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[RP]La cueillette des pâquerettes

Maledic
Une pâquerette est composé d'un rond jaune et de pétales blanches avec lesquelles on peut jouer à : il m'aime, un peu, beaucoup, passionnément, à la folie. Non, pas de pas du tout, tout le monde l'aime celui-là.

L'adoré sautillait justement comme une véritable mouche du coq autour de l'étrange groupe qui se préparait à la sortie de la ville. Il avait une mission de la plus haute importance : leur apprendre à trouver les bonnes pâquerettes. Enfin ça c'est qu'il croyait. Le véritable mentor de l'opération n'était certainement pas lui, mais bon... c'est bien connu, un Maledic ça sait tout.

Il avait largué sa hache dans l'auberge où ils résidaient actuellement, la trouvant bien trop encombrante et utilement décorative pour leur petite opération. Son lance-pierre poussiéreux avait été choisi pour l'occasion, et les poches remplies de munitions diverses et variées. Fin prêt, il tournait autour des autres, chantant une petite ritournelle :


On y va ? On y va ? On y va ? On y va ? On y va ? .... On y va ?

Impatient, il courut en avant dès que le signal fut lancé, ses petits pieds soulevant la poussière du chemin. Vrouuum, chaud devant !

Mwa, li preeeemier !

Quand cinq Corleone s'en vont aux champs, Maledic va devant
Reste à savoir s'il va rentrer vivant, l'empêcheur de tourner en rond.

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Mon RP vous plait ? Alors vous attendez quoi pour vous incruster ?
Lililith
Pandou venait avec.
Si vous ne le connaissez pas, on vous le présente.
Pandou, c'est un chat roux. C'est un chat roux aux yeux verts. Il commence à peine à apprendre la vie. Il commence à peine à savoir se comporter correctement. Aussi étrange que cela puisse paraître, il obéit comme à un chien aux divers sifflements que module sa jeune maîtresse. Mais, surtout, il adore ladite maîtresse.
De ses pattes rousses il aime courir devant, aller voir. Il est curieux, le rouquin. Un truc qu'il adore, c'est quand sa maîtresse le prend dans ses bras avant de dormir. Là il se sent bien, et il sait que rien ne peut lui arriver.
Mais il a beau être intelligent, il ne comprend pas tout. Alors, le plus souvent, il se contente de miauler à tout ce que sa maîtresse lui dit. Lui aussi il module ses miaulements, faut pas croire qu'elle soit bête, sa Bipède !
Aujourd'hui, par exemple. Il ne comprend pas pourquoi elle n'arrête pas de chantonner. Courir partout, ça, il a pris le pli. Mais chanter, ça... ! Euârk, ça fait mal aux oreilles !
Tenez. Il la voit revenir et courir derrière le Bipède plus petit.


- NAN c'est moi d'abord ! J'suis une filleuuuuh !

Hop, le chat lui emboîte le pas. Manquerait plus qu'elle se fasse bouffer par un chien tant qu'il est pas là.

- Maaaaaal ! J'suis une filleuuuuuh j'te diiiis ! J'm'y connais en fleurs mouah d'abord-euuh !

Sans un regard aux trois autres, il détala sur les talons de Lili qui galopait elle-même derrière Maledic.

L'enfant, elle, si elle avait été à l'arrêt -mais c'était quand même assez rare-, elle aurait tapé du pied. Sauf que là, elle voulait juste arriver à choper son petit frère pour lui montrer que c'était à elle de guider la troupe. Ouais. Aujourd'hui, elle partait en mission de la plus haute importance, une mission de filles d'abord : cueillir des pâquerettes.

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Amalio
Amalio. Une bonne trentaine d'années, un air oscillant généralement entre le maussade et le fraîchement poli, un grand corps maigre coiffé d'un chapeau brun. L'italien, médecin du clan. Et cueilleur en chef. Un pied appuyé en hauteur sur un rocher au bord de la route, les coudes croisés sur son genou relevé, il suivait du coin de l'oeil les allers-retours des deux mini-Corleone. Le jour était venu de leur apprendre à "cueillir la pâquerette". Un regard plus appuyé à Lili pour vérifier qu'elle ne faisait pas trop la folle avec son bras en train de se réparer, puis Amalio se tourna vers le chemin, le temps qu'Arthor et Nizam finissent de se préparer.

