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[RP]Vole au dessus d'un nid de « Corleone »

Carensa.
Ce RP est ouvert aux membres du clan Corleone pour raconter une anecdote, un ressenti..





C'est une affaire à faire en louzdé, lourdé,
Les louzes défoncés, rien que du lourd des vrais loups.
Derrière une louve prête à tout nettoyer jusqu'au bout,
Il faut que ca brille chez nous, on chéla rien,
On préfère laver notre linge en famille. *



Un nid oui..c'était bien ça, un nid rempli de « poussins » tout aussi attendrissants, méfiants, charismatiques, antipathique, ronchons, facétieux mais tellement « famiglia ».

Elle se sentait bien en leur compagnie, même si elle ne disait rien. Une Mignonne reste une Mignonne..difficile de redresser un être tourmenté.

Elle avait pu échanger quelques mots avec la matriarche et étrangement elle s'était sentie proche de cette « blonde » à qui elle vouait naturellement du respect pour ce qu'elle faisait de sa famille, de cette façon qu'elle avait d'être là sans y être vraiment. Il y avait un air « Rodriellien » qui flottait sur toutes les têtes et ça plaisait à la rousse, l'apaisait sans doute de se savoir entre de bonnes mains.

Il y avait là pour elle comme un « retour aux sources »...

Une blonde à la poigne, était-ce le destin qui l'avait menée ici ?

Pourtant comme tout ceux qui peuvent connaître Carry le savent, ça n'était pas simple pour elle de faire avec « tout le monde », oui parce qu'elle a beau être Mignonne elle n'en est pas moins totalement déjantée..

Une mairie de plus à leur liste..la nuit avait été mouvementée mais la récompense méritée, compensait largement les quelques égratignures récoltées.

Pansant l'estafilade à son bras et le gnon à sa cuisse, elle portait un regard doux et attendri sur Sasha qui dormait paisiblement dans le hamac improvisé au fond de la tente. Le baume appliqué elle réajusta sa chemise. Une fois la prime touchée, elle irait se chercher ce joli bustier rouge qui lui avait tapé dans l'oeil.

Garçon manqué certes oui mais femme avant tout et quelle femme diraient d'autres..

Laissant son Roy aux bons soins de la petite Margot, nourrice Ô combien utile et surtout prête à la suivre dans ses péripéties sans poser de question, elle quitta son lieu de repos et rejoignit le groupe qui s'appliquait à compter les primes de chacun.

Posée contre le tronc du chêne, elle écoutait les bavardages, les rires, les taquineries des uns et des autres.

Tout semblait si tranquille..trop peut être...



*Arsenik : Une affaire de famille
_________________
Fleur_des_pois
Tu es de ma famille, de mon ordre et de mon rang

Avant d'être retrouvée par Enjoy, et avant de découvrir son ascendance, Fleur ne savait pas ce qu'était une famille. Si au départ elle s'était moquée des liens créés, ce n'était plus le cas aujourd'hui. Ce qui pour elle n'était qu'une vague notion était devenue aujourd'hui une réalité. La famille. L'honneur. L'orgueil du patronyme. Cela était réel. Electron libre autrefois. La Fée faisait partie d'un Tour, désormais. Donner sa vie pour une cause ? Gaia haïssait cette idée. Avant de se rendre compte que ce n'était pas incompatible avec la liberté. Avoir une famille n'ôtait rien. Au contraire. Cela donnait. Et la petite insolente l'était certes toujours, mais maintenant elle était fière de son nom. Heureuse d'en avoir un vrai. Pas un étrange surnom. Ce qui lui donnait encore plus de fierté qu'auparavant.

La prise de Sarlat avait été parfaite. Les gains partagés, la brune avait déjà acheté une nouvelle chemise. Elle tenait à marquer le coup. Un souvenir qu'elle conserverait. Alors en plus du vêtement, Gaia avait dérobé une jolie bague. L'anneau ouvragé était gravé de fleurs. La pierre était d'un rouge rosé de taille appréciable. Un travail d'orfèvre. Tant pis pour la propriétaire légitime. Fleur était telle les pies. Elle aimait les trésors. Et tout ce qui brillait.
Sortant de sa chambre d'auberge, l'Ortie descendit la volée de marches en sautillant gaiement. Le ciel était d'un bleu limpide. Le soleil réchauffait sa peau mate. Cela serait encore une belle journée.
La brune s'approcha de la troupe formée par les siens. Un sourire sincère s'épanouit sur son visage aux traits fins. Sourire qui disparut bien vite. Fleur n'était pas sentimentale. C'était ce qu'elle s'efforçait de laisser paraître. Solide comme le rubis de sa bague. Pas de faiblesse. Aucune de saurait être tolérée. Autant par elle-même que par les autres.
Sans un mot, Gaia prit place au sol. Sur l'herbe fraiche et verte. Dandelion vint la rejoindre, os dans la gueule.
La journée s'annonçait parfaite.



