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[Rp Privé] Une bien jolie Fleurette.

Yris
( hrp , je reprends en main le rp de Yris . L’histoire recommence au mariage de Gui et Flore. Après une longue réflexion et suite à divers évènements survenant entre temps que j’expliquerai en rp, l’histoire d’Yris continue ainsi…pour une meilleure compréhension, je reprends les passages que j’ai édités dans le rp du mariage de Gui et Flore. Je remercie d’avance LJDS Gui, Eliotte, Flore que je côtoie régulièrement de leur compréhension et de leur patience. Et je remercie tout particulièrement LDJ Maël30 des petits moments trop rare passés en sa compagnie et qui va nous manquer terriblement.Etant un rp personnel , je vous demanderai avant, de me communiquer par mp pour autorisation si vous souhaitez participer. merci LJD Yris).


Chapitre 2

Un nouveau départ.

Dans la vie, il faut faire des choix. Certains sont plus faciles à prendre que d’autres. Quelques fois même nous pouvons nous tromper, mais l’essentiel est de toujours en tirer une leçon.
Au commencement tout nous paraît si simple. Cependant au fil des jours, des mois tout devient compliqué. La sensibilité, la personnalité, bien que l’on sait d’avance que ces deux caractères ne doivent pas transparaitre, changent, se modifient au fil du temps.
Nous essayons à chaque parole transcrite de nous souvenir qui nous incarnons sans faire souffrir, sans peiner les êtres que nous côtoyons. Mais la vie est bien difficile pour celui qui veut suivre ces enseignements. Est-ce le moment d’un nouveau tournant ? Probablement. Et cela , la jeune Yris allait le vivre à ses dépends.

C'était un jour important , son frère allait se marier. Yris s'était acharnée à la tache. Elle avait confectionné elle -même sa robe bien que le travail ne lui manquait pas, comme pour beaucoup de paysans. Alors que ce jour fût très important, ce matin ...


(quelques jours auparavant)

Certes, elle avait eu depuis quelques jours des problèmes intestinaux douloureux, lui faisant un mal de chien ce qui la rendait très nerveuse à l'idée d'être indisposer le jour J. Ces jours -ci elle eut l'impression que rien n'allait tout partait en vrille.
De plus, elle ne savait pas si son fiancé serait arrivé à temps pour le mariage. Elle avait eu très peu de nouvelles, les pigeons mettant un temps infini à arriver. En effet Mael30 était parti depuis presque 5 mois de Rohan. Yris se désespérait de le revoir un jour, se disant que finalement, il ne voulait plus d'elle. Qu'il avait surement fait la rencontre d'une dame plus raffinée qu'elle.

Ces jours -ci, elle ne trouva pas le sommeil, mais cela l'incommodait peu, puisque elle avait tant de choses à faire, elle cousait sa robe à la lueur d'une bougie la nuit venue. Elle en oubliait même de se nourrir.

Elle n'allait même plus au village, surtout depuis que son frère, sa future femme et sa fille étaient partis pour l'Irlande. Elle pensait qu'il n'était pas bien vu pour une jeune femme de fréquenter les tavernes.
Seule, chez elle, elle communiquait avec son cochon, seul animal de compagnie qui lui au moins ne la contredisait pas.

Dans sa grange elle avait amassé de blé pour ne pas aller au marché. Tous les jours, elle travaillait dans son moulin. Elle empilait les sacs se tuant presque à l'effort.
Est-ce la farine ou directement le blé, Yris souffrait de démangeaisons comme elle n'avait jamais eu. Presque à se gratter jusqu'au sang ce qui la rendait encore plus nerveuse. Elle était prise de toux lui déclenchant des spasmes. Mais cela ne l'inquiétait guère, elle pensait juste avoir pris un peu froid ou est-ce les particules de farine dans l'air.



Ce matin ... Yris était prise de forts maux de tête à en hurler de douleurs, de nausées et de vomissements. Elle était dans l'incapacité de se rendre au mariage.
Ne s’écoutant pas, Yris trouva la force de se préparer tant bien que mal. Souffrir à en mourir, elle surmonta cette épreuve.

La porte de l'église s'ouvrit. Apparut sur le seuil, la jeune femme aussi blanche d'un linge, à l'aspect fantomatique. Comment avait-elle pu arriver jusqu'au mariage? Personne n'eut pu le dire. Mais elle ne voulait pas manquer le mariage de son frère


- je suis en retard, je suis dés...murmura-t-elle.

Mais personne ne l'avait vu entrer et personne ne l'avait entendu. Puisque tous étaient autour des mariés.

Elle resta sur le porche de l'église, agrippée à la porte. Sa vision était très floue. Les vertiges étaient de plus en plus forts, des milliers de coups de béliers tambourinaient dans sa tête.

Elle resta là pour ne pas gâcher les félicitations aux nouveaux mariés.

L'air lui semblait lourd. Elle sortit sur le parvis de l'église de peur de suffoquer.
( rp du mariage)

Alors Qu’elle se sentait soutenue, elle n’entendit qu’un brouhaha résonnant dans sa tête aussi fort que les cloches de l’église annonçant l’évènement heureux du jeune couple uni.
Elle ne pensait plus, ne bougeait plus. Elle n’arrivait même pas à voir qui était là.
Une ombre s’approcha d’elle, lui prit la main mais elle ne sut pas reconnaitre l’individu. Est- ce Gui ? Est-ce Mael30 ? si c’était lui pourquoi n’était –il pas venu la chercher chez elle ? Loin des regards, l’individu prit Yris par le bras et l’emmena dehors, loin de la foule. Elle se laissa porter.


- Yris ? ca va ? Yris répond-moi ? , interrogea l’individu.

Mais Yris ne comprit rien à cause des douleurs tambourinantes dans sa tête. Elle sentit seulement le baiser posé délicatement sur son front. Elle en était certaine maintenant que c’était Maël30 et elle reconnut aussitôt son parfum. Les larmes lui coulèrent sur le visage. Elle ne le voyait pas, sa vue était trouble. Yris avait peur, très peur. Peur de ce qui lui arriver, peur de perdre Mael30 peur de tout perdre. . Elle voulut lui parler, l’embrasser mais elle en était incapable. Elle tenait seulement sa tête entre ses mains et criait

- J’ai mal. J’ai mal.

