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[RP-Fermé] Discussions conjugales.

Gautier.de.kestel
Elisabeth autant que leur mariage filaient un mauvais coton. Les époux étaient partis sur des chemins différents. L'une était toujours plus investie dans son travail et rendue malheureuse par ses échecs répétitifs à la chancellerie. L'autre, moins sérieux et ambitieux, plus insouciant, regardait avec tristesse la première s'éloigner. En vérité, c'était plutôt lui qui s'éloignait. Elisabeth avait toujours été ambitieuse et grave. Lui avait tenté un temps de jouer ce rôle, pour devenir quelqu'un, mais on ne change jamais sa nature. Il était imprévoyant, souvent jovial et désinvolte.

Pourtant, il aimait sincèrement son épouse et la voir dans cet état l'inquiétait. Alors, il l'emmena à l'écart du monde, dans son propre bureau de bâtonnière.
L'époux la fit s'asseoir et lui servit un verre de vin Bourguignon, à l'aise dans le bureau de sa femme comme s'il était chez lui. Puis il s'installa à côté d'elle et lui prit une main avec, ce qu'il espérait être, de la douceur.


- Tu vas mal, il faut que nous parlions.
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Elisabeth_stilton
Elle l'avait suivis, cela était bien la première fois depuis des mois d'ailleurs. Ils ne se suivaient plus depuis un moment, elle était même partie en Orléans sans lui. Bon elle avait un haras à diriger aussi il fallait bien qu'elle y aille. Mais ce n'était pas la raison de son départ. Gautier ne l'était pas non plus. Non c'était la Bourgogne. Cette bourgogne que sa mère chérissait tant, Elisabeth l'avait en horreur. Elle ne supportait plus la vie là bas et avait besoin de changer d'air. Son anoblissement en domaine royale semblait être la bonne solution pour partir.

Seulement voilà plusieurs évènements avaient eu raison de la volonté stiltonnienne et ce malgré toutes les remarques de ses dragons. La première était sa grossesse, elle n'avait vraiment pas envie d'avoir un autre enfant. Légitime celui là mais elle n'en avait aucune envie quand même. Elle allait devoir l'annoncer à Gautier, car malgré tous les efforts qu'elle faisait, soit participer à des milliers de joutes, elle n'arrivait pas à se débarrasser de l'enfant. Un futur soldat assurément. Sans compter sa non nomination au poste de chancelier, la création du machin truc avec la belle chambre de bidule qui ne servirait à rien si la personne concernée était aussi active qu'elle avait pu l'être dans le passé. Et en plus elle perdait aux joutes. C'était vraiment une année pourrie.

La blonde plongeait peu à peu, chaque jour dans des pensées plus noires les unes que les autres. Passant du rire aux larmes, dépression et grossesse ne font pas bon ménage. Elle se diminuait, ne prenait plus gout à rien, même la justice ou ses chevaux ne la passionnait plus. Il n'y avait encore qu'une seule chose qui lui tirait un petit réconfort. Le doux cliquetis des pièces d'or. Elisabeth a différentes passions dans le monde mais à des degrés différents. Les premiers était les hommes et l'argent mais elle avait mis les hommes de côtés pour Gautier. Les seconds était la justice et les chevaux. Ne comptez pas sur elle pour dire la famille ou les enfants, tout cela était des encombrements nécessaires à la vie mais des encombrements quand même.

Gautier ne faisait pas partie des encombrements au contraire. La blonde s'était juré de ne plus aimé, elle avait trop souffert avec Tibère et Ulrich, elle ne voulait plus que cela recommence. Malheureusement pour elle, bien que son époux fut choisit par celui qu'elle ne reconnait plus aujourd'hui et que tout le monde connait comme le Roy de France, elle avait appris à l'aimer tendrement. Il n'était pas homme à se laisser detester par une femme, il avait toujours eu le comportement qu'il fallait avec la blonde et encore maintenant il faisait montre de gentillesse alors qu'elle les avait tous laissé.

Il n'y a rien à dire. Tout va mal et c'est de ma faute.
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Gautier.de.kestel
Ainsi, Gautier tentait de prendre le rôle d'un confident, patient et attentionné. Le couple s'était tant éloigné qu'il n'était plus au courant de rien. Ni de l'enfant, ni des joutes, tout juste s'il savait pour la nomination du chancelier. Il n'était pas dans les habitudes d'Elisabeth de se blâmer. Au contraire, elle voulait donner l'image d'une femme sans défaut. S'il y avait des problèmes, les autres étaient toujours responsable.

- Il n'y a rien à dire, tu crois ? Depuis combien de temps ne nous sommes pas arrêtés, comme ça, tous les deux ? Juste une minute, le temps de se dire des banalités ? Si tu veux me dire des banalités, tu peux. Cependant, je crois qu'aujourd'hui nous avons plus que des banalités à partager.

