Afficher le menu
Information and comments (0)

Info:
Unfortunately no additional information has been added for this RP.

[RP] Echoppes et pieds en compote : bienvenue à Paris !

Jusoor
[Auberge du Chat Sans Queue - petit matin]

Paris la réputée, Paris la majestueuse... Vrai. Tout était vrai. D'ailleurs Jusoor se réveilla ce matin là dans une de ses auberges soignées, où elle avait pris soin de réserver deux chambres pour elle et ses compagnons d'escapade lèche-échoppes, occasion un peu fourre-tout pour bien des buts visés.

Encore un peu perdue dans les limbes du sommeil profond, elle perçut sur son épaule le souffle régulier de son fils qui lui arracha un sourire brut de tendresse maternelle. Puis doucement, avec moults efforts et courbatures dûes à une route cahotante, Jusoor se redressa prenant garde à ne pas découvrir son fils, et se dirigea vers la fenêtre striée d'aube dégoulinant des persiennes. Sans presque un bruit elle ouvrit la fenêtre à cette belle journée qui s'annonçait et glissa ses azurs dans les fentes des volets. En bas, les parisiens vaquaient, dignes d'une ville en perpétuel mouvement. Mais aussitôt le charmant petit nez, que son père pourrait lui envier, se troussa, marquant quelques plis sur la peau blanche.

Paris la Puante ! Ca aussi c'était vrai... Et elle l'avait oublié dans sa bonne humeur matinale... et inhabituelle. Tant est si bien exceptionnelle qu'elle ne varia pas d'un pouce malgré le désagrément. Jusoor était en joie ce jour. Elle avait enfin du temps.
Elle referma la fenêtre avec moins de soin et rejoignit son fils qu'elle caressa affectueusement pour un réveil en douceur. Il avait été convenu avec Ernst et Spirit de se rejoindre de bonne heure dans la salle commune pour le déjeuner, car oui, la journée serait longue....

_________________
Spirit_a.
[Auberge du Chat Sans Queue]

Le jour se levait. Un léger brouhaha venant de l'extérieur montait lentement. Paris l'animée. Paris la Bruyante. La petite blonde, dans le lit trop grand pour elle seule, ouvrit subitement les yeux. Le matin.C'était déjà le matin ! Elle jaillit d'un bond hors du lit et se précipita à la fenêtre pour vérifier sa pensée du réveil. Déjà. La fenêtre s'ouvre, les volets claquent, et la gamine contemple le contrebas plein de vie, de mouvement, et de gens. La fenêtre est alors refermée à toute vitesse. Et Spirit fonce pour s'habiller. Vite ! Vite ! Son père a disparu. L'a-t-il laissé ici ? Abandonné ? Pourquoi ne l'a-t-il pas réveillé ? Spirit, grande angoissée compulsive. Elle se vêtit donc, tellement vite qu'elle est vêtue tout autant que débraillée. Et c'est les cheveux en pagaille qu'elle quitte la chambre et déboule en courrant dans la salle commune, lieu où elle l'avait bien compris, ils devaient tous se retrouver au matin. Un soupir de soulagement jaillit des lèvres enfantines en apercevant son père, assis dans un coin.

Soulagée. Certes. Ce qui ne l'empêche pas de débouler à toute vitesse en lâchant un :


Mais pourquoi tu m'as pas réveillé ?! Ils sont où ?! J'suis en r'tard ?!

Woh Woh Woh ! Tout doux jeune enfant ! Respire. Pourquoi es-tu fatigante de si bon matin comme ça ? Prenant alors seulement conscience de sa condition vestimentaire négligée, la gamine s'attèle à remettre le tout correctement. Le devant de la jupe est remis devant. Le haut tiré pour couvrir tout le ventre, tandis que les manches sont remises correctement aux épaules. Quant aux chaussures, de la main, elles prennent enfin place sur la partie qu'elles doivent couvrir. Et les mains, enfin, viennent frotter en douceur le visage de poupée, pour achever de le calmer et de le réveiller. La coiffure est déplorable. Oui mais Spirit ne sait pas se coiffer ! C'est un problème quotidien.