Il enveloppa Yris dans ses bras pour la consoler. Puis lui saisit le visage.

- Calme-toi Yris. Calme toi ca va aller.

- Je ne vois plus rien. Tout est noir. J’ai peur crie-t-elle à cet instant même.
Bien qu’il lui ait apporté tout son soutien, il n’eut su quoi faire.


- On va retourner dans l’église et tu vas faire comme si de rien n’était ; Tu le dois pour ton frère. Tu ne veux pas quand même gâcher son mariage ? Tu savais que c’était un jour très important pour lui. Je ne comprends pas que tu puisses agir ainsi Yris. Ressaisis –toi !

Est-ce pour la rassurer ou pour ne pas voir la vérité.

- Je ne te savais pas aussi égocentrique, Yris !

Prise de stupeur Yris était choquée aux propos qu’elle venait d’entendre. Ce n’est pas Mael30, Mael30 n’avait jamais parlé ainsi. Certes ils ne s’étaient pas vus depuis longtemps. Aurait-il changé ? Ou alors était elle vraiment devenue égoïste ?

- Je t’ai attendu, fidèlement. J’ai attendu tes lettres tous les jours. Et aujourd’hui tu me dis égoïste ?

- Aujourd’hui c’est le mariage de ton frère et tu dois être là pour lui. Montre lui toute ta gratitude. Maintenant relève –toi, vas t’assoir et surtout souris !

Yris, bien droite, se mit à sourire.

L’individu saisit le bras d’Yris. Et bien qu’elle ne peut tenir sur ses jambes, elle avança comme si de rien n’était.


- Je préfère rester à l’entrée de L’église.
- comme tu veux, mais rappelle toi c’est le mariage de ton frère.


L’individu s’éloigna. Yris ne sut pas vraiment qui lui avait parlé ainsi. En tout cas, ses maux de tête la faisaient souffrir terriblement et même si elle se forçait à montrer bonne figure, elle n’allait pas mieux.
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Yris
Le mal des ardents.

On peut guérir les maladies et non point le destin. L’idée du destin suppose que nos vies sont tracées d’avance. Or ce qui existe n’est pas forcément un destin fixe. Nous nous donnons une ligne de conduite. Nous nous dessinons un passé, des racines, un milieu social, une époque. Certes tout cela pèse sur le déroulement de notre histoire.
Cela peut nous être lourd sur nos épaules, mais nous faisons des rencontres qui nous aident à nous libérer de ce passé qui voudrait se transformer en destin. Mais le hasard existe et non le destin.
« Mon Dieu, donnez-moi la sérénité d'accepter ce que je ne peux changer, le courage de changer les choses que je peux changer, et la sagesse d’en connaître la différence.» reflète bien l’attitude que tout homme devrait avoir face à la vie.

Et de la sérénité, Yris devra en avoir pour affronter ce que la vie va lui donner.

Le mal avait commencé et les premiers symptômes se voyaient chez Yris, maux de tête, douleurs dans les membres, troubles de la vision.

Il avait été décidé de placer Yris dans l’un des hôtels-Dieu de Rennes tenu par des moniales. En effet son comportement était des plus étranges voire même effrayant et surtout pour éviter la stupeur des villageois.

C’était un hospice placé sur les voies de grande communication et à proximité des voies d´eau. Il disposait d´une chapelle, d´une salle commune, d´un jardin, et même d’un cimetière.
Dans la grande salle commune se trouvaient les lits. Derrière chaque lit, un coffre permettait aux sœurs de ranger les vêtements des malades. Les lits étaient alignés parallèle au mur. De grandes tentures rouges permettaient au malade de s’isoler. Sur le coté du lit, il y avait une table de chevet ainsi qu’une chaise permettant aux moniales de venir se recueillir auprès du malade.


- Laisse –moi tranquille, sale chienne ! hurla Yris très agitée.

- Mon enfant, calmez –vous ! Faisant le signe d’Aristote sur le front d’Yris. Ma sœur, aidez – moi, la jeune Yris recommence à délirer !

- elle est toute en sueur, pauvre enfant, ]Répliqua la deuxième religieuse tout en déshabillant Yris pour lui remettre une chemise sèche.

- J’ai froid ! Elle était assise sur son lit, toute grelottante. Yris avait le teint très pâle, les yeux cernés de bleus, ses longs cheveux trempés de sueur.

- Mon dos, j’ai mal ! j’ai mal !

- restez –calme bon sang, Yris ! si vous vous agitez, ca n’ira pas mieux !

- cette enfant est possédée par le Démon !

- La lumière, je veux de la lumière, il fait noir, je ne vois plus rien !

- Cessez de dire des sottises mon enfant, et priez pour retrouver la raison. Demain le médecin repassera vous voir Yris, reposez –vous maintenant.


Après une nuit bien agitée, Yris arriva enfin à trouver le repos.

Le lendemain matin, Yris était toujours en sueur et délirait dans son sommeil.
Accompagné des religieuses qui avaient veillé sur elle toute la nuit, le médecin examina Yris.


- Bien. Agitée la nuit, peur dans son sommeil, transpiration à outrance, spasme. Chaleur puis froid, parfois intense. hmm j’ai déjà vu.ca.

Les deux religieuses silencieuses, écoutaient le diagnostique du médecin.

- Faites lui prendre des bains très chauds. Et veillez qu'elle prie .

Durant les jours et les semaines qui suivirent, ce fut des moments très difficiles pour la jeune Yris.
Le rituel des bains s’enchaîna entrecoupé, de moments de prière.
Plongée le corps tout entier dans des bains presque bouillants, il lui arrivait de boire des gorgées de cette eau, qui la faisait vomir. Yris était épuisée.

Combien de temps allait durer encore ce calvaire ? De plus elle était totalement isolée du monde, de sa famille, de son être aimé et ne recevait aucune nouvelle.

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Yris
Certains papillons ne vivent qu’une journée et en général il s’agit pour eux du plus beau jour de leur vie...

L'éphémère est attaché à l'instant présent et dans un sens est toujours là. L'instant présent on pourrait le dire, n'est fait que de choses éphémères. Dans un sens c'est le durable, le futur. Il serait sujet à des changements, et donc l'instant présent est aussi hors du temps. C'est en fait comme si, l'éphémère durait éternellement. Chaque moment vécu est éphémère et donc présente à nos yeux une importance subjective. Il y a malgré tout des moments éphémères que notre mémoire peut rendre éternels, si ces instants éphémères l'ont marqués. (Source sujet philo)

Mais que signifie éphémère ? la fleur, le papillon sont éphémères et l’amour dans tout ca ?

