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[RP à perpetuer ] Bords de Loire

Silverangel
Sous la tendresse de ses gestes, il la senti s'apaiser entre ses bras et se faire plus câline, signe qu'elle se laissait aller à lui et que son petit cocon de douceur qui lui était entièrement réservée fonctionnait à merveille

Mon ange, nous serions bien mieux au chaud à l'auber....humm.... non... pardonne moi...

Pardonne moi... je veux dire...chez nous. Chez nous. ... au 328 Quartier Sud ...
Ciel tu vas devoir veiller sur moi soir, après soir... dès fois que j'aurai la folie de prendre la route ....


Il esquissa un sourire amusé, un peu perturbée la petite fée, fallait qu'elle trouve ses marques et bien évidemment elle comptait sur lui.

-Rassures-toi mon coeur, pour commencer je vais te montrer le chemin de notre petite maison afin que tu le graves bien dans ta mémoire et ensuite ... je t'occuperai tellement soir après soir que tu ne songeras même plus à autre chose comme prendre la route par exemple.

Petit sourire malicieux et coquin avant de se lever et lui tendre la main pour l'aider à se relever et d'entrelacer ses doigts aux siens et la guider vers le petit coin rien qu'à eux.
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Gatimasse
Arrivée à Orléans par la voie fluviale.
Premiers essais pour Gati sur son tout neuf foncet, Le Giotto.
Accompagnée de son amie et déesse Linoa, reconvertie pour l'occasion en moussaillon, les deux compères voguaient sur la Loire.
Linoa s'essayait à la pêche, sans grand succès, et Gati explorait son bateau, plein de nouveautés pour elle. Elle n'avait pas été aussi enthousiaste depuis quelques temps. Le vent dans ses cheveux lui procurait un plaisir oublié, le voyage formait la jeunesse. Elle avait deja beaucoup voyagé...! mais jamais sur bateau.
En arrivant en Orléans, Gati reconnu quelques bâtiments, déjà vus sur la terre ferme. Touraine et Orléanais échangeaient beaucoup, Gati avait déjà eu nombres de contrats avec ses amis voisins, en tant que maire, CaC ou marchande pour la Touraine. Elle choisit cette destination pour tester ses voiles, pas par le fruit du hasard, mais bien parceque l'endroit connu la rassurait grandement.
Elle avait rempli ses cales de bons fruits tourangeaux, qu'Ursus lui avait demandé de ramener. Elle ne se fit pas prier pour en ramener, après tout, elle voulait démarrer une compagnie commerciale, il fallait donc bien commencer quelque part...
Son premier amarrage se passa très bien, elle était un peu stressée au moment de lancer la corde a terre, mais Linoa su très bien la seconder, comme toujours.
Elle posa le pied à terre, un sentiment étrange l'envahit, l'habitude de jouer avec le rythme des vagues et l'eau était acquise. Retrouver la terre ferme lui fit du bien.
Premier voyage: réussi

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Perles_de_ponsardin
Petite promenade un peu partout dans Orléans, les bords de la Loire ! C'est très beau mais des villageois lui ont bien conseillé et dit de ne pas trop s'approcher du bord à cause des marécages. Elle avait face à elle les petites iles qui parcouraient la Loire. De grands peupliers noirs s'y étaient implantés et il y aurait également beaucoup de petits lapins se promenant partout ! Elle avait apporté quelques fruits ramassés au verger Tonnerrois avant de partir qu'elle allait déguster assise sur une grosse pierre assez haute mais plate tout en observant la faune et la flore. Le temps était particulièrement clément aujourd'hui et doux, alors autant en profiter pleinement. Ces compagnons étaient tous occupés alors elle se promenait un peu toute seule aujourd'hui, mais cela n'était pas bien grave, le calme, la solitude faisait le plus grand bien parfois.

