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[RP] Quand l'imprévu tape à la porte...

Aude_elisa
    « On ne devrait jamais sortir indemne d’une rencontre, quelle qu’elle soit, ou du moins en sortir inchangé. »


Jamais je n’aurais imaginée que ma vie aurait si vite changée. Me voila, avec une adorable nièce, qui est entourée elle-même par une très grande famille, composée de son père, tantes, oncles, cousins, cousines, marraine, parrain…

Et cette envie d’en apprendre plus, sur la vie de cette petite princesse… Qui mieux que son père pourrait m’en parler ? Personne, pour sûr.
Lors d’une soirée en taverne, alors que je me retrouve justement seule avec lui, j’engage la conversation :


-Pouvez-vous me parler de la vie d’Eloan, de ceux qui l’entourent, tout ce qui se rapporte à elle, à ce qu’elle est ?
- Hum … Eloan est une enfant l’esprit très vif et l’imagination fertile mais à l’instar de sa sœur, sa santé est à surveillé. Elles sont plus fragiles qu’Abi.
-Je vois oui… Quant à son entourage ?
- Son entourage … Instant de silence Il y a donc moi, ma fille ainée, Abigail, mes deux cadets, Come et Louise. Je devrais dire mon épouse mais elle n’a guère eu l’occasion de la côtoyer … Tout comme mon père, ma belle-mère et mes plus jeunes sœurs, elle l’a peu vu. Il y a bien les Montbazon-Navailles en général mais j’ai la préférence pour qu’elle ne les fréquente pas tous. Autrement … Elle est baptisée et a donc un parrain et une marraine : Nathan Sidjéno d’Ambroise et Ange de Montbazon- Navailles.
-Pouvez-vous m’en dire plus à leur sujet ? Excusez ma curiosité, mais je désire vraiment connaitre mieux ma nièce, ainsi que les personnes qui l’entourent…
Hochement de tête un peu sec de la part d’Euzen
- Ange est l’une de mes cousines éloignée. Elle a une quinzaine d’année et a été plusieurs fois fiancée. La choisir comme marraine a été vu par Eloan, elle-même, bien que je n’ai pas été loin de retirer cette charge à Ange au vu de certaines de ces … actions. Nouveau silence Le choix de Nathan est de moi en revanche. Il doit épouser prochainement Flora, une autre cousine, et c’est une manière comme une autre de … resserrer les liens familiaux. Mais ne vous leurrez pas, c’est un gamin péteux, arrogant, dépensier à l'extrême et versatile ... Mais il a au moins l’avantage de partager son gout du luxe et de l’argent avec sa filleule.


Je m’arrêterais là sur le souvenir de cette conversation, un petit passage des plus marquant… Ainsi donc son parrain semblait être de ces personnes que nous n’avons guère envie de rencontrer, mais pour l’avoir choisi comme parrain, cet homme doit avoir quelques qualités, sinon quel aurait été l’intérêt de le choisir lui plutôt qu’un autre ?

C’est décidé, il me faut le rencontrer ! Je ne peux rester sur une telle description. Puis après tout, il fait parti de la vie de ma nièce, et désormais j’en ferais également partie, il me faut donc apprendre à le connaitre.

Louvières, un hôtel particulier situait en plein centre de la capitale Berrichonne. Là allait être ma prochaine destination !


-Aubert ! Aubert ! Mais où te caches-tu ?
-Je suis là m’dame… Jamais loin de moi, en vérité, toujours à l’affut de mes cris, brave, très brave valet !
-Fais préparer le coche, je te prie… Nous allons nous rendre en Berry, j’ai l’envie de rencontrer le parrain de ma chère nièce.
-Bien m’dame !

Le voila qu’il disparait…
Quelques heures plus tard, le départ est proche… Le coche n’attends plus que moi, les malles sont mises dans les coffres… Louvières me voila !

Quelques jours, pas un voyage aussi éprouvant que celui fait pour retrouver le père de la princesse, le coche se déplace sur les pavés… Heureusement qu’un coussin amortit mon séant de tout ses sautillements que provoque tout ceci.
Le buste qui s’avance légèrement, signe de l’arrêt.


-Nous somme arrivés Aubert !

Sauf que le valet en question, roupille à mes côtés, la tête sur mon épaule… Non mais je vous jure, il a prit ses aises durant le voyage. Je le secoue doucement :

-Je te dis que nous sommes arrivés, réveilles toi ! Il n’est plus l’heure de dormir ! Aides moi plutôt à descendre…
-Humpf, oui m’dame, toutes mes excuses…

Les pans de ma robe entre mes fins doigts gantés, je me redresse gracieusement, tends ma main libre à mon valet qui était descendu préalablement. Un pied qui touche le sol… Et je me retourne sur le bâtiment.

-Et bien Aubert ! Vois-tu ce que je vois…

Les azurs se délectent de l’endroit… Magnifique, il faut l’avouer. Et à ce moment précis, je comprends pourquoi la description d’Euzen est si péjoratif ! Cet homme doit avoir un gout prononcer pour le luxe. Et c’est bien connu, ces personnes sont bien souvent comme l’a décrit Euzen…
Mais cela ne change en rien l’envie que j’ai de le rencontrer… D’un pas délicat, je m’avance sur le perron de l’hôtel. Et fais un signe à Aubert d’agiter la cloche à l’entrée pour signifier l’arrivée d’une personne.

Et un domestique vient alors ouvrir… Un sourire qui s’étire sur mes fines lèvres carmines :


-Le bon jour, c’est bien ici que vit le dénommé Nathan Sidjèno d’Ambroise ? Il n’est guère au courant de ma venue, je n’ai pas pris le temps de lui écrire, et je suis navrée si j’occasionne quelconque dérangement… Mais pouvez vous lui faire savoir que Aude Elisa Casaviecchi est présente, je suis la tante de sa bien aimée filleule, Eloan.
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**Merci Jd Catherine**
Nathan
« Appelons-la ‘Audette’ c’est joli je trouve » de Nathan.


Il est de ces gens, qui, dans l’imprévisibilité nous donne matière à occuper nos journées. Il est de ces gens, qui, nous permettent de sortir de cette routine, affreuse et monotone. Il est de ces gens, que l’on apprécie pour leurs arrivées soudaines. Nathan aimait recevoir, amis, famille, amants, amantes, inconnus du jour. Il aimait en mettre plein la vue, vendre du rêve le tout sous la bonne augure de Louvières.


Comme toujours, les arrivées inopinées, arrivaient au plus mauvais moment. Nathan croulait sous les problèmes liés à sa fonction de Commissaire au Commerce. Quelle sottise d’avoir accepté la demande de son oncle pour continuer la politique en Berry. A ces problèmes s’ajoutait, un mariage, des soucis avec ses amants en tout genre et prochainement financiers. Bref, il n’était pas du tout disposé à recevoir une quelconque personne. Mais évidemment, le sort voulait que Nathan rame.


Panique au bureau, les papiers volaient, oui avec Nathan ils pouvaient voler. Mais lorsque son intendant entra dans la pièce, tout s’arrêta net. Que l’imagination avait du bon, elle offrait une porte dérobée, pour le magnifique monde de la tranquillité. Sauf que ce mot ne faisait plus parti du vocabulaire du garçon de Louvières. L’intendant racla la gorge et dit d’un ton apeuré sans trop l'être, juste pour la forme :



-Quelqu’un vous demande à l’entrée.
-Je ne désire pas voir cette personne. Dites-lui que je souffre le martyre et que je suis alité !
-Monsieur vous me demandez de mentir, c’est mal !
-Aaargh ! Je meurs ! A moi ! Je vois des anges…enfin des démons, c’est bien plus classe !
-Monsieur ! C’est la tante de votre filleule !
-Connais pas.
-Allez la voir.



Notons la force de persuasion de cet intendant multifonction. Nathan se leva sans broncher, comme si un fils obéissait à son père et prit la direction de l’entrée, descendant les magnifiques escaliers, qui débordaient avec grâce sur le marbre de l’entrée. Le sourire de bienvenu en place, le rituel pouvait commencer. Seul Dieu savait qu’il en avait sa claque de tous ces simagrées, qui à la longue l’ennuyaient profondément, car comme toujours l’ennuie était une phobie chez Nathan. Mais, la forme de cette-dernière il réussissait à la contenir. Il suffisait de s’imaginer un grand coffre, dans son côté droit son écu en or et dans la partie gauche sa phobie qu’il enfermait et qui hurlait. Elle s’époumonait, elle voulait tout simplement fuir et éclater au grand jour. Malheureusement, la fuite n’était pas envisageable. Il fallait assurer !


