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[RP] Hâte de fouler ton sol et de respirer ton air

Hulrika
Main en auvent, Hul se tient à l'avant du foncet municipal de Tours, et guette avec une certaine excitation même pas dissimulée la vision attendue de Moulins.
Un embranchement et ils ont quitté la Loire, remontant peu à peu l'Allier. Elle hume l'air. Rien d'bien différent malgré ce que raconte les rumeurs, mais elle sait, elle sait que Moulins est proche, et commence à se balancer d'un pied à l'autre impatiente, laissant son matelot diriger l'navire, ne voulant pas rater la vue des premiers remparts, de sa vigie, de son port.

Une bifurcation et Moulins apparait devant ses yeux. Telle une gamine, elle sautille et se retourne vers les gens qui l'accompagnent et doivent la prendre pour une demeurée.

Moulins! R'gardez! C'est Moulins! On y est! Chez moi! Ouais!
Et la buch'ronne de sauter sur place et d'courir d'une cabine à l'autre pour s'équiper, sa nouvelle hache avec une estoc plus imposante d'abord, qu'elle noue de suite à sa taille, son gros sac qu'elle flanque sur son épaule, et la bardiche, souvenir qu'elle n'aura rendu à la danoise, qu'elle tient droite, le cul du manche posé au sol.

Un g'nou plié sur la rambarde, ainsi affublée, cheveux au vent, elle a fière allure, telle une guerrière qui rentre au pays après des combats acharnés dans des contrées lointaines, pour retrouver un peu de paix et de sérénité auprès des siens, une paix qu'elle méritait.
Sauf que... la réalité est quelque peu différente. Si la Hul était bien partie en croisière ce jour du 24 mai 1461, elle s'était laissée embrigader ensuite dans une toute autre aventure, qu'elle avait pensé des plus louables et des plus réalisables, faite de combats et de sang, d'honneur à récupérer et de terres à libérer. Mais il y avait eu surtout l'attente, pas forcément désagréable vu les compagnons avec elle dans cette même galère, mais une attente bien longue pour un combat qui n'était que vent de défaite, et se transformerait dès lors en tornade détruisant tout sur son passage.

La Touraine, l'Anjou... Il n'était plus l'heure de faire le bilan, c'était derrière elle tout ça, plus son problème. Du moins, c'est c'dont elle tentait de se convaincre mais Hul était incapable d'oublier la graine qu'elle aussi avait semée et si elle n'était dans l'obligation de rentrer, pour sûr qu'elle serait encore là-bas à se battre pour ses propres idéaux à elle et pour sortir un village d'une guerre qui leur était tombée d'ssus comme la poisse, parce qu'il y avait des choix à faire, et qu'un mauvais choix suivis d'un deuxième, puis d'un autre ne pouvait conduire qu'à la débâcle et à l'incompréhension.

Sourire de béatitude, elle tourne la nuque vers ses comparses.

Z'êtes prêts à débarquer et à fouler d'vos pieds l'village du Sans-Nom? A goûter à la bière frelatée? A respirer l'odeur du port? A faire connaissance avec la populace?
Réfléchissez-y bien, car une fois que vous aurez posé l'pied sur l'sol de Moulins, votre vie ne sera plus jamais la même.


De ricaner d'une manière faussement sadique, tellement elle ne sait réellement à quoi s'attendre. Longtemps qu'elle est partie, presque deux mois, p'tète que le village a cramé, p'tète qu'ils sont tous morts d'une épidémie.
A plein poumons qu'elle respire l'air de son port, ah ça, ça lui manquait. Dingue comme certaines odeurs du quotidien sont liés à des souvenirs, des plaisirs et qu'les sentir de nouveau vous ramène tout ça dans la gueule.

Laissant Selean procéder à l'accostage et taper d'la coque les quais, avant de revoir sa manœuvre, Hul s'empare des cordes et...

Eclipse! Eclipse!
Elle lève les bras pour signifier sa présence et fait de grands mouvements. Grand sourire en voyant qu'Eclipse est toujours à son poste. Plaisir de la revoir! Elle lui balance les cordes, et se laisse tomber du foncet en sautant sur les quais puis sur le dos d'Eclipse affairée à accrocher l'foncet à la bitte d'amarrage.

Observe d'un oeil de contremaitre le port qui a encore changé.

Pfiouu Eclipse, vous avez bien bossé. Si j'me trompe pas, on pourra sous peu inaugurer ces nouveaux quais.
Sourit et lui colle une tape dans l'dos pour la féliciter du travail accompli, puis laissant qui veut descendre descendre, va courir dans une bande d'herbe attenante aux quais et se couche dessus à plat ventre, sentant l'herbe, la faisant glisser entre ses doigts, bienheureuse qu'elle est à cet instant.
Moulins... Le BA... Je touche tes quais, je touche ton sol, j'hume ton air, je touche ton herbe, je suis enfin chez moi!

