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[RP] Pérégrinations de deux Ombre

Alaric_
Chapitre I: Un Voyage comme un autre



il est minuit, en cette nuit du 22 au 23 Avril 1461...

Au loin, la lune éclaire paisiblement les collines du Gevaudan. La ruisseau Rieucros coule tranquillement comme à son habitude, et à Mende, on n'entend plus rien... La ville s'est endormie....

Tout à coup, une porte s'ouvre, et la lumière qui illumine l'intérieur vient mourir au dehors. Une ombre se dessine petit à petit, et sort. Il s'agit d'un homme tout de noir vêtu, encapuchonné. On devine à peine ses traits. Il est suivi d'une dame qui a l'allure d'une duchesse, mais la démarche assurée d'une aventurière. L'homme part vers les écuries, tandis que la femme remonte dans les appartements... L'homme revient avec des chevaux, tous scellés. La femme, elle, revient avec une jeune fille, qu'elle place sur un des chevaux avant de se placer en amazone derrière elle. L’homme enfourche son propre destrier, et les voilà parti. Arrivés au corps de garde à l'entrée de la ville... aucun garde pour les accueillir? A croire que l'Homme a sagement calculé le moment où les gardes allaient jouer au cartes... Tout est fait pour ne rencontrer personnes. Voilà donc nos deux cavaliers lancés au galop dans la nuit...

Arrivés à la lisière de la forêt, ils ralentissent le pas de leurs montures... C'est alors que l'Homme entame une discussion:

Nous voilà en sécurité... Tout le monde va bien?

La femme lève les yeux au ciel, et lui répond:

Ombre... on est parti il y a 15 minutes... vous pensez qu'il nous est arrivé quelque chose en si peu de temps?

L'ombre lève les yeux au ciel...

Quel poésie dans vos paroles... Un bel exemple pour votre fille...

Tout à coup, une question semble le chiffonner...


Au fait... Votre fille... Qui lui montre l'exemple? Y a t'il quelqu'un qui lui apprend, hors mis vous, à lire, écrire, ou autre savoir qui pourraient lui être utiles?

L’homme regarde la femme, se demandant s'il a bien fait de poser la question...
Andrea_
Une soirée, comme une autre ou presque. Deux personnes qui cherchent à se dévoiler, à se confondre, à se connaitre. La soirée s'éternise lorsqu'enfin le départ est sonné.
Monsieur passe le premier, pour permettre à Madame de lorgner. Leurs routes se séparent, Madame file dans ce qui lui sert de logement le temps de "rebondir" pendant que Monsieur fait ce qu'il fait de mieux -ou pas- " préparer les montures".
Aucun mot ne franchiront leurs lèvres. Il faut être discret. Les chevaux sont talonnés, l'allure est soutenu, l'enfant dort contre sa mère.

C'est là que surgit l'homme et sa logique implacable.
Même pas quinze minutes que vous êtes sur l'dos du bourricot que déjà faut ralentir l'allure et taper la discut', et on dit que les femmes sont bavardes ? Pitié...


Ombre... on est parti il y a 15 minutes... vous pensez qu'il nous est arrivé quelque chose en si peu de temps?

Non mais c'est vrai Ombre, quinze minutes... QUINZE ! Vous avez craint une attaque de pigeons tueurs? Une entorse de la colonne vertébrale, un petit creux peut être?

Quel poésie dans vos paroles... Un bel exemple pour votre fille...


Large sourire Colombesque... Ah si l'Ombre était une petite souris, s'il entendait les jolies paroles que la Chiasse dépose au creux de l'oreille de sa pépette, s'il les entendait rire aux éclats pour un mot " coloré"...
De nouveau les azurées regardent le ciel alors qu'un bras resserre l'enfant contre elle.



Au fait... Votre fille... Qui lui montre l'exemple? Y a t'il quelqu'un qui lui apprend, hors mis vous, à lire, écrire, ou autre savoir qui pourraient lui être utiles?


Ô Ombre mon Ombre, si vous saviez comme vous êtes plaisant quand... vous vous taisez !
Les billes d'acier se posent sur Alaric. Pour sûr il doit bien comprendre que la question est... de trop, à moins que ça soit..une blague?
Le sourire se pose au coin de ses lèvres d'où s'échappent un semblant de réponse...



Ombre ?
Sommes nous suivi ?
Non.
Donc qui, en dehors de moi, peut bien lui montrer l'exemple?
Ne suis-je pas le meilleur exemple qu'elle pourrait avoir ?
Faut pas déconner Ombre!



Nan mais c'est vrai quoi ! Tous les gosses du Royaume voudraient m'avoir comme mère. Juste que... bah leur père, eux, voudraient pas d'moi comme épouse.

Pis lire...Écrire... A deux ans hein...


Nan mais j't'en veux hein, t'as jamais eu d'gosse tout ça...
_________________
Alaric_
Et ça continue...

Moi qui suis si soucieux d'elle, de son enfant, de leurs bien être! Bon, d'accord, la question était stupide, mais c'était juste histoire de discuter...Je lui ai à peine demandé si elle s'occupait d'instruire son enfant que d'un ton de marbre, elle me répond:


Ombre ?
Sommes nous suivi ?
Non.
Donc qui, en dehors de moi, peut bien lui montrer l'exemple?
Ne suis-je pas le meilleur exemple qu'elle pourrait avoir ?
Faut pas déconner Ombre!



Et BAM!! Mange toi ça et réfléchis avant de parler mon vieux... Pourquoi faut il que tu te fasses passer pour un mec qui a 22 de QI quand tu es avec elle? Et après on se demande pourquoi je passe pas plus de temps avec les autres gens: si ils sont tous fait sur ce modèle là, ça risque d'être pénible... Enfin, elle c'est pas pareil, je la supporte plutôt bien... A vrai dire, tant qu'elle vous envoie des vents, c'est qu'elle est en vie: on va pas se plaindre hein?

Ses lèvres se remettent à bouger:

Pis lire...Écrire... A deux ans hein...

2 ans??? Et ben... Elle fait plus grande que ça... Et puis si on se base sur ma vie, on peut dire qu'il lui reste 5 ans avant de commencer son initiation... Non pas que je souhaite qu'elle vive ma vie, mais elle devrait commencer à apprendre des choses, à éveiller son esprit...

A présent, je cherche un autre sujet de conversation... Et après plusieurs heures de voyages à chercher un sujet, il m'en vient un, plus une nécessité qu'un réel sujet:

On va faire une halte ici... Vous pouvez faire un feu?

Elle me regarde, de son air de dire que j'ai encore dis une connerie...

