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Info:
Maxi s'est débarrassée de GeoKeR qui gère sa douleur comme il peut.

[RP]Coucheries, Luxure, Errements : je viens à toi, Folie !

Geoker


Vous vous souvenez de Geoker ?
Beaucoup répondront non, certains auront quelques souvenirs, généralement tranchés, surtout s'ils l'ont croisé personnellement. Pas de demi-mesure quand on parle de lui.
Et puis...
Il y a éventuellement ce qu'il a fait ou pas fait. En Languedoc, on le connaît comme politicien pour le meilleur et pour le pire. Il a créé, réformé, mais aujourd'hui, la plupart de son "héritage" politique est une ruine. A Toulouse, on le connaît surtout comme officier militaire, dans la lumière ou dans l'ombre.
Et puis, il y a les femmes.
Il y a une dualité entre l'idéalisme trop pur de ce que peut être une femme et une misogynie apparente. Il reste qu'il s'est toujours fixé l'objectif de défendre la paratge, les valeurs courtoises occitanes, supposées guider chaque occitan qui veut mériter ce... "titre". Il exècre cette volonté de certaines femmes de vouloir jouer à l'homme en refusant leur féminité, allant jusqu'à réfuter leur propre nature. Elles portent l'armure de plaques pour jouter et du coup gagnent en muscles, en largeur d'épaules déformant ainsi leur corps, le rendant disgracieux, perdant leur charme, montrant à quel point elles ont honte d'être femmes.

Mais aujourd'hui tout ça, il s'en fichait. Bien sûr, il y avait une femme derrière tout ça. Une blonde. Quel cliché !

GeoKeR avait toujours eu cette volonté d'innover de faire différent, de chercher mieux. Mais là, non. Aucune originalité. La boisson et les femmes. Il parait que ça panse les blessures. Le problème, c'est de pouvoir le faire quand on est noble, Comte, représentant d'une région, des valeurs de cette région. On est supposé rester digne, vertueux en toute circonstance, s'imposer ce que personne ne suit pour donner l'exemple. Non. Il laisse alors les apparats chez lui, s'habille de manière totalement quelconque, porte une arme improvisée, hache de mauvaise facture ne soigne aucunement sa barbe ou ses cheveux parle comme n'importe qui... Peut-être que sa mère, encore eut-il fallu qu'elle l'ait connu, l'aurait reconnu ? Mais clairement pas les gens qu'il croiserait, il était méconnaissable de toute manière.

Une taverne. On boit. Oui cette bière dégueulasse, qui pourrait être de la pisse d'âne alcoolisée. Enfin, à la 4e elle devient presque bonne, à la sixième on ne veut que celle-là.
Et enfin, il atteint ce moment tant apprécié par les gens en perdition, ce moment où l'on n'est plus en contrôle. Plus rien ne peut l'atteindre, il pourrait être le Roy ou un mendiant unijambiste, ça serait pareil, plus de souffrance plus rien. Et, c'est aussi ce moment-là où certains artistes rencontrent leur muse qui leur donne enfin la possibilité de donner vie à leurs inspirations.

Pour Geoker, c'était là, tout près. Il y avait cette mélodie quelque part qui ne demandait qu'à être découverte et ces paroles, une histoire d'ours. Mais l'ours s'échappe, et une énorme tristesse le prend, il repense à Sean qu'il a abandonné pour faire plaisir à la blonde.

Un mal de crâne horrible pour le Gaucher, cette bouche pâteuse cette sensation qui était devenue trop familière ces derniers temps. Où était-il ? Un lit inconfortable au possible, des lambeaux supposés servir de rideaux, on peut encore deviner un effort de décoration avec des fleurs de champs séchées depuis quoi... six mois ?
Ca bouge à côté de lui : une femme. Aucun souvenir. Une blonde. Pas la même apparemment. Jeunette. Elle marmonne quelque chose, pose un bras sur lui. Il n'ose pas bouger tout de suite. Il repousse enfin le bras, prétend avoir passé une bonne soirée récupère ses habits, prétexte devoir y aller. Il butte sur un cadavre de bouteille, de l'alcool plus fort. Tremblant, il porte la bouteille à la bouche récupère quelques gouttes de son seul ami. Un frisson le parcourt, lui rappelant qu'il est vivant.

On le retrouve quelques instants plus tard errer dans la rue, essayant de retrouver ses repères son chemin, pour enfin tomber sur le marché de la ville. Ca crie, ça tape dans la tête, mais il sait enfin où il est pour rejoindre discrètement son domicile. Alceste, son valet, commence à être habitué à voir son maître dans cet état depuis qu'il vit seul.

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Geoker


Une semaine plus tard la vie de GeoKeR n'était pas plus vertueuse.. enfin... si, quelque part on pouvait considérer qu'elle l'était car il se souvenait mieux de ses soirées et se contentait des faveurs d'une seule jeune fille bien qu'elle n'avait aucune idée de qui il pouvait être et elle n'était pas une blonde prête à accepter toutes les demandes de mariage qu'on lui ferait. Enfin, elle n'était pas blonde en tout cas.

