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[Rp] Entre douceur et folie, il n'y a qu'un pas...

Aude_elisa
« Aubert, nous allons à Sarzay ! » D’Aude Elisa.

Il y a des rencontres qui au départ ne sont pas vouées à continuer. Mais pourtant, si l’on ne porte aucun jugement. Une deuxième, puis une troisième et tout se passe pour le mieux, ou pas. Tout dépends les personnes que vous côtoyer. Certaines sont plus susceptible à être oublier. D’autres valent la peine d’être connue. Ce qu’il faut surtout, c’est se forger sa propre opinion, ne pas juger sur les « on  dit » et voir plus loin que le bout de nez.

Suffit de voir comme ma première rencontre avec le seigneur de Sarzay, c’est passé. Il était assez désagréable, et pourtant je me suis pas arrêté à cette image qu’il me renvoyait. J’ai poussée, je suis allée plusieurs fois à sa rencontre. Pourtant je dois l’avouer, au début, j’avais juste cette impression que ma présence l'insupportait au plus haut point.

Et au final, à l’heure d’aujourd’hui… Il est plaisant de le voir. Bon, je dois bien l’avouer, il a encore de ces moments où il est désagréable. Mais au fond, il n’est point méchant. Il me fait même rire. Et physiquement, il faut l’avouer, il est plutôt charmant.

Lors d’une soirée en taverne, une proposition de sa part me fut faites. Quelque chose d’assez dérangeant, mais je le prenais sur le ton de l’humour. Il ne pouvait en être autrement de toute façon. Je me souviens de ces mots, avant qu’il ne quitte les lieux « Vous pouvez venir à Sarzay quand vous le souhaitez, et vous demandez aux gardes la chambre du seigneur ! » Un fin sourire s’étire sur ma lippe, à ce souvenir. J’irais à Sarzay, mais pas en sa chambre… Oh ça non ! Qu’il n’y pense même pas !


-Aubert, va prévenir le coche que nous prendrons bientôt départ.
-Où allons nous m’dame ?
-A Sarzay ! Allons voir le père de Nathan, ce dernier me détestera probablement s’il l’apprends. Mais peu importe, je veux connaitre celui qui est son père !
-Bien m’dame, j’y vais de ce pas.

A mon valet de disparaitre de ma vue. Il me faut me préparer. En ma penderie, je recherche cette robe que je me suis achetée à Bourges chez l’un des meilleurs tisserand du village. Une robe resplendissante, d’un blanc nacré, avec quelques broderies fines… Un coup de cœur ! Des escarpins blancs, qui suivront parfaitement avec ma tenue… Un châle, mes gants de soie… Me voici apprêtée. Ma longue chevelure flamboyante est relâchée pour une fois… Cascadant jusque dans le creux de mes reins. Un médaillon avec un pierre bleu pâle qui orne mon cou… Des petites perles de la même couleur sur le lobe de mes oreilles. Prête je suis.

Aubert vient me rechercher, le coche est prêt. Un sourire illumine mon visage de porcelaine, les marches je descends…
Prendre place en la cabine, m’installer confortablement. Petite secousse qui donne le départ. Et nous voici sur les chemins qui mène au château de Sarzay. Petit coussin placé sous mon fondement, pour éviter que ce dernier ne souffre des secousses dû à la route sinueuse. Mes iris rivés sur le paysage qui défile.

Après quelques temps, nous voici devant les grilles du château, qui il faut bien l’avouer en impose. Magnifique bâtisse. Aubert descend avant moi… Me tends sa main, les pans de ma robe sont relevés et gracieusement, attrape sa main, sourire aux lèvres… Les quelques marches sont descendus, pieds à terre. J’admire…

Les gardes sont postés là devant cette grille qui me sépare du seigneur. Inclinaison de la tête, et je prends la parole.


-Le bon jour. Pouvez vous prévenir le seigneur de Sarzay, que Aude Elisa Casaviecchi est icelieu. Il n’est point au courant de ma visite. J’espère ne point le déranger.