Un sourire nait doucement sur les lèvres du brun. Gautier voulait qu'elle parle, qu'elle lui explique tout, et peut-être qu'elle se libère, mais finalement c'est lui qui parlait.

- Déjà, tout ne va pas mal. Moi je vais bien et je suis certain que le chat de la laitière se porte à merveille, lui aussi.

Gautier, parfois, possédait le don pour sortir des réponses inadaptées aux problématiques sérieuses.

- Donc... Le poste de chancelier. Les trois premières fois, je pouvais encore te dire : d'avantage tu attends, d'avantage la victoire sera belle, mais j'ai peur de faire redondant. Il faut reconnaître qu'Eusaias montre une certaine ingratitude. Tu le soutiens lors de sa première campagne où il essuie une défaite, tu n'obtiens pas le poste sous Vonafred parce que tu es associé à Eusaias. Maintenant qu'il est élu, qu'il t'a marié à moi, il ne te nomme pas non plus.
Quand on a plus de plaisir au travail, on ne travaille plus. Pourquoi voulez-vous être indispensable ? Prenez du temps pour vous, pour moi si vous voulez. Le monde offre tellement de plaisirs qu'il est idiot de se borner à une seule ambition qui chagrine.

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Elisabeth_stilton
La blonde n'est plus rationnelle, elle déprime, elle se croit inutile, bonne à rien, incapable de quoi que ce soit, cependant en même temps elle peut piquer des crises de colère monumentales. On avait pas dit que la dépression et la grossesse ne faisait pas bon ménage ? Si si, fallait écouter, enfin lire, bref vous le saviez, vous ne pouvez pas vous plaindre de la réaction qui va suivre. La maison décline toute responsabilités quand à la violence de la scène suivante ...

Notre blonde se lève, en colère, profitez ça ne va pas durer, elle arpente le bureau en hurlant.


Qu'est ce j'en ai à faire du chat de la laitière !!! Deux ans que je postule, deux ans qu'on me balance des excuses bidons voir qu'on ne m'en donne pas du tout. J'ai des procès qui ont connu tous les chanceliers. Six candidatures !!! Pas trois ! Et tout ça pour quoi !!! Pour qu'un parvenu et un abruti se retrouvent à mes postes !!! Alors oui tout va mal. Sans compter que je n'arrive pas à passer les quart de final aux joutes et que j'ai encore la chance d'attendre un enfant. Ah ça c'est pas toi qui a les emmerdes, c'est facile de dire que tout va bien.


Elle fait une pause avant de se rendre compte qu'elle vient de hurler sur Gautier qui était si gentil avec elle en plus, elle s'en veut et repart dans sa mélancolie, se traitant de tous les noms intérieurement. Elle fait signe d'un profond abattement. Ses pas la guidèrent jusqu'à son époux s'asseyant près de lui, reprenant la main qu'elle avait lâcher quelques minutes plutôt.

De toute façon, tout cela ne sert à rien, je ne mérite pas tout cela. Ils ont bien fait de ne pas me nommer j'aurais surement fait n'importe quoi, je ne suis bonne à rien. Même pour les enfants, je n'ai pas été capable de protéger Anne. Elle s'est fait enlevée par je ne sais qui. Je ne sais même pas ce qu'elle est devenue. Dire qu'il y en a un autre à venir. Non vraiment la vie est trop cruelle. J'ai échouée lamentablement, je ne mérite rien. Même pas vous.

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Gautier.de.kestel
Le Kestel ne s'attendait pas à une telle colère. Il ne s'attendait à rien, en fait. Il avait appris à ne plus "s'attendre à" avec la blonde, puisque c'était inutile. Elle était tout aussi surprenante que lui. Même s'il préférait la colère et les cris à l’abattement total, Gautier reçut chaque parole avec violence, et le sang lui montait à la tête. Il avait honte de ne pas avoir été là pour voir et vivre avec son épouse tout ce qu'elle lui balançait.
Quand elle eut fini d'hurler, Gautier s'apprêta à s'énerver à son tour, comme s'il fallait répondre à la violence par la violence, mais Elisabeth retomba dans son désespoir et tout colère retomba. On ne frappe pas un homme à terre.


- Tu m'annonces l'enfant derrière ton poste de chancelier et les joutes... Et puis tu joutes encore, enceinte ? Sérieusement... Elisabeth.

Gautier soupira et regarda sa femme comme on regarde une gamine incontrôlable.

- Tes problèmes sont les miens, c'est le principe même du mariage. Cependant, ça, dit-il en touchant du bout du doigt le ventre de son épouse, cela ne fait pas parti de nos problèmes.

Le Kestel marqua un temps d'arrêt puis sourit comme il savait le faire, de toutes ses dents.
Encore une fois, il fit perdurer la coutume de prédire le sexe du bambin, dès qu'il croisait une femme enceinte.


