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[RP-jeu] Donjons et des tresses

Judas
Rappel des règles et topic de régul' ici.


Penchées au balcon de la plus haute tour du grand castel, deux rousses en détresse. Voici nommées Rosalinde d'Pommières et Chimera de Dénéré Malines, cousines éloignées de leur état. Enlevées, par qui? Pourquoi? Le mystère reste entier. Depuis l'annonce de leur rapt, les rumeurs parlent d'une demande de rançon, d'un soupirant indécis ( deux rousses, quel dilemme! ), d'un acte gratuit voir d'un complot contre les crinières rouges. Quel monde.

En contrebas, des hommes et des femmes bien décidés à les sortir de cette fâcheuse position se sont postés devant le pont levis du castel sans bannière. Leurs motivations sont diverses, l'on prétend que certains ne cherchent qu'à obtenir grasse récompense, d'autres les faveurs de l'une ou de l'autre, voir de rendre la Bourguignone ou la Bretonne redevable? Quoi qu'il en soit réellement, en bas c'est la cohue. Chacun tentant de s'introduire dans l'enceinte à sa façon, façon parfois... Discutable!

_________________
Chimera
    [I must have gone to lunch at half past twelve or so
    The usual place, the usual bunch
    And still on top of this I'm pretty sure it must have rained
    The day before you came]*

Est-ce le coude qui repose nonchalamment sur le bois de la table, le menton qui repose sur la paume ou la caboche pesante sur l'ensemble? C'est difficile à dire, mais la bienséance oblige les rares témoins de la scène à jurer que c'est avec la plus grande grâce qu'elle appuie sa main sur sa joue. Un hère au regard et mots plus crus, lui, glousserait probablement un "rga'd ça la nobliote comme qu'elle est avachie! Ca n'tient tellement pas l'alcool que ça f'nit par n'plus s'tenir soi-même!"
Bref, reconnaissons le, elle est avachie -quasi- la comtesse aux joues roses. Ça désinhibe, dit-on. Et bien oui!
Le ton est lancinant, lui aussi, du coup:


- J'sais très bien qu'il s'en fout.
Qu'il s'en foute. C'tel'ment mieuh.


C'est bien la cinq ou sixième fois qu'il s'en fout, le bourguignon, mais il souffrira la réitération, puisque les absents sont Atlas de tous les torts. Oui, Von Frayner est un colosse.
Plus les verres défilent, et plus le "mais non" compatissant qui lui répond se fait bovin. Jusqu'à quand faudrait-il radoter? Jusqu'à ce qu'elle avoue pour lui? Allez Rose, libère-moi d'un oui, que je lui fasse bouffer cette chevalière et qu'on en parle plus! Les deux branchettes, bien que liées, ne se côtoient que par des noeuds distants. Ce soir là, cependant, c'est bras dessus bras dessous, entrelacs guilleret des siamoises confidentes.


- V'l'avez sous l'main vus.

Le vague azur sonde les iris familiers sans l'être, tentant de puiser au puits les réponses aux questions que par orgueil elle ne posera pas. Même dans cet état, c'est dire. Quoique au point où elle en est... C'est comment? Il parle de moi? Il en connaît d'autres, hein?
Les verres se suivent et se ressemblent. L'effet qu'ils ont sur les rousse, lui par contre, non.
A mesure qu'elles enquillent, les rires se font plus prononcés. Ils se font plus prononcés, et les esprits s'évadent jusqu'à ce que, justement, il ne soit plus question que du contraire de ces fuites. Se trouver recluses. Se trouver recluses et mettre, en sus de celles qui l'éprouvent, le manque sous clé. Disparaître, pour révéler ce qui paraît. Disparaitre, pour forcer peut-être ce qui ne paraît pas à se manifester.

Bref: Au secouuurs! A l'aiiide!
Un tel appel est trop éphémère. Qui, mis à part le poivrot de la table d'à-côté et un taulier peu soucieux de l'avenir des deux éméchées -si charmantes soient-elles- transmettrait pareil SOS?

Point d'appel donc, mais bien preuve tangible d'un drame terrible, pour qui saurait qu'une comtesse sans grand péril ne se départirait jamais d'un soulier.


    [Echappées, belle puisque résolument sans échappatoire]

Il est bien haut quand même, ce donjon, mais elle n'en pipera mot.
- C'est cosy ici...
Adossée au mur de pierre, autant pour se donner l'air songeur que pour ne pas s'effondrer -il faut dire qu'elle est bancale avec un pied nu, fauve lance, plus sobre après l'ascension:

- Vous pensez qu'il se plairait, Judas, dans un donjon breton?

Et lui, tiens, qui viendrait le sauver, le cas échéant? Note pour plus tard: séquestrer le cauchemar. En bonne masochiste, elle demande:

- Tu penses qu'il viendra?
Tu penses qu'il.... viendrait?
Qui viendrait?


Quand on est cousine et co-captive, et quand on étreindrait une poutre comme le plus passionné des amants tant les sens sont troubles, on peut bien se montrer familier.

Viendrait l'heure des confidences. L'une est récidiviste dans ses captives intentions,ce que l'autre ignore encore. Quant à l'identité du sauveur, elle se ménage un doute, pour ne pas devoir se défenestrer sous le coup d'une déception impossible à exclure. Sadique, puisqu'être victime éternellement n'est pas son truc, elle se dit que libérée du joug du dragon complice par un étranger, elle tiendrait là l'obligation de faire verdir le brun seigneur. Miam.

Bref, dans la taverne, à l'aube, ne reste de l'épopée embuée de la veille qu'un soulier raffiné, sans pied sur lequel se glisser.


*[J'ai dû aller déjeuner à midi et quart, ou quelque chose comme ça
A l'endroit habituel, avec les mêmes gens que d'habitude
Et, au-dessus de tout ça, je suis sûr equ'il a dû pleuvoir
Le jour avant que tu ne viennes
Abba]

_________________
Rosalinde
Ce soir, c'est réunion de famille à la taverne. Enfin, pas de toute la famille, sinon rien que pour les Dénéré il aurait plutôt fallu le champ de mars - elle finissait par se demander avec orgueil s'ils n'étaient pas plus nombreux que les von Frayner - simplement deux cousines qui s'étaient retrouvées au hasard des passions de Judas. Passion qu'heureusement il n'entretenait qu'à l'égard de Chimera, quand Rose pouvait avec fierté se taxer d'être sa seule amie de sexe féminin. Et même pas parce qu'elle était si moche qu'il ne l'aurait jamais mise dans son lit.

L'esprit confit dans l'alcool, elles devisent, de tout et rien, et surtout du von Frayner en fait, à croire que cela tourne à l'obsession chez la Bretonne. Et la Parisienne, sans doute plus accoutumée aux beuveries en taverne, de tenir un peu plus droite que sa congénère, et toujours répéter la même litanie "mais non". Et puis se forme le stratagème. Disparaitre, encore ! C'est que Rose songe à prendre sa carte au club des agressions/séquestrations, Dieu seul sait pourquoi ça tombe toujours sur sa gueule à elle. Elle devait avoir une tronche de damoiselle en détresse, voilà.

Le plan est porté à exécution. En avant, marche.


En première chose, que fait la Pommières lorsqu'on la monte dans une chambre ? Elle fait le tour du propriétaire. Le doigt inspecte les meubles à la recherche de poussière, le nez en l'air traque la toile d'araignée, et les fesses viennent prendre la mesure de la qualité de la couche.


- Voui, on va être bien.

Et, par solidarité, les chausses sont ôtées, et Rose s'échoue sur le lit, façon étoile de mer. Après tout... Quand un amant s'en formaliserait, Chimera elle ne devrait rien trouver à y redire. Mais voilà qu'elle continue avec ses questions. Judas, Judas, Judas.

- Si on peut aller à la chasse, ma foy...

Oui, il se plairait aussi bien en Bretagne qu'en Bourgogne. Si Amadeus supportait l'humidité, bien évidemment.

- Et puis... Oui, il viendra sans doute. Quand il aura compris. Il m'a sauvé une fois. Enfin, c'est plus ce crétin fini de Finn - que le diable l'emporte ! - qui m'a sauvée, enfin bon, lui il était là et il tenait le méchant, alors...

La voilà qui roule sur l'édredon, et saisit un oreiller qu'elle presse contre son coeur. Ah ça... Si Nicolas avait été là, pour sûr qu'il serait venu la sauver ! Hein ? N'est-ce pas que oui ? Il en tout cas, il aurait eu intérêt, sinon ça aurait bardé pour ses abattis. En fait, il faudrait peut-être qu'elle le teste un jour... Ou pas. Hein. Les tests, on avait vu ce que ça avait donné avec l'Irlandais, autant ne pas tout refaire foirer sur le même mode opératoire avec l'Italien.