Enfin le regard se reporte sur son père. Pourquoi ne l'a-t-il pas réveillé ? Peut-être parce qu'elle était loin d'être en retard. Tout de même, il lui avait fait la peur de sa vie. Aussi ridicule que cela puisse paraître, elle avait sans cesse peur qu'il l'oublie, qu'il ne veuille plus d'elle, qu'il la laisse, là, partant avec sa nouvelle famille que constituerait Jusoor et Einar. Pourtant elle savait - du moins devait-elle le penser - que son père l'aimait. Mais les démons enfantins ne s'effacent pas si facilement. La puce s'approche un peu plus de son père, et pose ses petites mains sur ses cuisses. Et enfin, elle sourit. Un vrai sourire de joie, pure.

Paris, la merveilleuse. Paris, le rêve. Aujourd'hui était un grand jour dans la vie de la gamine ! Elle visitait la plus grande ville du royaume. Et ce, en compagnie de son père, d'une princesse et d'un mini prince adorable. Elle était plus que ravie. L'annonce du départ pour Paris l'avait comblée de joie. Elle sautillait partout et la veille du voyage, elle n'avait pas fermé l'oeil de la nuit. Un voyage. En famille. Ou presque. Elle qui adorait découvrir de nouveaux lieux était servie. Et royalement. Et en plus elle était bien accompagnée. Oui, le sourire était bel et bien là. La gamine ne se plaignait jamais de marcher trop longtemps, ou de s'ennuyer. Elle aimait marcher, se promener. Aussi, la journée s'annonçait-elle déjà merveilleuse ! Il en faut peu pour être heureux. Peu pour faire plaisir à une petite puce telle que Spirit. Et cela se lisait sur le visage spiritien. L'angoisse du matin et le réveil en sursaut avait déjà disparu de la tête enfantine. Il ne restait qu'un grand sourire aux lèvres, et des étoiles dans les yeux - déjà.

_________________
Ernst.
[Au coeur de l'ouragan Spirit]

Ernst vit et, surtout, entendit son petit monstre gentil dévaler les escaliers jusqu'à lui. Il se mordit les lèvres pour ne pas rire. Bien qu'il avait l'habitude des réveils "désordonnés" de sa fille, il ne pouvait s'empêcher, à chaque fois, d'en être émerveillé. Il y avait des matins décoiffés-bougons, d'autres décoiffés-rieurs, là, c'était un matin décoiffé-effaré. Oui, le point commun de tout ces matins était la coiffure de la petite blonde. Ernst posa le verre qu'il tenait à la main et observa sa fille. Il fronçait les sourcils comme pour l'imiter dans le souci de ses questions. Il l'écouta sans l'interrompre. La technique était basique mais efficace. Il était, d'ailleurs, prouvé qu'une Spirit était impossible à interrompre alors autant ne pas s'y risquer.

Lorsque sa fille posait ses petites mains sur ses cuisses, le signal était clair. Ernst la prit alors dans ses bras et la déposa sur ses genoux. Il commanda un verre de lait que le tavernier lui servit. Les conditions étaient, maintenant, réunies pour que le paternel réponde aux questions. Il s'adressa donc à sa petite tête blonde d'un ton calme.


- Tu n'es pas en retard. Jusoor et son chevalier sont encore à l'étage.

Ernst déposa un baiser sur la tempe de Spirit et entreprit, avec plus ou moins de réussite, de coiffer ses cheveux de la main.

- Ma petite Princesse a bien dormi?
_________________
--Einar_de_blanc_combaz
[A l'auberge du Chat équeuté]



En effet, le petit homme était non seulement encore à l'étage, mais dormait toujours du sommeil du brave. Sa vie des derniers jours avait été une suite de luttes internes, de combats contre des dragons, et surtout d'un nouveau déchirement dû à la prise de conscience de la présence d'un géant blond dans la vie de sa mère.

