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[RP ouvert] Vous n'avez pas bonne mine !

Athanasios
Salutations à tous les joueurs. Ceci est mon premier RP sur le "Forum2" alors je compte sur votre bienveillance, tolérance, conseils, etc .. N'hésitez pas à me MP pour que je puisse rectifier certaines choses. Vous pouvez participer aussi ... Ceci est un RP ouvert.


[1er jour ou comment Athanasios tomba bien bas]




Mon cher moi-même,

Aujourd'hui fut une journée maudite.
La voix d'Athanasios résonnait jusqu'au fond de la mine. Seul dans la pénombre d'une mine désaffectée; l'homme se parlait à lui même.

Maudite comme rarement on en expérimente dans une vie. Tout a commencé quand Ramya et moi avons rompu. Pourtant je la voulais aussi cette rupture. Enfin, je la voulais ... disons que je la pressentait et j'ai voulu l'anticiper. Il y a toujours eu ce véritable écartèlement, entre l'envie de servir totalement le Très-Haut et le désir d'avoir épouse, descendance, vie de famille. J'en ai connu des femmes mais aucune à épouser. Trop compliqué le Athanasios.

Puis je me souviens que j'ai bu, j'ai beaucoup bu, j'ai bu à m'en faire presque exploser la vessie.
L'envie d'oublier, oublier qui je suis, les scénarios que je reproduis à chaque fois. Oublier ma sale gueule de Byzantin. Et pourquoi pas oublier que j'aurai pu être heureux avec Ramya. Enfin oublier que je ne sais pas être heureux de toutes façons.

Après avoir vomi tripes et boyaux, je me suis dit que ça serait une bonne idée de retourner boire encore, mais jusqu'à en crever cette fois ci. Ce qui m'en a empêché c'est la tavernière. Elle ne voulait pas me faire crédit et je n'avais plus un seul écu à disposition. Vu mon état, personne n'osait me prêter de l'argent ... j'aurais fait pareil à leur place. Alors bien sûr je suis venu icelieu.

Et oui mon cher moi-même, tu le sais bien, icelieu, cette vieille mine pourrie, c'est ma cache. Là où je garde loin des regards indiscrets mes écus, mes documents les plus secrets.
Et aujourd'hui je vais aussi y laisser ma vie. Vu l'éboulement qui s'est produit il y a peu de chances que je m'en sorte vivant. Moi qui voulait mourir ... Je ne suis plus si sûr de vouloir quitter ce monde. Surtout de cette manière, une mort plus ridicule encore que mon existence.

Je voyais quand même de la lumière tout à l'heure, quand il faisait encore jour. Peut être qu'avec une bonne équipe de gaillards, les gravas pourraient être dégagés, mais personne ne passe par ici. C'est bien simple j'ai passé la fin de l'après-midi à hurler comme un damné. Rien. Personne. Et maintenant j'ai vraiment trop mal à la tête pour quoi que ce soit. Je vais plutôt m'endormir.


Aussitôt dit aussitôt fait, Athanasios s'écroula de fatigue.

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Athanasios
[2ème jour ou comment Athanasios redécouvre l'instinct de survie]



Mon cher moi-même,

aujourd'hui fut intéressant. Tout d'abord, je me suis rendu compte que le matin, il y a suffisamment de clarté pour faire pas mal de choses icelieu. Les rayons du Soleil pénètrent à travers les éboulis et on y voit pas si mal. Je suis maintenant certain qu'il est faisable de retirer ces gravas, mais à plusieurs. J'ai essayé d'en enlever moi même et tout seul je n'y arriverai pas entièrement. Cela dit chaque fois que je m'y emploie c'est un peu plus d'air frais et de clarté que j'arrive à obtenir.

J'hésites à perdre toute mon énergie dans ce déblaiement, car j'ai tant d'autres choses à faire. Il va falloir que je sache rationner mes forces et mon emploi du temps. Le matin sera consacré à la recherche d'eau, de nourriture et au déblaiement. L'après midi je passerai mon temps à hurler au secours et à m'hydrater, en espérant qu'on m'entende rapidement. Puis il faut que je dorme bien et le plus vite possible, car comme on dit "qui dors dine".

