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[RP] Je t'aime, moi non plus, énième épisode...

Le_g.
J'ai choisi
Tu as choisi
Il a choisi
Nous avons choisi...

Mouais, mais ça fait mal!!!! Il a mal à en crever, même s'il a choisi !

Il a choisi de quitter Déa, ses coups bas, ses caprices, et choisi de ne plus lui manger dans la main, qu'elle ne le tiendrait plus par sa queue. Il a décidé, mais ça lui vrille les tripes, il porte son masque, le masque, le maître écorcheurs, il rit, il sourit, il semble s'amuser, mais il hurle sa douleur lorsqu'il est seul.

Sa douleur, elle crie, elle se meut, telle une anguille, sournoise, venant déposer dans ses entrailles un poison viscéral. Le plus grand cocu du royaume sans doute, voilà ce qu'il est, et son fils parlant de "machin", dans la main de qui la chiasse mange, ça ne fait qu'enfoncer encore un peu plus le Gaucher dans les affres de sa douleur.

Raisonner ? Il en est bien incapable. Il se tient au plan initial, celui qu'il a choisi quand il était en état de le faire : se rendre à un point E en passant par A, B, C et D.

Première étape, Etape A !

Ils y sont, ils y rencontrent celui qui lui aurait volontiers troué la peau s'il avait eu ne serait-ce que l'ombre d'un début de preuve, sauf... sauf que le Capitaine n'a rien... Il n'est que "Suspect". L'ensemble de la soirée se passe relativement correctement. Une pensée très forte pour son amant, celui qui est fidèle, celui qui l'a fait se relever, celui qui lui donne la force de tenir debout.

Enragé, il regarde dehors, furieux. Il a la haine contre sa femme, la haine, qu'elle soit partie, qu'elle l'ai laissé là, à Polignac, il y a plusieurs semaines, pour aller s'amuser, sans eux. C'est comme d'habitude...

Mariage à Saint-Liziers, trois jours après, elle est à Carcassonne, et embrasse Allfears.
Naissance de Nicolas à Nîmes ? Trois jours après, elle est en direction de Genève pour voir Fernand...
Mariage à Narbonne ? Elle embrasse un Frère d'armes avant, après, pendant même le mariage aussi vite.
Polignac ? Trois jours après, elle suit l'oncle Vlaad le traitre...

Formidable non ? Sans doute qu'elle a forcément raison, et qu'il a forcément tord, mais voilà, les faits parlent.

Du coup, Polignac, il devait annuler l'annulation, il a oublié de le faire, tant mieux. Il annule l'annulation de l'annulation. Vous avez suivi ? Tant mieux, sinon en racourci : il divorce ! 'fin plutôt, il demande à la Grande Inquisitrice de bien vouloir faire que son mariage soit dissous, annulé, qu'il n'en reste rien !

Seuls son fils, son amant, sa famille compte désormais, et la chiasse n'en fait plus partie.

Tous les chefs de groupes pourront la sauter sans ciller maintenant, elle est libre, il n'en veut plus, il en a marre de devoir lui prouver qu'il l'aime.... et pourtant... le Très Haut sait combien il l'aime... combien il est fou d'elle, autant que de Lest... combien il hurle, derrière son masque de bouffon.

Pour l'heure, il a choisi, avec Lest, avec le groupe, et il fait ce qu'il a à faire.

Après une conversation avec son fils, il lui envoie une missive :
Citation:
Chère oui, tu l'es...

Tu m'as coûté ce qui est de plus cher : mon honneur, mon bonheur, et ma joie de vivre.

Tu m'as tout pris, tu as même voulu prendre Nicolas.

Saches que je suis et reste le père de Victoire, c'est toi qui est partie avec. Réfléchis bien, je pourrais la réclamer, pour abandon de la roulotte familiale, ma "chère" épouse.

