Afficher le menu
Information and comments (0)
<<   1, 2, 3, 4, 5   >   >>

Info:
Unfortunately no additional information has been added for this RP.

[RP] L'amour est la première condition du bonheur d'un foyer

Mahelya
(HRP : titre du topic citation de Rolland Legault Extrait de La Rançon de la cognée.)

[Limoges : le Retour.]

Voilà quelques jours déjà que le jeune couple de Fiancés était rentré à Limoges. Au départ, ayant ouvert une taverne, ils occupaient l'une des chambres de l’Étage, confortable, coquette, un avantage pour le travail en bas ... Occupation de la pièce en attendant d'acheter la maison de leurs rêves. La Flamme et le Ténébreux avaient d'un commun accord décidé de reprendre tout à zéro. Un nouveau chez Eux pour commencer une nouvelle vie. Mais au fur et à mesure des discussions, Kylian avait sans doute remarqué l'attachement de l’Étincelle pour son seize rue de la Justice, aussi avait-il proposé de faire l'essai d'y vivre. La Rousse avait accepté, non sans lui faire promettre de lui dire si cela ne lui convenait pas ... Bien évidemment, la Flammèche tenait à ses quatre murs de pierre, puisqu'ils représentaient son tout premier chez Elle. Ne l'avait-elle pas faite acheté à Harchi, sa fidèle ombre de l'époque, lorsqu'à huit ans et après un passé mouvementé balloté de monastères en couvents, elle avait trouvé, enfin, un endroit où poser ses maigres bagages ? Si...

Elle y avait mis son cœur à la reconstruire intégralement. C'est qu'il fallait relever la ruine qu'elle était. Mais aimait-elle plus cette bâtisse que Kylian ? Assurément que non. Voilà pourquoi elle avait accepté sans sourciller le redépart à zéro. Un sourire attendri se posa sur ses purpurines, à l'attention de son Soldat, alors qu'ils remontaient main dans la main, la rue noble en direction du nord de la ville, Minus le grand Danois bleu sur leurs traces. Elle le remerciait du fond du cœur de tester cette vie, mais il était évident pour elle que si cela ne lui convenait pas, elle laisserait le seize à Bertille et Harchi pour partir vivre avec son Fiancé, peut-être en dehors de la ville dans une immense demeure qui accueillerait leur équipe de soule, entourée de jardins et de bois. Un paysage bucolique, une vision romantique de leur avenir ... Cette idée la faisait rêver aussi. Elle se voyait déjà dans ce grand jardin entourée de leurs enfants courant et riant, chahutant et s'amusant ... N'était-ce pas magnifique ?! La fine main de la Rousseur serra un peu plus celle du Brun. Les trois marches en contrebas de la porte d'entrée étaient à présent à quelques pas. Le minois aux petites tâches brunes se tourna vers le Deschenaux, le sourire ne tarissait pas et les prunelles s'accrochèrent à leurs miroirs.


- Nous sommes arrivés mon Amour. N'oublie pas, un mot de ta part et nous cherchons une maison bien plus grande. Il y en a de très belles au nord.

La fine silhouette grimpa les trois marches. Trois coups sur le bois ouvrager avant que la main délicate n'ouvre doucement la porte sans la faire grincer.

- Bertille c'est nouuuuuuuuuuuus on est làààààààà.

Des rires d'enfants parvenait de la cuisine, alors que la porte s'ouvrait sur la Généreuse. Un sourire plus large fendit le visage de Mahelya.

- C'est les Jumeaux que l'on entend ? Ils vont bien ? Se tournant vers Kylian. - Nous allons pouvoir écrire à Maman pour la rassurer. Et mieux nous allons pouvoir nous en occuper à deux.

Oui ... une sorte d'entrainement en somme, même s'ils s'étaient déjà répartis les tâches depuis qu'ils avaient appris la grossesse de Marie. Le sourire ne tarit pas lorsque la Frêle étreint la cuisinière pour la saluer.

_________________
Kylian.
[Limoges je te hais, Limoges Elle me fait t'aimer.]

Ce qui etait certain c'etait que le Vicomte n'avait eu aucune envie d'etre démobilisé après des mois et des mois de campagne militaire pour l'Ordre de la Licorne . Enfin surtout il ne voulait pas revenir ici.. Ici a Limoges, ville de toutes les folles rumeurs, plus insidieuse les unes que les autres. Mais pourtant après leur retour et deux jours de grande nervosité chez lui, il finit par se dire que l'important etait son bonheur à Elle, Son bonheur d'etre avec Elle. La Ville avait changé semble t-il et pour une fois en bien. Le coeur plus leger, il essayait d'y vivre tranquillement. Marie etait son appui , elle faisait tant de projets qu'il ne pouvait que la suivre. Sa belle, son Amour etait la seule qui avait ce pouvoir sur lui. En un mot, un geste, elle le calmait, en un baiser elle lui prouvait tout son amour et le rassurait.

Quand ils avaient decidé d'un commun accord de tout recommencer, le futur lieu de vie etait pris en Compte. Faire table rase d'un mauvais passé afin que leur futur soit sain. Cependant il savait que sa belle avait une affection particulière pour sa maison. C'est un peu laconique qu'il lui avait juste dit "ca te dirait qu'on garde le 16" . Au vu du sourire qui avait eclairé son visage ce jour la , il se rendit bien compte qu'elle ne souhaitait nullement quitter cet endroit. Va pour le 16 alors.. qui sait peut-etre s'y plairait-il en fin de compte, mais surtout Elle y serait heureuse et c'etait la le but essentiel de sa vie.

Ce matin la, main dans la main les deux amoureux etaient partis de taverne ou ils vivaient depuis leur retour afin de se rendre a cette fameuse adresse. Etrangement il n'avait jamais vu cet endroit, meme si Marie y vivait depuis des années.


- Nous sommes arrivés mon Amour. N'oublie pas, un mot de ta part et nous cherchons une maison bien plus grande. Il y en a de très belles au nord

Lui offrant un sourire rassurant , il ramena la main de sa belle a ses levres y deposant un baiser.

- Ne t'inquiète dont pas mon Coeur, peu importe l'endroit tant que tu y vis avec moi.

