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[RP] les Ravis dans le Grand Nord

Sofio.de.valmonte
Moulins : jour de taverne

Ce sera Alexandrie, car là-bas il y a des tenues uniques !

Elle est sure d’elle, l’argument annoncé plaira aux filles et fera grimacer les hommes, le prix ? Pas besoin d’en causer dans l’immédiat, les dattes, les barracudas , les voiles, les voilages… la danse du ventre, puis bien sûr accessoirement il y la grande bibliothèque et aussi et surtout l’occasion d’un voyage unique. Les mandats ducaux qui venaient de s’achever ne furent pas de tout repos entre deux pendaisons, attaque de fatum et attaques internes, les jours avaient défilé sans aucun répit.

Les accords sont donnés, les yeux brillent entre deux bières Moulinoises, quelques potins et ils refont le monde. Du banal en somme.


L’ancien maire est parti sur le port ?

Oui, une petite guerre, cela ne fait pas de mal.

Vous avez vu à côté ils copulent encore !

Toute façon vu la tronche des gosses, ils ont tout intérêt à en refaire….

C’est la vie Moulinoise, des irréductibles capables en une soirée d’affranchir le village ou de monter un parti politique. Son époux est penché sur la carte, ses doigts s’agitent, il compte, les écus et les jours.


On achètera deux naves !comme ça au retour on coule les bateaux du port.

C’est une bonne idée, unanimement, ils trinquent puis les cieux sont avec eux, la cardinale va venir, elle n’a pas de perroquet, mais un espèce de volatile qui ne la quitte plus qu’importe !

Un type de passage dans l’Auvergne est détenteur des quatre quêtes, vendeur, elles sont monnayées , Morphey les veut, ses yeux s’illuminent quand il en parle, les transactions se font, juste des bouts de papier qui valent une fortune, le partage est un bout de ce parchemin, chaque membre de l’expédition en recevra. En hommage à Valentin ils décident de nommer leurs aventures « les Ravis dans le Grand Nord ».


Puis l’heure avance, les cartes s’ouvrent chacun pointant du doigt le trajet, une nouvelle vient de tomber, Alexandrie est embouteillée, des méchants pas beaux bloquent les accès entre les récifs, les explorateurs relatent un pays du Nord, Novgorod, il parait qu’il faut commencer par la, alors elle tourne sa carte , suit du doigt le trajet , monte et monte encore et……..Pfiou c’est le Grand Nord !

Devant ses yeux les tenues voilages se transforment en épaisses fourrures, les dattes deviennent des bouteilles d’alcools forts et les barracudas subitement des ours blancs, dans la foulée les naves se transforment en bateau qui peut s’acquérir plus au Nord, le marché naval les informant, les courriers sont lancés, nuées de pigeons qui vont et viennent, ce sera donc la Touraine, plus accessible. Les réponses ne tardent par l’intermédiaire de Linoa devenue Duduche de Touraine, les accords se font, mais les armées menaçantes grouillent sur le chemin, tous les itinéraires sont étudiés, il leur faudra soit affronter l’armée de Thoros quelque part sur un nœud soit des soldats de l’armée Berrichonne quelque part sur un nœud, soit les armées en Domaine royal quelque part sur un nœud, le choix est assez simple, il se résume à mourir, mais tué par qui…


Ninon se dresse tel le dernier soldat monté sur une barricade, éblouissante et illuminée, comme transpercée par l’idée soudaine.


Je vais acheter le bateau de Guigm et sur les flots je voguerais pour vous amener en Touraine.


A la voir ainsi transcendée, on pourrait y reconnaitre Jeanne, qui voulait bouter les envahisseurs, aurait t’elle reçu un appel aussi, ou le retour de la méduse se fait ressentir si fort , qu’elle n’y tient plus…

Le premier groupe embarque très tôt le matin, huit personnes dont la capitaine de la coquille de noix, tout est nouveaux pour certains, les premiers signes de nausées se font ressentir pour Elie, on pourrait la suivre à la trace, le mal de mer ne la quitte plus, plusieurs conseils lui sont donnés, très vite on peut l’apercevoir tenant un camembert dans une main, le nombril bouché. Lors du périple, ils apprennent alors qu’une étrange épidémie sévit sur Moulins, une maladie aux consonances provençales, bon nombre de leurs amis en sont atteints, aucun aventurier n’en fait encore les frais. Le voyage se poursuit et ils débarquent à Chinon au petit matin, alors que Ninon et sa coquille repartent pour le second voyage.

Les nouvelles affluent, Hobbf est le premier à tomber malade, Pascale le suit de prés, puis peu à peu le groupe est foudroyé par de terribles vomissements, l’arche de Noé n’est pas encore prête, ils se gavent de maïs, attendant que cela passe.

_________________
Morphey.de.valmonte


Depuis des mois il en rêvait. Depuis le jour où il avait entendu ce nom : Alexandrie.
Tous ses amis avaient pris sa décision de partir par-delà les mers pour des enfantillages. Mais lui ne désarmait pas, enrageant d'entendre que ce voyage était impossible, qu'Alexandrie n'était qu'un mythe et y aborder une utopie.
Et voilà ! En ce jour de janvier 1461, douze moulinois se mettaient en route pour entreprendre un voyage qu'aucun auvergnat n'avait encore fait.

Les préparatifs avaient été longs.
Il avait fallu trouver le moyen d'embarquer 12 personnes et ils avaient de prime fixé leur choix sur deux naves pour se rendre très vite compte qu'il serait difficile voire impossible d'en acquérir deux rapidement.
Finalement ils s’étaient décidé pour une cogue marchande munie deux canons. Restait à trouver le chantier naval capable de l'armer dans les plus brefs délais.
Les pigeons s'étaient envolés en direction de la Gascogne, de la Guyenne, de l'Artois et de la Touraine. Et après une courte attente, c'est la ville de Chinon qui emporta le marché pour 6100 écus.
L'affaire était intéressante d'autant que la destination était proche.

Ne restait plus qu'à s'occuper des vivres et du meilleur itinéraire pour rallier la Touraine.
Là encore ils éliminèrent les deux routes les plus rapides : le Berry leur était interdit en raison de la présence de l'armée de Thoros et l'Anjou était en guerre ouverte contre le Royaume.
Ne leur restait plus qu'un itinéraire fort long qui les conduirait de par la Bourgogne, la Champagne et l'Orléanais, à condition toutefois que le duché d'Orléans leur offre un laisser passer en règle.
Courrier fut envoyé et c'est alors que Ninon eut l'idée lumineuse de proposer de rallier Chinon par le fleuve Loire.
Elle se porta donc acquéreur du foncet de Guigm, "la Coquille de Noix" sur laquelle les huit premiers embarquèrent au matin du 3 janvier 1461 pour une expédition qui les conduirait en Russie, puis à Alexandrie et devait durer plus de trois mois.

Ninon embarqua la première, en tant que capitaine. Greg fut le premier à la rejoindre puis ce fut mon tour et celui de Galaan.
En milieu de matinée, Sofio, Elienore, Phoenyx et Cornophone grossirent l'effectif.

Pascale, Melisandre, Hylania et Hobbf attendraient à Moulins que Ninon revienne les chercher, un foncet ne pouvant transporter que 8 passagers.
On se donna rendez-vous, on se tapa dans le dos, se promettant de se revoir très vite et Ninon leva l’ancre.
Le 4 Janvier restera pour moi un jour mémorable. Pour la première fois en effet, Ninon m'ayant confié la barre, je suis aux commandes d'un navire.
Craintes et sensations fortes, Sofio à mes côtés pour veiller aux manœuvres. Je souris encore de la curiosité qui me poussera à transformer notre paisible Coquille de Noix en armada au grand dam de Ninon.
Un constat : j'aime naviguer. Et j'ai hâte de faire mes armes sur l'océan.
Ce voyage se termine après trois jours de navigation sans faits notoires hormis pour notre vassale Elienore qui souffrira du mal de mer jusqu'à tester un sparadrap sur le nombril et... un camembert...
Je crains hélas que nous ne sachions jamais réellement ce qui la remit sur pieds, le fait demeure que, le lendemain, elle réapparut resplendissante contrairement à Phoe qui lui, nous sembla quelque peu épuisé. Nous mîmes aussitôt cet état de fatigue sur le compte de trois jours de navigation sans plus chercher à comprendre et surtout sans chercher à établir quelconque cause à effet.