Il s’avança, sourire ravageur toujours en place, cheveux hirsutes résultat de nombreuses heures de travail intellectuel. Sa tenue demeurait néanmoins impeccable, aucun défaut, pour sûr qu’il affectait une grande partie de son temps à ces-derniers, qui, étaient en quelques sortes ses jouets de grand-gamin, têtu, vaniteux, égocentrique, narcissique, pédant… Enfin, des qualités comme ça, il en avait bien d’autres ! Il s’avança vers la tante, petit geste discret mais présent de la tête, baise main avec la touche Louvières. Il se redressa et prit la parole d’un ton chaleureux qui sonnait faux : «
Bienvenue à l’hostel particulier des Louvières. Je suis heureux de vous accueillir en mon humble demeure. Je suis Nathan Sidjéno d’Ambroise. Je me présente pour la forme, mais je pense que beaucoup ont dû vous parler de moi. Triste monde. Vous avez passé bon voyage ? Oh, que suis-je sot ! Nous allons parler de votre voyage autour de quelques gourmandises. Je viens de recevoir ma dernière commande ! La facture était salée ! Mais bon j’ai les moyens ! »


Ou comment étaler sa vie dans les présentations. Quel était son but, la dégoutée ? La faire fuir ? Ou aucun but en somme, juste de la naïveté mal placée… Il invita à prendre la direction d’un des salons de Louvières.

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*Attend désespérément son blason...*
Aude_elisa
L’attente ne fût pas longue, lorsqu’un jeune homme blond s’aventure face à moi. Un sourire chaleureux esquissait, même si le ton de mon interlocuteur qui sonne vraisemblablement faux. Mais peu m’importe, il était là face à moi… L’arrogant, le versatile, le pédant. Et à en juger par sa présentation, il semble tout à fait l’être. Mais un bon point pour lui, il semble parfaitement poli… Le salue fût parfait, ou plutôt devrais je dire, le baise main.

Bon sang, où Est-ce que je me suis encore fourrée ? Les deux pieds dans le plat pour ainsi, mais qu’importe, je suis ici… Alors constatons les dégâts ! En tout les cas, il semble bien prétentieux… Qu’il ai les moyens, c’est bien pour lui, je les ai également, mais je ne le crie pas haut et fort moi ! J’ai une certaine tenue. On le remarque de part ma présence, ma toilette. Je ne suis pas de celle qui s’aventure, vêtue n’importe comment. Il me faut toujours être bien coiffée, et de jolie robe pour parader… Des bijoux également, d’ailleurs, je me met à caresser du bout des doigts, mon joli collier de perle nacrée qui habille mon cou.


-Je vous suis, mais dites moi, d’où viennent ces gourmandises et que sont-elles surtout ?

Un regard vers Aubert :

-Repose toi… Et de lui tendre une petite bourse d’écus… Va donc te deshaltérer, tu peux même te prendre une chambre à l’auberge si tu en ressens le besoin

Et de suivre, le blondinet, dans le sublime hôtel qui lui sert de résidence, j’en admire la décoration, aussi furtif et bref que ce soit. Tout cela me semble vraiment luxueux, tout ce que j’aime d’ailleurs. Un hôtel où il ferait bon vivre.

Et d’arriver dans un des salons, en admirer les tentures, en restée coïte un instant… tout simplement magique. Aux anges, je suis à cet instant !


-Très bel hôtel que vous avez en votre possession… Ne pas trop lui en montrer, il est assez prétentieux comme ça, d’ailleurs je sens qu’il va me sortir une longue tirade sur cet hotel, tout ce qu’il contient, que tout vient de lui… un long discours, qui sera probablement très ennuyant, mais sourire pour ne rien laisser paraître de ses pensées… Donc vous vouliez savoir si j’ai passée un Bon voyage, il le fût, mais surtout long et éprouvant.

Puis de me rendre compte, qu’à part au domestique venu lui ouvrir, elle ne s’est guère présentée :

-Pardonnez mon impolitesse, même si votre domestique a dû vous dire mon nom, je ne me suis guère présentée… Je me nomme Aude Elisa Casaviecchi, tante de votre filleule Eloan.

Hochement de tête poli… Puis je poursuis :

-Je m’excuse également d’être arriver aussi promptement, sans même vous prévenir, mais je constate que vous savez accueillir… Euzen m’a parlé de vous, je me suis donc dit que je viendrais vous rendre une petite visite, pour rencontrer celui qui est le parrain de ma jeune nièce… Le seul lien qu’il me reste avec ma sœur.

Une petite lueur de tristesse qui assombrie légèrement mes azurs, mais s’efface aussi vite, ne pas montrer mes faiblesses… Après tout je ne le connais pas, il pourrait très bien s’en servir contre moi. L’a-t-il remarqué ? Je ne l’espère point !
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**Merci Jd Catherine**
Nathan
« Enlevez-moi. Je n’aime plus cet endroit. » de Nathan.



Evidemment, qu’elle était bien habillé aux yeux de Nathan. Sinon elle serait d’ores et déjà à l’extérieur de Louvières, dans la boue printanière de Bourges. Parasites et racailles, Nathan s’en passait très bien, n’arrivant pas déjà pas à savoir qui lui était aimant pour sa juste valeur au sein de son entourage. Ce n’était pas les inconnus qui allaient grossir cette triste liste, laquelle le garçon de Louvières se serait bien passé. Elle était troublante, déconcertante et le rendait paranoïaque à ses heures perdues.


Mais, il voyait en cette nouvelle arrivée, une terre vierge que l’on pouvait conquérir sans influence extérieur. Du moins c’est ce que le blondinet croyait, il ne savait pas que venin avait été déjà jeté sur lui. Certes, il en avait l’habitude, se relevant à chaque fois de ces insultes incorrectes. Mais ne sachant pas, il allait s’enfoncer dans des efforts et attentions qui allaient sans aucun doute, ressembler à de la fioriture trop abondante.


Il n’y avait pas à blâmer ce jeune blond, qui essayait tant bien que mal de se décider à être correct et bien élevé. Oui, oui il savait le faire, il suffisait de le motiver ou de le menacer de charcuterie pour qu’il s’exécute. L’âne avance à la carotte, Nathan avance aux pensées d’autrui.


Nathan regardait la tenue de sa non-invitée, cherchant quelques défauts, sur lesquels, il pourrait appuyer la discussion si elle venait à s’envenimer. Avec Nathan c’est toujours possible dans tous les cas possibles. Seulement, il ne trouva rien, aucun défaut, une quasi-perfection qui lui faisait froid dans le dos.


Ces gourmandises viennent de chez Sprogel. Un excellent pâtissier Berruyer. Vous m’en direz des nouvelles.

La direction d’un salon fut prise, Nathan connaissait Louvières parfaitement et savait quel chemin prendre pour se rendre le plus vite possible à un endroit précis. Mais qu’il était plaisant de mener des circuits touristiques pour en mettre plein la vue ! Le garçon au poisson orange, invita à prendre place, dans un des fauteuils en velours bleu, car le bleu : c’est joli, c’est chouette, c’est plaisant à regarder, ça passe quasiment partout et ce n’est pas très bien vu en Berry. Il l’écouta et eu enfin quelques indications qu’il pourrait travailler. Protéger ses arrières à chaque instant était une maxime chez le blondinet. Bien trop de souffrance pour cette légèreté, frivolité bien trop souvent reproché. On voulait faire de Nathan un adulte, mais au fond, une part infantile demeurait dans son petit bastion, énormément protégé qui n’était autre que son cœur. Cœur huit fois trop petit.


Il la regarda et commença à lui répondre, après tout, un peu de discussion ne fait jamais de mal : «
Vous trouvez que j’ai un bel hôtel ? Je trouve que j’ai une belle prison dorée. Ces lieux m’insupportent pour plusieurs raisons… Mais bon, je vous comprends, c’est la première fois que vous venez ici et c’est bien évident que vous soyez impressionnée. » Il marqua une courte pause et reprit avec un léger trouble dans sa voix, comme si le prénom Euzen lui faisait mal sans savoir pourquoi : « Euzen vous a parlé de moi… Oui donc, je reviens sur mes dires, beaucoup de personnes ont dû vous parler de moi. Mais surtout Euzen. Il va comment ? Mal j’espère. »Ça sonnait tellement faux que Nathan détourna le regard. Non, il ne pouvait pas souhaiter le mal à ce-dernier, malgré les nombreux différents.