Tu sais que tu m'as détruit ? Ne détruit pas mon fils, notre fils ! Laisse-le libre de ses choix, dis à ton amant de lui lâcher la grappe ! "Machin" comme l'appelle Nicolas n'a pas à intervenir dans nos choix, ce choix que tu m'as imposé en partant. Je te demande aussi d"arrêter ta campagne de dénigrement contre moi. Cary, que j'ai aidé à accoucher, que je n'avais pas vu depuis un moment, qui était une amie, tu l'as bien retournée contre moi, bravo, bien joué. Tu me détruits... et je ne suis plus ta chose. Tu ne me tiendras plus comme tu m'as tenu, malgré les sentiments que j'ai toujours pour toi. Tu es celle qui est ma femme, qui l'a toujours été, celle qui a su me tenir, mais c'est fini. Tu peux retourner voir Eusaïas, ou Allfears, s'il est toujours en vie, Fernand ou un autre, va voir Olivier ou Ignace, je m'en fous, fais toi sauter par Tybère, couche avec qui tu veux, désormais. Je ne dirais rien, je ne t'empêcherai pas, mais je ne te donnerai pas la joie de plier, de ramper, ou de te supplier de revenir, je ne te dirai plus que je t'aime, je l'ai assez prouvé, alors la balle est dans ton camp. A toi de me prouver que tu m'aimes, je n'ai plus confiance, tu as trop souvent piétiné ce que je t'avais offert.

J'avais l'intention de retirer ma demande d'annulation de mariage, faite dans mon délire fiévreux, avant que nous soyons à Polignac, de te présenter des excuses pour cet égarement lié à la fièvre qui envahissait mon corps tel un poison, m'empêchant de réfléchir correctement, mais je ne le ferai pas, même si je ne ferai rien pour accélérer la procédure, je ne l'annule pas, tant que toi, tu ne m'auras pas prouvé que j'ai tord, et pour le moment, tous tes faits et gestes prouvent que j'ai raison, même si tu arrives à bien embobiner toutes nos relations, pauvre petite colombe rejetée par un sombre crétin mauvais comme une teigne.

Je t'informe que je m'en suis sorti, que les chairs se sont refermées, et que mes plaies sont pansées, propres, et qu'elles cicatrisent. Je suppose que tu t'en fous, mais il fallait que je te le dise.

Autre chose, je n'ai pas l'intention de prendre une autre femme dans ma couche pour une aventure autre que celle d'un échange d'écus dans un lupanar. Tu m'as bien guéri de cela, tu as réussi à me dégoûter de la gente féminine, moi qui était en adoration devant les courbes de tes hanches ou le galbe de ta poitrine.

Amuse-toi bien, fais tes choix, et pour une fois : ASSUME-LES ! Et arrête de rejeter les conséquences de TES actes sur les autres.

J'étais ce que j'ai fait, je suis ce que je fais, je serai ce que je ferai, mais Déa, ne confonds pas ma personnalité et mon attitude. Ma personnalité c'est qui je suis, mon attitude dépend de qui tu es, et de ce que tu me fais. TES choix entraînent MES réactions.

Grandis, et assume.

Louis Track de Lioncourt
A tous jamais le père de Nicolas et Victoire



_________________


Andrea_
La missive de trop peut être.
Il y en avait déjà eu plusieurs ce matin, à croire qu'ils s'étaient donné le mot ce matin.
Le pigeon se pose, la missive se déplie dans un soupir.
Répondre, ou pas.
Puis le gorge se serre, les mains tremblent, et la plume pique le vélin.

Il n'est pas "n'importe qui", et sa missive ne peut attendre comme les dizaines d'autres qui s'entassent depuis des semaines...





Le père de mes enfants, puisque c'est tout ce que tu es désormais.


Ne t-ai je pas déjà dit Louis que les femmes te perdraient? Que tes promesses te perdraient? Que ton honneur à la con te perdrait?

Tu te perds, et je n'en suis pas la seule fautive.

TU es responsable de TON malheur comme JE suis responsable du MIEN, c'est ça assumer Louis.

C'est aussi reconnaître qu'on a des torts. Me vois-tu ramper? Me vois-tu pleurer? Penses tu réellement que je perds mon temps à monter les autres contre toi? Ouvre les yeux Louis, j'ai dépassé ce stade depuis longtemps. Je peux admettre beaucoup de choses, je peux perdre ton amour, faire une croix sur notre mariage, vivre loin de mon fils, me séparer de Lestat, oublier Seth, je suis capable de beaucoup de choses tu vois, mais pas de te laisser m'insulter de la sorte.

"Machin" n'est pas mon amant, il faut déjà rétablir ce point. Nicolas est libre de ses choix et c'est justement ce qu'Ombre lui disait, mais si tu avais été là tu l'aurais su.