Une petite brise vint lui caresser le visage, quelques rayons venaient lécher ses joues, elle était très bien ici, pour un peu elle se serait laissée aller à une petite sieste.
L'endroit était serein quelques jacinthes d'eau poussaient le long des berges........
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Caessa
Caessa se faufila derrière un buisson épais, elle ne voulais pas le rater, elle espérait ne pas avoir été trompée sur les habitudes de cet homme, elle devait le voir, au moins l'apercevoir, c'etait VITAL

Elle entendit des pas approcher, des voix... elle se fit silencieuse.
Nohra
Cela fessait quelques jour que la jeune femme était arrivée dans les murs Orleanais. Grâce au bons soin de la médicastre elle se remettait convenablement de sa blessure. Déjà sa respiration était plus libre, moins douloureuse, aussi elle s’était permis une promenade à pas lent le long des berges.
Sur le coup Cesarie s’était maudite de sa mésaventure, et de l'indisposition qui en découlait. Mais l’accueil avait été plutôt chaleureux, l'aide avait fusée, et les jours passant elle trouvait la ville somme toute agréable. Bon, il lui semblait que la ville est fort calme, mais après tout, elle ne l'avait encore pas toute parcourue. Au final peut être que cette pose forcé lui serait profitable, du moins à ce moment c’était de cette façon qu'elle voilait le voir.
La châtaigne s’arrête un moment et observe le paysage, un petit sourire se dessine sur ses lèvres. Devant elle se trouve une souche légèrement ombragée, elle s'y pose et se met à rêvasser, les yeux perdu dans les reflets irisés de l'ondé.
Nohra
Un frisson parcourt l’échine de la châtaigne immobile. Depuis combien de temps était-elle assise là, elle n'aurait su le dire. Toujours est il que le soleil printanier se faisait à présent trop distant pour lui porter la chaleur nécessaire à son immobilité. Elle ressert son châle sur ses épaules.
Dans le silence relatif du bord de l'eau elle se relève, une grimace se dessine sur son visage et dans un souffle elle peste.

Fichue cote.

Sa main droite vient se poser sous son sein gauche afin de comprimer légèrement la coupable et tenter d' atténuer la douleur. La jeune femme secoue légèrement la tête en négative et se met en marche. Alors que le ciel se part des teintes chaudes du soleil couchant, Cesarie retourne vers ses appartement à petits pas lents.
Nohra
[ Plouf ]


Des heures passées cloitrée dans son antre à ressasser cette soirée, la châtaigne en étouffait. Serrée dans un châle aux couleurs automnales elle avait fini par prendre l’aire sur le bord de Loire. D’un pas lourd et lent elle avançait les yeux rivés au sol, comme si sa vie en dépendait. Pourtant sa vie en cette heure lui semblait plus un châtiment sans fin qu’une bénédiction.

Encore une fois elle avait cautérisé sa chaire pour que jaillisse de ses yeux cette eau salée réputée adoucir les peines. A nouveau elle se sentait enveloppée par se vide avide d’elle, une lassitude si assidue qu’elle ne savait se souvenir de son commencement.
Un grand Plouf à quelques pas lui fait tourner la tête vers l’étendu miroitante. Comme un appelle sans appelle.

Un plouf impératif présent : vient.
Le reste du corps suit la tête, déjà le premier pied est dans l’eau, suivi de près par le deuxième. Rapidement la Loire s’empare de sa taille et le froid de ses chaires. Sans que cela semble la toucher elle s’avance plus en avant………
Nohra
Le chant de l’eau apaise son esprit torturé, à moins que se ne soit le froid qui l’engourdit un peut plus chaque seconde. Son châle alourdi d’eau glisse de ses épaules et s’éloigne à la dérive aux grès des courants. Un canard prend son envol non loin d’elle, elle le suit un moment du regard, un léger sourire sur ses lèvres bleuâtre. Elle s’avance un peut plus les mains tendu vers le volatil.
Soudain le sol se dérobe sous ses pieds. Avant qu’elle n’ais put manifester son étonnement, elle se retrouve happée par la rivière. Rapidement entrainée vers le fond par le poids de ses vêtements, la châtaigne ne se débat pas vraiment. Nulle révolte n’agite son corps, elle se laisse porter le cœur résigné. Baignée par l’obscurité et le froid, la jeune femme se sent légère, son esprit se vide tout autant que ses poumons. Dans son esprit embrumé Cesarie revois le visage des rares personnes à qui elle avais su s’attacher.

Puis elle sombre dans l’inconscience, dans le vide du néant, reflet d’une vie qu’elle n’a pas vraiment vécu.
Maywenn
Fait avec l'accord de jd Cesarie.


    La gamine quitta sa petite maréchaussée pour se rendre au bord de la Loire. Une sacoche sur son côté. Les mains dans les poches de ses braies, elle chercha un petit coin tranquille où se restaurer et où faire une bonne pause avant de retrouver son océan de paperasse qui lui donnait le mal de mer, à elle, l'ancienne pirate, c'est fou non ?