Il reprit dans sa tête les paroles de la belle rousse : Euzen m’a parlé de vous, je me suis donc dit que je viendrais vous rendre une petite visite, pour rencontrer celui qui est le parrain de ma jeune nièce… Etait-elle douée ? Elle avait réussi à lui couper cette envie de chercher des points grinçants. Elle avait réussi à le mettre K.O dès le premier round. Juste en lui parlant du borgne. Peut-être était-elle une personne qui méritait la peine d’être écoutée et appréciée. Il reprit la discussion : «
En tout cas, c’est un plaisir de vous avoir ici. Voulez-vous rester quelques jours ? Nous pourrions faire connaissance, ça serait plutôt bien. Car je me rends compte que je ne connais pas grand monde étant enchainé au Berry. » Il se tut et poursuivit : « Oubliez ce que je vous ai dit pour Euzen, et n’allait pas le lui répéter … »


Soupire, regard vers le bas, deux secondes et le blondinet releva la tête tout souriant, inspirant la joie de vivre à l’état pur, n’inspirant pas le souci et la discorde. Inspirant le bonheur de respirer l’air frais du printemps de Bourges.
« Macarons ou Chouzequettes* ? »





*Chouzequettes : n.f : Dérive du mot chouquette. La chouzequette est une satire de la sacristaine et maire Choose1 de Saint-Aignan, qui a mené une forme de dictature pendant 13 mois à Saint-Aignan en étant à la fois maire et sacristaine. Résultant d’une perte conséquente dans les finances et la démographie Saint-Aignanaise.
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*Attend désespérément son blason...*
Aude_elisa
Le goût du luxe, on l’a ou on ne l’a pas ! Et je dois bien avouer que ce Nathan… L’a !
L’hôtel m’a totalement charmée, de ce que j’en ai vu pour le moment.
Les couleurs, les objets… Tout n’est que luxe… Magnifique, sublime ! Ce que j’aime. J’aimerais pouvoir vivre ici… En ces lieux démesurés, tout est grand et luxueux, que demander de plus ?

Je tourne sur moi-même, pour admirer chaque recoin de la pièce. Et lorsqu’il m’invite à m’installer dans l’un des fauteuil en velours bleu… J’y passe lentement mes doigts, en savourer la texture, avant d’y poser mon séant confortablement.

Mes azurs se posent sur lui maintenant, alors qu’un flot de parole découle de ses lèvres… Ainsi donc vivre en cet hôtel semble l'insupporter au plus haut point… Un léger mais perceptible hochement de tête :


-Prison dorée qui vous insupporte… Je comprends. Mais vous ne devez guère être enfermé à longueur de temps en ces lieux, je me trompe ? En tout les cas, vous avez très bon goût… Je ne dirais pas que je sois impressionnée, mais il est vrai que cet endroit sait me charmer… Tout ce qui s’y trouve, n’est que luxe… Et je dois bien avouer que j’aime cela.

A nouveau, le regard dévie sur l’ensemble de la pièce… Ancrer en ma tête, chaque parcelle. Puis de sourire en l’écoutant parler d’Euzen :

-Euzen me semble aller bien, navrée de vous l’apprendre… Il semblerait que tout deux, vous ayez quelques anicroches. Et pour tout vous dire, il n’y a que lui qui m’est parlé de vous. Je m’intéressais aux personnes qui entourent Eloan, comme vous en êtes son parrain, quoi de plus normal que d’en venir à votre personne. Mais ne vous en faites pas… Je préfère me forger ma propre opinion sur les personnes. Et s’il vous a choisit comme parrain pour sa fille, c’est que vous devez tout de même avoir quelques qualités.

Un sourire amusé qui s’accroche à mes lèvres carmines, je lisse un instant les pans de ma robe et dépose mes mains sur mes cuisses, l’une sur l’autre, tandis que je me tiens droite et fière sur le rebord du fauteuil.
Ce ton qui sonne faux, m’amuse. Cet homme semble être sur la défensive à chaque instant. Tout ce qu’il y a de plus normal, il ne me connait guère… Mais je ne suis point un danger, il l’apprendra tôt ou tard.

Puis le ton semble changé… Une proposition cachée derrière cette question ? "Voulez vous rester quelques jours ?" S’ennuyait-il fortement ? Voulait-il d’une compagnie pour quelques jours afin de se distraire ? Je n’en savais rien. Mais ce qui est sûr, c’est que même sans cette question, j’avais décidée de passer plusieurs jours en Berry, afin de connaitre celui qui est le parrain de ma nièce.


-Rester quelques jours… C’était dans mes intentions ! Je voulais réellement vous trouver afin de faire votre connaissance. Voir qui vous êtes vraiment, ce que vous apportez à la vie d’Eloan… Tout ce qui entoure son existence, m’intéresse au plus haut point. Donc oui, je resterais quelques jours en Bourges… Et vous rendrez visite aussi souvent que cela m’est permis pour vous connaitre.

Le sourire qui s’élargit, et poursuivre :

-En ce qui concerne Euzen, ne vous en faites point ! Je ne prête guère attention à ce qui s’est dit… Et je ne lui en toucherai pas un mot, tout restera entre vous et moi.

Mon regard qui se pose à nouveau sur lui, remarquer une sorte de petit mal aise… Mais qui est-il vraiment ? Voila qu’il m’intrigue. Il est à la fois, prétentieux, imbus de sa personne… Tout du moins, c’est la première image qui en ai ressorti, et maintenant il semble si attachant… Si touchant. Surement cache-t-il sa vraie personnalité derrière tout ce luxe…. Derrière ces faux semblants. Je ne sais, mais je finirais par le découvrir.

-Je prendrais pour commencer un macaron. Voulez vous me parler un peu de vous ? Pourquoi cet endroit vous insupporte autant ? Si vous le souhaitez, ensuite, nous pourrons sortir… Vous pourriez me faire visiter Bourges… Ou me faire visiter les jardins, j’ai pu les remarquer en arrivant. Ce n’est que proposition… Sachez juste que je veux apprendre à vous connaitre, en dehors ou entre ses murs.
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**Merci Jd Catherine**
Nathan
« Les confidences sont, si difficiles… » De Nathan.


Nathan ne savait pas pourquoi il se livrait telle la pièce maîtresse d’une composition pâtissière sur un plateau en argent. Il défiait toutes ses valeurs, toute sa froideur et son orgueil. Le fait de mettre à l’écart ses habitudes qui faisait de lui une personne haute en couleur, semblait charmer la rousse. Malheureusement, le garçon au poison orange ne s’en rendait pas compte. Il s’inscrivait dans une optique, on me veut du mal. Malgré toute la contradiction interne, il voyait en cette femme, quelqu’un qui, pourrait le comprendre, dans ses peines et douleurs. Il voyait en elle une confidente en or. Tout n’était que dorure dans sa vie, alors pourquoi ne pas ajouter une touche supplémentaire.


Il regarda un assortiment de macaron arriver, la laissa se servir et lui répondit : «
Très bon choix pour le macaron. Il est évident que la chouzequette à une valeur nutritive en-dessous de la normale. C’est une farce. Le monde est une farce qui ne s’achèvera jamais. Je vous remercie de ne rien dire à Euzen, c’est suffisamment tendu entre nous en ce moment pour que des remarques détruisent tout. Après tout, je suis le parrain de sa fille, je ne vais pas me mettre à dos le père de ma filleule ce serait manquer à ma parole faite lors de son baptême. »


Il faisait attention à ses paroles, réfléchissant avant de se prononcer d’une quelconque manière. Il était hors de question de commettre un seul impair. Il ne fallait pas révéler tout, premièrement elle le croirait fou, horrible et tellement fragile. Il se devait de se masquer sous les illusions d’une vie parfaite, argent, confort, amis, famille, amour et vêtements. Dictant la monotonie qui était un désastre. Rien ne se passait comme il le fallait dans sa vie. Pouvait-il, une fois, se livrer sans trop en dire. La réflexion était insoutenable. En quête d’un gain de temps il prit un macaron, déviant le regard, avec un air de détente inexistante. Il le mangea délicatement en prenant tout son temps. Un macaron se savourait, mais pas pendant cinq minutes longues et silencieuses. Il poursuivit : «
Vous devriez séjourner à Louvières, ce serait seulement la seule chose que je pourrais vous apporter dans le plus grand des désintéressements souhaité. Après, tout ne sera que calcul et critiques positives ou négatives. » Il esquissa un léger sourire, sa franchise était souvent mal perçue, mais s’employait avec zèle à la rendre douce est acceptable.


