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[Rp] D置ne Colombe et d置n Renard

Twa_corby
      C'est le jour et c'est l'heure, mets-toi en route voyageur.
      Des terres inexplorées t'attendent et tu vas les connaître.
      Tu t'es aventuré tant d'années sur les mers où tu as lu ta vie dans les lignes des cartes…
      Quel est ce désir qui fait tanguer ton cœur ? Quelles sont les marées qui volent ton sommeil ?
      Insoucieux des tempêtes tu as su garder ton cap…

      En route voyageur, c'est le jour et c'est l'heure.



    (¯`._. Le Rouergue, Printemps 1461 ._.´¯)



Dans le vent tranquille souffle des impressions sereines.
Mon Péreilhe d’allure trotte au pas de la confiance puisque son maitre Renard retrouve enfin le sourire.
Presque trois semaines de route, un peu moins. Plusieurs frontières, plusieurs rencontres. Des regards, des rires et des noms hantent encore mon esprit alors que je devine les premières maisons de lauze de Rodez.
Quelques fermes et des champs de fleurs m’accueillent comme cette saison de printemps. Le ciel est clair et je vois ces grands nuages blancs qui se bousculent lentement comme de simples moutons dans un champ d’azur.
Il y a au loin des chevaux qui galopent dans le vent et je dois resserrer les liens pour ne pas que le mien s’enivre d’espoir. Mais il est fidèle gaillard comme son frère laissé à une petite Perle. Une lignée peut-être moins combattante que les destriers des nobles chevaliers, mais une lignée aussi loyale et fière que le renard.

Je m’arrête au détour du chemin au moment où les portes de la ville apparaissent. Grandes et belles, faites de pierres propres et lisses, l’impression m'oblige au sourire. Je me penche sur la tête du compagnon de route, lui chuchote des mots doux et lui coiffe la crinière. Puis, doucement, je sers les talons pour relancer la cadence au pas souple. Comme pour me répondre, le Péreilhe s’ébroue et ses nasaux soufflent.

Je ne sais pas… cette sensation qui me prend les tripes bouscule un millier d’émotions. Je revois les mémoires de mon passé. Mes origines et ses histoires.
La région est partiellement liée à mon propre lien familial, de mes ancêtres Cathares ou bien de ma famille proche… Elle aurait pu être de celle que je devais construire il y a trois années.

..Je me souviens.
Ce visage si pâle hante encore mon regard et les frissons me le rappellent à chaque fois. Depuis ce jour, le renard a conservé sa route comme un fantôme dans une plaine.
Il y avait cette renarde avec qui je me suis marié. Un mariage attendu pendant plus de six mois. L'indomptable que je suis avait effleuré un collier du cœur au bout des doigts. Un mariage célébré avec mon plus grand sourire...
...Et la chute. Deux jours après. Un gouffre si profond dans lequel j’ai côtoyé la peine en majuscule.
La disparition de celle qui fut mon unique moitié a pour toujours bouleverser mon âme. Même si je ne suis pas mort… J’ai cessé de vivre.
Pour me défaire de cette douleur j’ai œuvré dans des missions nombreuses aux quatre coins du Royaume alors que la colère épousait la tristesse dans chacun de mes actes.
J'ai traversé des terres en feu, affronté le Ponant et même joué le renard téméraire alors que seul, j'avais coupé la tête d'un de leur chef d'armée.
Ma vie était devenue floue et entrecoupée de peines et si mes sourires portaient la franchise de mes rencontres, je trainais une chaine bien trop lourde.
Le seul réconfort se situait dans le regard d’une Blanche qui avait pour moi la compassion sincère que seule l’amitié peut comprendre. Sans doute le seul repère qu'il me restait. Une lumière dans l'obscurité qui me permettait à chacun de mes pas de trouver un appui.

Le Rouergue donc, et une circonstance qui m’attend. Celle-ci plus vivante et directement liée à ma présence icy lieu. Une Mandra en terre Occitane.
Il fallait que je revienne voir cette sœur pour qui je suis le particulier de la famille. Un demi-frère discret tant dans sa représentation que dans l’éloignement.
Depuis des années déjà, je n’avais plus donné de nouvelles. Un isolement pénible mais nécessaire qu’un cousin nommé Corthos réussit à bousculer par la force d’un sourire.

Après des années donc. Je viens donc pour la rencontrer de nouveau.
Elle me présentera sa famille, ses amis… Sa tanière. Et je vais lui promettre ce que j’aurai dut faire depuis des années… Une présence.





