Afficher le menu
Information and comments (0)

Info:
Unfortunately no additional information has been added for this RP.

[RP] scènes déménages

Judas
    - Beaucoup de gens pensent que l'aveu de leurs défauts les dispensent de s'en corriger. -
    Marie Von Ebner



    [Clos Saint Hermine, Bourgogne.]


Ma Dame, j'ai à vous parler.

En général, c'était là le genre de phrase qui faisait se lever la dame de compagnie de la Miramont. Un toussotement gêné, des jupons qui se froissent, la valetaille qui laissait sans demander son reste les deux époux. Mais rien ne se passa. Judas posa donc malgré lui ses yeux sur la jeune suivante, d'un regard sans équivoque. Tous les clampins du manoir n'osaient jamais regarder le seigneur dans les yeux, ce qui l'exaspérait grandement dans de tels moments. Râclement de Gorge. Précision de mise.

Seul à seul.


Ha! ho. Miracle, le message avait fait son chemin et Judas retrouva la satisfaction de voir de la femelle décamper à son approche, bien que peu spontanément. Faire place nette pour aborder un sujet délicat... Il se ravit de voir que malgré ses absences répétées, il restait encore l'homme de la maisonnée. C'est qu'il avait une nouvelle qui ne manquerait pas de rendre la maitresse de maison folle de rage à annoncer, aussi chercha-t-il la meilleure façon d'y mettre les formes... Et dans ces cas là, Judas gardait toujours le pire pour la fin. Il enroba, faussement jouasse, pour faire passer la pilule en commençant par les petites attentions agréables. Et tout à fait inhabituelles.

Je suis ravi. Nous serons les hôtes aimables de l'Alençon bientôt. Le vicomte Shynai du Ried, son vassal le Duc Sabaude Renard et son épouse viendront nous rendre visite à la fin de l'été. Rosalinde et mon filleul aussi sans doute.

Nouveau râclement de gorge, il vint s'asseoir sous le grand Portrait de mariage inachevé, juste à coté de la coiffeuse, souvenir de ce fameux jour où Isaure avait appris qu'elle était grosse. Depuis son retour d'Alençon l'homme avait échappé à la monotonie maritale en s'échappant sous couvert d'aller chercher une surprise
pour son épouse. Autant dire que c'était là sa meilleure carte à jouer pour éviter la crise conjugale avant ce qu'il avait à annoncer. La monture, présent promis voilà bien longtemps attendait sagement au dehors , à l'ombre. Judas fit mine de tripoter un nécessaire à broderie posé sur la coiffeuse d'Isaure.


Et puis... Penchez vous à la fenestre. Il y a quelque chose pour vous, là en bas.

ça, c'est fait. Maintenant il ne restait plus qu'à prier.

_________________

Absent jusqu'en aout!
Judas
L'air était lourd, Amadeus dormait, et cette nouvelle dame de compagnie ennuyait Isaure à mourir. Etendue sur son lit, les bras ballants dans le vide, elle fredonnait un air monotone pour oublier son ennui. Aussi, quand son époux vint troubler le calme accablant des lieux, son visage s'illumina. Voilà des jours qu'elle ne l'avait pas vu, et sa compagnie serait sans doute de meilleure facture que celle qui remplaçait Gwennaelle disparue depuis bien trop longtemps. Se redressant, elle laissa son époux renvoyer la domestique et la regarda partir avec une satisfaction non feinte.

- Monsieur.


Quittant le grand lit, la jeune femme vint s'agenouiller auprès de son époux. Et alors qu'elle allait lui exprimer son contentement de le revoir, Judas commença à débiter quelques paroles concernant un voyage en Alençon. Elle fronça légèrement les sourcils, prête à lui signifier calmement son envie de rester au calme en Bourgogne après ces quelques mois de voyages incessants. Seulement, les mots magiques furent prononcés. Les traits se détendirent immédiatement et se remettant sur pied, elle se pressa à la fenêtre, tout sourire.

- Une surprise ? Vous m'avez fait une surprise ?

Repoussant le battant de la fenêtre déjà ouverte, la Frayner se pencha et scruta les environs. Son regard se posa alors sur une haquenée immaculée, lui rappelant celle possédée par Clémence. Si le bonheur aurait dû l'étreindre, les menus poings de la Miramont se serrèrent pourtant. Et c'est nez froncé et lèvres serrés qu'elle se tourna vers son époux.

-Nous devions y allez ENSEMBLE ! Vous aviez promis !


Judas se penche derrière elle, comme pour vérifier qu'il voyait bien ce qu'il devait voir. Légère inspiration, un sourire aux coins des lèvres.