Me crois tu capable de détruire notre fils? N'as tu pas compris qu'il est ma vie? N'as tu pas compris que vivre loin de lui me détruit MOI. Que je me fiche qu'il devienne brigand ou garde impérial tant qu'il est heureux. N'as tu pas compris que son bonheur est ma priorité? Si j'avais voulu le détruire, Louis, j'aurais agi égoistement et l'aurais gardé près de moi.

Tu es en colère Louis. Tu es en colère alors tu divagues, je ne t'en veux même pas. Tu oublies que je n'ai jamais rencontré Fernand, qu'Olivier est et sera toujours un traître, qu'Ignace est ton frère et mon mentor et ne sera jamais autre chose que ça. Je n'ose parler de Tybère tellement tu sais comme je le déteste.

Tu veux savoir avec qui j'ai couché depuis mon départ? Vraiment ? Tu serais surpris. Tellement surpris que tu ne me croirais pas. Mais c'est MA vie et pas la notre.

Te souviens-tu quand il y avait un "nous"?
Te souviens tu l'avoir détruit sans m'en parler?
Peux-tu imaginer UNE seule seconde le mal que j'ai eu?
Sais-tu ce que c'est que de recevoir une missive comme celle que 'ai reçu ce matin là, alors que la veille tu me disais combien tu m'aimais? Ne t'ai-je pas supplié quand tu as dit ne plus m'aimer ?
TU m'as détruit. Tu nous détruisais petit à petit.

J'ai accepté ton amant, j'ai aimé Lestat, je n'ai jamais demandé à être élevée un rang au dessus de Lui, j'ai ravalé ma fierté quand mon homme se montrait en public avec un autre, j'ai appris à aimer cet homme, à l'apprécier. J'ai appris à ne plus m'insurger quand tes lèvres ourlaient les siennes, quand tes mains caressaient son corps, quand ... J'ai appris Louis.
J'ai appris à m'effacer pour vous laisser, parce que j'étais là " après", que je savais en te retrouvant que je devrais te partager. Je n'ai JAMAIS rien dit, je t'ai soutenu, bec et ongles, je t'aurais suivi au bout du monde Louis, aux portes de l'enfer s'il l'avait fallu. J'aurais donné ma vie pour la tienne.

N'avais-je pas le droit après que ton regard ai croisé le mien d'un " non, je ne t'aime plus", de vouloir m'éloigner ? Ne t'ai-je pas écrit plusieurs missives pour te dire que j'avais besoin de m'éloigner, pour TE laisser réfléchir.

Tu veux que je te dise ce qui te dérange Louis ?
C'est que je sois partie, que je ne sois pas restée là à ramper. Que j'ai suivi Seth, et non toi. Ce qui te dérange c'est d'aimer quelqu'un de libre, quelqu'un qui ne soit pas comme... Suzanne.


Je ne te vois pas comme un sombre crétin mauvais comme une teigne, tu n'as rien compris, tu n'as jamais rien compris. Tu crois être le centre du royaume Louis, je ne cherche à embobiner personne mais tu vois, je n'ai même plus l'envie de me défendre.

Tu veux que je te prouves mon amour là où il n'y a que de la haine. Tu voudrais que je pardonne à l'homme qui m'a quitté, qui m'a tenu éloigné de mon fils, de mon époux, de mes amis, de ma famille?
Penses tu vraiment que je sois en état de prouver quoique ce soit d'autre que " je vis".


Je vis.
Je vis Louis.
Laisses moi juste vivre.


Andrea De la Colombière Di Foscari Widman d'Ibelin.


PS : mes missives restants sans réponses, j'avais de tes nouvelles par d'autres. Remets toi, ils ont besoin de toi.

_________________
Le_g.


C'est quoi l'amour ?
Chercher le bonheur de celui ou celle qui m’aime, c’est contribuer à mon propre bonheur. Tel est l’amour, don mutuel et libre.


La réponse ne s'était pas faite attendre, alors il prend une missive dans la foulée et lui répond.


Citation:

Déa,

Mon honneur à la con, comme tu dis, c'est la seule chose qui me fasse me lever le matin.