    Bref. Elle trouva le tronc d'un arbre dont le vent avait surement eu raison de lui. Elle s'installa tranquillement et regarda le court de la Loire qui miroitait et scintillait. Magnifique.

    Elle esquissa un sourire et sortit de sa besace une miche de pain dans le quel elle y ajouta quelque morceau de viande séchée. Tout en mangeant son petit casse-croûte elle posa ses azurs sur cette belle étendue d'eau qui dégageait une telle sérénité.
    Puis, elle pensa à son filleul.
    Celui ci avait décidé va savoir pourquoi de tout claquer pour partir chercher le "va savoir quoi", bien qu'elle n'avait pas, et n'approuve toujours pas cette décision, elle avait fait avec. Et elle lui avait même promis de lui écrire une looongue missive.

    Elle posa son petit repas à côté et sortit son vélin et son nécessaire pour écrire.




    Tomrone,

    Toi, maudit filleul qui me sort par les yeux, et qui va me rendre un jour totalement cinglée...


    Elle dodelina de la tête, déchira le vélin et en prit un autre.



    Mon frère,

    J'espère que tu te portes au mieux et que tu trouves un peu la paix dans ton périple.
    Ici, tout va pour le mieux.
    Je commence à m'habituer doucement à ma nouvelle vie de sédentaire, même si je dois bien te l'avouer, il m'arrive encore d'entendre les murmures du vent m'appelant à prendre la route.

    J'espère également, qu'un jour toi aussi, tu éprouveras ce sentiment, que tu finisses par trouver ta place...


    Elle fit une petite pause et mordilla le bout de son calame en quête d'inspiration pour la suite. Elle posa à nouveau son regard sur la Loire et ses pupilles se fixèrent sur quelque chose.
    Elle plissa un peu des yeux pour tenter de l'identifier. Ça flottait, suivait doucement le court du fleuve. Une sorte de grand tissu.
    Quelqu'un avait il perdu quelque chose en faisant sa lessive ? Seulement ... les vêtements... çà n'avaient pas de mains ?!!
    Ses yeux s'ouvrirent et s'écarquillèrent, panique à bord dans la cervelle de la gamine qui sans réfléchir se leva envoyant valser, pain, missive, encre et autre bazar et prit la direction du fleuve en retirant à la hâte sa cape puis sa lourde ceinture orné d'escarcelle et d'armes blanches, elle arriva dans l'eau et dès qu'elle fut mouillé jusqu'aux hanches elle plongea tête la première vers la forme sans prendre un instant pour réfléchir à quoi que se soit. Sous l'eau, elle se déplaça avec aisance, tenant tête aux courants qui pour chance étaient cléments. Arrivée prêt de la main aperçue elle sortir la tête de l'eau pour reprendre son souffle et pour l’attraper, elle devina ensuite la position de la tête qu'elle posa sur son épaule et nagea sur le dos jusqu'à la rive, tentant du mieux qu'elle pouvait pour garder le haut du corps hors de l'eau. Elle battit des pieds de toutes ses forces sans s'arrêtait.

    Elle arriva enfin sur la rive, elle traîna du mieux qu'elle pouvait le corps inerte. Elle s'agenouilla prêt du corps et dégagea le visage recouvert par les cheveux avant de voir avec horreur Cesarie...


    Oh mon dieu ... Cesarie... Cesarie... Réveillez vous bordel !!

    Elle toucha son visage il était froid. Elle regarda ses yeux ils étaient vides. Elle posa sa main entre ses côtes, rien. Tout le corps de la gamine se mit à trembler et dans un crie de désespoirs elle hurla.

    AU SECOUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUURS !!!!!!!!!!
    A L'AIIIIIIIIIIIIIDE !!!!!!!!!!!!!!!!!!
    JE VOUS EN PRIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIE !!!!!!!!!!!!!!!


    Puis en s'adressant à nouveau au corps sans âme...

    Dame Cesarie... je vous en prie... Ne faites pas çà....

    Disait elle d'une voix tremblante tout en la secouant en l'agrippant fermement....

