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[RP]Fàilte ort a dh'Albainn - Part.II-

Charlyelle
Fàilte ort a dh'Albainn. Bienvenue en Ecosse

Montagnes immenses, couvertes de bruyère. Violâtres, superbement sombres et brunes. Tout comme elle. Des monts, vêtus de nuage et peuplés de pierres. Herbages maigres abritant vaches et moutons. Le vent froid s'y hasarde, mais ces hautes terres n'appartiennent ni aux hommes, ni au vent, ni même à son créateur ou sa créatrice c'est selon pour la druidesse qu'elle est. Perle de pluie qui enfantent les sorcières. Elle est la Pearly Gate, la Dentellière d'un genre si particulier.

Soupir qui s'échappe du tréfonds d'une gorge.

Ces montagnes dénudées aux épaules grises de rocailles et d'orage, tout comme ses prunelles perlées d'un astre lunaire qu'elle vénère, chantent parfois. Les mélodies tristes d'antan. Les sombres crises. De ces légendaires folies nobles des rois ou des princes.

Rictus qui se fait jour sur l'orée d'une pommette.

Son princier père a enfin compris. Il aura mis le temps, il aura fallu néanmoins qu'elle cède et accepte une partie du marché. C'était donnant donnant, à qui ferait chanter l'autre le plus allègrement. Elle a échappé à une union avec l'un des sauvages que son paternel lui avait choisi. Jamais son père ne saurait qu'elle lui a menti. Infertile lui a t'elle asséné effrontément, sans se soucier des conséquences futures des paroles qu'elle a eu alors. Stérile. Quel sauvage de ces contrées, quel homme quelqu'il soit souhaiterait s'encombrer d'une belle épouse dont la sève est aussi froide que ses vents du Nord ? Dont la panse est morte et ne porte que le néant. Ah Ah ! Cette fois, elle a eu gain de cause et le princier Vladimissime a du faire une croix sur l'héritier qu'il escomptait venir de sa fille.

Néanmoins, le princier général n'était pas homme à abandonner la lutte aussi aisément. Et la brune a du plier et accepter ces terres qu'elle refusait. Là encore, le combat oral fut acharné. Mais le père et la fille trouvèrent terrain d'entente. Elle pouvait vaquer la plupart de son temp à l'étranger à la condition de gérer ses biens et toujours garder étroit contact avec sa terre d'adoption. Mélange de terres du Nord et du Sud, la Kallipari ces derniers temps a fait une découverte à laquelle elle ne s'attendait pas : les Balkans ont tout autant de charme et d'intérêt que son Ecosse. Et les gènes qu'elle porte ne sont aujourd'hui plus refoulés comme ils l'étaient il y a quelques temps encore.

Mais jamais son père ne doit apprendre qu'elle lui a menti sur sa prétendue stérilité. Haussement d'épaules. Après tout ça n'est pas vraiment un problème insurmontable. Et pour ne pas avoir de surprise il lui suffit simplement d'éviter tout rapprochement susceptible de comporter un risque.

Et elle est sûre d'elle en prenant la route de la Bourgogne. La Dentellière a toujours honoré ses rendez-vous. Celui-ci a plusieurs mois de retard. Et alors ! Son maitre-amant n'est point homme à se lamenter sur son sort et il a du avoir tout un tas d'occupations plus importantes les unes que les autres. Non il n'aura pas remarqué son absence et fera fi de son retard...ou pas. De toute manière, elle ne doit être qu'une veuve de paille(1) de plus à son actif.

Non elle n'avait pas pris le mauvais chemin. Et faut croire que les habitudes sont tenaces. Elle en rirait si ses membres meurtris ne la lançaient pas. C'est la troisième fois qu'elle vient en Bourgogne. Et ter répétita, l'Ecossaise s'est faite à nouveau agressée. Oui la Bourgogne est terre d'accueil. Cette fois ce n'est pas une armée comme les deux dernières fois qu'elle s'est prise mais deux malandrins qui n'y sont pas allés de main morte. Et pourtant sous ses airs fragiles, l'héritière est solide. Elle n'a rien vu arriver, les coups ont seulement plu sur elle. Et bien que l'un des agresseurs porte désormais la marque quelque part sur le visage de la Dentelliere, qui sait plus que jamais manier sa dague, la brune porte haut et fièrement une pommette éclatée et violacée.

