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[Rp] Secret bien gardé, jusqu'en fin de vie...

Clostende, incarné par Aude_elisa
La fin de ma vie est proche, mes forces lentement me quittent. Les médicastres sont certains. Il me reste quelques jours tout au plus.
Une vie bien remplie, entourée de personne aimante… Mais l’une en particulier, mon petit fils, Joska. Je l’ai élevée, il m’a tant apporté. Il est celui dont je dois me soucier, le seul, l’unique… Il sera seul à présent, auprès de ses cousins, cousines, certes… Mais je ne serais plus là pour veiller sur lui.

Une seule personne le peut. Son père… il ne le connait pas, et pourtant le côtoie. Il a son sang, mais n’en sait strictement rien. Rien, je ne lui ai rien dit jusqu’à présent, car sa mère voulait que je le garde secret… Mais aujourd’hui, oui aujourd’hui tout est différent.

Je vais partir, le laissant seul sur ce royaume. Il a tant déjà vécu, malgré son jeune âge. Je me dois de passer le relai… Et son père prendra soin de lui.
Une dernière lettre pour dévoiler les liens qui les lient… Puis je partirais, le cœur léger.


Citation:
Messire de Montbazon-Navailles,

Je me permet de vous écrire, car me voici en fin de vie. Les choses qui vont suivre, ne sont pas facile à avouer, mais il est temps que tout le monde sache. Vous en particulier… Lui en seconde partie.

Vous devez vous demander de quoi je peux bien parler, de qui aussi. Il s’agit de mon petit fils Joska. J’ai une révélation à vous faire, qui chamboulera vos vies à tous. Vous et lui, en particulier… Pourquoi avoir attendu tant de temps ? Il le fallait, et je m’en excuse.

Aujourd’hui, je vous passe le flambeau… Vous devez prendre soin de lui. Car, il est votre fils. De votre sang, il en a hérité. Il est ce que j’ai de plus cher en ce monde, alors je vous en conjure, épaulez le, soutenez le, mais surtout prenez grand soin de lui.

Ne lui en parlez qu’après ma mort, je ne saurais supporter son regard, si il venait à l’apprendre avant que je sois partie… Il m’en voudra probablement, mais c’est ainsi.

Je suis navrée de vous témoigner de cette nouvelle, qu’à ce jour, mais j’y étais contrainte.

Bien à vous,
Clostende Sokratès.


Les mots sont posés, très certainement maladroit. Mais il était temps qu’il sache. J’espère maintenant, qu’il saura prendre soin de lui… Qu’il l’acceptera au sein de sa famille comme son fils, car c’est ce qu’il est.

La lettre est envoyée… Et moi je me repose, en attendant que la mort vienne me chercher…
Sirbalian
Une lettre en cette matinée mais point celle qu'il attendait.
Aucun trait particulier, il n'en reconnait pas non plus l'écriture.
"Messire de Montbazon-Navailles" qui peut bien entamer une missive de cette manière.
Ses amis le nomment Balian ou Bali. On ne cite point ses titres...
C'est donc intrigué que le brun entame la lecture.

Assurément cela concerne Joska, ce cousin d'Euzen qui est venu vivre à Limoges voilà plusieurs mois. Mais il ne comprenait pas, pourquoi une révélation allait changer leurs vies ? pourquoi prendre soin de lui...

Et là le choc !

"Il est votre fils. de votre sang... "

Son cœur semblait s'être arrêté, son souffle coupé, il ne bougeait plus. Comme si son sang s'était glacé et que le temps s'était arrêté. Incompréhension totale.
Il se replongea dans son passé, celui qu'il essayait sans cesse d'oublier, ces chaines dont il devait sans cesse se débarasser.
Cette révélation se pouvait elle possible ?
Il n'avait pas vraiment eu de relation avec la sœur de feu Kali, il s'était fréquenté quelques temps, se consolant l'un l'autre mais cela avait plus ressemblé à une histoire sans lendemain qu'autre chose...

Jamais Balian n'aurait pensé que de cette histoire, un enfant serait né. Et pourquoi Jeni lui aurait caché cela ? Pourquoi ne l'apprendrait il que maintenant ?

Toutes ces questions trottaient dans la tête du Montbazon tandis qu'il se remémorait le visage de Joska. La baronne avait déjà dit à plusieurs reprises que les 2 hommes se ressemblaient mais Balian n'y avait jamais vraiment fait attention. Mais maintenant... il ne pouvait nier que certains de leurs traits étaient familiers...