Instant de répit et d'insouciance avant qu'elle ne remarque une petite silhouette au loin, qui semblait taper du pied les yeux rivés vers elle.
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Sunburn
La demande d'accostage ayant été lu, la Blonde savait exactement quand la vieille coque appareillerait.
Près de trois semaines qu'elle avait attendu réponse à sa missive. Tentation fut d'interdire l'accostage de la barque, par simple plaisir de faire suer sa fillotte mais le Camgt aurait trouvé cela un brin suspect. Cependant, le Superviseur des Douanes qu'elle était aurait pu facilement arguer la présence d'indésirables. Mais non. Elle s'était résolu à donner l'aval pour l'arrivée à Moulins mais elle projetait de se rendre sur place et de l'accueillir, comme il se devait.


Vu que le deuil du Roy et les restrictions s'y afférant étaient achevées, elle pouvait de nouveau opter pour autre chose que du blanc.
D'une somptueuse robe rouge en mousseline légère était paré son corps. Les épaules à demi-nues, les bras recouvert d'un voile fin transparent dont le tissu s'évasait à partir de ses coudes, le décolleté était un brin audacieux mais point trop en regard de ses seins généreux. Sa gorge nue se voyait doter du Loup avec sa langue pendante, ciselé dans de l'argent fin et le pendentif oscillerait sous sa respiration.
Sa taille n'était pas trop serrée car elle n'avait pas repris la finesse de son ventre encore mais c'était en bonne voie, vu qu'elle s'interdisait tout grignotage, hormis des fruits. Les jupons striés de fils d'argent caressaient ses jambes nues. La ceinture en argent où pendaient de minuscules têtes de loup s'harmonisait avec le pendentif. Sa chevelure rassemblée en une tresse grossière cascadait sur l'épaule. Un sourire satisfait envers son reflet et elle se fit conduire sur les quais.

Se désaltérant d'une longue rasade d'eau fraiche, elle se rapprocha en percevant le boucan au loin mais demeura toutefois à distance à cause des relents du port. Portant sa main en visière au dessus de ses sourcils blonds, elle aperçut Hulrika, toujours aussi mal fagotée, songea-t-elle avec dépit. Prolongeant quelque peu son immobilisme relatif, elle guida ses pas pour s'avancer davantage. Ses prunelles claires détaillaient la Bûcheronne, notant mentalement chaque détail. S'interrogeant pensivement sur ce qu'elle s'était fait au bras, un petit soupir agacé vint franchir le seuil de ses lèvres closes. Lèvres qui se plissèrent alors qu'elle s'estimait à portée de voix, au moins.
C'est d'un timbre qui assècherait les feuillages avant l'automne qu'elle s'exprima, ne se souciant nullement des autres personnes qu'elle savait à bord.


Salut, fillotte à l'ingratitude démesurée ! Pas de lettre mais tu as su trouver une plume et de l'encre afin de pouvoir débarquer dans ce fichu port !
Que vais-je bien pouvoir faire de toi ? Te jeter dans mes geôles pendant quelques jours ? Te contraindre à me baiser les pieds du matin au soir ? Te forcer à faire pénitence pour ton comportement indigne ?!


Elle se retenait toutefois de ne pas éclater de rire au vu des conneries qu'elle venait de balancer mais il lui fallait absolument conserver son sérieux et son accueil glacial. Posant délicatement sa main libre contre sa hanche épanouie, elle toisait la châtaine.
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Sarah_callahan
Le voyage pour rejoindre Moulins avait été long, trop au goût de la sauvageonne. Elle avait eu du mal à rester confinée dans un espace aussi réduit et le pire de tout c’est que les oscillations du bateau renforçaient ses nausées. Déjà que le polichinelle qu’elle avait dans le tiroir n’aidait pas au bien-être de son estomac… Et puis celui-ci s’était mis à bouger aussi, sisi, déjà deux coups alors qu’elle n’en était qu’à trois mois de grossesse. Son homme ne lui avait pas facilité la tâche, entre deux coups de gueule, il fallait qu’elle calme ses angoisses et maintenant le voilà qui partait pour une destination inconnue pour une raison toute aussi inconnue. Non mais ces hommes, je vous jure !

Le hurlement de la Bucheronne suffit pour qu’elle accoure à ses côtés. Et, avisant le port qui se dessine droit devant eux, elle ne peut retenir un cri de joie. Oubliant momentanément son angoisse liée à son départ imminent, elle se tourne vers Tynop afin de lui offrir un baiser fervent. Attrapant Froan par le bras, elle désigne les quais et lui décoche un sourire. Manque plus que sa cousine pour parfaire ce tableau idyllique de parfaits petits voyageurs. Les paroles de la capitaine lui arrachent un rire. Bien sûr qu’elle est prête, voilà plus d’un mois qu’elle rêve de quitter Chinon, théâtre de trop nombreuses engueulades avec son homme. Et pourtant, elle ressent un étrange malaise à l’idée de débarquer parce qu’une fois qu’ils auront posé le pied sur le sol de Moulins, l’aventure s’achèvera définitivement. Finies les soirées mouvementées en compagnie de Finn, Konrad, le Blondinet et Hulrika, finies les crises de rire à n’en plus finir sur les hypothétiques liaisons zoophiles de l’Irlandais. En quittant ses compagnons d’armes qui étaient devenus au fil du temps ses amis, elle s’était sentie étrangement triste. Nostalgique.