Ca vous arrive de réfléchir? Vous pensez que j'ai pu être brigande sans savoir faire un p'tit feu de rien du tout?

Bon... et bien encore une petite veste... Je lui rétorque:

Et bien moi je vais aller chasser de quoi manger...

La nuit est fraiche, et je ne tarde pas à trouver un cerf... Je prends mon arc, et patiemment je tire la corde avec soin... Ma respiration ralentie, et pour cette discipline dans laquelle mes compétences ont toujours été assez bonnes, je sais que ma flèche partira d'un bruit sec, avant d'aller se planter dans la chair de l'animal... Ce dernier poussera un cri à peine perceptible et je n'aurai qu'à l'achever. Sa viande sera bonne.... L'animal ralentit... Il sent un danger, il lève la tête, et...

Je reviens au campement. Elle a pris des buches, les a mis en cercle autour du feu qui crépite à présent. Un peu plus loin, sur une cape, -Mais c'est la mienne!-, sa fille dort paisiblement... Je fais tomber la carcasse inerte de l'animal, j'en coupe plusieurs morceaux que je plante sur une broche... La viande commence à rôtir, et j'y ajoute quelques petites épices de ma composition... Et comme à mon habitude, je range mes affaires (arc, flèches et couteaux) à l'arrière de la selle de mon cheval... Je ne garde que ma lame secrète sur moi, car comme on me l'a appris, on ne sait jamais...

Elle assiste à tout mon petit rituel avec son éternel (presque légendaire) sourire en coin. Une fois que je me suis posé, elle me dit:

Vous avez des TOC?

Deuxième fois qu'elle me pose la question... Les Troubles Obsessionnels Compulsifs...

Encore une fois, non... Je suis juste habitué à survivre, et quand on n'est pas capable de retrouver son arme dans la pagaille du combat, la mort arrive vite...

Elle me regarde, avec son air à la fois blasée par ce que je viens de dire (car bien sûr, elle savait que j'allais dire cela...), à la fois triste de constater à nouveau que jusqu'à présent, j'ai plus survécu que vécu... Ce qui lui fait penser à autre chose, ce sujet que je tente si souvent d'éviter:

Et si on reprenait vos leçons pour faire de vous un homme?

Et c'est reparti...
Andrea_
Souriez, ce soir, c'est lui qui régale !
L'histoire du feu j'vais rien dire hein, j'pense que la question se suffit à elle même.
J'me retiens, franchement j'me retiens " mais non Alaric, j'sais pas allumer un feu, dur dur quand j'avais ma période pyromane", est ce que vous arrivez à imaginer deux secondes la vie d'un pyromane qui ne sait pas allumer un feu ?
Non?

Bin j'vais vous l'dire, c'est la caquita*.
J'ai jamais su rien faire de mes dix doigts, mais quand j'dis RIEN c'est vraiment RIEN -ou pas grand chose, petit coquin-. Si on rajoute que ma vie maritale a été un conte de fée où je n'ai rien fait, j'ose vous dire que mes connaissances sont limitées. Habituellement, j'arrivais et le feu cramait déjà, j'avais faim c'était prêt, j'voulais m'habiller mes habits étaient toujours propres...
Bref, je ne sais pas faire de feu.

Pourtant, quand il revient, le feu est prêt. Alors, une explication ?
Mystère et boule de gomme hein!
J'vous laisse vous faire votre propre idée sur la question, sachez juste que c'est pas moi qui l'ai allumé, parce que, je le répète, je sais pas faire ! -mais peut être un jour!-.
Par contre les bûches autour du feu, ça, c'est d'moi -c'est bien fait hein?!-


Silencieuse la Belle observe Alaric en pleine action. Et vas-y que je te découpe l'animal, vas-y que je te plante ça sur des pics, que j'te rajoute de l'herbe dessus - de l'herbe... allo, de l'herbe!- et...
Soupir de la Colombe. Mister TOC est de retour.
Ombre est bourré de TOC.
Ombre est inflexible comme bonhomme. Vous pouvez faire n'importe quoi -et Dieu sait que j'ai de la ressource- que jamais il ne se détournera du... Rangement.

Je pense que c'est mon fardeau ça. Traîner avec des hommes accroc au rangement. Louis déjà était comme ça. Mais Alaric, lui, est encore un niveau au dessus.
Vous vous changez devant lui, bin croyez moi si vous voulez, mais Monsieur plie votre linge. Il prend vos petits habits -et les moins petits- et... hophop, on replie le tout et on range. Sans vous regarder. -Vous pouvez pleurer, je l'ai fait avant vous-.

Bref, réponse, "non il n'a pas de TOC, blablabla, pagaille, blablabla, mort, blablabla", j'suis assez contente que Victoire roupille, ça évite qu'elle entende tout ce ramassis de conneries, et ce qui va suivre.



Et si on reprenait vos leçons pour faire de vous un homme?


La Belle se lève et s'approche de l'homme, éternel sourire au coin des lèvres.


Leçon numéro un, un homme se fiche du bazar ambiant et se fiche de truc combat mort pagaille. Parce qu'un Homme qui n'a rien à se reprocher, n'a pas à craindre la mort.
Videz vos sacoches et semez vos affaires un peu partout.




Et inutile de raler, ce n'est que le début.


* a la base y avait écrit m*ierda, mais caquita c'est mignon alors je laisse

_________________
Alaric_
Je la regarde avec étonnement...

Elle vient de me demander de mettre en pagaille mes affaires ou je viens de rêver? Elle veut réellement me voir mettre en boule tout ce que je viens de ranger avec soin et minutie...

Un Homme s'en fout de ça? Mais si c'était vrai, le monde serait bordélique, et les politiciens seraient incapable de mettre de l'ordre dans leurs ville... Attendez une minute... Ahhhh, c'est pour ça!

Elle veut que je dérange toutes mes affaires, et attention mesdames mesdemoiselles messieurs, en exclusivité mondiale pour vous ce soir, je vais lui répondre quelque chose d'inédit, juste pour vous (ne retentez pas cette expérience périlleuse chez vous, l'acteur qui joue cela est un professionnel et il sait ce qu'il fait!

Non, je refuse de faire cela...

Cette fois, c'est son tour de me regarder avec surprise... Elle en croit pas ses yeux, et j'avoue que moi même je me demande comment j'ai fait... En même temps, mettre du désordre, ce n'est pas une chose logique, intelligente, ni même raisonnable... En somme, tout dit le contraire... Mais elle ne l'entend pas de cette oreille là, naturellement...

