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[Rp] D'une rencontre printanière...

Aude_elisa
Limoges, le manoir d’Aslinn

Catherine de Trevières, douce jeune femme que j’ai rencontrée lors de mon séjour en Berry. Une jeune rouquine que je sais apprécier avec le temps, bien entendu, je ne la connais guère encore beaucoup, mais passer du temps en sa présence est agréable. Nous pouvons discuter toutes deux de chose et d’autres. Et elle m’avait demandé mon aide concernant la gérance de ses pécules, ce qui bien entendu, j’accepte avec grand plaisir, cela nous rapproche. Nous sommes presque identique, l’on pourrait même nous prendre pour des sœurs… Toutes deux rousses, douce, sensible… Et j’en passe.

C’est donc sans réelle surprise, que j’invite celle qui est devenue mon amie, à vivre avec moi. Quelques semaines auparavant, nous nous étions toutes deux mises à la recherche de la perle rare. Un manoir qui nous servirait donc de demeure. Là où joie, douceur et calme seront les maitres mots.

Un splendide bâtisse qui s’offre à nos iris… Un jardin à vous couper le souffle. Luxueux bâtiment qui fait chavirer nos cœurs. Le manoir d’Aslinn…

Voici donc une semaine que nous en avons fait l’acquisition. Une semaine d’acharnement pour tout mettre en place. Faire appel au meilleure charpentier pour les meubles qui orneront les pièces… Engager quelques gros bras, afin de transporter le tout… Des tentures à prix exorbitants qui ornent les murs. Entre luxe démesuré et douceur… L’endroit sait charmé.

Aujoud’hui, tout est terminé. Et enfin, nous pouvons profiter de l’endroit. Mes iris d’un bleu très clair pétillent en parcourant les dédales de couloir… Les talons de mes escarpins claques sur les marches de marbre. Juste l’envie de prendre l’air en les jardins splendides. Profiter du beau temps, puisque l’astre brille de mille feu là haut.

Vêtue d’une robe légère, couleur ivoire… Les épaules légèrement dénudés, juste ce qu’il faut. Ma chevelure flamboyante qui cascade le long de mon dos jusqu’au creux de mes reins… Je me dirige d’un pas lent mais assuré vers l’extérieur.
A ma vue, un spectacle des plus éblouissants… Teinté de couleur varié, le printemps, les fleurs qui bourgeonne, prête à éclore, mais dont on peut déjà admiré les nuances. Ce jardin se situe sur le devant u manoir, juste après les grilles de l’entrée… Un banc de pierre trône au milieu de ce majestueux endroit… Et doucement j’y prends place. Mon visage au teint de porcelaine qui s’étire vers l’astre lumineux, les yeux se ferment… La sphère de feu envoie ses rayons lumineux réchauffaient lentement l’épiderme de ma peau… Et je profite simplement de la quiétude du moment, apaisée…

_________________
Haldor
[Grille d'entrée du manoir d'Aslinn, mai 1461...]

    La route fut longue depuis Hauterive où le Ténébreux avait pris ses quartiers en tant qu’intendant à la poigne de fer.
    Le coche allait lentement, parcourant la campagne, transportant nos deux inséparables : Haldor & Ranulph son serviteur.


    « Où allons-nous, maître ?
    « Près de Limoges, le manoir d’Aslinn.
    « Qu’allons-nous y faire, maître ?
    « Tu m’ennuie avec tes questions ! Catherine m’y a donner rendez-vous..

    Et le voyage se poursuivit dans le silence, interrompu quelques fois par la voix tonnante du Ténébreux qui sommait le cocher d’augmenter la cadence.

    Il était vêtu plus richement qu’à l’ordinaire. Son poste d’intendant l’exigeait, mais il faut avouer que cela ne lui déplaisait pas.
    Le Ténébreux avait à présent tout ce qu’il pouvait espérer : l’or par l’héritage de feu son père, le pouvoir par l’intendance du fief de Hauterive, un semblant d’amour naissant avec Catherine de Trévière qui l’avait convié en ce fameux manoir.
    Non, vraiment, ce grand brun cambré aux traits durs, au front haut, aux yeux brumeux ne manquait de rien.
    Mais Haldor Lefebvre Von Stern voulait toujours plus. Il était en quête d’une nouvelle lubie, cela sans le savoir.
    Tel était son vice, son vers qui le ronge de l’intérieur : il lui fallait toujours en tête une lubie.
    C’était sa drogue, ce qui le faisait avancer : toujours plus loin, toujours plus vite, toujours plus haut.