Famille - Jean-Jacques Goldman

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Carensa.


[Quelque part en Royaume de France]

Les coups
Quand ils vous arrivent
Oh oui, ça fait mal
Les coups
Qui apprennent à vivre
Oh oui, ça fait mal


Y'a des jours comme ça où vous savez pas trop pourquoi vous ouvrez votre gueule...ça c'est la spécialité de la rouquine.

Un soir, en taverne

- Au fait Elwenn, on a toujours c'te lice à c'faire hein, histoire que j'te fasse bouffer la poussière. mais pourquoi tu la fermes pas parfois ta grande Goule hein dis moi !!

Sourire moqueur, la rousse est au taquet ! elle a toutes ses chances, d'ailleurs les muscles saillants se dessinent déjà sous la chemise, excitation délicieuse d'imaginer ses coups s'abattre sur la tronche de l'autre rousse.

Ni une, ni deux, les dés sont jetés, les jeux sont faits et d'attendre la fin de journée pour rejoindre la lice.

Petite baston sympathique entre "amies". Coups de poing bien placés dans la machoire Elwenniene..Ca fait mal hein ? t'en veux encore dis ?

Sitôt dit, pas Sitôt fait..le poing se relève prêt à marquer l'autre coté et..ah bein non merde Elwenn t'aurais pu attendre tsssé.. La Sublime est fauchée comme les blés et vient s'écraser tel un..cachalot sur la banquise - oui j'adore l'image - dans la terre, ouille..oueh..ça fait mal..même les nibards n'ont pas tout amorti et déjà les coups pleuvent...

Verdict..1 pour Elwenn - 0 pour Carensa


Quand on aime..on ne compte pas..Un peu plus tard en taverne

- Nan j't'ai laissé gagné..vu ton état hein, faudrait pas qu'tu prennes un mauvais coup mauvaise foi quand tu nous tiens

Et de deux !

Lice annoncée à 00:30 et la rousse de s'y préparer tant bien que mal avec quelques bons bleus. Elle ressemblerait presque à un schtroumph.

00:32..c'est plus un schtroumph mais..un bout de guimauve.


On change pas une équipe qui gagne : Verdict..1 pour Elwenn - 0 pour Carensa

Cassée, fracassée, elle n'a plus qu'à fermer sa grande gueule. Revanche il y aura mais quand ses os le permettront. Pour l'heure, panser les bobos et reprendre du poil de la bête.



*Les coups : J. Hallyday 1966

_________________
Elwenn
«Chaque homme a sa destinée propre.
Le seul impératif est de la suivre et de l'accepter, où qu'elle le mène.»*