Mes tords, je les reconnais, demander l'annulation était une erreur, grossière en prime, mais ça, tu ne me le pardonneras pas, tout comme moi, je ne parviens pas à pardonner que tu nous aies abandonné, encore une fois, pour aller t'amuser.

Tu ne vois donc pas ? Toi, tes jeux, ton plaisir, ton amusement, ta vie... Quand moi je disais nous, toi tu répondais je...

Tu es libre oui, et incapable de vivre dans un groupe, incapable de supporter plus de quatre personnes dans ton entourage, ou alors tu "étouffes" et tu as "besoin d'air". Qui a choisi de partir ? Tu parlais de vivre en famille, de restreindre nos relations...

Tu sais que j'ai besoin d'un groupe, de me sentir utile, d'avoir l'impression de servir à quelque chose. Ca, c'est qui je suis.

Toi, tu n'as besoin de personne, tu t'en fous d'être inutile, tu vis l'instant, sans te préoccuper d'avenir.

Moi, je veux offrir à notre fils le choix de sa vie : brigand ou honnête, c'est lui qui choisira.

Je vois que tu sais pour mes engagements, tes sources ne sont pas exactes pourtant, et je dois corriger une petite chose, je ne suis pas Garde Impérial, je serai le Chef de l'Escorte Impériale, si un jour, j'arrive à entrer sur les terres de l'Empire sans me faire poutrer.

Alors vis... je survis, pour offrir à notre fils ce qu'il mérite : un choix, des relations, une vie, quelque soit la voix qu'il choisira.

Je t'ai aimé, plus que ma vie, j'ai tout donné, j'ai tout perdu, et je suis responsable pour une partie, oui, celle d'avoir eu la bêtise de t'aimer, l'aveuglement de te manger dans la main.

Une vieille relation me l'avait dit, que tu me tenais par mon vit, j'avais refusé de le croire, mais depuis que j'ai découvert autre chose, j'ai pu constater que c'était vrai.

Que m'as-tu apporté ? De la joie, de la vie, pour mieux les rependre, de l'amour passionnel, fusionnel.

Je me souviens de NOUS... Je me souviens de moi, attendant à Saint-Liziers après la prise de Saint Bertrand quand tu repartais avec nos amis, ne tenant pas l'engagement que nous avions pris... Je me souviens de moi, seul avec Nicolas qui avait trois jours de vie, et de toi, partant pour "prendre l'air"... Je me souviens de notre mariage, mémorable, alors que tu avais embrassé mon Frère la veille... Je me souviens de moi, implorant mon parrain pour que nous puissions nous unir, pour que je puisse faire de toi ma femme, aux yeux de tous, publiquement, et honorablement.

Tu veux que je te dise pourquoi j'aime Lest comme un fou ?
Je l'aime, parce qu'il est là, parce qu'il ne part pas, parce qu'il pense à nous avant de penser à lui, parce qu'il est comme moi, un homme de parole qui pense à son groupe avant de penser à lui, à sa famille avant de penser à son couple, même s'il en a mal à crever autant que moi, que nous soyons séparés, lui et moi, même s'il en a eu mal à vouloir mourir quand tu es partie, et qu'il a eu l'impression d'avoir brisé notre couple, notre trouple.

Tu veux que je te dise ce qui me dérange Déa ?
La trahison ! Ce qui me dérange, c'est que j'ai un code d'honneur : on ne laisse pas l'un des siens derrière pour suivre le vent, on ne laisse pas l'un des siens derrière lâchement abandonné à son sort, si l'on n'a pas une bonne raison. On ne part pas pour "prendre l'air" quand l'un des siens en meurt de chagrin.

Quelles sont tes raisons pour m'avoir quitté à Saint Liziers ? Pour m'avoir requitté à Nîmes ? Pour m'avoir requitté à Polignac ? Est-ce là tout ce que tu sais faire ? Me faire miroiter le bonheur, la joie, et partir en me laissant dévasté ? Je ne suis pas un saint, mais je ne pensais pas mériter ce traitement que tu m'infliges depuis qu'on se connait, ce chantage sur tes départs, pour que je rampe et te prouve, encore et encore, que je t'aime.

Je pourrais te dire que j'ai mal, que je souffre, d'être loin de Lest, ou de toi, mais en fait, je l'avais prévenu avant même que nous nous marrions que tu partirais, tu l'as toujours fait. Tu es ainsi...