    « Je crois que nous arrivons ! déclara le jeune serviteur à la tignasse châtaigne hirsute

    En effet, le coche entrait dans l’allée qui menait au manoir maintenant en vue.
    Un par cet une bâtisse tout en beauté. Le luxe y éclatait de mille feux.
    C’était presque trop pour le jeune Haldor élevée dans les rudes contrées du Nord.
    Le coche s’arrêta et le jeune Ranulph se précipita à l’extérieur pour laisser son maître descendre, ce qu’il fit après avoir posé sa canne ornée d’un poing de fer – encore une lubie que le jeune serviteur n’appréciait guère car le ténébreux s’en servait pour lui assener par moments quelques vifs taquets – dont il n’avait nul besoin. Il fait quelques pas en dandinant jusqu’à la grille d’entrée et resta quelques instants éblouit par le spectacle qui s’offrait à lui.

    Spectacle de la nature et de ce parc si bien agencé il est vrai. Mais surtout, près de la grille d’entrée, une belle rousse vêtue d’ivoire reposait sur un banc.
    Le jeune Haldor était absorbé dans sa contemplation.
    Il ne disait mot. Il n’y parvenait pas, le souffle coupé.
    Ce fut son jeune serviteur qui rompait le silence de plomb en faisant tinter la cloche d’entrée…

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Aude_elisa
« Au vu de l’extérieur, cet homme me semble tout à fait charmant… » D’Aude Elisa.

Tout est si calme à Aslinn. Seuls les bruits de la nature qui m’entourent. Les problèmes rencontraient en Berry semblent si loin, à l’heure actuelle. Même si je dois bien l’avouer, Nathan me manque.
Profitons de l’instant présent, qui est empli de sérénité. Les paupières closes, mon esprit s’évade, l’espace d’un instant.

Le calme fût rompu par le tintement de la cloche d’entrée. Qui peut bien nous rendre visite ? Je n’attends personne. Peut être est-ce pour Catherine ? Mon valet qui se trouve non loin de moi, s’approche.


-M’dame, voulez vous que je le fasse entré ?
-Non Aubert, je m’en vais l’accueillir.
-Je vous suis m’dame…

Comment peut-il en être autrement ? Il ne me laissera guère seule accueillir un visiteur, surtout si ce dernier est un inconnu pour moi. Aubert a toujours été aux petits soins pour moi, peut être même est-il un peu trop protecteur.

Doucement, et avec grâce, mon fondement se soulève de la pierre. Chaloupant légèrement des hanches, je me dirige vers la grille, afin d’accueillir notre visiteur.


-Le bon jour. Je me nomme Aude Elisa Casaviecchi.

Inclinaison de la tête pour le saluer. Puis un signe à l’intention de mon valet afin qu’il ouvre les lourdes grilles de l’entrée.

-Que puis-je pour vous ?

Mes lèvres carmines s’étirent en fin sourire, l’invitant à pénétrer dans les lieux.

-Je vous en prie, entrez donc… Et la bienvenue au manoir d’Aslinn.

Peut être que je ne devrais guère le laisser entrer… Après tout je ne le connais pas. Qui est-il réellement ? Que veut-il ? Pourquoi être venu au manoir ? Catherine ? Est-elle là ? Je ne sais réellement, étant donné que l'une comme l'autre, nous sommes donné pour directive de ne pas empiéter sur la vie de l'autre. Enfin, nous partageons, mais pas tout...

Quoi qu'il en soit...A première vue, il semble très charmant…

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Haldor
    Le Ténébreux la regardait avancer en dandinant légèrement, obnubilé par le mouvement léger de la croupe de la belle rousse.
    Son jeune serviteur lui non plus ne la quittait pas des yeux. Tous deux étaient sans voix.
    Suivie par un homme qui devait être son valet, elle vint leur faire ouvrir. Ce n’est qu’au son de sa voix mélodieuse que nos deux pantins recouvrèrent leur esprit.
    Le jeune Haldor executa l’une de ses courbettes habiles dont lui sel avait le secret tandis que le jeune Ranulph s’inclinait devant la dame sans mot dire, restant en retrait.


    « Ravi de faire votre connaissance… Haldor Lefebvre Von Stern, pour ma part.
    & ce garçon se nomme Ranulph, il est mon serviteur.
    Mademoiselle de Trévière est-elle icelieu ? C’est elle qui m’a convié.


    Le jeune homme ne parvenait à détacher ses yeux de son visage, comme absorbé.
    Absorbé, il l’était. Il n’avait jamais vu être si parfait.
    Il semblerait que notre beau Ténébreux ait un faible pour les belles rousses.