Coinscidence ! Aveu d'une vieille femme cherchant à placer son petit-fils avant sa mort ! Mensonge ! Escroquerie !

Non Balian ne voulait pas y croire. Maintenant qu'il était Baron et disposait de réserves financières, voilà qu'on voulait lui coller un batard de plus.
Hors de questions pour lui de se contenter d'une simple lettre et d'accepter cette révélation sans poser de questions. Non il aurait plus d'informations ou il n'en tiendrai pas compte ! Foi d'hérisson !

A son tour il prit la plume pour répondre à l'expéditrice.

Citation:
Dame Clostende Sokratès,

Je suis navré d'apprendre que vos jours sont comptés et espère que ceux-ci ne vous sont pas des plus pénibles.

Néanmoins, votre révélation m'a plus que surpris. Comprenez qu'une telle nouvelle est un vrai choc pour moi et qu'elle semble bien difficile à encaisser sans plus d'informations.

Aussi j'aimerais en savoir plus. Puis je vous rendre visite pour se faire ? Ou pouvez vous me donner plus d'informations afin de répondre aux questions qui m'interpellent ?

Pourquoi avoir attendu aussi longtemps ?
Pourquoi votre fille ne m'a t'elle jamais mis au courant ?
Qu'est ce qui me prouve que vous me dites la vérité ?

Si je veux bien croire en cet aveu de fin vie, comprenez que j'ai besoin de certitude.. de compréhension face à cette révélation.

Bien à vous,

Balian Montbazon-Navailles

_________________
Clostende, incarné par Aude_elisa
Ne pouvant pas modifier le post du dessus, sachez que ce dernier n’est pas valable et sera supprimé lorsque le censeur passera dans le coin… Ne voulant pas bloqué le jeu, je post donc avec modification après un soucis de cohésion
Edit {Jedi}: fait . Bon jeu.


Ne dit-on pas qu’un secret doit être garder jusqu’à la tombe ?
Je le pourrais, il est certain. Mais quelle femme serais-je de priver un enfant de connaitre son père et inversement ? Quelques jours, tout au plus, à tenir. Mais je ne me pardonnerais jamais de les laisser dans l’indifférence.
Joska est tout pour moi, certes, sa mère m’a fait promettre de ne rien dire. Mais aujourd’hui, elle n’est plus, je ne serais plus pour très longtemps. Qui veillera sur lui ? Qui le soutiendra dans ce moment douloureux ? Je ne peux décemment pas le garder… Non…

Chaque jours qui passent, la douleur se fait plus forte. Je le sens, je vais partir… Mais avant cela, pour partir en paix, il me faut me délivrer de ce poids que je tiens depuis des années.
Une lettre me parvient, on m’en fait la lecture. Balian de Montbazon-Navailles, il veut comprendre, avoir des preuves… Quoi de plus normal.

D’une main tremblante et maladroite, je pose mes mots sur un vélin.


Citation:
Messire De Montbazon-Navailles,

Je comprends parfaitement vos interrogations, et la surprise qu’a du vous procurer cette révélation.
Je vais donc répondre aux quelques questions que vous vous posez.

Tout d’abord, sachez que si j’ai attendue si longtemps, c’est tout simplement parce que j’ai promis à Jenifael de garder le secret jusqu’à la fin. Après cela, elle m’a donné le droit de vous mettre au courant, ainsi que Joska. Ce qui m’amène à la preuve… J’ai en ma possession, une lettre qui vient d’elle, pour son fils. Je pourrais donc vous la montrer, pour que vous en fassiez la lecture.

Et si elle ne vous a point mis au courant de cette grossesse inattendue, c’est parce qu’elle avait la crainte de partager cet enfant qui était sien. N’étant plus en relation avec votre personne, elle a préférée garder le secret… Elle est morte en couche, mais lui ayant promis de ne rien dire… Je me suis tût… Erreur de ma part, probablement…

Sachez que je suis navrée de vous apporter pareilles nouvelles par lettre interposée. Mais je ne puis me déplacer. Mais vous pouvez venir à moi, ainsi je pourrais vous apporter la preuve que vous attendiez.
Je vais également convoquer Joska… Cela sera dur, je voulais qu’il ne soit au courant qu’après ma mort, mais je pense qu’être présente pour lui une dernière fois, alors qu’il apprend cette nouvelle, sera beaucoup mieux.

Bien à vous,

Clostende Sokratès.


La lettre est expédiée… Maintenant, et plus délicat encore, convoquer mon petit fils.