Alors envole-toi, Colombe... envole-toi, vis ta vie.

Je ne serai plus un boulet pour toi. Je ne suis pas le centre du royaume, ça, c'est ton autre amant, Eusaïas, qui l'est. Au fait, Nicolas a croisé une femme de sa suite qui lui a dit que sa mère était la catin du roy, qu'il était peut-être un bâtard royal... il a beaucoup aimé, tu t'en doutes. Voilà en quoi tu détruits notre fils. Je ne suis pas un roy, je ne suis qu'un gueux, mais tu t'es occupée de détruire, sciemment ou pas, je m'en fous, toutes les relations que j'ai pu avoir. Lorsqu'ils ouvriront les yeux, ils prendont un sacré coup dans la tronche, comme moi. J'espère juste qu'ils se relèveront et c'est pour ça, que je leur garderai ma porte ouverte.

Tu as su te faire pleindre, alors basta, que je sois le méchant Louis, j'ai l'habitude. Depuis que je te connais, toutes les personnes que tu fréquentes le pensent, ça ne me changera pas grand chose. Alors soit, je serai le méchant de l'histoire, celui qui te fait du mal, celui qui te jette... même si c'est toi qui est partie.

Tu trouveras avec cette lettre une petite bourse pour notre fille Victoire. Prends soin d'elle. Elle est ta victoire, lorsque tu as réussi à me récupérer, elle ne sera pas notre défaite, elle n'est que la tienne, à toi, qui la prive de son père, de son frère, de sa famille pour pouvoir "respirer".

Les choses auraient pu être différentes si tu étais restée jusqu'à ma convalescence et mon rétablissement, mais deux semaines, c'était trop long pour une femme aimante n'est-ce pas...

Parlons maintenant travail et métier. J'ai appris que tu voulais rester membre du groupe. Tu dois te douter que cela ne me plait pas, mais pour Nicolas, pour qu'il puisse revoir celle qui l'a engendré, j'accepte. Tu n'es plus considérée comme Écorcheur, et tu n'auras que les accès des Dépeceurs au campement. Je ne souhaite pas non plus que nous vivions dans la même ville, même si par la force des choses, nous serons appelés à nous côtoyer. Que proposes-tu ? Penses-tu que nous pourrons montrer à nos enfants que nous sommes capables de travailler ensemble ? si tu ne le penses pas, inutile de poursuivre plus loin cette discussion, n'es-tu pas d'accord ?

Louis Track de Lioncourt,
Maître Ecorcheurs.



Il aimerait la retenir, l'emprisonner, mais une fois encore, il la laisse s'envoler, préférant vivre sans elle que de la retenir contre son gré. Il n'a rien compris ? Elle non plus. Il n'est pas celui qui la mettra en cage. Il ne la retiendra pas, comme il n'a pas empêché une histoire entre son roux et un blond, jamais il ne les entravera, et ça, même s'il en souffre. L'amour, ce n'est pas aimer pour soi, c'est aimer pour l'autre...

Les missives du jour parties, il attrape une bouteille d'armagnac... boire pour oublier.

_________________
Andrea_
L'amour est un esclavage consenti.

Qu'est ce que... vous saignez.
Laissez moi.
Vous devez...
Lais-sez moi.
Ma Dame vous...
DEHORS !
*

Dire que la Colombe n'était pas d'humeur était un euphémisme, elle était d'humeur, de MAUVAISE humeur, de très mauvaise humeur. Une humeur de clébard, un clébard blessé en prime, et qui refusait de se soigner. Qui refusait de parler pour autre chose que de virer les gens de la taverne qu'elle squatte. Qui refusait qu'on lui parle, qu'on la regarde, qu'on lui serve à boire, qu'on lui... Inutile de vous faire un dessin elle refuserait aussi.
L'alcool coule à flots, comme toujours dans ces moments là. La blessure est recouverte d'un bout de chiffon et la dague est posée sur la table, si le pélos fait son apparition, il perd son service trois pièces, on n'a pas idée de blesser la Chiasse sans la finir !

Une missive. Louis. Encore. Louis, ce passé qu'elle veut oublier, qu'elle DOIT oublier. Lecture. Relecture. De la première missive, de la réponse qu'elle lui a fait parvenir. Et cette missive. Moins tranchante que la première, mais... A quoi bon se battre quand on connait l'issue.
Le corps se penche sur la table et de nouveau, une réponse prend forme, les idées sont jetées, les mots balancés.