La main s'étend, et tapote la couche à côté d'elle.


- Venez là... C'est plus confortable que ce foutu mur.

Et puis finalement, de poser la question qui lui brûlait les lèvres depuis qu'elle connaissait le zig...

- Pourquoi aimer Judas ?

Toutes ces femmes... Qu'est-ce qui pouvait bien les pousser, non dans les bras du Satrape (cela, elle le savait), mais à l'aimer ? Il était égoïste, vaniteux et coureur. Sans parler du reste.
_________________
Tynop
[Dans une taverne, en ville]


Lorsqu’il entra dans la taverne, trois hommes visiblement déjà bien entamés conversaient le moins paisiblement du monde, à grand renfort de rires gras, de poing abattu sur la table, de chopes qui se cognent les unes aux autres avant de déverser leur contenu alcoolisé dans les bouches respectives de leurs propriétaires. A la santé du patron, à celle du nouveau chiard de jacquot qui était né hier, à celle du curé, et à celle des deux rousses vraisemblablement enlevées hier dans la nuit. A celle de celui qui devait actuellement se les envoyer tandis qu’il attendait une rançon.

Détestant boire seul, et piqué dans sa curiosité par les derniers propos lancés, le blondinet décida, non sans avoir au préalable commandé une pinte, de s’attabler en leur compagnie.


-… Z’ont été enlevées que j’te dis ! Z’étaient ici hier soir, en train de s’enquiller verre après verre ! Même que j’pensais pas qu’elles s’raient encore capables de marcher sur leurs deux gambettes!
-Pour sûr, même qu’le patron a r’trouvé l’soulier d’l’une des deux ! Paraitrait qu’elles sont enfermées dans l’castel d’à côté. Personne sait pourquoi, et personne peut entrer pour demander.
-Mmmmmh en tout cas doivent valoir leur p’sant d’or, que j’pense, surtout si c’est deux jolis morceaux. Sont nobles ?
-Qu’j’en sais moi ? T’crois qu’j’suis allé leur conter fleurette ?
-Pour sûr que non, t’es bien trop moche pour ça !


Et de deux ivrognes d’éclater de leur rire gras, permettant au vagabond d’inhaler les relents putrides de leurs haleines, tandis que le troisième devenait aussi rouge que sa face avinée le lui permettait, se renfrognant et râlant dans son coin. D’un signe de la main pour attirer l’attention, le blondinet prit la parole, les trois comparses ayant vraisemblablement décidé de l’ignorer. Ou bien étaient-ils trop ivres pour s’être aperçu de sa présence.


-Excusez-moi, c’est quoi cette hist….
-Oh ça va Jacquot chiale pas ! Décidément t’es aussi susceptible qu’une pucelle !
-Ahem… vous pourriez…
-L’a raison, Jacquot, t’effarouche pas comme ça, ou t’pourrais bien t’retrouver enfermé dans un castel aussi, ‘vec tes manières d’donzelle ! Sauf qu’personne viendra risquer s’peau pour v’nir t’libérer !

-Pardon…
-C’est ça, foutez-vous d’moi, bande de pochards ! Z’êtes pas plus beau qu’moi d’abord ! Et pis j’…



Le poing quelque peu rageur du blondinet s’abattit avec une once de violence sur la table, faisant trembler les chopes heureusement déjà quasiment vides. En résulta trois paires d’yeux pas franchement amicales en train de le dévisager.


-Euh… tournée générale ?


Inutile de préciser que les regards hostiles devinrent tout de suite plus joviaux, que les lèvres crispées se muèrent en large sourire


-Tournée générale ! A la laideur d'Jacquot !
- A la santé de… t’appelles comment, l’nerveux ?
-Moi c’est Tynop.
-A la santé d’Tynop !



Tandis que le tavernier vint déposer les chopes sur la tables, en profitant au passage pour emporter leurs ainées, le blondinet se racla la gorge avant de prendre la parole



-Dites, je vous entends parler d’une drôle d’histoire depuis tout à l’heure. Elles seraient enfermées où, les deux donzelles ?
-Dans l’castel, pas loin d’ici. Tu vas jusqu’à l’église, de là tu prends la grand route, et après tu peux pas l’rater, t’verra.
-Et… vous pensez qu’elles sont riches ?
-Aucune idée. M’enfin elles sont pas r’tenues prisonnières par n’importe qui, alors ‘doivent pas être n’importe qui, m’est avis. Doit y’avoir une coquette somme à la clé. En tout cas assez pour qu’Jacquot puisse enfourcher autr’chose qu’la vache qu’lui sert d’femme.



Nouvel éclat de rire, tandis que Jacquot se lève et quitte la taverne d’une démarche rageuse, non sans avoir au préalable vidé son godet.


-Par contre j’te préviens, Tynop, t’vas avoir beaucoup d’mal à rentrer dans l’castel. Y laissent plus rentrer ni sortir personne, d’puis c’matin, à c’qui parait.

Le blondinet, pensif, perdit son regard dans la contemplation de la pinte posée devant lui quelques instants, avant de se lever.
-Merci de vos réponses. Une dernière chose, le marché, l’est où ?




[Devant le castel]

Il était plutôt fier du maquillage qui avait permis, grâce à la dame à Jacquot qui n’était au final pas si grosse que ça, de travestir ses traits en ceux d’une jeune femme. La perruque, bien qu’étant d’une qualité déplorable, lui fournissait une chevelure brune lui descendant jusqu’aux épaules. Les deux artifices le rendaient méconnaissable. Et c’était tant mieux. Autrement, s’il croisait un visage connu, il essuierait des moqueries jusqu’à la fin de son existence. Car si le maquillage était plutôt réussi, la houppelande achetée à bon prix au marché était ridicule. Elle était trop grande, même pour lui, si bien qu’il devait à chaque pas prendre garde de ne pas marcher dessus. Le bon côté, c’est qu’elle dissimulait entièrement ses jambes, qui n’avaient rien de féminines. La couleur, vert criard, agressait l’œil et était manifestement de très mauvais goût. Les détails tels que la dentelle étaient négligés, bâclés, le tissu de mauvaise facture. Il avait tant bien que mal inséré deux pommes au niveau de la poitrine, en guise de seins. Enfin, dissimulée sous la houppelande, sa tenue habituelle, et banale : un chemise, des braies, des chaussures usées par les lieues parcourues. Et surtout, la rapière.


La tactique était très simple, et elle lui avait été enseignée par la sauvageonne. Séduire le garde, pour à la fois s’approcher de lui et baisser sa garde. Une fois assez près, et à l’abri des regards, le neutraliser. A vrai dire, ce n’était pas en qualité de soupirant ou d’admirateur qu’il se donnait tant de peine à entrer dans le castel pour libérer les deux femmes, ni même par héroïsme, compassion ou courage. Ce qui l’intéressait? D'abord l’éventuelle récompense qu’il pourrait toucher s’il parvenait à les sauver. Et puis c’était un excellent moyen de mettre en œuvre ce que sa compagne lui apprenait depuis des semaines. Enfin, il faut l’avouer, s’il réussissait, voilà quand même un super moyen de se la péter en taverne.


Le jeu en valait donc la chandelle, du moins selon le blondinet, puisqu’il s’avançait le long de la grand route d’une démarche qui n’avait rien de gracieuse ou d’élégante, mais qui était plutôt pataude et maladroite, le vagabond devant bien faire attention à ne pas marcher sur la houppelande au risque de se vautrer lamentablement, ou de la déchirer, ruinant ainsi son déguisement. Le soiffard n’avait pas menti. On ne pouvait pas rater le castel. Une forteresse immense et vraisemblablement imprenable au vu des murailles. Le plus impressionnant restait le donjon, grand, très grand…trop grand. Presque décourageant. Mais il était trop tard pour reculer, il ne s’était pas donné tant de mal pour rebrousser chemin maintenant. Il s’avança vers le pont-levis, tentant d’adopter un air espiègle, sans un regard pour la petite foule massée non loin du pont-levis. Il s’arrêta juste devant ce dernier, puis leva les yeux vers les murailles, sur lesquels deux gardes, arc en main, observaient tout ce petit monde.


Aujourd’hui, il était une courtisane.



Hé, la ribaude là-bas ! Pas un pas de plus ! Personne n’entre !


