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[RP] Les lettres de mes maris ...

Elisabeth_stilton
Titre adapté du recueil d'Aphonse Daudet et de Paul Arène, les lettres de mon moulin.

[Mai, fait ce qu'il te plait.]

Ils s'étaient quittés, elle ne pouvait plus vivre avec lui, pas après ce qu'il lui avait encore fait. Quoique là pour elle c'était pire, elle lui avait pardonné le premier viol mais elle ne pardonna pas le second. Seulement il lui avait laissé un beau cadeau de ce voyage, un enfant. Quand elle avait reçu le courrier, elle avait longuement hésité avant d'ouvrir le pli. Elle n'était pas sure de vouloir lire ce qu'il voulait lui dire. IL, c'était son mari, celui qu'elle aimait, celui qu'elle avait choisit après Ulrich. Elle avait perdu les deux, l'un par la mort et l'autre par la folie. Seulement après avoir ouvert l'enveloppe elle ne put se résoudre à brûler la lettre, elle la gardait précieusement avec elle, la relisant de temps à autres quand elle pensait à lui.

Citation:
Elisabeth,

Pourquoi je prends la plume ce soir, je ne le sais... Peut-être parce que j'ai bu, peut-être est-ce la fatigue, en aucun cas ce ne sont les remords. Depuis plusieurs mois déjà, nous ne nous parlons plus, c'est comme si le temps avait usé ce que nous étions, cet amour que nous avions l'un pour l'autre. Nous nous aimions n'est-ce pas? Je crois que je t'ai aimé, je crois que je t'ai haï, je crois que je t'ai fait du mal.

Peut-être que peu t'importe, peut-être que ça n'a réellement pas d'importance en soi, mais je ne voulais pas te faire du mal. Je t'ai aimé plus qu'aucune femme, tu me connais mieux qu'aucune autre.

Je sais qu'il n'y a plus rien, je sais que tout est fini. Je sais pour tes épousailles, je sais que je n'ai plus ma place. Ce fut un beau moment, n'est-ce pas? Nous? Je voudrais te tuer, te haïr encore et encore, mais je n'en ai plus envie. Je te laisse à ta vie, à tes intrigues, à tes amants, à ton mari, à ton désir d'évolution. Ce n'est pas ma vie, d'ailleurs, ça n'a jamais été ma vie.

Je sais que tu me hais, bien plus que tu ne m'aimes, tu me hais depuis cette foutue traversée, comme je te hais de m'avoir traité comme un chien, devant ce bordel et de m'avoir congédié comme un laquais.

Peut-être n'étais-je qu'un chien pour toi... Peu importe. Je ne t'importunerai plus.
Vis.
Adieu.

Je ne garderai que le bon de toi. La douceur de ta peau, la beauté de ton sourire, comme je l'ai aimé ce sourire. Je le garde à jamais, pour moi, mon amour.

Vis.
Adieu.

Déjà tu me manques, tu me manques depuis cette nuit que tu as passé loin de moi, dans les bras de cette Axel et de son montagnard. Depuis j'ai froid sans toi. Mais tu vois... je m'habitue et aujourd'hui, je n'en ai cure. Je vais bien. Je sais à quoi m'en tenir maintenant, sur toi, sur nous, sur tout.

Vis.
Adieu.

Mon amour...

Tibère de Lioncourt


[En juin, brume obscure, Trois jours seulement dure.]

Ah ba tiens, un courrier de son futur. Si ça continue Ulrich allait lui écrire d'outre tombe lui aussi. Qu'est ce qu'il lui voulait lui ? Elle n'en avait aucune idée, elle était bien trop occupée à inviter beaucoup de monde pour le mariage. Plus il y aurait d'invités et plus Eusaias allait payer. Elle ne pouvait pas revenir sur le choix de son époux, suzerain décidait, vassale obéissait, ainsi allait la vie. Seulement elle n'avait pas dit son dernier mot et sa vengeance passait par ruiner son suzerain. Donc elle descella le document et commença sa lecture. Elle passa par plusieurs sentiments la blonde, l'amusement, la colère, le mépris puis la résignation. Elle n'était pas tomber sur le pire homme visiblement.

Citation:
Elisabeth,

J'espère que vous vous portez bien et que les troubles en Bourgogne ne vous touchent pas. Pour ma part mon voyage se passe très bien. Surtout, ne vous inquiétez pas, je serai bien à l'heure à Reims. Après tout ce temps écoulé, il ne faudrait pas le rater, cela vous donnerait trop de déplaisir. A Reims ! De grandes et belles choses nous attendent, ne croyez vous pas ? Le Cardinal a d'ailleurs cru que le choix était délibéré. Pourtant je n'ai rien choisi, j'ai fait ce que j'ai pu. C'est idiot. Un mariage qui se veut « forcé » et l'époux qui s'en occupe. Mon frère et votre « oncle » sont certainement trop occupés à guerroyer. Toujours leurs pensées belliqueuses, pas un pour rattraper l'autre. Heureusement que vous m'avez moi, pour mari, et pas un autre !

Plus sérieusement, je ne considère pas ce mariage comme forcé. Et il ne l'est pas. Vous êtes consentante et c'est vous qui direz « oui », le jour venu, nul autre. Je vous ai entendu parler à mon frère de choix sur la consommation du mariage, par exemple. Quelle est l'épouse idéale ? Celle qui saura donner un héritier mâle. Vous avez déjà eu un garçon, c'est bien là une qualité que je peux vous accorder. En plus d'être fidèle et obéissante, une épouse se doit d'être intacte avant le mariage et blanche de suspicion. Vous êtes tout cela à la fois, aucun doute là dessus !

Ce qui est bien, c'est que je peux vous écrire tout et n'importe quoi puisqu'il n'est pas dans vos habitudes de répondre à mes lettres.

Je ne puis pas vous reprocher votre absence de virginité puisque vous avez déjà été mariée. Par de trop nombreux éléments, ces épousailles sont ratées à l'avance. Vous êtes plus âgée que moi, vous avez déjà eu un enfant, vous êtes enceinte, déflorée, déshonorée, débauchée, en somme la tache. Mais malgré tout cela, si je n'avais pas voulu ce mariage, il n'aurait pas eu lieu. Je suis entièrement consentant. Et si vous ne l'êtes pas, annulez. Vous n'aurez jamais le courage de le faire, je le sais. En cela, vous ne pourrez jamais vous plaindre de notre union. Moi même ne m'en plaint pas. Ne me demandez pas pourquoi, je ne le sais pas moi même. Je suppose que malgré votre réputation exécrable, vous êtes un bon parti. Et vous êtes belle. On dit que la beauté extérieure reflète celle de l'âme. J�émets quelques doutes là dessus.

Ma lettre s'arrête ici mais ne vous attristez pas, nous nous reverrons très bientôt. Prévenez moi si vous annulez.

Que le Très-Haut vous guide,



Il fallait répondre, elle ne pouvait pas ne pas répondre. Elle prit donc son nécessaire à courrier.


Citation:
Gautier,

Je ne réponds pas quand vous me demandez de ne pas répondre. C'est logique non ? Enfin là je me dois effectivement de me fendre d'une réponse, du moins cela serait logique.