Souriant, il regarda un peu les alentours. La maison etait bien placée tiens, et la rue avait de belles demeures. Un endroit calme meme si au coeur du village. Pas si mal en fin de compte. Laissant sa Rousse prendre les devants, il monta l'une des marches attendant qu'on leur ouvre. Ce fut la bien en chair Bertille avec quelques rires d'enfant au loin qui se retrouva dans les bras de Marie. Les jumeaux etaient la c'est vrai ! Non qu'il les avait oublié mais .. peut-etre un peu . Kylian ne les avait jamais vu. Une etrange appréhension se dessina sur son visage. Ses petits frères et soeurs encore si petit et lui meme bientot Père. Que le destin etait parfois etrange. Attendant que Marie quitte Bertille, et que cette dernière reponde a ses question, il prit sa place deposant un baiser sur le front de la bonne dame qu'il connaissait depuis si longtemps. Un sourire a l'encontre de la cuisinière

- Bonjour Bertille comment allez vous? Cela fait longtemps que je ne vous ai vu. Vous etes toujours en pleine forme a ce que je vois

_________________
La_cuisiniere
- Un'pour Martial.
Un'pour Marie.
Et un'pour M'mie Bertille.


Les Jumeaux confortablement installés dans des chaises hautes acheté pour cette garde un peu particulière, glapissaient de joie, presque en essayant d'applaudir. Enfin surtout Martial qui se penchait même lorsque le tour de cuillère n'était pas pour lui. Il faut dire que les premiers née était toujours plus robuste et affamé que la petite miraculée. Qui, bien que pourtant mangeait correctement, gardait sa petite taille et son allure de petite crevette au cheveux hirsutes et dorés.
La Généreuse, Elle, regardait ces deux merveilleux petits êtres avec tendresse, amour, douceur. Chaque jour elle pouvait admirer les petits progrès, les petits rien de ces deux bout de choux. Un peu de rire et de joie dans une trop grande maison presque abandonnée. Un soupire s'échappe de la gorge de la Voluptueuse, alors qu'elle s'apprête à reprendre son manège de distribution de ration avec les deux nourrissons. Car oui, en plus du lait d'Odeline, depuis quelques jours déjà la cuisinière leur donnait du potage. Fait maison et chaque jour.


- Un'pour Martial,
Un'pour ...


Mais à cet instant trois coup retentir sur la porte d'entrée. Ne s'attendant pas vraiment à de la visite, la généreuse se leva, déposa un bisou sur le front de chacun des petits blonds, leur intimant d'être sages pendant son absence, ce qui les fit grandement rire d'ailleurs avant de se diriger dans le hall d'entrée. A peine avait-elle passé la porte, qu'une Rousse bien connu criait : "Bertille c'est nouuuuuuuuuuuus on est làààààààà." Si les yeux sombres de la vieille femme n'avaient pas eu le temps d'apercevoir la fine silhouette de l’Étincelle, peut-être qu'elle aurait sursauté. Un sourire fendit son visage joviale et potelé quand elle fut étreinte par sa protégée.

- Bah B'jour vous deux ! J'savais pas que vous passeriez par ici. V'v'nez voir les Jumeaux ? Ils vont bien ! Sont en train d'manger ! Et vous M'seigneur pourquoi qu'vous vouvoyez maint'nant ? Z'avez bien grandit mais j'reste vot'e Mamie Bertille s'vous voulez ?! Mais euh ... C'est quoi c'te chose ? Désignant Minus, le Grand Danois Bleu, assis droit, fier, juste aux cotés de Kylian.
Mahelya
Cela lui faisait quelques choses à la Frêle de se retrouver là, dans cette Maison qu'elle avait délaissé depuis quelques temps déjà. Un rapide coup d’œil sur le vestibule informa la Jeune Flamme, que pourtant, malgré son Départ, la Fidèle Généreuse avait continuer de veiller, d'entretenir cette maison comme si Mahelya était toujours là. Pas de poussière, pas de toile d'araignée, les rampes du large escalier étaient lustrée. Aucune odeur de renfermé ne vint chatouiller ses narines. Non ... Décidément tout était parfait. Le sourire ne se tarit pas sur le minois aux tâches de Rousseur alors que c'est au tour du Deschenaux de saluer la Vieille cuisinière qui un temps avait exercé son art dans les cuisines d'Ussac. Voilà bien longtemps que ces deux là ne s'étaient pas revu. Une pointe d'émotion transperça le cœur de la Flammèche. Son état de futur Mère déclenchait parfois des tourbillons d'émotions, il lui en fallait peu, pour rire, pour pleurer, pour être enjouée, ou triste. Elle réprima cependant bien vite la boule qui se formait dans sa gorge. Imaginez la scène cela aurait fait tâche : "Hannnn cela fait vraiment trop longtemps que vous ne vous êtes pas revus tous les deux j'en suis vraiment toute retournée. "

La main de l’Étincelle ne lâche cependant pas celle du Ténébreux alors que la Généreuse les assaillait de questions.


- Nous ne passons pas, nous venons vivre ici. Peut-être simplement un temps, peut-être tout le temps. Ma Pauvre Bertille tu vas avoir deux bouches supplémentaires à nourrir. Cela ne te dérangera pas au moins
Je suis contente que les Jumeaux aillent bien, on peut aller les voir et les embrasser ? Après je dois faire visiter la Maison à Kylian. Savez-tu qu'il n'était jamais venue ici ?


Les sinoples se posent amoureuses sur les traits du Soldat, et la fine Silhouette se presse un peu plus contre lui quand doucement elle se hisse sur la pointe de pieds pour lui demander à demis-voix. Un souffle, un murmure qui caresse le creux de son oreille.


- Est-ce que cela te convient mon chéri ?


Mais avant que le jeune couple puisse se mettre en direction de la fameuse cuisine où riaient encore aux éclats deux tout jeunes bébés, la main de la Généreuse se déplia et doucement les iris de la Frêle suivaient l'endroit qu'elle semblait indiquer. Minus ... Vrai que là, assis droit comme un "i" à coté de Kylian, sa tête arrivant largement à la taille du Beau Brun qui était déjà fort grand, la peluche au poils gris pouvait impressionner. La main de la Rousse se resserre sur celle du Deschenaux.

- Oh ... Lui c'est mon chien ... Oui je sait cela m'en fait deux ... Il se nomme Minus, il est gentil comme tout ne t'en fais pas. Tiens en parlant de ça ?! Où est Nougat ? Oh et puis nous avons une Hermine aussi, Kylian l'a trouvé elle était malade et blessée.
Bon alors ma chère Bertille, dis-moi ! Tu es contente de nous voir ?


L'astuce de la Jeune Flemme pour ne pas se faire disputer ? Parler ... Parler ... parler ... sans permettre à son interlocuteur de réfléchir. Déjà Mahelya avait repris les choses en mains en entrainant tout le monde dans la cuisine. La porte passée, la voix cristalline stoppa net. Les merveilles étaient là et en bonne santé apparemment. Le palpitant de l'Incandescente tambourina un peu plus fort. Il était étrange pour elle de se dire en les regardant, que dans quelques mois, elle mettrait au monde le leur.

Doucement le Minois se lève vers Kylian et délicatement la Frêle se défait de son emprise pour aller prendre la petite Marie, la miraculée, dans les bras.


- Mon Amour ?! Je te présente ton frère et ta sœur.
_________________
Kylian.
Pourquoi je vous vouvoie ma Bertille, .. peut-etre pour eviter que tu ne me tape sur les doigts comme a ton habitude !

Souriant, des souvenirs d'enfance revinrent en lui avec force . Bertille et ses fameux gateaux. Le trio infernal mettant au point des stratagème élaboré afin de lui "voler" ses gateaux encore tout chaud. Tout ca semblait si loin maintenant, Le trio avait grandit, la vie les avait changé, parfois en bien, parfois un peu moins bien..

Amusé il ecouta Marie se debrouiller avec L'histoire de Minus et leur menagerie.. la regardant dans le genre "ah non c'est ton chien tu te debrouille mon Amour "Moqueur, il la voyait noyer le poisson, ou plutot la cuisinière dans la saumure. Mais surtout d'annoncer qu'ils venaient vivre ici. Ici .. cet Ici qui n'etait pas le sien cet ici qu'il decouvrait du coin de l'oeil. Cet ici qui etait tellement Elle. Tout dans cette demeure etait fait pour elle, tout lui ressemblait. Un leger sourire aux levres il s'impregnait de ce qui serait chez eux. Car oui ils resteraient ici. Marie semblait si heureuse, et ca valait tout pour lui.