Il détailla, muet, le garde à la voix rocailleuse qui venait de l’interpeller, avant de répondre, d’un ton qui se voulait fluet et aguicheur, mais qui avait bien du mal à l’être.


C’est ton seigneur qui m’envoie, mon beau ! Cadeau ! Pour vous remercier de votre loyauté et de vos bons et loyaux services ! Il va tout payer, vous n’avez plus qu’à profiter!


Une fois sa tirade achevée, il adopta une posture tendancieuse, avant de vite l’abandonner, les pommes ayant le plus grand mal à tenir en place. Pour éviter qu’elles ne tombent, il décida de poser ses mains dessus et d’appuyer un peu. D’une pierre deux coups, les gardes penseraient surement que la catin à qui ils avaient à faire était en train de se tripoter. En réponse, le garde hurla, pour bien se faire entendre :


Je suis pas sûr de vouloir de toi, catin ! C’est quoi cette tenue, sans déconner ? C’est censé te rendre attirante ? Mes yeux brûlent si je te regarde trop longtemps !


Une moue exagérée se forma sur le visage du vagabond, qui rentrait petit à petit dans son rôle. Il s’amusait plus qu’il ne l’avouerait jamais. Mais pour l’instant, la partie était plutôt mal engagée. De la même voix, il lui répondit :


Le plus important c’est pas ma tenue, mon mignon ! C’est ce qu’il y a en-dessous ! Et crois-moi, une fois que tu m’auras déshabillé, tes yeux brûleront encore plus, mais de désir !


Le garde entra en conversation avec son frère d’arme, les propos étant inaudibles pour le vagabond, de là où il était. Après une ou deux minutes, le garde, goguenard, hurla du haut de son rempart :


Non seulement c’que tu portes est horrible, mais en plus ta voix est insupportable ! Alors écoute-bien ce que tu vas faire ! Déjà, pour commencer, tu la ferme ! Et maintenant, tu vas danser pour nous ! Si on trouve que tu danses bien, on te laisse entrer, et on s’amusera tous les trois ! C’est compris ?!



Le blondinet, acquiesça. Si jamais il parvenait à entrer, il prendrait un grand plaisir à les émasculer, pour la peine. Mais pour entrer, il devait danser. Et là, c’était une toute autre affaire. Quasiment impossible, avec les pommes et la houppelande trop grande. Il tenta, néanmoins. Quelques pas maladroits, un déhanché ridicule, et au bout de quelques secondes, son pied se prit dans un pli trainant de la houppelande, il perdit l’équilibre et se vautra au sol tandis que les deux gardes s’esclaffaient du haut de leur muraille. Entre deux éclats de rire, ils parvinrent quand même à lui dire :



Laisse tomber, la catin ! On veut pas de toi ! Va te faire fourrer ailleurs si tu veux bien, dégage la place !


Il se releva, quelque peu hagard, ne se rendant même pas compte que les pommes en avaient profité pour reprendre leur liberté, et s’éloigna de la foule, en tentant de conserver un air digne. Il allait devoir trouver un autre moyen.




(Edit:Les dés on dit: 12:Vous faites du gringue au garde... Pas de bol, il n'est pas intéressé.)
Ellya
Dans une église ~ La même ville


Et je remercie le Très-Haut, Sainte Boulasse et tous ceux qui regardaient de m'avoir permis de retrouver le chemin de l'auberge après m'être forcée à avaler toutes les tournées générales de la veille et...
    Naan? Enlevées? Mais ouah alors? Par des priiinces?

... et qu'Ils soient aussi remerciés de m'avoir épargné les burins dans la tête ce matin afin que je puisse me rendre en ce Saint lieu pour louer leurs n...
    Y parait que ce sont des monscres qu'ont fait le coup! Des monscres que j'te dis!
    Naaan? Mais c'trop excitant hiiii!

... leurs noms. Je les remercie de reposer mon corps et mon esprit afin de pouvoir remettre cela ce s...
    Y'a une rançon et plein de pèqu'nots qui tentent leur chance, même, pour entrer dans la plus haute tour de la plus hauteuh... sous-tour!

... ce soir parce que...
    Hiiii! Faut qu'on aille voiiiir!

... PAR LA CULOTTE D'ARISTOTE!


La blonde religieuse tourna un regard furibond vers les deux pies qui jacassaient dans son dos, brisant la concentration nécessaire à sa prière matinale. Il était encore trop tôt pour la populace et la nonnette s'était étonnée, en entrant, de découvrir qu'elle n'était pas seule. Ce détail qui lui avait arraché un sourire bienveillant plus tôt faisait maintenant brûler deux étincelles rageuses dans ses yeux dévôts.


Vous vous croyez où?! Aux bains publics? Vous savez quelle punition une telle indiscipline rencontrerait dans mon église?

Si tant est qu'elle en avait encore une, de cure. Mais les deux bavardes ne pouvaient guère le savoir. Penaudes et peu avides d'avoir droit à un sermon religieux, ce qui semblait être en bonne voie, elles baissèrent la tête et, d'un coup d'oeil complice, essayèrent d'amadouer la prude en robe de bure qui venait les faire suer.


Pardonnez-nous, ma sœur. Les événements tragiques sont si rares dans le coin que...
... Que nous étions obligées d'épancher nos cœurs de leur...
Détresse! En priant! Et en échangeant nos informations.

Trop naïve, ou finalement encore plus ivre qu'elle ne le croyait, la Duranxie dodelina de la tête, comme lors des confessions, les incitant à poursuivre d'un geste de la main.

Deux femmes respectueuses... Respectables? Bref, deux femmes ont été enlevées hier soir!
Et ce sont d'infâmes monstres qui l'ont fait... Des fils du Sans Nom, peut-être même!

Dupe, Ellya ouvrit alors deux grands yeux intéressés.

Nooon?
Si! Si! Et même qu'elles sont peut-être mortes!
Nooooooon?
Si! Si! Et personne pour leur donner les derniers sacrements... Ni recevoir la récompense adéquate.
C'est un sacrilège!
Un drame!
Oui, c'est inacceptable!

Se relevant d'un bond, sous les regards soulagés et malins des deux pipelettes, la Prieuse en bure violette quitta l'Eglise pour accomplir la volonté du Très-Haut.




Devant The château


...Va te faire fourrer ailleurs si tu veux bien, dégage la place !

S'écartant pour laisser passer la fille d'une nuit, plus moche que le mouton qu'elle tenait en laisse, Ellya s'avança jusqu'au poste de garde, les pieds nus et sa crosse dans l'autre main. Elle était passée à son auberge récupérer ses maigres possessions avant de les fourrer dans les poches intérieures de sa bure:
- une bouteille d'eau bénite pour les situations désespérées
- une miche de pain plus sec que les chaussettes de l'archiduchesse
- une version poche du Livre des Vertus
- une pâquerette - c'était la saison
- une poignée d'herbe pour nourrir Bêêêatrice (le fameux mouton)
- une croix aristotélicienne en bois, suisse (peut avoir plusieurs fonctions redoutables!)


Bonjorn, humble frère qui vit ses jours paisibles sur la Ter...
Tu veux quoi, sœurette?
J'ai appris, et j'en suis accablée, que deux innocentes étaient sur leur lit de mort et...
Ouais, et tu veux passer quoi? Et tu crois q'quoi? Qu'jsuis là pour faire l'aumône quoi? J'garde la porte! "Laissez personne passer". Voilà mes consignes quoi. Alors ouste.

Tordant du nez tant pour montrer sa déception que pour éviter l'haleine hasardeuse du garde, la nonnette ne se laissa pas démonter pour autant.

Mon pauvre ami. Coincé ainsi, loin de votre famille! Comme ce doit être dur. Que faisiez-vous, avant?

Sceptique, le garde mit un temps avant de répondre.

J't'ais berger, c'que ça peut bien t'faire soeurette?
Berger? Oh, mais j'en ai oublié les convenances! Je vous présente Bêêêatrice! Allez, ne fais pas ta timide. Dis bonjorn au mossu!

Poussant l'arrière-train de la bestiole, elle la fourra dans les bras du garde.

C't'une belle bête, ouais.
Elle doit vous rappeler de bons souvenirs.
Ouais... J'en avais un pareil. Avec de grands yeux noirs comme ça quoi. Et...
Oh, ne pleurez pas. Pauvre ami.

Du bout de la manche, elle essuya les yeux qui ne pleuraient pas du tout du garde ébahi.

Je sais ce que nous allons faire! Je vous prête Bêêêatrice le temps d'aller faire mon blabla sur le lit des victimes. Qu'en dîtes-vous?
Heu...
Parfait! Marché conclu! Prenez en soin, surtout!

