Afficher le menu
Information and comments (0)

Info:
Quand la leçon de brigandage tourne au bizutage...

[RP]La cueillette des violettes : guide du brigand débutant

Grayne
Un borgne, un roux et une édentée sont sur un chemin et....





Le mentorat est un concept fort. Il désigne généralement une relation complexe d'apprentissage, de soutien et avant tout de confiance. Une personne d'expérience, le mentor va investir son savoir et sa sagesse auprès d'une personne qui a un but à atteindre, un savoir à acquérir. Plus qu'une relation de maître à élève, le mentor est au yeux de celui qui apprend, un véritable modèle, une source de motivation, une véritable inspiration pour grandir et s'élever...


Hé ! La fleurette, passe moi un coup d'gnôle d'la gourde avant que j'te montre comment qu'on s'y prend pour manier l'gourdin proprement !

Se curant la dent négligemment tout en réajustant sa besace, Grayne lança un fier sourire à son élève du jour. Ils avaient à deux bravé les flots, les tempêtes et étaient arrivés indemnes de la traversée à bord du Rea Silvia et maintenant, le fier matelot la violette allait apprendre l'art de la vendange. Pas de celle ou l'on ressort les mains tâchées et collantes du jus sucré des raisins mûrs, mais celle qui se pratique à coup de braquemarts, poings, dagues et gourdins. La vendange ou les grappes juteuses -ou non- sont décrochées avec adresse -ou non- des ceintures, mantels et sacs de voyages.

Un borgne plus qu'aguerrit et une donzelle édentée à l'oeil dur et aux pognes caleuses, tout deux plus qu'aux faits des subtilités de la chose, on peut difficilement rêver meilleurs mentors pour une première... Même l'endroit aurait presque pu paraître bucolique. Un ruisseau d'eau fraiche, une croisée de chemins de terre, la nature qui sort doucement de son hibernation, malgré la noirceur et la grisaille toujours tenace des arbres aux branches nues. Les affaires posées, à l’abri plus loin derrière un petit bosquet de branches touffues, la joyeuse troupe était prête pour camper...

Alors t'vois l'ami... J'vais pas t'raconter d'conneries, dans s'genre d'chose, s'bon d'savoir improviser... Et faire preuve d'imagination !

Grayne fait tournoyer un gourdin brutal, à gauche, à droite, en de coups vifs et sifflants. Mimant le fait de le diriger un coup dans le ventre de son élève, parfois sur sa nuque.

Bon, pas pour ça hein.. pour la mise en scène que j'parle ! t'peux aussi aussi faire dans l'plus subtil hein...

Elle place avec douceur un masque sur ses yeux et saisit d'un mouvement rapide, mais toujours aussi bourru le couteau coincé à sa ceinture. Derrière la violette, lui tenant les bras dans le dos, posant alors la lame froide sur sa gorge, elle lui murmure à l'oreille, son haleine chaude aux relents de gnôle lui caressant les narines.

Mais hein... Ca c'est si ça s'gâte té... Quand on sait manier l'gourdin...

Elle hausse les épaules et rit, se grattant le menton.

t'sais, d'fois, m'est arrivé d'même pas avoir à sortir quoi que ce soit. J'tais pas d'jà raconté j'crois, quand avec l'frangin et sa rouquine on à piqué une charrette qu'était remplie à ras la gueule ? Bon on à du balourder les gniards qu'y avait d'dans sur l'chemin mais bon...

haussement d'épaule à nouveau en rangeant le couteau.

Bon, l'ami, faut que j'me vide la vessie, j'ai l'impression d'être aussi remplie qu'une outre au départ d'un voyage. Prends mon bâton va et entrain'toi à taper discrètement. J'crois qu'dans l'OST, l'discrétion s'pas trop l'genre nan ?

Elle lui lance un sourire narquois et s'écarte un peu en arrière. Oui, elle n'aura jamais fini de chambrer son ami d'enfance. De leurs courses dans les rues de Calais avec le frangin à l'entrée dans les voies des ordres en tout genre, Grayne -et son frangin- n'ont jamais manqué une occasion de chahuter le rouquin. mais on vous le dira : quelle idée aussi de fricoter avec les maréchaussées, les ost et les guets ?

Accroupie, fixant d'un oeil absent un écureuil occupé sur une branche haute, le contenu de la vessie est consciencieusement vidé dans un râle de soulagement et les braies vite remontées et nouées et Grayne regagne le "campement" d'un pas léger.