Au soir de ma venue, le Péreilhe à l’écurie et quelques courriers envolés, je cherche une place dans la première taverne. Il y a dans cette ville un sentiment de légèreté tant l’accueil est agréable.
On m’avait prévenu d’un contraire coloré de gris et de cendre et pourtant, les places que je croise sont fréquentées comme les tavernes nombreuses.
J’entends des rires qui résonnent dans les ruelles bien avant le soir.
Le sac sur l’épaule, je marque le sol de mes bottes usées et le son résonne dans les recoins comme le rire d’un enfant qui semble s’envoler à mon passage sous une fenêtre.
Comme pour l’accompagner, je lui réponds en silence et celui-ci se fait plus fort encore… Et je ris.

C’est avec ce même faciès que j’entre dans ce qui sera mon premier lieu de rencontre.
Je lève la tête et aperçois l’enseigne « Au petit Lieutenant » Un nom simple et pourtant remplit de définitions. Une fois dans la salle, l’intérieur offre au client le choix des places jusqu’au comptoir.
Même si une cheminée éteinte rappelle que l’hiver n'a plus sa place, on sent encore l’odeur d’une fumée imprégnée dans le bois des poutres.
Il y a cet homme habillé de vert qui ressemble aux autres. Il semble que chaque ville doit avoir son lot de consommateur et qui plus est, ce même type au sourire niais et son immense chope de bière. Il faudra un jour que j’ose le déranger pour lui demander s’il n’a pas des frères tout ailleurs.

Après presque trois semaines de voyages. Le renard pose enfin sa patte…



_________________
Andrea_
    "On s'isole pour se trouver et on rencontre les autres"




Rouergue.
A croire qu'il te sera impossible de traverser ce fichu comté sans y perdre une partie de toi.
Deuxième fois que tes pieds foulent ce sol, deuxième fois qu'il y accueillera ton corps sans un souffle de vie, qui peut croire que lorsque l'on "choisit" sa mort, c'est plus simple?

Tu as perdu ton corps la première fois. Un voyage qui s'annonce bien, des projets plein les bottes, un passé "coloré" qui te rattrape, une armée qui se charge de transformer ton corps en passoire et ta vie qui s'écroule. Le froid. Les cris. La douleur. Il y a ce que les autres peuvent voir, les cicatrices qui traversent ton corps, cette balafre qui barre ton flanc et ce petit point sur ton arcade, entre autres.
Et il y a ce qui t'empêche encore des années après de dormir sereinement. Ce moment dont tu n'as parlé à personne. Tu as vécu l'enfer, un esprit vif dans un corps qui ne veut plus agir. Il y a ses promesses que tu t'ai faites, il y a... Il y a cette vie qui valait bien plus que tu l'aurais imaginé, tes yeux qui doucement se sont ouverts, et tes lèvres qui se sont déliées. Il y a cette nouvelle vie que l'on t'a offerte.
Il y a cette vie pour laquelle tu t'es battue durant des semaines. Cette vie à laquelle tu ne croyais plus, cette vie qui a fait mentir les médicastres, l'impossible devenant possible et...
Et c'est pourtant cette vie que tu t'apprètes à mettre en terre.

Tu pourrais donner mille raisons que les gens trouveraient mille et une façons de te faire changer d'avis alors... Alors tu évites d'en parler, seule ton Ombre sait. Peut être qu'un jour tu lui avoueras que c'est pour lui que tu fais tout ça. Pour éviter la tentation. Pour éviter encore une fois de foncer tête baissée, pour éviter de tomber, pour éviter de...
Tu sais que ça ne sera pas facile. Tu t'isoles,comme pour te préparer à l'inéluctable. Tu sais que tu ne reverras pas ton fils. Ton époux, tes époux. Tu sais qu'ils vont savoir et que tu ne pourras pas revenir en arrière. Tu sais que c'est la meilleure solution et pourtant...

Tu tombes. Tu sombres. Tu as peur de perdre ton identité, ta joie de vivre. Tu as peur de devenir cette comtesse pour laquelle tu te fais passer. De devenir aigrie, hargneuse et encore une fois c'est ton corps qui t'abandonne...

    [Rodez, tout le monde descend.]



- Ecoutez je pense qu'il est plus sage que vous vous laissiez faire
On n'a pas du s'comprendre, moi j'viens juste demander d'quoi fumer parce que BERDOL ça fait des semaines que j'ai pas touché un champignon et que j'suis sûre que...
- Non, vos cernes ne viennent pas de là, vous êtes asthénique et je crains que ça ne se dégrade encore, laissez moi vous...
Me ? Si tu penses poser tes sales pattes sur moi ne serait-ce qu'une demi seconde mon con, j'peux t'assurer qu'avant même que ta cervelle donne l'ordre à ta menotte, j't'aurais arraché la mâchoire de façon à c'que tu puisses te mordre les roubignoles, et j'peux t'assurer qu'après, ça marche moins bien.
- Asthénie, hypothermie, bradycardie à vérifier, sans compter le fait que vous êtes plutôt...à fleur de peau... Laissez moi vous ausculter.
Allez vous faire..