Pire, en taverne, on pouvait l'entendre presque inciter les gens à oeuvrer pour la Province. Enfin... une suggestion du bout des lèvres, il faut avouer, surtout que la condition de soldat était aujourd'hui largement pire à celle qu'il avait connu quand il portait l'uniforme. Il comprenait facilement qu'aujourd'hui peu de monde désiraient s'investir dans les diverses institutions comtales. Mis à part la possibilité d'aider, et encore, peut-être pas efficacement, le plaisir retiré était proche du néant.

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Geoker


Cette histoire d'ours lui était revenue, alors que ses deux désirs élémentaires avaient été comblés, la boisson et une femme.
Il s'était réveillé au milieu de la nuit, griffonna un mot d'excuse à supposer qu'elle puisse le lire, à vrai dire il ne s'était même pas posé la question si elle lisait, bien qu'elle semblait assez éduquée pour.
Il chantonna l'air trouvé jusqu'à revenir chez lui. Il dut ruser pour éviter la patrouille à la recherche de vagabonds qui œuvrait uniquement dans la capitale, et une fois arrivé, prit un luth pour accompagner sa chanson.
Il la ferait écouter à des compagnons de beuverie. Parait-il que le CLE avait ouvert une taverne : irait-il en temps que lui-même ?
Quand il finit, c'était l'aube.
Il venait d'évacuer un certain poids : pour une fois il avait plus faim que soif. Il fallait qu'il mette au point un "petit déjeuner" avec la cuisinière.

Et c'est là qu'il apprit que les rumeurs étaient vraies, la cuisinière en conversation avec la lingère, en occitan : "la dona" était au bras du Senhèr Castelreng lors d'une cérémonie, ils étaient fiancés depuis un mois. Il le savait, d'une certaine façon il le savait, mais cette discussion rendait les choses réelles.

De sa vie, GeoKeR avait toujours suivi un code strict de l'honneur, le jour de son anoblissement ce simple code devint plus important encore et respecté rigoureusement. La première chance pour la maisonnée Saint-Gilles, c'est que le Gaucher n'avait pas d'arme ou de couteau sur lui au moment de la découverte. La deuxième chance c'est qu'il s'agissait de deux femmes qui discutaient, pas deux hommes. Ou pas. L'une poussa un "cri d'effroi silencieux" en voyant le Coms, l'autre reçut une mandale d'une rare violence, qui la projeta plus loin, même si c'était sa "main faible".

Visiblement cette extériorisation de sa colère ne suffisait pas, lui-même était effrayé par son geste et utilisait toute sa volonté pour contrôler sa rage, mais c'était physiquement impossible : il était incapable de respirer, il trembla fortement, chancela, incapable de se rétablir, tomba. Son coeur en mille morceaux probablement incapable de fonctionner n'arrivait plus à suivre ? Un voile noir sur les yeux, pour le noir complet, bienvenue dans les ténèbres. Etait-ce ce que l'on qualifiait de crise d'apoplexie ?

Tempête... Ouragan sous un crâne. Le point avec sa conscience...

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Geoker


Senhèr!

Les gens de la maison s'affairaient autour du Comte, essayant de lui faire renifler des sels ou autre, prudemment, au vu de l'état de lingère. C'est Alceste qui s'y colle, on imagine que c'est celui qui a le moins de chance de se prendre une mandale, vu qu'il est le plus proche du patron...

Mais le Gaucher est ailleurs.


Mais t'es sérieux !? T'es dans un état pareil pour une bonne femme !?!?! Une de perdue...

Je t'arrête de suite, c'est pas une bonne femme c'est LA bonne femme. Il avait eu une belle histoire avec Rose, mais celle de Maxi c'était juste... sa vie. Ils ont tellement fait ensemble, l'un comme l'autre s'est tellement amélioré au contact de l'autre !

Tu parles ! Il l'a éduquée , façonnée, elle est dans le confort maintenant...

Ca suffit les gars, je connais l'histoire, je l'ai vécue. Je ne sais pas comment je peux me pardonner d'avoir frappé Henriette.

C'est qui ça Henriette ?

La bonne.


Oui, c'est le désordre chez GeoKeR, c'est peut-être pour ça que les nobles disent "nous" quand ils parlent d'eux-mêmes ?

Mais on s'en tamponne de la bonne, elle n'avait qu'à fermer sa mouille au lieu de jacter sur l'autre !

Sans aller jusque là, je vais suivre mon collègue sur ce coup-là. On doit se concentrer sur Maxi.

Elle est partie, elle a raison, j'ai trop tardé à lui trouver la parfaite demande en mariage, j'ai trop tardé à lui trouver la parfaite cérémonie. J'imaginais pouvoir faire de vraies festivités, comme à l'époque.