Hé, s'était plutôt genre fauchon ou épée courte dans votr'... La violette ?


Pas de lueur rousse à l'horizon, ni dans le paysage immédiat. Grayne balaye les alentours, le sourcil froncé.

Tord ! T'as vu l'rouquin ? L'était là y'a cinq minutes ! Avant que j'parte pisser... Mais ou il est passé s'couillon ?!

Les mains sont placées en porte voix....

Hééé ! La violette !!! Hé oooh ! Ou tu t'caches putain d'chiure ?

Silence total. Grayne renifle, fronce le sourcil, le nez et crache au sol.

Merde !
_________________
Laviolette
Et me voilà parti sur les chemins pour apprendre à faire l'inverse de ce que j'ai toujours fait : la fripoullerie. Maintenant c'est moi qui vais apprendre à cueillir, à vendanger...

Presser de connaître une nouvelle chose...

Nous voilà arriver dans un petit coin bien sympa. Tout ce qui faut pour attendre dans de bonnes conditions, et surtout pour se reposer les pieds dans l'eau entre deux clients. Grayne commence à m'enseigner les rudiments de l'intimidation, de la menace, de l’extorsion. Et elle me montre aussi, ce qui fait que je me retrouve à déglutir avec une dague sous la gorge, que je manque de me retrouver estourbir plusieurs fois...

Et voilà qu'elle part se soulager dans un coin, me laissant seul pour m'entraîner... Qui lui a dit que je voulais utiliser une massue pour impresionner, j'ai ma petite arbalète de chasse sur moi, ça sera quand même plus efficace, vu que c'est prévu pour tout type de gibier...

D'ailleurs en parlant de venaison, v'là ti pas que passe deux lièvres de l'autre côté de la route... Ça ferait une bonne petite cuistance pour bien caler nos estomacs avant le travail...


Grayne, je pars chasser un peu. Suis arvenu avec la nuit.

Pas sûr qu'elle est entendue, je sais même pas de quel côté elle est partie... Mais en même temps, j'suis grand, hein...
Grayne
Y'a des jours ou...


Grayne tourne dans le campement, fouille, rien à faire. Perdre un ami, au sens égaré de la chose est encore pire que perdre le bouchon de sa flasque sur la jonchée d'une taverne. Non seulement c'est d'un frustrant incroyable, mais en plus, au fur et à mesure que le temps passe, on commence à prendre doucement la conscience du fait que la situation se complexifie jusqu'à devenir un paquet de possibilités et de questions.

Et si il s'était fait chopper par la maréchaussée ? Ce con aurait très pu essayer d'égorger un douanier... Et si il s'était fait rentrer dedans par un sanglier ? C'est agressif ces bêtes là... ou alors... il aurait mangé trop de fraises des bois et aurait eu une colique de tout les diables qui le maintiendrais plié en deux derrière un bosquet ? .... Ou bien, peut être qu'il est partit dans le mauvais sens et s'est retrouvé à la ville sans faire gaffe ? Est ce qu'un loup l'aurait gobé pour le ptit dej' ? Mais ou putain de chiure à il bien pu passer ce roux !

Assise depuis deux bonnes heures, le mentor en échec mâchouille mollement une miche de pain, fixant le faible feu d'un œil distrait. avant de retourner au campement, elle avait bien du écumer la moitié de la forêt aux alentours, elle l'aurait juré. Mais rien, pas de trace de son compagnon.


Putain d'chiure... j'espère qu'on va l'trouver... Elle se mordille la lèvre, toujours en fixant le crépitement. 'tain... En plus va falloir qu'on éteigne ça, commence à faire bien noir... on va s'faire repérer à trois lieues sinon...

Elle secoue la tête et piétine rageusement le tas de brindilles embrasées. Le feu s'éteint alors, dans un nuage de cendres et de petites braises. Elle tousse, frappant aussitôt plus fort du pied, rageusement. Si cela ne l'éteindra pas forcément plus vite, c'est fichtrement libérateur. Maintenant ils sont das le noir et la violette vadrouille toujours, peut être pas loin. Le feu est mort et seules quelques petites braises encore rouges éparpillées continuent de briller sur le sol, comme de petites lucioles rougeoyantes. Et avec le feu est mort le point de repère pour que l'ami perdu retrouve facilement le point de ralliement.