Chinon


C'est le lundi 7 janvier lorsque les cloches de la ville sonnaient sexte que nous pûmes enfin débarquer à Chinon.
Nous décidâmes, de prime, de chercher une auberge, la plus proche possible du port afin de surveiller l'avancement des travaux, tandis que Ninon repartait aussitôt pour Moulins afin d'y aller chercher le reste des voyageurs.
Ce fut "La Chopinette", auberge au demeurant la plus fréquentée de la ville qui nous offrit gite et couvert.
Je décidai de contacter le plus rapidement possible le maire responsable du chantier naval et les autorités portuaires, ainsi que la rectrice, ayant dans l'idée d'offrir mes services à l'Université en tant que professeur d'Arabe. La Vicomtesse Solange_curnonsky de Saint Jean Froidmentel me proposa aussitôt un poste pour la durée de notre séjour. J'aurais l'insigne honneur d'enseigner à des figures mythiques de la Touraine.
Des nouvelles nous parviennent d’Auvergne. Il semblerait qu’une épidémie frappe le duché et que la plupart de nos amis soient touchés.
Même Mélisandre à bord du foncet qui conduit nos amis jusqu’à Chinon ressent les premiers effets de la maladie. Finalement, les uns après les autres, nous succombons tous à ce mal étrange qui couvre nos corps de sueur et nous laisse grelotants de fièvre. Après avoir décimé le Bourbonnais Auvergne, l'épidémie sévit maintenant dans tout le Royaume.
Fort heureusement, les symptômes disparaissent après quelques jours.
Le 17 Janvier, Ninon débarque à Tours en compagnie de Pascale, Melisandre et Hobbf.
Juste à temps pour arroser l’Horizon dont Linwelin le chef de port, messires Pikattosai et Phorien m'informent qu'il doit être mis à l’eau le 21 janvier comme convenu.


_________________

Dict l'Impétueux
Elienore
Ils en avaient discuté durant des jours et des jours d'Alexandrie, les pâtisseries dégoulinantes de miel, la danse du ventre et puis surtout les tenues faites de voiles transparents. Elienore en parfaite coquette en avait rêvé. Puis les informations étaient venues annonçants qu'avant de se dorer au soleil il faudrait se geler les orteils chez les popovs. Les anges du Walhalla allaient déferler sur la steppe Sibérienne. Destination Novgorod!

Très vite il fallu tout organiser pour que le plus grand nombre puisse participer à cette belle aventure. Auc yeux d'Elie et de Phoe les quêtes étaient bien secondaires. Ils voulaient simplement pouvoir raconter bien plus tard à leurs petits enfants l'expédition à laquelle ils avaient eu la chance de participer.
Laissant les préparatifs du voyage à Ninon, Morphey et So pour ce qui concernait le bateau et la navigation, le couple s'occupa de la logistique ravitaillement. Il fallait s'assurer que tous aurait la nourriture nécessaire et fournir à ceux qui avait moins de possibilités. Phoe fit fonctionner les fours de la boulangerie à plein régime et elle même engagea des paysans pour récolter les champs de maïs.


[La veille du départ]

Les yeux fermés et le pouce en bouche, leur petite merveille venait de s'endormir. Elie regarda avec tendresse les petites boucles de jais encadrant son joli visage poupin. D'un doigt délicat elle caressa la joue rebondie et sur un dernier sourire attendri quitta la chambre d'enfant sur la pointe des pieds pour regagner la sienne. Elle y trouva sa fidèle et précieuse camériste au milieu d'un incroyable capharnaüm fait de malles grandes ouvertes et de vêtements en tout genre éparpillés.
Alix pliait soigneusement et emballait ce que la jeune dame avait décidé d'emmener pour ce périple vers le grand nord.
D'un seul regard Elie constata que malgré le tri déjà fait il en restait encore de trop, beaucoup trop.


Alix...Alix...Alix...ça ne va pas !
Elle sont encore trop nombreuses et si mon époux se montre indulgent envers mon penchant à emporter bien plus que le stricte nécessaire, ma suzeraine n'en fera pas autant.
Je vois déjà sa tête d'ici si j'embarque tout cela sur le bateau.


Elle poussa un soupir de résignation à fendre l'âme.

Agissons avec méthode et raison.
Il est évident que toutes les tenues d'apparat peuvent rester ici.
De même les robes en soies trop légères et celles en cendal également.


Elle regarda la jeune fille ranger huit robes merveilleuses avec un pincement au cœur mais une nouvelle malle venait d'être vidée.

Nous allons garder uniquement celles bien chaudes en draps de Flandre ou velours de Venise et bordées de fourrure....Mmm disons quatre maximum.

Aussitôt dit, aussitôt fait et quatre robes s'empilèrent dans la plus grande des malles. Elle loucha sur sa ravissante robe grenat puis sur la verte qu'elle aimait particulièrement et qui lui allait si bien.

Peut-être pourrions nous quand même ajouter ces deux là ?

La camériste leva les yeux au ciel exprimant par là ce qu'elle en pensait. Cela faisait 10 jours qu'elle remplissait et vidait des malles au gré des changements de la maîtresse de l'Aubépine.

Oh Alix je n'y arriverai jamais !
Je crois qu'il est préférable que je te laisse agir seule. Tu as toute ma confiance pour emballer ce qui me sera utile durant ce voyage.


Elle allait sortir mais se ravisa et avant de quitter la pièce elle ajouta.

Les deux chemises en dentelle que j'ai acheté la semaine dernière ne prennent vraiment pas de place tant elles sont fines...

Le message était clair et Elie savait qu'elle trouverait de quoi tenter son époux, dans sa malle, au moment opportun.
Sur ces dernière parole elle s'en alla rejoindre sa mère aux cuisines afin de constater si tout était fin prêt concernant le ravitaillement.


[Au petit matin sur le port de Moulins]

Ils étaient restés en taverne plus tard qu'à l'accoutumée la veille au soir. Voulant profiter de chaque instant avec les moulinois qui resteraient au village durant leur périple vers le grand nord.
La soirée avait été riche en émotions entre vœux de bon voyage, dernière recommandation à Arthur au sujet d'Adelys et cadeau mystérieux de son époux.
Finalement il avait bu fallu se décider à rentrer au domaine pour quelques heures de repos.
Elle s'était rendue en compagnie de Phoe dans la chambre de leur princesse qui dormait profondément. Ils avaient été particulièrement attentif l'un et l'autre à lui donner tout l'amour et l'attention nécessaire afin de combler le manque de ses parents durant les semaines à venir.
Deux mois ce n'était pas si long et pourtant Elie savait qu'un bébé de cet âge change de jours en jours. Son cœur de mère était triste de la laisser tout en sachant que l'emmener serait bien trop dangereux. Son époux sentant certainement son émotion grandissante devant le visage paisible de la chaire de leur chaire, la serra un peu plus dans ses bras, murmurant des paroles de réconfort.
Elle lui fit un sourire reconnaissant. Un baiser doux déposé sur le petit front et ils regagnèrent leur chambre.
Ce n'est que bien plus tard, comblée d'amour qu'elle plongea dans ses rêves où se mêlèrent pirates et grandes contrées neigeuses.

Au premier chant du coq elle s'éveilla. Il faisait encore nuit noire derrière les volets clos. Elle était si bien dans son lit blottie contre le corps puissant et rassurant de l'homme aimé. Lui aussi s'éveillait, elle le sentait remuer. Elle lui déposa un baiser sur le torse, là où sa tête reposait juste avant et murmura.


Bonjour toi.
C'est le grand jour, l'aventure commence.


Les heures suivantes furent consacrées aux derniers préparatifs. Solide petit déjeuner, charrette chargée. Alix avait réussi l'exploit d'entasser tout ce qu'elle emportait dans une seule malle accompagnée d'un tout petit coffre contenant cartes, livres et objets féminins en tout genre.
La malle mystérieuse de son époux s'y trouvait aussi et elle caressa machinalement la petite clé pendue à la chaîne d'or qu'il avait passé à son cou la veille. Sa curiosité était mise à rude épreuve mais elle avait promis de ne pas chercher à connaître son contenu avant que son époux n'en décide le moment.