Sauf que là, le moment n’est pas aux larmoiements, non, il est aux nausées matinales. Bordel… A peine le bateau est-il ammarré qu’elle est obligée de se précipiter à l’extérieur, lançant un dernier remerciement à Selean au passage. Choisissant aléatoirement un coin abandonné, elle évacue le poisson consommé la veille non sans lâcher une énième remontrance à l’attention de l’être ayant élu domicile à l’intérieur de son ventre :

Saleté de môme, tu pourrais pas m’foutre la paix un peu ? Noooon, bien sûr, c’est trop demander ! Toi il faut que tu montres que t’es là, hein, au cas où mes seins et mon ventre gonflés n’auraient pas été suffisants…

Derrière cette pique assassine se cache un réel soulagement. Il y a encore une semaine, elle pensait avoir perdu l’enfant à cause du combat dans lequel elle avait donné beaucoup d’elle-même. Trop, surement. Mais non, elle porte toujours la vie, leur enfant n’a rien. Soupirant d’exaspération pour la forme, elle se redresse et rejoint Hul’ qui est en train de se faire proprement remonter les bretelles par une plantureuse blonde. Esquissant un sourire, l’Ecossaise pose sa main sur son ventre et se décide à signifier sa présence d’un ton amusé.

Eh bien, sitôt revenue sitôt menacée ? A ta place j’choisirai les geôles, y a toujours moyen de s’évader.

Se tournant ensuite vers l’inconnue, elle lui décoche un sourire qui se veut amical.

Sarah. Et toi ?

Le tutoiement n’est certainement pas insultant, juste que la sauvageonne n’a offert le vouvoiement qu’à son maître, celui qui lui a permis d’aller de l’avant et de se relever de la mort de sa fille. Et elle ne pourra sans doute jamais placer quelqu’un au même rang que lui.
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Hulrika
La nuque tournée vers la silhouette, elle la reconnait bien vite, ses courbes là étant uniques. Sa marraine! Purée, comment a-t-elle su?
Raaaa. La CANF, tsss.


Hul déglutit. Elle était partie sans prévenir la marraine enceinte pensant revenir vite de sa croisière, et malgré les félicitations qu'elle lui avait écrites pour la naissance de sa fille, elle avait bien senti quelques énervements de sa marraine, rien qu'part le fait qu'elle était partie avec Ed.
Ce que je sais, c'est que j'ai quelques bricoles à régler encore, et qu'ensuite, je rentre et passe te voir à Mp, lui avait écrit Hul.
Pas d'âneries surtout !* Avait-elle lu en retour.

Et depuis rien, Hul n'avait pris la peine de répondre à la dernière lettre reçue. Et ça, même si Sun savait qu'il était dans les habitudes d'Hul de trainer à répondre à son courrier et que Sun n'était la seule à attendre réponse, pour sûr qu'elle lui mettrait dans la gueule. Des excuses elle en avait, mais est-ce que Sun les trouverait bonnes?

Quelle attitude adopter?
Lui sauter au cou car heureuse de la voir, et risquer d'se faire rabrouer? Ah non non, trop dangereux ça. Ca serait se jeter dans la gueule du loup.
Faire la moue d'une fillotte prise en faute, comme une gamine honteuse d'une bêtise d'vant ses parents autoritaires? Non plus! T'es pas ma mère!
L'air détendu. Voilà ça, ça d'vrait l'faire. Jouer l'innocente. Quoi c'pas moi! C'pas ma faute! J'ai rien fait! Heureuse d'te voir, tu es radieuse. Hop une tite flatterie et l'tour est joué.

Courage! Hul roule sur le côté, prend appui sur sa main et s'lève sourire discret sur les lèvres en n'quittant pas la silhouette des yeux et qui semble s'approcher, laissant peu à peu apparaitre à son regard les détails de sa vêture, soignée et belle à r'garder comme toujours.
Un énorme bruit de dégobillement vient s'ajouter à l'ambiance. Charmant!

S'coue la tête, a comme une envie d'rire, mais s'calme bien vite en r'gardant Sun.
Elle ouvre la bouche pour la gratifier d'un ton assuré et tout d'même enjoué.

B'jour Marraine vénérée! Quelle joie de te....
Salut, fillotte à l'ingratitude démesurée ! Pas de lettre mais tu as su trouver une plume et de l'encre afin de pouvoir débarquer dans ce fichu port !
Que vais-je bien pouvoir faire de toi ? Te jeter dans mes geôles pendant quelques jours ? Te contraindre à me baiser les pieds du matin au soir ? Te forcer à faire pénitence pour ton comportement indigne ?!

Rooo. Elle lui coupe l'herbe sous l'pied et l'ton est sans équivoque, la marraine n'est pas contente, Hul va morfler.
S'mord la lèvre car bon, ça rigole pas là, quel accueil!