Difficile de cacher qu'elle s'est faite bastonnée. Elle ne lésine pourtant pas sur le baume de sa composition qu'elle passe chaque jour sur les meurtrissures.

Sémur. Ses murailles, ses auberges, ses ruelles.

Son seigneur. Son Inconnu du perron.

Le temps n'a guère d'importance pour la Kallipari. Rendez-vous honoré. Elle est là.

C'est toujours mieux que de ne pas l'être. Et la brune est femme de parole. Elle n'en a qu'une et elle s'y tient.



(1) Une veuve de paille renvoie à l'idée qu'une amante abandonnée a été laissé sur la paille. Ce terme s'utilise donc avec une pointe d'ironie.
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Judas
Le seigneur vaque, portant une caisse de raisin acheté de frais il observe sans regarder les gens qui arpentent les rues. Toutes les venelles mènent au coeur de la Bourgogne dit-on. Enfin, c'est Judas qui le dit. Il croise des visages, des ingrats et des laids, quelques audacieux aussi, de rares gâtés. Il s'instruit beaucoup des passants. Lui qui en est un, anonyme dans la masse. Un visage émacié, des cheveux noirs et longs, un bliaut de cuir qui étouffe par cette chaleur. Judas progresse, il rentre à pieds. Voilà plusieurs mois qu'il a quitté Petit Bolchen et le Nivernais. Le petit monde du Frayner avait élu domicile dans un manoir en rase campagne, Clos Saint Hermine le bien nommé. Un petit bout d'ennui pour un duché qu'il s'imaginait ne plus aimer. Les visages semblaient fades aux heures les plus creuses, où alors c'était lui. Lui qui se creusait tout seul dans son sempiternel ennui. Il croisa un faciès, puis un autre, puis un autre... Et marqua un arrêt.

Presque lentement, il déposa la caisse de raisin à ses pieds, imprudent. Il savait bien qu'à son retour elle ne serait plus là. Tant pis, ni le raisin ni de quoi en acheter manquait au Manoir, quand bien même était-ce le meilleur du moment... Il suivit le fil des fourmi, ces petites mains qui gonflaient le duché de pauvreté et qui battaient son blé. Sa senestre s'abattit sur une épaule, qu'il retourna vivement. Face à face intercepté.


Qui t'a fait cela?

C'est un bonjour seigneurial particulier, certes. Un bonjour d'on ne s'est pas revu depuis des mois. C'est une question qui intime plus qu'elle ne s'apitoie. Qui t'a fait cela ma Dentellière? Quel est le malandrin à qui je dois faire écourter les attributs? Judas focalise sur la blessure, il ne voit pas le visage fin, ni le regard clair qu'il n'a pas eu l'heur de croiser depuis des mois. Le retard? Quel retard. Sa vie officieusement tumultueuse l'a écarté de sa rigidité horaire... Quelques temps du moins. Assez pour que la brune n'y échappe.

Il ne repense pas que la dernière fois qu'il la serrée dans ses bras, sa femme attendait un enfant. C'est si loin désormais. Et elle est là, l'imperfection


au coin de l'oeil. Sa main vient trouver la chainette fine qui entoure le cou gracile. Il tire délicatement, sans cesser de fixer l'éclat pourpre qui dérange sur la peau claire. Il s'imagine un homme, car Charlyelle ne peut déchainer les passions que de ceux-ci, les évitant par habitude. Ce n'est pas une rixe de marché, ce n'est pas une dette de jalousie non. La dentelière Hydrique se fait toujours rare, pétrie dans sa solitude, loin des bruyantes qui soulèvent des émeutes et des rancoeurs. C'est un homme, il l'a touchée de sa main, peut-être de son poing. Un mâle, un amant peut-être? Un déçu, un éconduit, un mort. La clef est sortie du décolleté.

Judas regarde enfin Charlyelle. Le passe-droit de la nordique n'a pas bougé. Il s'en soulage. La petit clef ouvrant sa garçonnière parisienne est la preuve que la jeune femme n'a pas rompu le lien. Tacite. Ses prunelles de jais scrutent ses voisines.