Je pense qu'on est tous d'accord sur le dernier point, elle est à fleur de peau, et on ne sait toujours pas pourquoi. Pardonnez moi d'avoir censuré la dernière phrase, Andrea, elle, l'a bien terminée, et puisque j'aime la transparence, j'vais aussi rajouter qu'elle a craché au sol, a balancé au médicastre un regard dédaigneux puis a claqué la porte.

La marche est rapide compte tenue de la stature qu'arbore la Colombe depuis quelques jours, le visage naturellement diaphane s'est vu creusé au niveau des joues, pommettes saillantes ayant fait leurs apparitions. La capuche recouvre rapidement ses longs cheveux chataîns, et ses yeux d'acier mirent le sol alors que le bout de ses bottes viennent caresser et envoient valser plus loin des cailloux.
La Belle est en colère et rien ne l'apaisera sinon... un verre. Et vite. L'objectif est simple,ne croiser personne. Aller au fond d'une ruelle, prendre la taverne la plus éloignée du centre et entrer. Claquer la porte et ordonner un double armagnac -boisson qu'elle éxècre-. Peut être cogner sur un poivrot. Ou essayer. ou...



Bonjour...


Et merd'... Un pélos...
Alors on reprend son rôle, la Colombe n'est plus, la Comtesse prend le dessus. La porte se ferme doucement, la tête s'incline, le sourire s'affiche et la cape est doucement retirée puis posée sur le dossier d'une chaise -qu'elle ne cassera pas sur la tête du tavernier du coup-.



Andrea Di Foscari Widman d'Ibelin, Comtesse.


Un plissement d'oeil...
Un voyageur visiblement, puisque mes azurées se posent sur votre tenue et rencontre...
Qui êtes vous, Dusty man?

_________________
Twa_corby
    C’est de la faute au courant d’air,
    Cerisiers roses et pommiers blancs.
    Si j'ai presque vu son derrière,
    C'est de la faute au printemps.

      Je n'entrevis que des dentelles
      Des jambes et du cheveu… Avant de voir ses yeux…


Je lorgne mon troisième verre.
Comme les deux premiers, il ne reste que la mousse comme unique linceul. La descente fut rapide et le plaisir presque jouissif.
Un regard discret sur le voisin silencieux du fond de salle qui n’a pas changé son sourire. Sa pinte aussi grande que sa tête n’a pas bougé d’un centimètre. Si je n’étais pas goupil, j’aurai pu penser que ce type n’est qu’un postiche de décoration et qu’il se fait peinture comme une enseigne.
Mais on ne me l’a fait pas.
Un instant à peine, je détourne mon regard et je le vois bouger. Son sourire a changé. D’ailleurs, plus je bois, plus son sourire change. Ah mais si ainsi on croit pouvoir ruser le Renard, ce serait mal me connaitre.
    *hips*

Un long soupir de réconfort sur deux pieds de chaises, j’apprécie le calme et les douleurs d’une chevauchée pour plusieurs jours de voyage. Une légère contracture à la hanche et la halte sur cette assise qui vient à point pour que je puisse souffler.
Je dois maintenant préparer ma venue. Une tanière à creuser, des présentations à faire… Quelques connaissances à revoir aussi, comme ces nombreux Normands qui ont chutés ici mais pour d’autres raisons. Il y a d’autres personnes que j’ai connues pendant mes nombreux voyages comme Nkhan rencontré au Cercle de Lys. Une personne de toute sagesse, pour autant que ma mémoire ne me trompe pas. Et des découvertes aussi. Thibali m’a parlé de sa famille et il ne me reste plus qu’à la rencontrer.

Tournant le verre entre mes doigts, je pense à cette tanière que je dois reconstruire. Elle a été pendant longtemps un baluchon que je n’ai pas su véritablement poser. Des confiances trompées pour des propositions non respectées et je repartais vers un autre destin. Une route en -ainsi de suite- pendant des années.
Je m’essayais à l’attention en offrant ma présence. Des actes sincères pour redonner des sourires alors que des adversités trop nombreuses noyaient la propre raison. Mais il semble que la vie n’est pas facile à comprendre comme ce terme d’amitié qui n’est pas le même pour tous. Une leçon pour moi et sans doute la plus cinglante.