Quand l'heure du départ arriva, les au revoir à Lizon et Alix furent rapides afin de ne pas ajouter plus d'émotion qu'il n'y en avait déjà.
Chaudement vêtue d'un manteau doublé de renard blanc, de gants et d'un chapeau, Elie prit sa fille dans ses bras et monta en voiture rejointe par Phoe et Bertrande alors que Guy conduirait le convoi.
Le trajet se déroula dans les rires joyeux de la bambine, enchantée des câlins et bisous de ses parents.
L'activité du port était intense dans ce matin gris et sombre. La saison n'était sans doute pas la meilleure mais impossible de repousser au printemps. Le temps était compté pour leur quête.
Descendue de voiture, son bébé serrée contre elle, Elienore regarda le bateau qui les mènerait jusque Chinon. Ninon était déjà à bord du solide foncet et houspillait l'équipage pour hisser la voile.
Morphey et Sofio, un peu plus loin, veillait au chargement tout comme le faisaient Phoe et Guy. Greg, Galaan et Cornophone étaient là aussi, embarquant chacun à leur tour. Les autres seraient du prochain voyage.
Le contenu de la charrette rejoignit les cales et leur cabine. Elie profitait de ces instants bien trop court pour donner ses instruction à sa mère tout en sachant que cela était bien inutile. Bertrande était parfaite dans son rôle d'aïeule.


Soit bien sage ma puce.
Papa et maman vont revenir avec des tas de cadeaux.


Phoe vint la rejoindre. Tout le monde était à bord et il ne manquait plus qu'elle pour donner le départ.
Elle mit son précieux trésor dans les bras de sa Grand-Mère et les serra toutes deux dans ses bras.
Retenant ses larmes, elle monta sur la passerelle tenant fermement la main de son mari pour ne pas glisser.
Elle alla s'accouder au bastingage et fit des grands signes de la main à ceux qui restaient à quai. Les amarres furent larguer et le bateau débuta sa manœuvre pour quitter le port de Moulins.
Aussi longtemps qu'elle le pu elle regarda les êtres chères qu'ils laissaient jusqu'à ce qu'ils deviennent des points minuscules au loin. Blottie dans les bras de son époux, elle l'embrassa passionnément alors que le vent faisait voler ses boucles brunes autour de son visage.
La première étape du voyage débutait.
Phoenyx.
Cette dernière nuit avait été quelque peu agité, surement le départ du lendemain qui faisait cogiter le père qu'il était de laisser la moitié de sa vie à l’Aubépine et emportant l'autre moitié vers une aventure qui pouvait s'annoncer tout aussi périlleuse que dangereuse. Autant il savait Adelys en parfaite sécurité avec un Guy qui veillerait sur elle comme sur la prunelle de ses yeux, les trois femmes de la maison qui allait enfin avoir cette petite merveille rien que pour elles trois et un Arthur qui se ferait fort d’être présent autant que son temps libre le lui permettrait. Pour la sécurité de son épouse, personne mieux que lui n’était à même de s'en occuper, d’ailleurs jamais il ne laisserait le soin à quiconque de le faire à sa place hormis toujours ce bon Guy pour lequel il avait une confiance aveugle.

Réveil en douceur auprès de cette femme qui à peine un œil ouvert venait déjà lui offrait sa bouche sur son torse après lui avoir offert son corps toute la nuit. Personne ne pouvait être plus heureux que lui, et personne n'aurait pu remplir son cœur autant qu’Élie le faisait.

Élie en femme parfaite qu'elle était, avait une fois de plus préparer au mieux la petite maisonnée à leurs départs, tout aussi bien qu'elle avait su admettre la seule malle qu'Alix en femme pratique à plus d'un titre avait su préparer pour ce long périple à travers les océans. Il veilla à ce que rien ne soit oublié et surtout pas sa petite malle secrète qui devait rendre vert de curiosité une Élie pire qu'une pie dans ce genre d'occasion. L'heure du départ avait sonné, il sentait trop bien toute l’émotion qui traversait de part en part son épouse pour en ressentir lui aussi les moindres parcelles.

Adelys du haut de ces quelques moi ne comprenait pas forcement tout encore mais elle avait surement bien comprit que ses parents ne serait pas la ce soir. Les effusions d'amour durèrent et durèrent encore, qu'il était dur de laisser même en des mains sur la chair de sa chair de manière volontaire. Derniers instants à terre à embrasser les leur, dernier regard complice avec Guy qui avait sa mission qui débutait maintenant, deniers instants avec leur merveille à lui transmettre tout l'amour que ce couple pouvait produire, ce qui n’était pas peu dire.
Ce voyage fallait bien des sacrifices tellement l’épopée serait belle mais le plus couteux était bien de faire s'effacer le visage de porcelaine de leur fille au fur et à mesure que le bateau prenant le gite.
Élie s’était emmitouflée tout contre lui, pleine d'amour et de tristesse mélangé. Il le comprit encore une fois que trop bien car le baiser qu'il lui offrit en retour du sien très passionné fut l'un des plus enthousiaste et des plus ardent qu'il n'avait jamais dû lui produire, le tout en la ceinturant de ses grand bras qui grâce aux bons soins de toute la maisonnées avait retrouvé toute la force d'avant son passage « forcé »chez les moines.

La terre était loin maintenant, toujours en serrant fortement sa toute belle, il lui indiqua le chemin de la cabine qui allait devenir le temps de ce voyage leur chez eux. Il l'a mena dans la cabine et lui demanda de tester le moelleux du lit pendant que lui s'attacherait à descendre leurs affaires afin d’aménager cette nouvelle demeure au mieux.
Les malles furent posées dans le fond de la cabine et en parfait tentateur qu'il était posa sa malle secrète sur la commode près du lit, bien à la vue de son épouse qui allait surement le maudire de cet attrait si proche et pourtant si inaccessible.
Arthurdayne
[Ravi... de rester ici!]

C'est toute une équipée qui s'était formée pour partir à l'aventure. Sofio était venue le voir, lui avait proposé de se joindre à eux. Quelle idée... Il avait largement passé l'âge de partir ainsi, en larguant toutes les amarres du jour au lendemain, ou presque. Enfin, c'était ce qu'il avait répondu à So. En réalité, il devait bien avouer qu'avec l'âge, son côté sédentaire s'affirmait de plus en plus, ainsi que la crainte qu'il n'arrive quelque chose à Moulins en son absence. Comme si le village ne pouvait vivre sans lui... Il se morigénait souvent de penser ainsi, mais enfin, les défauts s'arrangeaient rarement avec l'âge.

Il avait donc décliné l'offre, mais avait assisté au départ, après avoir assuré à Phoe et Elie qu'il passerait régulièrement voir sa filleule. La petite Adelys, trop jeune pour un tel voyage, était laissée à la garde de sa grand-mère chez qui Arthur, les parents lui avaient assurée, serait le bienvenu autant qu’il voudrait. Le jour du départ, Arthur était sur les quais, prêt à voir le bateau larguer les amarres, heureux pour ses amis qui partaient à l’aventure, mais avec ce léger pincement au cœur qu’il avait chaque fois que Moulins était déserté en masse.

Non, décidément, il était bien mieux ici. Mine de rien, ces quatre mois au conseil ducal l'avaient éreintés. Il avait non seulement fallu se jeter à bras le corps dans le grand bain des finances ducales, mais aussi prendre des décisions particulièrement difficile, et aller les défendre. Il était singulièrement épuisé, ce genre de bras de fer laissait de plus en plus de trace sur sa pauvre vieille carcasse.

Et puis surtout, il y avait Aube. Toujours chez les nonnes, qui prenaient le plus grand soin d'elle, mais ce nouvel hiver, alors même qu'elle n'était pas rétabli des assauts du précédent, ne présageait pas de mieux pour la fragile santé d'Aube. Elle ressemblait à ces dernières feuilles qui, vainqueurs de l'automne, résistaient encore face aux coups de boutoirs de l'hiver. Seul un fil ténu les reliait encore à l'arbre de la vie.