Il regarda par-dessus l’épaule de la rousse et une certaine émotion se fit sentir. Il s’était décidé à raconter sa vie. Il le faisait continuellement, mais des détails insignifiants, n’ayant pour but d’alimenter les rumeurs Berrichonnes. Un égocentrisme mal placé toujours et encore. Il aimait se sentir au centre des attentions, il aimait être le garçon qui alimentait discussions et pensées. C’est ainsi, d’un ton légèrement hésitant qu’il lui raconta : «
Je suis arrivé au monde dans la mort et la vie. Ma mère, feue Cécile d’Ambroise, Vicomtesse de Louvières-en-Berry est morte en me donnant la vie. Mon père m’a placé chez mon oncle, George Duc d’Aigurande. J’y ai passé toute ma jeunesse. Il m’a appris bien des choses. J’ai été élevé, dans la richesse et le confort. Et croyez-moi ou pas, je m’en serai très bien passé. Car je me sens prisonnier de ce confort, que officiellement j’arbore sans retenu et qu’officieusement je déteste… »


Une petite pause, le temps de reprendre son souffle, elle voulait savoir, elle allait connaître la véritable histoire du garçon de Louvières. Il continua sans aucune émotion : «
Je déteste, car je me sens prisonnier de ce confort, car je ne supporterai pas le perdre. Je ne supporterai pas être pauvre. Je sais que si j’arrête tout ce faste, je verrai les vraies personnes qui me sont proches, mais j’aime vivre dans l’illusion. Ça donne du baume au cœur, comme on dit… Enfin je crois. Finalement, j’ai grandi dans ma famille maternelle. Mon premier amour fut Johanara d’Ambroise. Ma cousine, pour laquelle j’éprouve une grande amitié désormais, une rare complicité. Pendant seize années, je n’ai pas connu mon père. Il s’est ramené un triste jour, me disant qui il était. Je lui ai pardonné son abandon, cœur d’artichaut… Il me remit le testament de ma mère, qui me transmettait cet hôtel particulier, son vicomté et beaucoup d’argent. Je devins la seconde fortune du Berry. »


Une nouvelle pause il avait tant à dire… et reprit : «
Je fis rénover cet hôtel pour en faire le plus beau de France, je fis de généreux dons aux personnes défavorisés dans le plus grand secret. Je ne cherchais pas la gloire, je voulais me faire passer pour un salezart*, afin de limiter mon cercle d’amis et malheureusement, malgré tous mes efforts pour être détestable, les gens m’apprécièrent. Je ne comprends toujours pas pourquoi… Je pense que l’argent fait passer outre le comportement. C’est ainsi que ma vie passa sous mon nez. Je lui faisais un salut timide, la laissant filer dans les bouches des gens. Je peux vous assurer, que si je pouvais être un parfait inconnu ici, je serais ravi.»


Il se leva et alla vers une des grandes fenêtres du salon, qui donnait vu sur la splendide place de Bourges. Nathan regardait l’activité qui y grouillait. Tournant dos à son invitée il termina : «
Mon père m’a reproché d’être l’assassin de ma mère. Je l’ai cru et je le crois toujours, c’est écrit sur du marbre dans ma tête. Je considère cet hôtel particulier comme l’épitaphe de ma mère. Voilà pourquoi je hais cet endroit, depuis ces dures paroles. En résumé, je me cache derrière une façade. J’espère vous avoir contenté, si vous souhaitez, nous pouvons aller nous promener dans les jardins de Louvières. »


Il pensa qu’elle allait le prendre pour un fou. Elle avait désiré le connaitre davantage, elle avait été servie. Il y avait encore matière à dire.




Salezart* : Salaud en Berrichon
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*Attend désespérément son blason...*
Aude_elisa
    « Il faut à l’amitié, la simplicité des gestes autant que la spontanéité des confidences. »


Certaines confidences sont appréciables, d’autres le sont moins… Mais au final, s’ouvrir aux autres, n’est-il pas nécessaire lorsque l’on veut apprendre à se connaitre. Avoir la spontanéité de tout raconter… à des inconnus, c’est tellement plus facile qu’à une personne que l’on connait depuis des années… Ne rien cacher de sa vie, ne pas avoir honte de ce qui fût notre passé, de ce qu’est notre existence sur cette terre. Le bien, le mal… Nous en avons tous en nous. Sauf que pour certaines personnes, l’un est plus visible que l’autre… Tout dépend de nos choix, de ce que l’on veut qui prédomine.

Macarons présentés sur un plateau d’argent, ma main délicate qui s’en empare d’un, et lentement se porte à ma lippe qui se veut gourmande. La gourmandise, l’un des péchés que j’affectionne… De tout ce qui est bon, je le veux.
Les gestes sont effectués avec précision et grâce, Je croque, mâche, broie le macaron lentement entre mes dents… Le tout avec élégance. La bouchée fût avaler, et quelques mots pour confirmer mon attirance vers ce met délicieux.


-Je peux vous affirmer que ces macarons sont tout simplement succulent… Il va me falloir trouver ce pâtissier d’exception ! J’espère que vous m’amènerez le voir…

Puis mon oreille se fait attentive, lors du récit de sa vie… A peine arrivé dans ce monde, et voila qu’il a dû supporter un décès, et pas des moindres, celui de sa maternelle. Cela n’a pas dû être facile… Même si d’après ces dires, il ne fût pas seul. Sa famille reste présente, son oncle tout du moins.

Je ressens de la peine pour ce jeune garçon… Compatissante, je suis. Aucune pitié n’est ressentie, c’est certain. Mais il semble avoir traversé pas mal d’épreuve, toute plus difficile les unes des autres. L’envie de lui porter un geste, pour lui montrer que je comprends ce qu’il peut ressentir, même si je n’ai en rien vécue tout ceci… Je me dois de retenir ce geste, je n’ai en aucun cas le droit.

Ne pas dire un mot pour le couper, simplement écouter… Des hochements de tête, par ci, par là pour lui faire comprendre que je n’ai pas décroché. Bien au contraire, une certaine soif d’en savoir plus m’anime… Si intriguant, si touchant.

La peur de perdre ce qu’il a… Tout ce confort, cette richesse qui fait de lui ce qu’il est devenu, ce qu’il est aujourd’hui. Ceux qui sont proche de lui, à tord ou à raison. Je comprends… Oh que oui je comprends parfaitement. Je suis toujours sur la réserve, lorsque je rencontre de nouvelle personnes, de peur que celle-ci ne veulent être proche de moi, que pour le luxe… L’argent, ça pousse au vice, ça donne envie. Et les vénales, il y en a pas mal, qu’on se le dise.

Bercer d’illusion, il l’est… Et cela semble lui plaire. Il en donne l’apparence, mais au plus profond de lui, qu’en ai-t-il exactement ?
Un amour incestueux porté à ma connaissance… Nouveau hochement de tête, très léger…
L’héritage de cet hôtel… La rénovation, des dons… Réellement, il est tout sauf ce qu’il veut faire paraitre, je le ressens. Il n’est point égoïste, sinon pourquoi avoir fait des dons ? Il est loin d’être simplement égocentrique, il semble se soucier des autres…

Puis à nouveau sa famille, son père pour être plus exact, qui reporte la mort de son épouse sur le fils. Ne pas prendre parti, ni pour l’un, ni pour l’autre… Mais j’avoue ne pas comprendre comment un père peut être si odieux avec son fils. Qui peut-il après tout ? Ce n’est guère lui qui a tué sa mère.

A ce moment précis, je ne peux me retenir… Doucement je me lève, et m’approche de lui, alors qu’il s’est réfugié près d’une des fenêtres du salon… Une de mes mains vient se poser sur son épaule, un regard empli de compassion se pose sur lui… Un léger sourire qui se veut rassurant, limite qui lui dit « Ne vous en faites pas… Tout s’arrangera… »

Comment prendre la parole après tout cela… Après avoir tant appris sur lui, je ne sais. Mais il le faut… Ne pas laisser de blanc, meubler le silence pour ne pas qu’il se sent mal à l’aise :


-Je comprends mieux maintenant pourquoi vous n’aimez guère cet endroit… Que vous avez rénové à merveille, soit dit en passant… C’est un endroit sublime.

Et la main se retire de l’épaule, je me place tout simplement à ses côtés, le regard qui vrille par la fenêtre pour observer l’animation de dehors.