Plus bas dans la mine, il y a de l'eau qui ruissèle contre les parois. J'ai eu l'idée de coincer des habits tout contre afin qu'ils s'imbibent. Quand j'ai soif j'essore mes vêtements et je peux me désaltérer, enfin j'essaye. Il y a aussi des flaques d'au à plusieurs endroits. Peut-être qu'en descendant plus bas encore je pourrait trouver d'autres flaques mais il y fait trop sombre. J'ai peur de perdre mon chemin dans l'obscurité et de ne plus savoir revenir.

Pour ce qui est de la nourriture, j'avais décidé de jeuner ce matin, mais tiraillé par la faim j'ai gouté aux insectes pour toute pitance. C'est une grande première pour moi et même si la texture est dégoutante en bouche, le goût n'est pas si horrible. Il y en a même qui ont un petit goût de noisette qui n'est pas désagréable. Par contre c'est très peu gras et j'ai bien peur d'épuiser mes forces très rapidement.

J'ai eu le temps de réfléchir et de constater que ne veux pas mourir. On est pas obligé d'être heureux dans tous les domaines dans la vie. Peut être que si je sors je pourrai compenser ma solitude par le combat pour une vie meilleure, avoir une échoppe, faire de nouvelles études, défendre mon comté. Il y a tant de choses à vivre pour faire diversion et oublier, ou du moins faire semblant d'oublier. Ou alors pourquoi pas rejoindre un monastère ? La plupart des situations sont de toute manières plus enviables que de bouffer des insectes et de passer son temps à hurler à l'aide.

Là je ne vais pas tarder à m'endormir. J'observe les derniers rayons de lumière qui filtrent.
C'est beau la lumière, surtout quand on est entouré de ténèbres ! J'espère que dans le Soleil là où siège Aristote, on s'active pour mon pauvre sort.


Il fit sa prière et s'endormi.

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Ellya
Mon brave?

Du bout du pied, chaussé pour une fois, la nonnette donna quelques coups dans l'épaule de l'homme endormi.

Hé ho, du vivant!

Si elle avait eu un seau d'eau à portée, la Duranxie n'aurait pas hésité à s'en servir pour s'épargner ce contact, déjà trop familier à son goût. Elle regrettait de s'être avancée vers cette puanteur sur pattes, quand elle aurait pu faire demi-tour discrètement. Mais s'avisant que le pauvre hère avait l'air mal en point, elle avait cédé à ses pulsions de charitable religieuse.

Une erreur, à n'en pas douter. Après tout, elle n'aurait pas dû se retrouver ici. Dans cette mine d'or désaffectée. Enfin, c'est ce qu'on racontait. Et le Très-Haut savait à quel point "on" pouvait parfois en raconter, des conneries.
Bravant son dégoût pour les mines sombres, malodorantes et humides, elle s'y était rendue, priant tous les Saints qu'elle connaissait d'en ressortir, vivante et la bourse pleine de pépites. Comme une voleuse.
Évidemment, tout cela était fait dans le but pieux d'accélérer les rénovations de son Prieuré. Et s'il fallait un peu se salir les mains... Bah. Personne n'en saurait jamais rien, s'était-elle convaincue.

Encore une belle illusion d'envolée, quand l'être à ses pieds gémit, signe qu'il se réveillait. Pourquoi fallait-il qu'il soit là, d'ailleurs? La blonde jeune femme grogna, agacée. Il allait encore lui falloir mentir et s'en repentir deux jours entiers. Comme si elle n'avait que cela à faire.
Et sa besace était toujours vide, bien qu'elle ait vadrouillé de longues heures dans ces tunnels. Malédiction.

Vous vivez ici?

Quoi d'autre?
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Athanasios
[3ème jour ou comment Athanasios découvre l'impossibilité d'une île déserte]



J'étais encore endormi, étendu de tout mon long sur le sol crasseux de cette mine. Je rêvais des jours heureux, quand Constantinople était encore Constantinople, j'habitais le quartier du Phanar.
Oui, je rêvais de ces jours insouciants où tout m'était promis. Je n'avais alors qu'à me baisser pour cueillir les présents de la vie : belle situation, un oncle en vue qui m'ouvrait toutes les portes, une magnifique fiancée.
Peu à peu ces souvenirs se dissolvaient dans mon esprit et mon dur retour à la réalité s'installait gentiment.
J'entendais la voix d'une Dame.


Ellya a écrit:
Mon brave?

Hé ho, du vivant!


Hummmpfffff fut la seule réponse dont je fut capable sur le moment.