    « Je… nous… entrer… Non.. Si ! Oui, bien sûr ! Merci. balbutia-t-il, perdant ses sens et ses mots.

    Tandis qu’ils entrèrent, une conversation des moins discrètes eût lieu entre le maître et le serviteur qui n’échappa sûrement aux oreilles de le belle rousse si tant est que ses oreilles trainaient par là.


    « La vache ! Ce qu’elle est chouette !
    « Je dirais même plus..
    « Ah Ah ! Vous avouez !
    « Qu’ai-je donc avoué ?
    « Elle vous a tapé dans l’œil !
    « N’importe quoi !
    « Si !
    « Non !
    « Je vous dis que s…

    Et paf ! Un taquet du poing de la canne est assené au pauvre Ranulph tandis que le Ténébreux réajuste son complet sombre en grommelant.


    « Je vous prie de l’excuser, il est sot parfois.


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Aude_elisa
Ainsi donc, Catherine avait invité ce bel homme en notre manoir. Qu’à cela ne tienne ! Je ne sais où elle se trouve. Peut être en sa chambre, ou occupée ailleurs. Pour le moment, à moi de m’occuper de son invité. Ce qui n’est point pour me déplaire, je dois bien l’avouer. J’aime recevoir…

Ce qui me gêne légèrement, et je ne peux réellement le cacher, puisque mes pommettes rosissent… Leur conversation. Pas une gêne déplaisante… Elle est même plutôt agréable à ressentir.
Et alors que je les observais, le jeune serviteur se prends un coup de la canne de son maitre. Une légère grimace, de douleur pour lui, déforme légèrement mon doux visage au tient de porcelaine.


-Je… Ce n’est rien.

Voici les seuls mots que j’ai pu balbutier à la suite des siens.

-Aubert, referme la grille, je te prie…
-Oui m’dame.
-A la suite de cela, tu iras préparer quelques rafraichissements, veux-tu…
-A votre service, m’dame !

D’un signe de la main, je les invite donc à poursuivre dans l’allée de nos jardins. Une petite balade au sein de ce dernier, ne nous ferait pas de mal.

-Ainsi Catherine, vous a invité en notre manoir. Elle ne m’en a point dit mot. Il faut dire que toutes deux, nous sommes occupées avec nos propres affaires.

Je lui offre à nouveau un doux sourire. Marchant à ses côtés, je ne peux m’empêcher d’observer ces traits… Oui il est charmant, il n’y a pas à dire. Faites qu’il ne voit rien… Faites qu’il ne voit rien…
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Haldor
    Les ordres furent donnés par la belle rousse à son valet et voilà qu'ils s'engagèrent tous trois dans le jardin menant au luxueux manoir.
    Le Ténébreux marchait aux côtés d’Aude Elisa et Ranulph, volontairement à la traine afin de mater la croupe de la Belle murmurait tout bas des mots que cette fois-ci seul son maître pouvait entendre.


    « Par les burnes du Pape, elle est encore mieux fichue que l’autre !
    « Ahem ! Hum… Alors comme cela, vous ne savez si Catherine est ici ?

    Le beau brun aux traits sévères commençait à rosir légèrement en même temps que son cœur s’emballait.
    Il se prenait à espérer que Catherine ne s’y trouverait pas et qu’il passerait ainsi la soirée en tête à tête avec cette Beauté qu’il venait tout juste de rencontrer et dont il ne savait encore rien.


    « Ma paie de la semaine que vous ne l’emballerez pas celle-là !
    « Hum ! Et donc vous… vous vivez ici ? C’est… charmant.

    Le Ténébreux s’empourprerait si ses traits n’étaient aussi placides. C’était son charme, c’était une force que d’autres n’ont pas.
    Il était à deux doigts de craquer et d’assommer son serviteur.
    Mais pour la demoiselle il se contenait.


    « Ah ah ! Je vous vois bien ! Hop hop hop dans les fougères, & pesé c’est emballé !

    Là le sang du beau brun ne fit qu’un tour et sa canne quatre ou cinq avant d’atteindre le crâne de son disciple afin qu’il se taise enfin.

    « Aieuh !!
    « Cesse donc tes idioties !
    « Je n’ai rien dit !
    « Humpf !

    Le Ténébreux se retourna alors vers la belle rouquine et bafouilla : « Je vous prie de m’excuser, il est si pénible parfois.

    « Je n’avais rien dit !
    « La Paix !