-Vous êtes passé par beaucoup d’épreuves me semble-t-il. Et pas les plus simple… Et pourtant vous êtes toujours là, sur pieds… Je vous admire, je ne sais si j’aurais réussi à supporter tout cela.

Le visage se tourne doucement sur lui, puis je reprends :

-Concernant la mort de votre mère… Vous n’êtes en rien responsable. Beaucoup de femmes, encore aujourd’hui, meurent en couche… C’est triste, réellement. Mais cela fait parti de la vie. Certaines survivent, là où d’autres n’en ont pas la force. Je n’ai pas vécue cela… Mais pour en avoir vu, cela doit être très douloureux… Il faut être forte.

A nouveau, je reporte mon attention sur le centre du village… Tout est animé…
Quand à moi, pour ne pas animer la tristesse qu’il pourrait ressentir en repensant à sa mère… Je change de sujet et revient sur la proposition faite plus tôt, pour séjourner à Louvières.


-Concernant votre proposition pour séjourner ici même. J’accepte avec grand plaisir. Je pourrais découvrir les lieux. Et par la même occasion, lorsque vous ne serez pas occupé, passer du temps avec vous, si vous le souhaitez. Et si ma présence vient à vous gêner… Ne vous faites pas prier pour me le dire clairement.
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**Merci Jd Catherine**
Nathan
« Et je vous dis que cette escapade est des plus remontantes ! » De Nathan.


Un, deux, trois… On y va. Un, deux, trois… Il l’emmène. Un, deux, trois… ils vont se promener dans les jardins de Louvières.


Beauté florale, fleurs merveilleuses, herbe luxuriante, arbres en floraison tels étaient les atouts de son jardin. Il fallait s’imaginer un lieu de plaisance, où les heures filaient agréablement bien lorsque les promenades s’éternisaient. Les jardins de Louvières se devaient d’être à la hauteur de l’hôtel en lui-même, il fallait une irréprochabilité totale. Il fallait plaire, il fallait se vendre, il fallait vendre du rêve Berrichon.


Toutes personnes ayants séjournées à Louvières se souviennent de la beauté des jardins, soit en hiver recouvert et glacé par un épais manteau blanc où les fourrures et autres vêtements chauds étaient de rigueur et qu’après une promenade périlleuse, la chaleur des salons réconfortait les cœurs gelés. En automne, il fallait apprécier les couleurs chatoyantes, il fallait apprécier la légère brise qui s’immisçait avec difficulté entre les arbres, faisant tomber sans discontinuité les feuilles des arbres. Une pluie jaune parfois marron, virant à la rigueur au bordeaux léger. L’été, la chaleur étouffante contraignait les visiteurs à aller patauger dans les bassins, s’allonger dans l’herbe un tantinet roussi. Tenues légères et rires nocturnes dictaient la vie à Louvières.


Mais le printemps ! Le printemps était pour sûr la saison qui marquait le plus Louvières, de par ses innombrables compositions florales, qui prenait place dans tous les coins et recoins, les jonquilles de préférence. Les arbres en fleurs, bourgeonnant entre humidité et douce chaleur. Ah ! Pour sûr, que le printemps réveillait. Pour sûr qu’il vivifiait. Pour sûr qu’il rendait heureux. Le printemps à Louvières c’était magique. Il fallait y venir, il fallait visiter, il fallait découvrir les joies simples de la vie.


S’abandonnant aux plaisirs simples, quittant les désirs vains, il se pouvait que le jeune garçon de Louvières puisse sourire entre deux pensées distinctes. Il se pouvait même qu’il rit ! Malgré les faux airs d’aversion pour le printemps, l’envie de vivre ne se faisait que plus forte.


Nathan se promenait donc avec Aude, les confidences allaient de bon train et virèrent à la discussion censée que tout individu devrait avoir. Le ton posé : «
Il est plaisant de vivre à Louvières. Evidemment, je ne vais pas me plaindre de ma condition. J’ai de quoi être heureux. Enfin je crois. Dites, le bonheur, c’est quoi pour vous ? »


Pour Nathan, le bonheur était la simplicité, le calme, l’art et la littérature. Bien loin des vastes mouvements mondains dont il était à l’origine. Car au fond de lui, il se voyait vivre dans une cabane au milieu d’un champ de blé. La cabane se devait néanmoins d’être confortable. Il aimait les jardins pour une raison bien particulière, le calme. L’hôtel avait beau se trouver au cœur de la ville, le calme était présent dans les jardins. Le silence est tellement plaisant que Nathan s’en émerveillait à chaque fois.


Il regarda son invitée, il attendait une réponse, comme si le fait de savoir ce qu’était le bonheur était essentiel. Mais Nathan ne savait pas que chaque personne avait sa propre définition du bonheur et que par cela, il se devait de fabriquer sa propre définition. Celle qui lui semblerait la plus pertinente.

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*Attend désespérément son blason...*
Aude_elisa
Décision prise, nous allons nous balader un temps dans les jardins de Louvières.
Découverte de ses lieux magistrales, pour ma part… Et ce qui m’entoure, n’est que beauté. Il suffit de tourner la tête à droite, à gauche, regarder droit devant pour admirer ce splendide jardin.
Et comme le printemps est arrivé, les fleurs commencent à fleurir…

Les bourgeons qui pointent le bout de leur nez… Quelques couleurs qui commencent à s’animer. Juste un éblouissement pour mes beaux yeux. Et le sourire qui ne quitte pas mes carmines. Spectacle somptueux qui rayonne sous mes yeux.


-Cet endroit est un régal pour les yeux… Tout est si calme, si beau… si sublime. Vous avez en votre possession, le plus merveilleux des endroits, que j’ai pu visiter jusqu’à présent…

J’en effleure quelques feuilles au passage… Humant l’air qui se dégage. Si apaisant, tant de calme… Reposant.

Puis mes azurs dévient vers lui… Une question me fut poser. Qu’Est-ce que le bonheur pour moi… Les lèvres s’entrouvrent, pour en laisser, un son mélodieux s’en échappait.


-Le bonheur… Pour moi, c’est une pincée de calme, une touche de couleur, une poignée de savoir, le tout saupoudrée d’une famille que l’on aime… Voila ce qu’est pour moi le bonheur.

Mais chacun sait, que le bonheur est différent d’un personne à l’autre, je me dois donc d’en savoir plus ce que cela signifie pour lui… quelle définition du bonheur a-t-il.

-Et pour vous ?

Sourire de circonstance… J’apprécie ces lieux, et je n’ai aucune envie de les quitter. Je m’y sens parfaitement bien. Rien ne peut perturbé ce moment de quiétude qui est mien, et peut être sien.
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**Merci Jd Catherine**
Nathan
En ces quelques mots, Nathan avait su recréer un début de conversation, bien évidemment, il était bien loin de ses attentes. Il avait cassé le moment 'confidence' ça allait être dur de faire plus intéressant.

Il était vrai que Nathan était une source innée de rumeurs diverses et variées et qu'il s'en plaisait. Néanmoins, lorsque le voile se lève, à chaque fois, pour une nouvelle personne, la relation devient irrémédiablement différente.

Voilà pourquoi la découverte de sa personnalité était une chose dure, on pensait l'aimer pour ce qu'il n'était qu'en apparence et pas pour son intérieur qui contrairement à ce qu'on pouvait penser, n'était pas comme une pomme pourrit. Il essayait, la plupart du temps, de se contenir. Avec Aude il n'avait pas réussi.

S'avançant dans les allées où la verdure et les couleurs s'accentuaient de jour en jour il lui répondit :


Je vous remercie pour vos compliments. Mais ce lieu ne m'inspire que du mépris. Je ne sais comment l'exprimer... Vous savez... J'ai envie de fuir, loin très loin !

Il accompagna ses paroles avec de grands gestes. Tout excité à l'idée de partir d'ici.

J'ai envie de voyager ! J'ai d'ores et déjà acheté des tenues pour un prochain voyage. J'aimerai partir loin... J'aimerai le sud ! Ou la mer ! Ou les montagnes ! Tout ça !

On aurait cru un enfant rêver, mais Nathan savait pertinemment qu'il lui était impossible de quitter le Berry en ces temps. Il se calma et alla s'asseoir contre un vieux banc en pierre. Qui à travers les saisons, avait perdu de sa robustesse.

Le blondinet frotta légèrement le rebord du banc et vit qu'il s'effritait.