Oui je vais bien, je pense me rendre à Strasbourg après notre mariage afin d'assister au sacre de l'Impératrice, à défaut d'être aller à celui du Roy de France. Si vous pensez que notre mariage est une belle chose c'est déjà ça, j'avoue être plus septique. Quand à Eusaias ne vous inquiétez pas, ce mariage lui fera mal, très mal. Je compte bien le ruiné avec.

Ce mariage est forcé, forcé par mon suzerain, forcé par la situation, forcé par la société, bref il est forcé. Ce qui ne l'est point c'est d'accepter de m'unir à vous. Il est vrai que le choix aurait pu être pire, surtout après avoir avoué ma grossesse. Vous êtes un homme d'honneur, je ne puis vous refuser ceci. Seulement ne me demandez pas de devenir l'épouse idéal, vous n'iriez que de déception en déception. Laissez moi vivre ma vie et j'en ferais de même. Quand au devoir conjugal, j'ose croire que vous ne me forcerez pas si je ne voulais pas ?

Mon âge ? J'ai à peine dix sept ans, faudrait pas pousser. J'accepte les qualificatifs que vous avez porté sur moi sauf les derniers, je ne suis ni déshonorée, ni débauchée ! Quel mouche vous pique ! Et vous savez très bien que je ne puis refuser ce mariage. Alors oui je m'y résigne, je ne m'en plaindrais pas, j'assumerais être l'épouse d'un Vaisneau, avec tout ce que cela comporte. Et ... heu ... merci pour la beauté pourtant je ne corresponds pas aux critères de mode de notre époque. Et pour être sincère, vous êtes un jeune homme plaisant. En d'autres circonstance j'aurais pu être, j'aurais été sans doute séduite par vous.

Je ne compte pas annuler. Je pense que vous n'êtes pas le pire homme que la planète est compté, je pense que nous pouvons vivre en harmonie, et que notre union serait un choix raisonnable. J'espère vous donner un fils plus tard, c'est le moins que je puisse faire pour le reste nous verrons au quotidien.

Je vous souhaite un bon voyage et que le Très Haut vous protège.


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Cherche écuyer pour venir en joutes avec moi !!!
Gautier.de.kestel
En voilà une drôle de chose ! La lettre de Gautier était faite d'ironie, de piques et la réponse n'était que douceur et presque... gentillesse ! Lui qui voulait s'amuser en correspondance mordante et provocante, le voilà tout adouci et presque touché. Mais n'allons pas trop loin non plus. Elisabeth était juste consciente de sa redevance. Plume, réponse.

Citation:
Elisabeth,

Il est vrai que j'avais oublié ce petit détail concernant la directive donnée dans ma précédente lettre : celle de ne pas répondre.
Si vous vous y rendez, j'assisterai dans ce cas avec vous au sacre de l'Impératrice. L'Empire, autant que l'Helvetie, m’intéressent de plus en plus.

Vous ne devriez pas vous fatiguer pour si peu Elisabeth. Tous vos choix et ce mariage compris, c'est vous et seulement vous. Eusaias fait preuve d'une sotte autorité. Autant que l'autorité que peux exercer le mari sur sa femme. Elle n'est qu'apparente et aveugle. Je pense qu'il vaut toujours mieux se baser sur une relation de confiance et d'amitié. Vous seriez aussi bête que votre oncle si vous lui obéissiez sous prétexte qu'il est votre suzerain. Je vous le répète, votre choix, vous l'avez fait, vous êtes l'unique responsable et n'ayez pas la lâcheté de remettre vos décisions sur un autre. Je serais déçu.

Par exemple, pour ma part, j'ai désobéi à mon frère quand il m'a ordonné de guerroyer à ses côtés. Je peux potentiellement perdre mes terres ? Et ensuite ? Est ce vos terres qui font votre valeur, votre reconnaissance ? J'en doute. Alors ne me faites pas croire qu'en cela il exerce toute autorité sur vous. Si vous aviez un tant soit peu d'indépendance et de force, vous feriez ce que vous souhaitez, vous, et avant tout. Vous réfléchiriez aux avantages de ce mariage, aux inconvénients. Vous comprendriez que ce n'est pas une punition et viendriez peut être de vous même vers moi. Ce n'est absolument pas une question de charme, ni d'amour.

N'y voyez là aucune arrogance démesurée et laissez moi vous expliquer. Je ne sais à combien se trouve le nombre de vos aventures et en vérité, votre passé m'importe assez peu. Cependant vous avez mauvaise réputation Elisabeth, très mauvaise réputation. J'apprends des choses sur vous en taverne. Ou même... il y a quelques temps, avec Emilla. Vos expériences dans quelques bordels et j'en passe. Un moyen de faire taire ces paroles et ces avis qui vous déshonorent, et le mot est bien choisi, que vous le vouliez ou non; le mariage. Tout cela, pas en un mois, ni même en un an. Un mariage long, durable et sain, et par la force du temps tout s'effacera, j'en suis certain.

Pourquoi moi plus qu'un autre ? Parce que j'ai l'esprit clair. Embrouillé par aucune aspiration de grandeur, de richesse, nullement troublé par votre charme. Parce que je sais écouter. Et surtout parce que je suis fidèle. J'ai de nombreux défauts, que vous découvrirez certainement très rapidement mais il me semble être un des rares hommes qui puisse faire de ce mariage une réussite. Vous parlez de Vaisneau, je sais que vous n'aimez pas mon frère mais croyez bien que je n'ai aucun rapport avec mon aîné. Je lui porte respect, car il a fait de ma vie ce qu'elle est, me laisse assez de paix pour la mener comme je le souhaite et me donne un nom. Cela mis à part, dans mon esprit je le méprise car c'est un minable. Mais ainsi est faite la vie, les personnes qui possèdent mon estime se comptent sur les doigts d'une main.

Enfin qu'importe, revenons plutôt à l'affaire qui nous lie. En effet, je ne m'attends pas à trouver en vous une épouse idéale et je ne vous forcerai jamais à rien, sachez le. Je ne m'abaisserai pas à ces pratiques. D'ailleurs vous n'êtes pas ma propriété. Mais j'ose espérer que si je ne tombe pas dans la pensée masculine par excellence, vous ne prendrez malgré tout pas cette union à la légère. Il est absolument hors de question que vous entachiez mon honneur. Donc non, je ne vous laisserai pas vivre votre vie puisqu'elle est à présent fortement liée à la mienne. Si l'on vous frappe, par exemple, c'est moi que l'on humilie. Je vous laisserai le temps pour vous y préparer mais pensez y, avant de dire oui.

Que le Très-Haut vous guide,

Elisabeth_stilton
Mais quel idiot ! Il ne comprend rien à rien ! Elle tourne en rond la blonde devant un tel manque de discernement et dire qu'elle va épouser ça. Mais qu'est ce qui lui prend ? Oh elle le sait très bien mais quand même. Donc elle prend à nouveau sa plume.

Citation:
Gautier,

Savez vous ce qui se passera si je refuse ? Mes terres me seront reprises. Alors pour vous ce n'est peut être rien mais pour moi si. Outre les confortables revenus qu'elles me procurent, elles permettent aux Doigts d'Or d'avoir des matières premières à moindre coûts, elles font vivres de nombreuses personnes. Tous ces gens dépendent de moi et de mon obéissance à Eusaias. Je ne puis permettre que des gens subissent la folie guerrière de mon suzerain, je leur dois protection en échange du travail fourni. Alors oui dans un sens je fais un choix, je vous accorde ce point.