Sur ces mots, elle lui refila la laisse et attendit qu'il baisse le pont levis, non sans un sourire de satisfaction.
La foi l'emportait toujours!
Et elle emporterait, elle, la bénédiction du Très-Haut et un joli pactole avant la fin de la journée.



11: vous négociez une entrée sûre avec un garde, vous lui laissez un objet en gage.

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Astana
— En l'an 1460 de notre ère, une troupe de valeureux explorateurs part à la rencontre de la divine Alexandrie. Le voyage s'avèrera surprenant à bien des égards et riche en découvertes. À leur retour sur les terres de France, ils ramèneront avec eux une terrible maladie qui décimera bien des âmes. Cette histoire n'est pas la leur.

- « [...] Elles ont été enlevées, il paraît. »
- « On les retient prisonnières dans un château sans âme, dans la plus haute salle de la plus haute tour, et... »
- « Tiens, ça tombe bien. J'me tire les gars, j'ai de la rouquine à sauver. »


Aucune des personnes présentes à ce moment-là ne saura jamais quelle mouche a piqué la Danoise lorsqu'elle décida de se la jouer Prince Charmant. Qui plus est pour voler à la rescousse de deux femmes qui ne lui éveillent aucune sympathie particulière. Solidarité féminine ? Quetchi. La femelle d'Pommières lui est tout bonnement insupportable, et la seule chose connue de la Comtesse n'est autre qu'une partie de son anatomie brièvement aperçue - avec celle du Von Frayner - dans un rade Angevin. La belle affaire.

Quelles motivations alors, pour celle qu'on n'attendait pas ici ? S'il y a bien une chose que la mercenaire abhorre, c'est qu'on vienne marcher sur ses plates-bandes. Finn a fauté, Finn paiera. Et délivrer sa très chère femme d'un hôôôrrible ravisseur constitue la punition rêvée, quand on connaît la haine qui lui est vouée. Avec ça, il aura de quoi ruminer pendant des semaines, voire des mois. Oui, la Nordique est une employée modèle. Le cas échéant, elle ne crachera pas non plus sur un moyen de pression vis-à-vis de ces Dames.

Et là, sur le pont-levis, la dépigmentée de service étudie les lieux.
C'est alors qu'un laideron mal fagoté et affreusement sappé entre en jeu.


- « Faut avoir sacrément faim pour s'envoyer un machin aussi mal foutu. »

Astana, experte en courbes féminines.
Même Duduche avait été plus belle à regarder.

Enfin faut pas cracher dans la soupe non plus. Autant profiter du spectacle avant de passer aux choses sérieuses. V'là que la dinde se trémousse avec autant d’allégresse qu'un éclopé ayant perdu sa jambe de bois, sous les regards ahuris de l'assemblée. Le jeu en vaut la chandelle, la Danoise ne s'est pas pointée pour rien. Hilare, elle observe la malheureuse se rétamer en toute beauté en plus de perdre ses précieux attributs. Ho l'arnaque, hé, la catin a quelque chose entre les jambes !

Suffit les conneries.


L'écrin à son Joyau va pour s'élancer, quand une femme en bure violette la devance accompagnée d'un... mouton. Et le pire c'est qu'elle parvient à passer sans heurt. Ah ouais ? Manifestement l'excentricité est de mise pour passer. Bah j'y vais. Une chansonnette s'impose donc pour la forme. Atrocement ringarde qui plus est.

- « On m'appelle le chevalier blaaaaanc, je vais et je vole au secours d'inno.... garrrrrgh ! »

Plouf, direction les douves. C'est le sommet du gouffre.
Sus à la blairelle n'ayant pas regardé où elle foutait les pieds.

Humiliée par une pomme : check. Trempée jusqu'aux os : check.
Et vas-y que je bois la tasse et que je tousse jusqu'à m'en faire péter la gorge.


- « Keuf... keuf... L'eau est dégueulasse ! Et verdâtre en plus ! »

Une grande gueule en a encore plus lorsqu'elle est couverte de honte... et de vase.

- « Si je chope celui qui a laissé traîner cette pomme, je lui pète un tibia ! »


Et ça pue accessoirement la mauvaise foy. T'es tombée toute seule ma grande. D'un geste rageur le fruit tombé avec elle est envoyé en direction du pont-levis. Il tape quelque chose au passage, mais impossible de dire qui, ou quoi. Après moult barbotages et une lutte acharnée contre les éléments, la blonde réapparait finalement sur la rive. Plus sauve que saine. Le temps de soigner la blessure majeure faite à son égo, et c'est reparti.

J'suis venue, j'ai vu, j'ai perdu.



3 : Vous tombez dans les douves.

_________________
Chimera
    [Pendant ce temps, haut perchées....]

"Pourquoi aimer Judas?"
Ah ouais, comme ça.
La question à 1000 écus... mais on a pas gardé les moutons ensemble, ma petite mère! Elle s'offusque, proteste, rouspète, riposte, tempête... tout ça dans le royaume chaotique allant d'une lèvre à l'autre quand elles sont closes. Alors qu'elle traverse la pièce pour aller rejoindre sa compagne d'infortune programmée, elle s'énumère lesdites raisons, réalisant qu'il est des questions qu'il ne faudrait pas devoir se poser. Rendons à Rose ce qui est à Rose, celle là est foutrement pertinente.
A: Parce que je suis masochiste - et peut-être aussi parce qu'on veut être celle qui fait que c'est différent. Pouah, quelle idiotie.
B: Parce que c'est un dieu au lit - et que j'aime le rouge
C: Parce que je suis fatiguée du chouchen
D: la réponse D
Que dire? L'appel à un ami? Non... non, surement pas dans cette situation. Le 50/50? mouais. Le vote du public? Si les faces torturées des pierres comptent, la réponse risque de piquer. En réalité, comme dans tout bon raisonnement, la réponse est ailleurs. Aussi la fauve, désormais assise en tailleurs, le pied chaussé pendant dans le vide bientôt libéré de sa gangue, répond, l'air songeur:


- Parce qu'il m'a réclamée.

Il l'avait fait, lui, le seul qui ne le pouvait pas. Sans une seule hésitation. Et comme une andouille, elle, elle l'avait laissé faire. Il le savait où l'ignorait, mais il s'attirerait bien du tourment s'il s'avisait de lui en causer. Et Judas parlait beaucoup. Bref, qu'on ne la prenne pas à la légère, elle avait après tout occis un duc artésien -par mégarde, mais ça compte quand même, non?- et conspiré à la noyade d'un rescapé des eaux, condamné -par décret de somnifère- à sa replongée dangereuse, dans une assiette de faisan en sauce, cette fois. Méfiante mais quand même pas du genre à couler par prudence, elle avait fait repêcher celui qui deviendrait plus tard l'Archiduc d'Anjou. Mais ça, à l'époque, elle l'ignorait aussi.
Bref, La Dénéré-Malines ne badine pas!

Les deux ignorent qu'en bas se déroule un spectacle qu'il est odieux de manquer, et attribuent les gausseries d'en-bas à quelque bonne blague graveleuse de soldat. Quelques instants plus tard, après avoir de deux azurs curieux détaillé le minois cousin, elle se décide à cesser de n'avoir à la bouche que des mots débutant par Ju- pour finir par -das et part à la découverte de l'éplorée amante des edredons.


- Et vous, vous....

...pour être aussitôt interrompue -conspiration?- par un son qu'elle ne s'attendait pas à entendre. Pas du tout. Pas de hurlements d'hommes découpés en rondelles, pas de craquements de nez, bras, jambes et autres zones qui cassent...

- C'était un bêlement juste là, à l'instant?

Et l'imaginaire choletais d'imaginer le chevalier mouton, jugé sur son vaillant destrier, occupé à mettre une raclée aux balourds embauchés d'en bas.
La journée promet d'être longue...


- Vous croyez qu'on devrait crier quelques appels à l'aide? ou agiter une main blanche, un mouchoir ou je ne sais, laisser pendre quelques mèches de cheveux roux?

Parce que bon si c'est ça le comité de sauvetage, il va peut-être falloir prendre les choses en main.
Allo? Y'a un expert en SOS jeunes filles en détresse dans l'assemblée?

Plouf... Ou quand la question tombe à l'eau.
Ah... visiblement y'a pas qu'elles à être dans le besoin d'être secourues.


- Ça sait nager, un mouton?