Il paraîtrait, que c'est la où ma mère s'est assise la dernière fois dans les jardins. Et, ce qui est amusant, c'est que tout comme elle, je trouve cette vue magnifique.

En effet, la vue donnait sur l'étendue du parc, les arbres se laissaient bercer par les hauteurs du vent, l'herbe était calme, paisible. Quelques fleurs rebelles se pavanaient de droite à gauche, l'eau de l'étang frémissait sous la nage d'un cygne.

Le bonheur, c'est en nous. On l'a toujours été. Mais le soucis, c'est que nous ne savons pas quand nous l'avons. Ce n'est qu'une fois, après l'avoir perdu que l'on s'en rend compte. C'est alors que l'on peut dire, j'ai été heureux.
Le second problème voyez-vous, c'est qu'une fois goûté on en redemande, on veut plus toujours et encore. On se délecte de cette substance immatérielle. On le désire. On devient fou.


Il soupira et reprit.

Ce soir, on fait la fête dans les tavernes de Bourges ? Incognito bien évidemment...
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*Attend désespérément son blason...*
Aude_elisa
Que c’est bon d'humer l’air ambiant… La nature qui nous entoure, la légère brise douce qui vient doucement caresser ma peau de porcelaine. Je peux le dire, le penser… Je me sens parfaitement bien, en osmose totale avec l’endroit.

Que j’aime Louvières ! Que j’apprécie mon hôte. Nathan, un homme d’exception à n’en pas douter, charmant… intriguant… Et tellement plus. Il semblerait en plus que nous avons le même goût pour le luxe, sauf que pour lui, ça commence à lui peser toute cette vie. Peut être en a-t-il trop fait ?

Ressentir du dégout, de la tristesse, de la mélancolie… Tout un tas de sentiments que je n’apprécie pas vraiment. Quelques heures que je me trouve en sa compagnie, et il a su m’amadouer, attirer ma sympathie… De la compassion, je ressens à son égard. J’aime ma vie, telle qu’elle est. J’aime le luxe, et sait comment me contrôler pour ne pas trop en abuser. Mais lui semble ne pas tellement y être parvenu. L’envie de l’aider se fait ressentir.


-Voyager, l’envie de voyager vous prends. Mais où ?

Montagnes, sud, mer… Tant d’indices sur une destination qui pourrait lui convenir. Pour la mer, le sud n’est pas en reste. Il y a bien Béziers… Mais peut être a-t-i déjà des destinations en tête.

-Vous savez exactement où partir ? Pour la mer, il y a Béziers dans le sud… Une plage, l’on m’a dit qu’elle était magnifique.

Continuer cette balade dans ces jardins somptueux, le sourire qui ne quitte pas mes carmines. Des rêves, il semble en avoir plein la tête… Et il en faut dans une vie, ou tout du moins, moi, personnellement, j’estime qu’il en faut. Pouvoir les réaliser, c’est un plus…
Puis de s’arrêter près d’un banc de pierre. Les azurs pâles qui le scrutent… Les pensées qui divaguent à ses mots. Imaginer une femme, assise sur ce banc, le ventre bien rond, prête à libérer l’enfant qui est sien… Peut être n’était ce pas à ce moment là, mais qu’importe, c’est-ce que mon imagination m’impose. J’en souris… Une main qui se ramène à mon ventre, m’imaginant porter la vie, avoir une vie de famille, avec époux, enfants… Bonheur, et malheur qui vont avec.

Mes prunelles dérivent sur la vue qui est sommes toute magnifique… L’étendue du parc, qui semble immense vu d’ici. Et mon ouïe qui écoute ses paroles, que dis-je, bois ses paroles.. Le bonheur est en chacun de nous, il n’a point tord… et nous le reconnaissons que lorsque nous le perdons. Il sait de quoi il parle… Cela se sent. Une main chaleureuse et compatissante se pose sur son épaule… Un nouveau geste qui en dit long, que je ne devrais probablement pas effectuer, mais en ce jour, cela m’importe peu. Ce jeune homme me touche, au plus profond de mon être… Peut être une longue amitié qui démarre ce jour. Je ne sais… Nous verrons avec le temps.


-Faire la fête ce soir, dans les tavernes de Bourges. Rien que vous et moi ? Cela ne serait pas de refus, vous pourrez vous détendre, pensez à d’autres choses… Et surtout, oui surtout, quittez ce lieu qui vous insupporte ! Faisons la fête ce soir !

Me voila partie en pleine euphorie, non contrôlée… Heureuse, je suis, et rien ne compte plus à cet instant.
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**Merci Jd Catherine**
Nathan
« Une fête à Bourges, ça finit toujours… En état ? » De Nathan


C’était une sorte de jeu dramatique qui se produisait à chaque fois que Nathan faisait la fête dans la magnifique et sublime capitale Berrichonne. A chaque fois, il était bien accompagné, en l’occurrence d’Aude qui en l’espace d’un après-midi printanier savait autant de chose sur lui que n’importe qui aurait pu le savoir en des mois de côtoiements sans fin. Lorsqu’une personne plaisait à Nathan, cela se voyait d’emblée. Il n’y avait pas de conflit dès le début. Très peu, l’ayant côtoyé pouvaient se vanter de ne s’être pas frité avec le garçon de Louvières lors de leur première rencontre. Aude pouvait être sûre que Nathan allait être d’une gentillesse sans faille avec elle. Elle pourrait même se vanter que Nathan ne lui fasse pas de misère comme il savait si bien les faires à son entourage.


C’était un fait, chez Nathan, tout s’effritait un jour ou l’autre, comme le banc de pierre dans ses jardins. Mais, il était intimement convaincu, qu’avec cette femme, que rien de tout cela ne se produirait. Il la voyait d’ores et déjà comme la confidente qu’il lui manquait, l’oreille attentive, l’amie. S’emballant très rapidement, le jeune blond avait proposé une virée nocturne dans Bourges. Erreur ou non ? Il n’en savait rien. Ce qu’il savait, c’est qu’à chaque fois, ses relations changées lors de ces soirées.


Ils passèrent une soirée tout simplement superbe. Rires, danses, boissons tout était réuni pour une dose de pure plaisir. La fête battu son plein jusqu’à tard dans la nuit. Nathan éméché –une fois n’est pas coutume- faisait rire et attirait comme toujours la galerie. Il était dans une sorte d’élément naturel. Lui permettant de s’échapper de sa prison dorée, des bonnes manières et autres absurdités édictés selon lui juste pour emmerder. Il riait, il souriait bref, il vivait sa vie à deux cent pourcent. Il en profitait un maximum car il savait, qu’une fois de retour chez lui, le sérieux devrait reprendre le dessus. Il ne souhaitait pas songer à cela et était décidé à prolonger au maximum ces instants en compagnie d’Aude.


Vers sept heures du petit matin, les deux protagonistes, quelques peu encore éméchés, escaladèrent les murs se dressant au fond du parc. Nathan faillit se faire mal, mais comme toujours, plus de peur que de mal. Chevalier servant et sa princesse, simagrées allèrent de bon train. Une bonne humeur infantile, une frivolité amusante et des paroles dénuées de sens.


Ils allèrent s’asseoir au bord de l’étang, il fallait absolument voir le lever du soleil. Une soirée à Bourges devait se conclure par ce phénomène quotidien que très peu savaient apprécier à sa juste valeur. Le regard brillant, émerveillé par la lumière du jour qui pénétrait le ciel, faisait
sourire Nathan. Le froid passait à l’arrière-plan. Il regarda Aude et lui dit :

-Je vous remercie pour cette soirée mémorable. Ne trouvez-vous pas le lever du soleil divin ?


Il souffla légèrement, expirant sa joie de vivre pour en récupérer une plus grosse dose, comme si l’air du matin était une drogue. Il reprit :


-Aude, je ne sais pas pourquoi, mais j’ai l’impression que je peux tout vous dire. Que vous m’apporterez vos conseils avisés et que vous ne me trahirai pas. Je ne sais pas si je me trompe… Mais si tel est le cas, je crois que beaucoup de choses seraient à dire. Mais je crois, que, votre regard changera indéniablement à mon égard.


Il admira à la fin de sa réplique la douce et luisante réverbération du soleil sur l’étendue d’eau. Louvières c’était aussi la simplicité de la beauté naturelle.