Si vous me dites que c'est une histoire d'amour je m'en vais* ! Mes histoires d'amour ne sont pas les plus réussies et finissent mal, je ne vous souhaite pas cela tout de même. Par contre je pense que nous pouvons vivre ensemble dans une relative acceptation. Comme vous le dites ce mariage a des avantages qu'il faut voir et prendre en compte et au moins je sais où je vais et avec qui. J'aurais pu tomber sur pire que vous.

Que savez vous exactement sur mon passé ? Quelles sont vos sources ? Des racontars de comptoir autour d'une bière de mauvaise qualité ? Peut me chaut de tout cela. Si vous voulez vraiment tout savoir peut être qu'un jour nous en parlerons. Ma réputation va très bien, les rumeurs et colportages sont normaux quand on est une tête connue.

Vous n'aurez pas honte de moi, je ne compte pas porter le déshonneur sur ma famille, il n'y a pas que vous mais mes enfants, la mémoire de mon défunt mari, mon cousin et bien d'autres encore. Sans parler de mes clients, de l'atelier, enfin vous comprenez que je sais que mes actes peuvent agir sur un grand nombre de monde. Quel temps voulez vous me laisser ? De quoi parlez vous ? Je ne suis pas sure de comprendre ce que vous sous entendez par cette phrase.

Que le Très Haut vous protège.




*Kaamelott - Arthur et Azenor
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Cherche écuyer pour venir en joutes avec moi !!!
Gautier.de.kestel
Alors elle n'avait pas compris ? Ou peut être le faisait elle exprès. En tous cas elle a déjà plus de répondant qu'avec Enguerrand. Ce n'est pas une femme fragile et sans esprit. Tant mieux, ce n'en sera que plus amusant.

Citation:
Elisabeth,

C'est exactement ce que je me disais. Vous êtes attachée à vos petites gens et votre doux confort. Vous ne sauriez pas vivre simplement. Et par simplement je ne pense pas à pauvreté, vous avez les Doigts d'Or et les Dragons. Même si vous ne pouvez pas faire payer votre aide juridique, nombreux sont les clients qui rémunèrent le bon travail. Quant à votre atelier de couture, avec les prix que vous appliquez et l'énorme clientèle que vous possédez, seule une extrême mauvaise gestion rendrait ce commerce infructueux. Donc, d'une part, vous pourriez vivre convenablement sans vos terres, en effectuant quelques sacrifices. Et d'autre part, malgré mes quelques dettes, je dispose encore d'une seigneurie et j'hériterai d'une baronnie à la mort de mon aîné. Qui ne saurait tarder avec cette guerre, on m'annonce qu'il vient de perdre une jambe ! En tous cas je peux bien comprendre que vous tenez à vos terres, chose légitime, mais ne me faites pas croire que c'est en pensant à votre personnel, vous me feriez rire !

Je ne suis pas sur que vous m'ayez compris. Je vous expliquais justement qu'il n'était pas question d'amour, mais de raison.

Il m’apparaît que vous possédez une très haute opinion de vous même Elisabeth. La dessus, nous sommes plutôt proches. Mais vous êtes également très égocentrique et pensez que tout tourne autour de votre personne. Ce qui est assez fatiguant, je dois dire. Je ne sais rien sur votre passé. Absolument rien. Si vous avez une histoire un tant soit peu originale à conter, peut être m’intéresserait elle et aurais je plaisir à ce que nous en parlions mais n'allez pas croire que j'ai fait des recherches sur vous. Votre histoire me laisse totalement indifférent. Mais comme la dernière fois aux Doigts d'Or, vous pensez que j'oeuvre pour la découvrir et que vous êtes le centre de mon attention. En bref je ne bois pas de bière donc je ne saurais vous dire si elle était de qualité ou non mais le peu de choses que j'ai appris sur vous sont vérités. Que vous ne l'admettiez pas n'est pas bien grave. Il est vrai que le fait que vous me mentiez me déplaît assez mais vos expériences n'ont pas tant d'importance que cela. En tous cas ne vous fatiguez pas trop à me les camoufler.

Sinon... je ne sous entends rien. Simplement vous ne semblez pas ravie par ce mariage et je vous laisserai donc du temps pour vous y habituer. Aux changements que cela implique. Je compte passer l'été en Provence.

Que le Très-Haut vous guide.

Elisabeth_stilton
Comment avec juste des mots pouvait il la mettre en colère comme ça ? Qu'il s'en aille oui ça serait plus simple et elle pourrait mener sa vie comme bon l'entendait. Ah qu la vie était plus simple avec Ulrich, elle était à Paris, lui en Normandie, elle faisait ce que bon lui voulait. C'était la belle vie. Là elle allait devoir composer avec un mari qui serait sur Paris avec elle. Impossible de lui échapper. Bizarrement, une partie d'elle aurait aimé connaître l'harmonie dans le couple, peut être que cela se produirait avec Gautier ? Sauf que cela voulait dire qu'elle devrait dire adieu à Shynai et à Enzo, et aux éventuels autres qui pourraient leur succéder. En cela, elle aurait du mal. La blonde aimait trois choses dans la vie qui allaient souvent bien ensemble, la renommée, les hommes et l'argent.

Citation:
Gautier,

C'est moi que vous traitez d'égocentrique quand vous me demandez d’abandonner des familles entières qui travaillent pour moi ? Alors oui je suis attachée à ses personnes parce qu'elles passent leur temps pour Lusigny, pour m'aider à développer le domaine et à faire en sorte que je sois fière d'elles. Quand les petites gens vous témoignent autant de respect et de dévouement, vous leur devez protection, et cela passe par leur éviter de trimer pour un homme qui part dans une guerre stérile. Le Roy n’abandonne pas ses vassaux quand ils sont dans le besoin, moi je n'abandonne pas mes gens. Si vous ne comprenez pas cela, c'est que vous n'êtes pas fait pour être seigneur. J'ai l'amour de ma terre, j'ai été élevée comme cela dans le respect des gens qui travaillent pour nous, toute ma jeunesse n'a eu pour but que de me former à diriger le domaine des Stilton avec tout ce que cela implique en sacrifice mais aussi en joie et en fierté. Pensez de moi ce que vous voulez, riez tant que vous voulez, mais ne mettez jamais en doute mon attachement à mes gens.

Sans compter que les terres ne seront pas de trop vu les notes que vous me laissez à l'atelier pour des robes. Vu qu'elles ne me sont pas destinées je suppose que vous avez nombreuses maitresses. Enfin faites donc bien ce que vous voulez tant que vous je ne jetez pas l’opprobre sur la maisonnée. Comment pouvez vous savoir que c'est la vérité puisque vous ne demandez même pas sa version à l'intéressée. Vous faites un piètre avocat dans ce cas là mon cher mari. Je ne vous mens pas, ma réputation est plutôt bonne en de nombreux endroits et comme vous ne me dites pas ce qu'on vous a dit je puis difficilement mentir en disant que cela est faux puisque j'ignore de quoi il s'agit.