Une vie à rendre service sans rien attendre en retour. Il est temps que je m’occupe de moi. Sans terre, sans valeur, sans lien véritable, il me reste l’espoir… Même si incontestablement je déteste ce mot.
C’est un terme de dépendance qui offre des branches souvent pourries sur lesquelles ont croit tenir. L'espoir est l'excuse de croire que les choses vont changer. Je devrai me mettre des gifles pour ainsi songer à ce mot. Un renard n'est pas besoin d'espoir.
Tout ce que j’ai fait jusqu’à maintenant a servi aux autres et ces autres-là ont pris un peu de ma gloire dans leur assiette. Mon auge restant définitivement vide, j’ai décidé de modifier quelques concepts de ma trop large gentillesse.
Une vie à rendre service sans rien attendre en retour, c’est aussi un des principes de l’amitié qui ne demande même pas à être expliqué. Mais il faut que ce soit réciproque.
De mémoire de goupil, je ne me souviens que d’une seule main tendue alors que je gisais à terre. Et cette main était faite d’orgueil et d’intérêt caché. J’ai été contaminé durant quelques jours et j’ai rebroussé chemin.


Et alors que je me force à conserver le sourire d’impression, la grande porte s’ouvre dans un léger cliquetis de ferronnerie. Une silhouette s’engouffre pendant que je suis encore dans mes rêveries. Je sens l'odeur de la ville qui se mélange avec la douce taverne. L'espace d'un instant, des rires encore, puis la porte se referme.
Une ombre passe et une voix légère me parle.

Mon regard est pour mes songes et le tissu d’une cape fait disparaitre la scène comme un rideau de théâtre. Je fronce les sourcils pour n’entrevoir que de la jambe et du cheveu.

-Andrea Di Foscari Widman d'Ibelin, Comtesse.

Ce dernier mot résonne dans ma tête alors que je me redresse sur ma chaise. J’hésite entre me lever et présenter mon respect ou dénoncer les habituelles particules qui viennent hanter les tavernes. Dans ce royaume ou la prétention est Reine, je passe mon temps à m’incliner et même si certains en rient… Par courtoisie j’en suis sûr, j’essaie de conserver là le tact du goupil aimable.
Puis, mon regard croise le sien. Je ne saurai pas le définir. Est-ce celui de la simple particule onomastique qui va me rappeler que je ne suis que de roture ou est-ce le regard d’un hasard ?
Dans le doute et puisque je viens juste d’arriver, je me lève pour ne pas faire de tâche sur mes premières empreintes.

Enchanté Comtesse. Je me nomme Twa Corby.

Voilà. Mon nom simple et sans autres formule. Moi aussi j’ai une particule. Mais elle une annotation éternelle… Pas artificielle. Je voudrai tant qu’on se rappelle…

Puisque le vent me met debout, je récupère mon verre et me dirige vers le comptoir tout à côté. La Dame tout en grâce prend place et je me retourne vers elle simplement. Quelques pas pour le temps qu’elle finisse de s’assoir et je me tente avec mes deux mains prises.
Sans même attendre la répartie de ma présence soudaine, je dépose une chope sur sa table en souriant.

Je me permets Comtesse.
J’arrive en ville et j’ai aussi soif que ma route fut longue. Pour ne pas paraitre impertinent, je partage ce verre, si vous l’acceptez.


Puis je pose ma main sur le dossier de la chaise tout en face.

Je peux ?


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Andrea_
Twa Corby.
Là tout de suite, j'me demande s'il serait pas le dernier d'une graaaaande fratrie vu le manque d'imagination de ses parents. Pourtant, je souris poliment -mais je rigole intérieurement- admirez comme je suis crédible en comtesse!

Le fessier Colombesque rejoint la chaise majestueusement pendant que les azurées lorgnent discrètement le séant de l'homme -y a pas d'mal à s'faire du bien-.
Un sourire en coin lorsque le verre rejoint le bois. Il est bien élevé, on n'pourra pas lui enlever ça.



Tant que ce n'est pas de l'armagnac, j'accepte.


Premièrement, on n'm'a jamais vu refuser un verre mais plutôt faire une réflexion s'il n'avait pas proposé. Deuxièmement, Armagnac ou pas, il est évident que j'aurais bu. Faut dire qu'avec l'autre médicastre qui s'est pris pour un tenancier de bordel, j'ai juste besoin de vider un verre et de l'éclater -le verre ou le médicastre?- contre un mur pour aller mieux.
Un sourire, un hochement de tête alors que le verre se lève.