Cependant, la présence de Spirit avait commencé à jouer son rôle de doliprane médiéval, et même d'amphétamine. Et depuis qu'Ernst avait stratégiquement laissé la primeur à Einar du titre de "chevalier de sa mère", le petit Blanc_Combaz avait commencé à accepter le grand Germain. C'est donc avec un embryon de réel plaisir, et qu'il ne bouda pas, qu'il accepta l'idée de ce voyage à Paris en compagnie de l'autre duo.

Il commençait tout juste à intégrer l'idée qu'il devait partager sa mère, mais comme le von Zweischneidig n'était pas un jeune vagabond prenant possession de sa demeure, Einar avait étrangement plus de facilité à digérer sa semi défaite. Et puis cette nuit, à l'auberge, c'était quand même près de lui qu'avait passé son temps Jusoor…

Aussi, lorsque le doux contact de sa main finit par lui faire ouvrir les yeux, c'était un radieux petit sourire qu'il lui offrit. Il avait appris, au cours des fameuses matinées de chasse avec Hector, à recouvrer rapidement ses esprits. Il s'assit donc de suite sur le lit et ouvrit ses bras, sans honte aucune, pour sans doute ce qui serait le seul câlin de la journée.


Je t'aime maman… On doit partir tout de suite?

Il se demanda fugacement si Spirit était déjà debout, et si elle sautillait de partout à l'idée de faire les échoppes et d'essayer des vêtements, ce qui ne l'excitait guère, lui, à vrai dire. Mais l'image de la petite blonde aux idées originales égaya immédiatement l'ennui qui pointait son nez, et Einar sauta à bas du lit, enfila très vite sa tenue de ville, ne pensa même pas à se débarbouiller le visage, comme tout gamin qui se respectait, et revient près de sa mère.

Je suis prêt !
Jusoor
[Chambre des Blanc-Combaz - Etage du Chat Sans Queue]

Bras ouverts à son attention, son fils gardait sur les rails la belle journée débutant de Jusoor. C'est sans vergogne et avec une satisfaction évidente qu'elle s'enfouit dans l'étreinte, ou l'enfouit lui dans ses bras, serrant ce petit corps contre elle, absorbant sa chaleur enfantine pour nourrir cette sensation de long manque, non repue encore. A son oreille, yeux clos elle souffla :

Je t'aime mon fils... Puis les paupières se rouvrirent à l'interrogation du petit garçon interrompant l'instant oublié. Oh oui ! Tout de suite oui... ils vont s'impatienter sinon... enfin dès que nous serons prêts ! Révélation du drame à venir... Jusoor n'avait pas choisi encore ce qu'elle porterait ce jour.

Quelques minutes, voire secondes plus tard, l'exclamation triomphante d'un Einar paré la prit au dépourvu. Hmmm... Peut-être devrais-tu descendre les rejoindre, je ne suis pas prête encore. Va mon fils, mange à ta faim et excuse moi auprès d'eux. Je me hâte. Disant ces quelques mots elle le conduisait à la porte de la chambre, encore et inexorablement vêtue de sa chemise de nuit, son peigne perdu dans les cheveux noirs. Alors qu'il prenait la volée de marches, elle lui lança, le couvant d'un regard affectueux :

Einar ! fais moi le plaisir de te débarbouiller en bas !



[Salle commune - Auberge du Chat Sans Queue]

Après ce qui lui parut une éternité à force d'hésitations et remords devant son coffre, Jusoor emprunta à son tour le chemin prit par son fils. Cela ne faisait pas si longtemps pourtant qu'Einar était descendu mais elle, elle culpabilisait de s'être faite attendre. Le chuintement des dentelles de sa robe sur le parquet de l'auberge l'accompagna alors qu'elle s'approchait de la table où ils s'étaient réunis. Elle avait finalement opté pour une robe élégante et sobre, de bonne facture. Dans ses cheveux, un peigne ouvragé et égayé de pierreries dégageait l'ovale de son visage. Elle chercha l'approbation dans leur regard, car oui, on était à Paris, et non plus sur un champ de bataille, trop longtemps fréquenté.

Bonjour à tous, et pardonnez moi de mon retard. Non elle n'en rajoutera pas, pas la peine, sinon un sourire gêné. Si vous êtes prêts... je crois que nous pourrions y aller. Le regard dérive sur la petite blonde et un sourire s'étire alors que sans hésitation elle la soulève dans ses bras. Pas de réflexion, juste un geste naturel, juste une grande joie d'un partage à venir qui s'exprime de la sorte.