Bon les morpions, vous avez fini d'jouer ? Il va être temps d'partir, sinon on va rater l'ouverture des fleurs...

Amalio va à la cueillette avec une épée au côté et une dague à la hanche. Si si, puisqu'on vous dit qu'il adore les pâquerettes...
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Arthor
Un bon brigand ne pouvait pas se targuer d’être si bon que cela s’il n’était jamais allé à la chasse aux coquelicots, à la poursuite des tulipes, et à l’attaque des pâquerettes. C’est pour cette raison que le barbu avait été tout excité quand le matriarche masculin, autrement appelé Amalio, était venu lui dire qu’une petite expédition se préparait.
Et quelle expédition pardi, que des mâles, des vrais, des pures et rien que des brutes. Des tueurs nés, des bouchers sanguinaires. Rien qu’en parler ça fait peur mouhahah. Le montagnard était excité, mais assez anxieux au fur et à mesure que l’heure du départ approchait. C’était sa première sortie, et sa première leçon qui plus est. Il espérait entre autre chose être à la hauteur, mais surtout comprendre ce qu’on allait essayer de lui apprendre.

Le choix de son paquetage avait été d’une simplicité déconcertante. Son épée, son bouclier, quelques jours de provisions, autrement dit quelques morceaux de pain, et l’homme à la carrure de monstre se regroupa auprès des autres. Mais en arrivant vers les autres, une question se présenta à lui.


Hum, faut-il un équipement particulier ?

Une question pertinente sans doute, mais qui s’effaça quasiment instantanément à la vue des deux mini-Corleone. Pourquoi est-ce que des enfants avaient le droit de marcher devant, de faire tout en premier, y compris de voir la plus belle fleur ? C’était intolérable. Il regarda en fronçant les sourcils Maledic et la jeune Lili, puis, en essayant de paraître outré ou malheureux, il se retourna vers le professeur du groupe.

Et pis d’ailleurs, pourquoi eux ont le droit d’être devant et pas moi ?

Après tout c’était vrai, mais même s’il prenait ça avec légèreté et humour, il avait bien du mal de dissimuler cette anxiété qui grandissait à l’intérieur de lui. Il avait peur d’encore faire une bourde, ou tout simplement de ne pas arriver à être un vrai brigand. Un forgeron qui forge mal ne doit pas rester forgeron. Et bien là c’était la même chose, mais avec des fleurs et des brigands.
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Quand Arthor parle en Oc, la traduction n'est QUE pour le joueur ! Jouer donc sur la phonétique, ou sur l'ignorance totale ... ou pas
Amalio
Amalio détailla d'un coup d'oeil rapide l'équipement du jeune barbu. C'était la première fois qu'il emmenait Arthor à la cueillette, de même que Maledic et Lili. Pour Nizam, il ne s'inquiétait pas vraiment, celui-là n'était pas débutant. Mais en bon mâle alpha (oui, moi j'préfère ça à "matriarche masculin", question d'virilité, tu vois), Amalio prenait en charge l'éducation des jeunes recrues - ce qui, à son grand désespoir, comprenait la partie "devoir se taper Maledic 24h/24". Chez les brigands, on apprend très tôt à dépouiller les autres : la preuve, aujourd'hui, on commençait à quatre ans pour l'insupportable fils de tata Rod'. Heureusement pour les fesses dodues de la malédiction ambulante, Amalio avait ce jour-là une profonde flemme de lui courir après pour lui distribuer des fessées (sa manière à lui de se préoccuper de l'éducation de son petit cousin). Il détaillait donc Arthor de pied en cap, et après un grognement d'assentiment qui signifiait que ça avait l'air correct, il laissa échapper une sorte de rire bref à la question qui suivit :

Tant qu'on est pas partis, ils peuvent bien courir devant l'village. Par contre dès qu'on prendra la route... c'est moi qui ouvrirai la marche.