Qui?
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Parait que celui qui a les yeux ouverts sur ses propres défauts verra son âme acquérir une force nouvelle...
Charlyelle
En arrivant au sommet de la pente qu'elle venait de grimper, elle avait découvert à ses pieds des immenses champs de maïs. Passée un peu plus tôt à la mairie, elle avait déniché ce champ à récolter, sur les terres du Clos Saint-Hermine. Ce n'est d'ailleurs qu'en plein midi, que messager lui apportant billet, l'Ecossaise avait ensuite mis plus de coeur à l'ouvrage. Ironie du sort, elle n'avait rien trouvé de mieux qu'un champ appartenant à son maître...amant...enfin les deux. En avait-elle ainsi décidé. Bien que l'on n'ait jamais vu maitre-amant aussi peu regardant sur son bien. En apparence du moins. Si d'autres s'en seraient offusquées ou auraient tentées de provoquer scandale, la Dentellière, elle, était à mille lieues de tout cela. L'apanage d'une naissance princière est pourtant de se faire remarquer et surtout prévaloir de ses droits. La Pearly Gate s'est plutôt arrangé pour cacher sa naissance à la face du monde et ici, elle sait qu'elle ne craint rien tant que son secret est tenu bien au chaud.
Le dit-champ ondulait sous le reflet des rayons de l'astre d'or, impitoyables à cette heure de la journée. Mais tout semblait tellement paisible dans le coin ! Les voyageurs devaient se faire rares en ces lieux et si certains s'y aventuraient, ils empruntaient sans doute l'étroit sentier pour éviter de piétiner cet océan jaune et vert.
En remontant dans le milieu de l'après-midi, après une récolte fructueuse faite avec assiduité la brune druidesse huma une odeur particulière. Un puissant arôme de menthe. Le maître de ces lieux était décidément un seigneur rusé! Rien de tel pour éloigner les chevaux de ses champs.

Le tartan n'était pas de mise aujourd'hui. Les cheveux étaient négligemment relevés sur la nuque gracile et un chapeau de paille, à large bord, retenus par deux rubans bleus, pendait sous cette nuque. Le nez était bruni par le soleil et la pommette meurtrie n'en était que plus éclatante sous cette chaleur et la peau suintante de la jeune femme.

"- Fiadhaich, nous en avons terminé pour la journée. Allez viens mon brave !"

Un claquement sec de la langue de la Kallipari et sans plus se préoccuper de l'animal qui l'accompagne, elle s'en continue d'avancer en direction de l'ombrage des ruelles et de la relative fraîcheur de l'auberge dans laquelle elle est descendue. En cette heure, les habitants allaient et venaient. Certains faisaient leurs courses, d'autres s'en allaient sans aucun doute se désaltérer le gosier. C'est à peine si elle remarque ce marchand qui balaye devant son étal.

Elle resta paisible lorsque la main s'abattit sur son épaule. Ses sens l'avaient reconnu avant même qu'elle n'entende sa voix. Lui. Il s'en évitait ce que d'autres auraient très certainement reçu : un coup de coude dans le sternum, voire une claque bien assénée par une dextre gaélique.

Qui t'a fait cela?

Oh pur moment magique des retrouvailles ! Combien de fois avait-elle tenté de s'imaginer ce qu'il en serait lorsqu'ils se reverraient. Le ton est dur et neutre. La senestre glisse de l'épaule pour remonter jusqu'à son cou alors que les yeux perçants ne quittent point l'éclat violacé de sa pommette. Colère sous-jacente de trouver un bien abîmé ou véritable inquiétude masquée de la part du Satrape ? De l'inquiétude elle n'en lit nullement dans le regard qui ne quitte toujours pas d'une once le spectacle de sa joue largement tuméfiée.
Les doigts viennent se saisir avec une infinie et troublante délicatesse de la fine chaîne d'or sur laquelle est enfilé le sésame qu'elle cache dans un creux et des vallons où nul ne saurait s'aventurer sans subir les foudres d'une emperlée dentellée.

Sauf Lui.