Je ne suis ni ravie, ni l'inverse, je prends la situation comme elle vient à moi. Si je comprends bien, vous partez dès le mariage célébré ? Je ne sais si je dois me réjouir ou être vexée de votre départ. Quel changement comptez vous obtenir de moi après le mariage ? Autant le savoir de suite car il y a des choses sur lesquels aucune concession ne sera faite.

Que le Très Haut vous protège.



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Cherche écuyer pour venir en joutes avec moi !!!
Gautier.de.kestel
Ah, enfin ! Mine réjouie, il commençait à l'énerver, Gautier le sentait. Exactement ce qu'il recherchait. Au final il comprenait Désirée et toujours son besoin de le titiller.

Citation:
Elisabeth,

Mais enfin ! Nous sommes tout à fait d'accord. Vous êtes attachée à vos gens. Je ne le nie pas, mais vous l'êtes uniquement pour vous même. Vous aimez gérer le personnel, être supérieure, ordonner, décider que cette personne mérite ceci, que l'autre n'a pas été assez fidèle; vous avez été éduquée pour cela. Mais c'est le plaisir que cela vous procure. De par votre naissance le droit de diriger vous a été donné. Vous avez entièrement raison quand vous dites que je ne suis pas fait pour être seigneur. C'est exact. Je trouve que parler ou nouer des relations avec des gens dépendants de moi n'a aucun intérêt. Je ne suis pas comme vous, certainement pas fait pour ma condition. Mais croyez que votre manière de penser et de faire, je la respecte.

Pour les robes, je ne vous ai jamais demandé de les payer ! D'ailleurs je n'offrais pas de robes à mes maîtresses. J'avais déjà assez de dettes pour ne pas me ruiner d'avantage. Vous noterez l'utilisation de l'imparfait. Je ne compte pas vous tromper. Enfin je suppose que de toutes manières on ne se vante pas de ces choses là.

Ce que vous ne comprenez pas c'est que je me fiche de votre version. Je sais que vous vous êtes rendue à la Rose Noire et que vous vous y êtes frottée à Desirée. Ne niez pas. Je le sais, quel besoin d'entendre votre version ? Cela m'importe bien peu. Puis je changer votre passé, dans tous les cas ? Et bien la réponse est non, alors il est inutile de s'y pencher. Et je ne préfère vraiment pas, par peur d'y voir des choses dont ne soufreraient pas mes chastes petits yeux.

Ai je dis que je partais ? Il ne me semble pas. Je compte partir. Mais ce n'est pas encore une décision ferme, pour cette raison que j'en parle d'abord avec vous. J'aimerai effectivement passer l'été en Provence chez des amis. Vous pouvez venir avec nous si vous le voulez.
Les changements sont évidences. Tout ce que l'on peut attendre d'une épouse. Fidélité, honneur conservé, toutes les choses bien lourdes et contraignantes, je vous l'accorde, mais essentielles, si je ne souhaite pas que l'on me rit à nouveau au nez.

Que le Très-Haut vous guide.

Elisabeth_stilton
Le temps était passé, elle avait accouchée, elle avait caché un enfant, elle en avait presque oublié qu'elle avait un mari en balade. Sauf qu'il revenait et qu'il lui avait envoyé un présent. Ca elle ne l'aurait jamais cru. Bon il avait un train de retard mais il ne pouvait pas savoir qu'elle allait accouchée prématurément. Elle ne savait pas trop ce qu'elle ressentait exactement ... Enfin il fallait répondre, elle lui devait au moins cela. La robe était posée sur un mannequin alors qu'elle relisait la lettre, vraiment il l'avait surprise.

Citation:
Ce présent pour vous prouver que je n'offre pas de robes qu'à mes maitresses. Et pour que vous ne m'oubliez pas, tout de même. Il signe aussi ma mise en route vers la Bourgogne, nous serons prochainement réunis.

J'espère que vous vous portez bien,

Gautier.




Une fois la lettre écrite le pli fut cacheté de son sceau privé.

Citation:


A Gautier de Vaisneau


Citation:
Gautier,

Votre présent est magnifique, cependant il arrive un peu tard. J'ai accouchée d'un garçon et d'une fille le 25 juillet dernier au Louvre. Ils s'appellent Anne et nous allons devoir les faire baptiser immédiatement pour ne pas que le Sans Nom ne vole leur âme. Ils sont séparés, l'un vivant avec moi et Milambert à Paris ou là où je suis, l'autre restant à Lusigny cachée. Je ne pourrais souffrir de les avoir ensemble en société. Ce serait trop honteux que tous sache en les voyant. Pour éviter les soucis je pense qu'il faut faire baptiser l'ainé par l'EA et la cadette par la réforme. Ainsi il n'y aura pas de risque. Je pensais demander ce service à la fille de Sancte, lui même est trop proche du Roy d'après les ont dit et je ne veux prendre aucun risque. Il faut que je la contacte, elle se fait nommer Scath il me semble.

Plus je regarde la magnifique robe que vous m'avez offert plus je m'interroge. Qui l'a confectionné ? Je ne reconnais pas la marque d'un artiste en particulier et vous savez que je les connais bien. Si cette personne n'a pas d'atelier autant la prendre à notre service, il me faut une dame de compagnie et une nourrice au pire une gouvernante. Lucette se fait vieille et Lucine veut rester en Bourgogne avec elle. Leur service à toute deux étant impeccable, j'ai accepté, elles ont à charge de s'occuper du Valtordu et de le ré ouvrir à la population et aux voyageurs. Cela nous fera des revenus complémentaires, d'après Mère l'auberge tournait bien. Avec Alex, ils seront trois, il a grandit et devient un homme, je le soupçonne de vouloir épousée Lucine, et que cela est réciproque. Aussi je doute que les séparer soit une bonne chose. Comme vous pouvez le lire les affaires vont plutôt bien.

J'en reviens à cette robe pour la troisième fois et vous prie de ne point prendre ombrage du fait que je ne la porterai pas tout de suite. Avec ce que vous avez accepté avec ce mariage, je vous dois bien un héritier, aussi je gage d'essayer de vous en offrir un le plus tôt possible, un garçon évidemment. Que votre lignée soit assurée de manière officielle. Il recevra la même éducation que Milambert et Anne, à savoir la meilleure sachant qu'il sera aussi un Stilton.

Par contre je suis fort marrie d'avoir appris que vous alliez aux mariages sans moi. Pas que j'y tienne particulièrement mais tout de même nous sommes mariés c'est la moindre des choses que de me tenir au courant de notre carnet mondain. Enfin, ce n'est pas bien grave, cela devait être fort ennuyeux comme tous les mariages.

Que le Très Haut vous protège lors de votre voyage de retour.

Amicalement.


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Cherche écuyer pour venir en joutes avec moi !!!
Gautier.de.kestel
["Un gamin, deux gamins, six milliards de gamins. Plus un, plus un !"]

A la base, il la voulait verte, la robe, car le vert c'est sa couleur. Et puisque c'était SON présent, le vert aurait été un peu une manière de dire : "N'oublie pas à qui tu appartiens, choupinette.". En un peu moins calculé et conscient, évidemment. Sauf que Maureen trouvait que l'azur irait mieux alors à quoi bon tenter de marquer son territoire puisque le bleu ferait d'avantage plaisir à la blonde ? Au final, il était plus simple de faire plaisir à quelqu'un que de s'embrouiller dans de ridicules logiques de possessions. Il lui semblait que la première idée était à priori plutôt réussite.