Le rôle de l'aîné expérimenté, toussa toussa. Amalio avait passé de longues années de sa vie à vivre de rapines, de vols et de pillages, et il avait amassé la petite fortune qui lui avait permis de squatter quelques bancs d'universités. Un alibi d'une utilité remarquable, puisqu'on le laissait entrer en ville dès qu'il montrait son insigne de médecin, ce qui lui permettait de repérer les lieux pour informer ensuite ses petits camarades des dispositions à prendre pour le pillage. Oui, vous l'aurez compris, Amalio est un enfoiré. Il a l'air gentil avec vous ? Il fume sa pipe et dit bonjour aimablement ? Méfiez-vous, vous risquez d'avoir quelques mésaventures dans les jours à venir... Amalio n'est pas gentil. Et quand il va cueillir des pâquerettes, il les cueille à coups de poings, ou de dague, ou de fouet. Ouais. Rien qu'ça. C'est un warrior, j'vous dis.

Enfin, en attendant, l'Amalio, quoi qu'on en dise... il était malade. Malade à cause de ce petit con de Maledic qui avait réussi à lui foutre en bordel sa sacoche de soin en gigotant sur ses genoux, ce qui avait entraîné un fort désagréable planté d'aiguille sale dans la main du médecin. Impossible évidemment de savoir quelle sal*perie était restée sur l'aiguille, mais ce qui était certain, c'est que la nuit passée avait été très difficile pour l'italien. Et ce jour-là, en sus d'être de mauvaise humeur, il était passablement fatigué. Mais un Corleone ne s'arrête pas à cela, et pour que le médecin italien en arrive à se résigner à ne pas partir voler ou piller, il aurait fallu qu'il soit dans un état bien plus critique que ça. Mais après tout, je ne vais pas tout vous raconter, vous verrez bien plus tard s'il sera en état ou pas de casser la gueule aux voyag... pardon, aux pâquerettes.


Où est Nizam ? Qu'est-ce qu'il fout ? Il faut qu'on parte, là.

Amalio de mauvaise humeur : Amalio à ne pas faire chier.

Comme tout bon Corleone.

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Nizam
    La virilité initialement prévue dans cette sortie "cueillette Pâquerette" - déjà effritée par ce nom de code botanique, avouons-le - fut sérieusement entaillée lorsque Nizam sut que deux moutards se joindraient à la fête. Les deux mômes descendant directement de la Matriarche, il ne dit rien et par conséquent grommelait en imaginant de nouvelles sauces pour un ragoût de bambins en silence. Légèrement sceptique quant au fait de terminer en nourrice avant la fin de journée, il avait néanmoins rassembler son paquetage, emportant de la nourriture et son équipement habituel, armes, cape et brigandine, indiquant clairement que quiconque approchait sa main de lui risquait - au mieux - d'y laisser ses doigts.
    Nizam préparait donc ses affaires, laissant l'italien trentenaire s'occuper des mioches pour ne pas avoir un coup de pied démangeant ses bottes en voyant les marmots piailler et gambader, certes, le Balafré était peut-être rouillé quant à la récolte de pédoncules en plein air, mais il savait encore que la discrétion s'avérait parfois un avantage. Le soupir au fond de la gorge, il entendit de loin les questions du barbu et ne put empêcher un rictus amusé éclairer son désespéré visage. Il se rapprocha rapidement avant que le brun patron ne crie une seconde fois au retard.


    - Un équipement... Bah, toi tu grognes ou tu parles occitan - ce qui, pour le Blond, était relativement similaire - ça suffira à délier des bourses. Sinon ton arme et d'quoi grailler, c'est bien aussi.

    Reprenant un peu de son enjouement - car pariant mentalement sur la chute prochaine de l'un des gamins - il vint jusqu'audit meneur de l'expédition avec un flegme habituel.