P'tit instant d'silence où la surprise du ton employé la perturbe quelque peu, Hul n'sait pas sur quel pied danser.
S'contente de lui répondre.

Ah bah t'sais j'ai dû vendre mes ch'veux pour réussir à trouver un velin pour cette demande, encore un peu et j'étais obligée d'coucher, et puis...
Un r'gard noir qui s'pose sur elle, Hul n'a pas coupé un seul cheveu et l'ambiance n'est pas à la blague.
Oui bah hé! C'bon hein! J'ai toujours eu du mal avec mon courrier moi! C'pas facile d'écrire pour la pauv' gueuse qu'j'suis, m'faut d'la concentration, d'l'application, tout ça...
Houlala, elle s'enfonce...

Bien qu'un peu d'fraicheur lui aurait fait pas d'mal, là c'était quand même glacé, à la faire frissonner la Hul.
Puis merd'!
Elle ne peut résister à l'envie d'la serrer contre elle, elle qui ne savait quand elle allait pouvoir rentrer au BA dans la panade qu'elle était, bien contente de voir sa marraine sur les quais.

Eh bien, sitôt revenue sitôt menacée ? A ta place j’choisirai les geôles, y a toujours moyen de s’évader.
Sensation d'serrer un bout d'bois entre ses bras au début, mais tant pis.
Pas les geôles s'te plait! Les pieds s'ils sont pro.... Pas l'moment d'en rajouter et n'répondra pas à Sarah que les geôles de sa marraine, ça doit être impossible de s'en évader vu qu'avec son esprit sécuritaire et tordue, elle doit avoir pensé à tout.
Oui oui oui, s'tu veux.
Et d'sourire et d'poser une énorme bise sur sa joue.
J'suis heureuse d'être enfin chez moi!

Sentant Sarah s'approcher et se présenter, Hul relâche son étreinte.
Sun, permets-moi de te présenter Sarah, Sarah, Sun.
J'sais pas si elle demande l'asile politique, mais crois-moi, on est contente de s'être enfin tirées d'où on était.

[HRP]*Correspondance consultable en halle de Montpensier[/HRP]
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Sunburn
La jouer offensivement avait été, semble-t-il, particulièrement judicieux et elle devait bien se l'avouer, tout aussi réjouissant. Il était rare qu'elle coupe l'élan de la bavarde patentée qu'était Hul. Pire que la Blonde, c'était pour dire. Un sourire narquois vint étirer ses lèvres sous le silence qui prenait une petite place et elle avait hâte de voir comment sa fillotte se sortirait du pétrin. Cependant, elle se méfiait car Hul savait user de la corde sensible la concernant et rares étaient les privilégiés autorisés à l'effectuer.
Le sourcil se haussa à la première excuse, que même un lapin nouveau-né trouverait grotesque. Retenant la réplique cinglante, elle écouta la suite avec un air désintéressé, l'oeil virant, doucement mais sûrement, au noir.
Conservant la sécheresse dans sa voix, elle rétorqua.


Vendre tes cheveux, ben voyons... t'avais qu'à t'arracher quelques poils de cul et ça aurait fait l'affaire hein... Puis de toute façon, vu le soin que tu portes à ta broussaille qui te sert de chevelure, ma foi... J'aurais été là, je t'aurais carrément tondu, comme un mouton ! Le crâne bien lisse, pas de risque de vermine... luisant, doux comme... bref, tu m'as comprise !
Justement ! Une gueuse n'a pas besoin de tant d'application. Avoir des nouvelles, de simples nouvelles afin de savoir si tu vas toujours bien. Mais non ! Je suis toujours la dernière à savoir, pauvre de moi !


Le timbre était devenu limite plaintif mais il ne s'agissait que d'un leurre et elle reprit aussitôt, marmonnant plus qu'elle ne parlait vraiment, face à l'étreinte qu'elle n'avait pas l'envie de repousser. Elle raidit son corps sciemment, alors qu'elle était parfaitement détendu à l'origine. Tous les moyens étaient bons pour la convaincre.

Je survivrais hein, et encore heureux. Je t'avais mise en garde que je te renierais si je n'avais pas de réponse mais cela aussi, tu l'as oublié. Je me demande pourquoi je m'évertue à t'avertir.

De sa main libérée, elle flatta doucement son dos et la serra légèrement contre elle, prenant garde de ne pas l'étouffer avec sa poitrine. Qu'il était bon de la revoir, après cette longue absence. Son timbre avait perdu l'élan glacé pour devenir mielleux.

Tu mériterais les geôles pour oser insinuer que mes pieds puent. Je vais te faire faire une pénitence dont tu garderas les séquelles, crois moi !

N'avait nulle idée pour la dite pénitence mais comme Hul disait oui à tout, autant ne pas s'en priver. Esquisse d'un sourire un brin malicieux sous la bise avant de l'imiter mais en mettant une petite touche baveuse à celle-ci.
Ses prunelles se portèrent aussitôt sur la jeune femme qui s'adressait à elle, aucunement perturbée du tutoiement puis qu'Hul lui présentait. Arborant un sourire neutre, mais point trop prononcé, bien qu'en remarquant la forme arrondie de son ventre, celui-ci s'étira davantage.