Un Homme qui n'a rien à se reprocher n'a pas à craindre la mort... Je ne crains pas la mort, je n'ai rien à me reprocher, donc tout va bien pour ce tableau, mais quel est le rapport avec le désordre? Il y a un raisonnement que je ne suis pas...

La réponse à attendre, bien sûr qu'elle me l'envoie... Sinon, ce ne serait pas la chiasse heu.... La Colombe n'est ce pas?


C'est mignon de votre part de croire que je vous laissais le choix...

blablabla... Elle recommence... heureusement que sa fille dort et qu'elle n'écoute pas ce tas de bêtises... Quel exemple!

La viande est cuite... Je la retire du feu et je la pose dans une gamelle que je lui donne...
Allez... Mangez ça et arrêtez donc de dire des bêtises... Le désordre... Les hommes ne sont pas tous bordéliques, ou alors vous n'en avez rencontré que de piètres...

Sur ce coup là, j'avoue ne pas avoir anticipé quelle serait sa réponse. D'habitude, je le fais tout le temps: j'essaye de comprendre quel type de réponse elle va m'envoyer. Là, rien... Je laisse une part de hasard... Soit elle me saute dessus pour me tuer, soit elle tente de me forcer la main en répétant son ordre, soit elle tente de me faire du chantage en exhibant sa beauté... Elle peut également faire celle qui boude, et manger sa viande en me faisant la gueule... Je ne sais pas, on va bien voir!
Andrea_
Cette fois c'est moi qui rêve ?
Dites moi que je rêve !

Ombre - parce que c'est lui qui est en face de moi- vient de ... refuser c'que j'viens de lui demander?
Forcément j'le regarde avec surprise, j'crois même que je reste complètement pantoise, bouche ouverte et ..air bête. Mais pas longtemps hein, faudrait quand même pas croire que j'vais laisser ce "non" comme réponse définitive.
Action réaction donc, y a des choses qui passent mieux que d'autres.

La main s'avance pour recevoir la gamelle, la tête se hoche dans un " Merci, les cils papillonnent -mais pas éxagérément-, le sourire s'élargit. Puis le corps se baisse et pose l'écuelle près de Victoire, dont elle embrasse le front avant de se redresser, les yeux rivés sur Alaric.
J'annonce : la Chiasse prépare une connerie.

La Belle -en mode Chiasse- s'avance vers le cheval de l'Ombre, une main se glisse à l'intérieur des sacoches. Puis en ressort, lâchant sur le sol une dague, même manip' pour un arc. Idem pour des sortes d'étoiles coupantes, puis vient le tour des flèches, bref, le contenu des sacoches est déversé sur le sol, pendant que la Chiasse -plus très belle- se charge de répondre à l'Ombre-



Louis était maniaque. Tout devait être à sa place, toujours. Seulement lorsqu'il était en ma compagnie, ce genre de défaut restait à la roulotte. Il savait qu'essayer de me convertir au rangement était peine perdue, ce qui est dommage, parce que je range. Mais pas comme vous.
Lestat lui... avait la même logique de rangement que moi.
S'il y a bien une chose que je ne peux pas reprocher à mes époux c'était bien c'la.



La besogne terminée, la Colombe rejoint le feu, prenant place au sol et récupérant son écuelle. Un sourire vers Alaric puis les dents fondent sur le morceau de bidoche, hey vous avez vu Ombre, j'ai fait moi même c'que JE vous demandais, ne suis-je pas formidable?


Bon appétit 'Ric, manchez, cha va r'froidir.

Et dans les yeux de la Belle, ne se reflète pas uniquement le feu...
_________________
Alaric_
Et maintenant, je fais quoi?

J'ai le choix: soit je me lance dans un discours vain sur le pourquoi du comment, avec questions métaphysiques à la clef... Soit je me lève silencieusement et je vais ranger toutes mes affaires qu'elle vient d'éparpiller, soit je ferme ma gueule et je mange ma viande... Le discours: elle s'en foutra royalement; le rangement: elle recommencera, et on se lancera dans une vendetta idiote qui finira par mettre la forêt entière sens dessus-dessous... bon ben est ce que j'ai le choix? d'autant qu'elle a raison, pendant que je réfléchis en la regardant, ma viande refroidit...

Je n'ai pas très très faim, mais la viande est bonne. Comme à mon habitude, je mange peu. Je sors de ma sacoche un morceau de pain et je lui en donne un morceau. Pour finir, un petit peu de fruits séchés... Je lui en propose, elle regarde la chose avec curiosité, et je ne sais pas ce qui la rend perplexe: est ce le fait qu'elle n'a jamais vu de fruits secs, ou la surprise de me voir lui en proposer?

Je coupe des morceaux de viande que j'enveloppe dans un morceau de tissu après les avoir salés. Il se garderont bien et demain, on pourra en manger encore. Je garde également dans une outre le sang de l'animal: toujours utile pour faire des mises en scènes. Je prends le corps de l'animal, ce qui reste tout du moins, et je le prends sur mes épaules: les prédateurs finiront les morceaux dont nous n'avons pas voulu. D'un ton qui se veut rassurant, je dis à la dame:

Vous devriez dormir à présent: nous partons dans 6 heures...

Elle me regarde, comme une enfant à qui on vient de dire qu'il faut aller au lit, et qui vous répond qu'elle n'a pas sommeil...

Vous faites quoi, mon ami? , dit elle d'un ton sarcastique sur la fin...

Je lève les yeux au ciel, en entendant sa raillerie habituelle sur ce nom qu'elle est supposée me donner...

Je vais dans la forêt, donner cette viande à qui en veut... A moins que vous ne vouliez supporter l'odeur d'un cadavre en décomposition?

Elle grimace... Elle a envie que je reste, mais elle a pas envie que ce soit dans une odeur de mort... Elle acquiesce donc lentement, et va s'allonger près de sa fille... Quant à moi, tandis que les deux femmes dorment, je pars d'un pas rapide. Je passe la nuit à rôder dans la forêt.

Quelques heures plus tard, je viens la secouer... Comme prévu, elle m'envoie me faire mettre, de la voix empâtée d'une adolescente qu'on réveille tôt le matin... Malgré elle, elle finit par se lever, et voit que j'ai pris soin de ranger mes affaires, oui, celles qu'elle avait pris soin de répandre dans le campement... Elle secoue la tête: ça y est, il a recommencé... Elle prend sa fille dans ses bras, et la remet sur son cheval, et monte derrière elle en amazone toujours...

La position vous va, ma Dame?

En guise de réponse, j'ai droit à un regard noir, ce regard noir qu'on a lorsqu'on n'a pas dormi suffisamment... Je me demande si tout mes mots arrivent à son cerveau embrumé... Je me demande s'il ne faut pas que je l'attache au cheval, de peur qu'elle ne se casse la figure...