Oui... s'il faut sauver les sauveteurs, c'est clair qu'elle promet d'être longue.
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Tinelia
    Luna & Jonas

    |DANS LES CHAMPS DE FLEURS SAUVAGES|


La renarde aimait trainer son museau dans les fleurs des champs, elles étaient si belles, et puis, il faut dire que c’était un des rares champs où Jonas acceptait qu’elle mette les pieds. Qui est Jonas ? Son garde préféré, enfin, en réalité c’est son unique garde, mais elle aime dire que c’est son préféré, et puis, elle sait que de toutes les façons, Jonas il aime qu’on lui dise ça. Même s’il sourit jamais, qu’il veut jamais la laisser faire ce qu’elle veut, qu’il craque toujours à ses caprices et tout et tout. Et puis, Luna adore se promener accompagnée, seule, elle n’aime pas, elle déteste même ! Et puis… C’est surtout qu’elle ne s’y sent pas vraiment en sécurité. Mais là, tout va bien, Jonas est là, il est armé, il est grand, il est musclé, il est balafré, il a tout ce qu’il faut pour protéger la belle petite renarde. Dans une petite robe verte émeraude, la rouquine traine au milieu du champ, cueillant les plus belles fleurs, elle n’en épargnera aucune la vilaine. Puis là, elle en trouve une mauve foncée et la tend à Jonas, un grand sourire aux lèvres. Luna adore faire des cadeaux, même si ce ne sont que de petites fleurs. Et puis elle s’est améliorée depuis, Jonas peut la remercier ! Avant, elle lui offrait ses plus beaux cailloux et il finissait les poches pleines. C’est pour ça qu’il a des supers mollets le Jonas ! Faut pas chercher !

« Tenez Jonas ! Celle-ci est pour vous ! »

- Merci Mademoiselle…

Le garde restait tout de même sceptique quant à la phrase, c’est le geste qui compte. Car pour le coup, que pouvait-il bien faire de cette pauvre fleur mourante à moitié fanée. Il fit tout de même mine de s’y intéresser, ne pouvant décrocher un sourire et l’accrocha tout de même fièrement à l’encoche du bouton de sa veste. Puis toujours aussi droit, il suit l’enfant beaucoup trop dynamique. Et qu’elle court par-ci, et qu’elle file par-là, et qu’elle manque de tomber avec le cœur du garde, bien évidemment. S’il arrivait quelque chose à l’Enfant, il ne donnerait pas cher de sa vie ! Les instants passent, doucement et agréablement avec ce parfum de fleurs des champs.

Mais rapidement, quelque chose vint troubler le calme juvénile. Des voix s’élèvent sur les chemins. On parle d’enlèvement, de rançon, un peu de chevalerie, de mouton, mais surtout de détresse. Alors la mine de la renarde s’étonne, elle regarde son garde. Les personnes parlent du château, du lieu et s’éloignent. Alors oui, Luna affiche de grands yeux et commence ces sautillements incessants. Le garde soupire.


- Non.

« Pourquoi non ! J’ai encore rien dis en plus ! »

- Mais je sais très bien ce que vous allez dire. Ce n’est pas raisonnable.

« Mais siiii ! Alleeeeez ! »

Le garde soupire, Luna chougne, elle sait qu’il ne tiendra pas longtemps. Pour elle, nul besoin de rançon, de récompense, mais plus l’envie d’aventures, de péripéties, de rencontres folles, tout ce qui n’est pas censé être à sa portée. Donc elle continue de sautiller, comme si ça pouvait accélérer la conversation et donc le dénouement final.

« Vous savez Jonas, vous me parlez souvent de vos exploits, enfin, je vous entends quand vous en parlez !
Vous dites que vous possédez certaines valeurs et tout…
Et puis là vous entendez parler de demoiselles en détresse et vous ne daignez même pas y aller ?»


- Grurmpf. Moi je me dois de vous protéger, c’est tout.

« Bah c’est trop nul ! En plus, qu’est-ce que je risque moi ?
Vous n’arrêtez pas de dire que les monstres ça n’existent pas, et vous, vous pouvez tout détruire sur votre passage, ce n’est pas vrai ?
Hein que c’est vous le plus fort ! Et que c’est pour ça que vous êtes près de moi, hein ?
Alors un petit détour au château… ça peut pas faire de mal !»


Le ton se fait mielleux, la mine se fait suppliante. Et bien évidemment, le garde ne refuse pas. Luna : 1 ; Jonas : 0.

    |DEVANT LE CHÂTEAU|



Voilà qu’ils se mettent en route, bien heureusement, Jonas avait un très bon sens de l’orientation, car quand il se posait des questions et que Luna disait droite, il allait à gauche. Et finalement… On est arrivé au château ! Héhé ! C’est pas nous les meilleurs ? Hein ? Franchement ! Donc la renarde sautille encore et toujours, surtout de voir le but si près. Là, elle aperçoit les douves et le pont levis levé. Elle se tourne vers Jonas.

« Et maintenant comment on fait ? »

Le colosse plutôt rassuré de voir la tournure des événements lance en rigolant.

- Vous n’avez pas une formule magique ?

« Ah si ! Sésame Ouvre-toi ! »

Un gros bruit de rouages et voici que le pont levis commence à se baisser. Coïncidence ? Cela est-il que Jonas n’en croit pas ses yeux et que la renarde qui trouve ça tout à fait normal sautille de voir que tout roule. Et puis là, le drame. Ça coince. Mine déconfite, le pont levis avait stoppé sa course à mi-parcours. Alors Luna reprend.

« Sésame Ouvre-toi un peu plus ! »

Mais rien. Les yeux se tournent vers Jonas.

« Com… »

Les yeux se détournent du garde pour finir plus bas dans l’eau verdâtre des douves. La renarde s’avance, quelqu’un semblait se dépatouiller dedans. Elle fronça le nez et se demanda pourquoi elle faisait ça. Elle avait essayé de sauter ? Ouaou ! Elle était forte cette personne ! Puis elle fit signe à Jonas de faire quelque chose. Sauf que bien vite, la rive fut atteinte.
Alors Luna, yeux sur son pont levis à moitié levé ou moitié baissé, soupira.

C’est pour quand les aventures ?



1: le pont levis coince et refuse de se baisser à plus de la moitié de son axe.

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Gautier.de.kestel
[Caché dans un buisson non loin du château, réflexion... intense]

S'il y a bien une règle de base dans la vie, c'est la suivante : réfléchir avant d'agir.
En vue des tours où étaient tenues prisonnières les belles princesses promises, le brave chevalier Gautier s'était plongé dans un fourré. D'abord, il avait loué ce petit bosquet lui offrant une cachette idéale pour observer le castel sans être remarqué. Mais rapidement, il s'était rendu compte qu'hormis araignées et branches épineuses, ce charmant buisson ne lui apportait pas grand chose. Le Kestel avait pesté, puis délaissé sa prime cachette pour une valeur plus sur : un tronc d'arbre derrière lequel il s'était dissimulé. Ah elle était belle la chevalerie française ! Pour tout départ, on se cache le mieux possible. Faut dire qu'elle est pas bête la bête, pas folle la crêpe ! Il fallait réfléchir à un plan de bataille pour la première étape, celle de pénétrer dans l'enceinte du château.

Rien ne serait simple mais Gautier ne pouvait pas laisser la belle Rosa sans secours. L'autre, il s'en fichait, il ne la connaissait pas. Mais Rosalinde... Rosalinde quoi ! Elle était la charge négative. Une charge négative, cela ne se perd pas, sinon on ne revient jamais à zéro, tout est chamboulé. Sans compter qu'elle était le centre de l'univers. Sans centre, on s'y perd. Centre du monde, centre de gravité, centre du cercle, centre-ville, centre de recherche, bref tout s'effondre sans centre. Alors, Gautier voulait bien combattre araignées et branches rebelles pour sa chère amie.

Durant plusieurs interminables millisecondes, le jeune Kestel se creusa la tête pour trouver LA manœuvre efficace. Et enfin...


- Eurêka !

La patience et la longue méditation concentrée de Gautier avait porté leurs fruits.

- Je vais entrer tout simplement par la porte ! C'est tout le temps quand on passe sous le nez des gens qu'ils ne voient rien.

C'est ce qu'il fit, donc. En sifflotant, même. Les gardes étaient apparemment occupés avec une femme, ce qui arrangeait bien les affaires de Gautier. Tranquille, mine de rien, il passa sur le pont levis, juste à temps pour recevoir une vilaine pomme toute humide sur la tête. Ah ça pour avoir portée ses fruits, la méditation ! Le jeune homme jura, et jeta un regard vers les douves. En bas, il y a un truc qui bouge.

- Triple couilles ! Y'a un poulpe dans les douves, y'a un poulpe dans douves !