Posée dans un coin, les coudes sur la table soutenant son menton, la rousse contemplait un vase, vide, qui trainait sur le comptoir.
Son regard paraissait tout aussi vide que le récipient qu'elle fixait.
Enveloppe désertée, âme qui cherche l'apaisement, pensées qui s'entremêlent en cherchant une porte de sortie.
Elle accumulait les problèmes ces derniers temps.
Et comme ci elle n'en avait pas eu assez, un autre souci venait d'y tomber sur le coin de la trogne et celui là c'était pas de la gnognotte.
Depuis quelques temps, elle faisait profil bas, apparaissant et disparaissant comme une ombre. La rousse noyait le poisson, moins on la verrait et moins il y aurait de soupçons.
Seulement ... on ne trompe pas une femme et aussi rageant cela soit il, Carensa et Arsene avaient repéré son petit manège.
Non mais, c'était quoi c'tte équipe où on ne pouvait même plus être malade en paix?
Des problèmes de digestions, c'est ce qu'avait prétexté Elwenn, qu'est ce qu'elle pouvait être nulle en excuses bidons et niveau mensonge, la pauvre stagnait vraiment au niveau pacotille.
Le pire c'est qu'elle même n'était pas sure de son état.
Dans le domaine des menaces, elle se débrouillait déjà un peu mieux:
- la première qui irait baver quoi que ce soit à Amalio, serait égorgée.
Un temps soit peu dissuasif surtout quand on connait la Corleone qui est complètement cinglée, d'une parole à l'acte il n'y avait qu'un pas.
Son amant n'avait pas à être au courant puisqu'il n'y avait rien, à force de se le rabâcher, elle avait presque réussi par s'en convaincre ...
Elle n'en voulait pas, il n'en voulait certainement pas et il n'y avait pas matière à en discuter puisque même si il y avait bien quelque chose, bientôt il n'y aurait plus rien!
Lui dire ne servirait à rien, c'était Son problème, elle n'avait pas envie qu'il vienne à s'en mêler et encore moins que ce soit lui qui s'en charge, médecin ou pas, du clan.
La Tierce rousse avec qui elle devait se défouler en lice, se chargerait bien de régler ce souci par quelques coups de bottes bien placés.
Même pas, à croire que cette bourrique l'avait fait exprès.
Puis de fil en aiguille, se remettant de leurs hématomes autour d'une chope, elles avaient fini par en parler plus sérieusement.
Carensa passant en revue les signes qui ne pouvaient tromper d'un tel état.
Elwenn avait accepté la réalité et comptait faire appel à une de ses cousines, réputée pour manipuler les plantes et autres mais l'idée avait été repoussée, avouer ce qu'il se tramait au concerné et qu'il joue lui même les passeurs avait été émis et méchamment rejeté par la prime rouquine.
Après avoir fait le tour des options dont elle disposait, une solution fut retenue.
Peu importe qu'elle puisse y rester ...

Les noisettes abandonnèrent le vase et se baissèrent sur son ventre qu'elle contempla un instant avant d'y amener désespérément sa dextre qu'elle appuya fortement dessus.
Combien de temps faudrait il à la petite souris pour récolter les informations nécessaires?
Combien de temps lui faudrait il pour emprunter le matériel en douce?
Combien de temps allait elle devoir attendre avant d'être libérée de ce poids?
Le temps était devenu son ennemi ...




*Henry Miller

_________________
Carensa.


« J'admire comme on peut mentir en mettant la raison de son côté. » de Jean-Paul Sartre

Elle avait menti..Elle..pour l'une des rares fois de sa vie, peut-être même la première fois...Elle avait menti..

Elle se laissa tomber devant sa tête en maudissant la lice, en maudissant le monde, en maudissant ces deux put*** de côtes qui lui faisait si mal. Allongée sur sa couverture, elle tenta de s'installer comme elle pût.

Elle avait menti..

Bien sur elle n'avait pas menti pour elle non, où dans l'espoir de blesser, non bien au contraire, elle avait menti pour cette Rousse qui ne voulait en faire qu'à sa tête, résultat en plus d'avoir menti au Doc, elle avait eu droit à un examen gynécologique en bonne et dûe forme..oui oui vous entendez bien.. Mais que je vous explique, reprenons.

La veille les trois rousses avaient comploté longuement, oui c'est ce qui est bien quand on est femmes et qui plus est de même nature de cheveux.. On se comprend mieux parait il !! Ah ça pour se comprendre, elles se comprennent. Tout au moins elles essaient.. Bref, Elwenn avait expliqué qu'elle avait un petit souci du genre qui deviendrait "encombrant" dans les prochains mois - sous entendons, les 9 prochains mois - . Ni une, ni deux les voici à extrapoler des plans les plus invraisemblables.

Finalement à la fin de la soirée, le plan était prêt :

1/Ne rien dire à Amalio ni à qui que ce soit d'ailleurs
2/Arsene demandera à Amalio de lui expliquer comment on se charge de la grande aiguille
3/Solution de recours : si pas d'aiguille, Carensa demandera une tisane..


Sauf que..sauf que Amalio avait voulu vérifier "l'état" de la Rousse Tierce alias la Divine Carensa - et que si elle n'y passait pas, il se douterait de quelque chose..

Bien sur Arsene, l'apprentie Doc, avait tenté de prévenir Carensa qu'elle "Elle" pourrait lui faire le truc des doigts et toussa toussa mais pour la rousse, il était hors de question qu'une gamine lui touche quoi que ce soit, et encore moins "ici"..