    Ranulph se tut enfin, se sachant en tort mais comptant s’attirer la compassion de la Belle.
    Son maître, quant à lui, reprit ses esprits et continua, un sourire charmeur illuminant ses traits durs :


    « Au fait, vous ne savez rien de moi. Je suis un ami de Catherine, intendant des terres de Hauterive et je vis sur l’héritage de feu mon regretté père.
    & vous Belle Demoiselle, que faites-vous donc ? »


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Aude_elisa
Prendre son temps durant cette balade. Marcher lentement à ses côtés, mes iris d’un bleu clair ont bien l’envie de s’ancrer sur sa personne, mais je me retiens… Par timidité, gêne, mais également pour ne point me prendre un obstacle et trébucher comme la dernière des idiotes.
Bon sang ce qu’il est beau… Attirant, j’ai pourtant rencontrée des hommes aussi charmants que lui, mais jamais je n’avais eu cette envie de ne point le quitter des yeux… Que m’arrive-t-il ?

Reprendre mes esprits, alors qu’une question me fut posée.


-Non… Je ne sais si elle est présente. Disons que je n’empiète pas sur sa vie, comme elle n’empiète pas sur la mienne. Elle est probablement présente, sinon elle m’aurait prévenue… Sauf si un imprévu…

Je me surprends à vouloir que cette dernière ne soit point présente. Ne serait ce que pour mieux connaitre cet homme qui, qu’on se le dise, est un ravissement pour les yeux. D’ailleurs, profitons en… Mes pupilles se posent à nouveau sur lui, et le sourire ne quitte pas mes lippes carmines.

-Je… Oui je vis ici. Catherine et moi avons pris possession de ces lieux, voici une semaine maintenant.

Ne point trop en dire, de toute façon qu’avait-il à dire de plus ? Oui nous vivions toutes deux ici, depuis une semaine. Nous nous sommes affairées durant des jours complets à ce que le manoir soit prêt et habitable. Qu’il soit luxueux et doux, à notre image.

Le ténébreux se tourne vers son serviteur, et un nouveau coup lui ai asséné. Les yeux s’écarquillent, surprise de ce geste, ne sachant réellement ce qui se tramait dans son dos. Tandis que mon valet, prenait place en les rangs, juste derrière moi… Pour sûr, le jeune a tout intérêt à se tenir droit maintenant, car sinon… Aubert pourrait bien également s’en mêler, et cela risquerait de mal se terminer… Bien trop protecteur.


-Vous n’avez point à vous excuser. Même si je l’avoue, ne pas avoir trop compris ce qui s’est passé…

J’aimerais le comprendre, oui… Mais Est-ce réellement nécessaire ? Probablement pas.

Passons… continuons donc cette marche lente, qui nous amène un peu plus au manoir.
Et ce sourire qui me fait fondre… Charmeur au possible, ma joue intérieur je mords, piquant un fard qui me brûle les pommettes. Avant de balbutier quelques mots.


-Je… Humm… ami de Catherine, dites vous… Et…humm… Où vous êtes vous rencontré ? Si cela n’est point indiscret…

Intendant des terres de Hauterive… Héritage de feu son père… Léger hochement de tête, avant de poursuivre.

-Moi… Je… Hummm… Je vivais dans le sud… Puis j’ai retrouvée ma nièce, grâce à quelques recherches… Je vis donc maintenant ici à Limoges, près de ma merveille… Sinon, je… Enfin je ne fais pas grand-chose pour le moment… Je… j’ai tout ce qu’il me faut… Enfin… Niveau pécule… Mais… Je me lancerais bien… Plus tard dans une carrière politique… pourquoi pas ? Enfin… Pour l’heure, il me faut surtout apprendre… J’aimerais aussi faire des études dans la médecine… tout cela n’est que projet…

Reprendre un peu son souffle, secouant légèrement la tête afin de reprendre ses esprits.

-Pour le moment, je me concentre sur ma nièce… Ma famille est très importante… Elle est ce qu’il y a de plus chère à ma vie…
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Haldor
    Le Ténébreux dévore la Belle des yeux tandis qu’ils marchent côtes à côtes.
    Il ne peut détacher ses prunelles de son cou d’une blancheur sacrée, de ses cheveux d’un rouge infiniment flamboyant, de ses joues légèrement rosie.
    Notre beau brun est comme envoûté par la charmante demoiselle qui avoue ne guère comprendre ce qui se trame dans les coulisses.