- Est-ce que cela te convient mon chéri ?

Deposant un baiser sur ses levres a portées.

C'est parfait mon Amour, c'est une très belle demeure.. meme si je doute qu'elle accueille notre équipe entière..

Ah ca ils en avaient prevus des marmots Et pour sur qu'il faudrait pousser les murs. Mais la voici le tirant de ses projets d’aménagement pour aller à la cuisine ou se trouvaient les deux tetes blondes. Jumeaux eux? ah non pas possible.. fichtre quelle difference entre la crevette et le garçonnet bien en forme. S'arretant sur le pas de la porte, il les observa un moment puis laissant Marie prendre la petite crevette, il prit lui meme son petit frère qui le regardait bizarrement il fallait le dire

Bonjour tout les deux.. C'est fou Marie, je croirais voir Mère et Hannibal la .. en plus petit.

Les doigts du jeune homme gratouillèrent doucement les cotés de son petit frère le faisant rire aux eclats pendant qu'il se rapprocha de Marie, deposant au passage un baiser sur le front de la crevette blonde,glissant doucement à sa belle

Merci ..

Merci oui, de m'avoir faire revenir ici, merci de m'avoir parlé du 16, merci de me faire vivre ..
_________________
Mahelya
La Petite Marie-Catherine dans les bras, et les gestes de la Frêle se font plus protecteurs, possessifs. Les mains délicates de Mahelya s'accapare la silhouette de l'enfançon, la protégeant de tout et n'importe quoi. La petite tête blonde reste pour l’Étincelle sa Petite Miraculée. Que c'était-il passé ce jour-là ? Le Grand Jour de la Délivrance d'Aldraien. Qu'était-il arrivé ? Nul ne le sait. Pas même la Rouquine. Tout ce dont elle se souvenait c'est qu'elle s'apprêtait à déclarer sa petite sœur morte, quand celle-ci poussa enfin son premier cri. Elles n'étaient alors que seules au monde. Juste une Rousse et une petite Blonde. Le nourrisson est doucement niché contre la gorge confortable de la Flammèche dont le sourire s'élargit plus encore.

- Oui tu as raison, on dirait effectivement des minis Aldraien et Hannibal. Les iris glissent sur le petit Martial Théobald. - Enfin je doute tout de même qu'Hannibal soit si potelet. Mais il est à croquer. Tu as vu Marie comme elle est toute petite à côté de lui ?

Lentement la Frêle se tourne vers sa Généreuse Cuisinière, comme elle est heureuse de revoir sa Bertille, l'air de rien la vieille femme lui a manqué. La Silhouette gracile s'approche une nouvelle bise de Mahelya se pose sur la joue de la Voluptueuse.

- Alors ?! Racontes moi, ma Bertille, Où les fais-tu dormir ? Comment as-tu aménagé la maison pour les recevoir ? C'est qu'il n'était pas vraiment prévu que le seize abrite des jeunes enfants ...

Le regard émeraude se pose alors sur la carrure de son Ténébreux. Comme il est beau, là, tenant Martial dans ses bras. Elle le détaille, elle l'observe et elle devine qu'il sera un excellent père. Un sourire tendre et doux nait sur le visage aux tâches de rousseurs, l'éclairant d'un seul coup. Le palpitant de la Flamme a un loupé et manque surement un battement. Même maintenant, même là comme ça en ne faisant rien de particulier, Kylian sait encore éveiller en elle l’émoi, l'attiser comme la Petit Flamme qu'elle est. Le visage de l’Étincelle se secoue doucement, faisant virevolter ses longues boucles rousse, ce qui semble d'ailleurs grandement amusée la petite prunelle dans ses bras. Le rire communicatif du bébé raisonne contre les murs de pierres de la cuisine. L’Incandescente, rit aussi alors qu'elle prend place sur l'une des chaises autour de la grande table. Attendant que Bertille lui réponde, elle prend la relève quand à donner la becquée à la petite crevette.

Et Minus pendant ce temps ? Et bien le Grand Danois Bleu s'est installé confortablement devant le foyer de la cuisine. Un oeil sur la scène qui se joue, restant attentif à ses nouveaux maîtres, un autre sur le saucisson qui fièrement pend au plafond... Si seulement il pouvait l’attraper ...

_________________
La_cuisiniere
Bah voyons ! Un chien en plus à la maison ... Et une Hermine aussi. Cette rousse aura sa peau foi de Bertille. Mais en vrai la Cuisinière est ravie d'apprendre que les jeunes gens et leur ménagerie va venir vivre ici. Un peu d'animation dans ce seize rue de la Justice qu'elle trouve poussiéreux malgré les longues heures de ménage pour le lustrer et le faire étinceler. Dans le dos de sa maîtresse c'est un sourire ravie qu'arbore la Généreuse alors qu'elle lui emboite le pas, juste derrière Kylian en profitant peut-être pour le détailler de son œil avisé de femme experte. Il n'y a pas à tortiller, la Flamme a très bon gout. Vrai qu'elle n'avait pas revu le Vicomte depuis longtemps, mais déjà enfant il avait le faciès prometteur. En silence elle suit la petite famille, la Bertille note bien que sa jeune protégée semble comblé, quelque chose dans le regard peut-être ... Mais pas le temps de s'attarder sur les questions qui lui viennent à l'esprit que Mahelya lui fait subir un véritable interrogatoire.

- Bah l'Nougat, l'est dans l'Jardin l'a trouvé des taupes, ça l'amuse ! On dirait un gamin d'vant l'arbre à la Saint Noël. Z'irez l'voir après ! Il s'ra content ... Oh euuuuuh en parlant d'lui y'a eu un p'tit incident ... l'a pris une d'vos chausses pour doudou. Rassure-vous elles vous allaient plus d'façon. C'était vos chausses d'gosse. Bah j'suis ben contente d'vous voir les enfants. Alors parait-il qu'z'êtes fiancés ? j'peux voir l'bague ? Vous z'lui avez offert une bague n'est-ce pas ?


Instinctivement la cuisinière allait s'avancer pour prendre l'un des nourrissons dans les bras, mais elle fut prise de court par le couple. Norf de norf (*) Et voilà les marmots ne seraient plus rien qu'à elle ... Tssss dépité elle les laissa s'installer à table et donner la becqué, se contentant de répondre aux questions de la Rousseur.

- Bah comme Harchi l'est plus là ... hum ... comme z'avions une pièce libre. Oui parler d'Harchi à Mahelya n'était peut-être pas la meilleure chose à faire dès son retour à la maison. Mais il fallait bien avouer que le vieux reitre, peu bavard manquait à la Généreuse. Bref ... - j'l'ai aménagée en pouponnière ! j'ai ach'té deux lits fabriqués chez le charpentier d'Limoges, une table à langer et une belle armoire pour l'garde-de-robe... Ainsi qu'les chaises hautes qu'vous voyez là ! Sont bien j'crois ! Ils n'cessent d'sourire et d'gazouiller. Dans l'salon y z'ont un parque avec des jouets en bois vernis et des poupées. Marie l'a sa préféré. Mais allez donc vois tou'ça du temps qu'j'finit d'les nourrir. Surtout si l'tit brun connait pas l'maison !