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--Fantomecesarie
Éthérée, informe, plus proche de l'idée que du palpable, l'essence de la châtaigne c’était enfuit du corps inerte. Détachée, presque indifférente, elle l'avait regardée rendre son dernier souffle.
Puis curieuse, l'éthérée l'avait suivi dans sa dérive au fil de l'eau. Comme elle était belle sa châtaigne avec ses cheveux épars flottant autour d'elle. Quand une drôle de furie vient chambouler le tableau. A renfort de grand geste cette dernière s'extirpe de l'eau avec la morte.
Quand Maywenn se met à crier, l'éthérée lui souffle au creux de l'oreille.

Écoute sa réponse de silence, plus de mots ni de maux pour la chataigne, pour elle les carottes sont cuite, elle ne mangera plus que des racines.......crue.

Puis dans un éclat de rire elle s’éloigne un peut et continu à regarder la scène.

Mais qui peut entendre l'invisible, l'impalpable?


JD Cesarie. Pas taper moi JD Maywenn hein.
Maywenn
    Ché pas je vais y réfléchir


    Les instants s'écoulèrent.
    Et toujours rien ... La gamine eu un petit frisson.
    Elle cessa de la secouer, ses pulpes ne bougeront plus.
    Elle reprit doucement ses esprits le coup d'adrénaline venait de passer.
    Elle observa davantage le corps de façon placide. Elle examina le corps, au niveau du cou, chercha sur son tronc des traces de blessures ou autres... mais rien.
    Elle coiffa mieux ses cheveux en arrière et lui couvrit le visage.

    Lasse elle se laissa tomber en arrière pour reprendre son souffle. Elle ferma les yeux, les rayons du soleil lui brûlèrent les yeux.
    Un instant...quelques respirations... la gamine se redressa et s'installa en tailleur devant le corps.
    Puis elle se mit debout et regarda autour d'elle.


    Merdoum ...

    Lâcha t'elle. Elle avait l'impression d'être loin de tout. Jamais elle pourrait traîner le corps jusqu'à la ville...Et puis la laissa là... le temps qu'elle fasse l'aller retour, elle se fera peut être manger par des animaux affamés.... ou peut être qu'elle ne la retrouvera plus...

    Pourquoi faut il que çà tombe sur moi ce genre de misère ....çà fait ch***.
    Ha ....Dame Cesarie ... Vous avez de la chance d'être morte....sinon je vous aurai tué !


    Elle ferma les yeux et respira doucement. Puis elle marcha jusqu'à ramasser ses affaires qu'elle avait jeté non loin de là. Elle remarcha sur ses pas et s'installa sur une souche d'arbre. Quelqu'un allait bien finir par passer...
    Elle essora sa longue chevelure, puis sortit de son sac son frestel, et elle se mit à jouer... Une douce, mélancolique et celtique mélodie.
    Un moyen de se faire entendre sans abîmer la voix.
    Et d'accompagner l'âme de la châtaigne...



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--Fantomecesarie
l'éthérée riait toujours quand Maywenn abandonna son idée de faire ouvrir les yeux de la châtaigne. Se déplaçant pour avoir un angle de vu plus propice, elle se place à l'aplomb du duo improbable.

Quel délice d’être ainsi immatériel d’être sans entrave, si libre de ses mouvements

Toujours un sourire aus lèvres elle observe l'inspection du corps et entend amusée les ralouillages de la jeune femme. Mais lors-ce-que Maywenn commence a jouer du frestel son sourire se perd.

D'un coup l'éthérée réalise que le corps qui git là sans vie est non pas un corps, mais son corps. Son sien à elle, sa partie palpable de chaire et de sang, celle sans la quelle elle n'est n'est plus de se monde. Dans un dernier réflexe de survie elle se jette sur son corps, l’enlace, s'y tasse, mais rien n'y fait elle ne parvient a faire à nouveau corps avec lui.

Alors lentement l'immatériel s’élève vers l’azur se détournant de sa parti charnelle.
Popotame
Qui dit mouise ; dit forcement qu’Éléonore va pointer sa frimousse. Malchance quand tu nous tiens !

Elle n’aurait pas dû passer par là, mais s’ennuyant ferme dans sa chambre à l’auberge, parce que le tricot ça va 5 credo mais après ça fait long… et puis toute seule ! Donc, elle descendait aux cuisines, cancanée avec la grosse Bertha, la cuisinière du Lion d’Or, quand la regardant préparer des blancs mangers, sorte d’entremets au fromage blanc et une su-per-be tarte aux fruits secs, ainsi que des nieulles à l’anis, elle eu l’idée folle, ou plutôt l’envie saugrenue de manger du cresson… Eh oui ça arrive, mais que voulez-vous, elle est tellement gourmande !