Puis alors que j'émergeait vraiment la Dame revint à la charge.


Ellya a écrit:
Vous vivez ici?


Quand j'eu discerné qu'une personne était là avec moi, je bondis d'enthousiasme et ne pris même pas la peine de répondre à sa question. Par contre je l'assaillis des miennes.

Vous êtes les secours ??? Ça y est vous m'avez entendu ? Mais comment vous avez fait pour rentrer il y a toujours les éboulis ??? Le reste de l'équipe va bientôt arriver ?

Quelque chose me disait que j'allais vivre une violente désillusion.

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Ellya
Un sourcil relevé répondit à la rafale de questions dont la religieuse ne comprit qu'un mot sur deux. Elle le considéra de la tête aux pieds, perplexe.

Je vois. Je vois...

C'était bien sa veine, tomber sur un ivrogne sans chaumière fixe. Manquerait plus qu'il tente de la brigander et elle se retrouverait plus démunie qu'à l'aller. M'enfin, il avait quand même l'air plutôt croyant selon ses dires.
Tout cela n'était peut-être qu'un coup monté du Très-Haut: pas de Bonne Action, pas de pépite. S'il fallait passer par là, après tout, pourquoi pas.


Aristote vous a entendu et m'a guidée jusqu'à vous, oui. Cela semble d'une logique im-pa-rable. Bon. C'est que je n'ai pas toute la journée devant moi. On commence, Martin?

Tous les soûlards s'appellent Martin. Devant l'air hagard du pouilleux, elle se hâta de rajouter:

La séance de confession. Pour vous aider. J'ai quelques prières tout juste créées, vous m'en direz des nouvelles!

Et la nonnette de se mettre à genoux sur le sol crasseux et de lier ses doigts ensemble. Plus vite elle aiderait ce mouton perdu, plus vite elle irait récolter les cailloux dorés dont regorgeait la mine... dans ses rêves.
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Athanasios
[3ème jour ou comment Athanasios essaie de rester calme]



La déception était bel et bien au rendez-vous. Alors que je cherchais des secours, je tombais sur une excitée du Très-Haut qui ne pensait qu'a faire des prières. La situation de survie ou de mort semblait lui passer au dessus de la tête et je me demandais bien dans quel monde ou quelle strate cette femme vivait. D'autre part, son petit ton condescendant m'agaçait dès mon réveil.

Citation:
Aristote vous a entendu et m'a guidée jusqu'à vous, oui. Cela semble d'une logique im-pa-rable. Bon. C'est que je n'ai pas toute la journée devant moi. On commence, Martin?

La séance de confession. Pour vous aider. J'ai quelques prières tout juste créées, vous m'en direz des nouvelles!


D'un ton ferme mais non agressif je décidais alors de mettre fin à son petit manège.

Bon alors premièrement, ma Dame, ma Soeur ou ma "tout ce que vous voulez", moi c'est pas Martin. Je suis Athanasios.
Deuxièmement, j'aimerais bien que vous m'expliquiez dans quelle monde vous vivez ...
Vous n'avez pas "légèrement" l'impression d'être bloquée dans une mine lugubre, où les éboulis nous coupent de l'extérieur ? Vous n'avez pas l'impression que c'est "légèrement" plus préoccupant que ma confession ?


Je respirait un coup pour garder mon calme et ne pas être trop désobligeant.

Si ça peut vous rassurer je fais ma prière tous les soirs et j'ai un père spirituel auprès de qui je me confesse. Par contre je trouverais bien plus utile que vous me disiez comment vous avez atterrit icelieu et comment on pourrait sortir, nom d'un chien !

J'avais toujours eu un immense respect pour les serviteurs du Très-Haut mais pour la première fois de ma vie des idées anticléricales me traversaient l'esprit !

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Koya.kamani


C'était joli, ces petits bois. Mine de rien, ça montait. Et la brunette Marseillaise, avec son petit bouquet de fleurs, commençait à transpirer... Pas son chien, qui restait blanc comme neige, gambadant allègrement comme s'ils venaient juste de sortir et qu'ils ne baladaient pas depuis des heures à crapahuter!
Koya suivait un sentier, sans doute souvent emprunté par les animaux qui devaient être nombreux en ces bois... Elle avait quitté la vallée depuis longtemps, et le terrain devenait escarpé. Les tout petits pieds bottés de la jeune-femme aux formes généreuses firent halte. Elle essuya la sueur de son front avec le bas de son chemisier mauve, qu'elle releva, laissant apparaitre aux arbres son ventre glabre, à peine gras. Sur Koya, gras, muscle et chair s'alliaient à merveille.