Et voilà c'était sa façon poli de les mettre à la porte afin qu'ils la laissent profiter une dernière fois pleinement des enfants.
Kylian.
Tu as vu Marie comme elle est toute petite à côté de lui ? ..

Oui on ne dirait vraiment pas des jumeaux, du moins coté poids.. Mais ils sont beaux, vraiment. Maman travaille très bien. Je crois qu'elle a fait les plus beaux enfants du royaume.

Un regard taquin disant ces quelques mots, puis attendrit en regardant Marie avec la petite crevette. Une pointe d'emotion dans le regard, il l'observait tenir sa soeur comme un precieux tresor et egoistement il s'imaginait quelques mois plus tard. A peine quelques mois et ce serait son enfant qu'il et elle porteraient ainsi dans leurs bras.. Son enfant.. Leur enfant, fruit d'un amour si grand qu'il changera le monde.. Du moins leur monde et c'etait dejà beaucoup.

A ecouter Marie et Bertille, il savait qu'il avait fait le bon choix en proposant le 16 pour demeure. Marie y semblait tellement joyeuse que ca valait bien un sacrifice de sa part. En parlant de Bertille, la bonne dame avait aussi ce sourire qui voulait dire "mes enfants je suis heureuse de vous revoir". C'etait etrange ce passé, ce present ainsi que leur futur qui se melangaient comme une onde de choc qui se finissait. A l'evocation d 'Harchi, Flute, et flute, il l'avait completement oublié depuis leur retour. Le vieil homme devait l'attendre, et attendre son courrier. Il trouverait bien le moyen de le voir sans que Marie ne sache le pourquoi.. Bref, Bertille les mit dehors. oui c'est une honte ! Mais, n'avait-elle pas raison, il devait bien visiter la maison ou ils passeraient tout deux de longues années avant que les marmots ne soient trop nombreux. Un clin do'eil a la bonne Dame


Tu as raison Bertille, J'ai hate de decouvrir mon futur chez moi.

Un baiser a la Crevette, un autre a Mini Hannibal le redeposant dans son siège. La main fut tendue vers la Rousse de sa vie

Mon Amour.. Tu me fais visiter notre Maison ?
_________________
Mahelya
- Avec joie !

La Frêle avait bien compris qu'ils empiétaient sur les plate-bandes de la Cuisinière en s'occupant des Jumeaux. Et même s'il était compliqué à l’Étincelle de rendre sa petite miraculée à Bertille, elle obtempéra cependant. Après tout, le jeune couple venait s'installer ici et eux aussi maintenant pourraient jouir des rires et sourire d'enfants... Et dire que dans quelques mois, Ils s'émerveillerait des prouesses de Leur enfant... Un sourire tendre étire la commissure des purpurines, alors que la Flammèche se lève doucement, la crevette toujours fermement tenue contre sa gorge. Les sinoples se posent sur la Généreuse et délicatement lui tend l'enfant. Marie-Catherine a besoin de papouille, du moins c'est ce que décrète Mahelya. La Fine Silhouette à la chevelure de Flamme se déplie doucement et s'approche de la carrure rassurante de Kylian. L'épaule de la Frêle effleurant le corps de son Ténébreux, le petit nez aux tâches brunâtres se délecte de son odeur. Il ne va peut-être pas falloir commencer la visite par la chambre. Sinon pour sur le Deschenaux ne verrait rien de la maison. La fine main se glisse dans la sienne et les doigts délicats s'entremêlent doucement.


- Bon Bertille nous te laissons avec les jumeaux, peux-tu nous préparer un plat à base de fois gras pour ce soir avec un bon vin moelleux, il doit y en avoir à la cave ? J'en ai très envie et je sais que tu le cuisines très bien.

* Promis Kylian, ce soir il n'y aura pas de mélanges étranges. * La Rousseur doucement entraine son Fiancé, loin du feu crépitant et de la marmite fumante à l'odeur alléchante. Les pas se dirigent vers la porte faisant face à la cuisine : le salon. La porte s'ouvre, la pièce et propre, une odeur de savon noir chatouille les narines de l'Incandescente. Doucement, elle mène son Amour au centre de la pièce afin qu'il s’imprègne des lieux. La fenêtre sur rue. La fenêtre sur jardin. La large table de chêne massif du coté du jardin. L'imposante cheminée devant la porte qu'ils venaient de franchir. L'agréable et confortable salon du coté rue, composé de deux banquettes deux place, de deux fauteuils et d'une petite table basse, servant de réserve à délices alcoolisés, évitant ainsi de devoir toujours emprunter cette maudite échelle de meunier qui prenait naissance sous une trappe dans la cuisine ... Les iris de la Frêle détaillent encore la pièce, rien n'a changé. Le salon semble figé dans le temps. Quelques tapisseries ici et là, des rideaux aux fenêtre un large tapis sous la table, un second sous le salon, pour réchauffer l'austérité des murs de pierre. Bien entendu, le tout dans des tons de vert.


- Voici, la deuxième pièce du rez-de-chaussée : Le salon. Comme tu le vois tout est dans des tons de vert. C'est mon œuvre cela. Mais si tu n'aimes pas le vert, je pourrais en tisser d'autre n'est-ce pas ? Qu'en penses-tu ? Comment tu trouves ? C'est assez grand tu crois pour nos futurs repas de famille avec l'équipe de soule ?

Le regard se fait tendre lorsqu'il se pose sur le visage de Kylian et toujours main dans la main, la Frêle esquisse un pas, se rapprochant de lui. Le souffle de la Jeune Flamme caresse la peau du Ténébreux.

- Est-ce que tu nous vois, ici, grisonnant entourés de nos enfants et petits-enfants ?

Lentement elle se hisse sur la pointe des pieds et dépose à la commissure de ses lèvres un tendre baiser.
_________________
Kylian.
Bertille toujours dans la délicatesse, les mettait dehors aussi innocemment qu'une armée entrant dans une ville et s'excusant de s'etre trompé d'endroit. Elle n'avait pas changé la cuisinière. Un melange de territorialisme, un melange d'amour, un melange d'autorité legendaire. Il en fallait bien pour supporter les trois terribles qu'etaient Marie, Arthan et Kylian. Une recette justement dosée afin de tenir les terribles hors de ses cuisines et surtout faire en sorte qu'ils ne devorent pas tout sur leur passage. Sans un mot de plus, cela aurait été peine perdue, il entrelaça ses doigts a ceux de Marie

Kylian se laissait entrainer dans le salon par sa belle rousse . Rousse qui rayonnait en retrouvant son chez elle et ce de plus en plus ou'elle s’enfonçait dans la demeure. Le salon en lui meme etait .. Bien. Oui oui bien. Meme beau . Tout ce qu'il fallait a un confort des plus appréciables en rentrant chez soi. Les yeux vicomtaux scrutaient l'endroit. Le vert n' etait point trop criard. Un sourire en écoutant Marie dire que c'etait la son ouvrage. Il aurait pu le deviner sans meme qu'elle lui explique, La perfection dans la facon dont le tissu etait tissé, dans les details. Il quitta la main de Marie allant voir coté jardin, prenant appui sur la lourde table qui tronait la. Le Jardin semblait bien au calme, loin de l'agitation que pouvait representer le fait de vivre en plein village. Il se redressa, reprenant sa marche dans le sens inverse, observant au passage la cheminée qui donnerait un feu ronflant. Sa main glissa sur la taille de sa belle, laissant son murmure ou plutot ses levres effleurant son cou, le faire frissonner.