Je grimpe sur mon cheval, et nous voilà reparti...
Andrea_
Il n'a pas rangé, allez, on crie victoire?

En parlant de Victoire justement, la voilà qui ronfle comme une bienheureuse contre sa mère. Andrea n'est pas une mère exemplaire, si elle peut laisser sa fille sans souci la journée, ou plusieurs jours comme lorsqu'elle avait rejoint Fatum avec le père de ses enfants, elle est incapable, la nuit, de s'en décoller. Le parfum de la pépette devient alors son trésor, le nez se colle dans les bouclettes chataîns et la main se greffe sur la jumelle enfantine.

Rien ne sert de râler, Ombre a raison, la nuit va être courte et tout l'monde sait qu'la Chiasse a besoin de beaucoup de sommeil pour éviter...



Ma Dame, il faudrait...
Maiiiiiiiis
Ma Da...
Allez vous faire foutre Ombre, vous avez vu l'heure?



Vous savez le meilleur?
Bin oui, il avait vu l'heure. Il avait aussi vu qu'on avait déjà une heure de retard, que le ciel était découvert. Le feu était éteint, les buches envoyées plus loin, le cadavre de la bête disparu et... et ses affaires rangées. - Quand j'vous dit qu'il a des TOC !-.
La Belle ne prend même pas la peine de ronchonner, sa moue peu commode parle pour elle. Les yeux tentent tant bien que mal de s'habituer à la luminosité, la bouche est pâteuse, l'haleine tout ce qu'il y a de plus... animale. Victoire ne demande pas son reste, elle sait -elle, elle sait ELLE- qu'on ne fait pas chier maman au réveil. Pépette déjà posée sur l'animal, la Chiasse prend place, comme une " Dame" - étonnant hein... quand on veut faire des efforts on peut, à bon entendeur...-.


La position vous va, ma Dame?

Il se fout d'ma gueule là?
Arrêt sur image.

Si vous pensez qu'Alaric se paye la tête de la Colombe tapez 1, sinon, tapez 2.
Si vous pensez qu'il se paye sa tête et que tout se paye un jour, tapez 3
Si vous pensez qu'il se paye sa tête mais qu'un regard suffit, tapez 4.


Devant la majorité écrasante de votes pour "3" -mouahah mauvais joueurs-, nous avons décidé que tout se payait un jour et que -ne me remerciez pas- ce jour, c'est...aujourd'hui.

La goule* encore dans le pâté, la vengeance se prépare doucement. Ouai elle est comme ça la Chiasse, si tu la cherches dès le matin, c'est toute la journée que tu vas morfler. Le tout est de bien réfléchir.
Et elle va réfléchir longtemps, une bonne heure, voir deux. On taiera le fait qu'elle a piqué du pif une fois -deux allez trois maxi-, on dira juste que soudain le cri de Victoire la fait sursauter et que le cheval s'arrête net.
La petite ampoule s'allume, la connexion se fait, attention, attention, l'idée a germée.
Le corps descend de la monture, emportant avec elle mini Chiasse qui a visiblement la couche pleine. L'enfant est posé à bout de bras sur les jambes d'Alaric -un peu à la "va-que j'te pousse-.

La Chiasse penche un peu la tête, puis regarde l'Ombre en se déshabillant. Le sol est bien jonché d'une cape, d'une houppelande sans compter les bottes qui sont envoyées un peu plus loin. Ne reste plus qu'une Colombe en sous vêtements -oui, ça aussi c'est nouveau, mais il parait que c'est à la mode de mettre des culottes!-, assez fière de son petit effet.



A grimper comme une donzelle, j'ai un peu mal au c...séant. Alors j'vais vous dire Ombre, j'vais aller me rafraîchir, j'ai vu un lac un peu plus loin, pendant c'temps là, faites comme bon vous semble. A vous d'voir hein, y a...
Les azurées lorgnent les alentours..
Ça à plier et ranger, je sais que vous adôôôôrez ça, y a aussi Victoire à laver puisque vous pensez qu'il est important que quelqu'un s'occupe de son éducation, il me semble que vous êtes tout destiné.
Large sourire de la Colombe qui fait une jolie révérence avant de s'éloigner non sans remuer du derrière, les paroles sont crues, autant que la vue soit agréable non?

Et puis j'ai faim aussi, si vous avez d'autres trucs comme hier là, les petits morceaux qu'on dirait des fruits mais que ç'en est pas.
Et berdol, trouvez moi du vin, de l'hypocr...ite ?! Ouai de l'hypocrite, i'fait soif.


Au jeu du plus fort, vous gagnez peut être Ombre, au jeu de la plus chiante, je gagne haut la main.


*goule = la "gueule", typiquement Charentais.

_________________
Alaric_
Et voilà, ça recommence...

Depuis mon cheval, j'ai plutôt une bonne vue... surtout quand elle commence à se déshabiller... Et là, dans ma tête, j'entends à nouveau la voix de son fils en train de me promettre une mort longue et douloureuse...

Sauf que sa vengeance est douce: Tantale et son supplice, me laisser voir en me mettant dans l'eau jusqu'au cou... J'ai le droit de regarder seulement, en changeant sa fille ou en préparant à bouffer... Sa victoire, elle ne l'aura pas si facilement... Je talonne mon cheval, et nous voilà parti en reconnaissance au galop, la laissant sur la rive sans qu'elle comprenne ce qui se passe.

Je monte la colline au grand galop, et je regarde les environs: on est en rase campagne, il fait beau, le coin idéal pour passer la journée... Il est dangereux de s'arrêter au milieu de la route, et je ne tarde pas à repérer un site potentiel pour un campement... Je prépare donc un abri méthodiquement, un endroit où passer la nuit, puis je redescend au galop au bord du lac où j'ai laissé la Dame, ses vêtements, son cheval, et surtout sa fille. Je prends les trois derniers, laissant la Dame barbotter, et au galop toujours, j'emmène l'enfant et les affaires au campement.

C'est un campement dans une petite clairière, un endroit en recul par rapport à la route, qui surplombe le lac mais qui est dissimulé parmi les arbres. L'endroit parfait: on peut voir sans être vu... Et la Colombe qui prend son bain ne va pas tarder à remarquer qu'il manque quelque chose... On va la faire poireauter, cela lui fera les pieds...