D'un autre côté... vous aviez convenus de vous préparer pour mai, tu étais sorti de ton... hibernation pour ça, retrouver toutes les procédures pour mettre en place les différentes festivités, les trucs administratifs et PAF sa lettre, plutôt qu'une discussion où elle te liste tous les évènements comme si tu étais une sorte de monstre sans coeur et qu'elle se casse. Et elle te sert sa pitié en te proposant d'éventuellement sauver la face en disant à tout le monde que c'est ta décision. Bien sûr dans ce cas, incapable de voir que lorsque vous vous êtes rencontrés tu collectionnais les filles, que tu les a toutes quittées pour elle alors qu'elle n'était qu'une "petite" roturière, que tu t'es investi pour qu'elle devienne noble, par mérite, que tu as changé ta nature pour elle : ton baptême, ta demande en mariage, que tu cherchais à lui obtenir le meilleur à toutes les situations. Et je ne parle pas de Sean ! Et deux semaines après, comme par hasard, elle a un homme et va se marier avec : ah oui votre amour est magnifique, y a pas à dire !

Elle est... elle a été mon soleil. Et puis Cast...

Ah ben oui, lui aussi c'est un type bien, pas vrai ? Tu te souviens la dernière assemblée nobiliaire ? Tu avais dit quoi déjà comme discours le concernant ? "La Province qui a un tel noble y gagnerait beaucoup." Bah pendant ce temps il se tapait ta future femme, ou au moins il la draguait. Non parce que dire que le gars en deux semaines il est devenu subitement amoureux au point de la demander en mariage hein ? Le pire, c'est que tu l'as toujours soutenu, en fait.

Non en fait, le pire je crois c'est qu'elle s'en fiche en fait de ce que tu peux ressentir. Tu lui as dit que tu ne "garantissais pas la sécurité" de celui qui ornerait son bras et elle s'en fiche, deux semaines après, hop fiançailles. Ca lui coûtait vraiment beaucoup de t'accorder une période de "deuil" ? Maintenant, tu le défonces quand le Cast ?

Non mais, se battre, charcuter des brigands pour lever de la pucelle je veux bien, mais là tu risques ta vie pour ... rien. Maxi va soudainement te sauter au cou ? Tu rêves ! A la limite si tu tues quelqu'un, tues la elle c'est elle qui t'a trahi alors que ce n'est pas sa nature, elle prétendait être vertueuse sur ce point...

La justice, l'ordalie.

Je me permets de vous couper, vous savez que...

Hé ! T'es qui toi ?

On se connait pas je crois !

Y a assez de monde ici, plus de place, circulez !


Hum ! J'y peux rien si notre créateur a des personnalités qui se multiplient quand même. Bref, vous vous rendez compte quand même que Geoker c'était un type bien à la base ? Enfin, je veux dire... porté sur la luxure, sensible à la colère mais dans l'ensemble, par défaut un type bien quoi. Et là, il devient un monstre. Plus sérieusement, on fait quoi les gars ?


Fin du noir. Retour à la lumière, ou l'inverse. Disons... GeoKeR est ranimé, il émerge mais ressent une énorme fatigue, comme s'il avait couru entre Nimes et Saint-Gilles sans s'arrêter. Regard profondément triste. Il veut se relever, on l'en empêche il râle, on ne moufte pas. Il cherche Henriette, se confond en excuses et le reste est moins intéressant, à vrai dire.

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Geoker



Il sort le plus discrètement possible du lit pour ne pas réveiller celle qui s'est endormie à côté. Impossible de réellement dormir quand votre âme est blessée. Sa vue a pris le temps de s'habituer à la pénombre, il cherche désormais comment s'éclairer pour trouver, puis utiliser un matériel d'écriture. Après ses recherches fructueuses, il s'installe sur un coin de table et commence à écrire...

Citation:
Chère Maxi,

Il rature aussitôt le "chère". Elle lui a coûté cher certes mais ça suffit, pas plus.

Citation:
J'ai

Non.

Citation:
C'est avec grande déception

il barre déception.

Citation:
colère, que j'ai découvert


il barre son début de phrase.
Citation:

Aussitôt libérée de tes fiançailles, tu t'es engagée dans d'autres fiançailles. Que ton précédent amour


Non, pas amour, on change.

Citation:
promis soit le tortionnaire cruel et narcissique que tu as décrit dans ta dernière lettre,


Il doit s'arrêter, sa main tremble trop pour continuer. Où est passé sa flasque ? Après avoir vidé ce qui restait du récipient, il reprit l'écriture.

Citation:
que votre ancien ami devenu l'amour de ta vie soit son exact opposé, il apparaît étonnant qu'une histoire si longue prévue pour l'éternité soit balayée en quelques minutes


non, pas "minutes".