Ce me plait beaucoup mon Amour. Je ne sais pas si nous allons avoir assez de place pour tout nos marmots, mais nous ferons en sorte de pousser les murs un peu. Car oui nous serons bien ici toi et moi. Et notre famille sera merveilleusement bien..

Un regard circulaire englobant la totalité de la pièce, avant de plonger son regard dans celui de sa Fiancée

Oui nous serons bien ici Marie.

Deux pièces de visitées et il etait dejà sous le charme. Elle avait une fois de plus gagné ce combat silencieux. t comme souvent, elle avait bien raison. pourquoi chercher ailleurs ce qu'ils avaient sous la main. Bien sur les travaux seraient grand et pendant des semaines afin de reunir le 16 et le 15 , mais ils auraient un beau chez eux. Ses bras serrèrent doucement la taille un peu moins fine de sa belle, et l'attirant a lui un peu plus

Madame ma future epouse je vous aime.. je t'aime ..

Doucement il effleura ses levres oubliant Bertille, les jumeaux, la maison, n'ayant de regard que pour Elle.. Juste Elle et ce jusqu'a leur mort.
_________________
Kylian.
Taverne la Flamme dans les Tenebres quelques semaines plus tard

Au petit matin naissant, le soleil doucement se lève epousant avec fierté les formes de deux corps endormis, denudés et blottit l'un contre l'autre. le jeune homme le bras posé sur la taille de la frèle, la main reposant , protectrice; sur ce ventre joliment formé de la vie naissante d'un petit etre. Le dos de sa Flamme epousant a merveille son torse, les deux respirent doucement, encore au pays d'un songe

La veille..

Une dispute.. Violente.. Une dispute inutile, Une dispute qu'il n'avait pas vu venir, Une dispute .. comme chaque couple pourrait en connaitre, et comme il en avait dejà connu mais cette fois ci .. plus dure, incisive, marquante.. Ce petit bout de femme d'1.55m avait terrassé le solide gaillard qu'il etait, par de simples mots.. par des mots choisis pour blesser. Il n'avait pas comprit le pourquoi de cet accrochage, il s'etait retrouvé la devant elle a subir ses foudres sans comprendre, interloqué de ses paroles.. Blessé surtout par celles ci. Elle lui avait reproché tant de choses, avec une dureté qu'il ne lui avait jamais connue. Puis elle etait partie le laissant avec les Echos de ses paroles tambouriner en son esprit, des paroles qui ne lui ressemblaient pas.

ET il avait craqué, envoyant tout balader il etait rentré chez lui, mettant quelques vêtements dans sa besace et un parchemin vivement griffonné demandant a son ordre de l'envoyer loin, loin d'elle, pour la laisser respirer, pour la laisser vivre puisque semblait-il, il ne lui faisait que des reproches, qu'il ne cessait d'etre sur son dos. Il n'arrivait pas a croire ce qu'il avait entendu. Lui qui par tout les moyens possible essayait de la soutenir, lui qui etait la .. peut-etre trop .. Peut-etre voulait-elle juste passer des moments sans lui, alors il lui donnerait cela. Il partirait le soir meme

Mais il etait revenu en taverne, o nullement pour la croiser elle ou un autre qui tenterait de le retenir, mais simplement pour prendre quelques jours de nourriture, pain et viande sechées iraient très bien, il avait connu mille fois pire durant ses mois de mobilisation, et ensuite partir en attendant ses ordres. Cependant le destin a une facon bien a lui de se rappeler a votre bon souvenir. Elle.. Elle etait la se précipitant vers lui après semble t-il des pleurs et autre vomissements .

Des pardons a la pelle, un regard vers Joska qui l'avait soutenu et peut-etre avait-il tenté de lui faire prendre conscience de ses mots, un remerciement muet a ce jeune homme qu'il avait mal jugé aux primes abords, mais qu'il commençait a apprecier par sa sincérité, avant de se retrouver seul avec Marie. Sa belle Marie qu'il ne reconnaissait pas sous toutes ces larmes, mal fagotée et sentant, il fallait le dire, un peu le rendu.. Il l'avait donc entraîné doucement vers la chambrée que parfois ils occupaient dans leur taverne, la débarbouillant et la changeant comme une poupée de chiffon ou une enfant tremblante sous les larmes.

Puis ils avaient parlé main dans la main, tranquillement sans un mot plus haut que l'autre, lui repetant tout les mots qu'elle lui avait dit, tout ces mots incompréhensible pour lui.. tout ces reproches . Elle meme ne semblait pas comprendre ce qui s'etait passé.. encore un evenement du a sa grossesse? OU juste le fond de sa pensée qui etait sorti. Preferant ne pas insister, il se laissa juste emporter par la douceur qu'elle retrouvait, par l'amour qu'elle lui demanda de faire lors d'un murmure devoilant ainsi ses desirs"'tu veux bien me faire l'amour, doucement, lentement et longtemps ?" Comment resister a une telle demande? Comment lui resister? Kylian etait fou amoureux d'elle et malgrè la blessure qui s'etait ouverte, il aimait plus Marie que son propre orgueil parfois mal placés.

A ce moment la il avait sourit a cette demande, et l'avait fait basculer doucement sur le lit ou la nuit s'ecoula entre moments langoureux et tendres, et des griffures sur le dos et les epaules denudés du Vicomte, montrant des moments plus que passionnés. Les deux amants etaient ainsi et la nuit fut très courte durant plus longtemps qu'il ne l'aurait cru a prime abord. Jamais la jeune femme ne saurait que ce soir la, il serait partit, partit pour elle, partit sans elle, partit car elle semblait si triste avec lui.. .. La nuit d'amour pansa bon nombre de douleurs acquises, Le petit matin cueillit leurs derniers soupirs avant de les laisser à un repos bien merité.

Le matin donc.

Le soleil eveilla vaguement le Kylian, qui grognant un peu resserra l'etreinte autour du corps de sa belle, se blottissant un peu plus encore a elle, comme si cela etait possible, de legers baisers deposés sur l'epaule de la frèle Rousse, attendant qu'elle se reveille a son tour.

_________________
Mahelya
Une flamme peut-elle se brûler elle-même ?



Le Matin

Mais la Frêle Rousse ne se réveille pas. Pas encore du moins. Non. Elle profite de ce repos dans les bras de son Fiancé. Elle en profite, mais l'a-t-elle seulement mérité ? Là est la question ... Et voilà pourquoi dans le silence de cette chambre, où les premiers rayons du soleil couvrent deux silhouettes lovées l'une contre l'autre, le palpitant de l’Étincelle raisonne avec force contre sa gorge aux formes généreuses. Même dans son plus profond sommeil, la crainte ne desserre pas l'étreinte de ses entrailles. Oui la Flamme a peur ! Oui ! Elle est terrorisée. Et si à son Réveil il n'était plus là ? Et pourquoi craignait-elle autant le départ de Kylian ?! Mais parce qu'elle avait été horrible avec lui la veille.