    - J'suis prêt, ô grand chef. Hem. On peut les laisser devant hein, ils f'raient une bonne diversion, ou pourraient attirer des gens. Arthor l'prends pas mal, mais si j'te voyais sur mon chemin, l'épée à la main et l'air brute, j'sentirai un peu venir le coup foireux.
Amalio
Sourire en coin à la remarque de Nizam. Pas tout à fait faux... Mais Amalio les laissa se chambrer entre eux. Un sifflement fit comprendre aux deux mini-brigands qu'il fallait rappliquer auprès du vieux mâle, et Amalio désigna le bois qui serpentait le long de la route qui venait de la ville voisine :

On passe par là. On s'éloigne du village jusqu'à mi-chemin entre ici et l'autre village. Il faut être assez éloigné des deux, ça laisse le temps de partir avec le butin : le temps que le gars aille donner l'alerte, on est loin. Maledic, ta gueule.

Conclusion de l'explication. Et Amalio prit les devants, marchant à grandes enjambées vers l'orée du bois. Bientôt le petit groupe fut en pleine traversée de forêt, à une petite cinquantaine de pas de la route principale, assez près pour surveiller les passages et assez loin pour avancer sans se faire repérer. La nuit commençait à tomber. Amalio les guida assez loin du village, agrémentant leur avancée de remarques acerbes mais chuchotées qui trahissaient sa mauvaise humeur :


Maledic, ta gueule.


...


Maledic, ta gueule ! Arthor, ta gueule !


Impossible à deviner pour les autres, l'étourdissement contre lequel il se battait depuis un moment. L'grand Amalio, la tête qui tourne ? Gniéééé papotib. Plutôt crever que d's'avouer malade. Le premier crétin qui passerait la bouche en coeur sur la route ferait les frais de son énervement... bien qu'il soit déjà extraordinairement tentant de frapper un des membres de son groupe de bras cassés.
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Maledic
Un morpion n'a jamais fini de jouer. Il faudrait qu'on leur dise à ces adultes un jour.
Voyant qu'ils s'étaient - enfin - décidés à se mettre en route, Maledic prit la direction du chemin, sa soeur toujours à ses trousses. Des éclats de rire ponctuaient sa course, persuadé qu'elle ne le rattraperait jamais, puisqu'après tout c'est lui l'homme de la famille et par conséquent c'est lui qui court le plus vite. Ouaip.


Ci pas vrai ! Ci mwa li roi, ci mwa premier !

Il tourna la tête tout en courant pour lui adresser ses paroles. C'est là qu'une loi enfantine prit le dessus. Prenez un môme de 3 à 5 ans. Faites le courir pendant suffisamment longtemps. Au bout d'un moment, il finit toujours par tomber. Certitude.

Étalé par terre de tout son long, il s'arrêta net de rire, surpris par le choc.


Oh.

Vexé comme un pou de s'être affiché devant la tribu mâle de la famille ainsi, il se releva bien vite zieutant d'un air attentif les paumes de ses mains pour voir s'il saignait.
La petite piqure de rappel faisait son effet, et Malediction vint donc emmerder les plus grands.


Quand c'est qu'on y cueilleeeeuh ? N'arrive bientôt ?
Maledic ta gueule.

Une fois arrivé dans le coin choisi par tonton, venait forcément un autre discours.

Ci long... Quand c'est qu'on y cueilleeuuuuh ?
Maledic ta gueule.

Pas la peine d'essayer de ce côté-là.

'Thoooor ! Quand c'est qu'on y cueilleuuuuuuuuuuuuuh ?

Edit : post croisé avec Amalio

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Mon RP vous plait ? Alors vous attendez quoi pour vous incruster ?
Lililith
Quand il tomba, Lili qui était toujours à lui courir après éclata de rire. Elle se rapprocha de lui sans cesser de rire et lui glissa à l'oreille :

- Oublie pas qu't'as dit que j'étais reine pirate.

Et en route pour l'aventure ! Le chat fut récupéré et casé sous le bras gauche de Lili. Tandis que Maledic tentait une approche avec Ama' et Art', elle-même s'approcha du blond en trottinant et se plaça à côté de lui.