Il aurait voulu s'énerver. Alors il fallait ça pour apprendre la naissance des enfants qu'il reconnaitrait ? Mais vu la gentillesse de la lettre, Gautier se surprit à vouloir conserver cette amabilité. Il ne possédait plus cet amour de la confrontation qu'il avait lors de ses premières rencontres avec Elisabeth. Il se ramollit le Vaisneau, ou alors il s’assagit, il grandit. Peut être que tout marche ensemble.

C'est bien beau de faire la morale quand on applique rien à soit même. Sauf que lui est déjà certain de se rendre sur la lune.
Quelques "Tibère", pas pour lui faire du mal, simplement pour en parler comme une personne anodine que Gautier souhaite qu'il devienne pour Elisabeth comme pour lui même.
Aucun mensonge, simplement beaucoup d'omissions, il lui serait extrêmement difficile de mentir ouvertement à sa femme, qui qu'elle soit.


Citation:
Elisabeth,

En faire baptiser un par l'EA et l'autre par la réforme me semble une bien singulière issue, surtout dans le but de sauver leurs âmes. Vous songez plus à l'opinion du monde et la honte qu'elle portera sur vous qu'au réel repentir que vous devriez avoir. Au jugement de votre âme, il n'y aura plus personne pour se gausser de vous mais vous irez à jamais vers la lune ou le soleil. Il me semble que l'éternité dans le bonheur vaut bien la vertu durant une courte vie. Ce n'est pas pour vous faire la morale que j'écris cela, ce serait malvenu de ma part. Je ne vous ai pas choisi et pour cette raison je ne regarde pas votre passé, je ne vous juge pas. Je préfère porter les yeux vers ce qui est possible de tracer dans l'avenir, avec vous puisque désirée ou non, vous restez ma femme. Qu'une personne lambda devienne réformé, cela ne me fait ni chaud ni froid, elle s'égare. A contrario, qu'une mère mène son enfant vers la réforme, et surtout une mère qui soit mon épouse... je ne peux rester sans réaction. Je suis sincère Elisabeth, prenez donc mon avis en toute amitié. Si vous persistez dans cette direction qui me semble être une erreur, je vous laisserais y aller car ce n'est pas ma fille. Un jour peut être, malgré l'absence de lien du sang, je considèrerais ces enfants comme mien par leurs valeurs. D'ici là, je vous laisse le soin de prendre toutes décisions pour eux, car ils sont pour moi étrangers.

L'idée de choisir Scath, par contre, me semble encore pire que celle de la réforme. Cette femme n'est pas saine et puis nous ne sommes pas en bons termes. Si vous voulez vous attirer des ennuis et voir cette information se diffuser partout, alors courez tout droit la rencontrer. D'ailleurs c'est elle qui nous a ridiculisé en m'embrassant à notre mariage. Car ce fut tout aussi humiliant pour moi, surtout avec votre réaction.

N'est ce pas, elle est bell... jolie. Il était évident que je ne pouvais pas demander la confection de cette robe aux DO, la surprise eu été gâchée, et c'est, je trouve, la moitié du plaisir. Quant à enrichir un autre atelier, je n'y songeais pas. Il était plus simple d'utiliser le talent d'une amie. Vous connaissez peut être Maureen. Elle était passée en Bourgogne il y a quelques temps pour mon baptême, vous avez du la croiser. Elle était également à notre mariage, mais avec la foule et l'agitation... vous ne l'aurez surement pas remarquée. Enfin bref, nous nous sommes connus à Genève, lors de mon voyage en compagnie de Tibère, il y a quelques temps déjà. Depuis nous sommes restés amis, je lui ferai part de votre idée. Cependant, comme l'exige l'amitié, elle est sur un pied d'égalité avec moi et je ne peux lui envisager une place dégradante. Je suis certain qu'il en serait de même si vous étiez à ma place, sinon vous feriez une bien piètre amie. Toutefois, nous pouvons placer toute confiance en elle et pour cela elle serait parfaite à notre service. A voir si cela l’intéresse.

Quant à l'héritier... il est évident que j'en attends un de vous mais patientez au moins jusqu'à ce que je sois rentré pour le confectionner, n'est ce pas ? Je vous taquine, bien entendu.

Oh, ce mariage ! En effet, je n'ai jamais vu aussi ennuyeux. Une promise qui n'a pas le courage de dire non et un amant qui n'arrive jamais pour l'arrêter. Remarquez cette peste d'Isaure le méritait bien. Vous n'auriez pas aimé, il s'y trouvait pour couronner le tout le Tibère avec une femme vraiment décevante pour lui, j'ai trouvé. Sincèrement, j'étais tellement occupé à ne pas vouloir y aller que je vous ai complètement oublié, veuillez m'excuser.

Que le Très-Haut vous guide.


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Elisabeth_stilton
Elle ne pensait pas recevoir réponse aussi rapidement. Elle s’attendait à tout sauf à ça. Peut être que la réussite d'un mariage heureux c'était ça, une bonne entente entre les époux. L'amour ne l'avait pas réussit, Ulrich puis Tibère. Oui une bonne entente entre époux et une profonde amitié devaient être la réussite d'un mariage. Bon la bonne entente cela commençait à venir, la profonde amitié ils n'en étaient pas encore là. Elle relu la lettre, Tibère ... une autre femme ... jalousie ... écœurement ... elle l'aimait toujours mais ne voulait plus de lui.
Une fois la lettre écrite le pli fut cacheté de son sceau privé.


Citation:


A Gautier de Vaisneau


Citation:
Gautier, mon époux,

Un jour je vous expliquerez en quoi la réforme n'est pas une hérésie mais vous avez raison sur un point, tout le monde n'est pas ouvert comme moi et je ne puis faire ça à ma fille. Aussi ils seront baptisés un à Paris et l'autre à Sémur selon le rite aristotélicien. Si on nous demande pourquoi deux baptêmes on pourra toujours dire qu'on voulait que l'enfant soit baptisé le plus vite possible mais aussi sur ses terres. Scath était donc la rousse, j'ignorais son nom, effectivement il est hors de question que cette femme approche de mes enfants. Vous avez bien fait de me prévenir.

Vous avez raison Maureen a beaucoup de talent et je sais de quoi je parle, tout comme vous avez raison je l'ai rencontré à Sémur avec Isaure. Quand à une place dégradante il n'a jamais été question de cela. Mon mari il va falloir vous former sur la gestion d'une mesnie et surtout sur la mienne. Jamais au grand jamais je n'ai usé de la force ou fait frapper un de mes serfs ou une de mes servantes. Ils ont toujours été traité avec révérence et politesse bien que restant à leur place. Votre ami n'aurait jamais une place dégradante car il n'y en a pas chez moi et qu'elle n'a pas besoin d'être votre ami pour cela.

L'héritier vous l'aurez. Sachez que je vous suis fidèle, personne n'a connu ma couche depuis notre mariage. Je ne sais pas si cela vous importe ou pas mais c'est la vérité. Allez savoir ce qu'il s'est passé mais je n'ai point envie de querelle entre nous et j'attends impatiemment votre retour pour vous prouver que je puis être aussi une bonne épouse.