Grayne pose ses mains sur les hanches, fronçant les sourcils. La trogne et les vêtements maculés de suie, elle commence à fredonner doucement... "Allez la violette, pointe toi maintenant avant qu'un touriste vienne promener ses sacoches dans le coin" se met elle à psalmodier, entre deux refrains d'une paillarde pour se donner du courage...

_________________
Laviolette
Un lièvre, deux lièvres... Et même trois lièvres...

C'est juste au détour d'un boqueteau que je tombe sur ça. Le rêve, en plus ils m'ont pas entendu... Le pied... Reste à pas rater son tir pour en avoir un... Mais bon avec ma piètre vue, quoique cela devrait être compenser par le fait qu'ils sont trois, très proches les uns des autres... J'en mire un et je rectifierai peut-être un autre...

Arbalète armée depuis un moment pour éviter un bruit funeste pour ma chasse, je pose un carreau. Je me pose en position de tir en prenant appui sur un gros rocher.

Et...

Tzoinnggggg...

Tient, je n'avais jamais fait la proximité entre le bruit de la corde de mon arbalète et celle de ma harpe...

Et surtout...

Waouuuhhhhh!!!! J'l'ai eu!!!

Bon, d'accord. C'est pas celui que j'ai miré, mais je l'ai eu...

Maintenant que j'ai de quoi becter pour moi et Grayne. Reste plus qu'à rentrer au campement.

Euh... Par où le campement, car il commence à bien faire noir et je crois que je suis paumé... Bon réfléchissons...

Et à voix haute :


Alors je viens de derrière ce buisson, et je suis venu quasiment en ligne droite, donc normalement je devrai pouvoir tomber dessus... Enfin en toute logique...

Allez c'est parti..., me dis-je pour m'encourager.

Et tout en accrochant le lièvre à ma ceinture, me voilà parti dans le demi-jour pour retrouver Grayne et apprendre une autre sorte de chasse...
Grayne
"Malheur à qui a les yeux fixés sur deux chemins."





Le temps est vite passé. Quelques rasades d'une gnôle infâme et brulante aidant, les tracas de la recherche et de l'attente avaient été vite écartés. Non pas que Grayne oublie vite, mais plutôt que sa capacité de concentration sur un problème est proche du néant. Pour la plupart des problèmes, la donzelle a une solution. C'est une solution quasi universelle, adaptable et qu'elle répand avec ferveur autour d'elle. Un soucis ? Qu'à cela ne tienne : On bois une lampée, on détend ses muscles, on retrousse la lèvre inférieure en une drôle de moue et on hausse les épaules, largement. On peut aussi, parfois, même faire ce geste les paumes de mains retournées vers le ciel, pour ajouter une touche de "et puis alors ?" ou encore de "bon bah, tant pis". Quoi qu'il en soi, on hausse donc les épaules et lorsqu'elles retombent... Le problème est oublié.

En l’occurrence, Grayne avait été bien embêtée par la disparition soudaine de son ami d'enfance, surement livré à lui même dans les bois. Un mélange de crainte, d'angoisse, d'inquiétude et de culpabilité lui avait tiraillé les entrailles pendant plusieurs heures. Et puis, le feu éteint, la nuit tombée... Étaient donc fatidiquement arrivés la gorgée de gnôle (voire plusieurs , autant faire dans le consciencieux) et le haussement d'épaule. Et PAF ! comme dirait elle même l'édentée, envolé les problèmes. Seul comptait maintenant le but de leur escapade : rapiner ce qui passe et frapper deux fois plus fort si le badaud qui aurait le malheur de faire les frais de l'embuscade n'aurait pas assez de piécettes sur lui.

Piétinant, tournant en rond, et trépignant d'impatience, le borgne du surement saluer avec un grand soulagement les bruits de pas qui annoncent enfin la présence de quelqu'un sur le chemin. Se redressant d'un bond, fini de piétiner, seul le silence est maintenant maître...

Putain d'chiure, en vl'a un ! Chuchota elle, un grand sourire éclairant son visage.

Eclairer n'était peu être pas le mot de la situation d'ailleurs, car par cette nuit d'un noir aussi épais que de la vieille encre, difficile de voir à plus de dix pas. La tension, tout comme l'excitation est palpable. Et la silhouette commence à se détacher dans l'ombre...