    « Je l’ai sauvé des bas-fonds, mais il piaille tel une pie.
    « J’aurais pu devenir scribe !
    « Oui, ou mendiant comme les autres…
    « Ecrivain public comme feu mon père !
    « …Emporté par la Peste.
    « Certes.
    « C’est une chance que tu as de travailler pour moi, d’autant que je te paie grassement.
    « C’est bien vrai, maître.
    « Maintenant cesse donc et laisse-moi parler avec la demoiselle, je te prie.
    « Bien, maître.

    Le jeune homme soupira et se tourna vers Aude.
    Sans conviction il lança par pur principe :
    « Espérons qu’elle soit présente

    Ils marchaient tous deux, lui cambré comme à son habitude et de marbre bien qu’il luttait contre lui-même pour regarder devant soi ou dans yeux – chose qui, au passage, ne faisait point le jeune Ranulph qui ne se privait pas de lui reluquer la croupe – et pour ne point balbutier.

    « Ainsi donc, c’est ici que vous vivez avec Catherine. Je dois avouer que l’endroit est tout à fait charmant : à votre image, belle demoiselle.

    Il faisait tout juste ses armes dans l’art de la séduction. Il ne fallait pas trop lui en vouloir pour ses répliques à trois deniers.

    « Mon père était un riche négociant et à présent je vis sur sa fortune. Mais je ne manque pas d’ambition. Vous seriez parfaite en politique !

    Il mentait : son père était le roi de la pègre de Trondheim. Le Ténébreux était riche, mais c’était de l’or sale dont il vivait.
    Mais comme il le disait si bien, l’or est de l’or, qu’importe d’où il provient !


    « Vous êtes si ravissante… le Peuple n’aurait d’yeux que pour vous à votre vue seule vous grimperiez sur le trône de n’importe quel duché, j’en suis sûr. & un formidable médecin j'en suis convaincu. Votre famille qui vous est si chère est-elle en ces domaines-là ?

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Aude_elisa
L’envie de prolonger ce bain de soleil en charmante compagnie se fait un peu plus forte à chaque instant. Côtes à côtes, nous marchons en la direction du Manoir, mais cette envie bien ancrer en moi, fait que je retarde ce moment d’entrer dans ma demeure. Car si elle est présente… Je ne pourrais guère plus en profiter. Ecoutant la conversation entre le ténébreux et son serviteur. Une moue amusée qui s’immisce sur mon doux minois. Un regard lancé vers Aubert, qui semble tout agacé par le comportement du jeune homme, Ranulph. Profitant que le sombre discute avec ce dernier, je m’approche de mon valet afin de lui murmurer.

-Dis moi, Aubert, j’ai comme l’impression que tu n’apprécie guère ce jeune homme, me tromperais-je ?
-Non m’dame, si vous voyez la façon dont il vous regarde…
-Et de quelle façon ?
-L’on dirait qu’il vous veut m’dame… Et il ne cesse de poser ses yeux sur votre fondement…
-M’enfin Aubert, serais-tu jaloux ?
-Non… Mais… Je n’apprécie guère…
-Tu es bien trop protecteur avec moi… Mais j’apprécie. Garde donc un œil sur lui…

Un doux sourire à son attention, puis de nouveau je retourne auprès de celui qui est l’invité de mon amie, Catherine.

Espérons qu’elle soit présente… Là avaient été ses mots. Et pour cacher le fait qu’au fond je n’en ai guère envie, je me contente d’un hochement de tête et d’un sourire aimable à son intention.
Et la suite de ses mots… Fait que je m’empourpre un peu plus, une douce chaleur qui envahit mes joues. Bon sang ! Reprends toi Aude.


-Je… je vous remercie…

Quelques mots balbutier à la hâte, que pourrais-je dire de plus de toute façon…

Ainsi donc son père était riche, et maintenant il vit sur sa fortune, certainement hérité à la mort de ce dernier.


-Je ne doute pas de vos ambitions. Qu’aimeriez vous faire ? Je suppose que vous ne resterez pas intendant toute votre vie.

Mes iris se posent à nouveau sur lui.. Un peu plus longuement, je le contemple. Il semble si parfait au vu de l’extérieur. Mais il doit tout de même avoir quelque défauts. Personne ne peut être aussi parfait… La perfection n’existe pas.

Une nouvelle fois, je pique un fard, mais d’autant plus violent… Le peuple n’aurait d’yeux que pour moi. Il doit en rajouter pour m’impressionner, je ne suis pas… Non, oui il doit… Enfin je ne sais… Voila que je perds tout mes moyens, j’en suis même arrivée à la limite de trébucher.