Bref, nous voici donc en taverne - bein oui côté discrétion y'a pas mieux hein - assise sur le bord de la table à se faire faire un ..enfin je vous épargne les détails. Quelques minutes plus tard le verdict tombe :

- Possible que tu sois enceinte

Secouage de tignasse et de penser très fort Meuh non impossible, j'ai eu mes menstrues..normal que tu ne vois rien là maintenant merdasse !! et de songer à ce qu'il pourrait raconter aux hommes un peu "concernés" par le problème au sein du groupe..chiottes !

Toujours est-il que nous voici avec :

1°/ Un Amalio certain que la rousse est en cloque
2°/ Deux rousses qui ne savent plus quoi faire pour aider leur amie
3°/ Une rousse un peu dans la merde..parce qu'on la croit enceinte
4°/ Une autre rousse un peu enceinte qu'on croit malade..
.

_________________
Elwenn
Notre issue finale seul l'avenir le dira
Dieu seul sait comment ça s'finira ou négociera
Mystère et suspens
Soit on colle soit on peine*



Pourquoi avait il fallu qu'il débarque à ce moment là? Celui où évidemment, elles étaient en train de parler de la chose.
Cette chose qui résultait de la rencontre d'un œuf lâché dans un tunnel à rallonge avec pour seule fin, les chutes du Niagara et d'un têtard curieux, en promenade groupée qui n'était pas arrivé là par hasard.
Non franchement, il aurait pu arriver avant ou après mais pas à ce moment là ...
Les rousses avaient sitôt fermé leurs clapets, ce qui ne manqua pas d'éveiller les soupçons du Corleone surement habitué à les entendre sans cesse jacasser.
Rien de pire que des cachotteries pour mettre la puce à l'oreille d'un mâle, improviser une discussion sur les bustiers aurait été une bien meilleure idée, quoi que là encore, quand on aborde un sujet frôlant de près comme de loin les pêches, les hommes ont tendance à tendre l'oreille voir à ouvrir grands leurs yeux pour jauger la marchandise en question.
Solution: se carapater en douce, sur la pointe des pieds, ce que fit la rouquine. Hein, quoi? Elle l'évitait? Meuhh non, absolument pas, elle avait juste besoin d'air ... Et surtout de se faire discrète le temps que la discussion laissée en suspens s'auto-efface de la mémoire du brun afin qu'aucun rapprochement entre elle et le sujet abordé puisse être fait.
Pensez vous, durant son .. petit tour, c'était tout l'inverse qui s'était produit. Les choses avaient pris une telle ampleur que c'est les jambes en l'air et les cuisses écartées pour une fouille approfondie effectuée par son amant qu'elle retrouva Carensa.
Si il y avait bien quelque chose qui agaçait Elwenn dans les obligations d'Amalio, c'était bien celles de ce genre, pouvoir tripatouiller dans tout les sens du termes les gonzesses du clan sans avoir à se justifier.
Lequel, à son arrivée, "pressentant l'explication houleuse en perspective? Obligation ou pas, raison ou pas, Elwenn s'en fout, elle râle.", avait illico presto mis les voiles. Ce qui, pour ne pas se le cacher, arrangeait bien l'italienne qui était à l'origine de ce beau bordel.
Une drôle de soirée qui avait donc débouché sur une solution de dernier recours, laquelle ne comportait aucune garantie concernant sa réussite et encore moins celle de ne pas se vider de son sang par la suite, le tout pratiqué par Arsene qui n'avait aucune idée de ce qu'elle allait devoir faire exactement.
Réunissez trois rousses et elles vous pondent des idées de génie ... On s’ennuie? Après s'être foutu sur la gueule en lice, demain c'est soirée boucherie!