On pourrait considérer certains amours comme des papillons. Aussi beau que les ailes d’un papillon et aussi fragile que celles ci.


Plusieurs semaines avaient passé, 4 semaines ou plutôt 6 semaines. La santé d’Yris s’améliorait peu à peu. Elle retrouvait des forces. Mais sa vue était toujours aussi trouble. Elle apercevait des formes mais non distinctes.

C’était une après midi ensoleillée. Elle se trouvait debout devant une fenêtre vitrail et songeait.

Leur rencontre avait commencé par l’histoire d’une promenade en forêt au cœur de l’hiver, d’une petite fille et sa tante au milieu de lucioles. Ils avaient bien rit ce jour là. De cette aventure, il l’avait surnommée « sa Luciole adorée ».

Il n’était pas son premier amour. Le premier avait fini par une claque d’un pigeon. Et elle s’était promis de se protéger. Mais deux petites chipies en avaient décidé autrement. Il avait été surpris qu’elle fasse le premier pas. Peur de la faire souffrir, peur de ne pas être à la hauteur. Mais elle en était amoureuse. Et le jeu n’en valait il pas la chandelle ?

Il voulait se marier. Trop vite à son goût, elle avait peur. Peur de le perdre trop tôt. Elle s’était imagée qu’une fois marier, il se lasserait d’elle et qu’un jour il partirait. Trop rapide pour Yris, Elle avait essayé de retarder son baptême au maximum. Mais depuis celui-ci, leurs rendez-vous furent moins nombreux. Il avait été désigné Ambassadeur de Normandie et il s’y était rendu rapidement.


- Yris ? le cochet vient d’arriver.

Une religieuse venait d’entrer dans la salle. Yris ne l’avait pas vu. Elle était des plus soucieuses.

- Ne faites pas cette tête là, mon enfant. Tout va aller pour le mieux.

Prenant les mains de la religieuse, Yris ne reconnaissait que la voix.

- Que vais –je devenir ma sœur ? Comment vais –je faire ?

- Ne vous inquiétez- pas. Je vous ai trouvé une gentille jeune fille pour vous aider dans vos tâches et un gentil homme qui vous aidera au moulin. C’est un travailleur vous verrez.

Yris soupira.

- Des nouvelles de M.. ? elle n’eut même pas fini de terminer sa phrase que la religieuse répliqua.

- Non mon enfant. Allez ayez confiance en Aristote, il vous guidera, écoutez-le et priez le.
- Que vais-je devenir sans vous ma sœur ?
- Allez allez , mon enfant vous êtes belle comme les iris, aussi belle qu’un petit papillon.


Cela fit sourire Yris.

- Je vous aime tant ma sœur.

La religieuse déposa un baiser sur le front d’Yris comme une bénédiction.
Le cochet prit le sac de voyage d’Yris qui se retrouvait dans le vestibule.
Une petite voix fluette se fit entendre.


- Bonjour Dame Yris, je suis Fanchon, c’est moi qui vais vous aider.
- Bonjour Fanchon, c’est gentil de ta part. merci beaucoup.
- - Mais de rien ma Dame.


Fanchon était une jeune enfant de 13 ans. Elle prit la main d’Yris et l’accompagna jusqu’à la charrette.
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Yris
La mort : un défi de la Vie

Pour tout être vivant, la mort est une réalité inéluctable: sa vie s'achèvera tôt ou tard par une mort définitive. Cet aspect de l'existence est un des défis les plus difficiles que la vie nous propose. Il peut sembler totalement désespérant et absurde à celui qui refuse d'y faire face et de l'assumer complètement. Mais pour celui qui parvient à accepter vraiment cette réalité, c'est toute la valeur de la vie, du présent, des relations interpersonnelles et du développement personnel qui se trouve changée.

Il n'est pas facile de nier une réalité. On peut nier la mort en prétendant qu'elle n'est pas réelle, qu'il ne s'agit que d'une illusion. À première vue, il semble s'agir d'une solution difficilement utilisable. Mais ici tout est facile, maniable, La vie : une naissance, un mariage, une séparation, une mort. Au lieu de croire que la vraie vie nous attend, nous préférons considérer que nous ayons plusieurs vies à vivre. Mais ici comme ailleurs la vie éternellement heureuse, la reconnaissance infinie ou la gloire ne nous attendent jamais vraiment au bout de ce chemin. C'est plutôt l'angoisse, l'amertume et la révolte qu'on y rencontre, car la magie attendue est une illusion dont on découvre trop tard les effets irréparables.


Plusieurs jours avaient passé et toujours pas de nouvelles. Elle était assise devant sa fenêtre à attendre. Elle n’avait plus la notion du temps. Elle attendait qu’une ombre apparaisse et lui vienne lui rendre visite.

- Madame ! madame ! arrive Fanchon du village avec un gros panier de légumes.
- Ah te voilà enfin ! lui dit Yris en tournant le visage vers l’entrée.
- Oui Madame, je suis de retour.
- Alors, raconte-moi. Qu’as-tu vu au marché ? Que se passe-t-il au village ? quelles sont les dernières nouvelles.
- Oh pas grand chose, Madame. Comme d’habitude, toujours le blé un peu cher. Je suis allée en taverne et …
- Tu es allée en taverne toute seule ? mais ce n’est pas convenable Fanchon, pour une jeune fille de ton âge.

- Je suis bien assez grande pour m’occuper de vous.

La petite n’avait pas tord et Yris fit la grimace.

- Certes. Bon alors raconte moi.

Fanchon posa le panier bien trop lourd pour elle sur la table.

- On raconte des choses bizarres.
- Fanchon, je t’apprécie beaucoup mais tu sais que les grands discours me déplaisent.
- On raconte qu’un monsieur assez important est mort.
- Ah bon ? et tu sais qui est ce ?

- Oh non ! hausse Fanchon des épaules. Je crois que ce monsieur était excellence.