Nous avons beaucoup à faire et bien des choses à voir ! D'abord, une jolie robe pour cette enfant ! puis les souliers, pourquoi pas un joli pendantif, un ornement pour les boucles ensuite, une douceur pour nous tous aussi... Car oui, elle savait qu'elle aurait faim à une heure ou une autre. Se tournant vers les hommes attablés elle ajouta :

Messires hâtez-vous, vous allez finir par nous mettre en retard, ce serait fort cavalier et nous ne méritons assurément pas un tel traitement, n'est-ce pas Spirit ? Et de rire en se détournant pour emmener la petite jusqu'à la porte de l'auberge.
_________________
Ernst.
Les petits avaient pris une légère collation, verre de lait pour tout le monde et quelques pâtisseries en prime que le germain avait acheter en vitesse. La journée promettait d'être longue, les enfants rentreraient, certainement, épuisés. Ernst surveillait donc tout ce petit monde du coin de l'oeil lorsqu' Elle fit son apparition. Il est de coutume de dire que l'amour rend aveugle, là, Ernst en avait pleins les yeux. Avec ces temps de guerre, il en avait presque fini par oublier à quel point les robes allaitent si bien à Jusoor. C'est donc les yeux brillant et le sourire au lèvres qu'il accueillit la venue de la Princesse. Son sourire s'était élargi en constatant la bonne humeur de celle-ci et les liens complices qu'elle semblait vouloir tisser avec Spirit. Le germain secoua légèrement la tête dans un rire intérieur. Après s'être levé de sa chaise, il donna une légère tape dans le dos d'Einar en lui soufflant.

- Mon grand, je crois ces deux Altesses vont nous mener par le bout du nez.

Il faisait beau ce jour-là. Il aurait pu pleuvoir des trombes, il aurait fait beau pour Ernst. La journée s'annonçait sous les meilleurs auspices. Jusoor et Spirit semblaient parties pour une journée entre femmes. Ernst tenterait de se rapprocher d'Einar. En regardant ses deux princesses s'éloigner, Le blond ne pouvait que s'imaginer la douceur d'une vie à quatre ... et plus si affinités. Le germain regarda le petit brun en souriant. Il haussa légèrement les épaules et ajouta.

- Ne faisons pas attendre ces Dames.

Un clin d'oeil vint accompagner la fin de la phrase. C'était une sorte de gimmick qu'il avait pris comme symbole de leur connivence masculine. Sourire indélébile au lèvres, la folle journée parisienne pouvait commencer.
_________________
--Einar_de_blanc_combaz
Maintenant qu'il avait possédé le monde après le câlin et le je t'aime de sa mère, Einar pouvait décemment rejoindre les autres. Il la regarda quand même une dernière fois lorsqu'elle lui demanda de se débarbouiller, il lui sourit, lâcha un "oui, oui" très diplomatique, et dégringola les marches plutôt qu'il ne les descendît.

Même à quatre plutôt qu'à deux, même si la journée promettait d'être longue et surtout, pas très excitante pour lui, il n'était pas mécontent d'être ici. C'est donc le sourire toujours aux lèvres qu'il débarqua dans la salle commune.


Bonjour Spirit! Bonjour monsieur Ernst. Ma maman vous demande de l'excuser, elle se dépêche.

Sa mission remplie, il s'attela donc à manger son petit-déjeuner. Il lorgnait sur les pâtisseries qui restaient, hésitant à se remplir les poches avec, se disant qu'elles l'accompagneraient bien durant les quelques heures qui allaient suivre. Mais il ne savait pas encore chaparder et soupira intérieurement.

Se retournant vivement à l'arrivée de sa mère, il écarquilla les yeux d'admiration. Parce qu'elle était belle, et puis elle ressemblait tellement à une princesse comme ça! Il jeta un regard de biais à Ernst et plissa le nez en voyant l'air rayonnant du Germain, qui devait certainement penser au moins la même chose que lui, sinon plus.