-Je… humm… Oui… Euh… Merci. Quand à ma… Euh famille… Je, enfin…

Mais reprends toi Aude ! Mélange de timidité, de malaise… Il faut dire, que jamais personne n’avait osé me faire ce genre de compliment encore…

-Quelques membres sont dans le domaine de la politique. Le père de ma nièce a fait parti du conseil comtal du Limousin, il n’est point de ma famille certes, mais je le considère tout comme… Même si je ne le connais pas encore réellement. J’en apprends un peu plus chaque jours. J’ai longtemps été éloignée de ma merveille…

Alors que nous nous approchions un peu plus de l’entrée, je décide de bifurquer derrière une haie.

-Venez… J’ai l’envie de prolonger cette balade. Enfin, si vous le souhaitez bien entendu.

Là je m’arrête quelque instant, le voulait-il lui aussi ? De quel droit me permettais-je de faire ceci ? Il venait de voyager, peut être avait-il l’envie de se reposer un peu, boire quelques rafraichissements. Ou encore… Peut être voulait-il voir Catherine…
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Haldor
    Le Ténébreux regarde la Casaviecchi avec envie tandis qu’elle répondait à ses questions.
    Ranulph derrière se tenait tranquille, rouge vif après que le serviteur de la belle rousse l’eût dénoncé.
    D’ailleurs, le beau brun s’empressa aussitôt de lui faire quelques remontrances, et un léger accent scandinave vint alors s’immiscer dans ses paroles.


    « Imbécile ! Regarde devant toi et tiens-toi tranquille, veux-tu ?!

    Cela lui arrivait parfois. Il parlait un français irréprochable mais par moment, ce léger accent scandinave remontait à la surface, lui donnant l’air plus rude encore.

    « Pardonnez-le encore une fois, ce garçon est vraiment intenable.

    Puis ils continuèrent leur marche à travers le jardin luxuriant.
    Lorsque la Belle proposa de continuer encore un peu leur marche, le jeune homme ne se fit pas prier.
    Il aurait aimé que cette ballade s’éternise des mois durant.
    Cette jolie rouquine, tout comme Catherine l’avait été, devenait alors sa nouvelle lubie. Il lui fallait la séduire, il la lui fallait pour lui.
    Mais cette femme avait réussi quelques instants à lui faire oublier la Trévière dont il espérait même qu’elle ne soit point présente.


    « Ainsi donc vous découvrez votre Famille… tout comme moi à vrai dire. J’ai grandi loin de ce Royaume. Je ne suis ici que depuis peu de temps. Enfin, c’est une longue histoire.

    Ses yeux brumeux se perdirent quelques instants dans le vide, prit soudain par la colère qui montait en lui et qui redescendit aussitôt.
    Il offrit à la Belle un de ces regards charmeur et de sa voix grave déclara :


    « Rien ne m’est plus agréable de continuer cette promenade en votre compagnie.
    Rien ne dépasse en beauté cette nature si ce n’est la vôtre qui n’a nulle égale. »

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Aude_elisa
Être à l’arrêt un instant, sourire en voyant le serviteur du ténébreux aussi rouge qu’une tomate. Entendre cet accent qu’elle ne lui connaissait pas encore… Peut être l’avait-il sous l’effet de la colère, qu’en sais-je. Je trouve cela charmant… tout en lui l’est.

-Ce n’est rien, ne vous en faites point.

Lui offrir un sourire radieux, comme pour le rassurer que je ne me suis guère offensée de l’attitude de son valet, même si au fond, cela ne me plaisait.

La famille, très importante pour moi. Certes mon père n‘est point présent à mes côtés, je suis moi-même maintenant auprès de ma nièce. Loin de lui… mais il reste dans toute mes pensées.


-Disons que je redécouvre ma nièce. Je l’ai connue durant son plus jeune âge… Mais feu ma sœur a voulu retrouver celui était le père de la petite. Et je ne l’ai guère revue, pendant plusieurs années… Maintenant, je compte bien en profiter. La choyer, être présente pour elle dans tout moment. Me faire ma place auprès d’elle et de sa famille paternelle.

Ce qui n’est point facile. Je ne dirais pas non plus que c’est compliqué, je m’entends plutôt bien avec son père. Certes nous avons eu un différent en Berry, concernant son secret… Mais tout s’est finalement arrangé, et je dois dire que nous nous entendons plutôt bien.

Un fin sourire se dessine sur mes lippes carmines, tandis que son regard à lui, s’assombrit. C’est ainsi que mon sourire s’efface… Quelque chose ai arrivé avec sa famille.