Excellence ? Il y avait qu’une seule personne qui portait ce surnom. Et il avait été donné par sa nièce Eliotte. Le sang d’Yris ne fit qu’un tour et devint pâle.

- Que dis-tu là ? qui t’as dit ca ? où as- tu entendu cela ? commença Yris à lever la voix
- Je ne sais pas moi madame, pleurnicha Fanchon.
- arrête tes pleurs et dis-moi ce que tu as entendu d’autres !
- Je crois que le monsieur était ambassadeur.
- Mael30 ?
murmura Yris.
- Oui je crois que c’est comme ca qu’il s’appelle le monsieur qui est mort.
- Tais-toi malheureuse ! comment peux-tu me dire de telles choses, ce n’est pas possible, pas Mael30 !


Yris se leva brusquement à en faire tomber sa chaise.

- Dis à Gouvin d’atteler la charrette, et emmène-moi chez mon frère.

Arrivée chez Gui, celui-ci en présence d’Eliotte et de Flore, lui confirma les dires de la jeune Fanchon.
Yris porta ses mains au visage et pleura inconsolablement.

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Yris
Quand l’aigle noir survole …

Beaucoup en ont peur. La fuient. N'osent pas l'affronter. Et d'ailleurs, vivre seul(e) n'est pas toujours très bien accepté. Et si la solitude était pourtant une richesse. Voire une aubaine ?
La solitude est le propre de l’humain et en même temps elle est repoussée. On l’associe souvent à l’isolement, à la séparation, au deuil ou même à l’abandon et donc à une grande forme de détresse. La solitude est souvent perçue comme une épreuve quand on l'expérimente.
Alors plutôt que de tenter de la fuir, il faut faire face et traverser cette épreuve. De penser que l'on ne peut plus rien faire, que l'on devient inutile parce que l'on est seul, il faut au contraire plonger au plus profond de soi pour découvrir toutes les richesses que l'on possède.

Les beaux jours étaient enfin là. Mais pour Yris, la lumière avait pris un coté obscur pour toujours.
Elle sentait juste la chaleur des rayons du soleil sur son visage. Les seules images qu’elle avait, étaient des souvenirs des paysages bretons qui défilaient dans sa mémoire. Dès qu’il y avait un changement dans son environnement, Fanchon était là pour tout lui décrire au moindre petit détail …

Elle l'avait trouvée devant sa porte, un soir, qu’elle rentrait chez elle. Partout, elle lui faisait escorte. Elle était revenue, la voilà, La renifleuse des amours mortes. Elle l'avait suivie, pas à pas.
Avec ses larges yeux cernés, elle avait le cœur à la traîne, le cœur à pleurer, des matins blêmes et de longues nuits désolées.
Mais au plus profond d’elle-même , Yris voulait se saouler de printemps . Avant que sonne l'heure blême et jusqu'à son souffle dernier, elle voulait encore dire "je t'aime" Et vouloir mourir d'aimer.

Dans les moments de silence, elle lui disait :


- "Ouvre-moi ta porte. Je t'avais suivie pas à pas. Je sais que tes amours sont mortes. Je suis revenue, me voilà. Ils t'ont récité leurs poèmes, Eh ! bien, c'est fini, maintenant."

Elle était revenue, elle était là, la solitude.
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Yris
Mais la rareté fait la valeur ( Adenora)

Que serait la vie sans amitié ? Autant elle peut être belle autant elle peut faire souffrir.
L’amitié existe sous trois formes de classifications.
* La famille, parents, enfants frères et sœurs cousins etc. ...
* Les amis d’enfance
* Et la nouvelle rencontre.

Classifier les amis de cette façon ne présente aucun inconvénient pour autant qu’il soit entendu que cela ne renseigne pas clairement sur la nature du lien. Pour identifier clairement le type d’amitié vécu, il faut connaître l’intention principale de ceux qui se lient.

Or il n’y a que trois motivations possibles : soit se lier pour l’aide, les services que l’un et l’autre peuvent s’apporter ; soit se fréquenter pour les plaisirs vécus en commun; soit enfin, parce qu’on a rencontré l’âme sœur.
S’aimer pour l’aide apportée, pour le plaisir partagé, s’aimer pour ce que nous sommes indépendamment des services et des plaisirs qui peuvent en découler. Comment mettre le doigt sur la nature du lien vécu? C’est la personne qui s’engage envers l’autre qui le sait ou du moins peut le savoir. Par contre, comment être sûr des intentions de l’autre?

L’amitié pour mériter ce nom doit être réciproque. C’est ici que la confusion peut intervenir. L’un aime l’autre pour lui-même, le considère comme un autre soi-même alors que lui cherche notre présence principalement pour l’aide apportée. Comment une telle confusion est-elle possible?

Quelqu’un cherche votre présence parce que vous écoutez et se sent en confiance. Il vous raconte ses problèmes, ses difficultés, dévoile ses secrets, vous donne accès à son intimité. Les vrais amis font cela mais dans un but différent. Ils s’ouvrent l’un à l’autre dans le but d’instaurer un lien fondé et non sur le mensonge. Dans l’amitié véritable, l’échange va dans les deux sens.
Dans le cas ci-dessus, vous n’êtes qu’une oreille, l’autre utilise à ses propres fins vos qualités d’écoute et lorsqu’il n’a plus besoin de vous il vous laisse tomber. Vous découvrez alors sa véritable motivation.

S’il arrive souvent de se tromper sur la nature du lien, il faut s’en prendre qu’à soi même. L’amitié véritable requiert une qualité fondamentale : l’humilité, dans le respect de l’autre.

La véritable amitié existe, elle est le cadeau des qualités personnelles, humilité, sens des responsabilités, équilibre personnel, maturité et générosité. Il suffit de les appliquer et l’amitié viendra.

Vivre en autarcie pour Yris ne suffisait plus. La solitude la pesait, l’étouffait même. Elle ne voulait pas être sa prisonnière. Elle en était seule responsable.

- Que s'est-il passé, que m'est-il arrivé, qui fait que je ne comprends plus rien à rien, et que moi-même je ne suis plus moi? Il est en moi, il continue d'être en moi, dussé-je en mourir moi-même ? L ‘oublier ? Mais il est toujours là .Toujours là qui hante mes nuits, réveille la douleur, insiste et persiste à me nuire. Mais il est mort. Il ne peut revenir. Mais la vie continue. Et moi je suis là dans le monde des vivants. Partir ? pour combler son absence sans l’oublier. Partir pour faire de nouvelles rencontres, de nouvelles amitiés. Oui.Partir.