Bonjour Sarah. J'espère que la traversée ne fut pas trop mouvementée avec un tel phénomène à bord. J'ai déjà un mal fou à la supporter alors je compatis pleinement...

Petite pointe d'humour, si encore elle était décelable vu l'humour pourri qui était sien.

Je présume qu'elle vous aura parlé de tous les avantages de Moulins, la ville du Sans-Nom, alors je vais éviter de m'y coller à mon tour. Quoique...

Orientant son regard sur la Châtaine.

Je veux absolument tout savoir et dans les moindres détails... Je crois que tu me dois bien cela, au moins.
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Hulrika
[Toujours sur les quais du port de Moulins]

La buch'ronne comptait bien tout raconter à sa marraine, surtout qu'en plus de sa difficulté légendaire à répondre à son courrier privé, il y avait eu une autre raison à ce qu'elle traine à répondre à celui-ci.
Si Hul savait mentir par amusement, il lui était difficile de mentir à ceux qu'elle respectait et appréciait en donnant d'ses nouvelles, c'pourquoi elle n'avait pu répondre aux missives de Meli, Maëline, Aio, et Sun. Elle n'aurait pas forcément été obligée d'mentir, mais en tout cas omettre, raconter du vide pour ne parler d'une mission qui se devait secrète, aussi ne pouvant agir de cette façon, contraire à ce qu'elle est, elle avait préféré n'pas écrire.

Ne rétorquant pas grand chose aux paroles de Sun, comprenant l'inquiétude qui avait pu être la sienne, et les trouvant justifiées, ricanant bêtement à certaines, s'mordant la lèvre à d'autres, elle était d'autant plus ravie qu'elle soit là, car comme bien souvent, Sun était sa confidente, la personne pour qui elle n'avait de secret, son amie, et les deux en avaient des choses à se dire au bout d'presque deux mois.

Présentations faites, elle regarda Sarah en prenant l'bras d'sa marraine.

Sarah, il faut qu'je parle à ma marraine, on va à la tav' au coin d'la rue.
Lui montre du doigt.
Tu pourras nous r'joindre avec ton abruti d'blond quand il aura trouvé la passerelle, et pis si vous avez mieux à faire, bah on s'dit à toute à l'heure. J'te laisse découvrir Moulins.
Lui sourit, lâche le bras un instant pour aller récupérer sa bardiche et son gros sac qu'elle avait abandonné dans l'herbe, reprend l'bras d'la blonde et lui colle une bise amusée.
Allez, fais pas la gueule. J'suis vivante et j'suis là. T'auras droit à l'exclusivité d'mon récit. C'est-y pas beau!
Ricane douc'ment et s'dirige vers la tav' à son bras.

[Aux Ailes dans l'vent]

Assise à une table en face à face, une bouteille de Cognac sur la table et deux verres servis. L'moment était arrivé. Cartes sur table.
Par où commencer?

Eh bien, comme tu l'sais ça f'sait un moment qu'j'avais envie d'me faire une tite croisière sur la Loire, et j'ai jamais pu trouver l'temps. Après mes mandats d'maire et voyant qu'la CANF pouvait rouler sans moi, j'ai senti qu'le moment était arrivé.
Ed se faisait chier, alors j'lui ai proposé l'idée, et on a embarqué lui, moi et mon homme. J'vais pas tout t'redire, t'es déjà au courant qu'on a failli en perdre un et que j'me suis essayé à la barre.
Lui sourit douc'ement tout en croisant ses doigts frénétiquement, sait que quoi qu'elle dise, Sun va gueuler d'toute façon.
Avant d'partir, j'avais entendu quelques rumeurs à propos d'une action qui se préparait à Chinon, aussi on y a fait escale, un peu par hasard, car bon les autorisations en Orléans furent pas toujours faciles à obtenir et l'Pator s'amaigrissait, y'avait urgence. J'y connaissais la chef de port et c'fut l'occas' d'lui faire un coucou.
Je n'étais décidée à participer à cette mission encore, on ne m'avait dit que peu de choses, qu'une famille angevine avait pour objectif de retirer le pouvoir des mains d'un tyran Le Fou, et qu'ils souhaitaient mettre fin à ceci, et remettre l'Anjou dans le giron royal, feu notre Roy Eusaias était au courant. Un but louable donc. Et à part ça, on m'avait donné deux noms et un code.
S'boit une gorgée d'cognac avant d'poursuivre, jetant un œil à sa marraine et à ses réactions.
On se devait de rester à quais un moment, pour que Pator reprenne des forces, j'ai donc fait peu à peu connaissance avec la population locale et des gens surement là pour la mission. Je ne savais qui était qui, et, j'avoue, un peu perdue pour savoir auprès de qui je pouvais me renseigner.

Un soir où j'étais en taverne, un gars balance.
- J'ai perdu mon goéland, l'auriez-vous vu?
C'était l'code en question alors j'ai répondu.
- Hum... Avez-vous r'gardé au fond d'votre fond'ment?
De là, on a commencé à m'informer un peu plus, et j'ai compris qu'il s'agissait de la famille Penthièvre...