Aube était une feuille qui menaçait de quitter sa branche à n'importe quel moment. Dans ces conditions, hors de question de quitter Moulins. Mais cette raison-là, il ne l'avait pas avancée, comme si en parler menaçait d'accélérer la chute.

Sur les quais, auprès des quelques autres qui restaient à Moulins, il observa le bateau suivre lascivement le cours de la rivière, tandis que la silhouette de Ninon faisait les cent pas, distribuant sûrement ordres et jurons à l'équipage. Bientôt, le foncet s'esquiva, avalé par l'horizon et un coude de l'Allier.


[Une poignée de jours plus tard]

On avait beau tout faire pour rester inoccupé, il y avait de mauvaises habitudes dont on ne pouvait se départir. Ces jours de repos, finalement, petit à petit, avaient été bien plus occupés que prévu. La soule, tout d'abord, et c'était un réel bonheur. Le parcours des Bourrins en coupe royale allait bien au-delà de leurs espérances, et Arthur était fier de faire partie de l'aventure. Puis il avait remplacé au pied levé Sun à l'université, avant de soulager son amie du poids de certaines de ses obligations. Son poste de conseiller municipal et sa place de chef de région aux archives royales s'y ajoutaient, et finalement, lui permettaient d'occuper plus que correctement ses journées.

Il n'empêchait qu'Arthur ne promettait jamais que ce qu'il savait pouvoir tenir. Ainsi, quelques jours après le départ du petit groupe de Moulins pour des horizons lointains, il se rendit à l'Aubépine. Bertrande, la mère d'Elie, qu'il avait déjà croisée à de nombreuses reprises, l'accueillit.


Bonjour Bertrande. Je viens rendre visite à ma filleule, si sa journée n'est pas trop chargée...

Sourire en coin, et la maîtresse des lieux, en l'absence du couple, le guida vers la chambre de la petite. Adelys l'accueillit d'un joyeux babillage assorti d'une bulle de salive qui éclata, la laissant étonnée, curieuse de ce qui venait de se passer. Bertrande le laissa après moult recommandations, concernant notamment l'heure de la sieste, et surtout veiller qu'elle ne s'agite pas trop avant.

Arthur hocha sagement la tête à chaque recommandation, assurant Bertrande qu'il ne mettrait pas le feu au berceau, ni ne suspendrait l'enfant par les pieds, et lui rappela qu'il avait une grande fille qui avait plutôt bien tournée.

La grand-mère partie, il prit Adelys dans ses bras et alla s'installer dans un fauteuil confortable, au coin de la pièce. Par la fenêtre, un éclatant soleil d'hiver leur faisait grâce de la douce chaleur de ses rayons.


Bonjour petite puce. J'espère que tes parents ne te manque pas trop. Mais tu peux compter sur ce vieux tonton Arthur pour être aussi bougon que ton père peut l'être parfois, je suis son maître à ce jeu là. Par contre, j'ai bien peur de ne pas avoir le teint frais ni le sourire de ta maman...


Pour réponse, la petite qui le fixait de ses grands yeux curieux, leva une main minuscule qu'elle posa sur la joue râpeuse de son parrain. La sensation piquante dut lui plaire, au vu du sourire qu'elle lui offrit.


Hé oui. Je me souviens de l'arrivée à Moulins de ton papa, tu sais. Il était timide, et surtout, il avait très peur de ce qu'on pouvait penser de lui. Il avait tout le temps le besoin d'être rassuré. Je crois bien que ta maman a ce pouvoir-là, de le rassurer tout le temps, sans rien dire, juste en étant présente. Ta maman, quand je l'ai connue, elle était maire de Polignac. Je ne savais pas trop quoi penser d'elle, elle était assez réservée, travaillait bien, mais tu sais, tonton Arthur reste toujours méfiant quand il ne connait pas les gens.


La petite l'observait toujours, comme captivée par sa voix. Arthur avait appris, au fil des années et des enfants qu'il avait côtoyés, que sa voix avait un côté apaisant, à laquelle les bébés semblaient être très réceptifs.


Et puis après, elle a rejoint Volcan. Volcan, c'est un groupe de gens que ton vieux parrain n'aime pas beaucoup. Comme leur nom l'indique, ils font beaucoup de bruit et beaucoup de dégâts, mais pour que quelque chose repousse derrière eux, il faut attendre très longtemps. Bien sûr, tous les gens qui sont à Volcan ne sont pas comme ça. Même les gens très bien ont leur défaut, après tout. Et oui, même ta maman a des défauts. Enfin, elle en avait, parce qu'elle n'est plus à Volcan, maintenant. Elle est devenue encore plus parfaite, du coup.

Adelys attrapa dans sa petite main un des gros doigts de charpentier d'Arthur, et entreprit de le mordiller avec application. Arthur étouffa un bâillement.

Ton papa, lui, il a plein de défauts. Mais ce sont des défauts qui le rendent sympathique, tu vois. Je me souviens, quand il était maréchal, il appliquait à la lettre tous les textes de lois.

Arthur prit une grosse voix.

La loi, c'est la loi. On ne plaisante pas avec.

Sa filleule, ouvrit de grands yeux étonnés, avant de rire dans un joyeux babillage. Arthur lui répondit d'un sourire en coin, sentant un méchant coup de fatigue peser sur ses paupières.

Et oui, il parlait comme ça, ton papa. Mais depuis qu'il est avec ta maman, il est beaucoup plus détendu, tu sais. Elle le rassure et elle l'apaise. Tu as beaucoup de chance de les avoir comme parents, tous les deux. Mais là où tu as le plus de chance, c'est d'avoir ce vieux Arthur comme parrain. J'ai encore plein d'histoires à te raconter. Tiens, je me souviens de cette fois où ton papa...

Un toussotement le réveilla. Lentement, ses paupières s'ouvrirent, tandis que derrière, ses méninges se remettaient poussivement en marche. Où était-il? Ses paupières lui révélèrent d'abord le bas d'une porte ouverte et des pieds. Un pied tapant le sol, plus précisément. Puis, lentement, la silhouette d'une femme. Poings posés sur les hanches.

Hmm... Il allait se faire passer un savon. Pourquoi, il n'en savait encore rien. Mais la femme sur le pas de la porte, pour ce qu'il en voyait, avait l'air en rogne. Et diable de diable, où était-il?

Pour finir, ses paupières enfin entièrement ouverte lui révélèrent le visage de la femme. Bertrande. Qui bien que les poings sur les hanches et tapant du pied, arborait en fait un sourire plutôt amusé.

Arthur cligna des paupières pour chasser de ses yeux les derniers résidus de sommeil. Il s'était endormi. Baissant le nez, il vit qu'Adelys, bien calée dans ses bras, le visage reposant contre son torse, dormait elle aussi de ce sommeil incroyablement paisible et apaisant qu'ont les bébés.


Quatre heures que vous êtes là, Arthur... Une belle sieste. Avec tout ça, la petite ne va pas dormir ce soir.

Elle le grondait, certes, mais le ton était plutôt attendri. Arthur esquissa un demi sourire d'excuse.

Pas de problème, Bertrande, je m'occuperai d'elle ce soir aussi.

C'était bien la meilleure occupation qu'il ait trouvé ces derniers jours. Et rien que pour ça, oui, il était ravi d'être resté.
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"Je vivais à l'écart de la place publique
Serein, contemplatif, ténébreux, bucolique."
Morphey.de.valmonte


Les jours passent nous laissant sans nouvelles de la plupart de nos amis.
Le froid n'engage pas les malades à prendre l'air. Le vent charrie des odeurs de fleuve, prémices des odeurs océanes.
Ninon a débarqué avec le reste de la troupe à Tours où elle a mis son foncet en vente. La Coquille de Noix a rempli son office. Il restera le premier navire que lequel j'aurai embarqué.
Ce séjour nous aura permis de faire quelques rencontres comme Dame Furette, propriétaire de "La Chopinette" ou encore Linwelin, chef de port qui ne lésine pas sur les tournées à offrir et... à écluser ! D'autres encore rentrant d'Anjou après avoir fait avorter les prétentions angevines jusqu'aux prochaines....