- Dis, 'Zam... Vous aussi vous aviez remarqué qu'elle raccourcissait tous les noms ? ... J'ai un problème.

Ah oui alors, et même que c'est sacrément embêtant.

- Mon bras droit l'est cassé à cause que j'suis tombée dans un puits. Elle se serait bien gratté la tête si elle avait pu. Mais du coup j'ai du mal à m'battre passaque ma main gauche l'est pas aussi forte qu'ma main droite... Tu veux pas m'apprendre, dis ?

Et hop, on en remet une couche avec les yeux de chat comme Pandou lui fait quand il veut quelque chose. Si avec ça, il ne craque pas... !
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Amalio
Mais vous allez la fermer, oui ?!

Amalio s'était retourné, furax, et toisait les deux affreux petits monstres.

Silence ! Sinon c'est la première et la dernière fois que j'vous emmène ! Si vous vous taisez pas on vous apprendra pas à cueillir !

Sur la route, pendant ce temps, un honnête voyageur avançait tranquillement. Un blond, vêtu de pas grand-chose, qui était visiblement tout seul et qui ne semblait pas angoissé le moins du monde. Amalio le désigna de la main tout en faisant signe de se taire - c'est qu'il faut insister, avec eux ! - et avança à pas soudain plus lents vers la lisière du sous-bois, vers la route.

Les enfants, j'vous présente notre première pâquerette de la nuit.

L'italien choisit la méthode "l'air de rien", s'avisant de l'air prodigieusement innocent du voyageur, et il se redressa de toute sa hauteur pour descendre tranquillement le talus qui menait à la route, tout en faisant un signe de main au voyageur.

Hep ! Vous, là !

L'homme tourna la tête vers lui. Il ne fallut pas plus de quelques secondes pour qu'Amalio, en grandes enjambées, soit sur lui. L'homme avait-il cru que l'italien allait s'arrêter pour lui serrer la main ? Il dut être surpris : celui-ci ne ralentit pas et lui mit directement son poing dans la gueule. Oui, bon, ça manquait de finesse, mais pas de bol pour le blond, c'était le premier à passer pour qu'il défoule ses nerfs. Le coup donna le signal du départ pour le reste de la troupe.
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Nizam
    Pari gagné. Il cacha un sourire de satisfaction en voyant l'écrasement maledicien, mais craignit que cela se transforme en pleurs, rappelons qu'à cet âge une pichenette pouvait donner à n'importe quel môme une voix stridente et geignarde, celle vous rendant capable d'égorger des bébés chats une nuit de pleine lune - voyez le degré de désespérance. Nenni, la honte cette fois-ci l'emporta, Nizam suivit brièvement du regard le mouflet, soulagé qu'il se dirige vers les deux autres mâles ci-présents afin d'entamer une éreintante guerre d'usure auditive, où la prédisposition des mioches pour cette attaque sournoise n'était plus à démontrer.
    Il écouta le plan du vieux brun, supposément le plus mûr de la troupe n'ayant pas - encore - aborder les rivages érodés de la sénilité, malgré une humeur aujourd'hui digne d'un octogénaire en pleine crise de goutte. Le Balafré ne critiqua pas l'ordre, il n'existait pas mille et une manières de récolter ces fameuses pâquerettes. S'aventurant dans la forêt avec le groupe, son désir de profiter du calme de cette balade champêtre fut mis à mal par la demi-portion-neumbeur-tou, la blondinette (tout n'était pas perdu, le mercenaire portant en estime le poil blond, surtout le sien) à qui il ne donnait pas une dizaine d'années. Enterrant définitivement son soupir au fond de sa gorge, ses pâles iris détaillèrent la petite durant l'explication. Tombée dans un puit qu'elle disait ... La vocation en spéléologie se déclarait tôt dans cette famille. Les clairs sourcils se froncèrent une fois la demande formulée *Ah gamine, tu ne sais pas à qui tu parles ! On m'a déjà payé 50 écus la leçon de maitre d'armes. Certes, le prix avait doublé 'cause d'une coquille dans le contrat, mais quand même, le faire gracieusement pour une puce temporairement manchote, c'est le déclin assuré.*
    Perplexe, son regard jaugea la fillette, et l'air attendrissant qu'elle mimait à la perfection.