Peut être aurais-je dû le prévenir ? De toute manière maintenant je suis présente, ne reste plus qu’à attendre que le blond accepte de me recevoir. Et s’il refuse, faire demi tour… Folie quand tu nous prends...
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**Merci Jd Catherine**
Aimbaud, incarné par June
[ Aimbaud est, avec Godefroy, l'un des deux gardes de Sarzay. Ne brillant aucunement par son intelligence, qui selon les plus grands experts lui fait défaut, il a pourtant une logique que lui seul comprend. Généralement accompagné de son acolyte Godefroy, il est le chef du duo et prend toujours les décisions quand le chef n'a pas décidé avant. ]

C'était une journée plutôt ensoleillée. L'herbe poussait doucement, un petit vent frais venait rafraîchir les peaux encore blanches des deux gardes de Sarzay qui se doraient là au soleil, profitant de leur travail pour prendre un peu de bon temps et de bonnes couleurs. Après tout, ils devaient rester là, alors autant profiter un peu ! Aimbaud regarda Godefroy. Il n'avait pas dit grand-chose depuis le début de la journée, ce qui finalement ne changeait pas de d'habitude ; car l'ami parlait peu, et quand il ouvrait la bouche, c'était souvent pour bâiller.
Ils avaient posé leurs lances et leurs boucliers contre la porte du la muraille et attendaient que le soleil s'incline pour pouvoir rentrer et dîner. Ils prenaient parfois leur repas avec le Seigneur, souvent le dimanche, mais la plupart du temps ils finissaient les restes et avaient ensuite un peu de quartier libre. La nuit, c'étaient les chiens qui gardaient l'édifice, car Aimbaud et Godefroy avaient montré leur grande capacité à s'endormir dès le début de leur service de nuit.

Un bruit de charrette sur la route sortir Aimbaud de ses pensées. Ce n'était d'ailleurs pas une charriotte, mais une voiture tirée par un ou deux chevaux, que le garde ne distinguait pas d'aussi loin. Cela semblait en tout cas une visite prometteuse. Mais, car il y a un mais, rien n'avait été porté à leur connaissance en matière de visite, même impromptue, alors que June avait pris l'habitude de toujours les prévenir, après la fois où ils n'avaient pas laissé passer un personnage très important et que cela avait engendré maints soucis diplomatiques, financiers et autres mamours de la vie quotidiennes pour l'ancien Chancelier.
Depuis, il marquait chaque visite sur le tableau, en leur décrivant les personnes qui avaient le droit de rentrer. Mais pour aujourd'hui, Aimbaud était formel : pas une seule trace de craie sur l'ardoise !

Il donna un coup de coude à Godefroy et il se levèrent en toute synchronisation, prenant en hâte écu et arme pour aller se poster à l'entrée et ainsi accueillir les parasites en visite. Il s'agissait cette fois d'une donzelle assez jeune, une rouquine bien apprêtée qui se fait descendre par son serviteur. Quelqu'un d'assez riche pour se payer un larbin, déjà, pensa Aimbaud. Elle dit bonjour, se présente et précise que le Seigneur June n'est pas au courant de sa visite. Grave erreur ! Grââââve errrrreuuuuur !!
M'enfin, au moins, elle a dit bonjour.

Le garde s'incline légèrement et la regarde d'un œil suspicieux.


"Mouais. 'Jour. Vous dites que le Seigneur Loup n'est pas au courant de votre visite ? Mais c'est interdit, ça, Madame. Formellement interdit. On ne dérange pas le Seigneur Loup durant son dur labeur !"

Aimbaud, tout en parlant, tapait le sol de sa lance, dérangeant Godefroy dans sa presque léthargie, qui en profita pour grommeler un truc incompréhensible.
Aude_elisa
« Insister n’est pourtant pas moi… Mais là je n’ai d’autres choix. » D’Aude Elisa.