Evidemment, prenez place, et joies dans les braies!


Colombe, Colombe, tu as encore du progrès à faire sur les "toasts" à porter. Mais ce n'est pas la peine de faire cette moue " oups j'ai dit une connerie", assumes un peu, relèves le museau, tiens toi droite et...
Non ! Mais d'puis quand on boit cul-sec ?!
La chope est reposée tête en bas alors que les billes Colombiennes se plantent dans celle du renard d'un air sibyllin, les lèvres s'entrouvrent doucement.



TAVERNIER ! Deux autres!
Et d'la goraille, faut éponger un peu.

Moue génée et mots balbutiés
S'il vous plait?!


Et la Belle de se reprendre et d'engager la conversation, non sans avoir essuyer ses lèvres d'un index ravageur.


Bienvenue en Rouergue Messire, vous ferez quand même attention en rentrant, il y a dans ce comté une armée destructrice au commande d'une femme...persuasive, il manquerait plus que cette... Thibali et sa liste chopée on ne sait où croise votre chemin pour que...

Pour que vous finissiez dans un fossé, les quatre fers en l'air et la gueule défaite. Mais tout ça n'a pas besoin de mot, n'est-ce pas?

Et les verres d'être posés sur la table massive.
Twa Corby... Quel drôle de nom quand on y repense.

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Twa_corby
    « La vie est une ivresse continuelle : le plaisir passe, le mal de tête reste. » (Proverbe Persan)


Pas d’armagnac, donc je peux.
J’aurai bien même pu lui proposer du calva de Normandie, mais ce n’est pas la boisson terrible de ce qu’on en dit.
Dans ce pays d’où je viens, certains ne parlent que de ça. Ils comparent le calva de Dieppe avec celui de Rouen ou de Fécamp. A leurs bouches endormies et au fin gourmet que je suis… Je n’ai strictement jamais vu de différence dans les goûts puisque tout dépend de l’année et non pas de quelques lieux de pousse. J’ai toujours laissé l’absurdité à ceux qui voulaient bien la chanter et boire ce qu’on m’offrait. De toute façon, le calva se boit comme de l’eau et ne m’a jamais fait frémir.

Je tire la chaise et m’assoit, posant mes deux coudes sur la table comme on apprend à le faire dans les familles bien élevées. Les mains croisées, je regarde attentivement ma voisine d’en face. Le sourire à l’affiche pour la joie dans de pauvres braies souillées. Un dicton bien employé qui ne demande qu’à être exploré par ceux qui en font la formule.
De coutume, je réplique à l’identique des énoncés. Mais, ne connaissant pas mon interlocutrice, je me force à la retenue. Le sourire tout en coin parle pour moi.

Et alors que je m’apprête à ouvrir la bouche… Le verre d’en face effectue une pirouette sans cacahuète. Trajectoire parfaite et surprenante qui me laisse perplexe. Avant même que mes lèvres effleurent la boisson, une autre tournée est commandée sur un ton… Très viril !
    -TAVERNIER ! Deux autres!
    Et d'la goraille, faut éponger un peu.

La bouche bée et le sourcil levé, il y a devant moi une Comtesse aux airs de rotures qui me fixe et m’oblige à réfléchir sur cet évènement soudain.


Fichtre ! C’est que vous aviez soif. J’ai bien fait de vous proposer…

Mais la femme sans m’entendre formule sa seconde phrase à mon attention.
    -Bienvenue en Rouergue Messire, vous ferez quand même attention en rentrant, il y a dans ce comté une armée destructrice au commande d'une femme...persuasive, il manquerait plus que cette... Thibali et sa liste chopée on ne sait où croise votre chemin pour que...

Mon sourcil étant déjà levé, je ne puis lui demander d’atteindre le sommet de mon crâne. Et pourtant, à l’énoncé du nom prononcé, je pouffe dans ma mousse. Un morceau de ce nuage alcoolisé finit sur la table, à quelques centimillimètres de la Comtesse.

Je repose le verre sur la table et m’apprête à rétorquer qu’il s’agit de ma sœur et que son langage doit être de toute retenue. Puis, je me ravise (encore) et lui sourit (encore).


Mercy pour vostre accueil Comtesse.
J’entends vostre mise en garde et bien heureux la chance puisque je n’ai été bousculé par aucune dite armée.
Cela dit, il semble que ces troupes n’œuvrent que pour défaire les brigands et les éventuels lutins coupeurs de jarrets. Vous comme moi ne pouvons donc craindre ainsi d’être découpé et nos chemins sont donc de toute quiétude.