    - ... Roh bon d'accord. Lâche la boule de poils déjà, tu pourras pas t'défendre avec ça. T'as pas d'arme ?

    Une idée éclaira alors son esprit afin de se libérer de ce monstre au joli minois. Il défit la dague de sa ceinture et la lui tendit en s'agenouillant afin d'être à sa hauteur.

    - V'là, t'fais attention et tu la tiens bien, comme ça. Faisant le geste, il montra la prise inversée, le pouce opposé à la pointe. T'sais viser les points faibles ? Ce n'est pas en une journée que tu vas être plus douée d'la gauche que d'la droite, mais dis-toi qu'tout est dans tes déplacements, ta rapidité, et ton poignet. Tu me la rendras plus tard, n'la perds pas, ce serait dommage que tu visites un autre puit avant d'partir. Va t'amuser maint'nant.

    En éborgnant ton frère par exemple.
    Nizam se tut avant d'écoper d'une réprimande du patron. Enfin, la cueillette devint intéressante lorsqu'ils virent la première pâquerette en un blond solitaire, pour un début ce sera assez simple. Le Balafré resta en retrait, observant l'avancée du voyageur puis la diversion d'Amalio *il a une bonne droite le vieux*. Quittant à son tour le talus, il lâcha une dernière parole au reste de la troupe.


    - On l'encercle.

    L'épée dégainée, il lui fallut peu de temps pour menacer l'arrière - le dos, non le séant, il n'était pas vicieux à ce point - du blondinet sonné (hélas, pas de pitié cette fois-ci), bloquant la possibilité d'une fuite de ce côté-ci, fallait-il encore l'entourer et le persuader qu'il ne pouvait rien contre trois mâles et deux moutards excités.
Arthor
Le grand mâle du groupe, pour ne pas dire le vieux, acquiesça à la première question du barbu. Premier soulagement de la journée, en espérant que ce ne serait pas le dernier. Le principal restait qu’il avait le nécessaire pour ne pas être un boulet au sein du groupe, bien qu’à entendre Nizam, sa simple voix pourrait suffire. Le Corleone le regarda, et ne put retenir un petit sourire en coin. Il aurait d’ordinaire rit de bon cœur, même s’il n’aimait pas vraiment qu’on ne moque de son accent et de sa langue, mais le stress lui nouait le ventre. Le barbu se contenta ainsi du strict minimum. Un sourire en coin, un léger froncement de sourcil pour garder un air sérieux, et quelques raclements de gorge, voilà ce qui résumaient bien les mimiques du montagnard. Ce dernier s’élança d’ailleurs tout comme les autres, en direction de grande étendue d’herbe et de fleur, à la quête de celle qui serait unique. Une âme de poète se cachait pour sûr sous cette épaisse barbe, et sous tous les autres poils de notre homme, cela n’en faisait aucun doute.

Les directives d’Amalio étaient d’ailleurs simples, ce qui lui permit de les comprendre avec plus ou moins de facilité. Pourtant il ne comprenait pas ce "Maledic ta gueule". Qu’avait-il sur le visage ce pauvre môme ? Rien qui n’attirait le regard de notre bonhomme, mais il ne répliqua pas. Le monstre tomba, certes, du coup peut-être avait-il quelques traces de terre sur la joue ou le front ? Bof, ce n’était pas son affaire après tout, du moins jusqu’à ce qu’il arrive à sa hauteur. Il fit mine de réfléchir à la question pour passer sa main droite sur le visage, car lui aussi aurait quelque chose sur la gueule, selon Amalio.


Et bien, selon un proverbe de chez moi, l’aiga fa dels trauc dins la peira, non pas per fòrça, mas en tombant sovent.