Citation:
Joska,

Mon petit, pourrais-tu venir me rendre une petite visite… Je dois absolument te voir.
Fais vite, je t’en prie.

Ta grand-mère.
Clostende.
Joska
Durant longtemps, le temps n' est que le temps, et n'a que l'importance qu' on lui donne. Ensuite, le temps est luxe, et on tente de le dépenser à bon escient. Ensuite le temps est rare, et on finit par être pris au dépourvu et devoir tout faire en peu de temps lorsqu' il est réellement compté. Le jeune Sokratès, du haut de ses 17-18 ans, ne comptait pas le sien, sans pour autant être tranquille avec ce met rare pour certain. En effet, il comptait celui d'une autre personne, redoutant un peu plus chaque jour, de peur de la savoir partie. Sa grand-mère, Clostende. Un sacré bout de femme ayant subi les outrages de la vie. Elle avait perdu son mari, elle avait perdu ses filles. Et avant des découvertes somme toute assez récentes... il ne restait que lui pour elle. Durant des années, ils avaient vécus à deux, et rien qu'à deux. Ces souvenirs étaient beaux pour Joska, il tenait à les garder intacts, sans les entâcher, sans les changer par une image de sa grand-mère souffrante. Une pensée égoïste, celle de ne plus aller la voir chaque jour, s' était un jour initiée dans son esprit. Mais tout ce qui en était ressorti était des sensations étranges : un dégoût pour lui-même d'avoir pu le penser, et une honte sur laquelle on ne peut mettre de mots. Il irait la voir tant qu'il le pouvait avant la fin, même si c'était bien moins souvent qu' à leur arrivée en capitale limousine.

Un billet, un jour, lui est apporté. Inutile de lire la signature, le message et l'écriture lui suffisent: Clostende le fait demander. Curieux, et inhabituel. Sans prendre le temps de réfléchir à quoique ce soit d'autre, il quitte sa chambre d' auberge en embrassant la belle au bois dormant qui flâne encore dans les draps et se met en route, l'esprit contrarié. Elle n'était pas au mieux, mais qu'est-ce qui pourrait l'inciter à le quémander de cette façon? Se peut-il qu' elle sente que la fin est pour aujourd' hui? Joska avait pris le temps de s'y préparer, et il affronterait l'épreuve avec courage, sans pour autant être plus qu'un homme : un jour, la vérité s'imposerait à lui et il serait effondré, avec les conséquences qu'on sait.
Chemin faisant, il se dit aussi qu' il devait toujours lui parler d' Heaven et lui, et que l' occasion était trop belle. Et surtout, qu' il le fasse avant qu'il ne soit trop tard... Arrivant face à la porte de sa grand-mère, il inspira et expira un grand coup, avant de frapper et d'entrer, la trouvant dans son lit.
Sirbalian
Une lettre en retour, et quelques informations de plus.
Ainsi Jenifael serait morte en couche...
Cette dame aurait donc perdu ses 2 filles.. fichu destin que celui-là.

Elle n'aurait pas voulu partager cet enfant...
Cela ne suffisait évidement pas comme réponse à Balian.
Il voulait des preuves que ce fils était de lui mais cela semblait bien compliqué.
Devait il faire confiance à cette vieille dame sur la fin de sa vie.
Se pouvait il que Joska soit son fils alors que sa relation avec sa mère fut si courte.

C'est donc la tête embrumée de questions qu'il se rendit à la demeure de la vieille dame. Il n'avait parlé à personne de ces lettres.
Une fois devant la batisse il frappa à la porte et tandis qu'il l'entrouvrit il se présenta.


Dame Clostende ?

C'est Balian Montbazon...


Se doutait qu'elle devait être allitée à cause de son état, il se permit d'entrer et ne mit pas longtemps avant de la trouver dans son lit.
Toutefois il fut stupéfait de voir que Joska avait été convié lui aussi et se sentit de plus en plus mal à l'aise, ne sachant quoi dire.

_________________
Clostende, incarné par Aude_elisa
Les lettres envoyées, ne me reste plus qu’à attendre la venue de mon petit fils et celui qui est son père.
L’attente n’est point longue, comme je m’en doutais, Joska est le premier au rendez.
La joie de le retrouver, je ne m’en cache pas et un léger sourire vient se fondre sur mes lèvres abimés. Mon teint est blafard. Doucement mon bras se lève pour qu’il s’avance.