Louis,

Je peux tout pardonner. Tout, et tu le sais mieux que quiconque.
J'ai toujours tout abandonné. Pour te suivre, j'ai quitté mes amis, ou ce qui s'en approchait, mais tu sais tout ça. Aujourd'hui je suis seule, avec notre fille et Ombre. Tu ne vas pas être jaloux de lui quand même?
La seule chose que tu peux lui reprocher, c'est d'être auprès de moi. De me maintenir en vie. De m'apprendre à devenir meilleure, de m'aider à avancer. Il ne cherche pas à me montrer que J'ai fait du mal, mais m'aide à accepter d'avoir mal aussi.
Accepteras-tu un jour de comprendre que j'ai souffert aussi de mes actes?

Qui a demandé que je revienne pas?

Qu'est ce qui t'ennuie dans cette histoire? Que je ne t'implore pas ? Tu aurais aimé que je crève seule? Que veux-tu entendre? Qu'en m'éloignant du groupe j'en meurs? N'est ce pas ce qu'il se passe Louis? Ne suis-je pas en train de mourir à petit feu depuis des semaines?

N'ai-je pas cherché à savoir ce qui n'allait pas? Pourquoi tu t'isolais, n'ai-je pas été là quand tu n'allais pas bien? Que veux-tu entendre Louis. Que je t'aime, tu le sais.
Je ne cherche pas de coupable, contrairement à toi, chacun de nous à ses torts, cesses de te sentir persécuté, et surtout de penser que j'en suis l'instigatrice.
Je n'ai pas voulu " respirer", j'ai voulu que TU vives sans moi pour que TU saches ce que tu voulais. Je n'ai pas fui, je suis allée aider une partie des Écorcheurs sur les routes. Si j'avais voulu " respirer", je serais partie seule. J'aime ce groupe. Tous les membres de ce groupe me sont chers. La différence des caractères faisaient de lui une richesse et je comptais bien rentrer sur Polignac pour vous retrouver, et nous devions revenir quand tu serais rétabli, tu n'étais pas seul p'tain, tu avais Lestat et Nicolas !
Je m'étais préparée à tout, nos retrouvailles, notre séparation, à retrouver notre vie de couple ou comme simples coéquipiers. Ne t'ai-je pas écrit que je pouvais tout endurer sauf que tu m'écartes du groupe?

Tu as donc les réponses à tes questions Louis. Tu me proposes ce pour quoi je t'écris depuis des semaines, ce que je demande depuis que tu as demandé la dissolution.

Nous sommes des adultes, mais surtout des parents. Nous devons élever nos enfants ensemble, c'est notre devoir, et cela doit rester notre priorité.

Prends soin de notre fils, et demandes lui de répondre à mes missives, s'il te plait.

Andrea De la Colombière Di Foscari Widman d'Ibelin.


* conversation en taverne, rapide mais efficace.

_________________
Andrea_
[ Parce que quand même ...]



Le passé est le passé.
Le passé doit rester à sa place.
Inutile de remuer le passé.
Le présent est la seule chose qui compte.

Combien de fois on se rabâche ce genre de conneries? COMBIEN ?

Pour vivre totalement en harmonie avec soi même, il faut avoir mis un terme à chaque histoire.
Comme il faut finir son assiette avant de se resservir, il faut savoir dire au revoir à ses parents pour fonder sa famille et... et tirer un trait sur son amour pour en voir naître un nouveau...

Entre la théorie et la pratique...
Un pigeon s'envole...




A toi le père de mes enfants.

Peut être suis-je bête d'écrire une missive que tu ne liras probablement jamais. Je vais t'écrire pourtant, je vais prendre cette fichue plume et t'écrire tout ce qui me passe par la tête, peut être que je la brûlerais ensuite, peut être la garderais-je juste pour la relire dans quelques années, me rappeler comme j'ai été nulle, peut être l'enverrais-je.


J'aurais aimé pouvoir brûler la lettre que j'ai reçu il y a peu. Cette lettre où tu déversais ton venin, cette lettre bien trop longue, trop méchante, trop lourde, trop... Trop.
J'aimerais que tu saches comme elle m'a fait du mal. J'aimerais que tu saches que la colère qui a suivi sa lecture a été dévastatrice, que la blessure qu'elle m'a infligée restera longtemps en mon sein.