Les gardes m’accueillent, mais pas comme je l’aurais espérer. Interdiction de déranger le seigneur durant son dur labeur. Serait-il réellement occupé ? Peut être que ce que je prenais pour de l’amusement n’est qu’en fait réalité, et qu’il se trouve en compagnie d’une femme, qu’il choie à sa manière.
Peut être devrais-je insister ? Que l’un d’entre eux, aille à sa rencontre, lui demande si il accepterait de me recevoir. J’hésite…

Un regard vers Aubert, qui se tient un peu plus loin. Me laissant le soin de me présenter de moi-même. Lui sera probablement me guider. Un signe de sa tête, en direction des deux gardes, m’indiquant ainsi que je dois persévérer. Advienne que pourra, comme l’on dit !

A nouveau je me tourne vers eux. Les lèvres s’entrouvrent pour à nouveau laisser le son de ma voix s’échapper.


-Je comprends. Mais excusez moi d’insister… L’un de vous, ne pourrait pas aller à l’encontre de votre maitre et voir si il serait en mesure de me recevoir. Ai-je réellement fait tout ce trajet pour rien ? Je vous en prie…

Probablement que je passe pour une femme suppliante. Mais peu m’importe. Je souhaite le revoir, passer un bout de temps avec sa personne. Et si réellement il ne peut me recevoir, je m’abaisserais à sa décision. Mais peut être le peut-il ? Et en ce cas, les gardes feraient une grosse erreur de ne point aller voir.

-Allez voir, si réellement il est trop occupé pour me recevoir, en ce cas je passerais un autre jour, et au préalable je le préviendrais. Je voulais simplement lui faire une surprise. Et cela l’étonnera surement de me savoir ici…

Allaient-ils le faire ? Je l’espère. Les payer grassement, serait envisageable, mais je ne le ferais guère. Leur maitre risquerait de m’en vouloir. Et je ne fonctionne pas ainsi. Forcer le passage… avec mon frêle corps, je n’en aurais les moyens. Hurler en espérant qu’il m’entende ? Ce n’est guère moi… Que me reste-t-il à faire, si ce n’est attendre que l’un des deux, se décide à faire cela pour moi…
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**Merci Jd Catherine**
Aimbaud, incarné par June
D'un œil suspicieux, il regarda la femme geindre. Norf*, cela était insupportable de l'entendre parler ainsi, avec ce ton plaignant qui n'appelait que leur pitié et leur grandeur d'âme. Malheureusement pour elle, les deux gardes n'en avaient guère. Ils étaient là pour garder l'entrée du domaine, étaient payés pour ça - si l'on pouvait parler de paye - et n'avaient aucunement l'intention de faillir à leur devoir, même pour une donzelle, aussi gentille, serviable et jolie soit-elle. Mais voilà qu'elle insistait déjà, ne voyant pas de réaction positive de leur part.

Aller déranger le Seigneur ? Non, c'était formellement interdit, pour plusieurs raisons : d'une, le maître des lieux pouvait tout à fait être en train de travailler, et il ne fallait en aucun cas le déranger durant ces moments-là, importants pour lui. Deuxièmement, il pouvait très bien être en douce compagnie, et il serait fort malvenu d’interrompre ce genre d'entrevues intimes. Et puis même, June Sidjéno n'était pas quelqu'un que l'on dérangeait, il aimait à ce qu'on le laisse tranquille, seul avec lui-même. Certes, comme la plupart des êtres humains, il aimait la compagnie de ses semblables ou des animaux, mais seulement lorsqu'il l'avait lui-même décidé. Seule la Lewa était tolérable en tout instant ou presque, par sa présence silencieuse, presque invisible, mais pas moins réconfortante et rassurante pour l'homme.

Alors qu'Aimbaud, qui n'avait pas envie de quitter son poste, réfléchissait à tout cela, Godefroy n'avait pas bougé d'un cil et la visiteuse avait toujours cet air suppliant que les femmes savent parfaitement faire. Le garde, déconcerté par cette attitude, se détendit et baissa légèrement les épaules.


"Bon... On va voir ce qu'on peut faire..."

Il se tourna vers son acolyte.

"Godefroy, tu vas voir le Seigneur pour avoir la permission de faire entrer Madame et son cocher ?"