- Elle est belle n'est-ce pas?

En vérité, il n'était nullement question dès le départ pour le satrape d'emmener Isaure au Haras choisir sa monture au vu de la vengeance qu'il avait voulu donner par le biais de ce cheval à la Nourrice de leur fils.


- Elle vous déplait?


Elle croisa les bras.


-Oui.


Il est peu étonné. Le ton était sec. Elle poursuivit.

- Peu importe qu'elle soit belle. Elle me déplaît car je ne l'ai pas choisie. Qui me dit que c'est la plus belle que vous avez achetée ? Vous m'aviez promis !!!



Malin, il tente de l'embrouiller. Il faut commencer par la satisfaire par le cheval si tu veux éviter le drame, n'oublies pas Judas.

- Mais c'est bien là le principe des surprises, que de ne pas les choisir. Se laisser surprendre par l'inattendu, pousser un "ho" d'étonnement, ou encore un "ciel!" de joie. Ne vouliez-vous pas être surprise?

Il se retourne sur elle. La moue boudeuse disparait.


- Si, bien sûr. Mais vous m'aviez promis que l'on irait ensemble.


Elle se penche de nouveau à la fenêtre pour observer la monture.

-Est-elle d'une bonne lignée ?


Il invente.

- Elle est la descendante directe de la lignée royale espagnole.

Ceci dit la jument n'est pas une mule.


- Comment allez vous la nommer?

Elle se met à sourire, ravie des origines de la monture.


- Je ne sais encore. Je vais y réfléchir. Vous a-t-elle coûté cher ?


Elle se retourne vers son époux et lève les yeux vers son visage, attentive à sa réponse. Comme si la valeur de la monture pouvait lui donner une idée de l'affection que son époux pouvait lui porter. Il saisit tout à fait la nuance Isaurienne, commençant tout de même, un peu, à la connaitre... Il croise les bras, la toisant de sa hauteur.


- Hé bien disons... Que ce présent rattrappe tous ceux que je n'ai pas fait depuis notre mariage...


Isaure se satisfait de la réponse pour l'instant, trop impatiente d'aller voir de plus prêt son présent.


-Descendons la voir.


Se saisissant de la main de son vieux seigneur, elle l'entraîne à sa suite. Il la suit, surpris mais peu réticent, réfléchissant déjà à sa transition


-Faites place! Ma Dame veut sa jument.Attention, vous me tirez le gant!

Il ronchonne, pour la forme

- Allons ce n'est qu'un gant !

Elle s'arrête alors à quelques pas de la monture et l'observe avant de lâcher la main de son époux et de la tendre vers la bête.

- Là, ma belle. Là.


Elle se laisse renifler la main et l'avance vers l'encolure qu'elle vient flatter. Se rapprochant de l'animal, elle laisse glisser sa main sur le pelage de l'animal, jusque sur les flancs.


- Quel âge a-t-elle ?

- Elle a quatre ans.

Il se place aux cotés d'Isaure, l'observant

- C'est une toute jeune bête, encore maléable...

" Comme vous" se dit-il. Espoir. Elle laisse aller son visage contre le flanc de l'animal et se laisse bercer un instant par la respiration régulière avant de tourner son visage vers son époux.


- Parfait. Alors je vous pardonne. Mais de grâce, la prochaine fois, emmenez-moi !


Il sourit et met la main sur son coeur ( à lui ).

- Je promet. Et pour vous satisfaire pleinement, je met cette promesse en action dès la fin de l'été.
- Dès la fin de l'été ?
- Dès la fin de l'été. Je vous emmène. Amadeus et Giulia avec. Et les chiens. Et la jument. Et... Tout cela quoi.


Il fait un geste vague. Elle le regarde faire.

- Et où comptez-vous nous emmener ? En Alençon ? Sommes-nous obligés d'y aller ? Vraiment ? Nous venons à peine de rentrer.
- N'est-ce pas merveilleux l'Alençon? Et puis ce serait dans deux mois.


Il enrobe un peu. Un mois en réalité.

- J'adore voyager en famille.

La jeune femme se tourne de nouveau vers l'animal et dos à son époux se permet une grimaçe.

-Bien. Bien. Nous irons, mais sachez que cela ne m'enchante pas et que c'est pour vous que je le fais.

Il approche sa main pour toucher une mèche de cheveux Isaurien puis son geste se suspend, comme s'il venait de réaliser ce qu'il faisait. La main revient se placer contre ses cotes, bras croisés

- Je suis ravi que vous acceptiez de déménager sans faire d"histoire.
_________________

Absent jusqu'en aout!
See the RP information
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)