Mais... un poulpe n'envoie pas des pommes sur les têtes des passants.


- Aaaaaaaaaaaah ! Aaaaaah ! Y'a un fantôme dans les douves, y'a un fantômes dans les douves !

Mais... un fantôme ne nage pas dans l'eau sale et douteuse, il vole !

- Bordel de Dieu ! Mille millions de mille milliards de mille sabords de tonnerre de Brest ! Y'a un KRAKEN dans les douves !

Sans demander son reste, le vaillant chevalier prend ses jambes à son cou en direction de la herse ouverte. Cours, va, vole ! Run, Forrest, Run !. Bref, il court, et apparemment il s'est fait remarquer puisque la herse, soudainement, se referme.
Alors, tel un vrai héros comme lequel il se comporte pour la première fois de la journée, il effectue un saut mémorable pour passer en dessous de la herse à temps. Maintenant, il vole vraiment. Mais la herse ne s'avoue pas vaincue et, pour l'honneur, décide de blesser son adversaire. D'une des pointes de sa grille, elle égratigne légèrement le pied du vaillant chevalier.


- Aaaaaaah ! Par tous les saints, épargnez moi, je ne veux pas mourir !

Sur le sol froid, le brave Gautier a le sentiment de voir des flots de sang couler, il pense son pieds pris dans la herse. Il est trouillard, le Kestel. Son visage est ravagé par la douleur pour une petite égratignure. Et n'est-ce pas une larme qui montre le bout de son nez ?

- On va devoir m'amputer ! Non, pitié, amputez la pomme responsable de tout cela mais pas moi ! Tout est de sa faute, sans elle je n'aurais pas été repéré, personne n'aurait baissé la herse !

Alors le jeune homme reste là, maudissant tour à tour le poulpe, le fantôme, le draken et la pomme.

14: vous trompez la vigilance d'un garde et entrez incognito, hélas la herse a décidé de garder votre pied.

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Richard_watelse
Parce que lui plaire tourne à l'obsession....

Richard Watelse restait planqué derrière un vaste livre dans l'obscurité de la salle principale de l'auberge où, pour une raison qu'il ignorait, la nonne à la bure violette avait posé son séant. Elle avait la semaine précédente annulé leur rendez vous hebdomadaire de lecture du dogme et préchi-prêcha collectif par un simple " je ne serai pas là, priez sans moi..." Pas de sermon par les lèvres féminines mais sévères, ni tortures de l'âme et du corps par les supplices religieux qu'elle lui infligeait parfois. Et le dévôt était en manque de sa dose de supplications et Alleluia.
Il avait essayé pendant six journées de comblé ce manque en se flagellant (son activité favorite) en répétant des Mea culpa poignants. Il avait même recherché le regard bienveillant d'Aristote en donnant plutôt qu'en vendant sa production de raisins, fraichement cueilli. Mais qu'est ce qu'un geste de générosité si personne n'est là pour constater le dit acte? Surtout, si la nonne qui se posait en juge sur tous les gestes du pénitents militaire, n'en était pas la spectatrice. Ses remarques cinglantes sur "votre fausse dévotion qui ne vise qu'à gonfler votre autosatisfaction de Watelse", ses gifles retenues lorsqu'il lui agrippait les mains pour en baiser la pureté, tout lui manquait lorsque le jour J arriva.

Aussi, son fouet en main tout juste utilisé d'une énième flagellation, Richard Watelse se planqua t'il de bon matin devant la maison de la nonne, et la suivit dans ses déplacements jusqu'à l'église - lieu de rédemption si cher à son coeur - et s'y glissa comme un rat pour se dissimuler du regard des croyants derrière une statue.


Les chuchotis de comères couvraient les véritables prières, et Richard grimaçait de ne pas pouvoir entendre le chuchotement fervent de la nonne. Une lueur solaire transperçait un vitrail et le rougeoiement dansait de manière flatteuse sur la bure violine de la nonne. Un enchantement pour les yeux, comme si Aristote et Christos eux-mêmes apposaient ainsi leurs mains sur les épaules de l'angélique personne.

L’angélisme la quitta soudain, piquée par le brouhaha incessant de deux bigotes. La suite fut courte : la nonne, oreilles tendues vers des sornettes sur un enlèvement par le Sans-Nom, et la voilà, prête à livrer croisade aux démons.

Et Richard aussi. Pour gagner l'attention de la nonne d'abord, et parce que sa propre foi le guidait vers la conquête et la réduction à néant de toute forme de Mal. Aristote alors lui pardonnerait peut être ses crimes ... Peut-être.

La nonne avait de la ressource, il en convint immédiatement en la voyant passer les portes du Castel, où, apparemment deux femmes étaient rendues captives. La sotte, elle courrait au devant d'un danger, elle si pure et sans défense devant le démon! N'ayant aucun mouton à donner au garde, il fouina autour des remparts pour y débusquer un passage. Invisible à ses yeux. Alors, ...


Quand l'obscurité brouille nos yeux, Aristote, montre nous le chemins....

Dix bonnes minutes de prières, à genoux dans la boue, et la parole du Seigneur se fit "sentir". Derrière la végétation dense de ronces, une porte vivement dégagée par les mains du militaire, qu'il ouvrit en hâte. Un amas de crottes chut devant son nez, par une poussée gastrique d'un garde ou d'un serviteurs, qui sait? Il en voyait même le trou du derrière profond avant que celui-ci disparaisse, braies remontées.


Merci Aristote, dans ta profonde claire-voyance, de me hisser par le fion du Sans-Nom. J'y apprend toute l'humilité de ton enseignement.

Un signe de croix et à l'aide son fouet, il se hissa par le trou de pierre pour y retrouver la bure violette.
Citation:

6: Vous ne trouvez pas l'entrée principale, vous finissez par trouver une petite porte cachée par la végétation, des latrines.

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Aryanha
[A la confesse...]

Bénissez moi mon père car j’ai grandement péché.

C’était bien la première fois…pas le premier péché, mais la première confesse. En fait, elle avait toujours réussi à y échapper. Mais là…il y avait urgence, ses nuits étaient la proie d’affreux cauchemars. Dans ce réduit sombre et puant l’humidité, elle allait soulager sa conscience et elle ferait à nouveau de beaux rêves d’or. Combien de genoux s’étaient posées sur cette marche en bois inconfortable ? Voilà le signe de la première pénitence. Le bois craqua de l’autre coté, l’abbé remua son arrière train sur son coussin…lui ! L’oreille collée à l’isoloir, il se pencha. Aryanha pouvait entendre sa respiration.

Je ne me suis pas confessée depuis…depuis…c’est la première fois je crois bien.

Nouveau craquement de bois, l’abbé en restait soufflé.

Je suis veuve…la veille de la mort de mon époux, j’ai répondu à sa lettre qui me commandait de le rejoindre. Le lendemain j’ai appris sa mort.

Vous n’en êtes pas fautive mon enfant.

C’est là que le bât blesse. L’encre utilisée était empoisonnée. Il a porté à ses lèvres son index qui suivait mes mots gravés sur le vélin.

Silence, le bois ne craquait plus.
Mon père… ? Vous êtes toujours là ?

Grattement de gorge, l’abbé était toujours là. Enroué, il lui répondit :
Bien…bien…enfin non, ce n’est pas bien, c’est un grand péché mon enfant.
Il va vous falloir faire une grande pénitence, le meurtre est le plus grand des péchés.

Oh ! Vous croyez mon père ? Il n’y en a donc pas d’autres de plus graves ?
Vous ne me donnerez donc pas l’absolution ?
Des rumeurs courent, Rosalinde d'Pommières a été enlevée et séquestrée à la plus haute tour du grand castel. Il vous faudra l’en délivrer.
Il y a encore autre chose mon père…
Encore un meurtre ????
Non mon père, mais je suis excommuniée…et deux fois.
Il y a une seconde femme séquestrée avec la première, Chimera de Dénéré Malines.
Priez mon enfant et récitez l’acte de contrition.


La baronne, surnommée La Veuve Noire allait donc accomplir sa pénitence pour retrouver des nuits paisibles.