Assise sur la massive table en chêne de la cuisine, balançant ses jambes dans le vide, son doigt s’égarant dans la marmite de fromage blanc :


Dites- moi, Bertha ! Qu’est ce qu’il y a au menu ce soir ?

Ben, y a ça… un signe de tête vers les pâtisseries en cours de préparation. Et pis, j’crois bien que l’chef veut une oie farcie, des cailles au jus et …

Que diriez-vous d’une bonne soupe au cresson pour ouvrir l’appétit !?

Mais mam’zelle Éléonore ! l’patron l’a pas parlait d’ça…

Et la brunette de claquer dans ses mains, ignorant les protestations de la bonne femme.

Fort bien ! Dans ce cas, je me charge de la cueillette !

« Mais de quoi j’me mêle !! » Elle saute de son perchoir, attrape un panier, sa sacoche dont elle ne se sépare quasi-jamais et ni une, ni deux… Direction les bords de Loire ! Parce que le cresson ça pousse aux bords de l’eau…

D’un pas léger, elle parcourt les rues vivantes et animées, passant les étales et les cris racoleurs des marchands, le sourire aux lèvres. Enfin elle arrive devant le courant frais et agitée du fleuve ; heureusement qu’elle ne serait pas obligée d’y plonger ses pieds ; déjà elle apercevait le cresson qui émergeait juste aux abords des berges.

Accroupie, elle arrachait les plants de cresson, lorsqu’une douce mélopée rejoignit le pépiement des petits oiseaux, elle releva les yeux et elle aperçut une masse, affalée sur le sol.

Eléo fronça les sourcils, et sortant les mains de l’eau décida d’emmener son panier et d’aller voir de plus près de quoi il s’agissait, cette masse informe et détrempée, avachie de la sorte.

Et c’est là, qu’elle aperçoit un corps, inerte, blême, et c’est horrifié qu’elle se penche à ses côtés, Cherchant un signe de vie, elle ne peut réprimer un juron ponctué, d’un :


Ô mon Dieu !

Cesarie, voilà d’où elle connaissait ce visage diaphane, presque bleutée, gonflé par son indiscutable séjour dans les eaux de la Loire. Elle avait croisée la pauvre femme en taverne, amochée par une attaque brigande.
La revoir dans cet état lui fit monter les larmes aux yeux, alors qu’elle la connaissait à peine. Essuyant une larme rageuse, de ne pouvoir plus rien faire ; elle regarda alentour et vit Maywenn, un frestel à la bouche. C’était de là que sortait ce chant donc.
Courant vers elle.


May… Qu’est ce que tu fais ?

Le doute la saisit un instant, et ne put s’empêcher de dire, pointant un index incertain sur le cadavre :

C’est… c’est quand même pas toi qui… qui.. qui à fait ça, hein ? Hein ! Dis !...

La brunette s’avait son amie bagarreuse, mais ne pouvait, au fond d’elle-même pas imaginer une seule seconde qu’elle pouvait… Brrrr !

Un frisson parcouru l’Éléo, puis croisant les bras autour d’elle comme pour se réchauffer.


Elle… elle est m…morte !

Pourquoi tant de trouble ? Elle était médecin que diable ! Ce n’était pas son premier cadavre et pourtant…

Retournant près du corps boursoufflé, dont les chairs commençaient déjà à se putréfier, elle la toucha tout de même avec un certain dégoût, quoiqu’involontaire, essayant de trouver quelque chose qui expliquerait cette misérable fin. Elle sentit un souffle froid, glacial la frôler et rejetant ses pupilles vert d’eau sur son amie, après avoir reniflée et essuyée une autre traître larme, et lui dit, d'une voix anxieuse, incertaine :


Qu’est-ce qu’on va faire, May ?!...
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Maywenn
[ Elle n'avait plus assez de musique dans son coeur pour faire danser sa vie.* ]

    Concentrée sur sa mélodie, les yeux fermés, la main sur et le souffle soutenu, elle continua à jouer, à donner naissance à ces notes sifflotantes qui s'envolèrent et suivent le sens du vent...Tout était si calme, paisible et silencieux. Quand soudain....