Enfin, le lundi 21 janvier, l'Horizon est mis à l'eau.

Un instant j'ai cru devoir affronter l'horreur d'une coque rose... allez comprendre le goût des femmes !




Mais non, j'en suis quitte pour ma peur, l'Horizon se dresse fier de ses deux canons maintenus aux sabords par de puissants bragues de chanvre, de ses voiles blanches carguées pour l'heure et de sa coque... brune.

Nous décidons d'appareiller le vendredi 25 janvier ce qui nous laissera le temps de tracer notre route, de préparer les tours de quart et de choisir l'équipage.
Les derniers préparatifs se font dans la bonne humeur d'une santé retrouvée.
Melisandre se voit remettre la clef de la réserve. C'est à elle qu'incombe de veiller sur nos vivres, même si, curieusement, elle semble ne s'inquiéter que des tonneaux à embarquer.
Il faut dire que la défection de dernière minute d'Hylania sous moultes excuses nous a laissés sans Maitre Coq. Nous croyons toutefois deviner la raison véritable lors de la demi finale de la coupe de soule, lorsque nous la voyons couvrir notre capitaine de regards langoureux.

Courageusement Sofio s'est alors proposée.
Lâchement, sa proposition nous avons tous déclinée....
Allez comprendre pourquoi !

Au dernier jour, après avoir veillé sur l'embarquement des vivres et des munitions, il est temps de baptiser l'Horizon et de boire à son premier voyage et à sa première mission ducale : couler un navire à quai.
Nous nous réjouissons tous à l'idée d'un départ aussi sonore et je ne parle pas ici de canonnade mais bien du tumulte que 11 moulinois en liesse sont capables de produire.

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Dict l'Impétueux
Adelys.
[Au petit matin sur le port de Moulins]

Sa vie de bébé était radieuse. Elle vivait dans une grande maison avec plein de monde qui la dorlotait et l'aimait.
Il y avait maman, qui avait une voix douce quand elle lui racontait des histoires et qui sentait bon les fleurs. Papa, fort et rassurant même quand il faisait sa grosse voix dont elle n'avait absolument pas peur. Sa Grand-Mère Bertrande dont l'odeur sucrée la faisait saliver. Le vieux Guy un peu bourru qui sentait fort et dont la barbe piquait ses joues tendres mais qui veillait sur elle quand papa n'était pas là. Lizon avec son odeur de savon qu'elle adorait et pour finir Alix qui la faisait rire quand elle pinçait le nez dégoûté devant sa frimousse barbouillée de gâteau.
Oui sa vie était belle à l'Aubépine.

Pourtant depuis plusieurs jours elle sentait une différence. Ses parents étaient encore plus aimant, passant beaucoup de temps avec elle, ce qu'elle aimait particulièrement mais qui l'inquiétait tout de même un peu. Ils lui parlaient de voyage. Allaient-ils disparaître comme quand papa n'était pas là et que maman était si triste. Elle ne comprenait pas tout à ce que disaient les grands.
Elle ne voulait pas être triste. Elle voulait que rien ne change.

Ce matin Lizon était venue l'habiller puis maman l'avait prise dans ses bras la serrant encore plus fort que d'habitude.
Au port , elle n'avait pas assez de ses grands yeux, si semblable à ceux de sa mère, pour tout voir. Il y avait beaucoup de monde et d'agitation. Les bateaux étaient beaux avec leurs voiles colorées.
Papa lui fit un gros bisou puis maman aussi et elle la déposa dans les bras de sa Grand-Mère.
Ils montèrent sur le bateau et firent des grands gestes. Ils étaient comiques ses parents à s'agiter de la sorte et elle voulu en faire autant , remuant ses petits bras en tout sens.
Ils devenaient de plus en plus petit jusqu'à disparaître complètement alors elle eu très peur et se mit à hurler, de grosse larmes dévalant ses joues roses.


[Une poignée de jours plus tard]

Ses parents lui manquaient indéniablement, malgré toutes les attentions dont elle faisait l'objet par les membres de la maisonnée.
Grand-mère Bertrande s'occupait beaucoup d'elle, tout comme Lizon. Mais l'une et l'autre avaient des tâches à accomplir dans la grande bâtisse. La bambine se retrouvait régulièrement en la seule compagnie de sa poupée de chiffon que maman lui avait offerte et qu'elle aimait énormément.
En ce début d'après-midi, bien en sécurité dans son berceau, elle tentait de s'exercer au langage. Les mots se formaient dans sa tête mais sa bouche refusait obstinément de les laisser sortir. Elle ne parvenait qu'à un babillage incompréhensible pour tout un chacun.


Paaaa...dada...dadadaaaa...pooo...daaaaaaaa

La porte s'ouvrit au moment où une bulle de salive éclata sur sa jolie bouche en cœur y laissant une trace humide. Étonnée de son exploit, elle ouvrit démesurément ses yeux identique à ceux de sa mère. Il faudra qu'elle essaye à nouveau, mais pour l'instant l'arrivée de sa Grand-mère captiva toute son attention où plus exactement celui qui l'accompagnait et qu'elle reconnu aussitôt.
Parrain Arthur venait lui rendre visite. Elle tendit ses petit bras potelés vers lui tout en agitant ses fesses pour qu'il la sorte de là. Cela ne tarda pas et il l'emmena bien calée dans ses bras pour prendre place dans le haut fauteuil où maman lui racontait des belles histoires.
Parrain aussi commença à lui en raconter une. Elle ne comprenait pas tout ce qu'il disait mais l'écoutait avec la plus grande attention quand elle entendait les mots « papa » ou « maman ».
Il avait un peu de poils sur le menton son parrain, comme de la fourrure toute rase. Adelys se demanda si elle était aussi douce que celle de sa couverture et en fille curieuse qui se respecte avança sa petite menotte pour en juger par elle même. Cela picotait ses petit doigts, elle sourit cela lui rappelait son papa au matin quand maman la déposait dans leur lit pour qu'elle le réveille. Généralement cela se terminait par une séance de chatouilles et de bisous qui la faisaient glousser de plaisir.
Parrain continuait son histoire et elle se concentra sur ce qu'il disait, marquant de temps en temps son approbation par un gazouillement. Elle aimait bien sa voix qui était apaisante et sereine.
Attrapant un de ses doigts, elle entreprit de le mâchouiller. Ils étaient bien plus coriaces que les siens et cela faisait du bien à ses petites gencives rendues sensibles par une prochaine sortie de dents.
Quand il prit une grosse voix elle le lâcha et éclata d'un rire enfantin. Il était drôlement rigolo son parrain, ses parents avaient eu une riche idée en le choisissant
Petit à petit, ses paupières se firent plus lourdes. Elle serra sa poupée contre elle et glissa son pouce dans sa bouche, bercée par le doux ronronnement de la voix chaleureuse.
Elle se sentait merveilleusement bien entre ses bras puissants et elle s'endormit. Le temps passa et c'est la voix bourrue de Grand-mère qui la réveilla. Cela ne l'inquiétait pas, sa Grand-Mère était comme ça, toujours a ronchonner mais le cœur sur la main.
Elienore
Il ne restait plus que la ligne d'horizon au loin. La terre avait disparue pour ne laisser place qu'à une vaste étendue d'eau.
Une partie du cœur d'Elie était resté à Moulins avec son bébé. Elle se sentait amputée d'une part d'elle même. Elle savait que leur décision était la meilleur pour la petite. Cette aventure était bien trop hasardeuse pour un bébé de 7 mois. Eux même ne savaient pas trop à quels dangers ils allaient s'exposer. Une rencontre avec des pirates étaient possible, le bateau pouvait couler, la maladie les frapper en pleine mer...
Les bras de Phoe se resserrèrent autour de ses épaules. Il l'entraîna vers la cabine qui serait leur chez eux pour les semaine à venir.
Elle n'était pas très spacieuse mais semblait confortable et utilitaire. Un lit marin aux tentures couleur rubis, accolé à la cloison du fond en occupait une bonne partie. Il n'était pas très grand mais suffisant pour contenir deux corps serrés. Une petite table et deux tabourets de part et d'autre. Une autre dans un coin supportant une cuvette et un broc d'eau glacée, le tout surmonté d'un petit miroir. A côté du lit une commode avec une lampe à huile. Une fenêtre à croisée de bois laissait entrer un peu de lumière du jour. Un poêle en fonte diffusant une chaleur bien heureuse et un panier rempli de bûches terminait l'ameublement spartiate de la pièce.
Il restait de la place pour installer leurs coffres. Elie se félicita de n'avoir emporter que si peu de chose finalement.