- J'aurais voulu appeler notre enfant du nom de ma sœur, le souci est que Baile n'a pas de fille. Sauf si elle accouche d'un individu de sexe féminin dans les prochains mois, ce dont je doute fortement, nous devrons choisir un autre prénom...
Dans ce cas ce sera Hélène. Comme la plus belle femme du monde grec, pour laquelle Dieux et Hommes entrèrent en lutte durant dix ans. J'espère que personne ne se fera la guerre pour ma fille, car la guerre est une chose sale, mais assurément elle sera la plus belle. Qui pourrait surpasser en beauté une femme issue de notre union ? Regarde nous et tu auras la réponse : personne. Sais-tu que pour séduire la mère d'Hélène, Zeus, le Dieu des Dieux, s'est transformé en cygne ?


Léger sourire parce que Gautier aime la mythologie grecque.
Le sourire, cependant, s'éteint rapidement. Il avait oublié que ce n'était pas le bon moment pour déblatérer sur le nom de leur futur enfant.


- La vie cruelle... c'est à toi de voir. Soit tu te laisses abattre, soit tu te relèves et tu vas voir plus loin. La vie n'est pas cruelle, elle est riche. Riche en pleurs mais riche aussi en rires. Le problème c'est que tu n'as pas appris le rire. Tu n'as appris que le travail et le désespoir. Dans ses deux domaines, tu as gagné.
Qui, à ton âge, a mené l'ordre des avocats ou l'atelier de couture le plus prestigieux du royaume ? Qui, à ton âge, a autant de contacts, de connaissances et de prestance ? Mais d'un autre côté, qui a déjà fait preuve d'autant d'abnégation, ne profitant pas des plaisirs de la vie ? Alors, justement, tu mérites bien plus que les autres. Un jour, tu seras chancelier, mais tu as tout ton temps pour ne pas te précipiter quand ce n'est pas le bon roi.


Il y avait dans les paroles du brun autant de reproches que de compliments. Gautier avait toujours été impressionné par le sérieux d'Elisabeth mais critiquait du même coup son incapacité à profiter des choses simples et belles.

- Quant à Anne, je t'ai dit que je la retrouverai. Je ne l'oublie pas, je ne t'oublie pas. Je sais où elle se trouve et dès que tu seras prête et forte, nous irons.
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Elisabeth_stilton
Il ne comprenait rien. Un enfant est un problème, déjà il faut le porter ce qui veut dire plus de joutes, plus de chasses, plus de dressage. Ce qui veut dire des nausées, des douleurs et on en passe rien que durant la grossesse. Ensuite il nait. Encore des douleurs, des nuits à entendre crier alors qu'on a un procès le lendemain, etc. Puis ça grandit et ça ne fait absolument pas ce qu'on leur dit de faire, pire encore ça vous ruine vos relations. Il faut aussi penser à l'éducation, la dot, le mariage, les convenances. C'est vrai, ce n'est en rien un problème.

Et puis si encore ils pouvaient être fière d'elle ? Mais même pas. Elle ne faisait que échouer. Elle n'était plus PEF, elle n'avait jamais réussi à être héraut justice, elle n'était pas chancelier alors que d'autres plus bête qu'elle y arrivait. Comment avoir envie d'une mère pareille, comment les dragons voulaient ils encore bien d'elle ? Sans compter qu'elle n'avait envie de rien. Pas même de choisir le nom de son enfant, fille ou garçon. Elle laissa Gautier babiller sans trop se préoccuper de toutes ses paroles? enfin jusqu'à un certain point.


Mon talent devrait être reconnu par tous et ce n'est pas le cas. Cela ne sert à rien de dire que ce n'est pas mon temps ça ne le sera jamais. J'ai compris les signe qu'on m'a envoyé. Depuis toujours on me dit que je suis la meilleure, la plus intelligente, mais rien, tout ceci n'est que des mensonges. Je ne suis rien. Les dragons ont juste besoin de quelqu'un pour les calmer, les Doigts d'Or sans les couturières cela ne serait rien, quand à mes contactes ils ne sont pas utiles Nicolas n'a pas passé le premier tour et voit ce qu'Eusaias à fait de moi. Rien. Six mois après mon arrivée en France je n'ai eu de cesse de servir la couronne, c'est ce que j'ai toujours fait sans faillir. Même après mes démissions j’étais encore là quand les officiers officiels avaient renoncé et comment on me traite ? Comme une paria, un incapable. Il y a une raison à tout cela. Je ne suis rien.

Quand il parle d'Anne les yeux de la blonde se mirent à scintiller. Il avait retrouvé sa fille. Il savait où elle était. Mais qu'est ce qu'ils attendaient !!! Ils devaient aller la chercher.

Où est elle ? Qui l'a enlevé ?

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