Il n'eut pas le temps de se renfrogner que déjà le grand blond s'adressait à lui. Einar ne voulait pas se l'avouer, mais Ernst semblait avoir trouvé la bonne stratégie avec lui, à savoir le mettre quasiment sur un pied d'égalité à chaque fois qu'il lui parlait. Et c'était plus fort que lui, le jeune garçon aimait ça… Il leva vers le Germain un regard brillant.


Et nous on va faire quoi pendant qu'elles s'achètent tout ça?

D'accord, tout n'était pas définitivement gagné, mais Einar venait d'ouvrir une énorme porte à Ernst...
Spirit_a.
Et comme bien souvent depuis qu'elle était à ses côtés, c'est en royal position sur le genoux de son père que la gamine se retrouva, tandis que celui-ci la rassurait, et la gatait à sa manière. Avait-elle bien dormi ? Le sourire s'éclaira davantage au "ma petite princesse" et la gamine colla un bisou matinal sur la joue de son père, avant de le laisser tenter d'ordonner ses cheveux rebelles tandis qu'elle attrapait d'une main son verre de lait, et de l'autre un biscuit. Pas le temps de se poser la question si ça se faisait de manger sans le duo princier qu'Einar pointait déjà le bout de son nez. La question paternelle s'évapore bien loin, et la gamine sourit au jeune prince, en lui rendant son salut - de façon nettement moins formelle. Est-il prévu qu'on lui enseigne l'art de s'adresser correctement aux hauts nobles ? Un jour sans doute.

Coucou Einar !

Juste le temps de finir son verre de lait et un biscuit - il en faut peu pour câler un moineau - que Jusoor descendait les marches au loin et apparaissait devant eux resplendissante. Il ne manquait qu'un tapis rouge, et ce n'est plus à Paris qu'on se serait cru. La gamine écarquilla les yeux et souffla un wah ! cro belle ! Simple et concis. Elle ne put voir le sourire niais et radieux qui éclaira le visage de son père face à la beauté jusooresque. Heureusement, elle aurait pu en être jalouse un instant. Elle perçut juste le petit sourire de son copain brun, cette petite fierté d'avoir une maman si belle. Spirit se reconcentre quand la dite sublime princesse s'approche, tout sourire et la prend dans ses bras.

Le geste l'étonne. Et la petite puce sourit aussi, et passant ses petits bras autour du cou de la belle du jour. Si le geste la surprend, rien ne l'étonne plus que la tirade qui suit ! Elle écarquilla les yeux, tellement surprise qu'elle n'osait se réjouir, de peur d'avoir mal entendu ! Pourtant, c'était bien pour cela qu'ils étaient venus à Paris. Mais, la cachoterie avait parfaitement suivi son cours. Et la blondinette n'en croyait pas ses oreilles !


C'est vrai ?! Une robe ?! Pour moi ?! Une vraie de vraie robe ?!

La joie déborde et la gamine colle un baiser sur la joue princière. Spirit avait cette naïveté et ce naturel enfantin qui font que rien ne paraît interdit, impossible, dérangeant. Faire un bisou à une princesse, quoi de plus normal ? Surtout quand quelques jours auparavant, la gamine éprouvait encore une jalousie certaine vis à vis de cette femme étrange. Mais tout soupçon de jalousie avait disparu en rencontrant son fils, le jeune Einar. Et la princesse savai y faire finalement avec elle. Outre cette première rencontre, elle faisait preuve d'une grande douceur. Et tout dans sa bonne humeur, la mioche de répondre :

Ah bah non hein ! On fait pas attendre une princesse d'abord !

Et de rire avec la princesse. Elle n'était pas certaine de tout comprendre. Les mots utilisés, le ton, mais le bonheur était là, débordant, et le rire résonnait. Et tandis que la princesse se dirige vers la porte, l'emportant, la gamine regarde son père et le jeune Einar s'échanger quelques mots. Elle leur offre un sourire, sans savoir s'ils peuvent bien le voir, avant de reporter son attention sur la princesse.