Aimbaud s'attendait sans hésiter à ce que Godefroy accède sans sourciller à sa demande, qui était plutôt un ordre qu'une question.

*Norf : mot du patois berrichon (RR), signifiant "arf" ou "erf".
Godefroy, incarné par June
[ Godefroy, l'acolyte d'Aimbaud, garde de Sarzay et grand penseur à ses heures perdues, est quelqu'un de particulièrement silencieux, laissant la plupart du temps son collègue parler pour lui. ]

Godefroy était resté plutôt léthargique depuis le début de l'échange, fidèle à son habitude. Il avait toujours été comme ça, et les gens qui le côtoyaient s'y étaient à force habitués. Il sortait rarement plus de dix mots par jour, lesquels étaient les plus simples possibles. Parfois même, il se contentait d'un grognement, d'un geste ou d'une onomatopée pour répondre à ceux qui lui adressaient la parole.

Aimbaud, pourtant bavard de nature, s'était habitué à ce silence permanent. Il ne lui posait que les questions vraiment essentielles, et parlait le reste du temps sans attendre de réponse, presque seul, comme à un animal de compagnie. Cependant, il ne profitait pas de la situation pour lui donner des ordres, du moins en général. Car dans le cas présent, l'ami ne s'était pas gêné pour le faire. Peut-être cela lui donnait-il l'assurance et le rang d'un chef devant la demoiselle, mais Godefroy n'était pas du tout de cet avis.


"Non."

Simple, rapide, efficace. Pour la forme, il rajouta quand même :

"Tu n'as qu'à y aller toi-même."

Il avait dit son quota de mots pour la journée ! Et même si cela pouvait être invraisemblable aux yeux de l'autre garde, qui n'y fera certainement pas attention, vu comme il bouillonnait déjà.
Aimbaud, incarné par June
Il avait cru mal entendre, mais la phrase de Godefroy avait affirmé sa réponse négative. Aimbaud fronça les sourcils ; il n'était pas content du tout. Il avait beau être un garçon sympathique qui appréciait beaucoup son compagnon d'infortune, il n'avait pas l'intention de se laisser marcher sur les pieds lorsqu'il lui demandait un service.
Lui donnant un coup dans le bras, il s'écria :


"Hé, tu peux le faire, quand même ! J'ai déjà fait tout le reste du boulot !! Tu n'es vraiment qu'un gros fainéant ! Et idiot avec ça !"

Et tandis que cette conversation montait dans les tons et dans les gestes, les deux hommes face à face laissèrent un passage possible pour les visiteurs, trop bien occupés à se crêper le chignon.
Aude_elisa
Les gardes… Toute une histoire, certains sont plus à l’aise que d’autres à leur poste. D’autres sont fort agréable pour les visiteurs. Et certains sont limite désagréable avec les personnes rendant visite à leur maître.
Ces deux là, je les qualifierais de grotesque. Suffit de voir comme ils se chamaillent pour un rien. Juste aller voir le seigneur pour lui demander s’il est en mesure de recevoir de la visite. C’est leur boulot après tout. Mais non, ils n’en sont même pas capable. Ils préfèrent de loin, se chamailler, laisser l’entrée au château sans surveillance…

D’ailleurs, autant que j’en profite. Ce n’est pas ce qu’il y a de mieux à faire. Le seigneur de Sarzay est peut être fort occupé, mais tant pis. Je me tourne vers mon valet et lui murmure.


-Je vais pénétrer dans le château, le temps que ces deux là se disputent. Toi tu te charges du coche… Amène le plus loin, de façon à ce que quand ils se reprennent, ils nous imaginent partis.
-Bien m’dame ! Mais vous n’allez pas pénétrer seule dans le demeure ?
-Ne t’en fais pas pour moi, Aubert, je t’assure que tout ira pour le mieux.
-Si vous le dites m’dame…

Le voila qui s’écarte en direction du coche… Quand à moi, je contourne les deux idiots de garde, pénétrant ainsi dans la cour du château. J’en profite pour admirer l’endroit… Me dirigeant vers la lourde porte qui sert d’entrée.