Pendant ce temps, je fais plus ou moins toutes les tâches qu'elle m'a demandé, et comme à mon habitude, je le fais méthodiquement. Il n'y a que l'enfant que je ne change pas, parce que je ne sais vraiment pas faire, et que je n'ose me frotter à cette espèce qui pour moi est inconnue.
En attendant, donc, je commence par aménager l'endroit: je place des pierres en cercle au centre, et j'y amasse du bois. Nous ferons du feu quand nous mangerons, car nous ne partirons qu'à la nuit tombée... Profitons un peu de cet après midi! Après avoir fait cela, je perfectionne mon petit abri: il s'agit d'un tapis de feuilles qui forment un matelas assez mou et agréable, sur lequel j'ai assemblé branches et feuilles pour faire un toit. La petite ne tarde d'ailleurs pas à aller y faire mumuse... Je plie ensuite les vêtements de la dame que je range avec les vêtements, ceux que j'avais déjà plié et rangé selon un classement assez logique...

Puis, je prépare un endroit pour les chevaux, un endroit où les attacher (mieux qu'un arbre, ce qui était le cas jusqu'à présent), et qui leurs offre à manger... Je sors de mon sac mes provisions, et je les installe près du feu...
A partir de là, je m'équipe: Arc, Flèches, dagues de lancé... L'épée me ralentira, je choisis donc de la laisser sur le cheval. Je sors un petit sachet, à l'intérieur, de la poudre noire. Avec ma gourde, j'y ajoute un peu d'eau, ce qui me permet d'obtenir un mélange noir, que je m'applique autour des yeux, puis je rabats ma capuche: j'ai l'air d'une ombre à nouveau... Mais avant de partir en reconnaissance, il faut que je fasse une dernière chose: aller chercher de l'eau, et la Colombe bien sûr...

Je descends donc au lac et je retrouve ma Colombe dans l'eau. Je me dissimule et je la regarde sourire en coin: elle sait que la petite est avec moi, mais malgré tout, elle a peur... se demande où sont ses vêtements, sa fille, et tout et tout...

J'ai le sens de l'humour mais ce dernier est limité... J'arrive donc au bord de l'eau, et je la regarde. Je remplis ma gourde avec un petit sourire en coin, et elle commence à m'engueuler. Je lui réponds:


Votre fille, vos vêtements, et un campement confortable vous attendent là haut... Vous avez voulu vous arrêter? A vous d'aller jusque là bas...

Je pointe la direction, et je la regarde... Je lui souffle un petit bon courage avant de partir. Je sais qu'elle n'hésitera pas à y aller, et que j'ai laissé la petite dans l'abri que j'ai crée... J'y ai même ajouté des petites barrières, ce qui fait qu'elle ne risque pas de se sauver, ni de se faire agresser... Au pire, elle rencontrera des potes chez les écureuils et les lapins...

Je pars, et je fais le tour du propriétaire... Plusieurs collines, pas de camps de brigands, et une route assez peu fréquentée en somme... Il faudra néanmoins rester vigilants, nous sommes dans une zone frontalière...
Andrea_
Fierté, bonheur, légèreté, suffisance... Canard.
Beurk.
J'ai jamais compris cette obsession qu'ont les gens avec les canards dans leur bain. Perso, quand je me baigne, j'aime être seule. Totalement seule. Enfin j'suis pas contre un bain en amoureux hein, mais toute seule c'est bien aussi.
J'aime faire la planche.
J'aime quand mes monts fièrement dressés sortent de l'eau et profitent des rayons du soleil. J'aime aussi qu'ils caressent mon visage, mes yeux clos et le bout de mes orteils. J'aime rester là, de longues minutes où je n'entends rien d'autre que les battements de mon coeur. J'aime ce calme. Je l'aime car je sais qu'il ne durera pas. Je sais qu'il suffise que..


PU*tain d'canard, est ce qu'on peut rien que trente secondes prendre son pieds sans que tu fasses un BORDEL pas possible avec ton bec ?
C'est TROP d'mandé hein? Tu peux pas aller COINCOINTER plus loin?
T'as rien d 'autre à FOUTRE que d'me casser les esgourdes pendant que j'me lave ?
Ah tu vas moins rigoler quand j'te boufferais l'aile -ou la cuisse- !
Pu'tain de canard de merd'eeeeeeeeeeeuh, sac à fiantes, volatile de mes deux, 'foiréééééééé !



Hey, entre nous, elle est pas belle la quiétude colombienne? Elle est pas belle notre Colombe quand elle laisse sortir son petit côté poète?
Ça laisse rêveur hein, tant de poésie dans un seul petit corps?
Inutile de préciser que le tout est balancé à voix haute, que la Belle s'est redressée et que ses mains tapent dans l'eau de façon à faire fuir le pauvre malheureux canard qui ne demandait rien d'autre que " coincointer" près d'une Colombe.

Puis ça se calme, c'est un peu comme un bébé après une grosse colère, ça gueule un bon coup et ça se calme sans qu'on sache trop ce qu'il se passe. Les azurées balayent les alentours et ne voient... rien.

Mais quand j'dis rien, c'est rien.

Pas d'chevaux, pas d'Ombre, pas d'fringues au sol et pire, pas de Victoire.
J'vais pas dire qu'elle est inquiète, Alaric n'est pas fou, il sait que s'il disparait avec Victoire, peu importe qu'il soit une Ombre ou pas, elle le traquera, le retrouvera, l'écartellera tout nu, fera glisser un colet autour de son service trois pièces, serrera le tout très fort, et laissera tout ça devenir bleu puis se faire picorer par les oiseaux, en continuant d'hydrater et de nourrir l'Homme à la becquée -bah oui, le but est que ça reste en vie-. Bref, j'aime autant vous dire que l'Ombre n'est pas loin -et vaut mieux pour son matricule-.

La Belle n'est donc pas inquiète, mais légèrement "vénère" comme dirait l'autre. Et voilà Mister Ombre qui arrive -bouche en coeur- et qui remplit sa gourde mine de rien. En plus il fait genre " j't'ai pas vu" - ce qui nous énerve encore plus la chiasse-.



C'est une blague? Si c'est une blague ombre ça n'fait rire que vous.
Où sont mes habits?
Où est MA fille?
Et c'est quoi c'maquillage débile?



Non, le ton n'est pas sec, il est... Bon ok il est sec.

Votre fille, vos vêtements, et un campement confortable vous attendent là haut... Vous avez voulu vous arrêter? A vous d'aller jusque là bas...

Et Monsieur de s'en aller. Au moins il a répondu à ses questions, c'est une petite victoire, mais une victoire quand même. La Chiasse fulmine, si on devait la caricaturer j'dirais qu'elle serait rouge écarlate, et que de la fumée sortirait de ses naseaux, vous voyez l'tableau?