Citation:
semaines par une femme vertueuse et honorable. Tu étais si sûre de ton précédent choix, alors que l'évaluation était plus longue et précise. Ta lucidité aujourd'hui n'est-elle pas obscurcie par la torture précédente ?
Il paraitrait que pour faire changer de bord un soldat prisonnier loyal on le prive, humilie, totalement, avant de finalement lui donner quelque chose. La victime est alors tellement reconnaissante qu'elle est prête à tout pour celui qui lui a donné ce peu de chose, perdant alors totalement sa lucidité sur la situation. As-tu donc analysé les choses comme un officier analyse correctement le terrain avant une bataille décisive ?
Et puis, il y a sa dernière lettre, n'a-t-il pas annoncé un drame prochain ? Est-il homme à ne pas respecter ses engagements ? Que lui reste-t-il à part douleurs et souffrances ?


Il se la main droite avec grande violence, comme pour se rappeler qu'il est encore vivant. Il faudra qu'il soigne cette plaie.
Il n'arrive pas à coucher sur le papier ce qu'il voudrait comme il le voudrait. Ce qui n'était qu'une lettre d'inquiétudes, ressemble à des menaces, mais ce n'était pas des menaces. Il rature à partir de "Et puis" jusqu'à la fin de sa lettre".

Citation:
C'est aussi une technique de séduction : sauver une jeune femme de sa détresse en fait provoquée par un complice. Ta détresse était si grande que tu en as oublié ta vertu ? Le pire, c'est que je comprends, quand il ne te reste que douleurs et souffrances comme pour moi aujourd'hui, l'honneur, la paratge deviennent de sombres conneries, le bien-être d'un autre n'a aucune importance, seule


Il s'arrête. La dernière phrase écrite beaucoup plus rapidement. Soupir. Il n'écrira pas la suite, il la supprime. Il réfléchit, et supprime aussi "ta vertu".
Citation:

tout le reste ? Prendre une décision sous l'effet de la douleur résultera probablement en un fort regret. Souvent cela annonce un drame.


Il parle d'elle ou de lui ?


Citation:
Prends donc du recul, si tu peux, avant de prendre toute décision qui ne peut être annulée, comme un mariage ou prononcer la mort d'une personne.Quand l'amour est réciproque et sincère il est supposé dépasser tous les obstacles, continuer d'exister par delà les épreuves et le temps. Quand on sait qu'il n'est pas réciproque, il devient un sentiment horrible qui comprime en permanence la poitrine comme si l'on grandissait dans une armure de plaques beaucoup trop petite.


Il s'arrête. Il relit la lettre. Ses tremblements reprennent. "Pourquoi je lui écris cette lettre ? Elle ne m'aime pas. Elle m'a tué, elle est heureuse." Il s'arrêtera là. Il cherche une poche dans un de ses vêtements qui jonchent le sol pour y mettre son brouillon de lettre.

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Geoker


Le Comte Gaucher venait de faire l'acquisition d'un ouvrage l'hérésie cathare.
Cet ouvrage lui permit ces derniers jours de s'évader, d'une certaine manière.

Il y retrouvait un complément de son "occitanité", un pan de la culture de ces lieux qui s'oubliaient : il interprétait la croisade contre les cathares de manière un peu différente de la version officielle.

Avant les évènements, l'Oc s'étendait sur de nombreuses provinces actuelles, était gouverné par trois têtes principales : Trencavel, Saint-Gilles et Foix. Toulouse pouvait être considérée comme la capitale de l'Europe, comme Venise ou Rome. Le pouvoir du Roy de France était plutôt limité.
Après les évènements, l'Oc en morceaux épars, Toulouse "ville ordinaire", création de l'Inquisition, massacres divers.

Ce constat, associé à des détails de sa lecture, firent germer certains projets chez l'ancien politicien. Quels étaient les freins à l'expansion de la culture occitane ? Pourquoi aujourd'hui des toulousains, des montpellierains ou des armagnacois ne savaient même pas qu'ils étaient occitans ? Non, il n'allait pas jusqu'à rêver à une unité politique, voire une indépendance, juste une reprise en main de ses spécificités culturelles.

Le catharisme était une des conséquences de cette identité occitane, et la Croisade une manière fort efficace d'affaiblir cette identité, pour voir qu'aujourd'hui elle ne valait plus rien. On parle de la même manière au Languedoc à un Bourguignon qu'à un rouergat : ce n'est pas normal.

Mais, au milieu de ses réflexions, une image le hantait toujours, celle de sa souffrance. La distraction n'était pas suffisante.

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Geoker



Il revient d'une vadrouille fort tardive, seul, mais sourire aux lèvres, rentrant chez lui. Puis le rythme de sa marche se ralentit, se désynchronise, il se dirige dans une zone d'ombre en se tenant contre le mur, puis s'assoit, ou plutôt se laisse tomber. La respiration s'accélère fortement, irrégulière. Geoker essaie de maitriser son souffle sans succès.

Une femme le détruisait, une autre l'aidait à se sentir mieux. Non, pas de la manière la plus évidente. Il se sont donnés le défi de "faire semblant" d'aller bien, ça marchait mais... en quoi était-elle fondamentalement différente de celle qui avait illuminé ses jours pour le plonger dans les ténèbres où il se trouvait ? Littéralement.