A l’intérieur du château, j’en observe la décoration. Mais point le temps de m’attarder, me faut trouver le maître des lieux… Avec en prime, une visite des lieux seule.
Parcourir le dédale de couloir… Se perdre maintes fois. Monter à l’étage, ouvrir chaque porte en espérant le trouver… Mais rien, où se cache-t-il ? Peut être est-il à l’extérieur ?

Une nouvelle porte qui s’ouvre… Je pénètre à l’intérieur de la pièce. Une chambre… Spacieuse, assez grande… Un grand lit qui trône au milieu de la pièce… Serait-ce la sienne ? Je ne devrais pas m’y attarder… Mais quelque chose me retient. Je m’approche d’une des fenêtres, qui donne vu sur les jardins extérieurs… Magnifique…

Viendra-t-il à moi ? Le verrais-je à travers cette vitre dans le jardin occupé à je ne sais quoi ? Mais la question qui me taraude l’esprit. Est-ce sa chambre, celle où il m’a proposé de venir, sachant que j’ai refusée… Si c’était le cas, si il arrivait là maintenant… Pour sûr j’en serais mal à l’aise, terriblement gênée…

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**Merci Jd Catherine**
June
Il la revoyait tournoyer, sa robe blanche légère dansant avec le vent. Ses pieds nus foulaient l'herbe grasse tandis qu'elle allait de plus en plus vite, riant aux éclats. Ses mains fines accompagnaient le mouvement, transformant la jeune femme en une statue vivante, si parfaite et si attrayante à regarder, et en même temps si gaie que sa joie de vivre ne pouvait être que communicative. Et son rire était comme sa voix, mélodieux, léger, et si agréable à entendre... Le blond, perdu dans ses pensées, caressa machinalement le rideau entrouvert qui décorait la fenêtre de son bureau. C'était d'ailleurs en regardant par cette fenêtre que le grand homme se remémorait ces souvenirs depuis longtemps passés, les yeux plongés dans ce champ d'herbe fraîche où broutaient paisiblement des poulains de l'année. A fait, était-ce dans ce champ-là que Cécile dansait ? Il n'en était pas sûr. Peut-être dans celui d'à-côté, ou dans un autre plus au Nord... Que pouvait-il se rappeler d'un champ vu et revu il y a plus de dix-huit ans ?

Un bruit de pas le sortit de ses pensées. Aimbaud ? Godefroy ? Non, ils n'ont pas pour habitude de quitter leur poste ; et puis, de toute façon, lorsqu'ils ont pour mission de chercher le maître des lieux, ils gueulent son prénom à cor et à cri dans tout le castel pour le retrouver. Nicolas, alors, ou la vieille cuisinière ? Négatif : le premier, un jeune page fringuant qui servait déjà le Sidjéno au Palais Jacques Coeur lorsque celui-ci était chancelier, était sorti faire les commissions depuis une bonne heure déjà, et il en avait souvent pour la journée, le temps de tout ramener en plus. Quant à la femme, c'était son jour de repos accordé, celui où elle allait rendre visite à ses petits-enfants du côté de Saint-Aignan. Son employeur lui faisait préparer une mule un matin par semaine pour lui permettre de ne pas se fatiguer, afin qu'elle puisse revenir le servir en bonne forme. Mais qui était-ce, alors, si ce n'était aucun membre du petit personnel de Sarzay ? June n'attendait pas de visiteurs, même en cette belle journée.