Elle s’était donc décidée à sortir de son isolement. Bien que sa cécité allait être un handicape, elle prenait plutôt cela comme une chance, comme une nouvelle naissance.
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Yris
L' Amour courtois

Qui n'a pas tenté de démontrer l'importance du couple ? Cette union de l'homme et de la femme, qui, sur la base de leurs différences, ont la délicate mission de bâtir un projet commun dans l'Amour.
Dans le couple, la haine a tout autant son importance que l’Amour. Une fois que « je t’aime » a –t-il été prononcer, il trouvera toute sa signification dans les faits, les gestes et les preuves que le couple veut bien lui accorder.

Cependant le couple est mis à l’épreuve quotidiennement.

Mais revenons au tout début de la rencontre afin de comprendre pourquoi le couple est si fragile. Tout d’abord la femme est vénérée pour sa beauté et idéalise l’Amour parfait. Quant à l’amoureux, il est malade d'amour, donc il pense tout le temps à son amante et il ne dort pas. Il vit pour elle. Ensuite, l'amour entre les deux personnes est toujours secret. Enfin la femme est vénérée.

C’est lorsque le couple apparaît au grand jour, qu’il n’est plus secret, qu’il devient fragile. S’installe alors soit la confiance soit la méfiance. Mais l’homme serait-il trop sensible aux charmes ou la femme trop maligne dans la séduction ?

Elle sortait peu mais ses sorties étaient toujours bénéfiques. Yris trouva sa nièce à la taverne. Et ce jour là , la petite lui raconta qu’elle avait décidé d’habiter dans sa cabane parce qu’elle était fâchée avec son papa.

- Qu’est ce que mon frère a pu faire pour que tu décides d’une telle décision ?

La petite lui raconta. Mais Yris garda cela pour elle, espérant qu’un jour son frère se confierait. Elle savait ce qu’il pouvait ressentir, bien que jumeaux ils étaient tous deux très différents.
Et son souhait se réalisa. Gui lui annonça mais ce n’était pas une surprise pour Yris.


- Une trop gentille dame t'as un peu trop courtisé c'est ca ? Je te trouve bien fragile aux charmes d’une demoiselle. Mais c’est une discussion que tu dois avoir avec ta femme. Je n’ai pas à intervenir. Vous êtes tous deux adultes pour gérer ce genre de situation. Sourit-elle.
Elle était heureuse ce jour là. Malgré les différents qu’ils aient pu avoir tous deux, elle avait de l’attachement pour son frère. Et qu’il se soit confié à elle, montrait qu’il tenait encore à elle.


N’est ce pas une belle prouesse de l'Amour, l’univers des jumeaux ?
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Yris
En attendant que le vent tourne …

Percevoir, éprouver une sensation, une impression.
C’est lorsque que l’on sent le vent change de direction, il va falloir adapter sa voilure changer de cap pour le prendre au mieux.

Une situation est en train de changer

« T’façon, tu comprends jamais rien ! Crétin ! », il se pourrait bien que ces mots parlent à chacun d’entre nous, à tous ceux qui n’entendent pas les autres, qui ne les regardent pas, qui ne les comprennent pas et qui ne savent pas, du coup, les aimer ! Oui, et jeunesse a beau se passer, nous ne comprenons pas toujours beaucoup plus…

Le vent tourne mais les girouettes également.

Pourquoi est-ce qu’on tombe amoureux ? C’est quoi l’amitié ? Pourquoi ressent-on de la colère ? Pourquoi éprouve-t-on le besoin de se venger ? Pourquoi ressentons –nous toujours ce besoin d’être supérieur aux autres ? D’être plus intelligent que les autres ? de montrer sa supériorité, son arrogance, sa prétention aux autres ? Pourquoi toujours vouloir être mieux que les autres ?

« oui ! t’as jamais rien compris ! t’es nul ! Je suis le meilleur et vous êtes des crétins ! combien d’entre nous avons-nous entendu cela ?

Et sur les terres de Bretagne le vent avait changé aussi sa direction.
Yris se promenait avec Fanchon sur ses terres. Et le vent s’était levé. Il soufflait fort. Les jupes des demoiselles claquaient, les franges de ces demoiselles les gênaient. Le vent soufflait différemment. Il tourbillonnait.

Yris s’arrêta de marcher et s’adressa à Fanchon.

- Je ne sais ce qu’il se passe en Bretagne, mais je sens un vent nouveau sur nos terres. Je sens une nouvelle ère qui commence ma petite Fanchon.

La petite avait quelques fois du mal à comprendre les propos de sa maîtresse.

- J’ai ce doux sentiment que la Bretagne va revivre. En regardant vers le ciel, bien que Yris soit aveugle. Continuons, seul Aristote pourra nous le dire. Oh Sainte Reyne Nathan, guide ton digne successeur sur tes pas.

- Mais qui est Reyne Nathan , Maîtresse ? demanda Fanchon.
Et Yris raconta ce qu’elle avait lu autrefois dans les livres de la Bibliothèques, les récits de cette héroïne Reyne.

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Yris
D'un petit gland sourd naît un grand chêne.

Face aux petites et grandes difficultés de la vie, il nous arrive de perdre patience. Pourtant, l’exaspération n’améliore pas vraiment les choses. Dans bien des situations, la patience est une force qui nous permet de mieux vivre. Mais elle a ses limites, au-delà desquelles elle devient de la faiblesse, de l’apathie, du renoncement stérile.

La patience ne nous est pas naturelle ; l’enfant est par nature impatient. Il lui faut tout, tout de suite. et ses parents devront faire preuve de beaucoup de constance et d’habileté pour lui apprendre à accepter d’attendre pour obtenir ce qu’il veut. L’adulte garde à jamais la marque de cette toute puissance enfantine, plus ou moins bien cachée, civilisée, humanisée, suivant la façon dont il aura été élevé.

Dans un monde où tout change très vite, nous sommes de plus en plus rebelle à l’attente, de plus en plus étranger au rythme de maturation des choses. On finit par en oublier que rien ne s’accomplit dans l’instant. Mais la patience est indispensable. Elle est essentielle dans tout apprentissage. Elle permet de mûrir les décisions, les résolutions. Elle aide aussi à mieux vivre les efforts, les imprévus, les déconvenues de l’existence et ses grandes souffrances.