Elle déglutit lentement, une impression de chaleur étouffante et pesante qui l'étreint. Il tient maintenant la clé entre ses doigts. D'ici peu, elle va sentir la chaine se briser et il va reprendre ce qu'il lui avait octroyé sans regret aucun.
Les perles de lune s'arrondissent légèrement alors qu'elles aperçoivent son deerhound déposer l'épi de maïs qu'il portait en gueule aux pieds du seigneur.

Et l'animal s'en continue tranquillement se coucher près d'une caisse qui jonche le chemin quelques mètres à l'arrière de son vis à vis. Elle ouvre la bouche pour intimer à son compagnon de venir auprès d'elle, mais la Celtique renonce. Ce canidé, présent de son père, n'en fait qu'à sa tête et au lieu même de la défendre lors de son agression, il n'en a rien fait, prenant la scène pour un jeu. Autant la Dentellière a de solides connaissances en équidés, autant elle est ignare de toute règle concernant les chiens. A part avoir assimilé le fait que ce présent était un cadeau de grande valeur, le deerhound offert étant un puissant chasseur de cerf et de daim, c'est à peu près tout ce qu'elle sait sur l'animal. Qui lui sert plus de compagnie que de protecteur. Mais elle n'a pas eu le coeur de refuser, surtout lorsque son paternel lui narra que Fiadhaich était un descendant de l'un des deerhound de sa feue mère, en Ecosse. La famille c'est important. Certains souvenirs aussi. Ilug est resté auprès de sa grand-mère et elle a hérité de Fiadhaich.

Nouvelle déglutition alors qu'elle prend conscience de la question qui vient de lui être posée. Il a toujours la précieuse clef en main mais elle surprend brièvement comme une lueur de soulagement dans l'éclat du regard qu'il lui adresse alors. Les iris argentés se plantent alors dans les yeux de jais. Là aussi les souvenirs refluent avec une nette précision. Elle n'a rien oublié. Il ne sait pas que par deux fois, elle est retournée dans sa garçonnière. Il ignore ce qu'elle a vécu ensuite. Mais les deux regards qui se soudent l'un à l'autre n'ont rien perdus de leur complicité. Peut-être vient-il de percuter que ce mystérieux lien entre eux est bien loin d'être rompu.

Ne pas montrer son émoi ça, elle est très douée à ce jeu là. Elle le pratique depuis l'enfance alors pensez-donc, ce n'est pas un Judas qui va la prendre à défaut en son domaine. Oui elle est heureuse de le revoir. Non, elle ne perd rien de chacun des détails qu'elle peut remarquer sur le faciès du Von Frayner.


"- Ils étaient deux hommes et n'avaient pas l'accent d'ici. L'un cognait pendant que l'autre me tenait et vice-versa. Je me suis défendue comme j'ai pu mais peut être que si j'avais été plus sur mes gardes, comme avant, cela n'aurait pas eu lieu d'être. Ils étaient plus forts. Ils n'ont pas emporté grand-chose, j'avais tout laissé à Orléans. Et cela s'est produit en pleine nuit."

Et bien qu'elle frémisse en son fort intérieur en pensant à ce dont elle a réchappé il y a peu, l'humour est encore ce qu'elle pratique le mieux pour cacher ses émotions face à lui.

"- Et autant je peux te faire une description en détail du pedigree de mon deerhound, autant je suis incapable de te détailler celui de ces deux raclures. Du travail salement fait. Du temps de ma période Hydrique, je dentellais bien mieux qu'eux."

La voix légèrement rauque mais aux doux accents gaéliques de l'Ecossaise se tait pour laisser place, bien malgré elle, à un léger rictus de douleur lorsqu'elle tente de sourire.

"- Evite de me faire rire à moins que tu n'aimes à me torturer. Ce n'est pas très recommandé pour ma joue et ma tête en ce moment ".

Néanmoins, Charlyelle a cette faculté d'expression, ou même si les lèvres ne sourient pas , les emperlés gris, eux, distillent son maître-amant d'une légère lueur taquine. Très certainement pour masquer le fait qu'elle vient sans le vouloir, de lui lâcher une information sur sa vie présente. Car jusqu'à présent, il ignorait qu'elle avait quitté sa vie hydrique depuis une année maintenant.
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Judas
    [Vous vous plaisez à dire que je vous mets sous clef. Non, je vous mets sous verre. ]
    - Sacha Guitry-

Il faut être sacrément lâche pour s'attaquer à quatre mains à une femme seule.