Le poignard à courte lame glissa doucement de son fourreau, sans bruit. Armé à la main droite de son possesseur, il l'accompagne dans sa nouvelle quête silencieuse. Le loup se transforme en loup.
Il traque sa proie au bruit des boiseries qui craquent, de la poussière qui vole. Dans la pénombre du couloir, il se rapproche à pas feutrés, invisible, tel un félin en chasse. Elle était entrée dans la chambre la plus belle, la vilaine, celle du Seigneur, celle où étaient invitées toutes ses promises d'un soir ou de plus longtemps, celle avec les plus beaux meubles et les plus jolies tentures, la plus spacieuse et la moins sombre. Elle était là, la coquine, observant innocemment son environnement nouveau, encore inconnu. Sa robe qui frôle le sol fait un bruit terrible aux oreilles du chasseur, mais cela ne le perturbe point : il attend le bon moment, l'opportun, il est trop concentré, ses yeux fixent le cou frêle de la femelle. Et il attaque.

Dans un dernier mouvement furtif, il se place derrière elle ; son bras gauche bloque les épaules, tandis que la main droite appuie le poignard sur la peau blanche, juste sous la mâchoire. Ne jamais sous-estimer le Loup. Il est Le Chasseur. Il est le Maître de son territoire. Il approche son visage près de l'oreille cachée sous la chevelure rousse, son museau caresse de loin la crinière fauve. Son souffle chaud inodore anime la peau, sans que son visage ne soit montré à l'impromptue visiteuse. Et, d'une voix inaudible, le vainqueur murmure sa phrase implacable...


"La curiosité tue le chat."
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Capitaine de Berry - Seigneur de Sarzay ( www.equinandra.fr )
Aude_elisa
La curiosité est un vilain défaut. On le sait tous, mais pourtant on ne peut s’empêcher. Mais sans cette dernière, qu’apprendront nous de la vie, que découvrirons nous ? Pour sûr rien, si l’on se laisse à une bonne tenue, à ne pas mettre son nez là ou il ne faut. Bien entendu, je le fais rarement. Lorsque l’envie est trop forte… Je la pousse, parfois bien trop…

Comme aujourd’hui, j’ai enfreins plusieurs de mes principes, que l’on m’a inculqué. Premièrement, je suis passée au travers des gardes, qui bien trop occupé à se crêper le chignon, n’ont pas pris leur travail au sérieux, l’entrée à la portée de tous… Puis pénétrer dans cette chambre, à la recherche du blond… Oui tout cela pour lui, pour pouvoir le revoir… Deviendrais-je vraiment folle ?

Tout semble paisible, ou c’est ce que je crois. Emprise à l’admiration de la chambre… Des tentures magnifiques, une pièce spacieuse, certainement la chambre la plus grande du château, des meubles en bois qui ont du couter une fortune au maitre des lieux. Cela doit être sa chambre… Pourquoi j’y reste ? Je ne fuis pas…

La réponse est simple… Sans que je n’y attendais, me voila prisonnière de bras fort. Le froid de la lame qui caresse ma peau. Et en premier lieu, la peur. Les membres commencent à trembler, je me sentais pourtant en sécurité dans cette pièce… Et si les gardes s’en étaient aperçus, et que l’un d’eux était venu à ma rencontre…

Les yeux se ferment alors qu’une douce chaleur vient souffler ma peau d’albâtre. Un frisson parcoure mon échine… Et quelques mots sont soufflés à mon oreille…
Mon visage lentement se tourne vers celui qui fait de moi sa prisonnière, en prenant précaution pour que la lame ne me coupe pas… Je me retrouve donc, juste à quelque centimètre du sien. S’il n’y avait pas cette lame, l’on pourrait croire que nous sommes amants, prêts à nous embrasser. Mais la réalité est tout autre…

Après la peur, en découvrant ce visage… Me voila emprise par la gêne. Très embarrassante je dois l’avouer. Lui contre moi, dans une chambre qui doit être sienne… Alors qu’il ne m’attendait pas. Comment justifier ma présence en ces lieux ?


-Je… Je…

Bafouillage, je n’arrive point à sortir les mots… Alors que simplement je souhaiterais m’excuser. Les joues sont en feu… Après un certain silence, j’entrouvre à nouveau mes lippes carmines.

-Je suis navrée…

Léger murmure, me relâchera-t-il ? Resterais-je encore sa prisonnière un peu de temps ? Non pas que cela soit déplaisant… Mais fortement troublant..
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**Merci Jd Catherine**
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