Coupée dans son récit, Hul fut bousculée par un gamin du village qui lui tapait sur le bras.
Tiens Hul, c'pour toi!
Une missive scellée d'un sceau tourangeau. Elle se tut donc et entrepris la lecture de celle-ci.
de la Touraine... a écrit:
Bonjour Hulrika,

Comment vas-tu? Si tu reçois ce pigeon c'est que tu es rentrée à Moulins!
Tout s'est bien passé?

Tu diras à Selean de vite rentrer car ici, on a besoin de bras...
C'est pas folichon. Chinon est toujours ville franche, on a réussi a y mettre un de nos maires à sa tête, mais le contrôle reste incertain.
Nous tentons de nous organiser au mieux, mais une armée de brigands se monte en plus en Berry, avec agrément berrichon en prime...
Autant te dire que la Touraine est la garniture d'un sandwich au pain moisi...!
Si tu connais des personnes volontaires pour venir nous aider, on prend! si ton duché, ta ville, tes amis, peu importe, peuvent nous donner des vivres, on ne dit pas non non plus.
On a besoin d'aide, et la période estivale aide pas. Ils ont bien choisi leur moment entre les élections royales et la chaleur créant une fatigue ambiante.... J'ai hâte d'avoir des vacances...!!!!

Donne moi de tes nouvelles, en espérant recevoir un peu d'aide pour nous soulager...

Amicalement,

Gatimasse du Rivau, maire de Tours

Le visage de la Hul s'assombrit, elle n'en a pas fini d'tout ça. Moue d'circonstance, elle fait glisser la missive à Sun.
Si tu peux transmettre ça au Conseil, je n'ai ni hommes ni vivres à disposition.
Il ne lui arrivait que rarement d'voir un quelconque inconvénient à sa condition d'gueuse, mais à cet instant, Hul regretta de n'avoir comme d'autres des hommes à son service et des greniers remplis pour tenir un siège. Le silence se fit à cet instant et Hul fit un long et fort soupir dépitée, puis haussa les yeux vers sa marraine.
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Sarah_callahan
Elle assiste sans l’avoir voulu à des retrouvailles loin d’être banales. En retrait, elle attend que la blonde la regarde, esquissant un sourire lorsqu’elle intercepte son regard sur son ventre. Ainsi donc malgré ses efforts pour cacher ses rondeurs, on s’aperçoit qu’elle est en cloque ? Elle est fière de porter l’enfant du Blondinet mais elle n’a pas envie qu’on la prenne pour une faiblarde incapable de faire quoi que ce soit car enceinte. Elle n’arrêtera pas d’être elle-même, n’arrêtera pas de voyager, n’arrêtera pas de se battre et n’arrêtera pas la cueillette. Cet enfant ne changera rien, du moins c’est ce qu’elle tente de se persuader de croire. Et pourtant, dextre posée sur son ventre, sourire serein juché aux lèvres, elle sait que tout va changer. Elle ne fera plus partie des adeptes de Baphomet et, de ce fait, elle pourra oublier l’appellation de Sanguinaire qui en avait fait trembler plus d’un.

Etouffant un rire devant la fausse compassion de la marraine de la Bucheronne, elle aurait pu répondre que la compagnie de cette dernière avait été très agréable mais elle n’en fait rien. Si elle avait été honnête, elle aurait vanté les bienfaits des conseils d’Hulrika ainsi que sa franchise tout en rappelant quelques-uns de leurs fou-rires. Sauf que non, elle a bien trop envie de répondre à la blonde par une phrase toute aussi humoristique.

Mmh, à vrai dire j’ai plusieurs fois hésité à la jeter par-dessus bord mais j’n’ai aucune connaissance en c’qui concerne la navigation et Selean avait b’soin d’repos alors…

Un sourire amusé vient étirer les lippes de la sauvageonne avant qu’elle n’acquiesce simplement à l’évocation de Moulins. Oh, oui, Hul’, n’avait eu de cesse de vanter les mérites de sa ville ! Et de sa bière frelatée en premier lieu. Cependant, lorsqu’elle surprend le bras de la brune qui se glisse sous celui de la blonde, elle comprend que l’heure n’est pas aux plaisanteries ni aux anecdotes sur la vie à Moulins. Elles ont des choses à se dire.

Bah, connaissant l’Blondinet, il voudra débarquer au dernier moment. M’enfin, j’vais aller visiter Moulins ! A plus tard vous deux !

Nouveau sourire en direction des deux femmes et l’Ecossaise de tourner les talons, direction le marché ! Oui non parce que le poisson, ça va un moment.
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Sunburn
Les lèvres se plissèrent alors qu'elle affichait un regard de feinte compassion. Aucun mal à lire le trait d'humour de Sarah. Elle savait sa Hul terriblement attachante pour qui prenait la peine de la côtoyer plus longuement.