Au lendemain soir ce fut encore et toujours le même sujet qui occupa le trio roussit, oui parce qu'en fait, y'avait quand même urgence et que la seule chose qui obsédait Elwenn depuis plusieurs jours, c'était de faire passer à la trappe cet espèce de squatteur qui lui retournait les boyaux et qui l'empêchait de bouffer ses pigeons grillés du p'tit dej'.
Les nouvelles étaient mauvaises, malgré les tentatives d'Arsene pour soutirer des infos à son père, elle n'en savait toujours pas plus, et Carensa, elle de son côté avait tenté de se faire refourguer une tisane pour pallier à l'aiguille mais le toubib le lui avait refusé.
Avec tout ça elles étaient bien avancées, surtout qu'à force de remuer la merde, elles s'y étaient complètement enlisées.
Le brundinet qui comme la veille venait d'arriver comme un ch'veux sur la soupe, en plein milieu de la conversation quoi, ne soupçonnait plus, non il en était sur et il n'attendait plus qu'elle crache le morceau.
Tout ce qui ne devait surtout pas arriver ... était en train de se produire ... ce qui eut pour effet sur les deux rousses dans la confidence de se mettre en mode "repeat"** en bourrant le mou de l'accusée avec des incessants "mais dis lui - avoues lui".
A croire qu'on venait de braquer un projecteur dans sa direction, tout les regards, y compris celui du géniteur qui se faisait lourd, étaient posés sur elle en attendant ... ce fameux aveu qui non sans peine fut confessé.
Position défensive de la roussette, qui bien décidée à ne pas avoir ce gosse s'empressa de contrer la moindre phrase émise par Amalio, allant même jusqu'à l'envoyer balader, ce qu'il n’apprécia pas vraiment, le faisant savoir en claquant la foutue porte de la taverne, abandonnant là la chieuse du groupe qui allait crouler sous les reproches des deux rousses, spectatrices aux langues acérées.




*Mystère et suspens de la FF.
** répétition

_________________
Amalio

        "I remember tears streaming down your face
        When I said, I'll never let you go
        When all those shadows almost killed your light

        I remember you said,
        Don't leave me here alone
        But all that's dead and gone and passed tonight

        Just close your eyes
        The sun is going down
        You'll be alright
        No one can hurt you now
        Come, morning light
        You and I'll be safe and sound"


          Je me souviens des larmes sur ton visage
          Quand je t'ai dit que je ne te laisserai jamais partir
          Quand toutes ces ombres ont failli tuer ta lumière

          Je me souviens que tu m'as dit
          Ne me laisse pas seule ici
          Mais toutes ces choses sont mortes et parties cette nuit

          Ferme les yeux
          Le soleil se couche
          Tout ira bien
          Il ne peut plus rien t'arriver
          Viens, lumière du matin
          Toi et moi, nous serons sains et saufs.





    Amalio n'était pas de ces hommes qu'il est aisé d'émouvoir. Il n'était guère patient avec les cachotteries féminines et il se trouvait rapidement agacé de les voir chuchoter et comploter et se taire quand il entrait. Il n'avait pas tardé à flairer le coup foireux, d'autant plus que tout cela semblait être à propos d'histoires intimes. Après le coup d'Arsène et Nizam qui lui avaient fait croire qu'elle était enceinte et qu'ils allaient se montrer officiellement en couple, le grand Italien craignait de nouvelles conneries de la part de sa fille aînée. Cependant c'étaient plutôt les bafouillages de Carensa qui l'avait mis sur la piste... il n'était pas vraiment enclin à croire le bavardage qu'elle lui servait et qu'il sentait peu fondé.


    "Elwenn est fatiguée"
    "Elwenn a vomi ce matin"
    "Elwenn mange plus d'pigeons grillés !"
    "Comment on fait avec la grande aiguille ?"
    "Dis, tu m'donnes des plantes pour "au cas où ?"
    "Chais pas trop, Doc... Comment on peut être sûre ?"




      Comment ne pas comprendre ?
      Ce n'était ni Arsène ni Carensa.

      Elwenn était enceinte.
      De lui.



    Il avait fallu plusieurs heures de patience, suivies d'un claquage de porte exaspéré, pour qu'Elwenn se décide enfin à le rejoindre pour cracher le morceau. Il avait compris à quoi elles jouaient et ce qu'elles voulaient lui cacher... Et contrairement à ce que semblaient croire les femmes du clan, l'Italien n'avait pas encouragé Elwenn à se débarrasser de ce qu'elle portait... non. Il n'avait pas envie de faire subir à sa compagne les dangereuses opérations qui faisaient des anges autant chez les mères que chez les foetus. Et... dans les cheveux roux d'Elwenn blottie contre lui et occupée à triturer nerveusement un bout de sa chemise, il avait murmuré qu'il voulait cet enfant d'elle.