Le retour se fait dans un état de gène pas croyable. Même si elle dira le contraire, oui elle était bien rouge de honte.
Z'avez d'jà vu une donzelle toute seule, traverser la pampa, toute nue ?
La démarche est assurée,, les bras pendent le long du corps, les cheveux dégoulinent et...



Qu'il est con ! C'pas possible d'être aussi con! Il se moque QUI lui! Il croit QUOI ! Il croit qu'ça m'gène de m'trimbaler à poils pour rejoindre LE campement ?
Bah Non, NON ! Non ça m'gène paaAILLLEEEEEEUH !
Con'ard d'cailloux, 'culé d'caillou d'merd', 'foiré d'Ombre,
J'te jure que tu vas morfler Ah oui tu vas morfler, dès qu'tu vas rev'nir de j'sais pas où tu vas morfler, j'sais pas COMMENT, j'sais pas Où , ni QUAND, mas tu vas morfler ! OMBREEEEEEE, ALARIC j'vous déteste, j'vous hais! Rev'nez ! REV'NEZ BERDOL !
Oh Victoire ma puce, ma douce, mon joyau, ma pépette, tu vas bien ? Il est où le vilain monsieur? Hein, il est où? Dis à maman ma Belle, et lâche ce lapin, il t'a rien fait, Victoire? Lâche ça, ça s'mange pas c'sont des crottes! Non! Pas à la bou...Victoire !



Imaginez la scène, rien qu'un instant. Une Colombe Chiassique supra énervée, tentant de courir -en boitant- pour enlever de la bouche de sa fille une crotte de lapin, fille tenant le dit lapin par une oreille. Ça fait rêver hein... Y a des rèves qui devraient rester dans les songes...

La dite crotte est bientôt remplacé par un morceau de pain, le lapin est joyeusement attrapé par la Chiasse-mère et embroché -encore vif- sans demander son reste.
L'animal est posé sur le feu -mine de rien elle fait le repas hein!-.

Maintenant, il faut savoir comment faire suer l'Ombre, et la Belle en sourit d'avance.

La Belle s'allonge, brins d'herbes caressant la peau diaphane de son dos. Les mains sont relevés et croisées derrière sa tête.

Oui, elle est nue.
Oui, une femme "noble" doit garder son teint opalin.

J'ai envie d'dire : " et alors" ?

Ombre, mon Ombre, ne vois-tu rien venir?

_________________
Alaric_
Elle est là... αρχάγγελος

Ma ronde s'est bien passée... J'ai juste surpris une bande de bandits de grands chemins, ils ont voulus me dépouiller, mais les idiots n'étaient que 3... Après les avoir assomé, je me suis rendu compte qu'il y avait une petite estafilade sur mon bras... Rien de conséquent... Je choisis donc de rentrer au camp. Et là, Surprise! Elle est là...

Lorsqu'on vous apprend à être chasseur, on vous apprend que lorsqu'une proie est bien en évidence au milieu de la route, c'est trop beau pour être vrai: il y a un piège... En la voyant ici, je me doute que quelque chose m'attend... Sans doutes la punition pour l'avoir obligée à se balader nue sur 100 mètres sans témoins autre que sa fille...

Rapidement, j'envisage toutes les solutions: soit je lui demande ce qu'elle fait complètement paralysé par cette vision, réponse la plus commune, et donc la plus attendue. S'il piège il y a, elle s'attend à ce que je fasse ça... Soit je lui demande ce qu'elle fait, mais l'air d'en avoir rien à faire, auquel cas je la force à dévoiler ses intentions... Cette solution est meilleure, et ma petite blessure me le rappelle.

Je choisis donc de me diriger droit vers les chevaux. Je range mes armes, avec soin comme à mon habitude, et sors de l'alcool et une aiguille... Faisant cela, je jette en l'air un petit:

En Avril, ne te découvre pas d'un fil...

Je commence donc à recoudre... Avec une main, l'entreprise est complexe, mais j'ai l'habitude... Je me sers naturellement du feu pour aseptiser l'aiguille, je mets de l'alcool sur la blessure pour désinfecter, et je commence mon atelier de cousette... Et je suis conscient que ma petite réplique a fait qu'elle sourit... Mais elle n'a pas ouvert les yeux... Je me demande à quoi elle pense... En tout cas vu d'ici, c'est vrai qu'elle est jolie... ça me donnerait presque envie de... Non! mieux vaut ne pas y songer, elle s'attend certainement à cela. Reste concentré... Je finis mon entreprise, je range le matériel avec soin. Ensuite, je me dirige vers le lac, afin de nettoyer le sang qui est sur moi et le maquillage qui entoure mes yeux. Je retire ma chemise et je commence à me laver le torse, en prenant soin de ne pas réveiller les blessures les plus récentes.

Après un petit quart d'heure, je reviens... Et elle est toujours là... Raaaah, il faut vraiment pas que je craque... Oui? Non?.... Allez... Il va bien falloir que je paye pour ce que j'ai fait, et pour éviter une vendetta, je pense qu'il est temps de passer à la caisse... Je vais donc dans sa malle, et je prends des vêtements. Après cela, je viens près d'elle, je m’accroupis et je lui pose ses vêtements à coté.

Allez... Dites moi tout: c'est quoi le projet?
Andrea_
AAAAAAh, le retour de l'homme, le retour du guerrier victorieux, du chasseur heureux, de... de l'ombre.
Discret, comme à son habitude, Victoire sieste, je rêvasse, il n'est donc pas difficile pour moi de l'entendre arriver. Comme je l'avais prévu ses pas le mènent près des chevaux, puis il range son matériel.
Il fait un peu de bruit, je crois reconnaître celui d'une bouteille, serait-ce enfin le petit rafraichement que j'ai demandé il y a déjà quelques heures? L'Homme aurait il ENFIN compris comment prendre soin d'une femme comme....


En Avril, ne te découvre pas d'un fil...


Il m'éneeeeeeeeeeerve il m'éneeeeeeeeeerve, berdol c'qu'il m'énerve. Est ce qu'il se doute qu'il m'énerve à ce point?
Est ce qu'il le fait exprès?
Pourtant il me fait sourire, je sais qu'il m'a vue, et je sais qu'il n'est pas "à l'aise" avec ce qu'il voit. Ombre a toujours eu du mal avec la nudité, et j'en joue allègrement.
J'attends, je me demande ce qu'il fabrique et je me perds dans mes pensées.
Je me demande ce que j'attends de lui. Ce que j'aimerais qu'il me fasse. C'est bien beau de le mettre devant une telle beauté -moi- nue, mais j'aurais peut être du penser au plan suivant non?
Rha berdol, pourquoi je peux pas réfléchirà un truc jusqu'au bout?
Bon de toute façon on a le temps non? On n'est pas aux pièces, j'ai même le temps de faire une petite sieste.