Vous auriez dû Sarah. Voila que je vais devoir la supporter à nouveau et c'est loin d'être une sinécure. Fin, vous m'aurez soulagé d'un énorme poids en la gardant plus longtemps que prévu. Elle aurait peut-être trouvé le barbotage dans l'eau fort agréable.
Cependant, si vous aviez tous sombré, il aurait fallu entamer des recherches fort coûteuses et je parie que les frais me seraient retombé dessus.


Salutation de la tête envers la jeune femme, assorti d'un sourire. Petite attente passée à se désaltérer avant de suivre le pas de la Bûcheronne, répondant pas un simple grommellement, qui en disait long.

[Aux Ailes]

Ecoute attentive sur ce qu'elle raconte, connaissant déjà les premiers faits mais la Châtaine semblait nerveuse et elle sait alors que ce qu'elle n'aura pas su par le biais des rares lettres était soigneusement voulu. Quoi d'étonnant finalement.
Buvant une petite gorgée de cognac, l'alcool lui échauffa la gorge et elle évita d'hausser le sourcil au terme "mission". Nous y voila, songea-t-elle. Manqua s'étouffer avec une gorgée avalée plus rapidement que souhaité au terme "famille angevine".
Réprima difficilement un rire sarcastique sous la remarque faite pour l'Anjou. La Blonde ne manifestait aucune émotion particulière, les masquant dès que l'une d'elles voulait se révéler.
Faisant onduler le fond d'alcool dans son verre, elle patientait de pouvoir prendre la parole.
La lettre resta posée devant elle sans qu'elle ne la lise encore. Reposant sèchement le verre sur la table, quelques gouttes de cognac s'écrasèrent sur le bois de la table.


Alors... Par où commencer... J'avoue que là, tu auras fait fort, bordel ! S'embarquer dans ce genre de mission complètement conne ! Mais qu'est-ce qui t'aura pris ? Je puis comprendre ton besoin d'action et l'envie peut-être, d'user de ta lame ou de ta hache mais cela n'a rien de folles réjouissances ! Puis l'Anjou, le Fou et les Penthièvre !
L'Anjou serait rasé de la carte que cela ne me dérangerait pas. Chacun sa merde après tout hein. Le Fou n'est qu'un fouteur de merde mais les Penthièvre avaient foutu la merde là bas aussi et pas que hein. Que le Roy ait été mis au courant, je ne sais mais croire naïvement que l'Anjou reviendrait dans le giron royal car un seul homme aurait sauté ! Mais quelle naïveté ! Que fais-tu des hommes qui le soutiennent ? S'il est encore influent là bas c'est pour une bonne raison. Soit il a énormément de soutien, soit beaucoup écrasent leurs gueules.
Navrée de te contredire mais je ne trouve cela nullement louable.
L'Anjou n'est qu'une poudrière et la provoquer c'est devoir s'attendre à se prendre le revers sur la tronche.


Un profond soupir s'échappa de sa gorge alors qu'elle prenait la missive et en fit une lecture rapide. Si transmission devait être faite au Conseil, elle était en plein droit de la parcourir.
Un rire sarcastique se fit entendre et elle commenta brièvement.


Ah ben le voila le revers tiens ! Je suis même pas étonnée. Absolument pas !
Je transmettrais mais je ne ferais rien de plus.


Un pli soucieux barra son front en notant le détail sur le Berry. Encore et toujours.

Peux tu m'expliquer ce qu'il s'est passé ensuite ? Je gage tu n'es pas ignorante là dessus...

Ses prunelles verdoyantes s'étaient obscurcies. Les traits du visage légèrement crispés, elle toisait Hul mais sans faire montre d'animosité à son égard. Ce qui était fait était fait mais râler contre elle, la Blonde ne se gênerait pas.
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Hulrika
Ne pas broncher c'était ça sa défense, et si elle reconnaissait qu'la famille Penthièvre était connue comme une famille de dégénérés consanguins, prônant l'indépendance de l'Anjou sous Levan, elle avait été convaincue peu à peu par les arguments qu'on lui donnait et croyait à la cause, et à leur envie de non-indépendance.
Pour avoir rencontré Le Fou, elle savait qu'ce gars n'était pas fini.
La perspective de dormir à 15 sous une tente, cotoyant autant de nobles, princes de j'n'sais quoi, que de mercenaires dans les rad' le soir, un peu d'combats histoire de se dérouiller et ne pas devenir complètement pacifiste et ramollie, et de nombreux fous rires l'avaient résolument décidée, et Hul ne regrettait rien.
Si c'était à refaire, elle prendrait la même décision.

