[Rp] Loin des oreilles indiscrètes.

Parce que la découverte de son propre corps n’est pas si simple.
Parce que tant de questions, vous traversent l’esprit.
Parce que seule une femme, pourra vous aider.

Les trois raisons qui me poussent à m’entretenir avec une femme, sur le sujet. Certes, le plaisir qui en ressort est intense, et me pousse à en connaitre plus, mais comment gérer cette envie, ce désir brûlant qui me submerge un peu plus chaque jours. L’une des questions que j’aimerais poser… L’autre, serait de savoir, quel réel plaisir l’on ressent lorsqu’une main masculine se pose sur notre corps, quels sont les effets ressentis… Oui seule une femme pourrait avoir réponses à mes questions.

Et cette femme, justement, n’est autre qu’Heaven. Ce brin de femme, cette ébène qui m’est agréable de côtoyer. Je ne la connais certes, pas beaucoup, mais pour le peu de fois où je l’ai rencontrée… J’ai sentie, que je pourrais avoir une confiance aveugle en cette femme, qu’elle pourrait également m’aider. Oh bien entendu, jamais je n’aurais osée m’y engager seule… Il faut bien compter sur un homme qui m’a poussée… Joska.

Le rendez vous est pris. Loin des oreilles indiscrètes, nous pourrons discuter toutes deux en sa demeure. Une invitation que j’accepte volontiers. Passée un peu de temps avec elle, apprendre à nous connaitre par le biais d’une discussion qui sera certainement des plus loufoques si quelqu’un nous entendait. Oui loufoque, car à mon âge, je ne connais encore rien des plaisirs de la chair, je ne connais pas réellement mon corps… Là où d’autres excellent en ce domaine. Il me faut sans aucun doute, de l’aide, pour comprendre, pour apprendre…

Il est grand temps de me lancer… De faire face à la réalité, de faire face à l’inconnu… quelque part en moi, j’ai peur… Mais il faut que je la surmonte.

Direction, la demeure de l’ébène… Trois petits coups sur la porte d’entrée, sont donnés…
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Les jours se succèdent sans que parfois on comprenne réellement ce qui s’est passé pour qu’on en arrive à ce moment précis aujourd'hui ! Tout va bien, le sourire est sur les lèvres, les yeux brillants, le ciel est beau, le soleil brille.... Et subitement une brise quand c'est pas carrément une rafale... pose un grain de sable dans un œil qui vous fait pleurer des jours entiers, enflé, douloureux et confiné dans une noirceur sans repère. Voilà comment elle se sentait depuis quelques jours. Depuis le moment où Joska et elle avait décidé de s’en vouloir l'un l'autre terriblement et de nier leur lien sanguin pour un avenir possible un jour… peut-être... Parce que rien n'est jamais posé. On ne sait jamais quand le vent se lèvera pour tout balayer sur son chemin....

Tout ce qui était bien fixé dans sa vie semblait désormais à la dérive depuis quelques temps. Eve était partie personne ne savait où, sa seule amie lui manquait. Elle n’avait plus personne à qui confier ses envies et ses doutes mis à part Joska. Et lui maintenant n’était plus le cousin qu’il était, ni le confident ni plus rien du tout dans l’espoir qu’un jour il soit son amoureux aux yeux de tous. Son frère… elle aurait très bien pu tenté de copiner avec lui mais s’il alignait deux mots sans ronchonner contre elle parce qu’elle passait son temps à faire des bêtises, c’était déjà bien. Lui livré ses sombres espoirs ou lourds secrets… difficile sans avoir l’impression qu’il s’inquiéterait doublement pour elle ou la jugerait. Et c’était certainement la dernière des opportunités. Le regard de son frère était trop précieux pour le compromettre. Il l’avait cela dit bien aider à trouver une demeure, près de la sienne afin de pouvoir garder un œil sur elle. Il était toujours plein d’attention à son égard bien que souvent discrètes. Cependant le besoin d’avoir quelqu’un à ses côtés pour la comprendre se faisait sentir, étroitement pour ne pas dire pressant ! La libération lorsqu'on se voit réconforter une fois alléger de ses maux est un sentiment qu'elle avait gouté et dont elle ne pouvait désormais plus se passer. Telle une droguée, en manque de sa dose en ces temps si ardu à son esprit et son coeur meurtri. On lui avait conseillé d’être gentille, qu’ainsi elle se ferait des amies… Quelle connerie ! Facile à dire mais étrangement très difficile à opérer ce genre de mission quand on est une sale peste !

Pourtant, lorsque Joska lui avait poussé Aude dans les bras à l’aider, l’ébène l’avait observé, posé quelques questions et songer rapidement à la réponse à lui transmettre. Elle pourrait sans doute lui venir en aide dans l’apprentissage de ses connaissances. Est-ce qu’inversement, elle pourrait devenir toutes deux amies ? Elle ne donnait pas pour recevoir nécessairement mais quand à être utile, aussi bien jumelée l'utile en contrepartie aussi. Aucune amabilité la-dedans. Enfin si mais ça, c'était non dit et c'était très bien comme ça !