Proche, toute proche... La main se resserre sur le gourdin, ferme et sûre.

Le léger vent fait souffler les banches nues des bosquets et les pas, toujours plus proches, résonneraient presque dans le silence sur la terre sèche du chemin.

Presque, presque, juste encore un peu...

La silhouette fini par les dépasser. Un hochement de tête plus tard et Grayne saute vivement sur le dos de celle-ci. BAM ! Claquée au sol dans un hoquet de surprise, la cible n'a pas eu beaucoup de temps pour réagir. Essayant de maintenir la maintenir au sol, Grayne appuie son gourdin contre la gorge de sa victime.


Bouge pas ! Ou j't'égorge comme un pourceau !

Mais à peine eu le temps de le dire qu'un poing lui frôla l'oreille. Essayant de se dégager de son étreinte, la victime ruait sévère. Désarçonnée, elle roula sur le côté, le visage maculé de terre.


T'veux jouer à ça l'ami ?

Rapidement, la dague effilée est sortie de son fourreau, et un large sourire s'étire sur sa dentition incomplète. Les choses sérieuses commencent.
_________________
Laviolette
Voilà la route. Me reste plus qu'à la remonter pour trouver le gros rocher derrière lequel se trouve le bivouac.

Plus de feu, Grayne a dû commencer à attendre le voyageur vu la nuit déjà bien tombée. Pas grave, je vais la rejoindre et on fêtera nos prises autour d'un bon lièvre rôti...

M...., on voit pas à deuxpas ! Et voilà ti'pas que quelqu'un me tombe sur le râble...


Umphhh!!!

Mon matériel tombe. Plus d'arbalète, plus de sacoche...

Mais l'entraînement reprend la pas, avoir été soldat et membre du guet aide dans ce genre de situation... Je rue, je frappe... Mon poing siffle prêt de la tête de mon assaillant... J'arrive à le faire tomber sur le côté, mais le voilà qui déjà se redresse...

Je me met en position comme qu'on m'a appris. Jambes légèrement écartées, bon appui pour pouvoir résister... Et le temps de s'observer, on réfléchit. Ça peut pas être Grayne, elle sait que je suis dans le coin et que je vais revenir... D'autres personnes qui cueillent comme nous alors?

Un éclair métallique... L'attaquant a sorti une dague... Et la mienne se trouve dans ma sacoche qui repose un peu plus loin... Chiure de pas d'pot...

Dans un cas pareil, le mieux, c'est encore d'attaquer... Je fonce en avant, mon poing file vers l'endroit où devrait se trouver la tête de l'ombre. Mes phalanges rencontrent quelque chose de dur... Je sais pas quoi... Mais j'ai touché. Reste à espérer que cela sera assez pour me permettre de récupérer ma dague...
Grayne
J'aurais su, j'aurais pas v'nu !





De l'art du poing dans la gueule, Grayne en aurait beaucoup à dire. La nature l'a doté dans sa grande générosité de "pognes comme des enclumes" comme le répète souvent son poète de frère. Et très vite dans la vie, l'avantage d'un tel don s'est offert à elle. Les occasions se sont vite présentées : quand on dois débloquer une planche qui obstrue un passage, quand on doit assommer un poisson, un poulet ou un chien, quand on doit défendre son honneur - tout à fait relatif- au cours d'une bagarre avinée et plus récemment, quand on essaye de s'approprier le bien d'autrui.

Mais l'art de donner comme on dit, est aussi l'art de recevoir. Et dans l'art des pognes dans la tronche, Grayne à autant d'expérience dans le "donner" que dans le "recevoir", en témoigne les marques de coup sur son visage et biensûr, ses deux dents en moins. Mais qu'elles aient été ôtés par le coude d'un borgne dans une tentative d'office vaine de s’emparer d'une bourse bien remplie ou par un poing amical gros comme un jambon par un Quintal de bonhomme... Le résultat reste le même, bleu, contusions, pertes de morceaux et traces de coups qui restent malgré les jours et les semaines.

PAF !

Putain d'chiure !

Le coup fût violent et surprenant. Une douleur lancinante lui vrilla dans la tête, tandis que, comme une douce trainée chaude, elle sentit le sang couler de son arcade sourcilière.