La Veille

Que s'était-il passé ? Qu'était-il arrivé ? Que venait-elle de faire ? Aucune idée ... La Fine silhouette avait quitté la taverne précipitamment, s’engouffrant dans la première ruelle où la conduisirent ses pas. Une dispute ? Oui une dispute ! Mais pourquoi ?! Pourquoi avait-elle déversé une verve acide sur Kylian qui n'avait une fois de plus que pensé uniquement à son bien... Pourquoi avait-elle retourné la foudroyante colère qu'elle ressentait contre elle-même vers celui qui était toujours là, à ses cotés, quelques soient ses choix, ses désirs, ses envies, ses lubies, ses erreurs ...

La tête lui tourne, l'estomac se serre et la Flammèche vacille. Cette fois elle a été trop loin ... Elle le sait, elle le devine ... Et pour quoi ? Pour rien ! Strictement rien ... L'air lui manque et le souffle devient haletant. Le bras fin se déplie pour prendre appuis sur la maison aux murs en torchis tandis que ses jambes se mettent à trembler avec violence, entrechoquant ses genoux trop maigres. Elle l'a perdu ... Kylian ... C'est la seule chose à laquelle elle pense. Elle se déteste, elle se dégoute, elle se haie et son ventre ne manque pas de le confirmer... Pas le temps de se pencher en avant, le fluide visqueux s'échappe de sa gorge, passe le rempart de ses lèvres qu'elle voulait pourtant scellées et souille sa jolie robe verte. Un goût acre, amer s'attarde dans sa gorge quand celle-ci se tord pour un nouveau rendu.

La Flamme n'est plus, non elle est vide, et les larmes qui s'échappent de ses cils de feu confirment que bientôt il n'y aura plus rien en elle ... L'esprit troublé parvient tout de même à penser. Il lui faut le retrouver pour présenter ses excuses, lui demander pardon ... Encore, n'est-ce pas ce qu'elle fait un peu trop souvent ? Dieu qu'elle se déteste ! La Rousseur rebrousse chemin retrouvant la taverne délaissée un peu plus tôt, elle entre mais le Ténébreux n'est déjà plus là. Les larmes ruissellent en abondance sur ses joues blafarde. Son Altesse des meringues et Joska, seuls âme qui vivent dans cette taverne morte désormais. Le regard se lève sur son meilleur ami. Quelques mots bafouillés ... Et Victoire. lui en veut ... Terriblement à en juger par son attitude qui n'est autre que de quitter le lieux froidement, sèchement, presque sans un mot à part de banales salutations.

Il n'en faut pas plus pour que la Feuille Roussi ne tremble davantage, ne pleure plus encore et ne perde totalement l'espoir ... Le Sokratès tente tant bien que mal de la raisonner, de la calmer, de l'apaiser, de la réchauffer à l'aide d'une couverture, mais rien n'y fait. Déjà pour l’Étincelle tout est perdu et tout cela par sa faute, son unique faute à elle... L'air lui manque, elle suffoque, l'absence de son Oxygène, de son Soldat, de son Kylian lui tourne la tête plus encore. Il faut qu'elle respire, il faut qu'elle sorte mais c'est sans compter sur le Gardien des Promesses, l'adorable Joska comprenant l’extrême désarrois de l’Étincelle, pour l'avoir déjà vécu il y avait quelques mois de cela, tente le sursis : la promesse ... Celle-ci est prononcée, mais incomplète ... Un sursis de six mois pour donner la vie. A contrecœur sans doute et après lui avoir rappelé qu'il tenait à elle, le jeune homme la laisse enfin sortir ...

Là dehors, l'air frais, les rayons du soleil sur son visage n'apaisent pas sa douleur, le gouffre qui désormais vit en elle. Elle marche, elle erre, empestant le vomis, négligée comme une gueuse ... Certains la regardent de travers, d'autres avec pitié, peut-être même que certains hésitent à faire preuve de charité envers elle. Avons-nous déjà vu une pareille Mairesse à Limoges ? Non ... Une fois de plus elle est en dessous de tout ...
L'après midi laisse place à la soirée et la Rousse est toujours aussi perdue ... Ombres parmi les Ombres, ses pas la guide à "La Flamme dans les Ténèbres" encore. L'espoir n'est peut-être pas complétement muselé, peut-être espère-t-elle le voir encore au moins pour s'excuser ... S'il y a bien un brun dans la taverne, il ne s'agit cependant pas de Kylian, mais Joska une nouvelle fois désemparé devant l’Étincelle. Encore, toujours, elle bafouille, elle pleure, elle panique surtout lorsque son Ami lui révèle que Kylian a l'intention de partir loin ... La Jeune Flamme craque, elle a envie d'hurler mais les larmes étranglent sa voix.

Et là, à cet instant précis apparait l'Homme qu'elle a choisi pour la Vie. La raison n'est plus l’Incandescente n'agit qu'à l'instinct, se précipitant vers lui, l'étreignant avec la force dont elle est encore capable, déversant ses demandes de pardon au rythme de ses larmes. C'est là son dernier espoir. Le Sokratès s’éclipse, elle n'en remarque rien. Tout ce qui compte c'est Kylian ... Comme toujours ... Alors pourquoi est-elle incapable de le lui montrer ? Pourquoi lui fait-elle autant de mal ? Oui même à cet instant, la Rousse se déteste autant qu'elle l'aime lui ... Elle le suivra dans cette chambre, et calmement elle lui parlera, s'expliquera mais peut-elle vraiment justifier une réaction qu'elle même ne comprend pas ? Pour sur l'incident marquera Mahelya, comme une cicatrice indélébile, invisible mais toujours présente, apprendra-t-elle la pondération dans ses réactions.

La soirée laisse place désormais à la nuit et la valse sensuelle des deux corps enlacés se poursuivra jusqu'au petit matin. Mêlant douceur et ardeur dans un parfait mélange équilibré. L'aube éclaircit l'horizon, les amants sont exténués et entre deux soupires, avant que le sommeil ne les happe tout entier, elle expire juste quelques mots rien que pour lui :


- Je veux que tu restes près de moi pour toujours.

Le Matin

Finalement, les baisers de son Fiancés distillés sur sa peau dénudée finissent par la réveiller. La fine main blanche glisse sur son abdomen pour rejoindre celle du Deschenaux, protectrice sur ce ventre épanoui abritant la vie. Mais l'horreur de la veille se rappelle à son bon souvenir et la silhouette de la rouquine tremble légèrement. Le minois se tourne légèrement et les mots s'échappent de ses lèvres alors que sa voix se noue par l'émotion.


- Tu es là ... tu es là ... Merci.

    Not really sure how to feel about it
    Something in the way you move
    Makes me feel like I can't live without you
    And it takes me all the way
    I want you to stay


_______________
traduction de Rihanna Stay
Je ne sais pas vraiment comment réagir face à cela
Il y a quelque-chose dans la manière dont tu bouges
Qui me fait penser que je ne peux pas vivre sans toi
Et ce sentiment me consume toute entière
Je veux que tu restes.