[Devant le Grand Castel]

Une longue cape noire lui descendait jusqu’aux pieds. Un capuchon lui retombait sur le devant jusqu’à cacher son visage. Le pont levis n’était plus très loin, elle pouvait l’apercevoir. Déjà plusieurs personnes tentaient de le traverser…ah non ! Il fallait que ce soit elle ! Elle avait une pénitence à faire alors que d’autres devaient y courir pour la gloire, la rançon, ou pour la main d’une des deux rousses…mais ils n’y courraient sûrement pas pour une pénitence.
Et quel miracle ! Elle réussit à traverser sans encombre douves et fossés…elle y vit un signe du Très Haut. Même si elle s’était aider d’une barque et avait réalisé un joli lancé de corde pour se maintenir jusqu’à l’approche des murs.
Longeant les murs du Castel, elle s’approchait doucement. Point besoin de se présenter à la garde, on ne lui ouvrirait pas les portes par enchantement. Il fallait trouver une autre solution, une autre entrée ou attendre qu’ils se décident à l’ouvrir pour une raison ou une autre et se faufiler. Il fallait réfléchir.


Les bottes s’enfonçant dans le sol aux herbes hautes, elle continuait d’avancer toujours un peu plus, toujours en avant s’approchant du pont levis, le dos appuyé contre le parapet. Et…zut, quelque chose coinçait, sa cape s’était prise à une branche qui sortait des murs. Elle tira donc…Morbleu ! Tu vas lâcher !...Elle tira encore… Tire la cape et la branche cherra, et Crac !...Et bien non ! La branche ne craqua pas et la cape se déchira ! Aryanha eut un pincement au cœur, un tissus de laine d’une excellente qualité aux fibres fines et douces, elle avait coûté son prix cette cape.

Pénitence, pénitence, pénitence…

Aryanha poursuivit ses pas toujours en se dirigeant vers le pont levis, ses mains parcourant le parapet, et l’air concentré sur la situation.
Et l’air fut vraiment concentré, mais de détritus. Aussi soudainement, un bruit de casserole se fit puis
Paf ! Arghhh… !
Mais c’est quoi cette merdaaaaa ! Argh ! Quelle puanteur !
Un lâché d’immondices jeté par le parapet l’avait engloutie. Épluchures de légumes à la sauce souillure, un lâché des eaux ! Même si elle se sentait quelque peu protégée grâce à son capuchon, elle n’en était pas moins souillée.

Pénitence, pénitence…


8: Quelqu'un jette des détritus par dessus le parapet, c'est pour votre pomme.

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Ricordati di osare sempre...
Grayne
    S'il est bien quelque chose qui va vite, ce sont bien les rumeurs. Et même sans les petits rats chuchoteurs de la cour Brissel, il suffit d'une poignée d'ivrognes dans une taverne bondée, d'une partie de dé et d'un litron de gnôle frelatée pour que toutes les informations nécessaires tombent dans les oreilles de l'édentée.




[Dans l'abreuvoir des vaches, dans le champs d'à côté...]


La bouche est pâteuse, la nuque raide et l'ensemble trempé. Un grognement émerge du baquet d'eau sale.


-Gnnn... Grmph...

Encore un réveil difficile. Oui, les informations nécessaires étaient tombées dans les oreilles de l'édentée, mais le litron de gnôle qui les avaient accompagnées avaient laissé des traces. Grayne se relève alors, se gratte le fond des braies, l'oeil vitreux en essayant mollement de faire le point. Mais que foutait elle dans un champs devant un foutu castel moisit avec de la boue sur le visage et des vaches autour ? Les animaux passent encore, ce serait mentir de dire que ça ne commençait pas à être une habitude de se réveiller au milieu des bêtes. Mais il devait bien y avoir une motivation première... L'édentée se gratte le menton en regardant ses effets personnels éparpillés dans la boue et la fange. Son habituelle et énorme besace, de la corde, une bouteille à moitié pleine de rouge aigre, et un bout de papier griffonné ou on devinerai, peu être, la silhouette du castel... Mais oui ! Le putain de Castel !

-Donzelles ! Donjon ! Pognon !

En d'autres termes : les informations clés sus-citées.

[Près du château, deux cents pas après l'abreuvoir...]

Allongée sur le sol, deux branches coupée ficelée sur la tête -camouflage quand tu nous tiens- Grayne observe la scène. y'a pas à dire, il y avait de l'agitation autour du foutu donjon.


-Putain d'chiure...

Oui, on pouvais le dire... Une drôle de laideron s'acharnait à faire du gringue aux gardes, certains marchandaient, d'autres attaquaient de front, c'était une vraie fourmilière ! On aurait cru sur la place attenante à la rue de la Mortellerie un jour de distribution de pain béni ! Grayne cracha au sol en fronçant le nez.

-Té !


Il fallait trouver un autre moyen. Ça grouille devant ? Soit ! Elle ira sur le flanc ! Avançant prudemment, tenant les branches de sa tenue furtive, Elle s'avança sur le côté de la tour. Les douves se tenaient en dessous, menaçantes de leur eaux vertes comme si la Cistude y avait trempé. Essayant de se convaincre que les différents "AaAAaaaaaah" et autres "Argh !" Qu'elle entendait n'était que le signe d'un nombre de concurrent qui se réduit, Grayne commença à fouiller dans son sac.

-Bordel à cul ! Heureus'ment qu'j'ai pris s'te foutu.. machin...

Marmonna elle en secouant ce qui semblait avoir été dans une autre vie une paire de bougeoirs en fer. Ell commença son bidouillage. Elle tapa un coup, plia un coin, ficela un autre truc, le tout avec une ingéniosité incroyable pour quelqu'un qui à dormi dans un abreuvoir. Et Paf, l'instrument est prêt. Elle regarde son magnifique grappin, pas peu fière de son travail.

L'objectif est repéré : Créneau, fenêtre, accrocher, grimper, entrer. Et Hop !

L'édentée fait tournoyer le grappin, celui ci siffle en cinglant l'air comme la musique d'une détermination sans borne. Elle le jette vers le haut, avec toute la force qu lui permet (et elle en à pas mal, il faut l'avouer) ses bras.


-AH ! Eeeeeet PAF ! Aaah ! Vous l'avez dans l'cuuul hein ?

Le grappin est accroché, sans bavure, proprement avec une précision féline. Grayne Jubile, c'est clair, elle les choppera les donzelles, et c'est ELLE qui raflera cette foutu rançon... Peut importe à qui elle doit la réclamer et peut importe si il lui faut kidnapper à son tour les fameuses rouquines dont parle les rumeur. Elle attrape la corde et saute par dessus les douves. Cela semble si simple qu'elle en rirait presque. Elle amortit de ses pieds l'arrivée sur la pierre, alerte et souple. Voilà un plan qui...

-Hé ! Mais ! P'tain !

... Glisse ! La corde glisse affreusement... Elle regarde alors avec un air de panique le peu de mètres du cordage traite pendouillant au dessus des douves. Peu ! Si peu !

-P'taiiiiiiiiiin d'chiure !


Elle s'accroche, force sur les bras, pousse sur ses jambes et gravit deux bon mètres.... Avant de redescendre d'un...

-OH P'TAIIIIN !

L'édentée se cogne contre la pierre, patinant des pieds comme elle peut pour retrouver une prise. Ca y est, ses mains lui brûlent déjà, vile morsure du chanvre contre la peau. Elle se s'agrippe de nouveau, enroule comme elle peut la corde sur sa jambe et reprend l'ascension. Deux mètres... Moins un... Plus un... Moins la moitié... Plus trois, moins deux... Plus un... Oh, ptit à petit elle y arrive, du moins, elle avance... La sueur lui perle sur le front, et trempe ses habits là ou ils commençaient enfin à être sec.

-BORDEEEL D'MERDE D'BORDEL A CUL !

On va y arriver... Comme on dit, la berge est loin mais ne t'attends qu'à toi seul, car l'adroit, le vigilant, et le fort sont assis puisqu'en avançant petit à petit (car la patience est vertu) on arrive à point qui sait attendre.


10: Vous balancez un grappin par dessus les créneaux et vous grimpez à la corde, mais elle glisse. Vous risquez de vous viander lamentablement à chaque mètre.

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Flex
Dans une auberge au pied du donjon où se tenait séquestrée Chimera et Rosalinde, Enguerrand de la Mirandole s'était invité à une table. Pendant que les joueurs essayaient de se soutirer les uns aux autres l'argent mis en pot, le borgne extorquait quelques informations - et jouait comme un pied :

( Enguerrand ) : « - Certes.
( Joueur 1 ) : - Du coup vous y allez ?
( Joueuse 2 ) : - Pour sauver les deux rouquines à ce qu'il parait, il faudra redoubler de courage..
- J'en ai plein dans les brais, HAHAHAHA !
- Je suppose que vous avez préparé un plan..
- Non pas vraiment, je pensais entrer comme ça et ..
- ... " Comme ça " ?!
- Oui comme ça, je n'ai jamais sauvé de femmes dans un donjon.
- En vrai c'est que dans les contes de fées !
- Puis y'aura des dragons et des monstres à tuer. Vous allez y laisser votre peau.
- Si j'y arrive je serais un héros !
- C'est même pas dis qu'elles veulent de vous sire.
- Ho oui, avec... Le joueur de cartes faisait un geste de la main en montrant la surface de son visage.
- Carré d'as. La prochaine fois les bouseux, avant de vous fier aux apparences, regardez le jeu ! HAHAHAH ! TAÏO !