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Un RP à proposer ? Skype RR : amalio.corleone
Elwenn
Je reste à la lisière de toi,
Tu restes à l'orée de moi,
Quand on s'approche, on s'abîme, on se déchire tout bas ... *



Ce n'était pas comme ci elle ne s'y attendait pas, à le voir claquer la porte.
Elle avait contrer le moindre de ses mots.
Lui et son caractère ... c'était couru d'avance.
Elle ne voulait pas écouter ce qu'il avait à dire, il n'aurai même jamais du être au courant!
Ce n'était pas comme ci elle lui avait caché la vérité pour éviter d'en être là.
C'était un véritable fiasco ... Elle ne savait pas quoi lui dire, elle avait même honte d'être tombée enceinte, rongée par la peur de le voir partir.
Ce n'était pas comme ci elle n'avait plus confiance en lui.
Il avait brisé ce qui faisaient leur force, elle n'avait jamais douté avant qu'elle ne devienne une femme trompée.
Ce n'était pas comme ci elle avait oublié.
Elle y pensait sans arrêt comme trainant un boulet à sa cheville, à se demander où il allait, avec qui il était.
Ce n'était pas comme ci elle ne l'aimait pas.
Il avait déjà trois filles dont il avait ignoré leurs existence jusqu'à il y a peu et elle avait accepté ces gosses sorties de nul part sans même rechigner.
Ce n'était pas si elle crevait d'amour pour lui.
A essayer de pardonner ses erreurs, pour lui, pour qu'il reste, l'aimait plus que de raison ...

A quoi bon alors avoir un enfant si ce n'était pour se retrouver seule un jour où l'envie de partir avec une autre l'aurait pris.
A quoi bon avoir un petit être qui serait son portrait craché, qui raviverait sans cesses des souvenirs qu'elle tenterait d'étouffer.
A quoi bon souffrir, encore et encore.
Ils venaient tout juste de retrouver un semblant de sérénité.

Pourquoi avait il fallu qu'il le devine?

Un instant de réflexion.
Trouver les mots pour lui expliquer et la rousse était partie le retrouver.
Blottie contre lui, tête baissée sur le torse du Corleone, elle avait daigné l'écouter tout en triturant nerveusement le bas de sa chemise.
Sa hargne disparaissant au son mélodieux de Sa voix et Sa main protectrice couvant son ventre.
L'amour irraisonnable, où l'impossible devient réalisable, lovée entre ses bras, la rouquine avait fini par abdiquer.
Puisque c'était son souhait ...


*Amel Bent, Je reste.

_________________
Amalio


      [...]

      "Je ne donne pas long feu
      À nos tragédies, à nos adieux
      Reviens-moi, reviens-moi
      Tu partiras mieux comme ça
      À force de se tordre
      On en finirait par se mordre
      À quoi bon se reconstruire
      Quand on est adepte du pire ?
      Malgré nous, malgré nous
      À quoi bon se sentir plus grand que nous ?
      Deux grains de folie dans le vent
      Deux âmes brûlantes, deux enfants..."




    Il avait sur elle ce pouvoir, cette emprise, cette capacité à la convaincre comme la mer sait lentement faire se mouvoir les ondulations des galets sur les plages. Il avait le pouvoir d'apaiser sa colère et ses angoisses... et celui de les provoquer, d'ouvrir des blessures en croyant en refermer d'autres.

    Et elle avait ce même pouvoir. Celui de tenir, au creux de sa main, au bout de sa langue, les états d'âme du grand Italien. Les mots d'Elwenn fracassaient sa vanité et son égoïsme, brisant sans douceur ce qu'il avait toujours été... Du moins, ce qu'il avait toujours montré comme étant sa façon d'être. Amalio avait toujours été charmeur, dragueur... charnel. Amant. Provocant. Sûr de lui. Plaisant. Dangereux. Dominateur.

    Et en trois mots elle le brisait, le réduisait à l'état d'homme. D'un simple homme. Qu'elle blessait et malmenait, alors qu'il n'avait jamais toléré le développement du moindre sentiment amoureux en lui. Mais elle, il l'aimait... et cela ouvrait, pour elle, la boîte de Pandore. Le faire devenir plus dangereux qu'il ne l'était d'habitude... provoquer sa colère, sa rage, sa détresse. Faire hurler le loup. Elle seule pouvait briser l'Italien. Elle seule pouvait le mettre à genoux. Le faire pleurer. Le faire espérer. Le faire supplier.

    Lui. Amalio Corleone.