_________________
Kylian.
La belle endormie finit par bouger un peu sous l'action de ses levres sur son epaule. Mais ce n'est point un reveil heureux ou serein. Il sent qu'elle se contracte, qu'elle tremble comme une enfant prise par une fièvre invisible. Marie malgrè toute la force qu'elle veut se donner ou qu'elle desire montrer, est d'une fragilité pure et sincère. Elle ne fait point cela afin qu'on la plaigne, mais juste car c'est une nature qu'elle essaie de cacher derrière des fonctions si prenante. Il retrouve la , l'enfant que jadis il protegeait de vils dragons imaginaire. Seulement la, le dragon c'est lui .

Tu es là ... tu es là ... Merci.

Un sourire qu'il veut tendre et rassurant, un baiser deposé plus longuement sur son epaule alors que son etreinte la resserre tout contre lui

Bien sur que je suis la mon Amour, Rassure toi, je suis la .. Repose toi je veille sur toi..

Veiller oui, c'etait la ce qu'il tentait de faire depuis des mois ou la Frèle avait prit son coeur. Il voulait que nul malheur ne surgisse dans sa vie, qu'il soit son rempart la protegant de la tristesse de la vie, qu'il soit celui rendant son monde meilleur. Il y etait arrivé pendant un moment, etant de tout ses combats, mais depuis hier il doutait de ce role . Non qu'il ne voulait plus la proteger bien au contraire, mais il n'arrivait plus a percevoir quand elle allait mal. Avant cela etait facile, elle se glissait dans son monde a elle se balancant doucement.. et la il savait qu'il devait se calmer ou qu'elle avait besoin de ses bras.Mais depuis sa grossesse, nul signe de son mal-etre, nul balancement .. juste des disputes qui arrivait on ne savait comment.

Les doigts du jeune homme s'entrelacent a leurs reflets fins et delicats de la Belle, son pouce jouant la douceur en caressant son ventre. Quasiment aucune partie d sa peau delicate n'est seule en ce moment. geste tendres voulant montrer a Marie qu'il etait la, la pour elle. Pourtant son esprit est bien loin de cette chambrée. Car il cherche ce qu'il pourrait faire pour elle, mais surtout , serait-il partit la veille si il n'avait recroisé Marie dans leur taverne. C'est une question etrange qui lui revient comme un boomerang. Une question qui n'a pas de reponse. Il serait partit .. peut-etre pour elle, oui certainement comme elle semblait si triste en etant avec lui, mais en meme temps, si il etait revenu dans leur taverne ce 'netait pas pour rien. La Viande et le pain, ? Tu parle d'une excuse. Il aurait très bien pu en trouver au marché . Il voulait la voir. Elle. La Femme de sa vie. La Flamme de son Coeur. Un Frisson de sa fiancée le remène quelques instants dans sa chambrée. La voix douce a peine murmurée


Chut mon amour, calme toi.. tout va bien, je suis la ..

Tel une enfant qu'il doit veiller, il ramène la couverture sur ses frèles epaules, et il attend patiemment de sentir son corps se detendre et sa respiration reprendre un cour plus calme. Sans bouger pendant un long moment , il la laisse se reposer simplement blottit contre elle. Cependant il savait que ce qui s'etait passé a veille resterait marquant, et pour Marie un peu plus encore. La connaissant trop bien, il s'imaginait bien que derrières ses yeux clos et possiblement endormis, son esprit etait en effervescence et qu'elle s'en voudrait de tout..

Le temps passa doucement, sans un bruit pour les deranger. Cependant une chose devait etre faite, calmement il se degagea de la belle endormie, passant braies et chemise, puis ses bottes, il devait repartir d'ici avant qu'elle ne veuille retourner chez eux. Deux parchemins a bruler et une besace a ranger. Jamais Marie ne saurait. Jamais il ne lui dirait. Revenant vers le lit, il posa un dernier baiser très leger sur son epaule avant de partir sans un bruit esperant etre de retour a son reveil.

La ville dormait encore en cette heure matinale, le pas du Vicomte etait rapide sur ces dalles, fort heureusement leur demeure n'etait pas trop loin. Il entra tout tranquillement esperant ne pas reveiller la Maisonnée et monta 4 a 4 les marches jusqu'a leur chambre. Et la pièce habituellement bien rangée etait la un peu bordelique, le Kylian n'ayant pas été le plus delicat possible a tirer quelques vetements. les tiroirs ouverts, les vetements pendant, et sur la table deux parchemins, un pour son Ordre, l'autre pour Marie.. Un long soupire s'echappa de ses levres. Il prit les parchemins les jetant dans le feu .. s'assurant qu'ils se consument entièrement avant de mettre en semblant d'ordre dans la chambre.. Voilà .. c'etait finit. Plus aucune trace de ce qu'il allait faire.. ne restait plus qu'a cicatriser.. mais tout se ferait en son temps, En fin de compte ce triste episode ne faisait qu'une chose. Renforcer leur amour. Car oui il l'aimait ce jour un peu plus qu'hier.

Un paquet sur le lit qu(il avait oublié .. Un paquet pour elle.. Le sourire naissant, il le prit et repartit rapidement vers la taverne ou sa Rousse ne tarderait pas a s'eveiller.

_________________
Mahelya
La silhouette s'apaise peu à peu sous l'étreinte et les caresses de sa Moitié. Des mots distillés au creux de son oreille s’immiscent jusqu'à son esprit pour la rassurer encore. Le Ténébreux est prés de sa Flamme et la Flamme vacille pourtant entre ses bras... Fragile, affaiblie, au bord de l'extinction et pourtant le Deschenaux est là encore, toujours, lui pardonnant ses moindres faux pas, ses moindres excès. Toujours là pour la relever, la raviver comme lui seul savait le faire ... Le silence retombe dans la chambre aux tentures vertes, seules deux respirations se font entendre, une saccadée, la seconde plus calme. Deux mains enlacées posées sur ce petit ventre qu'ils ont construit à deux. Peu à peu la Flamme se laisse bercer, peu à peu les derniers tremblements se font sentir ... Lentement, très lentement, le sommeil la happe de nouveau, elle est épuisée. Encore quelques mots de Kylian, les muscles de son corps viennent une fois de plus de se contracter à l'idée qu'à son réveil, Il ne soit plus là ... Mais Elle sans Il, ça n'est plus la même histoire, ça n'a plus de sens ... Elle n'a plus de sens. Une fois encore le palpitant de la Rouquine repart dans une embardée.

Mais la fatigue finit par avoir raison de la Petite Flammèche paniquée. Et c'est sans prévenir qu'elle rejoint les bras de Morphée, pour un pays sans rêve et sans cauchemar. Simplement lovée dans les bras de l'être aimé. Peau contre peau. Un corps à corps platonique pour le soutien d'une Étincelle. Sans doute a-t-elle conscience de la présence de Kylian tout près d'elle, alors qu'elle baisse les armes pour enfin se reposer complétement. Le temps défile dans cette chambre immobile, pas même les quelques rayons de soleil filtrant à travers l'épais rideaux n'arriveront à faire s'ouvrir les iris vertes. Le temps défile ... La matinée est déjà du passée. Tendue, la Frêle s'étire, allonge sa toute fine silhouette éprouvée à peine recouverte d'un drap léger. Quelques os craquent ici ou là. L'instant de féliciter entre sommeil et réalité. Le minois se niche entre les oreillers, elle est bien, elle est calme, elle n'a pas froid ... Mais elle n'a pas chaud non plus.