Vous êtes tout pardonné pour le mariage, en même temps je vous l'ai dit je ne tiens pas particulièrement à y assister. Quand à Tibère, il est le père de mes enfants et l'homme que j'aime malgré tout et vous êtes mon époux cela fait toute la différence. Il ne m'est plus rien, je ne lui doit plus rien. Soyez tranquille.

Que le Très Haut vous protège.

Amicalement, votre épouse.


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Cherche écuyer pour venir en joutes avec moi !!!
Gautier.de.kestel
Non ! Sa femme vient d'être prise en otage, on lui dicte la lettre. Si la surprise était une masse venue s'abattre sur Gautier (oui, la comparaison est saugrenue), on le retrouvait sous terre. Sans rien faire, sans rien dire , sans rien écrire de particulier, les idées d'Elisabeth se concordait parfaitement aux siennes et sa notion du mariage semblable à celle du jeune Vaisneau. Pas d'amour non, mais de la fidélité avec de la l'amitié en supplément, si possible.
Du coup... les sentiments se bousculaient. Entre la satisfaction d'entrapercevoir déjà la réussite de cette union et la déception. Oui, déçu que la chose fut si rapide. Il était pareil à un Martin voulant cogner Benjamin pour lui avoir volé sa bille mais arrêté par un surveillant qui les réconcilie. A la fois content d'avoir gagné un ami et encore démangé par l'envie de ce battre. Exactement ! Il n'y avait eu aucun combat. Dans ses conditions, une victoire était fade. C'était parler un peu trop vite...


Citation:
Elisabeth,

J'irai bien savoir, oui, ce qui s'est passé pour que soudainement vous soyez si aimable et... gentille, c'est bien le mot. Pas que vous ne l'étiez pas avant mais le degré reste différent... Si c'est mon cadeau, je saurai retenir que ce genre de présent vous fait tant plaisir, et sachez qu'il n'a jamais eu un tel d'effet chez mes maitresses. Apprenez aussi, par la même occasion, que je n'ai jamais offert de robe à mes maitresses, la concurrence n'est donc pas très solide.

Le jour où vous m'expliquerez en quoi la réforme n'est pas une hérésie, je serai ravi de discuter religion avec vous. D'ici là je me documenterai.

Nul besoin de me rassurer sur votre fidélité, c'est le principe même du mariage et jamais je ne l'aurais remise en doute. Et il est bien évident que si celle ci venait à faillir, sachez d'abord que je ne vous le pardonnerais pas, mais surtout cela ne me laisserait pas indifférent ! Donc oui, votre fidélité m'importe. Cependant je pars du principe que si je ne suis pas capable de faire confiance à mon épouse, alors ma confiance ne peut être acquise par personne d'autre. Vous l'avez donc entièrement.

Quant à la gérance de votre mesnie, Elisabeth, je ne parlais pas de "dégradante" à ce sens. Je n'envisageais même pas que vous puissiez frapper l'une de vos servantes. En seriez vous seulement capable ? Avec vos codex, peut être... Mais si vous défendez aussi bien la ville avec vos textes de loys que vous ne maltraitez vos serfs, alors je n'ai aucune inquiétude à me faire sur leurs santés ! Pour dire vrai, je songeais plutôt à son rang. Maureen va certainement se faire prochainement anoblir et pour cette raison une place de nourrice ne saurait lui convenir. Pas parce que je méprise ce métier mais vous imaginez vous nourrice ? En tous cas pas moi. Ne le prenez pas mal mais je vous imagine aussi mal avec des enfants qu'avec une épée.

Pour finir sur Tibère, plus j'en apprends sur lui, plus vous me voyez ravi qu'il ait quitté vos vies à vous et vos enfants. Cependant je ne doute pas de l'amour que vous lui portez, et je préfère largement cette histoire à une autre plus sombre et plus honteuse. Je ne peux vous reprocher l'amour, vous ne l'avez pas choisi et souhaité mais il existe. Un peu comme moi d'ailleurs.

A très bientôt, je l'espère.

En attentant, que le Très-Haut vous guide.


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Elisabeth_stilton
Pressée de lire ses lettres oui elle l'était. Elle appréciait de pouvoir discuter avec quelqu'un de tout et de rien. Finalement le choix qu'on lui avait imposé n'était pas si mal que cela. Elle avait déjà assez de chevaux de bataille dans sa vie pour ne pas en rajouter avec une guerre contre son mari. Allait elle lui rester fidèle, elle le souhaitait en tout cas. Le seul qui aurait pu lui faire tourner la tête était loin d'elle et c'était mieux ainsi. Aussi elle espérait qu'avec cette correspondance, elle se rapprocherait de Gautier surtout qu'elle en avait des questions à lui poser. Sa curiosité devenait grandissante envers un homme qu'elle ne connaissait pas au final.

Citation:


A Gautier de Vaisneau


Citation:
Gautier, mon époux,

Votre présent m'a touché oui, j'avoue que je pensais que vous alliez m’ignorer le plus au point. Déjà vous vous êtes souvenu de la couleur que je portais et puis vous m'avez fait faire une robe digne d'une duchesse, alors oui je pense que cela à joué. J'ai aussi prit conscience que la guerre entre nous n'était pas une bonne chose, j'ai déjà assez de conflit dans ma vie pour m'épargner d'en avoir avec mon mari. J'ai vraiment envie que nous arrivions à nous entendre, éros n'est que souffrance alors que philtron permet un mariage heureux et serein. Je m'y emploierais afin que nous nous aimions un jour, aimer dans le sens de philtron bien évidement.

Une question me taraude ... combien avez vous de maitresses enfin eu, car si je comprends bien vous m'êtes fidèle ? J'en espérais pas tant à vrai dire. Cela m'apporte une autre question, à la fin de votre lettre vous parlez de mon éros pour Tibère, il me semble comprendre que vous en aimez une autre comme j'aime Tibère. Qui est elle ? Vous savez ce qu'il y a entre Tibère et moi, j'aimerai en savoir autant sur vous et votre aimé. Ce n'est pas que je souhaite m'immiscer dans vos secrets mais j'espérais que nous n'en aurions pas l'un pour l'autre surtout et si vos relations avec cette femme sont meilleures que les miennes avec lui, je souhaite l'aider si elle en a besoin. Comprenez par là que si votre aimé va bien, vous irez bien et par la même nous irons bien, ce qui vous touche me touche, c'est ainsi dans un mariage. Je sais j'ai mis du temps à le comprendre.

Je boude. Certes je ne suis pas faite pour élever des enfants et je ne savais point que cette jeune femme allait obtenir terre. En effet une dame est bien plus sa place comme dame de compagnie auprès d'une Vicomtesse, aussi peu reconnu soit mes terres en France que comme nourrice. D'ailleurs des nourrices j'en ai déjà trouvé deux, enfin une, celle qui s'occupait de Milambert s'occupe désormais d'Anne Margery tandis que la nouvelle s'occupe d'Anne Richard et Milambert. Maureen devra garder le silence concernant les enfants par contre sinon là ma colère serait terrible. Enfin si elle entre à notre service, le cas échéant elle ne le saura pas. Quand aux épées sachez que je prends des cours à l'université concernant les stratégies militaires.

Dans l'attente de vous lire et de vous voir.

Que le Très Haut vous protège.

Tendrement, votre épouse.