Ma première gorgée sans tousser. Mon quatrième verre de la soirée et le cinquième déjà posé. Après avoir passé des semaines sans vrai repas ou presque. Une cuite avait suffi à me ruiner et la fatigue du moment m’achever. Je suis resté presque deux jours avec une bouche pâteuse et le faciès d’une loque.
Ce qu’il y a de drôle dans l’ivresse, qu’elle soit joyeuse ou non, c’est qu’il se passe des évènements que seule l’amie boulasse peut apporter. Je me souviens de mon réveil à côté d’un steak. Je me souviens d’un autre réveil sous une grande échelle… Et à tous ces évènements, je me suis dit qu’il fallait absolument que j’arrête de boire. Un jour de la viande, l’autre jour une échelle… Et toujours dans le lit du réveil ! Mince !
A ces interrogations celle de l’éventuelle mauvaise surprise. Je ne sais pas… Un troll sans braies? Une table en bois massif ou un pigeon pourri… Ah non, pour ce dernier cas, pas besoin d’être au lit. Bref. Je m’étais dit que plus d’alcool, non. Mon esprit devra rester sobre.
Puis, c’est cinq écus sous l’oreiller qui changèrent mon avis. Pourtant, je n’avais perdu aucune dent… Et cinq jolies pièces s’étaient ajoutées à ma bourse. Ajoutez à cela la vente de l’échelle et un bon repas tout en force… J’avais de quoi me reprendre des cuites et c’est à Rodez que je tentais ma chance. Qui sait ce que demain mon lit comportera… Qui sait ?

Billevesée de mes pensées diverses et variées, me voilà encore parti dans les songes alors que deux yeux me fixent.
Comme pour excuser mon absence, je termine le verre d’une traite et le pousse en coin de table.
Une main discrète sur la bouche pour dissimuler un rot noble et je la lève en l’air tout en la tournoyant.


Vous… Vous connaissez l’endroit ?
Je viens d’arriver à vrai dire et je n’ai pas encore de point de repère…


Je la regarde encore. Peut-être plus en détail. Un second état en quelque sorte qui me permet de bien jauger mes advers… Mes compagnons de tables. L’art et la manière de m’adapter en fonction de mon interlocuteur et quand c’est possible, prévoir un ou deux coups d’avance sur l’échiquier.
Drôle tout de même de l’entendre parler avec tant … D’élégance. Le timbre me surprend et pourtant je ne devrai pas. Des nobles nonchalants, j’en rencontre souvent. Certains se font brigands, d’autres assassins, d’autres catins. Et le pauvre constat que le terme propre n’a plus de sens puisque l’habit ne lui va plus. Je ne serai pas étonné d’ailleurs que beaucoup de ceux-là ne s’acoquinent juste pour le titre et forcément, même si on me dit que je plais, ce n’est que pour l’esprit. J’imagine le nombre de demande si j’avais eu à porter un titre. Est-ce une sauvegarde des liaisons par intérêts ? Sans doute et je devrai m’en réjouir. Je regrette que le timbre du cœur soit souvent peu sincère comme celui de l’amitié s’il faut pour cela n’être que bien habillé.

A la réflexion et sans attendre sa réponse… Je fais une chose dont j’ai horreur… Je bois mon dernier verre d’une traite.



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Andrea_
    Je vois qu'Monsieur tente la barcasse au réveil...





Ce n'est peut pas une raison pour commencer à faire valdinguer de l'écume sur ma manche. Les azurées de la Belle lorgnent le dit nuage alcoolisé avec un air hautain, comme si "ça" pouvait tout d'un coup se transformer en tsunami et l'engloutir toute entière.
Regard sur la manche, regard au renard. Regard sur la manche, regard au renard. Regard...-vous avez compris l'principe-.

Deux solutions pour la Colombe, c'est un peu djeust' mais on va faire avec.

Un. Râler. Se lever, faire valdinguer la chope vide qui s'explosera au sol sous le regard médusé du tavernier qui comprendra en un regard qu'il vaut mieux pas qu'il s'en mêle. Se saisir de la chaise, la taper une fois au sol pour dégrossir ce qui tombait déjà en lambeaux puis... Ecrasage sur la tête du dit renard, parce que quand même, on s'attaque pas à une Colombe impunément. Restera ensuite la sortie habituelle, attrapage de cape et départ en courant. Dans un nuage de poussière dû à la vitesse tout ça tout ça.

Deuxième solution. Ne rien faire de tout ça, faire limite comme si on avait trouvé ça normal. Le soleil brille les oiseaux piaillent et les mouches pètent quoi. On s'exprime en chantant, une sorte de comédie musicale à temps complet, les joues roses, les gens amoureux, les fleurs qui remplacent la pluie, on fait caca des paillettes et on rote des papillons bref, vous voyez l'concept?