-Viens mon petit…

Ma voix est faible, comme il peut s’en douter en me voyant, il ne me reste que peu de jours. Et je suis heureuse qu’il soit venu, même si la crainte de l’annonce que je dois faire, est toujours présente, mais surtout pesante.

-Nous attendons quelqu’un… Mais dis moi, comment vas-tu ?

Pas le temps de poursuivre, qu’une voix masculine vient nous troubler.

-Oh messire de Montbazon, approchez donc. Je ne vous présente pas Joska…

Ne passons pas par quatre chemins, et allons droit au but, ils sont tout deux présent. Un léger hochement de tête à l’intention de Balian.

-Vous permettez…

Je veux seulement expliquer à mon petit fils, pourquoi la présence de cet homme. Une inspiration prise, et enfin je me lance.

-Joska, tu dois te demander pourquoi messire Balian est présent. En réalité, j’ai une nouvelle à vous annoncer… Ou plutôt à t’annoncer.

Ma main se tends vers lui, pour se saisir de la sienne, j’ai peur de sa  réaction. Mais il le faut.

-Comme tu le sais, ta maman est morte lorsqu’elle t’a mise au monde… Et tu n’as jamais connu ton père. En réalité…

Une pause, comment lui dire que son père est cet homme présent dans la pièce, le père de son cousin, dont il est en réalité le demi frère. A cet instant, il doit comprendre une partie du message que je souhaite délivrer…

-Si j’ai fait venir messire Balian, c’est parce que j’ai une lettre à lui montrer… Celle de ta maman, expliquant certaine chose… Je pense que tu dois être le premier à la lire, pour comprendre ce qui se passe… Je t’expliquerais ensuite, le temps que messire Balian lit cette même lettre…

Ma main libre qui s’empare du feuillet posé sur ma table de chevet… Et la lui tendre, en observant sa réaction, la peur qui s’immisce en moi… Peur qu’il fuit, peur que la colère prends place…
Un souvenir écrit , incarné par Heaveen
La lettre avait été remise à Clostende par sa propre fille plusieurs jours avant cet accouchement qui allait tourné au drame. Elle n'avait su qu'elle avait eu un fils, elle était beaucoup trop faible pour survivre à cet délivrance qui allait donné vie à un garçon fort et vigoureux. A peine avait-elle fermé les yeux sur son cri, elle s'était endormi à tout jamais. Mais de son secret des traces resteraient et un jour, il referait surface. Ne dit-on pas que la vérité triomphe toujours ? ....

Citation:
Cher Bali,

Il n'est pas de ces choses facile à dire qu'on préfère cacher dans les mots d'encre mais plutôt les murmurer afin de demandé pardon d'avoir manqué un jour de courage face à face... Je regrette de ne pas avoir pu te regarder dans les yeux pour t'annoncer que je porte ton enfant. Si tu lis cette lettre c'est que je ne suis plus désormais et ma mère juge nécessaire de te mettre au courant. Peu importe ses raisons, je suis certaine que si elle va à l'encontre de mon choix c'est que c'était nécessaire pour toi où le bien de cet enfant qui naitra sous peu.

Tout d'abord Balian, pardonne-moi... d'avoir été si faible un jour que d'avoir cru étanché mes faiblesses dans tes bras qui à l'époque respirait toujours ceux d'un amour perdu. Nous avons noyés nos chagrins dans des débats d'inconscience éphémères. Je ne regrette pas ces moments passé en ta compagnie. J'ai pu également apprendre à connaitre mon neveu qui est magnifique. Il a le regarde de son père et le caractère de sa mère. Vous méritez tellement d'être heureux...C'est tout ce dont j'aspire également et voilà pourquoi j'ai préféré taire la venue de ce bébé dans ta vie.

J'aurais pu t'en parlé la dernière fois que nous nous sommes vu et avons conclus qu'il valait mieux que nos chemins se séparent. J'étais au courant des symptômes que mon corps laissait présagés. Mais je me sentais honteuse de porter l'enfant de l'homme qui a si ardemment aimé ma sœur. Qu'aurait-elle pensé de tout ceci si elle avait vécue assez longtemps pour avoir une opinion sur le sujet ? Certainement rien de bon.... Elle t'aimait beaucoup, d'un amour sincère malgré ses choix alors que nous deux ce n'était que de la tendresse que j'éprouve encore aujourd'hui pour toi. Pourquoi t'aurais-je fais porter le fruit de nos égarements sur les méninges et principes ? Je me souviens avoir vu Chelsey déchiré entre ses deux parents, je ne souhaite pas ceci pour notre enfant.