Vous savez, je peux marcher si vous voulez. Parce que ça va vous fatiguer, et pis en plus, comme ça, je cache votre belle robe et tout...

Elle appréciait être dans des bras féminin. Pour autant, si le rapprochement se faisait lentement, Spirit se souvenait parfois que Jusoor était une femme, une princesse. Même si ça ne durait jamais bien longtemps...

Tu connais Paris toi ? On va où alors ? J'suis cro contente ! ça va être cro cro chouette !

Si l'entrain semblait collectif, celui de Spirit semblait presque exagéré. N'en déplaise. Une sortie en "famille". Une sorte de vraie famille, avec son père, une princesse qui jouait momentanément le rôle de maman, et un jeune garçon qu'elle appréciait énormément. Le sourire flottait en permanence sur ses lèvres. Nul doute qu'à la fin de la journée elle aurait mal aux joues, et aux pieds peut-être. Mais qu'importe ! Paris leur ouvrait ses portes !
La porte s'ouvrit d'aillers, et la gamine fut bouche-bée devant ce qui l'entourait. Sons, odeurs, décors, elle découvrait tout ce à quoi elle n'avait pas prêter attention la veille.

_________________
Ernst.
- Et nous on va faire quoi pendant qu'elles s'achètent tout ça?

Alors que les deux étoiles s'éloignaient, Einar posa une question à laquelle Ernst répondit, de prime abord, par un sourire. Les deux hommes allaient donc avoir une petite conversation. Pour se faire, le blond se mit accroupi et à la hauteur du jeune brun.

- Eh bien ... Je pense que notre devoir de gentilshommes va être de porter les paquets dans un premier temps. Il sera aussi de faire en sorte que nos deux protégées passent une journée des plus agréables. Je dirais que notre mission est de contribuer à leur bonheur et de leur prodiguer des conseils avisés tout en n'oubliant pas que, quoi qu'on fasse, le but à atteindre est qu'elles gardent le sourire toute la journée.

Ernst se mit alors à réfléchir un court instant.

- Est-ce que ça vous parait correct jeune homme?

Einar était assez grand, d'après Ernst, pour comprendre qu'il avait certaines obligations. Qu'elles soient dûes à son rang ou à sa condition d'homme, le petit brun arrivait à un âge où il devait apprendre ce qui contribuait à donner d'un homme une certaine noblesse. Fils de Princesse, petit-fils de Roy, si l'apprentissage des armes et du combat était essentiel, celui d'une certaine conduite paraissait tout aussi essentiel aux yeux du germain. Ernst avait remarqué qu'Einar portait déjà sur lui les marques de l'homme qu'il serait. Il avait le port et l'attitude d'un Prince. Si le germain ne l'avouerait, sans doute, jamais, il éprouvait un grand respect pour le futur homme qui se tenait devant lui. Le blond afficha un léger sourire. Première leçon, jeune Einar, l'humilité. Et servir ces Dames pendant une journée serait un bon exercice.
_________________
--Einar_de_blanc_combaz
Si on avait dit à Einar qu'il recevrait une leçon d'humilité en ce jour, il n'aurait pas compris. Parce que l'arrogance, il ne connaissait pas, du moins pas encore. Il écouta néanmoins le petit discours d'Ernst avec attention, c'est-à-dire en plissant les lèvres en une moue concentrée, réfléchissant à tous ces devoirs que le Germain lui citaient.

Porter les paquets ne le dérangeait pas, il trouvait même ça naturel, même s'il n'avait pas encore eu l'occasion de jouer au chevalier servant avec une autre femme que sa mère. Il espérait simplement que lesdits paquets n'allaient pas être très nombreux, sinon il avait bien peur de paraitre ridicule, ce qui risquait fortement d'entacher l'image qu'il commençait à donner de lui…

Il regarda Ernst avec attention, se demandant si l'autre chevalier de sa maman allait vite comprendre qu'il ne faudrait pas mettre le jeune Blanc_Combaz dans une situation embarrassante, au risque de voir s'effriter le crédit qu'il commençait à acquérir auprès de lui. Mais Einar n'osait pas exprimer ses craintes, dans un sursaut d'orgueil, et se décida à patienter. Il hocha rapidement la tête.