On peut traduire ceci par hum… l’eau de la pluie mouille le nuage, mais la pierre cache souvent.


Il avait pris une voix assez sérieuse pourtant, même s’il avait mélangé quelques mots d’Oil, sans s’en rendre compte d’ailleurs. Après tout finalement, tout le monde ne comprenait pas tous les proverbes. Petite tape sur la tête du monstre, et il enchaîna aussitôt.

Ha, et essuie toi la tronche, Amalio arrête pas de te trouver quelque chose sur la gueule.

Voilà qui était dit.
Le petit groupe s’enfonçait de plus en plus profondément dans les bois, éclairés par la lueur de la lune. Le barbu suivait des yeux le vieux loup de mer – ou plutôt le vieux loup des pâquerettes – pour essayer de faire comme lui, du moins de se souvenir de certains gestes importants. Il pensait également à éviter de se prendre une baffe par ricochet. Autant éviter ainsi de trop se montrer, et laisser les deux mômes subir seuls la colère d’Amalio. Son envie de bien faire était toujours présente qui plus est, et s’accentua même avec l’approche de la première victime. Son cœur s’accéléra, et il sentit comme une envie irrésistible de passer à l’action. Sûrement la conséquence d’une décharge d’adrénaline, même si notre montagnard ne savait absolument pas de quoi il s’agissait.


Le matriarche masculin déboula le talus seul, l’aborda seul, avant que le reste du groupe ne le rejoigne. Ses mains tremblaient légèrement, et son souffle se voulait plus rapide que d’ordinaire. Rapidement néanmoins la petite meute encercla la victime, blonde qui plus est. Dégainant son épée, il essayait d’être le plus menaçant possible. Sourcils froncés, poings fermés, il eut même la fameuse idée de se lancer le premier pour impressionner les autres.

Ceci est une cueillette surprise. Les pieds en l’air, et bouge pas un coude ou je te coupe une couille.

Mouais bon, l’anatomie dans la langue d’Oil restait le plus dur pour lui. Cela restait quand même menaçant non ?
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Quand Arthor parle en Oc, la traduction n'est QUE pour le joueur ! Jouer donc sur la phonétique, ou sur l'ignorance totale ... ou pas
Maledic
Vous y avez compris quelque chose, vous au patois d'Arthor ? Maledic afficha une mine perplexe, n'ayant strictement rien compris à son espèce de phrase tordue. Voilà de quoi clouer le bec d'un blondinet turbulent. Sa caboche était en train de fumer, comme un oeuf au plat au soleil.
Machinalement, il obéit aux ordres d'Arthor et se frotta la frimousse, avant de s'arrêter net, interloqué.


Na y dis ta gueule, pour que y'ai dise riiin !

Oui Arthor, faut tout t'expliquer quoi !
Le chantage honteux d'Amalio fit taire le mouflet, qui voulait apprendre à les cueillir les pâquerettes comme il faut. Ce silence arriva à point nommé. Une cible venait de faire surface.
Paf ! L'inconnu blond en haillons venait de se prendre un super crochet du doigt. Maledic trottina hors de la cachette et s'approcha d'Amalio.


On n'y cueille maintinant ?

Doigt dans le nez, le jeunot observait le type, comme s'il était tout droit sorti d'un vaisseau spatial. Son regard le détaillait de la tête aux pieds et une moue fut le résultat de cette inspection.

L'es pas pâquerette. T'y vois Lili, t'y avais dis citait pas des vraies, et ci pas pour les filles !

Avant que le frère et la soeur ne parte dans une dispute interminable, Nizam attira son attention.

- On l'encercle.

Malediction sortit justement son lance-pierre et se placa sur un côté du monsieur, qui devait être un gentil. L'a bien apprit ses leçons le piot. Chargeant son arme d'un beau caillou, langue tirée, il visa le gars. Le caillou rata sa cible - un gamin de 4 ans ne peut décemment pas réussir à tout les coups, volant par-dessus, en direction de... quelqu'un d'autre ? Il recommença sa manoeuvre, et réussit à infliger une pichenette au gars. Bon et maintenant qu'il est mort, on le cueille. Si, si, il a perdu !