Elle laisse au temps sa chance, celle d’accomplir son œuvre de maturation naturelle. Il est toutefois des circonstances qui réclament autre chose que d’attendre patiemment que le temps les fasse changer… Sans impatience, sans révolte, sans lutte contre l’inacceptable, que serions-nous aujourd’hui ?

La patience est une force capable de "déplacer des montagnes", mais, à un certain degré d’excès, elle peut devenir un véritable facteur d’inertie. Lorsqu’elle conduit, par exemple, un individu ou un peuple opprimés à ne plus oser espérer que leur destin puisse évoluer. Est-ce une force que de tout accepter sans broncher ?

Cette patience-là ne mène pas à une quelconque amélioration.

Au contraire, elle en empêche la venue. Les stratégies totalitaires ont bien compris comment tirer avantage de cette forme de patience et comment l’imposer par l’oppression, pour faire accepter les formes les plus dégradantes d’existence. Impatience et rébellion deviennent alors indispensables pour réveiller, secouer le cours figé des choses, mettre en lumière et bousculer ce qui, depuis longtemps, était inacceptable.

Sans un minimum de patience, la vie devient intolérable. Mais, pour rester une force, la patience doit être habitée d’un espoir, d’une promesse en un futur meilleur. Sans horizon et sans limites, elle se fige dans la résignation et l’attentisme stérile. Si rien ne se fait sans temps, rien ne se fait non plus sans décision et action, qui permettent de rompre avec ce que nous ne voulons plus accepter.

Patience et impatience ne sont dommageables que dans leurs excès, quand patience rime avec passivité et impatience avec violence et avidité. Elles nous sont toutes deux indispensables, la première pour nous aider à ne pas nous laisser démonter par les difficultés, la seconde pour nous pousser à nous défendre face aux situations qui nous sont nuisibles.

La jeune femme Yris attendait à l'accueil de la citoyenneté, pour l'avancement de son dossier. Elle entendait bien du remue- méninge dans les couloirs. Elle n'était pas seule , puisque Fanchon était là et regardait ce qui se passait. Agacée par son dossier qui trainait bien qu' elle devait patienter et puisqu'elle n'avait donc pas le choix,elle rentra chez elle.
Durant tout le voyage, elle n’arrêtait pas de rouspéter, de râle, de protester, et même de grogner. On pouvait l’entendre dans tout le village et les environs. Et la petit Fanchon ne disait rien, l'écoutait.

Yris était peut être aveugle mais muette elle ne l’était point.

Une fois chez elle, elle voulut écrire aux sages de sa colère . Elle demanda à Fanchon d’écrire. Yris faisait les cent pas sous la dictée..




Demat à vous les sages et les citoyens !

Bien que je suis aveugle, ma tite Fanchon me raconte ce qui se passe au parlement. Elle entend tout cette petite.
J'aurai des questions aux 4 sages. Non pas pour mettre plus la zizannie , il y en a assez au parlement. Ben oui , j'entends tout.

- quel est le rôle d'un sage ?
- pourquoi certains sages prennent leur rôle plus au sérieux que d'autres ?
- Pourquoi n'obtient pas rapidement une réponse lorsque la réponse serait négative ? A pardon devrai-je encore attendre plus longtemps ?

je patiente alors que j'entends très bien dans les couloirs des hurlements, des règlements de comptes. Etc..

Vous ne voyez que votre propre intérêt, et ceux qui vous sont chers ou qui sont faibles sous votre influence !

Mais quand est ce que vous allez entendre le peuple qui ne demande qu’à être écouter, qu’à s’investir pour la Bretagne.

Vous savez ce que c’est au moins la Bretagne ? Ah oui pardon quelle Bretagne ? Surtout pas celle que vous avez bâtie aujourd’hui ! …


Yris était tellement en colère, qu’elle arracha le parchemin de la pauvre Fanchon et le jetta au feu.

- Je monte m’aliter, je suis fatiguée. Ajouta Yris presque posée.
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Yris
Le langage interdit ou l'Art de Bien Parler

Savoir bien parler, et maîtriser l’art de la conversation est un élément essentiel dans nos vies – aussi bien sur le plan personnel, qu’amoureux. Il arrive parfois que l’on souffre de troubles du langage, ou qu’on ait une mauvaise élocution : on bafouille, on mâche ses mots, on bégaie… bref, on n’a pas une façon de parler très claire, et ça complique les choses lorsqu’on veut s’exprimer… au point que cela peut être perçu comme un réel handicap social.

Cependant rien n’est irréversible. Cela se corrige.

Et pour ceux qui ont juste une mauvaise élocution il y a plusieurs petites choses qui peuvent être faites.

Dans un premier temps, demander à quelqu’un de l’entourage de donner (gentiment !) son avis. Encore faut –il se rendre compte que l’on souffre réellement du trouble de langage. Et là seul l’entourage peut nous le dire.

Savoir s’exprimer de manière efficace, ça repose sur plusieurs choses : Savoir écouter l’autre, pour répondre de manière pertinente. Plein de gens ne savent pas écouter. Ils veulent juste dire ce qu’ils pensent. Mais du coup, une fois sur deux, ils sont à côté de la plaque, ou alors, ils frustrent la personne en face d’eux. Faire le tri dans les idées, pour les présenter de manière logique et en allant droit à l’essentiel.

Plein de gens font comme si l’autre pouvait lire dans leurs pensées, et oublient de préciser des détails importants. Du coup, il est très difficile de comprendre de quoi ils parlent !

La langue bretonne dispose de tous les outils dont on peut rêver pour bien nous exprimer. Simplement, il suffit d’apprendre le maniement de chacune des armes qu’elle nous propose, afin d’apprendre à sculpter notre discours de la manière la plus fine possible.

L’art de la conversation, il y aurait de quoi écrire des centaines de pages à ce sujet. Mais, essayons de faire simple : Pour être pertinent, il n’y a pas de mystère : il faut écouter l’autre, pour être sûr de bien avoir compris ce qu’il veut dire, pour mieux rebondir.

il faut un minimum d’intelligence sociale pour comprendre le sens que prend la discussion en cours, ce que nous pouvons nous permettre de dire et ce qu’il vaut mieux éviter de dire. Mais surtout, suffisamment de culture générale et d’éveil intellectuel pour que ce que nous disions soit jugé intelligent et pertinent par les autres.