Peut être aurais-je du attendre plutôt que de répondre aussitôt. Peut être devrais-je t'avouer aujourd'hui que j'ai répondu sur le coup de la colère.

J'aimerais te dire que tu ne me connais pas, que tu as toujours douté de moi et que quoique je fasse ou dise tu douteras toujours.

Tu dois savoir que j'étais perdue.
J'étais perdue, vois-tu, j'étais noyée, inondée d'amour ; Je ne savais plus si je vivais, si je mangeais, si je respirais, si je parlais ; Je savais que je t'aimais. Je ne pouvais pas vivre sans être avec toi, voilà tout.*

Pourtant je vis.

On ne s'est jamais compris. Nous sommes incompatibles. Nous le savions. Nous n'avons jamais su expliquer ce qui nous attirait inexorablement l'un vers l'autre.

Je devrais peut être tout te dire.
Te dire que j'ai désiré Seth tellement fort que ç'en était douloureux.
Te dire que je suis déçue que tu écoutes les ragots. Que le vent dit tout et n'importe quoi et que tu ne devrais pas oublier que tu ne parles pas le vent.
Te dire que je déteste quand tu ne réponds pas à mes questions, quand tu te lèves pour t'adosser à la fenêtre ou quand tu t'isoles pour nettoyer tes dagues.
Te dire que je déteste cette façon que tu as de vouloir toujours tout arranger entre les gens, cette facilité à te faire adorer ou détester.
Te dire que j'adore quand tu me prends dans tes bras, que j'aime la façon dont tu me plaques contre le mur quand tu es en colère contre moi et que la seule manière d'apaiser tes tensions est de jouir entre mes reins.
J'aime quand tu ris, quand tu souris autant que je déteste tes colères monstrueuses pour des conneries.
J'aime tes coups de sang autant que je les crains.
J'aime penser que me détester est ta façon de te protéger. De te protéger de moi, de nous. Qu'il est plus simple pour toi de recouvrir ce doux souvenir d'un "nous", par un "elle, cette catin". Si tu savais pourtant comme c'est douloureux d'entendre ça de ta bouche, ou de le lire de ta plume.

Si tu savais comme j'ai souffert de t'avoir à mes côtés et de te voir t'éloigner. Si tu savais comme tes silences m'ont pesés. Si tu savais comme ton regard m'a manqué. Si tu savais comme je t’idolâtrai Louis. Si tu savais jusqu'où je serais allée pour toi.

J'ai mal fait.
Je t'ai délaissé.
Je ME suis sentie délaissée et je n'ai pas eu le courage de te le dire. Je n'ai pas eu le courage de te crier mon amour, je n'ai pas eu les épaules pour affronter tout ça. J'ai cru naïvement que nous séparer le temps d'une mission nous rapprocherait, nous montrerait que l'on s'aimait malgré tout. Que l'on repartirait sur un bon pied.

Je me suis trompée.
Tu voulais l'entendre Louis ?
Je me suis trompée.
J'ai tout fait foirer. Tu as tout fait foirer. On s'est loupé.
On a détruit notre vie de couple, notre famille. On s'est détruit.

Tu as toujours cette partie de moi qui me rend incomplète quand tu es loin. Peut être devrais-je apprendre à vivre sans.

Peut être Louis, qu'il est temps de tirer un trait sur ce "nous" pour exister enfin, "toi" et "moi".

Peut être que c'est mieux ainsi.
Ce n'est pas "pire" donc ça ne peut qu'être mieux non?

Alors maintenant dis moi. Dis moi toi combien tu me hais, combien j'ai tout gâché. Regarde moi dans les yeux et dis moi que je suis une catin.
Balances moi d'autres choses horribles, tous ces non-dits qui te bouffent, qui t'empêchent de m'aimer ou m'oublier correctement, dis moi des choses qui font du mal, fais moi mal, putain Lou', fait moi du mal que je ne veuille plus jamais croiser ton chemin...
J'ai besoin de l'entendre pour avancer.



Mais n'oublies jamais ce que tu as représenté.


Dea.



* Merci Alfred de Musset, qui a su l'écrire au présent.
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