    Ô mon Dieu !

    La gamine tressauta sur sa souche, elle était tellement absorbée dans sa mélodie qu'elle ne l'avait pas entendu arrivée.
    Cette voix, si familière, diantre mais c'est sa Eleooo !!


    May… Qu’est ce que tu fais ?

    Assise, complètement trempée, elle la regarda avec des yeux ronds avec une sérénité olympienne, attendant que l'orage de l’inquiétude passe.

    C’est… c’est quand même pas toi qui… qui.. qui à fait ça, hein ? Hein ! Dis !...

    Elle la regarda avec des yeux ronds, outrée qu'elle puisse penser cela. Mais elle garda encore le silence.

    Elle… elle est m…morte !

    Elle observa dans le même temps le corps de Cesarie, si ...dégradé, au point qu'on pouvait se dire que c'était pas plus mal ....
    Puis elle rangea sagement son instrument.


    Oui, elle est morte...comme tu peux le voir. Et non, je n'y suis pour rien, je ne tue pas n'importe qui.... Avait elle laissé filer d'entrer ses lèvres avant de se raviser.
    Enfin je ne tue personne hein !!
    Hum, j'étais ici pour prendre l'air et manger un morceau, quand j'ai vu une masse flotter sur l'eau, je pensais d'abord à un amas de vêtement, seulement quand j'ai vu une main ...
    Alors, je n'ai pas cherché à comprendre j'ai plongé pour aller la récupérer...Quand j'ai réussi à l'amener vers la berge, après l'avoir traîné hors de l'eau que j'ai vu que c'était dame Cesarie...


    Elle fit une pause puis elle s'approcha du corps et découvrit le cou du corps.

    Comme tu peux le voir, elle semble être morte depuis un moment, bien qu'elle n'avais pas cette tête tout à l'heure.... Tu crois que la chaleur fait "tourner" les corps ?

    Demanda t'elle innocemment.

    Quoi qu'il en soit, j'ai ensuite prit le temps de l'examiner. Comme tu peux le voir, elle n'a pas de trace d'une quelconque bagarre ou agression récente. Rien qui prouve que quelqu'un l'ai maintenu sous l'eau, ou l'aurai frappé pour la jeter dans la Loire, pas de blessure non plus...


    Puis elle se mit debout et mit ses mains dans les poches de ses brais humides, tout en continuant sa réflexion.

    Alors ensuite je me suis dit que peut être, elle c'est bêtement noyée en voulant nager un peu...mais ... j'ai rarement vu quelqu'un d'aussi habillée pour nager...

    Elle regarda ensuite son amie, pour voir si elle suivait sa logique et qu'elle arriverait à la même conclusion qu'elle.

    Et pour le qu'est ce qu'on va faire... on va la ramener en ville pardi, on ne va pas la laisser là ...


    * Inspirée d'une citation de Robert Guédiguian

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Popotame
La brunette écouta son amie, honteuse d’avoir eu de telles pensées vis-à-vis de son amie, si chère à son cœur. Accroupie à côté du corps de Cesarie, son poing replié sur sa bouche, elle regardait Maywenn qui s’était rapprochée elle aussi du cadavre, en pleine phase de putréfaction, –pas May, Cesarie, évidemment !- vu l’odeur ; elle ne pouvait qu’approuvait les dires de sa consœur médicale, ça devait faire un bail qu’elle macérait dans les eaux de la Loire ! La pauvre…

Cette situation rejeta Éléonore dans les sombres et douloureux souvenirs de la découverte des cadavres calcinés de sa famille d’adoption, après l’incendie de l’exploitation familiale de ses parents. Même si l’état du corps était tout autre pour le coup. En lieu et place de l’odeur nauséabonde de chairs carbonisées, une odeur de vase et de pourriture émanait désagréablement. Difficile de décider laquelle était la plus désagréable.


Tu crois que la chaleur fait "tourner" les corps ?

La chaleur, la chaleur… il faisait doux, l’air se ragaillardissait de jours en jours mais ce n’était quand même pas encore les grosses chaleurs. En guide de réponse, elle ne put donner qu’un :

Je ne sais pas May… Normalement je crois que cela prend plusieurs jours pour que les odeurs se fassent sentir mais quand c’est dans l’eau…

Elle se gratte la tête, en cherchant dans son esprit, ses cours de médecine, mais rien… Sûrement à cause du choc ou… en tout ; rien de rien ne refit surface ! –Sans mauvais jeu de mot !!-
Je n’en ai pas la moindre idée ! C’est la première fois que je suis confrontée à une… noyade !