Heaven n’avait pas d’avis précis sur Aude. Tante d’Eloan tout comme elle, plutôt réservée à la différence d’elle. Une rouquine ce qui était pas des plus charmant habituellement selon sa perception. Elles n’avaient pas grand-chose en commun mais elle pouvait lui laisser une chance, puisqu’à première vue, elle ne la détestait pas ce qui pour Heaven était en un sens, déjà beaucoup ! Elle avait donc accepté de répondre à quelques questions plutôt indiscrètes et possiblement personnelles.

Dans quoi c’était-elle encore fourré ! Parler de ce genre de chose avec une personne de confiance est quelque peu déroutant mais avec une inconnue ? Carrément inappropriée ! Encore un regret éventuel à ajouter à sa liste... Quelle idiote elle faisait parfois.

Elles avaient convenue d’un rendez-vous mais avant l’heure dites, l’ébène pleine de doutes quant à ses capacités à pouvoir aider la rouquine convenablement, elle se versa un verre. Et puis deux ! Hésita même pour un troisième... Fallait quand même remettre des idées en place. Aux trois petits coups sur la porte, elle regrettait déjà son engagement. Elle si peu familière avec le bavardage de filles… voilà qu’elle allait être servit ! Elle alla tout de même ouvrir la porte, droite et s’assumant comme si bien elle savait le faire. Elle découvrit derrière la douce Aude prête à sa leçon de vie vu par une teigne… La pauvre !

Bonjour Aude… je t’attendais bien que j’étais certaine que tu changerais d’idée….

Elle l’avait aussi espérée en toute honnêteté bien que c’était qu'un coup à donner. Mais si la rousse s’était défilée, elle aurait pu rejeter la faute sur elle du fait qu’elle se sentait seule et démunie. La faute d’autrui, toujours ! Un coupable certain à tous les maux. Une devise bien efficace et ancré chez l’ébène… Mais pas cette fois, pas de fuite possible puisque Aude était bien plus courageuse qu’elle. Ou bien plus curieuse. A voir ! Pour sa part, elle avait toujours été un peu asociale et ça lui allait très bien jusqu’à il y a peu. Encore la faute à Joska et tout ce qui lui faisait vivre ça ! Intérieurement, elle pestait contre lui.

Mais entre, je t’en prie. Tu veux un verre ?

Elle se poussa un peu contre le mur pour laisser son invité prendre ses aises et entrer dans sa nouvelle demeure. Elle était la toute première d’ailleurs à se faire. Ce n’était pas parfait sa chaumière mais ce serait chez elle, pouvant y recevoir qui elle désirait sans avoir à se faire juger… Une raison de plus pour prendre un verre, fallait fêter ça… mauvaise Foy, quand tu nous tiens…
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Se confier à une inconnue, sur le désir que je ressentais à présent… Si quelqu’un avait pu le prédire, il est certain que jamais je ne l’aurais cru.
Je suis là devant cette porte, à attendre que la personne a qui je vais me confier, sur des choses de la vie… Ces choses que l’on confie habituellement à son entourage proche, à qui l’on pose ses questions…Sauf que cet entourage n’existait plus vraiment pour moi. Ma mère, celle que je n’ai jamais connue, celle à qui j’aurais dû poser toutes ses questions, n’est pas présente… Mon père, n’en parlons pas… Quand à de possibles frères ou sœurs, loin.

Alors que faire…

A nouveau cette envie de fuir, face à cette porte pour l’instant close, mais qui ne le demeurera pas éternellement. L’ébène apparait devant mes iris. Et je suis là comme une idiote, un instant, sans savoir réellement que faire, que dire… Le malaise persiste en mon être.

Et si…

Rentrons, advienne que pourra. Une inclinaison de tête, pour celle qui m’accueille, suivit d’un sourire.

-Le bon jour Heaven.. Je… J’ai bien failli, là devant la porte… je ne sais si c’est une bonne idée, je ne voudrais pas t’ennuyer…

L’ennuyer avec des bêtises. Non mais vous avez idées de ce que l’on peut ressentir, quand on est là face à une personne, que l’on doit se confier sur ce que l’on ressent, que l’on doit poser des questions sur un corps, sur un plaisir que l’on a jamais connu. Vous imaginez ressentir ce mal être qui s’immisce en vous…

L’invitation à entrer, que je ne peux refuser… Un pas mal assurée, et me voici dans la demeure, qui soit dit en passant et assez jolie. Une simple chaumière… Certes, mais parfaitement décorer, avec gout. Loin du luxe que je connais, mais tout aussi charmant. Il ne faut pas croire, ce n’est pas parce que j’aime le luxe, que je ne sais pas apprécier les choses simples… Bien au contraire. Mais revenons à nos moutons…

-Un verre ? Je veux bien oui…

Vite de quoi me désaltérer, quelque chose de fort, même si je n’ai point l’habitude de boire, juste pour me donner de l’assurance, et cessez de paraitre pour une enfant. Cette timidité, qui est mienne, je le sais, me portera préjudice un jour où l’autre… Cette innocence, en sera de même.

-J’espère que tout cela ne te dérange point… C’est assez embarrassant, cela doit l’être pour toi aussi…

Mes iris qui se posent sur elle… Retarder un instant, la discussion qui sera pourtant inévitable… Je suis ici pour cela de toute façon, je ne pourrais donc y couper…
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