Voilà, beaucoup de conseils et d’idées qui aideront tout ce qu’on pourrait dire sur comment bien parler et l’art de la conversation.

Et Yris savait donner ces conseils à la petite Fanchon.

C’était au bon milieu de la matinée. Et comme tous les matins elle allait au marché. Elle s’arrêtait à la taverne pour boire sa petite chope de chouchen. Comme chacun le sait, cela donne vigueur, santé et charisme.

Fanchon accompagnait toujours Yris dans ses déplacements, mais attendait sur le parvis de la taverne. Et donc ce matin là …

Rohan, ce bon village, est le carrefour de la Bretagne. Fanchon est assise sur les marches de la taverne, jouant avec des petits cailloux les lancer et essayer de les rattraper.


- Slt ! lui lança un jeune homme, d’une quinzaine d’années, les cheveux blonds frisés.

Fanchon leva la tête.


- Démat !

Le jeune homme pose son baluchon et s’assoit au coté de la petite Fanchon

- Je suis Fanchon et toi ?

- J’suis Apo.

- Bienvenue à Rohan, d’où viens –tu ?

- J’suis d’StBrc !


Fanchon ouvra grands les yeux.

- Tu n’es pas breton toi ?

- Pk sa ? si !

- Parce que tu parles une langue que je ne connais pas. Tu parles l’Abrégé ?

- Koi ? T grav toi ! lol

- Hou lala, je ne comprends rien à ce que tu dis. Mais tu sais ici, nous parlons le breton. Et ton langage est interdit. Sais –tu que tu pourrais être mis en procès pour utiliser ce langage ?


- Ben , non je ne sais pas. Tu pourrai être gentille pour le dire ! je retourne chez moi ! on m’avait dit que les filles étaient jolie c’est faux !

- Ben ici , il y a des boiteuses, des aveugles, des verrues, des mariées, des enceintes . Elles ne sont pas très jolies les filles ici tu sais.

- Ouais ben, j’repars ce soir ! slt !

- Kenavo !

Le jeune homme reprit son baluchon et prit la route.

La petite Fanchon resta sans voix et se dit :


- Ben j’ai été gentille quand même.

Yris avait entendu toute la conversation derrière la porte, sourit aux dires de la petite.

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Yris
La fierté et la bêtise sont faites du même bois.

Nous sommes tous unanimes pour dénoncer et condamner la "bêtise humaine". Cela prouve notre lucidité. Mais ne sommes nous pas que des êtres humains, et ne contribuons nous pas (même involontairement) à l'alimenter ?

La bêtise humaine fait partie de nos gènes, et la perfection n'est pas de ce monde. Ce qui est plus grave, c'est la "méchanceté humaine". Et dans ce domaine, la capacité de nuisance de l'Homme, (que ce soit par vanité, par intérêt ou tout simplement par plaisir), est malheureusement infinie !mais heureusement nous ne sommes pas tous pareil. Heureusement sinon qu’est ce que l’on s’ennuyerait sur cette terre.

L'ennui avec la bêtise c'est que l'on ne s'aperçoit pas que l'on puisse en être atteint quant à l'univers fini ou infini ? L'infini de l'univers est source d'espérance, de découverte et d'émerveillement... L'infini de la bêtise humaine est source de drames, de souffrance et de tristesse... En supposant que l'on puisse, un jour, déterminer les limites de l'univers, les limites de la bêtise humaines ne seront jamais déterminées.

Yris était chez elle, tranquillement sereinement. Elle avait eu tout au long de la journée des courriers de Nagirrok qui n’était pas des plus plaisants.

Et là elle se détendait un peu. Elle discutait souvent le soir autour du feu avec la jeune Fanchon. Elle lui racontait les souvenirs avec son fiancé Mael30, ambassadeur de la Hollande, qui n’était pas baron, ni même seigneur, un homme simple. Elle regrettait d’avoir attendu pour leur mariage.

Et ce soir là, la conversation avait bien commencé,


Yris : - Deux choses sont infinies ma tite Fachon. l’Univers et la bêtise humaine. Elle marqua une pose, le regard dans le vide. Mais, en ce qui concerne l’Univers, je n’en ai pas encore acquis la certitude absolue. Je pense, que si l'on pouvait utiliser la bêtise humaine comme source d'énergie, on pourrait se passer du bois !!!! Se qui fit sourire Fanchon. Elle adorait quand sa maîtresse faisait des allusions. Le monde sera toujours fait d'incertitudes et de certitudes, ça j'en suis certaine. Mais souhaitons que la bêtise se corrige avec le temps. Les exemples sont tellement nombreux sur la bêtise humaine... qu'il n'est plus nécessaire de se poser la question, je pense. Elle soupira. Tiens , pour changer de conversation , tu sais quoi ? nous allons préparer dès maintenant la fête Alban Arthan car le 21 Décembre va vite être là…

La conversation continuait dans la chaleur de l’atre de la cheminée.
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Yris
]j'ai voulu faire cette parenthèse dans mon rp aujourd'hui.Pour rendre hommage l'homme a une vie , Nelson Mandela a eu un destin. Il n'y aura pas de rp à la suite à cette citation par respect à l'homme qu'il était.