_ Pffiou! Quelle idée de monter si haut! 'Fait chaud...
Déjà, les fleurs ramassées plus bas s'affaissaient dans sa main. Elle prit l'une des des outres à sa ceinture ; une rasade d'eau. Puis l'autre ; une rasade de whisky.
_ Courage, Aha! Montons! Je vois presque la grotte...
Ahamé était le chiot de Koya, il avait cinq mois, à peu près. Il s'élança dans le sentier. Lui aussi avait repéré la tâche sombre, tout là-haut. Une grotte, à coup sûr! Koya voulait voir de plus près, toujours aussi curieuse.. malgré le soleil tapant!

    [ Quelques heures plus tôt ]

La jeune brune avait décidé d'une balade à pieds, donc Alahil - sa jeune jument immaculée - ne l'accompagnerait pas. Ahamé viendrait, évidemment. Il faisait si beau..! Même si ce n'était pas le soleil de Marseille, que l'expatriée regrettait... C'est ta faute, Papa.
La jeune-femme enfila ses bottes rouges, un chemisier mauve près du corps moulant sa généreuse poitrine et des braies au tissu fin, léger et aéré. Dans une botte, un petit poignard, à la ceinture, sa longue dague, le bol du chiot et deux outres pleines, plus une autre dans sa profonde besace. Parée?
La jeune Kamani connaissait la vallée. Mais elle n'était jamais montée. Hors, la dernière fois, elle avait aperçu, il lui semblait bien, les contours d'une grotte. C'est donc là que se ciblait sa balade.


    [ Retour au présent ]

Après que son chiot eut bu, l'ascension reprit. Les yeux d'un vert très lumineux à l'iris piqueté de tâches d'or discernèrent les contours de la fameuse grotte. Contours étrangement réguliers. Oui... On dirait même des poteaux de bois.
Devant la "grotte". Ah ben ça...
_ Mais c'est une mine, ma parole! Une mine éboulée...
- Waf! WOF!!

Le chiot grattait furieusement les éboulis, de toute la force de ses jeunes pattes. En général il préférait la terre... ou l'eau. Pas les cailloux. Koya se posa furtivement la question, juste au moment où...
_ Bonne Mère! Des voix!!
Et Aha qui continuait de gratter, envoyant des cailloux sur les jambes de sa maitresse indécise et étonnée. Bon. Grimpant sur les gros rochers au sol, la petite jeune-femme se hissa jusqu'à un interstice. Elle y glissa l’œil - façon de parler - mais rien, c'était tout noir...
_ Ohé!! Quelqu'un?!


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Ellya
Maintenant qu'il le disait, le non-Martin, c'est vrai qu'il faisait pas clair clair dans cette mine. Avant de s'engager dans ces boyaux tortueux, la Duranxie avait évidemment songé à prendre le nécessaire pour s'éclairer. Soit trois bougies à moitié entamées. Elle n'avait jamais eu un bon instinct pour ces choses là.
Et maintenant la troisième et dernière bougie s'écroulait dans sa propre cire. Usée comme le bonhomme à qui Ellya faisait face.
Damned.

Mais s'il se sentait pris au piège, ce serait encore plus simple de s'en débarrasser. Il suffisait de lui indiquer par où elle était passée.


On ne jure pas, Marthanasistos! Non mais dîtes donc!

Pointant sa flamme mourante vers une des parois de la grotte, elle lui fournit pourtant les réponses qu'il souhaitait.

Je suis arrivée de là ou... de là? Ou de là? Tout se ressemble!


Et la nonnette n'était pas du genre à déposer des miettes derrière elle pour retrouver son chemin, ayant toute confiance en sa bonne étoile. Sauf qu'il n'y a plus d'étoile sous terre.

Ou là? Oui! Non. Attendez.

Elle se dirigea vers une des galeries et tomba bien vite face à un cul de sac. Demi-tour. Le manège dura ainsi quelques minutes, au bout desquelles elle revint essoufflée auprès du coléreux.


Perdue. Je suis perdue! C'est terrible! C'est affreux! Je commence déjà à manquer d'air!

Bref, la panique s'emparait d'elle. Alors, lorsque retentit une voix...