Elle retira chapeau, gants, bottes et manteau avant de s'installer que son époux l'en avait priée sur la couchette. Le matelas était confortable , pas trop mou mais pas dur non plus. Phoe revint chargé comme une mule de tous leurs effets. Il déposa le tout dans un coin sauf un coffre qu'il mit sur la commode près du lit. Elle le reconnu immédiatement et sa curiosité s'éveilla aussitôt. Que pouvait bien contenir cette boîte ? Elle avait promis de ne pas chercher à en connaître le contenu mais là il était manifeste que son mari voulait la tenter.

Pourtant il était écrit que sa curiosité ne serait pas apaisée dans l'immédiat. Un remous vint changer l'ordre des choses. Son estomac se tordit lamentablement alors que son teint d'ordinaire lumineux devint pâle avant de virer au vert pomme. La nausée remonta dans sa gorge et elle eu juste le temps de se précipiter sur le pont pour se pencher par dessus le bastingage. Elle y passa le reste de la journée.
Le soir venu, le teint toujours verdâtre, des cernes sous les yeux et l'estomac plus vide que vide, elle se traîna dans la cambuse. Leurs amis voyant son état y allèrent chacun de leur conseil.
Morphey le premier.


Elie contre le mal de mer il n'y a qu'un seul remède.
Il faut te boucher le nombril avec du sparadrap.


Sofio faisant plus dans l'original enchaîna.

Mais non !
Elie tu dois prendre un camembert dans la main gauche, monter en haut de la vigie et hurler à la pleine lune.


Son époux lui glissa simplement une petite fiole contenant un liquide ambré et lui dit.

Trois gouttes chaque jours mon cœur et tu seras à nouveau fraîche comme une rose.

Voulant mettre toutes les chances de son côté et se débarrasser au plus vite de ce mal de mer indésirable elle combina les trois remèdes.
Le nombril fut hermétiquement obstrué, un camembert bien fait ne la quitta plus et trois gouttes de potion furent avalées.
La lune n'étant pas pleine et ayant le vertige debout sur un tabouret, elle préféra abandonner cette partie.
Le lendemain matin toutes nausées avait disparus et elle rayonnait. Personne ne sut exactement ce qui avait été le plus efficace. De même beaucoup se demandèrent d'où provenait les traits fatigués de Phoe. Cela Elie le gardera pour elle, la potion ayant eu des effets autres que calmer le mal de mer.
Le reste du voyage se déroula au mieux et les tours de Chinon apparurent un soir dans leur ligne de mire. Au petit matin ils débarquèrent alors que Ninon reprenait le fleuve pour ramener le reste des ravis.
Le séjour à Chinon, dans l'attente de la construction de la Cogue, fût marqué par l'arrivée d'une épidémie de fièvre qui les toucha presque tous.
Malgré cela, un jour on put voir dans le port de la ville un beau bateau portant le nom « l'Horizon ».
Ninon, Pascale, Mélisandre et Hobbf étaient également arrivés.
La date du départ était fixé pour le vendredi 25. Tout était enfin prêt pour cette belle aventure qui leur tendait les bras.
Sofio.de.valmonte
Sur Chinon

Le second groupe vient de revenir , les douze ravis du départ se retrouvent à onze tous malades… C’est m’attente qui commence, entre deux tavernes et découverte locale, c’est un village agréable, ils apprennent à y découvrir les villageois. Le chef de port et le CAM les tiennent régulièrement informé de l’avancée des travaux, l’assemblage de la grand-voile au mât, la coque qui nécessite tant de bois sera rose, c’est une faveur demandée, rose sur bleue dans les flots cela sera détonnant… Le chantier avance, le bateau semble gigantesque, elle se plait à rêver sur le quai de leurs futurs aventures.
Quand enfin le bateau se dresse, ancré au port il semble trôner au milieu des autres, de loin le plus grand , le plus beau, de prés moins rose qu’elle ne l’aurait pensé…

Une main posée sur le bois de la coque, ce sera un vœu secret, loin du baptême ou le sacrifice d’un vin est inconcevable, juste un espoir enfoui. Dans les rêves étoilés de ses tumultes, elle l’a souvent aperçu, jamais sur les flots , certes …mais parcourant le ciel, un présage , faut’il encore croire aux prémonitions…

Ils décident de la date de l’embarquement, le temps de pouvoir réunir les dernières provisions, de profiter encore un peu de la terre ferme, de la douceur d’une auberge au coin du feu. Le froid est bien sa hantise, les dires du Grand Nord sonnent en elle, des températures insupportables , des contrées peuplées de sauvages, des animaux à longs poils immaculés. Une seule chose l’assaille, une autre crainte bien plus terrible que n’importe quel animal aussi soit t’il effrayant ou cosaques édentés. Cette peur ancestrale est enfouie au plus profond d’elle-même, comme un sortilège, se hissant parfois à la lumière semblant surgir pour la faire redescendre sur terre, comme une voix qui lui soufflerait alors à l’oreille des mots qu’elle ne peut comprendre.

Un courrier lui parvint, il est d’Hylania, avide d’y découvrir potins et vie sentimentale, elle s’empresse de le lire, restant sur sa faim, elle décide de lui écrire à son tour, insistant sur les choses essentielles.




Chère fillote,
Ravie d’avoir eu de tes nouvelles, mais….
Oui des nôtres avant tout, nous sommes vivants, c’est déjà un bon point, plus ou moins encore malade, ce qui est encourageant. Nous venons d’apprendre que l’Horizon, est fini, sorti de la cale, il trône sur les flots du port, bateau parmi les bateaux, il sera le plus vaillant sur les mers, du moins je l’espère.

Ton courrier m’a laissé sur les dents.. Peut être dit t’on sur ma faim, quoi qu’il en soit, tu ne me parles pas de ce regard que j’ai surpris lors du match de soule. Ne dit t’on pas d’une femme, que lorsqu’elle est amoureuse , elle resplendit ? c’est pourtant l’effet que j’ai ressenti en t’apercevant. Loin de moi l’idée de vouloir tout savoir, bien sûr ! quoi que pour égayer nos longues journées de froid prochain… de plus nous allons tant souffrir à ramer, pagayer, souffler dans les voiles , alors que nos poumons se rempliront de gel, nous allons manger des choses infectes, parfois crues, nous laissant l’estomac encore plus vide que le cerveau des cam Auvergnat. Puis las de tout effort nous finirons certainement ivres pour ne plus avoir froid, c’est triste non ? Alors que tu pourrais nous racontant TOUT, égayer nos sombres vies, quand le TOUT sera répété, déformé , amplifié…..
Porte-toi bien !
S de Valmonte

Ps : Les détails , ce n’est pas grave, on les inventera…



http://gi139.photobucket.com/groups/q306/PY3PJQVZHO/Sofio2.png


Le parchemin est roulé, elle trouvera un coursier, d’autres courriers sont aussi en attente à l’auberge, ils devront être remis avant d’embarquer.
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Hylania
Alors que la jeune se préparais a rentrer chez elle , elle reçu un message apporté par son pigeon favoris qui semblais quelques peu fatigué par la route.
Détachant la lettre de la patte de l'animal elle reconnu le sceau de sa marraine Sofio . Elle déplia rapidement la lettre et la lut en souriant . Ainsi elle avais deviné ? arf bon elle ne semblais pas désapprouver c'étais déjà un bon début. La jeune femme se décida donc a répondre mais sans trop donner de détails



chère Sofio ,

vous avez donc surpris mon regard dans sa direction.... oui je l'avoue vous avez vu juste .... Je m'en suis rendue compte en sortant du couvent encore bien malade.Cela faisais un moment que je me questionnais sur beaucoup de choses .Mes suppositions et mes sentiments se sont confirmés la veille de la demi-finale de soule . Pour la suite je pense que vous l'avez devinez . Khoryan et moi sommes ensembles , j' essais donc de l'épauler , l'écouter au mieux .