Un long chemin vers la liberté
Citation:
« J’ai toujours su qu’au plus profond du cœur de l’homme résidaient la miséricorde et la générosité. Personne ne naît haïssant une autre personne à cause de la couleur de sa peau, ou de son passé, ou de sa religion.
Les gens doivent apprendre à haïr, et s’ils peuvent apprendre à haïr, on peut leur enseigner aussi à aimer, car l’amour naît plus naturellement dans le cœur de l’homme que son contraire.
Même aux pires moments de la prison, quand mes camarades et moi étions à bout, j’ai toujours aperçu une lueur d’humanité chez un des gardiens, pendant une seconde peut-être, mais cela suffisait à me rassurer et à me
permettre de continuer.
La bonté de l’homme est une flamme qu’on peut cacher, mais qu’on ne peut jamais éteindre. Un homme qui prive un autre homme de sa liberté est prisonnier de la haine, il est enfermé derrière les barreaux des préjugés et de l’étroitesse d’esprit. Je ne suis pas vraiment libre si je prive quelqu’un d’autre de sa liberté, tout comme je ne suis pas libre si l’on me prive de ma liberté.
L’opprimé et l’oppresseur sont tous deux dépossédés de leur humanité. Quand j’ai franchi les portes de la prison, telle était ma mission : libérer à la fois l’opprimé et l’oppresseur. Certains disent que ce but est atteint. Mais je sais que ce n’est pas le cas. La vérité, c’est que nous ne sommes pas encore libres ; nous avons seulement atteint la liberté d’être libres, le droit de ne pas être opprimés.
Nous n’avons pas encore fait le dernier pas de notre voyage, nous n’avons fait que le premier sur une route plus longue et difficile. Car être libre ce n’est pas seulement se débarrasser de ses chaînes ; c’est vivre d’une façon qui respecte et renforce la liberté des autres. La véritable épreuve pour notre attachement à la liberté vient de
commencer ».

(Nelson Mandela)

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Yris
Le malheur de l'avoir perdu, ne doit pas nous faire oublier, le bonheur de l'avoir connu.


Quand le passé remonte à la surface, ce n’est jamais par hasard. Nous nous rappelons de tel ou tel souvenir non pas parce que nous pensons au passé, mais bien parce que nous vivons ces mêmes émotions au présent. le souvenir revient même si de temps en temps, tu viens dans nos pensées. Voici quelques mots de poètes, de toi, pour que nous puissions nous souvenir.


Citation:
Bien que les fleurs se fanent, meurent et disparaissent,
leurs précieux parfums demeurent toujours.
Tout comme ces fleurs éclatantes,
ceux que nous aimons ne meurent jamais réellement;
ils demeurent avec nous à jamais,
empreints dans nos souvenirs les plus précieux.
Je suis debout au bord de la plage
Un voilier passe dans la brise du matin et part vers l’océan.
Il est la beauté, il est la vie.
Je le regarde jusqu’à ce qu’il disparaisse à l’horizon.
Quelqu’un à mon côté dit :
« Il est parti ! »
Parti ? Vers où ?
Parti de mon regard. C’est tout…
Son mât est toujours aussi haut,
Sa coque a toujours la force de porter sa charge humaine.
Sa disparition totale de ma vue est en moi,
Pas en lui.
Et juste au moment où quelqu’un près de moi dit : « il est parti ! »
Il en est d’autres qui, le voyant poindre à l’horizon et venir vers eux,
S’exclament avec joie :
« Le voilà ! »…


Citation:
C’est pas vraiment des fantômes, mais leur absence est tellement forte,
qu’elle crée en nous une présence qui nous rend faible, nous supporte.
C’est ceux qu’on a aimé qui créaient un vide presque tangible, car l’amour qu’on leur donnait est orphelin, il cherche une cible.
Pour certains on le savait, on s’était préparé au pire, mais d’autres ont disparu d’un seul coup, sans prévenir.
On ne leur a pas dit au revoir, ils sont partis sans notre accord, car la mort a ses raisons que notre raison ignore.
Alors on s’est regroupé d’un réconfort utopiste. A plusieurs on est plus fort mais on est pas moins triste.
C’est seul qu’on fait son deuil, car on est seul quand on ressent. On apprivoise la douleur et la présence de nos absents. Nos absents sont toujours là, à l’esprit et dans nos souvenirs. Sur ce film de vacances, sur ces photos pleines de sourires.
Nos absents nous entourent et resteront à nos côtés, ils reprennent vie dans nos rêves, comme si de rien n’était.
On se rassure face à la souffrance qui nous serre le cou, en se disant que là où ils sont, ils ont sûrement moins mal que nous.
Alors on marche, on rit, on chante, mais leur ombre demeure, dans un coin de nos cerveaux, dans un coin de notre bonheur.
Nous on a des projets, on dessine nos lendemains. On décide du chemin, on regarde l’avenir entre nos mains. Et au cœur de l’action, dans nos victoires ou nos enfers, on imagine de temps en temps que nos absents nous voient faire.
Chaque vie est un miracle, mais le final est énervant. J’me suis bien renseigné, on en sortira pas vivant. Faut apprendre à l’accepter pour essayer de vieillir heureux, mais chaque année nos absents sont un peu plus nombreux.
Chaque nouvelle disparition transforme nos cœurs en dentelle, mais le temps passe et les douleurs vives deviennent pastelles. Ce temps qui pour une fois est un véritable allié. Chaque heure passée est une pommade, il en faudra des milliers.
Moi les morts, les disparus, je n’en parle pas beaucoup. Alors j’écris sur eux, je titille les sujets tabous. Ce grand mystère qui nous attend, notre ultime point commun à tous. Qui fait qu’on court après la vie, sachant que la mort est à nos trousse.
C’est pas vraiment des fantômes, mais leur absence est tellement forte, qu’elle crée en nous une présence qui nous rend faible, nous supporte. C’est ceux qu’on a aimé qui créait un vide presque infini, qu’inspirent des textes premier degré. Faut dire que la mort manque d’ironie.

Citation:
L'amitié, qu'est ce que c'est ?
Sinon l'amour conjugué.
Lorsque un jour le destin,
A fait croiser nos chemins.

Il y d'abord ton casse-cou
Celui que j'apprécie beaucoup
Il t'a guidé jusqu'ici
et l'amitié à fleuri

Puis un soir en taverne
Vous avez croisé la mienne
Cette amie de toujours
Qui nous aime sans détour

Aujourd’hui cette amitié
S'est encore plus élevée
Nous sommes pour l'avenir
Présent pour nous soutenir

Quelques lignes pour remercier
Le destin qui a si bien fait
De nos routes un seul trajet
Aussi long que l’amitié. Any.


Yris ne connaissait pas le maréchal. elle l'avait juste rencontré une fois il y a très longtemps . Ces mots qu'elle entend dans son cœur peut très bien être pour toutes les personnes qui ont quitté cette terre. Et quelques fois en silence elle priait pour une personne qu'elle avait beaucoup aimé, Mael30

ce rp s'arrête ici. Un nouveau chapitre commence pour Yris. merci à tout ceux et celles qui ont pris le temps de me lire.

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