage. Ce dernier, vénal et admiratif de la réussite du vicomte lui mande.
    _" ne mentez point, dites moi ce jour comment vous pouvez être l'homme le plus riche de céans sans jamais débourser d'argent."
    Le Vicomte rit sous cape et déclare le plus simplement du monde:
    _" Et bien je joue. Les paris notamment me révèlent en vaine."
    Surpris le percepteur demande à voir, convaincu que le fourbe prospère se rit de lui.
    _" C'est bien aisé, écoutez plutôt. Je vous parie dix écus que je peux me mordre l'oeil gauche."
    Le sceptique engage le pari. Qu'on l'y reprenne s'il se fait couillonner. Malheureusement pour lui, le vicomte ôte à gauche ce qui lui tient lieu de mirette, et le croque comme on mordrait dans un tendre fruit. Agacé, l'infortuné reconnait sa naïveté, et renchérit:
    _"Soit, mais dix écus ne font pas la fortune."
    Le vicomte, sous en poche, émet plus fou encore.
    _"Alors je vous parie cent écus que je peux me mordre l'oeil droit."
    Persuadé de tenir son salut, le curieux tient la mise, dejà presque heureux de sa certitude. Après une minute pour le faire mijoter, le vicomte ôte son dentier et se mord l'oeil droit. Le percepteur, mauvais perdant, se moque gentiment.
    _" Bien, je vois. Enfin, avouez tout de même que cent écus ne font pas la fortune!"
    Et le vieux riche de rétorquer:
    " Croyez le ou non, je parie mille écus que j'ai les couilles carrées."
    D'abord choqué, ensuite incrédule, le perdant prend le temps de soupeser la déclaration... Non, foi de créancier, l'on a jamais vu un homme porter l'attribut carré. Cela vaut bien mille écus! Après une vague hésitation il tient le pari, et tandis que le Ried ôte ses braies près de la fenêtre, son obligé tâte les bourses en s'écriant fou de joie de le contrecarrer:
    _"Tudieu je le savais, jamais vous n'avez eu les couilles carrées!"
    Et le magnat de retourner:
    _" Non, en effet, mais j'ai parié cent mille écus avec mon voisin d'en face que j'arriverai à faire tâter mes bourses à mon percepteur des taxes..."


l'on vit au loin le Bourguignon s'esclaffer, tandis qu'arbalète en main il délogeait dejà des yeux la piste d'un sanglier, icelui sans aucun doute bien alerté par la cohue de l'ouverture. Rira bien qui rira le dernier mon ami!

_________________

Vive le Roy! Oups, mes blasons y sont tombés dans la purée!
Sabaude
Il ne se fendra pas d'un bonjour en tirant sur les rênes de son bai pour l'immobiliser à hauteur de Suzerain, la journée ne peut-être que bonne. L'entrée en matière se bornera à une remarque tandis que sous ses sourcils arqués ses sombres iris suivent la progression du von Frayner avec l'attention d'un prédateur pour sa proie:

-Voyons si vôtre invité lève le gibier comme il couche les femmes.

Sa chevauchée jusqu'à Longny l'a délesté de ses préoccupations, la perspective de laisser libre cours à ses instincts le dépouille du masque de la modération, l'effervescence des chiens fait piaffer monture et cavalier. Dressé fièrement sur sa selle, mains gantées appuyées sur le pommeau, le Renard n'offre plus le faciès du discipliné mais celui du possédé. Une fièvre qu'il croyait perdue... Il vérifie la présence du long couteau avant de confier avec impudence :

-Vicomte, non pas que vôtre compagnie m'ennuie mais je n'ai pas l'intention de vous regarder vous trémousser tasse en main comme une vieille bigote à une réunion mondaine.

Mais comme il faut bien faire de nécessité vertu, il ajoutera avant de lever une main pour le signal du départ et talonner les flancs du cheval :

- Pardonnez mon retard.
_________________
Judas, incarné par Sabaude
(posté sur demande du jd Judas)


La laie ne mit pas longtemps à être débusquée et avec elle sa marmaille grouillante, famille nombreuse largement invitée à être du souper. Les chiens firent le plus dur, c'est dire si en plein jour une telle mère savait être cerbère à sabot fendu. Les petits s'étaient éparpillés grossièrement dans le tumulte à la façon d'un essaim qu'un imbécile éclaterait du pied, sous le croc des limers et les cris de gorets. Frayner était en liesse, ce n'était pas encore un cerf mais de quoi régaler une nuitée, et l'autre cornu viendrait assez tôt s'étaler dans sa ligne de mire.

Haha! Le renard sait-il faire mieux?!