En ce qui concerne votre voyage tenez moi donc bien au courant de tout ce qui s'y passera . Je vous enverrez en retour quelques recettes que vous suivrez a la lettre cela ravira le palais des autres Ravis .

en espérant avoir promptement de vos nouvelles

Prenez soin de vous

Hylania



Voyant le triste état de son fidèle pigeon , elle décida d'emprunter celui de Khoryan , attacha la lettre a sa patte et le laissa partir en direction de sa destinataire

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Morphey.de.valmonte

Vendredi 25 Janvier à bord de l'Horizon


Cette fois nous y sommes. Les sept passagers,les quatre membres d'équipage et moi-même avons embarqué sur l'Horizon.
Juste le temps de prendre possession de nos cabines que nous voici réunis sur le pont pour voir couler la Vivenef.
Depuis le gaillard d'arrière après un dernier regard sur l'ordre de mission,


Citation:


[De "La Vivenef", foncet de la dame Aariciaa, envasé dans le port de Chinon]


Ce jour, en accord avec le capitaine de la cogue "l'Horizon", nous faisons annonce commune quant au coulage du foncet, "la Vivenef" présent dansle port de Chinon depuis un an, abandonné par son propriétaire en retraite depuis ce même temps qui n'a pas répondu aux diverses missives envoyées par le chef de port de Chinon, la dame Linwelin.

Demande et autorisation sont données par cette annonce à la Cogue "l'Horizon" de couler le foncet "la Vivenef" en fin de semaine, avant leur départ.

Nulles poursuites ne sauraient être données puisqu'il s'agit d'un ordre ducal.
Nulles compensations ne seront fournies à la dame Aariciaa comme elle a été prévenue de ce fait et n'a pas répondu, malgré sa sortie du monastère entre temps.

Que le Très Haut nous garde tous et nous guide,

Fait et scellé à Tours ce XXème jour de Janvier MCDLXI.
Eléïce de Valten di Maggio et d'Astralgan dicte Linoa, Duchesse de Touraine



Fait et scellé à Chinon en ce XXème jour de Janvier MCDLXI

Vicomte d'Escorailles


je donne l'ordre d'ouvrir le feu. Le canonnier connait son affaire et un seul boulet enverra le foncet par le fond.



Ne me reste plus qu'à rédiger une missive au chef de port et d'envoyer la voile. Cette fois nous sommes partis.



Bonjour à vous dame Linwelin,

Alors ? Le spectacle vous a t'il plu ? M'avez vous vu agiter mon mouchoir pour vous prévenir que nous armions le canon ? Je vous apercevais sur votre balcon, telle Juliette attendant son... euh non... j'anticipe là !

Mission accomplie donc. Le port est dégagé et j'ai remonté 0.36 écus, pas même de quoi offrir une bière au canonnier qui a pris chaud. Pffff radine en plus cette dame Aariciaa !

Me raconterez-vous la suite ? Et la tête qu'elle a fait en voyant des bouts de bois flotter à la surface ?
Si elle me contacte je vous raconterai aussi.
Nous sommes à Angers et croiserons en mer sous peu.
Donnez nous de vos nouvelles et transmettez notre bon souvenir à nos amis de Chinon sans oublier une mention spéciale pour dame Furette à qui j'écrirai sous peu.

Cordialement et qu'Aristote vous garde,
M. de Valmonte


Je laisse à Soso le soin de prévenir sa Duchesse de cousine que notre mission est remplie.
Le fleuve charrie des odeurs d'embruns de plus en plus prégnantes. Nous avons hâte de voir l'océan et tous les deux nous passons le plus clair de nos journées à la barre.
Soso a déjà navigué et me fait profiter de sa riche expérience. Souvent je me prends à penser au vide sidéral que serait ma vie sans elle. Elle est adorablement insupportable et j'en suis fou. En témoignent nos parties de dés, le soir dans notre cabine, lorsque tout dort et que seuls les craquements de la coque, le claquement des voiles et le bruit de l'eau nous accompagnent.

Enfin, le samedi 26 Janvier à 22h, l'Horizon vogue sur l'océan.


Les ravis s'adonnent aux joies de la pêche, mais pour l'heure pas un n'a remonté le moindre goujon.
Soso, ma démone, profite d'une soirée dans la cambuse pour effrayer Galaan et Greg qui nous y ont rejoints, en leur racontant des histoires de vagues scélérates, trois sœurs diaboliques hantise des marins, et la légende des nokkens.
Nul n'est dupe, pourtant, les dons de conteuse de Soso instaurent un climat propice à la frayeur. Cela nous réserve de bien belles soirées en perspective.
En fin de soirée, je transmets la barre à Soso et, à mon tour je plonge la canne par dessus le bastingage. Qui vivra verra....

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Dict l'Impétueux
Melisandre.
« Méli Alexandrie ça te dit ? »
« Gné vous êtes fou ! Et mon anisette ? Ma plage de provence? »
« T'inquiète pas ! C'est encore mieux ! là tu auras de pleins de spécialité liquide à goutter, notamment de la vodka ! »

Et voilà comment elle et son futur mari était parti dans l'aventure. 2 mois qu'elle rêvait de vacances, ne rien faire et voilà qu'un voyage unique c'était présenté.
Les malles prêtes elle regarda hob sourire en coin, oui qui dit long voyage, dit un peu ? Beaucoup ? de malles...le nécessaire pour un voyage de plusieurs mois quoi!!
Quitter Moulins pour plusieurs mois, cette ville qu'elle aimait temps, pour laquelle elle s'était investie dès les premiers jours ou elle avait posé ses affaires.
Ils avaient décider que ce serait à bord d'un foncet qu'ils rejoindraient Chinon, leur premier point de rassemblement. Ninon avait fait un premier allé, pour revenir et prendre le reste du groupe. Première fois pour la brunette qu'elle mettait un pied sur un bateau !!

Les premiers jours fût agréable, malgré deux malades à bord elle avait résisté jusqu'à cette nuit...un terrible mal de ventre, accompagner de vomissements, impossible d'avaler quoi que ce soit ! Le mal l'avait atteint et très vite ninon avait aussi été touché.
Heureusement les quelques jours passer à Chinon les avaient tous requinqué et elle avait même pu retrouver le chemin des tavernes !!
Une semaine qu'elle n'avait pas goûté pas la douceur d'un liquide nommé bière, son palet commençait sérieusement à se dessécher !! Alors, avant de remonter à bord du bateau elle comptait bien prendre des réserves.

Le jour du grand départ avait sonné, c'est donc au petit matin d'un vendredi 25 janvier qu'elle embarqua sur l'horizon....wouaw !! Géant quand même ! Pleins de place en plus le capitaine morphey lui avait attribué son poste de commandement la cave ! Tavernière.
Le vent était favorable et ils atteignirent très vite la grande mer. La Russie était quand même encore loin.



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Sofio.de.valmonte
Quelque part entre ciel et mer

Les eaux de l’immensité, malgré leurs abords paisibles ne furent pas vraiment de toute quiétude, le feu de l’aventure avait pourtant brillé de ses flammes prometteuses, et les yeux avaient brillé, d' un éclat certain, mais le vent s'était levé et d'un pas balbutiant s'était joint à eux, timidement il avait fait danser les éléments, inlassablement il avait soulevé les feuillages, c'est presque sans pitié qu'il avait surpris les amants par sa force et son intensité. Puis le nid de la rivière avait fini par retrouver son courant, mais un regard aurait suffi pour s’apercevoir que les cordages liés s’étaient fortifiés..
À bord du navire, les ravis avaient pris leurs marques, chacun vaquant à leurs tâches, de l’oisiveté aux cuisines, ainsi que la fameuse cabine de pilotage, l’endroit magique qui permettait que vogue la galère sur les flots de plus en plus agités de l’océan. Bizarrement aucune personne de la gente féminine, n’avait reparlé de transats alignés sur le pont, le froid sévissait de plus en plus, le moindre orteil mis à nu était à présent une idée inimaginable.