Accélération de sa respiration, une sorte de brume voile sa vision. Il est à la fois cet homme en boule contre un mur dans les ténèbres, impossible de se maîtriser et le spectateur impuissant de cette scène. Un millier de questions fusent sur l'avenir.

Le temps semble horriblement long, mais la crise s'arrête, il est en sueur, très fatigué. Son enthousiasme précédent s'est envolé, mais ce soir, épuisé, il dormira d'une traite, pour changer.

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Geoker


Cette nuit-là, Geoker avait réussi à dormir, suffisamment profondément pour avoir un rêve.

Il se trouvait dans un lieu sombre, sans paysage avec face à lui deux yeux brillants, sans avoir réellement de visage. Ces yeux ressemblaient fortement à un dessin qu'il avait vu quelques heures auparavant, mais ce n'est pas un raisonnement que pouvait faire Geoker sur le moment.
Une voix déshumanisé et grave l'interpella :


Tu m'as oublié Keran ? Tu pensais m'échapper ?

Personne ne l'appelait ainsi, mais pourtant, cela ne le gêna pas plus que ça. Il était en parti hypnotisé par cette voix qui faisait relever ses poils. Un petit silence avant que cela reprenne.

Tu écris des chansons, parle à des femmes sans qu'elles finissent dans ton lit, propose d'aider les autres... Tu m'as oublié ?


La voix continuait de répéter "tu m'as oublié?" pour devenir "tu m'as oubliée" car elle s'humanisait, puis se féminisait pour devenir une voix familière, qu'il ne connaissait que trop bien, vu qu'il avait chéri cette voix, et celle à qui elle appartenait, des années durant.
Au fur et à mesure de cette transformation, il arrivait à distinguer de plus en plus d'éléments de son interlocutrice il ne pouvait que sentir sa silhouette, voir une partie de sa chevelure dorée.

Tu m'as manqué. Je suis désolée j'ai été stupide. Je n'ai pas compris que j'étais ton unique raison de vivre. Cet écart m'a permise de savoir que je t'aime.
disait-elle.
Lui s'approche d'elle prudemment pour s'assurer que c'est elle, mais impossible de réellement la voir. La dernière phrase le touche profondément et il ne peut que laisser couler quelques larmes, incapable de les retenir, alors que ça ne lui ressemble vraiment pas.

Il sent qu'une main essuie ces larmes, l'entoure d'une chaleur apaisante, son ancienne future femme l'enlace lui donne un baiser d'une tendresse infinie. Il est sûr que c'est elle, et pourtant il ne la voit pas.

Alors qu'ils sont enlacés, on commence à distinguer les éléments du décor, le paysage apparaît : il ressemble à un ancien champ de bataille. La végétation est brûlée, il fait froid, humide. Il sont près d'un arbre mort, lui aussi, comme cette colombe tachée de sang un peu plus loin.

Il ne sait pas comment, mais ils se retrouvent nus, lui allongé sous l'arbre mort, elle sur lui : ils s'unissent dans l'étreinte. Pourtant il la voit enfin, son ancienne fiancée, il s'abandonne à elle, à leurs caresses à leurs désirs mais... un rayon de lune éclaire le couple l'espace d'un instant et l'espace d'un instant GeoKeR est horrifié, son amante a une peau verdâtre, en partie couverte de tâche de sang, une bouche déformée dans laquelle on retrouve une multitudes de dents acérées, puis elle redevient sa fiancée, il s'abandonne à nouveau à elle, en partie angoissé, en partie excité. Suivant son désir, il cherche à la basculer, mais avec une forte poigne elle le maintient fermement. nouveau rayon de lune, la main est griffue et poilue, l'espace d'un instant. Cela ne les arrête pas jusqu'à la délivrance de leur passion partagée.

C'est alors à ce moment là que la lune éclaire complètement la scène : il s'unit à une sorte d'esprit démoniaque, ils se prélassent tous deux dans une atmosphère de mort indescriptible, et l'esprit démoniaque essaie de le tuer par ses griffes, alors qu'il essaie de se débattre et éviter le pire.


Tu es à moi pour l'éternité !


Le Comte se réveille, à coté de son lit, par terre, en sueur, tremblant, il essaie de se lever, entravé par les draps et couvertures qui l'avaient suivi dans sa chute.
Il sortait de son rêve, constatait sa position ou son état.

Il essaya d'analyser son cauchemar érotique.

Ce n'est qu'une rupture, pourquoi tu es dans cet état !?

Il tâtonna dans l'obscurité à la recherche d'une chandelle et de quoi l'allumer. A la petite lueur de la bougie il s'habilla et descendit en salle d'entrainement, prendre des bouts de bois pour en taper sur d'autres, s'entrainer au combat avec une détermination froide.