    Et alors qu'il la tenait dans ses bras, blottie contre lui, sa tête rousse appuyée contre son torse, il savait qu'ils n'étaient apaisés que pour quelques instants... quelques heures, quelques jours au mieux, et que bientôt, Elwenn plongerait à nouveau la main dans ses entrailles pour saisir ce qui s'y trouvait et le broyer de ses doigts.

    Il le savait.

    Elle le briserait, lui.

    Amalio Corleone.

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Carensa.


[Page de vie..]

Vendredi 5 juillet 1461

Les ardeurs de chacun avaient parlé toute la nuit et dans ses bras elle s'était assoupie, sereine, apaisée comme rarement elle l'avait été.

Au petit matin il avait dû pourtant partir la laissant dans sa tente et lorsqu'elle se réveilla ce fût sous une couverture de futaine rouge, un parchemin plié à ses côtés. Un léger sourire s'esquissa sur les carminées en lisant les quelques mots, non, elle n'oublierait pas sa promesse.

La journée se passa comme une journée sans autre occupation que celle de rompre le silence pesant. Le matériel à nettoyer, les chevaux à panser, les autres à soigner.

Elle avait eu de la chance cette fois là encore..

Elle pansait Ira avec toute l'attention qu'il méritait lorsqu'un pigeon vint se poser non loin d'ou elle était. Le regardant, un goût de fiel empli sa bouche, l'inquiétude la gagnant. La brosse tomba à terre et elle se dirigea vers l'emplumé pour en lire le message.

Tombant à genoux, la rousse se mit à hurler d'une douleur qui sans doute resterait incompréhensible pour les autres.

Sa Sœur, son Autre, son Aînée à elle, était tombée sous une lame, une lame de "son groupe" à elle..

Tant de colère, de haine et de douleur ne pouvait se résumer à quelques larmes, non le corps tout entier n'était que douleur. Les poings martelaient la terre et dans son regard seul le visage de Bella faisait écho à son mal, son rire, sa force, l'amour qu'elle lui portait, invisible aux yeux des autres mais sincère et indéfectible pour elle.

Bella, le temps était passé, leurs routes s'étaient séparées et puis depuis quelques semaines elles s'étaient retrouvées. Bien sur chacune avait grandi de son côté, chacune avait compris que la vie et les vivants ne sont pas toujours ce que l'on veut qu'ils soient mais surtout chacune avait eu la sincérité d'avouer à l'autre, les mots.

Grondant plaintivement de cette douleur sourde comme le ferait un loup. Les années Asmodiennes défilèrent devant ses yeux, que de chemin parcouru à ses côtés. Elle lui avait tout appris, à tenir une épée, à monter à cheval, à vivre en pleine nature, à aider celui qui ne le demandait pas, à pourrir celui qui demandait trop, à devenir une femme, à aimer..et dernièrement elle avait accepté celui qui prenait tant de place dans sa vie, son fils..

- Bella..non..non..tu peux pas..tu peux pas me laisser, tu peux pas nous laisser..Bella..comment je vais faire sans toi..

Elle se laissa tomber à terre, la douleur lui tordant les tripes et le cœur comme jamais.


"Depuis que t'es montée là-haut
Les anges n'ont jamais été plus beaux
Depuis que t'es montée là-haut
Ici moi je me sens toujours de trop"*


Saez : Montée là-haut.

_________________
Carensa.


Un être vous quitte..un autre vous porte..

Onze jours..

Onze jours déjà qu'Elle n'était plus, quatre que la taverne avait brûlé emportant avec elle l'enveloppe charnelle de Sa blonde.

Le voyage entre Chinon et Saumur s'était passé sans encombre. Marie avait pris soin de préparer son arrivée en avertissant qui de droit, un laisser-passer lui avait été remis : deux jours pour faire le nécessaire..

Deux jours me direz vous c'est suffisant pour en faire des choses, deux jours pour dire au revoir à un être que vous aimez, c'est bien moins évident.

Marie s'était montrée douce et patiente comme, au final, elle avait toujours été avec Carensa.

Marie s'était montrée aimante et protectrice, un peu plus cette fois peut-être.

Allongée sur la couverture de futaine, Sasha à son sein, elle songeait à ces derniers jours.

Son blond parti chez les moines, son brun disparu de la circulation, sa Platine disparue tout court. Elle n'aurait plus le même sentiment à l'égard du mois de juillet..