Ca me paraît correct, monsieur Ernst !

Il avait apprécié que le Germin se mît à sa hauteur pour lui parler, et il se sentait évidemment enorgueilli qu'il lui demandât ainsi son opinion. Aussi lui offrit-il un sourire sincère, mais ne put s'empêcher de demander, un peu plus bas.

Vous croyez qu'elles vont acheter beaucoup de choses?… Il faut qu'on les fait rire dans les boutiques aussi?...
Ernst.
Ernst afficha un léger sourire. Le jeune Blanc-Combaz posait des questions judicieuses. Dans un premier temps, le germain fut satisfait qu'Einar approuve ses propositions. Il lui fallut, ensuite, rassuré le jeune homme.

- On est deux. Je porterais des paquets aussi. Je suis certain qu'on arrivera à se débrouiller ensemble. Et pour le reste, on n'est pas obligé de les faire rire tout le temps. Il nous faut juste nous assurer qu'elles passent une journée agréable. Si elles rient tant mieux mais ... Disons que c'est une sorte de bonus.

Ernst se releva et se dirigea vers la sortie où se trouvaient les deux personnes importantes de la journée. Il tourna la tête légèrement vers Einar.

- Vous vous en sortirez très bien, jeune Blanc-Combaz. La noblesse coule dans votre sang. Laissez faire votre nature.

Le germain reprit alors sa marche vers la sortie, d'un pas calme et détendu.
_________________
Jusoor
Jusoor sentit une tiédeur s'approprier sa poitrine quand les petits bras de Spirit se refermèrent autour de son cou. Un sourire silencieux vint alors s'imprimer quelques secondes sur les lèvres closes. Contre sa joue, les boucles blondes s'agitaient dans l'exclamation que leur propriétaire poussa, jusqu'à ce qu'un baiser y soit planté avec conviction. Jusoor recula la tête après le baiser pour mieux regarder la petite et lui offrit un visage plus qu'avenant : Oui Spirit, une robe, pour toi. Une vraie de vraie et celle qui te plaira !

Arrivées à la porte Jusoor reprit en réponse au discours de Spirit : Je sais bien que tu peux marcher Spirit et tu ne cache rien du tout rassure toi. Tu es un très bel ornement. Elle lui sourit et prit le temps d'une courte réflexion. Mais tu as raison, je ne suis pas si forte que ton père et Paris est grande ! Peut-être devrions-nous réserver nos forces pour ce soir quand nous rentrerons. Je pense que nous allons beaucoup marcher, et je crains de ne connaître encore Paris comme je le voudrais pour ce qui nous attend. Mais surtout ne dis rien, j'entends presque déjà raler... Jusoor décocha un clin d'oeil à la petite fille avant de la déposer sur le sol en douceur et se tourner vers la gent masculine accompagnatrice. A voix haute elle lança :

Avez-vous terminé de bavarder telles des brodeuses, chevaliers ? Un sourire aussi amusé que la chicane servie, Jusoor les observe une seconde, espiègle, et se détourne d'eux. S'étant saisi sans attendre de la main d'une Spirit trop silencieuse elle l'entraîne au dehors d'un pas vif. Manquerait plus qu'elle leur laisse l'opportunité de lui rendre la monnaie...
_________________
Ernst.
Ernst avait rejoins les Dames du jour et n'avait pas oublié, en passant très près de Jusoor, d'effleurer sa taille avec la main. Ceci tout en venant lui glisser à l'oreille :

- Brodeuses? Vraiment?

La journée serait longue pour les uns, courte pour les autres. Mission : trouver une robe à Spirit, ne pas se laisser bouffer par Jusoor ... Quoi que. La balade suivit donc son cours. A grand renforts de rires, de sautillements, de regards émerveillés et de quelques bougonnements, les achats se faisaient bon an mal an. Les hommes chargés de paquets, les femmes leur adressant leurs plus beaux sourires et battements cils quand ceux-ci ronchonnaient à la vue d'autres paquets.