Complètement conne, que tu dis! Ca aurait pu être beau si tout s'était passé comme prévu...
S'mord la lèvre, hésite entre rire et la jouer honteuse, mais non, elle n'éprouve aucune honte, elle en est même pas peu fière de sa connerie.
Naïve peut-être, idéaliste tant qu'on y est. Tu sais qu'on m'a dit qu'j'étais une romantique? Pas d'ma faute si j'crois encore que tout est possible.
Sourit amusée.
C'pas du soutien qu'il a, il manipule ses habitants l'architrouduc. T'as déjà lu un de ses communiqués? Pas une once de vérité. De la propagande pure et dure!
S'excite d'un coup, se levant telle une révolutionnaire avant l'heure, poing tendu.
Faut les libérer Sun! Ils sont sous son joug, endoctrinés et aveugles!
Voyant qu'sa petite théâtralisation ne fait aucun effet sur sa marraine, limite l'énerve un peu plus, Hul se rassoit et toussote, osant un petit sourire à Sun, se dit qu'il n'y aurait eu de revers si la Touraine n'avait été si frileuse.
Je ne regrette rien..

Hum ensuite...
Passe sa langue sur ses lèvres et poursuit.
Bah, j'en ai parlé à mes deux hommes, qui ont accepté tous deux de me suivre, et on a attendu. Des vivres, des armes, des hommes, le moment venu.
J'ai fait connaissance avec des sauvages, crois-moi qu'à côté de bon nombre des gens que j'ai rencontré là-bas, j'suis plus que saine d'esprit.
Ne va pour autant les citer un à un, y'aurait tant à dire.
Sur place y'avait l'ex d'Ed et son pédant d'nouveau gars, j'ai bien cru qu'ça s'finirait en coup d'poing, mais non...
Hausse les épaules.
Bref un soir, Ed m'dit, imite la voix d'Ed, J'me fais chier Hul, j'ai envie d'me tirer, reprenant sa voix habituelle, et j'lui ai répondu Bah casse-toi!
La nuit est tombée, et hum... alors que j'avais un coup dans l'nez, j'ai cherché ma cabine, et pfiouuu plus d'bateau, il s'était tiré avec mes affaires.
Heureusement, il m'a pas enlevé mon vieux, mais j'avais la rage.

Donc, à partir de là, vu qu'on nous avait proposé l'gîte et l'couvert gratuit au campement dit des justes, on y est allé avec Pator.
Se gratte la tête, remplit de nouveau les verres et en boit une bonne gorgée.
Y'a eu des feux d'camps, des p'tits déjeuners la gueule dans l'cul, des entrainements plus ou moins académiques.
Rit douc'ment en pensant au combat qu'elle avait eu avec le con d'blondinet.
Nous d'part notre condition d'gueux, on dormait à 15 sous une tente où ça daubait des pieds, ça ronflait et vive l'intimité. Mais bon... ça reste une expérience et j'm'en suis pas trop mal tirée.
Se gratte la tête et sourit en coin.
Ensuite... alors que quelques pédants espéraient avoir des hommes sous leurs ordres, va savoir pourquoi, j'ai eu une promotion que je n'avais pas d'mandé. On m'a r'filé 7 gugus à commander.
Tu as d'vant toi l'chef de section des têtes de mule!
Rit puis marque une pause dans son récit en observant Sun...
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Sunburn
S'accoudant à la table, ses doigts s'entrelacèrent afin qu'elle pose son menton dessus. Moue sur les lèvres jonglait avec des levés de regard vers le ciel et quand soudain, la Châtaine s'enflamma, la Blonde lui aurait bien versé un seau d'eau sur la tête pour lui faire reprendre ses esprits. Libérant une main, elle reprit son verre et en but une gorgée qui lui brula la langue. Laissa un blanc sciemment, l'épiant avec insistance puis brisa le silence qui s'allongeait.

Rarement chose se passe comme prévu, surtout de ce type là. A moins d'avoir mis toutes chances de son côté et au vu de ce que tu me dis, je pense que c'était loin d'être le cas. Et encore, il me manque beaucoup d'informations pour donner une note quant à la chance que vous aviez de réussir.
La manipulation... tout le monde en fait, à plus ou moins grande échelle. Le seul communiqué que j'aurais lu ou était apposé sa signature c'était quand j'étais duduche et qu'il fallait mettre un terme à la guerre contre le Ponant. Sinon, les communiqués du Fou ne m'intéressent nullement et je n'ai pas de temps à perdre à en lire.

Les libérer... ben voyons. On va se porter au secours d'une province anti-royaliste et pour quel motif ? Tu ignores vraiment les coûts qu'engendrent un conflit... Tu ignores également qu'avant tout affrontement, il faut envisager les diverses réactions. Qu'avec toute guerre, nous apporterions des mois de désolation. Que voir ses frères d'armes partir à jamais n'a rien d'amusant ni d'exaltant. Rien à faire des angevins opprimés ou endoctrinés, à eux de se soulever et de se donner tous les moyens pour le faire.

Tout ceci, je l'ai connu. Hormis que j'aurais refusé d'être dans une tente de 15. Plutôt aller dormir à la belle étoile tiens. Je comprends que tu aies aimé ce genre de rassemblement, j'admets les apprécier également. Si la compagnie demeure agréable évidemment.
Têtes de mules... mouais, le nom allait bien je suppose.

Tu peux poursuivre, je t'écoute et j'ai hâte même. Bien que je devine facilement ce qui se sera produit.


Un sourire sarcastique ponctua sa dernière remarque.
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