Un long soupire s'extirpa des lèvres charnues et son regard se baissa sur son fils. Tout allait bien..il faudrait s'en persuader. Elle était "vivante" et "respirait", tout comme son fils qui s'appliquait avec gourmandise sur le téton.

Sasha grandissait à vue d'oeil, ses cheveux blonds aux boucles épaisses lui rappelait sans cesses ses origines. Il deviendrait fort, vaillant et brave comme sa Tatasha. Elle serait fière de lui.

Abandonnant le téton, un sourire s'afficha sur le délicat minois du chérubin. Il était « gavé » comme une petite oie et fermait déjà les yeux, repus.

Le glissant légèrement sur le coté, elle attrapa le petit poing entre ses doigts et se mit à caresser longuement de son pouce.

La veille elle avait croisé sa cousine, Nellia. Elles avaient longuement parlé de leurs fils respectifs, l'un aussi brun que l'autre était blond. Carensa avait encore une fois hésité à lui confier Sasha et puis, finalement Nellia avait insisté pour qu'il reste auprès de sa mère, prétextant que Lazlo devenait trop lourd pour pouvoir voyager avec deux enfants..

Le regard posé sur son fils, elle détaillait le moindre de ses traits et sans s'en rendre compte elle ferma à son tour les yeux, se perdant dans la douceur du moment et l'odeur de son blond toujours présente sur la couverture.

Bientôt il serait là..

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Elwenn
[Les joies de la grossesse ... ou comment déprimer.]



Être enceinte comporte tout un tas d’inconvénients et ça commence tout doucement histoire de ne pas effrayer l’intéressée:

-Se pinter la tronche: interdit.

Voilà comment se retrouver avec dégoût le nez devant une tasse remplie d'eau croupie où flottent quelques herbes provenant surement du fossé devant la taverne ... là où pissent tout les poivrots du coin!
Ça donne envie ... de vomir surtout, Elwenn avait trouvé l'origine des nausées dont toutes les femmes enceintes étaient victimes, la coupable c'était la tisane.
Comme quoi il ne faut pas toujours écouter les conneries que l'on raconte.
Boire une bonne chopine n'a jamais tué personne et si vous en arrivez a vider le contenu de votre estomac sur le comptoir c'est simplement que vous en avez abusé et que vous êtes bourrés.
Y'a pas de mystère!

-Manger ce qu'on veut quand on veut: ça c'était avant.

Maintenant faut se contenter de ce qui arrive a passer sans vous retourner le cœur, tout des trucs fades au goût inexistant et à l'odeur supportable.
Genre ... une pomme.
Sauf que la rousse déteste justement les pommes et a croire qu'ils le faisaient exprès, tout son entourage voulait lui en faire bouffer.
Esprit contradictoire? Pas du tout.
Tandis qu'on lui rabâchait les oreilles que son alimentation devait être un peu plus copieuse, elle s'était mise au régime pain sec et flotte!
Et ça, ça passait très bien, plus aucun souci depuis, définitivement Elwenn n'écouterait plus les foutaises qu'on tenterait d'y faire rentrer dans sa caboche.

-L'humour: oui mais pas sur le bébé ... surtout quand on est sa mère ... Les autres peuvent mais pas elle, sinon ça fait mauvais genre.

On a beau dire que rien ne change si ce n'est le corps, lorsqu'une femme est enceinte on espère qu'elle devienne un tantinet plus sérieuse.
Comme ci d'un claquement de doigt, cette étape de sa vie allait la faire gagner en maturité!
Sauf qu'Elwenn est très loin d'être raisonnable et qu'elle a un humour qui bien souvent n'amuse qu'elle, laissant de temps à autre ses interlocuteurs dans le flou le plus total, a se demander parfois si elle plaisante vraiment.
En somme elle passait pour une folle, plus que d'habitude s'entend.
Affirmer que son mioche serait nourris de noisettes histoire de ne pas se le trimballer toujours scotché telle une sangsue à sa poitrine, que si il naissait avec une tare il servirait de cible pour apprendre à mieux balancer les cailloux n'était pas drôle aux yeux de tous.
Pourtant elle ça la faisait bien marrer ...

Assurément la grossesse n'arrangeait pas la rouquine, qui déjà privée de pigeon et de pinte allait devoir en plus faire attention à ne pas dire trop de conneries afin de ne pas choquer les pauvres âmes sensibles qui l'entouraient ... dépression à l'horizon assurée sous peu.



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