Bonne mère! Un fantôôômeeeeee!

Et de se cacher derrière le gaillard comme une poule mouillée.
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Athanasios
[3 ème jour ou comment Athanasios entrevoit un véritable espoir]



Alors que la none cherchait frénétiquement par quel chemin elle était arrivée, je comprenais peu à peu que j'avais tort d'espérer quoi que ce soit.

Cette mine était bien trop sombre et bien trop vaste pour qu'elle puisse retrouver son chemin. Il aurait fallu qu'elle connaisse la mine comme sa poche et s'y diriger quasiment les yeux fermés. Manifestement ce n'était pas le cas. Elle cherchait impuissante dans telle ou telle direction et cela se traduisait par un échec.

Bien que je fut désespéré, cette compagne d'infortune qui elle aussi prenait la réalité en pleine face, me semblait tout à coup plus humaine, faillible et sympathique.
Certes elle m'appelait "Marthanasistos" mais je décidait de ne pas relever afin que nous restions unis dans nos efforts.

Puis elle commençait à paniquer.


Ellya a écrit:
Perdue. Je suis perdue! C'est terrible! C'est affreux! Je commence déjà à manquer d'air!


Au moment même où j'allais m'approcher d'elle pour la rassurer, une voie retentit. Peu téméraire la nonne se cachait derrière moi.

Koya.kamani a écrit:
_ Ohé!! Quelqu'un?!


Ouiiiii !!!! Nous sommes làààààà ! Au secours !!!!!! Sauvez nouuuuuuus !!!!

J'hurlais comme un foldingo, un loup ou un enfant qui vient de naitre. Tous les espoirs étaient à nouveau permis. A moins que la détresse m'aie rendu totalement barge et que je fut victime d'hallucinations auditives ????

Puis je me disait que la nonne avait eu sacrément peur et que elle aussi avait entendu quelque chose, forcément !!! Nous étions donc probablement sauvés. Ainsi je redoublais d'efforts en criant.


A l'aideeeee, a l'aideeeeee !

L'echo dans la mine amplifiait considérablement le son.
Dans mon coeur un autre type d'écho se faisait entendre, celui d'une prière intérieure :

DIEU MISERICODIUS
ARISTOTE MISERICODIUS
CHRISTOS MISERICODIUS

SAINTS MICHEL, GABRIEL ET SYLPHAËL, PRIEZ POUR NOUS.
VOUS TOUS, SAINTS ANGES ET ARCHANGE DE DIEU, PRIEZ POUR NOUS.

SAINT ARISTOTE, PRIEZ POUR NOUS.
SAINT CHRISTOS, PRIEZ POUR NOUS.
VOUS TOUS, SAINTS PROPHÈTES, PRIEZ POUR NOUS.

SAINT TITUS ET SAINT SAMOTH, PRIEZ POUR NOUS.
SAINT NIKOLOS, PRIEZ POUR NOUS.
SAINTE HELENE ET SAINTE KYRENE, PRIEZ POUR NOUS.
SAINTE CALANDRA, PRIEZ POUR NOUS.
SAINTE ADONIA, PRIEZ POUR NOUS.
VOUS TOUS, SAINTS ET SAINTES APÔTRES, PRIEZ POUR NOUS.

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Koya.kamani


De loin, depuis la vallée, il était aisé de prendre cette mine pour une grotte. Les pierres jonchant le sol devant l'entrée passaient pour l'ombre de la grotte. La montée pour parvenir ici était rude, caillouteuse, un peu montagneuse. L'endroit idéal pour une grotte.
Mais rien qu'en voyant l'entrée, bien rectangulaire et faite de poteaux de bois, on savait que c'était une mine, creusée dans la roche il y avait longtemps. Bien longtemps. Le terrain était plat devant l'ouverture, obturée de grosses caillasses, de terre, de moyens et petits rochers et cailloux. Les poteaux verticaux étaient haut comme un homme portant un grand enfant sur ses épaules. Et la fissure était une main au dessus de la tête d'un homme imaginaire.

Ahamé grattait le sol comme un forcené, grognant et gémissant. Escaladant quelques pierres, le visage de la brunette fut à hauteur de l'interstice vertical entre deux gros rochers. C'était sûr, il y avait des gens. Alors elle avait appelé. Une voix de femme paniquée lui était parvenue, assourdie mais claire. Puis, couvrant à moitié la première voix, celle d'un homme, forte, claire, distincte. Soulagée..?