Alors?


Alors rien. -et ouai!-.

Parce que le Pélos là, qui entre tout de noir vêtu, avec sa capuche rabattue sur la face et qui fait genre " j'me cache derrière un pilier et je deviens invisible", c'est un peu mon... garde ?!
En gros c'est un gars que je paye pour porter mes affaires habituellement -mon larbin quoi- et qui se charge AUSSI de me faire passer pour une vraie comtesse. Cependant niveau filature, le benêt a encore des efforts à faire. Bref.

Du coup, alors que le plan numéro un se profilait dans un de ses sourires en coin, la Belle se rabat sur le plan numéro deux, avec une petite option : " je trempe mon doigts dans la dite flaque" et je "pose mon doigt sur mes lèvres", Allez Renard, n'ouvres pas d'gros yeux hein, c'est... naturel.
Le fait que je manque de m'étouffer en t'entendant parler aussi d'ailleurs.



Si vous saviez le nombre d'innocents qui ont été fauchés sans raison... Vous seriez même étonné si nous vous disions que certains d'entre eux sont listés simplement pour avoir côtoyé des gens à petite vertu. Pire même, certains sont listés sans que personne ne sache l'expliquer. Nous vivons vraiment une sale période. Il faut dire qu'avec un Roy tel qu'Eus', il fallait s'en douter.


Oui Renard, je te fixe. Je te jauge, et mon regard te pénètre, l'acier inexorablement planté dans tes ambrés. Ne dit-on pas que le regard est le reflet de l'âme?
Mais tu as l'air ailleurs, et ça non plus ça ne m'a pas échappé, peut être le verre que tu viens de finir te ramène à moi?


    Vous… Vous connaissez l’endroit ?
    Je viens d’arriver à vrai dire et je n’ai pas encore de point de repère…



Et vas-y que ça descend une chope que j'aim'rais pas r'monter à bicyclette.
Je relance de deux. J'aime bien les gens qui me lancent des défis.
Nan parce qu'on est d'accord, c'est bien un défi. Je bois ma cervoise cul sec, il en fait autant, je prends ça pour argent comptant.

La main diaphane se soulève en direction du tavernier qu'elle se retient de siffler et lui fait signe de remettre la même. Parce qu'a priori, on est parti pour un bon moment.
Bon maintenant qu't'as plus rien à boire, tu vas peut être m'écouter ?


Nous... Nous sommes déjà venue oui. Avant. Il y a longtemps. Lorsque justement l'on ne pouvait pas voyager en toute quiétude. Mais nous comptons rester ici quelques jours encore, le temps pour nous de se reposer encore.
Pour le point de repère, si nous pouvons nous permettre... Evitez la maison près de la rue de traverse. Il se raconte qu'elle soit une maison close. Nous n'aimerions pas que cette image vous soit associée.

Nous serions cependant ravi de vous faire visiter un peu la ville, vous savez où dormir au moins?


Un rictus qui retient un rire des plus gras, et cette chope qui lentement mais sûrement se vide dans le gosier Colombesque. Et de deux. On dirait bien qu'on tente la barcasse... Et demain on s'réveillera dans l'même bateau.
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Twa_corby


Nan… Elle n’oserait pas… Si… Elle ose.

L’instant d’avant, mon esprit semblait chercher quelques noirceurs dans la profondeur d’une âme qui s’endort et juste après, il revient en courant, les bras levés, hurlant a l’organe qui veut l’entendre
-« Debout la d’dans !!! On s’réveille ! Le cerveau, tu demandes à Paul et à son frère jumeau de rester calme. La glotte, avale plus doucement tu vas te faire remarquer ! Les yeux… On ne bouge suuuuurtout pas et on admire. La bouche, on se ferme avant d’avaler une mouche !»

Elle me parle et je ne sais pas pourquoi, je fais une fixette sur ce doigt téméraire qui passe d’un bord à l’autre de ses lèvres.
Je tente l’effort surhumain pour feinter ce que je devine être une provocation et me contente d’un sourire… Niais.
    -Si vous saviez le nombre d'innocents qui ont été fauchés sans raison... Rêves, rêves… Où est tu renard ? Descend de ton arbre …. Nous vivons vraiment une sale période. Il faut dire qu'avec un Roy tel qu'Eus', il fallait s'en douter.

Sa bouche parle et les mots viennent après. Est-ce ces deux verres avalés d’affilé qui me montent déjà à la tête ou bien l’écho de ma conscience qui chante gaiement une branle Normande ?
Ah hem.