-Si vous le souhaitez, vous pouvez m’en parler… C’est une longue histoire, certes, mais nous avons le temps non ?

Le regard plus les mots, font qu’à nouveau mes joues rosissent fortement, alors qu’elles avaient repris une teinte normale… Il savait y faire pour sûr.

-Je… Je vous… Remercie…
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Haldor
    Son sourire fait palpiter le cœur du Ténébreux qui ne tient plus en place.
    Il lui faut marcher, il lui faut la regarder dans le blanc des yeux pour ne pas se perdre sur ses lèvres, son cou et ses courbes sublimes.
    C’est alors que la Belle lui dit qu’ils ont le temps, tout le temps.
    Le temps pour lui de raconter son histoire.
    Veux-t-il seulement la lui raconter ? Ses prunelles brumeuses se perdent encore dans le vide, il hésite.
    Il cherche une parade, une question à lui poser à propos de son histoire à elle. Quelle parade ? Il ne trouve pas.
    Eh puis, ce n’est point à elle de parler. C’est son tour, il le sait bien.
    Hésitant, il commence…


    « Je découvre moi-même ma famille, belle demoiselle. Feu mon père m’a élevé loin d’elle jusqu’à l’âge de mes douze ans, dans les lointaines et rudes contrées du Nord.


    Que devait-il dire ? Que devait-il cacher ?
    A présent le voilà perdu.


    « Ma sœur se nomme Jeanne, Jeanne Lefebvre & elle est évêque du Mans. Il me tarde de la rencontrer. Je crois que c’est elle à présent la cheffe de Famille. Nous sommes sur le point d’enterrer trois d’entre nous, dont feu mon père.
    Je n’ai jamais connu feue ma mère, mais j’entretiens une correspondance avec une cousine, Ulrika von Stern, et je découvre ce pan de mon arbre.


    En avait-il dit assez ? Sûrement pas.
    Qu’était-il devenu après ses douze printemps ? Quel genre d’hommes étaient ses ancêtres ?
    Il espérait qu’elle n’irait pas plus loin.
    Et il continuait à marcher, luttant toujours pour ne regarder que ses yeux.


    « Vous êtes si ravissante… souffla-t-il enfin.

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Aude_elisa
Découvrir sa famille, ainsi donc il est comme moi, ou presque.
Pour ma part je connais une partie de ma famille, la paternelle.
Quand à la maternelle, je dois effectuer quelque recherches, afin de savoir qui ils sont réellement. J’ai, certes, héritée du nom de ma mère… Mais que connais-je d’elle ? Rien.

Alors que nous marchons, je ne peux m’empêcher de soutenir ce regard qu’il pose sur moi. Mes iris d’un bleu clair qui se plonge dans celle brumeuse du beau brun, présent à mes côtés. Comme si il me captivait.


-La découverte d’une famille, n’est jamais simple, à mon sens. Nous vivons loin d’elle, nous ne savons rien, ils ont vécus des choses de leur côtés, quand nous avons vécus les nôtres. Il n’est pas aisé de se faire une place auprès d’eux. Mais nous finissons par y arriver, si nous nous en donnons la peine, si tel est notre désir.

Une légère pause, mes prunelles qui ne se détachent pas des siennes… Plus aucune crainte de me prendre quelconque obstacle… Quelque chose en lui m’attire.

-Je suis navrée d’apprendre pour les trois membres de votre famille, toutes mes condoléances. Mais dites moi, qu’avez-vous fait lorsque vous viviez dans les contrées du Nord ? Lorsque vous aviez douze années, vous êtes parti… Qu’est-il arrivé à la suite de cela ?

Apprendre à la connaitre. En savoir d’avantage sur sa vie passée, sa vie présente.

-Je suis peut être indiscrète, si tel est le cas… Veuillez m’en excuser.