Et la belle de s'enfoncer dans un demi sommeil, pas le temps de rêver, à peine celui de baver...


Allez... Dites moi tout: c'est quoi le projet?
RÉVOLTEEEhein quoi ?

Autant pour moi, elle a eu le temps de rêver.

Je..heu...pfff... projet? Ah oui, projet...

Berdol... Le projet.. Réfléchis Colombe...
La Belle se redresse, visage écarlate -à priori le soleil a laissé des marques- , un ptit regard à Ombre avant de se lever et de se glisser dans ses vêtements.
Le projet donc...
Hummm... -oui j'ai du mal aussi...-
Chiasse s'approche des chevaux, vide les sacoches au sol -une sorte de rituel désormais-, visiblement à la recherche de quelque chose. Les malles subissent le même sort. En soupirant, vous comprenez, la chaleur, pis faut réfléchir tout ça.
L'objet de toutes les convoitises est en vue. La Belle se penche et s'en saisit, puis se tourne vers Ombre et lui balance.



Vous DEVEZ apprendre à être un homme. Un époux et un père. Vous l'avez accepté, faut aller jusqu'au bout.
N'ouvrez pas de gros yeux, ce n'est que du tissu, ça ne va pas vous bouffer.
Faut changer Victoire, j'lâch'rais pas, vous d'vez savoir faire.
Vous prenez le p'tit paquet puant, le tissu propre, vous allez près de l'eau, vous lavez ce qui pue, vous enroulez dans ce qui sent bon et hop, le tour est joué.



Sourire chiassique, fronçage du nez et tête sur le côté.


J'oubliais, le lac est un peu loin, j'sais pas qui a eu l'idée d'faire le campement si loin. J'peux pas v'nir hein, j'surveille le repas, pendant qu'vous avez fait mumuse, MOI, j'ai chassé.


Et j'ai bien vu votre bras, mais j'suis en colère, ne l'oubliez pas.
_________________
Alaric_
Elle me regarde...

Non, pas la Colombe... Elle, elle se marre en haut, au campement... Non moi je parle du truc petit qui rampe à mes pieds... Je me suis déjà fait passé pour un domestique, et j'ai déjà changé un enfant, mais je n'avais pas apprécié l'expérience...

Attention, le français s'apprête à faire une figure redoutable, il se concentre... On peut lire dans ses yeux la détermination...
3...2...1...
Et c'est parti, c'est un magnifique double jeté de couche avec fillette qui voltige... Puis un lavage dans l'eau des plus réussi, de l'enfant comme du linge sale... Et pour finir... OUI! Il a réussi un emmaillotage de vermine rampante... La chose est faite méthodiquement, comme toujours... Et le résultat est... Pas trop mauvais... La bestiole rigole... On dirait que ça l'amuse... Comme sa mère, elle se moque de moi... Je finis donc de laver la chose affreuse qu'elle a osé laissé dans son linge dans le lac, puis je prends l'enfant et je l'emmène jusqu'au camp...

Et devinez qui m'attend, tout sourire? Ben oui... Elle se fout de moi... Et c'est fou ce qu'elle ressemble à sa fille: je revis la même scène que précédemment: une femme en train de se moquer de moi pendant que moi, l'Ombre terrifiante, le Rôdeur invisible, le fantôme... Raahhh... Si mon mentor me voyait...

Ce n'est pas que j'aime pas les bébés, c'est juste que j'estime ne pas être prêt pour cette expérience: ma vie ne me le permet pas, mes talents de père son très limités, étant donné que le mien n'a pas eu le temps de m'apprendre à gérer ces choses là... Et surtout, et croyez bien que c'est central: je trouve que le concept est assez bizarre: c'est petit, ça braille, ça pose une pêche, puis ça re-braille, ça re-pose une pêche...

Je rends donc la bestiole à sa mère, sans rien dire, puis je vais m'installer près du feu... Nous partirons dans une heure... Je regarde autour de moi: ne jamais rester inactif... Je cherche donc un truc à faire et je me souviens: elle a encore défait toutes ses affaires... Je me dirige donc vers la malle de vêtement et je recommence à ranger, plier, etc...

Elle me regarde encore, tout sourire dans sa robe... C'est fou ce qu'elle est belle là dedans... Je n'ose plus rien dire... L'expérience m'a traumatisée... Je suis supposé faire quoi à présent?

La malle est bientôt rangée, et je pense qu'il est temps pour moi de recoudre ma chemise: l'estafilade l'a déchirée... Je me dirige vers mon cheval, je tire du fil noir et une aiguille, et je commence à raccommoder ma chemise... Dans ma tête, des mélodies courent... J'aime la musique, c'est reposant... Derrière moi, je devine que la dame s'apprête à parler... Pour dire quoi je n'en sais rien...

Vous êtes contente de vous j'imagine? Votre vengeance a été douce?

Un sourire se dessine sur mes lèvres. Non, je ne suis pas en colère... A vrai dire, la chose est faite, et elle s'attend surement à ce que j'en fasse tout un plat... Il faut que je montre que cela ne me fait rien, qu'elle ne peut pas m'atteindre si facilement. Si je ne le fais pas, elle recommencera, et croyez bien que j'aimerais éviter...

Je la regarde à nouveau... Faisant un arrêt sur image... Je sens qu'elle réfléchit à ce qu'elle va dire...
C'est sage de sa part, car elle sait que je pourrais analyser chacun de ses mots...
Andrea_
Si j'avais pensé un seul instant qu' Alaric céderait si facilement, j'avoue que j'en aurais rajouté. Le coup de la couche, je veux bien concéder que c'était fourbe, mais ce qui est fourbe est tellement bon !

Alaric est un des rares à me cerner. Je suis toujours étonnée de voir avec quelles facilités il m'analyse. Il sait toujours comment me laisser sans voix. Il garde toujours son calme, a toujours pour moi un profond respect. Jamais un mot plus haut que l'autre, toujours ce regard sain, cette voix apaisante et ces paroles ciblées.

Il pense que la rareté d'une chose fait sa richesse. Il pense que j'aime son sourire parce qu'il est rare, que j'aime le voir rire parce que c'est tout aussi exceptionnel. S'il y a pourtant une personne dont je ne peux pas me lasser, c'est bien de lui. Lui, son sourire, sa voix, ses yeux, ses mains, sa présence. Un jour peut être je lui dirais combien son être tout entier m'est précieux.