Lança-t-il au duc qu'il précédait. Il envoya à l'homme son outre de vin après y avoir bu une rasade et mit pied à terre une fois assuré que l'animal s'était tût. Observant son tribut encore tressautant d'une vie qui s'enfuyait il pensa à voix haute.

Peut-être que Rose saurait nous faire du sanglier au sirop...

Elle qui faisait à cette mode divinement bien le lapin.
Sabaude
Il ne lui avait pas fallu longtemps, une fois sa diva de suzerain laissée sur place en pleine clairière , pour se retrouver sous le couvert des arbres, allongé sur l'encolure de sa monture afin d'éviter les branches basses. Il avait envie de chasser mais aussi de s'amuser, privilège de la jeunesse qui ne saurait laisser l'ennui et le conventionnel la tenir entre leurs serres. Le von Frayner était donc une proie de choix. Connaissant mieux les bois il le rejoignit sans trop de difficultés. L'outre fut attrapée l'air de rien tandis que ses iris balayaient la scène et que ses esgourdes accrochaient la fuite apeurée des marcassins.

-Je vous reconnais bien là von Frayner, à semer le trouble au sein des familles.

Quatre gorgées de vin furent prélevées avant que le contenant moins pansu ne soit retourné à son possesseur avec une babiole que le duc sortit de sous un pan de sa tunique : un cordon de cuir ferré à chaque bout et noué en son centre. Dressé sur sa selle, la trogne fendue d'un large sourire moqueur il le lança à l'invité vicomtal.

-La fameuse aiguillette, vous vous souvenez ?

D'un ton sentencieux il déclara alors :

-Qu’on prenne le membre d’un loup nouvellement tué, qu’on aille à la porte de celui qu’on veut lier et qu’on l’appelle par son nom. Aussitôt qu’il aura répondu, on liera le membre avec un lacet de fil blanc et le pauvre homme sera impuissant aussitôt !

Il se dandina de plaisir sur sa selle, siffla les chiens, et donna du menton vers Judas.

-Le Renard va chasser le loup ! Qu'en dites-vous ? Ainsi pendant que la flamboyante Rosalinde sera en cuisine comme toute femme qui se respecte, vous préparant le fruit d'une petite chasse au sirop et qui sera probablement la seule chose dégoulinante qu'elle pourra voir de vous ensuite, un de mes gens criera vôtre nom à vôtre porte.

Il donna de la langue sur quelques "poc" et partit d'un grand éclat de rire en talonnant sa monture,

- Allez von Frayner. Laissez-la la laie et voyons si vous avez le vent en poupe !
Judas, incarné par Sabaude
Le rire perdura dans le bois. Sabaude avait le mot pour rire, souvent. Frayner foutait de désordre au sein des familles, aux seins des familles, oui. Il s'était laissé glisser l'idée en tête que le Duc serait sans doute le dernier à lui jeter la pierre... Et des chemins sans cailloux font des trublions heureux. Il récupéra l'outre qui revient à sa place, observant en coin ce que farfouillait le zig. Hoquet moqueur.

Tsss! J'étais ivre lorsqu'effrayé par cette légende! Gagez que des pattes de loups n'effraient pas un vieil animal Bourguignon! Tentez en Gévaudan, ils sont pétris de peurs insensées lorsque leurs filles se font la belle avec un mignon pour s'en aller vivre mieux ailleurs...

Ricanement averti, quoi que dissimulant tout de même un léger doute sur la question. Mieux vaut ne pas approcher le grigri de trop près, histoire de. Judas remonte en selle, prudent, son petit sourire arrogant toujours vissé aux coins des lèvres. Il prit la peine de prendre quelques précautions d'usages, l'air de rien.

Mais soit, ce soir vous dormirez loin de moi, Renard.

Et il lui sembla utile de préciser:

Pour le retard.

Posté à la demande du JD Judas


Tu parles Charles...

La laie finit par être abandonnée, petit massacre de complaisance qui ferait le festin d'autrui plus petit et plus opportuniste. Il détailla le profil de son voisin, éructa l'idée qu'il ait pu courtiser son intendante et amie fidèle par le double sens des mots servis. En matière de phrases révélatrices, de mots à double tranchants et de petites confidences subliminales Frayner n'était pas en reste. Excité par le défi du Duc le seigneur s'enquit de s'enfoncer dans la végétation, laissant dans son sillon embué de limiers un écho d'avertissement, plus transversal.

Chassez Sabaude, Chassez! Mais sachez que j'ai su chasser Rose avant vous! Sacrebleu!

Répète pour voir...
See the RP information
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)