L'alcool aidant, étant donné qu'elle avait sifflé bien plus de gorgées de sa gnôle infâme qu'elle ne le recommande habituellement, ça commençait à devenir un sacré bazar dans sa tête. Les médecins vous parlerons de posologie et de doses à respecter. Pour la gnôle infâme, c'est la même chose, car si l'on compte le nombre d'ingrédient qui n'auraient rien à faire là et qu'on ajoute pour chacun un certain nombre d'effet secondaires douteux, on se rend vite compte que les effets peuvent être terribles.


RAAAAAH !

Se tenant l'oeil, en sang, elle donna un grand coup de dague -dans le vide- devant elle.

Té ! 'furtif s'couillon !

Tout tourne et deviens flou. L'homme devant, semblait presque devenir une ombre, tantôt grande, tantôt fine, mouvante et inquiétante. Grayne fonça dans le tas, l'épaule en avant, hurlant comme elle peut, pour l'effet de surprise et l'intimidation. Quoi que, réfléchir à ce genre de détails était bien au dessus de ses capacités à ce moment, comme si la mandale avait activé d'un coup les fatales gorgées de rata immonde.

Elle continue à donner des coups, étant sûre d'avoir touché sa cible et l'avoir bousculé.


Prends ça fil d'chienne !

Ou bien était ce un arbre ?


Mange ça ! Fille moi ta bourse ! Tord ? Ou qu'tes ? Choppe moi s'bougre d'con !

Ah ! mais ! Il a une tête de cochon ! Cochon ? non ! C'est un Ours ! Les coups n'en sont pas moins rendus par l'agresseur.

Raaah ! T'fait moins l'malin hein ?


L'ours le paiera pour avoir mangé son voyageur plein d'argent, c'est sûr. Du moins, elle en était à ce moment tout à fait convaincue. Elle se jette à nouveau sur lui, et donne des coups, à l'aveugle, plante comme elle peut avant de finalement, empoigner ce qu'elle trouve. Lançant un dernier grand cris de rage, et, d'un coup de dague la donzelle tranche ce qu'elle tiens en main.

L'agresseur... Ou bien était ce une victime à la base ? Ne bouge plus et pousse un cris de douleur. C'est drôle, il n'a plus du tout une tête d'ours, ni de cochon d'ailleurs... Grayne regarde autour d'elle, regarde ce qu'elle a dans la main. Une touffe de poils.. Non, de cheveux... Et de la chair. Elle regarde à droite, à gauche, se voit, essoufflée, la trogne en sang, à califourchon sur un type qui se tiens le côté du visage en beuglant.

Tiens... Mais... C'est des cheveux roux...


Oh putain d'merde...
_________________
Laviolette
Mon adversaire semble sonner, mais ça l'empêche pas de jurer et de taillader avec sa dague...

Un coup dans le vide, mais pas les suivants...

Mon attaquant semble être devenu enragé suite au coup que j'ai porté... Mais je comprends plus rien. Je suis sonné, contusionné. Je saigne de plusieurs plaies et je commence à perdre mes forces avec tout ce sang qui quitte mon corps.

Ce sang qui commence d'ailleurs à imbiber mes vêtements, et truc con, mon cerveau en vint à penser que je vais galérer à laver ça. En fait, ça sera plus simple de jeter et de racheter... Mais voilà que je réalise que je serai de toute façon sûrement mort vu comment l'autre me pète un câble et vu la vitesse à laquelle je perds ce foutu sang qui veut pas rester dans mon corps. Il est à moi, ce sang et il en fait qu'à sa tête...

Mais voilà que l'autre revient une fois de plus pour m'achever, ça m'attrape par les cheveux et ça coupe... Ça me coupe l'oreille, et pas qu'un peu... Toute l'oreille disparait dans un nouveau flot de sang. Et pour faire bien, je vais m'évanouir... Je vais mourir et en plus, comme une pauvre petite donzelle qui supporte pas la douleur... Je vais avoir l'air beau le La Violette.

Et voilà je parsssss....
Grayne
A manque de discernement, parfois, il suffit d'un pansement... Nan ?




Combien de temps Grayne était elle restée, assise sur sa victime devenu agresseur, redevenu victime ? Surement très peu, mais ce peu lui sembla durer une éternité. Elle fixait sans comprendre, où plutôt en comprenant trop bien, le morceau de chair qui gisait dans sa main.

Roux, c'est des cheveux roux...

Cette phrase lui tournait dans la tête, en boucle, se frayant un lancinant passage parmi la torpeur de la gnôle et le brouillard de l'adrénaline.