-Mmmh, oui, oui. Vous avez raison. Une sale période oui.

Et alors qu’elle me parle, je capte son regard qui me cherche. Veut-elle me déshabiller pour me déstabiliser ?
Ses yeux se font insistants et je me demande si l’exagération doit me pousser à la méfiance ou au sourire.
J’essaie de deviner ce qu’elle est. Est-ce sa personnalité et regarde-t-elle tous les hommes de la même façon ou porte-t-elle l’habit burlesque de la folie et je suis sa victime ?
En même temps qu’elle parle, je remarque la silhouette d’un homme tout derrière. Un type suce-pet qui semble être à sa botte puisqu’il prend l’apparence d’un chien de garde. Les bras croisés, il ne me lâche pas du regard. Un air de « tente un geste trop brusque et je te montrerai comme les étoiles sont belles »

D’autres choppes sont déposées sur la table.
    Nous... Nous sommes déjà venus oui. Avant. Il y a longtemps. Lorsque justement l'on ne pouvait pas voyager en toute quiétude. Mais nous comptons rester ici quelques jours encore, le temps pour nous de se reposer encore.

Nous ? De qui parle-t-elle ? D’elle même à la troisième personne ou de son chien de porte ?
J’ai connu quelqu’un qui parlait de lui ainsi. Il s’adressait aux autres avec dédain, son nom avant le reste. Un faux sourire en guise de faciès et la prétention certaine de dominer ses interlocuteurs. Le genre de personnage qui passe plus de temps devant un miroir qu’avec le reste du monde. Il convient parfaitement au poste de connétable Royal d’ailleurs. Le genre à manœuvrer pour faire virer les uns et les remplacer par ses connaissances intimes dans des intérêts plus que douteux.
    -Pour le point de repère, si nous pouvons nous permettre... Évitez la maison près de la rue de traverse. Il se raconte qu'elle soit une maison close. Nous n'aimerions pas que cette image vous soit associée.
    Nous serions cependant ravis de vous faire visiter un peu la ville, vous savez où dormir au moins?

Une maison close ? Comme c’est intéressant. Rien que le terme m’amuse. Si la maison est close, pourquoi est-ce que je me risquerai à m’y rendre. Pour m’emprisonner dans les tumultes de l’allégresse ? Je préfère les maisons ouvertes et la sensation d’être libre de mes choix et ma raison. Non, je ne suis pas un client de chair humaine et je n’achète jamais de marchandise féminine. Il paraît d’ailleurs que les odeurs de faux-semblant sont très mauvaises pour la santé.
Si besoin, le renard fréquentera des poulaillers et trouvera la botte pour prendre son pied.


Dites…

Le coude posé sur la table, je lève mon doigt en direction du type resté derrière elle.

C’est à vous ça ?

Puis, sourire dans l’ironie et la provocation,

-Nan mais c’est parce que vous dites « Nous ». Je ne sais si vous parlez de vous seule ou de vous deux. Et à cela, vous dite vous inquiétez de mon image associée.
Je suis flatté par tant d’attention et vous rassure que nenni, non. Les maisons closes ne sont pas dans la sacoche d’un renard. C’est qu’il a une réputation à tenir… Le renard.
Et je n’oserai pas imaginer que le type qui se tient derrière vous puisse s’inquiéter de mon image. Où alors, la pensée à suivre est pleine de frissons.


Je ne sais pas si la dernière réplique sera appréciée, mais c’est dans la répartie que je peux évaluer les réactions de caractère. Un met apprécié pour encore une fois, placer correctement mes pions sur le damier. Vais-je avoir la Reine ?

Cela-dit. Je prends note de votre proposition et j’accepte même volontiers. Mon arrivée dans cette ville est si récente que je n’ai pas eut le temps de penser à mon lieu de repos.

Le verre suivant est happé et goûté. Plus tranquillement celui-ci puisque le but étant n’est pas de finir inconscient sur le bord d’une table… Ou dans le lit du sinistre individu caché derrière la Comtesse… A moins que ce soit elle qui... Bref. L’une ou l’autre de ces idées burlesques, je ne vais pas dès le premier jour me faire limace.
Et comme pour rendre la monnaie, je scrute mon interlocutrice tout en buvant le verre. Quelques gorgés lentes et le regard sur l’horizon cristallin juste en face. C'est le genre de regard qui occulte toute vie autours et laisse des sensations qui dérangent ou qui amusent. Le genre de regard qui ne déshabille pas que la tenue, mais aussi le beurre, l'argent du beurre, la crémière et son âme véritable.



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