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Domestiques


Geoker était parti précipitemment pour Narbonne, ce qui laissait tranquillement le temps aux domestiques de la maison de ranger la demeure.

Dans un des manteaux Henriette, trouva un petit papier griffonné. Il fallait le donner à quelqu'un qui savait lire pour savoir ce qui était dessus, s'il fallait le classer sur le bureau ou dans la poubelle, ou.. ailleurs peut-être ?
Alceste était le mieux placé pour ça, elle le trouva lui confia le papier.

Alceste, lui, était chargé de s'assurer que l'hôtel particulier se construisait progressivement, que le champ soit correctement exploité, et un certain nombre d'actifs. Il lut la note, à haute voix, il n'était pas réellement capable de lire "dans sa tête" et Henriette le tançait par curiosité. La lettre était accompagnée de plusieurs ratures :


Citation:
Maxi,

Aussitôt libérée de tes fiançailles, tu t'es engagée dans d'autres fiançailles. Que ton précédent promis soit le tortionnaire cruel et narcissique que tu as décrit dans ta dernière lettre, que votre ancien ami devenu l'amour de ta vie soit son exact opposé, il apparaît étonnant qu'une histoire si longue prévue pour l'éternité soit balayée en quelques semaines par une femme vertueuse et honorable. Tu étais si sûre de ton précédent choix, alors que l'évaluation était plus longue et précise. Ta lucidité aujourd'hui n'est-elle pas obscurcie par la torture précédente ?
Il paraitrait que pour faire changer de bord un soldat prisonnier loyal on le prive, humilie, totalement, avant de finalement lui donner quelque chose. La victime est alors tellement reconnaissante qu'elle est prête à tout pour celui qui lui a donné ce peu de chose, perdant alors totalement sa lucidité sur la situation. As-tu donc analysé les choses comme un officier analyse correctement le terrain avant une bataille décisive ? C'est aussi une technique de séduction : sauver une jeune femme de sa détresse en fait provoquée par un complice. Ta détresse était si grande que tu en as oublié tout le reste ? Prendre une décision sous l'effet de la douleur résultera probablement en un fort regret. Souvent cela annonce un drame.
Prends donc du recul, si tu peux, avant de prendre toute décision qui ne peut être annulée, comme un mariage ou prononcer la mort d'une personne.Quand l'amour est réciproque et sincère il est supposé dépasser tous les obstacles, continuer d'exister par delà les épreuves et le temps. Quand on sait qu'il n'est pas réciproque, il devient un sentiment horrible qui comprime en permanence la poitrine comme si l'on grandissait dans une armure de plaques beaucoup trop petite.


L'émotion d'Alceste se sentait de plus en plus dans sa voix, alors que quelques larmes coulèrent sur les joues d'Henriette.

On la mettra de côté, c'est visiblement un brouillon, conclut Alceste.

Non, reprend Henriette, si je te dis quelque chose tu le gardes pour toi ? Je tiens l'information d'Amandine qui elle-même la tient de sa cousine, qui a épousé un marchand ambulant qui parcoure les routes du Languedoc en vendant les bric à brac trouvés dans les autres villes. Dame Maxi va se marier !

Alceste hausse les épaules :

Oui, non, mais on sait ! Je te rappelle que...

Il lui montre sa joue, pourtant immaculée aujourd'hui, comme souvenir de la mandale qu'elle avait reçue quelques semaines auparavant. Elle grimace, mais reprend têtue.

Non mais elle VA se marier. La date est fixée, ils ont un prêtre et tout et tout !

Déjà !? Mais, quand !?! Ils étaient sensés se marier là maintenant à peu près...

Henriette, ravie de son petit effet, montra par ses gestes qu'elle n'en savait rien.

Qu'est ce que j'en sais moi ! Du coup, ça là...

Elle désigne le papier.

On en fait quoi ?


Je vais le garder on verra. Continue à travailler toi et évite d'en parler partout si le Comte revient et l'apprend il va tuer quelqu'un ou pire, renvoyer quelqu'un.

Si Henriette voulait faire remarquer que le sens des priorités d'Alceste était à revoir, elle fut surtout déçue de ne pas pouvoir devenir le centre des attentions de ses amies. Elle se rattraperait sur la lettre, commérage d'une valeur supérieure encore.

Comme s'il avait lu dans ses pensées, Alceste reprit, la peur dans la voix :

Et surtout... n'en parle à personne pour la lettre, on n'en survivra pas.

Ah non ! Il lui cassait tout là. Elle repensa quand même à la gifle, aux habitudes fort courtoises du Comte et ses colères légendaires. Il fallait peut-être éviter, effectivement. Bon... il y avait toujours cette histoire sur le gros Tom, mais ça manquait un peu de prestige à côté d'un mariage entre nobles. Elle partit.

Alceste avait un cas de conscience à résoudre : que faire avec la lettre ?




