C'est des fichtrecul d'cheveux roux...

Elle saisit la trogne inconsciente, entre ses mains et se penche. Le constat est sans appel, c'est bien la fleurette égarée... Mais moins violette que coquelicot à ce moment là. Le trou laissé par l'absence toute fraiche de son oreille empoissait de sang son visage, ses vêtements, et ce, sans compter sur les coups de dagues qui lui perçaient le flanc comme un oignon piqué de girofle.

Pt'ain d'chiure ! Bougr' d'con d'fleurette à la con ! T'pouvais pas m'dire aussi ?!

De rage et de peur, la Grayne, dans son tact habituel lui donne une gifle. Paf ! Puis deux, trois, le secouant par le col.


Allez ! R'veille toi ! Si t'meurt, j'te tue !

Et les mains rouges du sang de son amis, Grayne râle et jure. Finalement, pas si mauvais joueur que ça, l'ami lui rend, faible mais présent, un glouglouti de gorge, entre le râle et le toussotement. Ce n'est pas un bonjour, mais la réaction ne pouvais pas enchanter plus la Grayne encore perchée et paniquée.

Ah ! P'tain ! la fleurette ! 'ttend, j'vais t'soigner.... j'vais t'emm'ner là ou qu'on pourra t'soigner ! Si t'essaye d'mourrir, gare à toi !

Elle fouille rapidement dans sa besace, et, comme un geste universel, sort une flasque et lui colle dans la gorge.

Avale ça ! Ca t'fera t'nir jusqu'à la ville...

La flasque est rangée et l'oreille et le flanc sont dignement emballés dans des bandes de lin. La donzelle prend alors les bras de son ami troué, le hisse sur son dos et se lève. La route sera longue et le chargement lourd, mais il faut bien, quand on bousille tout sur son passage, l'énergie de réparer ses conneries... parfois.

_________________
Laviolette
Se réveiller... Avoir mal, trop mal pour ouvrir la bouche, pour produire un son... Juste un glouglou venant du sang dans la bouche...

Et voilà t'y pas, qu'on lui colle des torgnoles, mais des bonnes hein, bien avec le plat de la main...

Mais bon, on va pas en vouloir à Grayne... Déjà que j'ai perdu une oreille et quelques cheveux... Et qu'elle doit s'en vouloir sous ses airs de grosse dur pas né de la dernière pluie...

Et voilà qu'elle lui colle une fiole dans la bouche et déverse un acide brûlant dans la gorge en lui promettant de le tuer s'il meurt... Et même qu'elle emmaillote ses blessures dans des linges pour l'emmener le faire soigner...

C'est une bonne professeur en fait... Elle s'occupe bien de moi... Pas en m'apprenant, mais au moins elle répare mes bêtises...

Tient l'acide a eu un effet, cela a dégagé le sang de ma bouche. Je peux parler... Enfin murmurer, mais vu que ma bouche est près de son oreille...


Grayne, 'xuse moi pour ça... J'espère que t'es pas blessé au moins?
Grayne
Chargée de son précieux ballot sanglotant, les pieds battant le sentier le plus vite possible malgré la charge, Grayne soufflait comme un bœuf attelé. La ville n'était pas si loin, une chance, on pouvait presque sentir l'odeur âcre des cheminées au loin. Elle avait tout le corps engourdit, mais de la à dire si c'était les coups, la gnôle, ou l'adrénaline retombant, cela aurait été difficile. Et d'un seul coup, une petite voix lui murmure dans le creux de l'oreille... Tout doucement, presque comme rouillée, perdu dans le fond de la gorge, mais avec une douceur et une inquiétude infinie.

Et Grayne se mit à rire, fort, tellement fort... Elle en aurait eu mal aux côtes...


Putain d'fichtre cul d'con !

Elle eu du mal à reprendre sa respiration, encore secouée par le fou rire dément qui l'avait pris aux tripes. Était elle blessée ? C'était la meilleure !

T'fait pas pour moi bougre d'fleurette... J't'emmène la ou qu'on pourra t'rafistoler...

Elle sourit, plus pour elle même que pou lui, dans le noir et juché sur son dos.

Par contre, pour ton oreille... Chais pas si y aurons la bonne colle...


En avant La Rochelle... Nous revoilà...

_________________
See the RP information
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)