Comme il fallait bien s’occuper…
Lassée des cartes ! du bout des doigts, elle avait suivi des routes, tracées des sillons dans les mers. Lassée de parcourir l’horizon en comptant les goélands. Lassée de guetter la ligne qui tressaille, quand l’impudent poisson s’y accroche.
C’est bien , une toute nouvelle passion qui avait surgi au creux des vagues , entre deux remous d’âme.


Citation:
Vous avez défié Morphey_de_valmonte aux dés et vous avez obtenu le résultat suivant : 1.



Mince, c’est à cause de mon ongle!


Et peut-être que peut-être ou peut-être pas
Madame Fortune enfin
Me prendra dans ses bras.


C’est à qui ?

Citation:
Vous avez défié Elienore, plus de quarante fois aux dés et vous avez obtenu le résultat suivant : 3.


Ma vie c'est la chance
Mes châteaux, des paris
C'est le diable que je tente
Au dé, un peu les ravis…

Jamais sans, jamais loin, quand elle s’attache c’est toujours avec passion, un lancé pour un mouvement du bateau, un lancé pour savoir si elle allait prendre une choppe, un lancé pour savoir si les vents seront favorables, un petit geste du poignet, un lancé pour la vie.


Citation:
Vous avez défié Arthurdayne plus de vingt fois aux dés et vous avez obtenu le résultat suivant : 1.


Comment cela? il n'est pas à bord?

Vous m’avez pris Robert, j’ai laissé faire, jamais vous n’aurez Dédé…..

Je guette les signes
Amants transis plus que barons
Ma vie c'est le jeu, les vices
Les cartes et les faux jetons…

Quelques pensées jetées en haussant les paroles, compulsives, il sera dans sa poche, dans le creux de sa main, bien plus petit que ne fut son précédent objet obsessionnel. Le constat est simple, il n’y rien à faire à bord. Inimaginable pour elle , l’oisiveté n’étant pas son fort, elle déborde d’énergie.


Citation:

Vous avez défié Ninon. Aux dés et vous avez obtenu le résultat suivant : 1.



Ouh ouh
Pari perdu j'suis qu'une paria
Ouh ouh...
C’est quand qu’on arrive ?

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Pascale
Moulins

Tous les matins, la blonde faisait un tour au port ..
Attendre le retour de "la coquille de noix" pour pouvoir embarquer et partir à son tour avec les derniers compagnons de la grande aventure.
Elle passait ses journées et soirées à étudier dans l espoir incertain de finir une partie de ses études maritimes.
Chaque jour, elle progressait, chaque jour elle allait voir les bateaux arrivants.
Le 12 janvier 1461, Pascale obtient son diplome de compétences maritimes de base, elle pourra ainsi devenir matelot et qui sait..Peut être capitaine!
Le 13 janvier apparait à l horizon l esquif tant espéré!
Elle est prête, bagages à ses cotés ,sur le ponton, attend que Ninon la Sérénissime amène la passerelle pour pouvoir embarquer.
Elle sera la première!
Admirative devant les manoeuvres effectuées, l amarrage terminé, elle regarde la passerelle se déposer lentement sur le ponton.
Bousculée vivement , elle voit passer en trombe l ombre d une brune qui est déja sur le pont du navire!
Pfff..raté pour monter à bord la première! Elle ne pourra pas choisir sa cabine!
Pascale est presque certaine que Mélisandre, puisqu il s agit bien d elle, va prendre celle qu elle voulait!
Faisant contre mauvaise fortune bon coeur, elle prend ses bagages et s engage sur la passerelle..qui tangue..tangue..Oupps!.. la blonde n a pas vraiment le pied marin là!!
Ne pas regarder vers le bas, droit devant..Encore quelques pas et la voila arrivée sur le pont bien plus stable !


Après avoir salué la Capitaine et s être installée dans une cabine..pas celle qu elle aurait voulu , mais bon..Elle remonte sur le pont et observe Ninon qui s active en attendant le dernier passager.
La blonde se sent déjà dans un autre monde, sa vision de Moulins lui semble déjà différente..Une nuit sur le bateau et ce sera le grand départ!!

Le Lendemain et les autres jours..

Après le classique « Larguez les amarres ! », Ninon, fatiguée, lui laisse la barre..
Est-ce cette anxiété latente, le léger roulis du navire, toujours est - il que des nausées l’assaillent, et le soir venu, c’est courbaturée qu’ elle rejoint sa couchette..
De cette semaine de navigation, elle n aura vu que le plafond de sa couchette, perclue de douleurs, vomissante, jusqu’ a la veille de l’ arrivée.
Ce jour là, elle se sent mieux et monte sur le pont, croise ses compagnons, les salue de loin, et après avoir trouvé une canne, se met à pêcher, guettant le prochain port.
Victorieuse d un poisson, elle pose le pied à terre dès le lendemain et c’est par la route , que leur groupe rejoint Chinon et les autres ravis.


Chinon

Une dizaine de jours à passer avant de voir enfin au port "l'horizon", promesse d aventures et d'un voyage d'exception, la blonde s enferme à l université pour continuer ses études de navigation.
Pascale a peu de contact avec les ravis, elle le regrette ,certes, mais il lui faut acquérir le maximum de connaissances..
De la fenêtre qui donne vue sur le port, chaque jour elle épie l arrivée de "leur" navire.

Ce lundi, elle le voit et en reste pantoise!
Rien à voir avec la minuscule coque !
Celui ci est bien plus grand! bien plus beau!..Et surement bien plus difficile à manier!
Elle hésite..
Qu a cela ne tienne!
Elle laisse tomber l astronomie pour aller y voir de plus près !


Quelques jours plus tard, le long du fleuve..


Est-ce cela naviguer ?
Un léger vent qui les pousse en douceur, « L’Horizon » glisse sur l’eau comme en promenade estivale.
Chaque membre d équipage prend son quart, Pascale toujours avec un certain plaisir .
La blonde s occupe à la pêche, croise de loin les autres ravis, n’est pas encore prête peut être à avoir de la compagnie.
Le soir, elle passe près de la cambuse, entend les voix animées de ses compagnons, mais hésite encore à en passer la porte.
Les jours passent, et un matin..
Elle découvre ce que veut dire immensité en voyant à l’embouchure du fleuve, l’infiniment bleuté de l’océan.
La blonde s’accroche au bastingage, un peu de remous , le vent souffle un peu plus fort dans sa chevelure, c’est peut être là que commence la grande aventure !!
Morphey.de.valmonte


Quelque part en Manche, au large du Cotentin.

Après quelques mises au point nécessaires à la bonne poursuite du voyage, nous poursuivons notre route doublant la Bretagne.
A bord l'ambiance est bonne et la température encore clémente.

Le vendredi 1er février, après avoir essuyé une grosse tempête (mais nos trois grâces se jouent des tempêtes !) et subi des vents contraires, un navire pirate commandé par A** de K*** nous rattrape.
La panique à bord est indescriptible
C'est notre première chaude alerte. Ce navire est si proche qu'on pourrait compter les poils du nez du Capitaine !

Tout le monde s'agite sur le pont. Tout le monde ? Ou presque...
Ninon dort dans sa cabine, blasée de tout ce remue ménage !

Mais sur le pont, on assiste à de dantesques scènes de panique

Meli balance les futs par dessus bord pour les soustraire au pillage
Soso me seconde au mieux en soufflant sur les voiles
Elie court se changer et se cache derrière Cornophone, qui, l'oeil mauvais, a sorti sa masse d'armes hurle "mort aux grecs"... allez savoir pourquoi ?
Greg arme les canons. Les ordres fusent : "Barre à tribord, sortez les rames !"
Seule Pascale a l’œil qui brille à l'idée de pirates avides de sexe.

Après quelques minutes d'intense inquiétude, nous parvenons à prendre le vent et à nous éloigner du bateau pirate sous les hurlements de Meli qui pointe un doigt vengeur en direction de la voile ennemie :

"J'ai pas peur, pas de toi, pas de toi, pas peur de toi !!!"


Nous perdrons un temps précieux à récupérer nos tonneaux qui flottent par tribord.

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Dict l'Impétueux
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