Domestiques


Alceste, après plusieurs années au service du Coms de San-Gèli était devenu habile dans l'écriture. Ca lui arrivait, souvent d'écrire des commandes de matériel, de victuailles ou de répondre à certaines sollicitations du peuple saint-gillois sous les instruction de son Maître. Il avait su être le spectateur silencieux, de la vie de la Maisonnée, mais aujourd'hui il était temps de devenir acteur. Il écrivit 4 lettres, choisit finalement la première, plus spontanée et sincère pour celle qui pouvait peut-être encore sauver une vie, sans savoir laquelle ce serait.

Citation:
Dona,

Je me permets de vous écrire ce jour pour vous donner des nouvelles de celui qui partageait votre affection depuis si longtemps.
Depuis vos blessures communes en Provence et surtout depuis la disparition de Voda aux mêmes moments où Namaycush devenait "héros" de la Reyne, mon Maître fut comme mort. Vous étiez la seule personne réellement capable de le sortir de son mutisme, de lui donner encore une raison de continuer à vivre ou plutôt de l'empêcher de se détruire, et les seuls moments où on pouvait le retrouver ne concernaient que vous et uniquement vous.
J'aurais dû vous l'écrire plus tôt, il aurait dû vous l'expliquer plus tôt mais, lorsque vous l'avez mis face à ses responsabilités, demandé de faire le nécessaire pour que - la date serait celle d'aujourd'hui - la vie puisse reprendre ses droits, il vous a suivie et progressivement nous le retrouvions, essayant de faire, en votre honneur, l'évènement digne de ce que vous partagiez.
C'est alors qu'il reçut votre lettre. Je ne connais pas son contenu, mais j'aurais tant aimé avoir brûlé cette lettre plutôt que de la lui donner ! Je croyais que, le courrier venant de vous, cela illuminerait sa journée comme à l'habitude. Au lieu de ça, j'ai retrouvé le Comte des pires instants, mais pire encore : il ne faisait plus l'effort de ne pas se détruire.
Ce qui m'a décidé c'est le document que je vous envoie avec mon courrier. Nous savons que cette histoire finira en drame.
J'espère que vous trouverez comment éviter ce drame.


Il est vrai que le Comte allait mieux ces derniers temps, mais il ne pouvait prendre ce risque. Il y avait toujours ces moments de faiblesse où il ne savait s'il fallait aider son Maître ou le laisser combattre seul ces moments-là.


Geoker


Depuis plusieurs jours, le Comte Gaucher était d'un naturel plus souriant, amène, presque joyeux.
Bon, que ceux qui le détestent et ceux qui le calomnient se rassurent, il avait toujours de lourds moments de faiblesse : crise de paranoïa ou cauchemars qui se plaisent à lui rappeler sa souffrance profonde. Ne vivait-il qu'une illusion ? Il avait touché le fond une première fois, Kalia l'en avait sorti. Plus tard il croisait la route de Maxi et le lecteur assidu connait la suite : leur couple était devenu la constante qui lui donnait toujours envie d'éviter les ténèbres éternelles. Mais quand ce couple n'était plus...

Le duel. Une manière de retrouver réparation, de mettre fin à cette souffrance. Il commença à écrire une lettre pour provoquer ce duel lorsqu'il fut interrompu par un message, signé U.

Il lut la lettre, se montre content, puis, du coup lui répond immédiatement :


Citation:
U.

Votre lettre fut sincèrement un plaisir à lire, réveillant les souvenirs récents de votre présence. Vous aussi, vous savez m'apporter une chaleur contrastant avec le désert de glace dans lequel je me trouve.
Je suis heureux de lire votre progression dans la lutte contre votre souffrance. J'ai eu un aperçu de vos démons, si vous espérez, je ne peux qu'espérer aussi.
Je sais que ma guérison passera par vous, d'une manière ou d'une autre, tout comme je sais que je dois clore définitivement les douleurs de mon bout de route avec Maxi par un duel.
Lorsque vous êtes avec moi j'ai l'impression d'être imperméable à toute souffrance, de porter une armure conçue par Hephaïstos lui-même.
Je tiens à vous.

G
.

Bon, maintenant, il restait l'autre lettre...

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Geoker


Finalement, GeoKeR put écrire cette lettre. Il voulait écrire les ténèbres dans lesquelles le couple l'avait plongé, il prétendit, comme sa réponse à la lettre assassine qu'il était indifférent.
Citation:
De nous,
GeoKeR de Loxley, Coms de San Geli
à vous,
Castelreng Dict du Cougain, Senher de Cordas et de Massilhan

Nous avons lu la publication de vos bans de noces à venir, quand il y avait quelques mois à peine nous préparions notre mariage avec la même personne.
Il paraît inutile de développer plus l'affront subi et demandons réparation par le duel.
Si nous comprenons que les troubles actuels autour du couple royal et de l'Eglise Aristotélicienne compliquent l'organisation de notre futur affrontement, nous demanderons à ce que cette affrontement ait lieu dès que possible avant ces noces.
Nous demanderons à Lengadoc, de servir de témoin héraldique, et d'organiser les détails de notre rencontre.
Si vous n'avez aucune remarque ou objection à rajouter nous vous prions de transmettre une copie de votre courrier-réponse au Héraut, afin de pouvoir lui confirmer la mise en place de l'évènement.