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*Attend désespérément son blason...*
Aude_elisa
Une nuit de folie, qui ne me ressemble guère, mais peu importe. Je m’amuse, une journée passait avec lui, et voila qu’il m’entraine dans la débauche. Non pas de celle que je n’apprécie pas, pas celle où homme et femme s’offrent l’un à l’autre… Tout autre, celle où l’alcool coule à flot, soirée où l’on rit, danse, sans s’arrêter…

Pour la première fois depuis longtemps, je le sens… Je suis parfaitement bien, je me laisse aller à cette folie qui est sienne, qui semble faire partie de sa vie. Je goute à cette ivresse, qui m’était jusqu’ici inconnue. Que ce soit celle de l’alcool, comme celle de l’amusement… Nous écumons les tavernes une à une. Les effets de l’alcool se font ressentir, pour ma part, dès les premiers verres. Beaucoup plus lente que lui, je bois donc moins, et cela vaut mieux.

Une soirée des plus mémorables… Les rires résonnent en ma tête, mon corps virevolte au rythme de la musique.
Puis l’aurore pointe le bout de son nez… La soirée se termine, et la jeune fille bien apprêtée ne l’est plus vraiment. La crinière de feu est relâchée, mes boucles rebondissent, s’immiscent sur mon visage. Les pans de ma robe ne sont plus aussi lisses qu’à l’accoutumée. Mais à l’instant présent, tout ce qui compte, c’est de m’amuser… Avec lui.

Faire partie de son monde, en découvrir toujours plus sur lui. Voir de quoi est faites la vie de ce parrain. Le but de ma visite, après tout… Ce qui me surprend, c’est que je vois en lui bien plus qu’un simple parrain. Certainement, parce que l’on a passé la journée complète ensemble, puis toute une nuit… Il s’est confié à moi, sans même me connaitre. Et cela me fait plaisir, cela me touche.

Nouvelle vie, nouvelle famille, nouveaux amis… Surtout un ! J’aime ce que je découvre au jour le jour.
La soirée prend fin… Une dernière escalade avec son aide… Passer par delà un mur, jamais je n’aurais fait cela auparavant. Poursuivre tout cela par un lever de soleil près d’un étang.

Assise à ses côtés, encore sous les effets de l’alcool, j’observe l’horizon… Les couleurs ne sont que pures merveilles à mes yeux. Certes il faisait frisquet en ce petit matin, mais je ne le ressens qu’à peine.
Des mots prononcés de sa part… Un regard coulait en sa direction :


-C’est moi qui vous remercie Nathan. J’ai passée une soirée fabuleuse… Une nuit mémorable, cela fait bien longtemps que je ne me suis amusée de la sorte. Et cela me fait du bien. J’apprécie… Vraiment. Vous m‘avez ouvert votre monde… Découvrir tout cela, ne fût que merveilleux.

Un sublime sourire pour accentuer cette joie, qui est mienne, et sienne je le sens dans ses paroles, dans l’expression de son visage. Puis les pupilles vrillent à nouveau vers ce coucher de soleil.

-Divin, sublime… Tellement de mots peuvent le caractériser.

J’aimerais pouvoir arrêter ce moment, le figer un instant, pour le savourer d’autant plus… Se régaler de sa présence.
Ecouter les bruits du jour qui se lève… Puis les paroles qui reprennent. En sourire, avant de répondre :


-Vous pouvez me parler autant que vous le voulez… Vous confiez à moi, autant que cela est possible, tout restera entre nous. Je ne sais ce qui s’est réellement passé en cette journée. J’avoue que je suis simplement venue vous rendre visite pour apprendre à vous connaitre… Mais..

Une pause, juste le temps de reprendre mon souffle, et reprendre :

-Vous vous êtes confier sur pas mal de chose de votre vie. Vous m’avez ouvert une porte, celle de l’amitié, je pense. Je n’étais venue que pour voir si les dires d’Euzen était réels… Si vous étiez réellement comme il vous a décrit, ou si il y avait bien plus.

Mes azurs se posent sur lui, à nouveau, un sourire je lui offre :

-Vous avez su me surprendre, Nathan… Agréablement, j’entends. Certes, il y a une part de vérité dans ce que m’a dit Euzen, mais je pense, j’ai cru voir… Que ce n’était qu’une simple façade. Au fond de vous, se cache un homme merveilleux… Un homme qui a certes souffert, qui souffre encore aujourd’hui, mais qui est fort.

Je l’admirais pour toute cette force qui était sienne. Il détestait et aimait sa vie… Certaine chose devait probablement changé, mais pas tout… Ou peut être rien, juste avoir une petite chose en plus. Je ne sais réellement. Tout ce que je peux penser à l’heure actuelle… C’est qu’il est un homme d’exception, qu’il est intriguant, attachant… Empli de qualités.

-Vous êtes surprenant ! Intriguant ! Attachant ! Si fort et en même temps une part de faiblesse en vous que vous savez parfaitement caché. Si doux, mais à la fois dur… Si attachant, mais pouvant être détestable. Vous avez tout pour vous, Nathan, ne l’oubliez jamais…

Je détourne mon regard, gênée de tout ce que je venais de lui dire. Ce n’est pourtant pas moi… Jamais je ne me suis attachée aussi vite à une personne. Mais lui… Tout est différent.

-Sachez que si votre amitié vous m’offrez, jamais je ne vous trahirais. Je ne suis guère ce genre de personne. Au contraire, je serais là pour vous, à votre écoute. Et pourrais vous apporter conseils, si vous en ressentez le besoin… être une amie à part entière.

Nouvelle pause… Le souffle qu’il faut toujours reprendre, ce que cela peut être agaçant.

-Quand à mon regard sur votre personne. Si un jour, il doit changer… Ce que je doute, vu comme la journée vient de se dérouler. Si mon regard change, vous en saurez la raison. Franchise… honnêteté… Je prône ceci pour qu’une amitié persiste dans le temps. Mais ne vous en faites pas pour cela… Soyons juste honnête, l’un envers l’autre.

Le regard n’a pas reprit sa course vers lui…. J’observe tout simplement le soleil monté, au fil du temps, dans le ciel… Cette lueur dans l’étendue d’eau. Magnifique vue… On ne peut mieux terminé une soirée…
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**Merci Jd Catherine**
Nathan
« Arrêtez de me parler de lui, cela me rend triste. » De Nathan.


Nathan regarda la douce Rousse. Douce ? Oui, elle avait su s’y prendre avec brio pour intéresser et captiver Nathan. Elle était loin de ces arrivistes qui n’avaient entendu que des rumeurs sur le garçon de Louvières, elle n’avait pas été tentée de faire les courbettes provoquantes que les détracteurs attribuaient comme nécessaire pour plaire à Nathan. Elle avait été naturelle, elle avait en elle cet amour pour la richesse de manière innée et évidemment, malgré son aversion ponctuelle pour le luxe, cette valeur avait su lui plaire. Il ne fallait pas croire que Nathan se positionnait comme une entité supérieure, comme si, il attribuait à son bon vouloir sa confiance et son amour. Il fallait juste croire, que, le blondinet avait un cœur et que naturellement, il savait le confier aux personnes qui s’en montraient les plus méritantes. C’est alors qu’il s’apprêta à lui confier un de ses plus lourds secrets.


-Je vous remercie infiniment pour la confiance et l’amitié que vous m’accordez. Je crois que pour une fois la réciprocité est en de bonnes conditions. Vos compliments et votre analyse me touche à un point que vous ne pouvez même pas imaginer et je crois, que vous avez su faire la part des choses entre ce qui est dit à mon égard et sur la réalité. Mais détrompez-vous, je suis loin d’être parfait, je peux juste vous dire que lors de cette journée, je n’ai mis qu’en avant mes qualités et mes bons sentiments. Je ne suis pas toujours comme ça et je suis un homme aux multiples facettes qui fait de moi un être difficile à aimer et qu’il ne faut pas trop s’en approcher.

Il soupira, le sentiment de devoir se libérer de tous ses poids sur la conscience devenait tellement pressant, que le blondinet ne pouvait plus résister. La pression le tiraillait de l’intérieur. Il soupira de nouveau légèrement et poursuivit.

-Je suis parfois égocentrique, à l’occasion narcissique, ponctuellement égoïste et vaniteux. Mais des qualités comme celles-ci, j’en ai d’autre vous savez. Je ne sais jamais me fixer dans une optique pérenne, je me dois toujours d’être en mouvement, d’avoir une fulgurance dans mes actions et mes idées. Je ne pense jamais comme tout le monde, je m’amuse à faire le contraire de ce que l’on me dit. Je suis un joueur avéré, drogué et alcoolique. L’état de détresse n’existe pas chez moi, j’encaisse et je ne me plains qu’une fois par mois. C’est devenu un genre de petit rituel et l’heureux chanceux apprend à voir mes déboires sous un autre angle que celui du public.