Je suis de retour chez mes parents, ils vont m'aider avec l'enfant à venir. C'est la meilleure décision à mon raisonnement au moment où je l'ai prise Balian. Je n'ai souhaité que te voir reprendre espoir en la vie et trouvé femme qui t'aime autant que ma sœur a pu t'aimer. Un autre enfant ne ferait que compromettre tout ceci au moment de l'écriture de tout ceci. J'espère que tu comprends mon silence.

Je joins à cette lettre la bague de fiançailles de Kali, celle que tu lui avais offerte. Elle me l'avait confié avec espoir qu'un jour elle servirait à une femme de cette famille qui saurait être aimé autant que tu l'as aimé elle. Peut-être pourra-t-elle servir pour ton fils et sa promise. Ou bien restera t'elle éternellement dans ce parchemin avec ce secret...

Prend soin de notre fille, de notre fils.... Chéri cet enfant pour deux puisque je ne puis réaliser ce souhait moi-même si tu lis tout ceci. Merci de m'avoir offert ce présent pour un instant de tes lèvres. Même si ce fut bref Balian, tu auras su marqué nos vies à tout jamais et changé la mienne ce dont je te serais toujours éternellement reconnaissante.

Je t'embrasse,

Jenifael Sokratès.
Joska
L'aïeule lui prit la main pour l'apaiser, mais ce que le jeune homme vit dans ses yeux le fit frémir. Un frisson lui glissa dans le dos, depuis sa base jusqu' à son échine alors que les mots sortaient de la bouche de l'une des deux personnes qu'il aime le plus au monde. Elle prit un pli sur la table de chevet et lui tendit. Si le jeune Sokratès avait été dans le self-controle, ça se serait su. Il prit le pli d'une main hésitante et commença sa lecture avec appréhension.

Pour faire bien les choses, il commença par la signature. Sa mère...ces quelques mots, c'était tout ce qu'il avait d'elle. Rien, en somme. Rien n'avait filtré à travers Clostende durant 18 ans, et aujourd'hui, elle dévoilait tout sur ce qui serait probablement son lit de mort. Ne prenant plus la peine d'y penser, il caressa la signature d'un doigt, comme s'il cherchait à se rapprocher d'une époque où sa mère avait pu vivre, mais c'était vain. Elle était morte, emportée par lui. Faisant fi de toute la fierté qui lui tenait habituellement à coeur, il sentit sa gorge se serrer alors qu' il remonta légèrement son regard vers le début de la lettre.

Ainsi, elle voulait que son père ignore qu'il l'était, dans la perspective où elle ne survivrait pas. S'était-elle alors rendu compte qu'un enfant a besoin de parents? Clostende a été comme une mère pour lui, et Evzen un père en son temps, mais ils étaient déjà âgés à ce moment, plus que le sont des parents, et tout se ressent bien plus fort en étant enfant. Elle avait pensé aux tracas du père, mais pas aux questionnements de son enfant. Elle avait voulu le mettre de côté comme on enlève une ortie d'un parterre de fleur. S'en était-elle rendue compte? L' avait-elle sciemment écarté? Elle parlait de vivre chez ses parents... se rendait-elle compte de l'ironie de la situation, à l'époque? Elle avait écrit cette lettre si elle n'en réchappait pas, et ce faisant, elle privait son enfant de connaitre le seul parent qui lui restait, pour le bonheur d'un homme qu'elle avoue n'avoir que peu fréquenté.

Avant même d'arriver au bout de la lettre, Joska ne la lisait plus. Il la fixait, mais n' avançait plus. Lentement, il la tendit à l'homme qui restait non loin de lui, tandis qu' en lui se mouvaient colère et incompréhension. Toute une vie, il s'en est voulu d'avoir été celui qui avait ôté la vie à sa mère, et aujourd'hui il apprenait qu'elle l'avait, en quelque sorte, un peu précédé quant à lui. Il tourna les yeux vers sa grand-mère, son unique réconfort de l'instant, et sans pouvoir dire un mot, mit sa main sur la sienne. Car elle était sa mère, dans son cœur, maintenant plus que jamais. Il la regardait, tentant de réprimer sa colère quant à celle qui avait écrit cette lettre. Au fond, il était jaloux de celui qui désormais lisait, même si l'homme en question n'en pouvait rien. En temps que bon fils, il avait déjà fait les mêmes erreurs, même si les conséquences étaient bien moindres, voire inexistantes.
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