Les paupières à travers le mince filet des ses longues boucles rousses en pagailles s'ouvrent immédiatement et en grand. A tâtons, la fine main délicate scrute le matelas à le recherche de la carrure chérie de son Soldat. Mais rien la place est vide et le creux est froid. L'angoisse s'empare alors des entrailles de la Rousseur. * Il est parti, il est parti ... Il est parti sans moi. * Le souffle lui manque et déjà la tête lui tourne alors que Mahelya tente de s'extirper des draps. Nulle temps à gaspiller, aucune raison de réfléchir, il lui faut Le retrouver. Le corps frêle se tient debout, l'état de ses jambes et de ses bras est déplorable ... Amaigris, osseux, anguleux. La Rousse n'est plus si jolie... La Robe cyan choisit la veille pour réparer les dégâts du vomis est enfilée sans ménagement. Rien de plus, rien de moins, hormis une paire de chausse. Haletante, déjà la Flammèche s'imagine le pire. Pourquoi ? Pourquoi ne peut-elle faire confiance à son Fiancé ? Ce n'est pas en lui qu'elle n'a pas confiance mais en Elle. Lui, il est son Tout, son modèle, son Idole, son Ami, son Amant ... Elle, elle ne sait que lui faire du mal.

La porte ouvragée et ouverte à la volée. Ses petits pas pressés la conduise à l'escalier, où elle attrape avec force la rambarde. Mais alors qu'elle s'active, qu'elle pense déjà courir dans tout Limoges pour le supplier de lui pardonner ... Encore ... Une voix raisonne en bas. Une voix. La Voix. Sa Voix ! Kylian est là. Le soulagement qu'elle ressent alors est si immense que quelques perles d'eau salée s'accrochent au coin de ses cils de feu. La Rousse s'élance dans les bras de son Brun et l'oxygène approvisionne à nouveau ses poumons, soulevant délicatement sa gorge voluptueuse au rythme des battements de son cœur. Digne, les larmes ne coulent pas, elle sait qu'il n'aime pas voir les émeraudes noyés.


- Tu es là, tu es là... Je me suis levée et le lit était vide.
J'ai eu peur...
Je t'aime tellement Kylian.
...
Tu ne pars pas hein ? Tu restes avec moi ?...


Mais si les joues restent sèches, elle peut difficilement contenir les trémolos de sa voix.
_________________
Kylian.
Le chemin du retour avait pris plus de temps que prevu. O guère plus, mais juste assez pour que le soleil commence sa course effrénée a chasser l'obscurité d'une nuit particulière, remettant a zero l’éternel combat du bien et du mal, de l'obscurité et de la lumière. Le pas du Vicomte etait devenu plus long, plus calme. la réflexion cependant bouillait en lui. Les mots de Marie lui revenait avec force, tandis que les souvenirs de leur nuit a peine finie tentait d'aplanir les angles d'une dureté trop intense. La blessure se lisait, mais s'attenuait de minutes en minutes. Jamais ce ne serait effacé, mais .. parfois, il faut savoir oublier, passer au dessus les choses. Et c'est ce qu'il ferait avec Marie. Il ne ferait plus montre de rien. Il vivrait tout simplement ce bonheur qui serait a eux. Sans lui rappeler chaque jour les mots. A quoi cela servirait-il ? Mis a part faire plus de mal encore. Marie meritait bien autre chose

Le temps passait irrémédiablement. Kylian revenu depuis dejà un moment en taverne, etait repassé dans la chambrée voulant offrir son present a la belle demoiselle. Un present commandé quelques jours plus tot, et meme si Rien n'effacerait les mots de la veille, il etait certain qu'il ferait tout pour que jamais dispute ne revienne ternir le bonheur qu'ils avaient tout deux. Passer a autre chose. D'autres sujets . Eux. Le bébé. Les travaux dans leur demeure. Les robes. Marie cependant dormait du sommeil du juste. De ce sommeil reparateur de nuit trop courte ou trop agitée, elle en avait tellement besoin. Elle etait epuisée physiquement, nerveusement. Il redescendit donc dans la taverne, deposant son paquet au comptoir.

Les clients passaient.
Le temps defilait.

Jetant parfois quelques coups d'oeil a l'etage dans l'espoir de la voir arriver. Et une discussion en amenant une autre, le midi arriva quand le dernier client partit de taverne. A peine le temps de fermer la porte a clé qu'il se retrouva avec une belle furie rousse entre les bras. Le discours de la Flamme etait saccadé. Apeuré. Les bras se refermant en une etreinte douce et tendre autour de sa Flamme afin qu'elle ne vacille pas, la voix douce et tentant d'etre rassurante


Bien sur que je suis la mon Amour, il n'est nul endroit ou je veux etre autre que tes bras.. calme toi .. je suis la ..

La douce étreinte se poursuivit quelques minutes le temps que le souffle chaud de sa Fiancée reprenne le calme qu'il lui connaissait . Quelques baisers distillés ca et la dans le feu de sa chevelure. Il ecoutait simplement son coeur battre a l'unisson du sien. Les mains du Vicomte entourèrent celles fines de Marie, les amenant a ses levres pour des baisers doux , les emeraudes fixés aux siennes peut-etre pour qu'elle prenne bonne conssicence de ce qu'il allait dire

Mon Amour, je ne te laisserais pas tu m'entend .. jamais .. je t'aime plus que tout au monde, plus que ma vie. Sans Toi, je ne suis rien qu'une coquille vide de toute vie. Je t'aime Marie .. tellement.. Je vais faire ma vie avec toi, mon avenir autant que mon passé sont avec toi. Tu es mon avenir et notre fils.. tu vois comme je suis confiant, notre fils est notre avenir.. Oublions notre dispute.. oublions tout ca et ne pensons qu'a Nous.

Un sourire franc et sincère en la regardant.. Les baisers sur ses mains etaient distillés avec douceur. Oui il fallait oublier l'obscurité et revenir vers la Lumière. Redevenir Eux afin que Elle et Lui revivent.

Vient il faut que tu mange quelque chose mon Coeur..

Sans attendre sa reponse, il l'ammena a une tablée, il la ferait manger de grè ou de force. C'etait ainsi.

Je vais juste au comptoir, je te ramène tout ca.. tu vois je serais juste la .

Un sourire, un baiser tendre. Et le voilà partit au comptoir ou il avait preparé un plateau avec toutes les horreurs gastronomiques qu'elle adorait depuis qu'elle etait enceinte. Foie Gras, Moutarde, Confiture de fraise pour changer et un verre de Lait. Le paquet fut prit aussi et le tout ramené a la tablée.

Ca ..Ca c'est pour toi mon coeur, j'espère que ca te plaira..
_________________
See the RP information <<   1, 2, 3, 4, 5   >   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)