Le chieur laissa tomber son arme dans la poussière et tira sur la bourse du monsieur, indifférent à l'idée qu'il puisse se défendre - il l'a "tué" avec son lance-pierre après tout.


- Les pieds en l’air, et bouge pas un coude ou je te coupe une couille.

Le mouflet tourna à nouveau des yeux ronds vers Arthor. Passé la surprise, il éclata de rire, trop amusé par ce clown-là.

02/05/1461 04:14 : Vous avez racketté xxx qui possédait 58,96 écus et des objets.
Edit : post croisé Arthor

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Mon RP vous plait ? Alors vous attendez quoi pour vous incruster ?
Amalio
Arthor a écrit:
Ceci est une cueillette surprise. Les pieds en l’air, et bouge pas un coude ou je te coupe une couille.


La tirade d'Arthor faillit dérider Amalio, tant l'air effaré de la blonde pâquerette soudain entourée de brigands était drôle à voir. Le pauvre... Il avait l'air tout surpris, le voyageur... Il balbutia quelques mots* à Amalio, l'air tout perdu, expliquant qu'on lui avait bien dit que c'était dangereux mais que bon quand même...

*la discussion ayant été jouée en taverne feu de camp

Quand après avoir reçu un petit caillou sur le côté de la jambe, le voyageur décida de se rendre sans vraiment combattre - après tout, seul contre trois adultes et deux montres, c'est plutôt une bonne décision - il semblait si désemparé qu'il faillit faire pitié à Amalio. Enfin, j'ai bien dit "faillit". Même malade, Amalio reste un voleur, faut pas déconner. Le blond quémanda une miche de pain pour continuer son voyage et se fit rire au nez... tandis que Maledic lui faisait les poches. Nizam et Arthor à eux deux semblaient largement de taille à gérer la situation et Amalio les laissa donc s'expérimenter au dépouillage en règle tandis que lui-même s'écartait de quelques pas pour s'allumer une pipe, après avoir subtilisé un dizaine d'écus dans le tas d'objets hétéroclites qu'avait sorti Maledic.


C'bien, les enfants, c'bien... Vous vous débrouillez pas trop mal. Bon c'est une gentille pâquerette, celle-là. Hein m'sieur, qu'vous êtes une gentille pâquerette !?

Regard en coin, un brin moqueur, au blondinet qui n'osait plus bouger.

C'est bon, laissez-le partir. On va r'tourner s'mettre au vert le temps que d'autres arrivent.



02/05/1461 04:14 : Vous avez racketté *** qui possédait 58,96 écus et des objets.

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Nizam
    Le mercenaire était persuadé d'avoir raison, la montagne occitane n'avait qu'à parler pour désarmer ses adversaires, voire ses compagnons, par une franche poilade sur son adaptation bancale à la langue d'oil. Il retint difficilement son rire suite à la phrase d'Arthor sortie avec tout le sérieux et l'angoisse de la situation. Menaçant toujours le blondin de sa lame, ce dernier fit le choix le plus sage, à savoir laisser tous ses biens à la bande l'entourant. Nizam baissa son arme si tôt que toutes les poches furent vidées, la pâquerette insouciante était libre de retourner au champ. Le Balafré évalua à son tour ce qu'ils avaient récolté, peu pour cinq, mais que demander de plus à un seul homme (sinon les pieds en l'air). Il saisit une dizaine d'écus, veillant du coin de l'oeil à ce que le mioche n'emporte pas tout dans ses doigts potelés ou sous ses vêtements, puis il envoya le reste d'une bourse avec le même montant au terrible occitan.

    - Eh ! Pour ta cueillette surprise ! J't'avais dit que tu faisais de l'effet.

    A peine railleur, Nizam rangea l'épée dans son baudrier et quitta le chemin, imaginant quelle allure aurait leur prochaine prise s'ils laissaient dès le début Arthor effrayer les pauvres pâquerettes.
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