_ Ouiiiii!!!! Nous sommes làààààà! Au secours!!!!!! Sauvez nouuuuuuus!!!! ... A l'aideeeee, a l'aideeeeee!
Qu'est-ce ces gens pouvaient-ils bien faire là?! Le chiot continuait de gratter, creusant au fur et à mesure un petit trou. Déséquilibrant l’amoncellement de pierres, un léger grondement bref se fit entendre... Ahamé fit un petit bond en arrière, évitant ainsi de recevoir en plein sur le museau une grosse pierre, qui vint aussitôt combler son trou. Cela ne dura qu'une seconde. Koya, à l'autre extrémité de la mine, sentit à peine la pierre sur laquelle elle avait ses pieds trembloter.
_ Ne vous inquiétez pas! Je vais vous aider! Cria la jeune-femme, portant la voix par l'interstice.

Ahamé ne grattait plus. Koya descendit de son perchoir. Que faire? Si elle tentait de déplacer les pierres assez légères, l'effet risquait d'être désastreux... Elle contempla l'amoncellement d'un œil nouveau, aussi logique que possible. Les plus grosses caillasses étaient surtout vers le bas et sur les bords, sauf du côté où son chien avait fait un trou. La terre, telle du mortier, avait consolidé le mur. Il n'y avait aucun interstice, sauf là, en haut à droite. Vertical, elle pourrait y passer la main peut-être... Comment déplacer ces pierres? Comment libérer ces gens?
* Depuis quand sont-il là, dans le noir? Ont-il de quoi... Oh! Mais oui! *
Les pensées féminines furent rapidement organisées suite à son idée. Elle grimpa à nouveau sur les pierres sans qu'elle ne bougèrent d'un chouïa. Koya tenta d'introduire sa main dans la fissure entre les deux pierres. Les doigts serrés, tendus, le pouce sous les doigts, elle rencontra une résistance au niveau des jointures. Mais lorsqu'elle insista, se déchirant la peau, elle eut la bonne surprise de sentir la caillasse s'effriter. Elle était bordée de terre friable.

_ Le bord de la fissure peut s'effriter. Avez-vous de quoi boire et manger? Je vais vous donner de la lumière, attendez...! Je reviens tout de suite. Je m'appelle Koya.

Elle fouilla dans sa besace laissée au sol, en sortit une gourde d'eau de forme plate, large comme la longueur de sa main et un petit sachet de biscuits au miel et aux noisettes.
Elle laissa errer son regard autour d'elle, en quête de quelque chose de précis... Voilà. Une branche de bois mort, pas trop épaisse. Déchirant le bas de sa chemise, elle enroula le tissu à une extrémité de ce qui ferai une torche de fortune. Ça ne brûlerait pas comme par magie, il fallait un inflammable. Avant de réfléchir à cela, Koya piqueta le tissu de petites brindilles et d'herbes sèches. Cela ne suffirait pas à faire s’enflammer le tissu...
Les sourcils froncés, elle réfléchissait. Puis un sourire éclaira son visage! Koya escalada les pierres, une gourde, une outre, le sachet de biscuits et la torche en main.

_ Hé! Je vous ai confectionné une torche! Quelqu'un peut saisir ce que je vais vous donner?
Avec ses ongles, devenus tout noirs, Koya gratta la terre pour agrandir la fissure. Elle y glissa précautionneusement la future torche, qu'ils devraient enflammer eux-même. Le bout où était noué le bas de sa chemise pu passer. Elle expliqua alors son idée tout en glissant une outre par l'interstice :
_ Cette outre est du whisky! Versez-le sur le tissu de la torche, voici mon briquet d'amadou. Cela devrait pouvoir enflammer les herbes sèches, les brindilles, imbiber le tissu... Tenez, voici de l'eau. Et des biscuits... C'est bientôt la fin de l'après-midi. Je... Je vais avoir besoin d'aide pour vous dégager. Surtout, ne vous aventurez pas plus loin dans la mine, restez là! Je vous promets que vous allez sortir de là!! Affirma Koya avec assurance, ne doutant pas de ses dires.
L'épaisseur de l'éboulement, à la fissure du moins, était épais comme la moitié de son avant-bras. En d'autres endroits il pouvait être bien plus large! Il lui fallait de l'aide, c'était sûr!
Le soleil se couchait tard en cette saison. Koya était partie de chez elle ce matin, elle avait beaucoup flâné. Son village n'était pas le plus proche... Si elle se dépêchait, elle pourrait quérir de l'aide au hameau des bergers. Pourvue d'un bon sens de l'orientation, elle pourrait guider les gens jusqu'ici. La jeune-femme doutait que les prisonniers soient libérés avant la nuit...