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Gautier.de.kestel
Citation:
Elisabeth,

Pour être sincère... je souhaitais du vert. Mais Maureen a mis du bleu et il est vrai qu'il vous va mieux.

Je crois que nous sommes entièrement d'accord sur la définition de réussite du mariage. Cela me parait d'ailleurs presque trop simple. Je n'irai pas jusque dire que je suis déçu mais il n'y aura donc rien à batailler pour que nous nous entendions ? C'est surprenant, moi qui m'attendait à de la hauteur, peut être même du mépris, au minimum un sentiment de supériorité que vous avez toujours eu à mon égard, me considérant comme votre espèce de... protégé ou que sais je encore. Que ce bout d'homme, frère fadasse de cet Ittre dédaigneux, soit "propulsé" au rang de votre époux, il me semblait que vous auriez grand mal à l'accepter. Mais ne prenez pas cela pour de la modestie, ce n'en est pas. Je sais qui je suis et je sais comment beaucoup me considèrent. Pas la langue assez affutée pour le comparer à l'ainé mais trop noble malgré tout pour donner de franches accolades à tout ce qui sourit, agaçant par son imperturbabilité quand on l'insulte et trop sérieux quand on le taquine. Donc fadasse car je n'ai pas un caractère comparable à celui d'Enguerrand mais pour ma part, je m'aime bien. Maintenant je ne sais plus pourquoi je me suis mis à faire mon autoportrait.

Le nombre de maitresses que j'ai eu... A la vérité aucune. Si une maitresse est une femme que l'on voit plusieurs fois, cela me ramène à zéro. Mais pas d'inquiétude, vous n'aurez pas un puceau dans votre couche. Simplement passé le jeu de séduction, je trouve le reste bien ennuyeux et contraignant.

Oh. Je crois que vous m'avez mal compris. J'écrivais dans le sens où moi non plus vous ne m'avez pas choisi ni désiré. Mais bien que ce ne soit pas le sens de ma phrase, vous avez touché juste. Vous êtes vraiment étrange, Elisabeth. Et là non, vous ne me répondrez pas : "Est-ce une qualité ou un défaut ?". Dans tous les cas vous le prendrez comme une qualité, vous êtes une femme. Vous voulez l'aidez ? Alors très bien, ouvrez lui notre lit et permettez qu'elle ait des enfants de moi. Ou non, encore mieux. Nous n'avons pas encore consommé notre union, annulons notre mariage. Non mais vraiment ? Vous croyez ce que vous écrivez ? Ce que je sais de vous et Tibère c'est : un amour, des jumeaux et des saletés. Le notre, d'amour, et bien plus doux et je le crois aussi plus fort dans la durée. Et oui, mes relations avec elle sont bien, bien meilleures que les votre avec Tibère. Même si j'ai beau ne pas les connaitre dans le détail, il semble vraiment avoir quelque chose contre vous. Je crois qu'il faudra que nous parlions de cela face à face, il est des choses préférables ne pas écrire.

Vous savez, Maureen est aussi mauvaise à garder les secrets que vous à garder les enfants. Enfin remarquez je vous bas de ce côté là. Mais celui là elle le gardera, bien évidemment. D'ailleurs elle le garde déjà puisqu'elle est au courant. J'ai très peu d'amis mais ceux que j'ai sont véritables.
Enfin comme si des cours de stratégie militaire allaient vous apprendre à manier une épée...

Au plaisir de recevoir des nouvelles.

Que le Très-Haut vous guide.


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Elisabeth_stilton
Oui mais non il avait éludé des choses. Elle ne se laisserait pas faire pour autant.

Citation:


A Gautier de Vaisneau


Citation:
Gautier, mon époux,

Si le vert est foncé je consentirais à en porter lors de nos sorties communes. Et oui j'ai envie de vous faire plaisir et cela ne me coute pas grand chose il est vrai.

Vous avez largement su vous défendre face à votre frère que je méprise et si vous compter prendre son caractère j'annule le mariage ! Je vous l'ai dit, se battre ne sert à rien, je n'en ai ni l'envie ni le courage j'ai assez de choses à faire en delà de notre union. Mais si vous devenez comme votre frère alors là oui la guerre sera ouverte. N'y voyez pas une invitation.

C'est dommage que vous ne preniez pas plaisir aux choses de l'amour, vous seriez surpris de ce que l'on peut ressentir. Je sais que vous savez, pas la peine de se cacher, peut être que j'arriverais à vous faire partager toutes ses choses. Enfin si vous le voulez.

L'annulation serait le pire des déshonneurs si vous en arriviez là par contre si vous la voulez dans votre lit ... et bien prenez la. Je viens avec deux enfants, trois si on compte Milambert. Qui suis je pour vous empêcher d'avoir les votre avec la femme que vous aimez. Faites la venir sur une de nos terres, on s'occupera d'elle puisque vous avez la chance d'entretenir avec elle un amour parfait. Je suis sérieuse, je préfère vous savoir dans le lit d'une amante aimée et désirée que dans celui d'une passeuse. Pour mes relations avec lui c'est très compliqué en fait, mais oui nous en reparlerons en privé.

J'avoue être déçue d'apprendre que vous dévoilez ma vie privée surtout cette partie à des gens que je ne connais point. Vous me demandez de faire confiance à des personnes qui ne sont rien pour moi et juste selon vos dires. Avouez que c'est culotté. Ais je le choix ? Naturellement non mais j'aimerai qu'à l'avenir vous gardiez pour vous mes confidences.

Que le Très Haut vous protège.

Tendrement, votre épouse.


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Gautier.de.kestel
Sans savoir pourquoi, à sa réponse il était devenu las, presque triste. Mécontent, assurément. Déjà, la deuxième partie de sa précédente lettre était devenue un peu agressive, ironique. Vraiment, quelque chose le dérangeait alors qu'il devrait se trouver réjoui.

Citation:
Elisabeth,

Éviter les conflits et les guerres inutiles est une chose, mais débiter n'importe quoi en est une autre. Se battre n'est pas inutile non. On ne peut pas tout permettre et se battre est une manière d'exprimer son opposition. Il est bien évident que je ne parle pas de lutte physique. Ce que vous me proposez est une aberration. Dans le cas inverse, je ne l'aurais jamais permis et sachez que je ne vous le permettrai jamais. Vous n'avez pas compris que j'étais ironique ? Dans le lit d'une passeuse... non mais vraiment ! On croirait entendre Désirée. Pourquoi aurais je besoin d'une autre femme que vous ? Qui êtes vous pour m'en empêcher ? Et bien mon épouse pardi ! Et si un jour je vous trompais, je vous ordonne d'être déçue, de vous fâcher, de réagir. Vous m'énervez à raconter des inepties. Je ne sais comment s'est déroulé votre mariage précédent mais je m’aperçois que nous n'avons finalement pas du tout la même conception du mariage. Je m'attendais à tout de vous sauf... ça. L'adultère est encore pire déshonneur que l'annulation selon moi. Pour les deux époux. L'un n'a pas su respecter son contrat, le plus important de sa vie et l'autre a été trahi par la personne en qui il devait, pouvait avoir le plus confiance.