Gênée à présent d’être aussi curieuse. De lui montrer que j’ai un certain intérêt pour sa personne.
Puis parler un peu de moi, même si il n’a guère demandé… Que la conversation ne va pas que dans un sens, qu’il n’y ai pas que moi qui en apprend de lui. Échange…


-Pour ma part, j’ai toujours vécue avec mon père. Nous sommes des bâtardes, quand je dis nous, c’est que j’avais une sœur jumelle, la mère donc de ma nièce. Ma mère nous a laissé à mon père pour ne pas apporter la honte sur sa famille… Ou quelque chose comme ça. Vous savez, la noblesse…

Le regard qui s’assombrit légèrement, les doigts qui viennent triturer les pans de ma robe.
La marche se poursuit…
Et ce qui suit, m’embarrasse… quelques mots « Vous êtes si ravissante… » font que mon regard se détourne du sien. Une sensation, tout de même agréable, mais qui fait que je ne peux le regarder dans le blanc des yeux… plus aucun son ne sort de mes lèvres. Mes iris sont rivées à présent vers le sol… Un léger pas de côté, et ma main effleure juste la sienne… Et me voila troublée…

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Haldor
    Le beau brun aux prunelles brumeuses n’avait pas cessé de soutenir son regard tandis qu’elle lui parlait d’elle.
    Ils avaient tant de points en communs…
    C’était ce qu’il avait redouté, elle avait posé la question : celle qu’il ne fallait pas poser. Du moins, celle qu’il ne voulait qu’elle pose.
    Eh oui, mon cher Haldor. Tu as oublié de lui parler de ton enfance. Cela laisse un blanc, cela intrique, forcément !


    « Je suis moi-même ce qu’ils nomment un Bâtard… Nombreux sont ceux que feu mon père a dû laisser derrière lui. Je fus le seul qu’il eût éduqué.

    Ses prunelles se perdent dans le vide, ses poings se crispent.
    Il inspire profondément puis il continue.


    « Mon père régnait sur les bas-fonds de Trondheim, un petit port dans les contrées du Nord. C’était un homme fier, riche et puissant. Il m’a éduqué afin que je prenne sa suite, mais les évènements ont qu’il n’en a point été ainsi…
    Lorsque j’avais douze ans, une bande de mutins me pris en otage. Mon père refusa de leur céder un morceau de son territoire. J’étais promis à une triste mort mais je me suis enfuis avec Nana, une fille de joie qui m’a conduit plus au Nord encore.
    Nous avons vécût ensemble, elle m’a élevé, je le protégeais du mieux que je le pouvais. Puis un jour, un homme l’a tué. Nana est morte et moi, j’ai pris la route vers la France pour retrouver ma famille.


    Il reprit son souffle et se saisit des doigts qui effleuraient les siens.
    Il s’agenouilla alors et y imposa délicatement ses lèvres avant de souffler à nouveau :
    « Vous êtes si charmante… »

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Aude_elisa
Tant de points en commun… Tout deux, nous avons vécus avec notre père. Sauf que son histoire, à lui, est bien plus touchante, bien plus prenante.
Retirer loin de sa famille, par ce paternel… Vivre à ses côtés, durant douze années, puis être enlevé. Reculé de tous, avec pour seule compagnie, une fille de joie…Morte ensuite, se retrouver donc seul, et retrouver sa famille. Histoire différente… Oui… Mais qui nous donne des points communs.

Tout oublier, l’espace d’un instant…
Mes doigts entre sa dextre, genoux qui se posent au sol… Les regards qui se croisent, quelques mots dictaient de sa part… "Vous êtes si charmante…"
Un frisson… Le poil qui se dresse sur l’épiderme de ma peau… Le cœur qui s’emballe.
Il me charme, m’envoute… Mais je me dois de garder contenance.

Les mots de mon père résonnent en ma tête… "Ne t’offre jamais au premier homme qui passe… Aussi charmant soit-il… Ne te fie pas aux apparences… Il pourrait te faire souffrir… N’offre rien… Retiens toi… Et quand tu seras certaine… Alors donnes lui tout ce que tu as… Mais seulement lorsque tu seras prête…" L’étais-je ? Le serais-je un jour ? Écouter les conseils avisés de mon père… Ou vivre une expérience, qui pourrait me détruire… Me laisser aller à son charme… Non pas tout de suite.


-Relevez-vous… Haldor…

A cela, vient s’ajouter un léger geste, que je ne peux réellement retenir… Une douce main qui vient caresser son visage, mes doigts qui glissent sous son menton, une légère et douce pression, comme pour lui intimer l’ordre de se relever.
Embarrassée… Mais charmée… Ma voix mélodieuse retentit à nouveau.


-Nous devrions rentrer au manoir, afin de prendre quelques rafraichissements…Et continuer à discuter… Si cela vous plait…

Timide et douce à la fois… Mes doigts quittent sa main. Quand à mon regard, il reste ancré au sien, sans pouvoir s’en détacher… Il est plaisant, charmant, charmeur… Il est tout cela, et je sens mon cœur qui doucement chavire… Me contenir, pour ne pas souffrir… Je le connais à peine…
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