Mais au fait, et cette robe?
_________________
Spirit_a.
Une robe pour elle ! Une robe pour elle ! Ce serait - elle l'avait décidé - la plus belle journée de sa vie ! Elle allait avoir une robe - une Vraie Robe - qu'en plus elle pourrait Choisir ! Et elle était entourée de son père, du petit prince tant apprécié et de la princesse qui devenait de plus en plus gentil.

La porte fut franchie. Et l'échange de paroles entre la princesse et Spirit se termina au moment où elle fut poser sur le sol, et les brodeuses du jour, invitées à les rejoindre en vitesse. Spirit n'avait pas vraiment compris la taquinerie. Non elle ne dirait rien aux garçons. Parce qu'aujourd'hui personne n'avait le droit de râler. On rappelle que C'est le PLUS BEAU JOUR de la vie de Spirit ! Certes sa vie est encore relativement courte mais quand même !

Aucune attente. La main est saisie en douceur par la princesse. Et Spirit ne bronche pas le moins du monde. Elle est même toute fière de tenir la main de LA princesse. Elle tend d'ailleurs sa deuxième main aux jeunes hommes qui arrivent derrière. Père ? Ou petit Prince ? A qui voudra ! Elle est d'humeur joviale, et sociale. Elle aurait presque envie de rire pour rien, et de faire des calins à tout le monde. Mais elle n'ose pas parce que quand même, ça ferait tâche, et elle le sait. Alors se contente d'avancer. Elle ne marche pas non, elle sautille. Vous voyez la démarche des schtroumpfs ? Et bien pareil ! Et elle bavasse avec Einar parce que quand même, elle est ravie de le revoir, et de partager sa plus belle journée avec lui.


T'es d"jà venu ici toi ? Moi jamais, j'suis cro contente, ça va être cro cro chouette !

Est-ce que l'entrain peut-être communicatif ? Il faut l'espérer ! Parce que les pauvres jeunes hommes qui finissent en porteur de paquets en ont bien besoin. Les boutiques défilent, Spirit écarquille de plus en plus les yeux, poussant des exclamations à chaque nouvel étale. Parie la riche. Paris le coffre à trésor ? Paris la dépouilleuse. Oui parce qu'il ne faut pas y venir trop souvent ! On finit par se dépouiller sinon. Paris l'étrange aussi parfois. La gamine se faisait une joie de chercher tout ce qu'elle trouvait de plus laid, immonde, ou étrange et de le montrer à ses compagnons du jour en riant et en lâchant un "Moi j'veux ça" très ironique, qu'heureusement tout le monde comprenait comme ironique ?! Bref, la petite blonde s'amusait, de rue en rue, d'étales en étales, d'échoppes en échoppes. De rire en exclamations. D'entrain en lassitude. D'essayage en achat ou non. Mais comme la patience et l'amusement des enfants ont aussi une fin, elle finit par lâcher :

C'est où pour LA robe alors ?! On n'y va dites ! on n'y va ?!

Et ce n'était sans doute pas les hommes qui dirait non. Après La robe, les achats féminins seraient presque fini. Mais Spirit était difficile. Ce serait sa première robe. Vraie robe ! Alors elle voulait quelque chose de vraiment beau ! de vraiment bien. De vraiment spiritien ! Et oui ! D'où le fait qu'ils n'aient pas encore trouvé la dite robe ? Et bien... oui. Au grand désespoir des mâles du jour ? Peut-être. Mais Spirit avait toujours le sourire. Et elle souriait avec tellement de sincérité aux jeunes hommes qu'il ne pouvait rien lui refuser. N'oublions pas que l'un est son père. Et que Spirit apprendra à le mener par le bout du nez bientôt ? Elle essaie déjà de temps en temps. Mais elle l'aime fort son papa adoré. Alors ! cette robe ! on y vient ! on la trouve, on craque, on l'essaie, on l'achète ? Hop hop hop ! D'ailleurs le ventre du moineau commence à chanter tel les grenouilles. Le temps passant, le petit déjeuner s'éloigne et la fin commence à se faire ressentir. Alors, il va falloir y mettre du siens !
_________________
See the RP information
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)