Je ne compte pas prendre le caractère de mon frère non, il faudra à son sujet que nous discutions d'une chose importante. S'il n'y a pas de problème sur la route, je serai en Bourgogne dans quatre jours et à Sémur dans sept, je rentre par Mâcon. Je viens avec Maureen pour que vous puissiez vous connaitre plus en détail.

Je n'ai aucun secret pour trois personnes. La première vous la connaissez et il serait humiliant de vous confier son nom. La seconde est Maureen et elle a assez de ma confiance pour deux. Si vous ne pouvez pas encore lui faire confiance, ce qui est logique, je vous passe la moitié de la mienne et ce sera bien suffisant. Je suis sincèrement navré si cela ne vous plait pas mais mais il serait tout aussi humiliant de lui cacher des choses que si je vous mentais. Et la dernière, c'est vous. Bien entendu, vous ne savez pour l'instant pas grand chose de moi mais je compte répondre à toutes vos questions si vous en avez.

Quant aux choses de l'amour... je me suis mal fait comprendre. Ce n'est pas l'acte de chair qui me déplait. Simplement, passé la première nuit et la séduction dont je vous parlais, la répétition m'ennuie. Mais là où vous avez raison, c'est le fait que j'ai plus à apprendre de vous à ce sujet que le contraire. Enfin qui sait. Je vous l'ai dit, votre passé m'importe peu, c'est dans votre avenir et votre présent que je vis.

Que le Très-Haut vous guide,

Gautier.


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Elisabeth_stilton
Titre : L'époux n'est pas mort.

Citation:
Elisabeth, esposa de mi corazon,

Ah, si tu savais ! J'aimerais que tu sois là. Ainsi je n'aurais rien à écrire, à te transmettre, tu comprendrais juste. Bien entendu, correspondre avec toi ne me pèse pas, et j'espère qu'au naturel cette idée ne t'avait pas traversé l'esprit. Seulement il y a trop à dire et je sais que mes mots ne te feront jamais sentir un seul arôme du marché Alexandrin. J'entendais hier une discussion futile sur le bateau au sujet de la force d'un mariage. L'un a dit : « Plus l'on voyage loin avec une personne, plus l'on s'assure de la durabilité du lien qui nous unie à elle ». Je ne sais pas mais une chose est sûre, j'aurais voulu que tu vois ce que j'ai vu.

L'automne est chez eux étonnamment doux, parfois chaud. N'aimant rien de plus que le soleil et la chaleur qu'il prodigue, je te laisse imaginer mon ravissement.
Ils ont des mets inconnus par chez nous, notamment des dattes. C'est tout bonnement délicieux, sucré, caressant à l'intérieur. N'appréciant qu peu les sucreries, celles ci sont pratiquement les seules que mon palais accepte.
Les autochtone possèdent la peau mate, plus encore que la mienne, ce qui tu le sais est déjà peu fréquent.
Je rencontre des personnes de tous horizons, de toutes cultures, parlant toutes langues, c'est époustouflant. Mon grec et mon latin me servent bien, il faut avouer. D'ailleurs j'ai rencontré le grand Maître de la Bibliothèque et j'ai obtenu un livre destiné à m'apprendre l'arabe. L'arabe, te rends-tu compte ?

D'illustres personnes sont à bord, le voyage se déroule parfaitement. Je suis un peu solitaire, je dois dire. Ah que j'aime le roulis des vagues qui secoue le bateau et berce mon sommeil. D'autres en tombent malade, moi j'aime la mer et la navigation. Le capitaine m'a promis de me laisser la barre quelques heures. Je te peins la scène : moi au centre, impassible, dans ma solidité de jeune arbre, veillant à tout du regard. Le vent me fouette le visage, la tempête approche, je conduis courageusement le bateau à travers les récifs, les passagers mettent leurs vies entre mes mains. Je suis leur dernier espoir et ils peuvent croire en moi car je les conduirais à bon port !
J'ai toujours su que je vivrais de palpitantes aventures.

Il est vrai que j'ai un peu tout laissé en plan, notamment mes fonctions en Bourgogne mais je ne regrette rien. C'est un repos bien peu mérité mais si agréable. Quand je prospérerai -ce qui ne devrait plus tarder, j'achèterai un bateau et nous embarquerons tous deux pour des îles inconnues. Il n'y aura plus aucune pudeur à avoir, nous serons seuls avec l'immensité aquatique à perte de vue. D'ailleurs nous serons nus car il fera chaud. Et la nuit venue, nous ferons l'amour avec les astres comme uniques spectateurs. N'est-ce pas là summum du romantisme ?

En attendant, je viens réchauffer ma femme pour l'hiver, j'espère qu'elle s'en trouve satisfaite.
Comment vont tes enfants ? Tu n'es pas tombé enceinte durant mon absence au moins ? Non, ne te fâche pas, je te taquine. Ce serait bête de ruiner tout le beau rendu de mes gentilles paroles par une vilaine farce.

Donne moi vite de tes nouvelles, nous seront bientôt réunis.

Je t'embrasse,

Ton époux, tu connais son nom mais au cas où : Gautier


La lettre avait été lue, relue et re relue. Elle était touchée par Gautier, par ses attentions envers elle. Aucun de ses époux n'avaient eu de gestes comme celui ci envers elle. Cela devait être cela que la complicité parce que l'amour elle en doutait. Elle prit la plume pour répondre.


Citation:


A Gautier de Vaisneau.


Citation:
Gautier, mon époux,

    Avoir de tes nouvelles est un grand bonheur pour moi. N'ai pas trop de regret tu sais que je supporte mal les climats chauds. Sache cependant que la distance est dure et que étonnement tu me manques. J'ai plaisir à être avec toi et mes journées sont bien vides sans nos chamailleries. Cette personne n'avait peut être pas tord puisque je me suis rendu compte à quel point tu me manquais. J'aurais une surprise pour toi en rentrant d'ailleurs. J'espère qu'elle te plaira.

    La peau mate ??? Mais ils doivent être pauvre. Ne sais tu pas mon époux que la douce peau blanche est la plus pure et la plus recherchée. Les femmes nippones de l'atelier son vertes de jalousie quand elle voient que j'ai une peau aussi blanche qu'elle n'arrivent à avoir qu'en se fardant de poudre de riz. Je serais curieuse de gouter les mets dont tu parles mais j'avoue que le climat lui me fait peur. L'arabe ??? Leur langue sans aucun doute. En tout cas tu va faire des jaloux en revenant.

    Gautier arrête de me faire rire. Tu écris à une personne qui a vécu sur une île. Tu te doutes bien que la mer n'a pas de secret pour moi. Je connais bien toutes les sensations que tu décris. Cependant la suite de ta lettre m'inquiète. Tu compte naviguer longtemps comme ça ? Tu sais bien que je ne peux pas partir comme ça, j'ai des responsabilités. Quand à faire l'amour ... je préfère en arrêter là pour ce sujet afin qu'on en parle de vive voix.

    Nos enfants vont bien car tu es leur père, Milambert parce que le sien est mort et Anne Richard parce qu'il vaut mieux que ce soit toi que lui. D'ailleurs j'ai une horrible nouvelle à t'annoncer. Anne Margery a été enlevée alors que j'étais à Paris. Je ne puis en dire plus pour le moment, je ne sais que faire. Cela fait un mois maintenant. J'ai besoin de toi.

    Je t'embrasse.


Elisabeth.

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