Fait à Narbonne le premier juin 1461.



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Geoker


Geoker quittait Narbonne.
Il avançait vers Béziers sans vraiment réfléchir. Tel un réflexe, il anticipait les éventuelles embuscades pour voyageur qu'il pouvait y avoir. Finalement, après plusieurs lieues, il fit le bilan de son séjour.

D'abord pourquoi ? Il avait réussi à sourire avec elle, elle avec lui alors qu'ils étaient l'un comme l'autre des âmes en peine. C'était pour de faux, mais cela marchait presque. Puis il y avait eu cette rencontre sur les quais de Montpellier : elle lui avait montré certaines de ses blessures, il lui avait montré certaines des siennes. En avait résulté un rêve étrange où une forme démoniaque sous la forme de Maxi était venu le chercher dans le décor d'un dessin cauchemardesque issu des rêves de la jeune femme.

Geoker retrouvait une autre forme de routine : il buvait moins, faisait ceinture, mais continuait à errer sans but. Aussi, quand un message très court l'invita à se rendre à Narbonne, chez les Alveirny, il prit les affaires préparées habituellement pour une éventuelle mobilisation surprise, et partit.

Geoker revint au présent : il croisait un groupe de 5 voyageurs? Il fallait être méfiant.
Rien de particulier, il reprit sa réflexion, le moment donc où il arriva à Salvetat, retrouver la jeune femme...

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Geoker


GeoKeR était arrivé à Béziers, ne restait pas. Il prit néanmoins une chambre pour faire une sieste, poser ses affaires et retrouver tristement quelques vestiges des traces de l'occupation In Tenebris. Pratiquement tout le monde l'avait déjà oubliée, mais quand on savait où chercher, on savait où trouver. Il passait là où il avait reçu sa cicatrice au bras.

Quand il repartit sur les routes, son esprit repartit à Salvetat.

Ce n'est que devant l'entrée qu'il avait commencé à réfléchir : pourquoi était-il là ? Il avait un peu oublié de réfléchir sur ce coup-là non ?
De toute façon on l'a repéré alors, il ne reste plus qu'à jouer le jeu, omettre son identité complète histoire d'éviter les mondanités d'usage et retrouver la jeune fille qui l'avait invité.

Salvetat était relativement proche de Narbonne, où il pourrait se faire confirmer l'imminence des noces de Maxi. Avec un peu de chance, il tomberait sur eux... ou l'inverse, incapable de savoir quelle serait sa réaction.

Entrevues avec la préceptrice, qui changera plus tard de fonction, nouvelles confidences qui confirmaient leurs sombres similitudes. Surtout, les soirées en taverne, où ils faisaient semblant d'être en forme ou heureux, et progressivement Geoker retrouvait une certaine estime de lui-même.

On l'avait invité au domaine, il dût accepter. Quelque part, c'était une chance pour lui : s'inviter à quelques entrainements martiaux de la garde du couple comtal redevenus vicomtes, surtout avoir peu de moments où il était seul. Oui, car dès qu'il était seul, ses démons l'attendaient.

Et il y avait cette soirée, spéciale. Ulrika était furieuse après lui, elle avait appris de la bouche de Nolanna l'existence d'un enfant illégitime. Comment !? Seule la mère et Maxi étaient au courant, et la mère était morte. Maxi ne se contentait donc pas de lui briser le coeur, elle dévoilait leur vie privée partout comme ça ? Etrangement, cette pensée se faisait tout petite face à celle d'avoir perdu probablement la confiance de sa nouvelle amie. Alors il sut.

GeoKeR comprit à ce moment-là qu'il y avait de l'espoir pour lui. Mais cet espoir était en furie contre lui.

Un autre groupe de voyageurs croisa GeoKeR qui sortit de ses pensées.

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Geoker


Le Comte voyait le début de la ville, et ses pensées repartirent à Narbonne, quand son amie préceptrice lui reprochait les fautes de son passé.
Il s'en voulait profondément : elle commençait à envisager l'idée que tous les hommes n'étaient pas des bêtes sauvages et son passé gâchait toute progression effectuée jusqu'alors.
La discussion fut alors plus animée, plus impulsive, moins rationnelle : il en résultat une nuit magnifique entre eux qui avait une signification plus importante que ce que Geoker voulait bien admettre.
Il sortit un petit papier, le lut, sourit. Cette femme qui était meurtrie, blessée par les aléas de sa vie, plus violemment que lui, lui montrait paradoxalement une voie qui donnait espoir. Cet espoir il l'avait écrit dans une lettre en partant de Narbonne, pour qu'ils se donnent mutuellement du courage.

Il arrivait à son domicile.

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