Du reste au vu de la maigre description faite des deux acolytes, peu de possibilités seigneuriales. L'oeil se plisse sur les alentours, bref soupir agacé.

La Dentellière ne dentelle plus. Elle en aurait pourtant besoin... Quelle étrangeté que d'être le plus mal soigné quand l'on est médecin.


Voilà, posons les choses en ces termes là. La petite révélation n'était pas restée muette à l'oreille du seigneur, Charlyelle a viré de bord. Etait-ce là le motif de son retard? Il n'était pas le genre à faire rire les femmes, de ce coté là pas d'inquiétudes. Il reposa la clef sur son écrin de chair, plexus solaire l'accueillant depuis des mois. Non il ne le lui enlèverai pas. Pas ainsi du moins.

Allons parler dans un endroit plus tranquille.

Le regard des curieux semblaient soudain peser plus lourd sur le duo...

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Parait que celui qui a les yeux ouverts sur ses propres défauts verra son âme acquérir une force nouvelle...
Charlyelle
« Pour être aimé, soyez discret, la clé des coeurs, c'est le secret. »
-Jean-Pierre Florian-

La clef est reposée dans le creux de son antre. Soulagée est-elle ? Très certainement, mais elle n'en laisse rien paraître. La main fine jouant distraitement avec l'ecchymose violacée qui orne sa joue. La Dentelliere a connu pire pourtant. Lorsqu'elle avait fui le Dran c'est la mémoire qu'elle avait perdu suite aux coups qu'elle avait reçu et c'est auprès d'Ilug qu'elle avait appris à revivre ne recouvrant ses facultés totales que lorsque Fernand était venu la chercher. Cela remontait à un bail maintenant. Une autre vie dirait-elle presque.
Le seigneur n'est point idiot, il a du entendre et comprendre qu'un brin de vie de la sauvageonne avait changé. En bien ou en mal seul le temps le dirait et il était bien trop tôt encore pour qu'elle ne puisse se prononcer.


La Dentellière ne dentelle plus. Elle en aurait pourtant besoin... Quelle étrangeté que d'être le plus mal soigné quand l'on est médecin.

Répartie qui lui arrache un sourire intérieur. Oh non Judas tu es bien loin du compte, peut-être un jour te raconterai-je, me confierai-je. La Dentelliere n'est pas de celle qui peuvent se passer de denteller. Mais il y a différente manière de pratiquer cet art. Et l'Ecossaise est plutôt douée n'en témoigne la surprenante invitation reçue il y a quelques semaines. Un travail offert sur un plateau d'argent pour la princesse des Balkans qui est toujours toute en discrétion.

Et elle aussi remarque forcément que leur duo commence à en intriguer quelques uns.


"- Je vous accompagne".

Vouvoiement de rigueur pour dissuader les éventuels curieux alors qu'elle siffle son deerhound.
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Judas
Il l'entraina loin des venelles dans un silence baigné de coups d'oeils furtifs, tantôt pour elle et pour chercher ce qui avait changé que pour les alentours, cherchant ce qui pouvait le faire changer d'itinéraire. Mais rien ni personne n'agit sur la progression lente qui les conduit à l'orée du petit bois menant au Clos.

Il n'était pas question de convier la brune chez lui, pour Isaure et ses questions et pour l'enfant. L'enfant d'Anaon. La dentelière avait ce quelque chose de spécifique qui la faisait toujours voir plus loin que ses yeux... Et ça, pour un homme tel que le Judéen brun, c'était quelque peu dangereux. Se livrer et se livrer, deux poids deux mesures. Aimer et aimer. Deux mots au sens différents.

Il finit par s'arrêter, se tournant vers elle. Il n'y avait pas âme qui vive à moins de trente mètres de la route, un petit bosquet fit l'affaire de la discrétion. Après une seconde à la détailler, il l'attira à lui et la prit dans ses bras. Voilà. Pour Paris, pour l'attente et les changements. Voilà.

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