_ Vous arrivez à enflammer la torche?

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Athanasios
[3 ème jour ou Fiat Lux !]



Dans la mine Athanasios entendit une réponse à ses supplications. Quelque chose ou quelqu'un grattait depuis l'extérieur. Mais ça ne semblait pas être l'oeuvre de costauds mais plutôt d'un être minuscule. Puis une jolie voix méridionale semblait chanter :
_ Ne vous inquiétez pas! Je vais vous aider!

Ah !!! de l'aide !!! Ce mot était magique. Par une action mystérieuse parfois les mots peuvent redoubler votre courage ou votre enthousiasme. En l'occurrence c'est ce qui se passait. Mais il ne fallait pas que la sauveuse soit victime elle-même d'un éboulement alors il l'a mit en garde. Faites attention aux éboulis, ils sont redoutables, ne vous blessez pas.

Puis il se retourna vers sa comparse d'infortune pour dire d'un ton enjoué : Ma soeur !!! Nous sommes tirés d'affaire c'est un miracle, le Très-Haut nous a entendu.

Pendant ce temps ça semblait s'activer à l'extérieur, la jeune femme leur lança :
_ Le bord de la fissure peut s'effriter. Avez-vous de quoi boire et manger? Je vais vous donner de la lumière, attendez...! Je reviens tout de suite. Je m'appelle Koya.

Je suis Athanasios, nous n'avons rien de consistant à manger, nous sommes deux. Nous vous attendons. De toute façon il avait suffisamment attendu sans espoirs pour se permettre de patienter encore un peu maintenant que sa situation s'éclaircissait.

Un peu plus tard son attente fut récompensée vu que la jeune femme lui fournit des vivres.
Cette outre est du whisky! Versez-le sur le tissu de la torche, voici mon briquet d'amadou. Cela devrait pouvoir enflammer les herbes sèches, les brindilles, imbiber le tissu... Tenez, voici de l'eau. Et des biscuits... C'est bientôt la fin de l'après-midi. Je... Je vais avoir besoin d'aide pour vous dégager. Surtout, ne vous aventurez pas plus loin dans la mine, restez là! Je vous promets que vous allez sortir de là!!

Athanasios s'empressa de récupérer tous les ustensiles. Merci Beaucoup Koyaaaa !!! On ne s'aventure nulle part et on compte sur vous.

Athanasios était tenté de boire l'outre de Whisky tant il avait besoin d'un remontant, enfin .... tant il était alcoolique plutôt ... Mais il prit sur lui et donna l'eau et les biscuits à la Soeur. Lui s'attela à confectionner la torche. Au début cela ne voulait fonctionner mais au bout de plusieurs essais cela fut plus concluant et il admira la douce lumière produite.
Sur un ton triomphal il confirma à Koya :
C'est bon la torche est enflammée, nous ne bougeons pas et merci encore de tout coeur.

Puis à la religieuse : Ne vous avisez pas de gambader dans les méandres de la mine vous ! On va rester ici jusqu'à ce que les secours arrivent car c'est la seule solution viable.

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Jonhatan27
[ un hasard ou un signe du destin?]
Jonhatan se rendait comme tous les jours à la mine.
Il avait bonne mine, il tapait le fer, la pierre et de temps en temps l'or.
Il avançait doucement sur la route et regardait le ciel clair.
il aimait bien regarder le paysage avant de se retrouver dans les tunnels sombres et peu éclairé.

Il arrivait à destination quand il vit une femme devant un tas de pierre.


Bonjorn dona, que faites vous devant ses pierres.
Où se trouve donc la mine?


Puis avant que la dame lui réponde des voix se firent entendre.

Il regarda autour de lui. Les deux voix, ils les connaissaient.
Il en était sur.
Mais rêvait il?, avait il reconnu celle de son frère de l'ordre et celle de la none de Marmande, avec ou sans le Kro, avec ou sans son paon?

Il devait rêver, impossible de les croiser en ce lieu.

Oui il devait rêver.

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