Le voir avec Victoire est un pur plaisir. Il n'a pas l'aisance que Louis a pu avoir avec Nicolas, pourtant, j'aime le voir au contact de ma fille.
Victoire et moi sommes entrées dans la vie de l'Ombre sans qu'il ne s'y attende vraiment. Nous suivre et nous protéger de loin est une chose, vivre avec nous au quotidien en est une autre. Je n'ai pas fait ça par pur "vengeance", je pense qu'il était temps qu'Alaric comprenne dans quelle aventure il s'est embarqué. Il n'est plus seulement notre " ange gardien" désormais...

Je crois que c'est à ça que je pense alors qu'ils rentrent au camp, à définir ce qu'il est maintenant.



L'enfant est embrassé et déposé dans son "parc". Il est temps pour la Colombe d'observer son Ombre. S'approchant de lui elle dépose deux écuelles remplies à leurs côtés puis pose un genou à terre, ouaip, il semblerait que la Chiasse ai envie d'aider l'homme à ranger...



Vous êtes contente de vous j'imagine? Votre vengeance a été douce?

Je... J'avoue que je ne pensais pas qu'vous l'auriez fait. Et... 'fin... C'est bien fait...
Vous avez faim ?




Et ça, ça vous étonne?
Merd', j'suis en train de devenir une femme d'intérieur, aidez moiiii!!!


Et quand le repas sera terminé Ombre, je me glisserai dans vos bras. Préparez vous.

_________________
Alaric_
Qu'est ce que c'est?

En cuisine, je suis pas forcément le meilleurs... J'ai appris les bases, histoires de pouvoir me faire passer pour un cuisiner sans trop me faire prendre dès qu'on me demande une louche... Mais ça, je ne sais pas... On dirait qu'elle a été prendre le reste de viande qui étaient dans les sacoches, qu'elle a mis de l'eau et des plantes qu'elle devait avoir dans sa sacoche, qu'elle a mélangé dans un peu d'eau...

Je ne bois ni ne mange la nourriture que je n'ai pas préparé... C'est quelque chose qu'on remarque souvent en taverne: dès qu'on m'offre à boire, je tente de trouver une excuse pour ne pas boire. D'habitude, c'est "
je n'ai pas soif...Un régime spécial...". Alors quand elle m'a tendu ce plat, j'ai hésité à le prendre, et là, je suis en train de la regarder, puis de regarder la cuisine... Je lui fais confiance, mais il y a un blocage lié à mon éducation... Résultat, j'ose pas... Pour commencer, je renifle... J'aime savoir ce qu'il y a dans ce que je mange...

Elle mange... Elle a pas l'air de s'étrangler... C'est déjà bon signe... Ensuite, elle avale... jusque là, pas de problème... Et alors que j'attends de voir si elle va se rouler par terre prise de douleurs, elle remarque que je la dévisage...

Y'a un problème, mon ami? C'qu'il y a dans votre assiette est pas d'vot' goût?

Je sens qu'elle va mal le prendre... Je prends la cuillère, je prends un peu de ce ragout... et....
C'est chaud, bon pas trop... Et depuis le temps que j'observe la chose, vu la fumée qui s'en dégageait, je me doutais un peu que c'était pas froid... J'avale alors et... C'est plutôt bon!
C'est parti, je peux manger... Je finis le plat assez lentement, puis je vide un peu de ma gourde à l'intérieur, afin de faire la vaisselle. Je nettoie, j'essuie, et quand je vois qu'elle a finis, je fais pareil avec son écuelle... Et elle me regarde encore une fois, exaspérée... Mais elle a une idée en tête, et elle a envie de finir dans mes bras. J'ai envie de faire de même, sauf qu'elle a oublié un fait...

On s'est arrêté trop longtemps, la nuit est tombé, et nous devons repartir... La ville n'est qu'à 2 ou 3 heures de route, et nous y serons assez vite... A présent, il faut qu'on y aille... Elle se dirige vers moi, et se colle à moi... A l'oreille, je lui dis:

Vous savez quoi?

Elle secoue la tête

Il est temps pour nous de repartir... C'est un peu ma vengeance pour votre enfant...

Elle me foudroie du regard.... Je crois qu'elle va me tuer d'ici deux minutes... Ca l'énerve quand je fais ça!!! Pour la consoler malgré tout, avant de m'arracher de ses bras, je dépose un baiser sur ses lèvres... Son énervement devient alors une moue, vous savez, celle d'un enfant à qui on dit qu'il est temps de partir de la plage après une journée passée à la mer...

Elle range donc ses affaires (de manière chaotique, est il besoin de le préciser?), tandis que je détruits tout ce que j'ai fait... Il ne faut pas que quelqu'un sache que nous sommes passé par ici, car... Il n'y a pas de raison réelle à cela, mais c'est une tradition... NON, J'AI PAS DE TOC?!!!

Je l'aide à monter sur son cheval, je place sa fille devant elle, et nous repartons très vite...

Nous ne tardons pas à apercevoir les remparts de la ville...


Chapitre II: Arrivée à la ville


Il est donc temps de reprendre nos rôles... Je ne suis plus Ombre, je suis Alaric, Duc de Neuvy, et je me dois d'assumer mon rang. Je me redresse, je remet ma cape, mais sans la capuche, je mets mon épée en avant, et je réajuste ma tenue... Je fais attention de bien dissimuler ma blessure. Je jette à la dame à mes cotés un coup d'oeil, elle comprend où je veux en venir et elle fait de même... Bientôt, nous nous présentons devant le corps de garde... Je les regarde, et on me demande:

Qui va là?

J'ai préparé le coup... Je lui donne un parchemin, sans dire un mot, d'un air sévère... Le garde se met presque au garde à vous, et nous laisse passer...
Nous nous dirigeons vers la taverne la plus proche, et nous prenons une chambre... La Comtesse, Andréa de la Colombe et moi même y montons, mais elle s'installe. Je pense que, comme à mon habitude, je passerai la nuit dans la forêt...

Ca, c'est ce qui était prévu... Ce qui se passe en réalité, c'est cela: dès que nous entrons dans la pièce, la Comtesse redevient Andréa, et prend sa revanche par rapport à tout à l'heure... Elle n'a pas apprécié que je quitte ses bras si facilement, alors une fois que j'ai fermé la porte, elle revient à mes bras comme une affamée et m'accule (j'ai dit ACcule...) contre la porte. Je ne sais que faire, et je me retrouve encore une fois gêné...

Cette fois, il me sera difficile de fuir...
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