Le borgne balafré avait profité de cette discussion pour manipuler son jeu en sa faveur et ainsi remporter les écus mis en pot. Mais il prit une poignée à l'arrachée et courut le plus rapidement possible en dehors de l'auberge pour éviter de se faire massacrer par les mauvais perdants qui l'insultaient dans son dos. Le jeune dandy sauta par dessus la croupe de son cheval pour se hisser sur la scelle et, le souffle haletant il prit la fuite en direction du donjon le plus rapidement possible.

Hola gamin ! Dit-il du haut de sa scelle en traversant le pont-levis, place au sire Mirandole ! Le jeune dandy invoqua la préséance de son rang à tue-tête - d'un ton très pédant - et ordonna à son cheval de bousculer le gentilhomme.
Moy d'abord palsembleu ! »

5: vous bousculez un concurrent pour entrer avant lui
( zeckiel en l'occurrence )

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Selenic
[ Devant le château ]

Cela faisait déjà quelques temps que la blonde observait tous les passages et les allées et venues des gens. Tous espéraient une chose : entrer ! Elle, elle se contentait de regarder les gens, réfléchissant au meilleur moyen de rentrer.

Elle, elle ne savait pourquoi elle était là : elle savait juste qu’il y avait de la dinde à libérer contre un trésor même si elle pensait au fond d’elle-même que c’était une énorme supercherie pour attirer les gens ou les mâles en manques d’affection. Elle regarda tout autour d’elle se demandant si certains avaient ne fut ce qu’un cerveau mais elle secoua rapidement la tête, chassant ses pensées de vieilles peaux hors de sa tête.

Tout à coup, Sel eut une illumination lorsqu’elle vit le pont levis se bloquer à moitié et un cheval désarçonné son cavalier. Elle s’approcha du cheval avec un beau sourire, remerciant le cavalier assommé du regard. Toute façon, il en aurait moins besoin qu’elle. Lentement mais surement, la blonde monta sur le magnifique étalon. Elle s’y connaissait en étalon pourtant et elle en avait souvent monté. Lentement elle passa sa jambe sur son valeureux destrier. Elle lui fit faire quelques tours avant de le faire reculer à bonne portée du pont levis

Allez Midou ! Tout doux mon beau !

Midou était le nom qu’elle avait décidé de donner à son cheval de prêt. C’était le nom d’un ancien maire qui l’avait beaucoup appréciée jusqu’au point de vouloir sa peau à l’heure actuelle. Comme elle avait toujours rêvé de faire à l’homme, elle éperonna le cheval pour commencer à le faire courir et augmenter sa vitesse vers le pont levis. L’instant fatidique allait bientôt arriver…. Allait-elle tomber à la flotte ou passer par-dessus ? Elle avait confiance en Midou ! Vas-y !

Le vaillant destrier parvient à atteindre peinement le sol du pont levis dans un bruit fracassant. La blonde avait fermé les yeux à l’instant G et les rouvrit en ayant beaucoup de mal à croire que Midou pouvait être aussi fort et résistant. Elle donna une bonne petite tape gratifiante à l’encolure de la bestiole.

Brave bête murmura-telle avant de le faire avancer dans l’enceinte du château. Elle était fier de son petit midou.
Comme quoi, les midou, c’est fort. Un midou peut de réels miracles ! Une petite musique raisonna dans sa tête « En vente exclusive chez tous les marchands du coin »


9: vous faites une entrée héroïque dans l'enceinte du château, tout se passe bien.

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Snack
[Devant le château]

Le jeune homme avait suivit, sans réellement savoir ce qui se passait, des femmes enfermées dans un donjon... faut pas être futé pour se faire avoir, ou être jeune.. le con, il s'était lui même fait avoir il y a quelques années. Mais, autre chose l'intéressait, un trésor, des écus ? Des pierres précieuses ? Une oie ? Ça ferait à manger au moins pour un moment peut être.. Peut être manger les femmes ? Non, doit pas être de la bonne viandes, enfermés comme ça, faut que ça soit élever en plein air ces bestiaux là.

Mais il observait les gens, seulement voilà , le gamin lui.. les gens il aime pas ça, foutu passé. Des femmes, beaucoup de femmes d'ailleurs il trouvait pour sauver deux autres de le gente féminine.. Dis donc, les hommes sont en mal de courage, ou bien ils sont trop occupés à chercher une simple femme de taverne. Sûrement plus facile que d'entrer dans un château.. Des couards, tien on se dirait en Languedoc, non ? En fait il savait même pas où il était le gamin, et pour dire, ça l'importait peu, mais pourquoi pas tenter sa chance à la barbe des nobliaux.. Ça c'était le but du gueux.

Il restait en retrait, le pont levis s'ouvrit, « mouarf, trop facile ! » se disait-il avait que ce pont levis ne s'arrête net... « mouarf beaucoup moins facile là ! » Une femme prenait le cheval délesté de son cavalier et passait le pont levis. Froncement de sourcils, sacré saut quand même, joliment fait.. sacré canasson va ! Encore un qui échappera à mon assiette, fichtre ! Mais le gamin, lui n'avait pas de cheval, puis bon faut dire qu'il aimait pas la foule, donc là il s'écartait de tout cette attroupement de mouton... Il contemplait le donjon, et prenant ses distance en faisait le tour, avant de s’apercevoir, un mur, un peu moins haut que les autres.. « Bon mon tit Snack, quand faut y aller faut hein ! Ouais mais non c'est haut et cette jambe.. moui mais non pense à l'oie que tu vas bouffer !  Vrai qu'une oie... en plus on pourrait en faire du fois gras ! T'as raison» Oui le jeune homme semblait parfois schizophrène, pourquoi pas..

il se grattait la tête, fallait faire ça bien, déjà que de l'autre coté une femme tentait de monter avec une corde et galérait... c'était le moment, mais bon cette bâtisse, avait certain trou, resté de sa construction, et des caillasses qui était sorti du mur.. de l'escalade, bah tien ! Il se dégonflait pas et d'un pas assuré, il se lançait, pénétrant un pied dans le premier trou, il avait déjà une posture bien embarrassante, le pied à hauteur de torse, il allait pas être aisé, de le faire mais bon c'était parti ! Premier pas, tout ce passait bien il poursuivait la monter. Il commençait à sourire, fier de lui, il enfonçait ses pieds dans les trous, il était pressé il le faisait de plus en plus vite, de plus en plus fort, très serein... Puis, c'est le drame...


Mais putain de … mur de merde lâche moi ! Non mais lâche mon pied !!! Bordel il est vivant !!

Froncement de sourcils... Il avait été trop fort, le pied était coincé... Il tenait bien il était même stable, mais trop il voulait pas faire le lézard contre la roche, avec le soleil sur le dos.

Je vais rôtir là !! Suis bon ? Il sentait son bras, qui rougissait doucement à force de soleil.. mouais non ça sent le cochon pourri ! Ah oui, on m'avait dit de me laver il y a peu... tsss l'erreur de pas l'avoir fait avant.

Il tirait sur sa jambe, manquant de tout relâcher, se collant à son mur, suis bien finalement là.. oui mais non, une dernière tentative. LIBERATION !! enfin presque... le pied oui mais la chausse... mécréant ! Rend moi ma chausse !!

mais les muscles du gamin commençaient à lui tirer sur les bras, fallait l'abandonner là quel malheur cette si belle chausse, qui l'avait fait venir jusqu'ici, marcher dans … non vaut mieux pas dire dans quoi, mais ils en avait vu ensemble... mais le voilà au dessus du mur... regardant dans le vide, et voyant sa magnifique chausse... ma doué... bon bon.. il regardait son pied sale... tant pis trouverais bien une autre...

Puis descendait du toit ; avant de se diriger vers la place centrale avec tout ceux qui on pu entrer. Arrivant tranquillement l'air de rien, avec une joli dégaine, des habits tout abimé par le mur, et un pied à l'air... la grande classe.


2:Vous décidez d'escalader la façade à main nues et perdez une chausse dans la manœuvre.
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