Il s’arrêta un court instant, remarqua que la douce chaleur printanière s’élevait dans l’atmosphère. Que c’est beau le printemps, les oiseaux chantent, le blond dévoile tout. La noirceur de sa vie est-elle inférieure à l’image qu’il donne. Il en doutait et savait qu’Aude risquait de le détester.

-Je suis la principale victime des ragots Berrichons, bien sûr cela me plait, cela me fait rire. Mais s’ils apprenaient mes actions en ombres, ils seraient tous en train de réclamer ma tête devant mon hôtel. Il est évident que si j’assumais mon rôle de donateur, que oui, tout cela cesserait. Mais je ne veux pas, ils viendraient tous réclamer avec leurs sébiles de l’argent. Je ne suis pas une banque Florentine. Je ne peux me confesser, mes pêchés sont trop grands. Je ne peux me confier, au risque de perdre l’amitié ou l’amour. Mais avec vous je prends le risque. Mon parrain est entre la vie et la mort et j’avais pris l’habitude de tout lui dire. Il était le seul dans ce monde à tout savoir sur ma vie dans ses moindres détails. Mais en ce jour, j’ai besoin de l’aide et de l’avis d’une personne.

Il s’arrachait la peau des doigts tellement que la peur le rongeait. Oui, Nathan avait peur, ça pouvait lui arriver parfois. Depuis quelques temps, elle gagnait du terrain. Il n’en dormait presque plus.

-Je n’aime pas que vous me parliez d’Euzen. Car il est… il est… mon amant. Enfin, je ne sais pas si je puis le dire au jour d’aujourd’hui. De nombreux événements ce sont produits et je ne désire plus le revoir. Vous connaissez désormais ma déviance. J’espère que je pourrai compter sur votre silence. Sinon tout ce qui est ici, moi y compris n’existera plus.

Ce n’était pas une menace. Juste une information, Nathan s’en contrefichait de disparaître au contraire il n’attendait que ça. Suicidaire dans l’âme.

-Je crois, qu’il est, la principale cause de mon malheur et de mon désespoir.

Il la regarda inquiet. Il venait de balancer sur le tapis un secret tellement immense qu’il y risquait sa vie.
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*Attend désespérément son blason...*
Aude_elisa
Le jour prends place, les rayons du soleil commencent à réellement illuminer le parc, l’étendue d’eau qui se trouve là devant nous. La fatigue qui pointe le bout de son nez, mais je sais la maitriser… Oui car il me tient en haleine, il sait me tenir totalement éveillée. De confession en confession, nous allons. En une journée, j’en ai tellement appris à son sujet. Il semble ne rien me cacher… Tout me dire sur ce qu’est sa vie.

Les yeux sont vrillés sur lui à nouveau… Ses paroles je bois. Je suis attentive à chacun de ses mots, à chacun de ses gestes… A son regard, oui car le regard trahit bien des choses. Mais je vois qu’il est franc, qu’il n’y a pas de faux semblants entre nous. Il est lui, je suis moi… Cela est très important à mes yeux. Pourtant il aurait pu, jouer à l’homme parfait… Montrer qu’il est un parrain d’exception. Que ces défauts soient cachés de ma personne. Mais non, il me montre absolument tout, et je sais l’apprécier.


-Personne n’est parfait. L’homme qui se tarie de dire qu’il l’est, est bien faux. Qu’est-ce que la perfection ? Nous avons tous nos petits défauts… Nos petits secrets. Nous sommes ce que nous sommes, à nous de l’assumer et de ne rien cacher de nos personnes.

Petite tirade, entre les siennes. Lui dire ma façon de penser, moi aussi je dois en dévoiler sur ma personne pour qu’il apprenne à son tour à me connaitre. Certes pour le moment rien de concret, nous parlons exclusivement de lui, de sa vie, de ce qu’il est. Mais le temps viendra où nous parlerons de moi. Et je ne me cacherais de rien.

De voir par le biais de cette conversation, quelques brides de ces défauts… Égocentrique, narcissique, égoïste, vaniteux… Peu m’importe, je sais qu’il y a d’autres choses qui se cachent la dessous, qu’il est aussi doux, attendrissant, il aime le luxe… Le montre beaucoup, certes, mais qui peut s’en cacher. Suffit de me voir, je ne peux me cacher sous des faux semblants, je suis ce que je suis. Il est ce qu’il est.

Un joueur avéré, drogué, alcoolique… Cette partie me plait un peu moins, mais c’est ce qu’il fait sa personne. Alors je prends… Je l’apprécie déjà beaucoup. Alors pourquoi ne l’accepterais-je pas ?
Ne pas dire mot… Le laisser terminer. Les faisceaux lumineux qui viennent chatouiller ma peau de porcelaine… Une chaleur certaine qui commence à réchauffer l’atmosphère. Non ce n’est plus l’alcool qui nous réchauffe mais bel et bien ce soleil.

Principale victime des ragots Berrichons, comment peut-il en être autrement ? Il semble être une personne populaire à sa façon de parler, pas forcément dans le bon sens… Certains doivent l’aimer pour sa personne, d’autres pour son argent, pour ce luxe qui lui appartient. Des personnes vénales, il en existe malheureusement dans ce monde, et comment peut-on faire pour les remarquer ? Cela n’est guère simple. Je sais, je connais tout cela. Je ne suis pas entourée de beaucoup de monde… Parce que je suis méfiante. Je suis une jeune femme douce, naïve par moment… Et cela, bien des personnes peuvent en profiter.

Avec moi, il prend le risque de confier ces plus sombres secrets… Cela n’est pas gênant, il me connait à peine. Pourtant je pourrais à la minute où quelque chose ne me plait pas, tout raconter à la populace, il ne sait pas… Mais je ne suis guère ce genre de personne, même si il viendrait à me faire du mal, ces secrets seront bien gardés. Je ne suis pas de celle qui utilise ce qu’on lui donne pour se venger. Je ne cautionne d’ailleurs pas du tout ce mode de vie.

Et le secret qui va suivre, va m’en mettre plein la vue… Je n’aurais jamais pu l’imaginer. Ainsi donc, Euzen est son amant… Déviance sexuelle que je ne cautionne pas. Mon regard doit avoir changer sur sa personne, me voila choquée par cette révélation. Mes yeux s’écarquillent… Je ne les verrais plus de la même manière pour sûr. Mais je ne dois pas porter jugement. Jamais !

Il est prêt à prendre des risques avec moi… Et ce point n’est pas négligeable. Il s’ouvre à moi, totalement, avec une certaine pudeur, je le ressens. Mais il le fait sans concession… Il est là face à moi, il me connait à peine, et pourtant…


-Sachez tout d’abord que, j’apprécie le fait que vous vous confiez ainsi à moi. Que vous me faites confiance à un point que je n’imaginais même pas. Vous me faites part là d’une nouvelle des plus ahurissante. Je… Enfin, vous et Euzen… J’avoue avoir du mal à l’imaginer.

Petite pause, des images qui me viennent en tête, que je dois absolument retirer pour ne pas être dégouter de sa personne. Non je ne peux… Je n’ai pas le droit de lui faire cela, alors qu’il s’offre à moi. Une main vient doucement se glisser sur la sienne, ôtant ainsi toutes images salaces de mon esprit. Un sourire amicale, je lui offre, avant de reprendre.

-J’ai certains principes, je dois bien vous l’avouer. Et votre révélation ne me plait guère. Mais je ne porte aucun jugement. Vous savez ce que vous avez à faire. Vivre dans le secret, je ne pense pas que cela vous déplaise tant que ça. Mais comment Est-ce arriver ? Comment avez-vous su ? Comment cette attirance est arrivée ?

Me voila curieuse de savoir. Pour comprendre, comment une personne peut aimer une personne du même sexe. Je trouve cela répugnant pour ma part, mais je n’ai pas à juger les actes d’autrui. Je me dois d’être compréhensible.

-Votre secret est entre deux bonnes mains… Je ne dirais rien à personne, sachez le. Mais si il est la cause de votre malheur et de votre désespoir, pourquoi continuer ?

Je dois avouer que ce point, je ne le comprend pas… Comment peut-on aimer être avec une personne, si tout cela n’apporte que malheur ?
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**Merci Jd Catherine**
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