Elle se rapprocha encore, un peu plus, retenant sa respiration pendant que sa copine, lui faisait le bilan de son examen post-mortem.

La jeune femme se contenta de hocher la tête en constatant qu’effectivement pas la plus petite ecchymose, ou plaie ou quelque chose qui pourrait justifier l’agression… le meurtre de la dame, qui semblait paisible, comme endormie… Quoiqu’un peu verte quand même !

Maywy reprit le flot de ses constatations, et Eléo ajouta.


On ne nage pas emmitouflée de la sorte, tu as raison ! Je suis tout à fait d’accord avec tes conclusions. Mais, toute fois… quelque chose me tracasse…

La brune croise les bras sur sa poitrine.

Si personne ne la poussait, si elle n’est pas tombée, et si elle ne nageait pas… Cela voudrait dire que… qu’elle a sauté… de son plein gré !

Elle ouvre de grands yeux, horrifiée, autant que stupéfaite, par ce qu’elle venait de comprendre, mais qui pourtant, leur sautait aux yeux depuis le début ; perdant le contrôle de ses cordes vocales, elle lâche :

Ça voudrait dire qu’elle a mis fin à sa vie !!!.... ELLE S’EST SUICIDEE !!
Et là, la jeune fille, un poil trop à fond dans les préceptes de l’Église, est prise de colère, elle s’énerve et haletante de rage ; commence à déverser un flot de paroles pas trop trop cohérentes :

Mais… c’est pêché … Elle devrait avoir honte ! Mais elle est morte ! C’est pêché !! Offenser le Très Haut comme ça ! Lui qui est si bon pour chacun d’entre nous… Orgueil !!!... oui voilà c’est ça !... C’est le pêché d’Orgueil de faire ça !
Attenter à sa vie, y mettre fin alors que c’est quelque chose de si précieeeux….


Oui! Elle a pété un plomb! Éléonore fond en larmes, se met à pleurer comme une madeleine, comme ça ! Pour rien, enfin pas pour rien puisque quelqu’un est morte quand même mais… bon bref ! Elle sèche ses larmes avec un pan de sa jupe en écoutant May :

Et pour le qu'est ce qu'on va faire... on va la ramener en ville pardi, on ne va pas la laisser là ...

Non certes ! Elles ne peuvent pas la laisser là, mais…

Ah non ! On ne peut pas faire ça ! La ramener en ville, tu n’y penses pas sérieusement ?! Si quelqu’un découvrait qu’elle n’est pas morte de cause naturelle… que c’est un… suicide, on pourrait être accusée de complicité ou toutes autres choses qui ne seraient pas bonnes pour nous, crois-moi !! Elle avait dit ça avec aplomb, qui ne demandait pas réplique, pour la première fois de sa vie.
Sur ce, elle se remet sur ses pieds, s’époussète les mains en poussant un gros soupir pendant que sa cervelle turbine à plein régime :


Il faut que l’on trouve une solution, pour se débarrasser du corps, j’entends ! La ramener en ville c’est niet, de plus, elle est beaucoup trop lourde pour nous, même nous deux réunies.

Attention, je ne dis pas que Cesarie est grosse, loin de moi cette idée, juste qu’un poids mort et bàh… c’est un poids mort ! Pas besoin de tergiverser !

Avertir quelqu’un, ne me semble pas judicieux non plus…

Éléonore ayant reprit tous ses esprits avec l’histoire de pêche tout ça, tout ça ; faisait les cents pas, tournant autour du cadavre, qui commençait à cocotter plus qu’un peu, s’arrêta net et déclara avec assurance et solennité, les bras croisés autour d’elle :

Il faut qu’on l’enterre !

Idée lumineuse quand tu nous tiens ! Elles les enchaînées en ce moment dis donc…

Mais pas ici évidemment, le sol est trop friable… Il faut que nous la transportions plus loin, vers la forêt… qu’est-ce que tu en dis ?

Jetant un coup d’œil bienveillant sur son amie, Éléo grimace et :

Tu prends les pieds ou le haut du corps !... ?

Là, il n’est plus question de soupe au cresson, même pas une cuillère !
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