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[RP Chinon] Vie au campement

Hulrika
Nez qui gratte, Hul se le frotte en faisant la moue, plisse le front et ouvre un oeil par soubresauts.
Réveil difficile! Elle vire vite fait l'bras qui l'écrase et lui aplatit un sein et grommelle.
Y'a des jours comme ça où l'éveil prédit l'humeur de la journée, et là tout l'énerve déjà. Elle r'garde l'vieux à ses côtés, pas envie d'le contempler dormir aujourd'hui, ni d'le réveiller en douceur puis se penche vers lui, envie d'un baiser quand même pour bien démarrer la journée, puis... raaaa non quelle odeur! Il pue d'la gueule!

Elle redresse son buste sur la paillasse qu'on a bien voulu mettre à leur disposition, étire ses bras et s'aperçoit comme chaque matin, avec le même étonnement, qu'elle est dans une grande tente, remplie d'pecnots comme eux, qui dorment, qui ronflent, qui puent des pieds, bref vive la vie en communauté!
Ebouriffage des ch'veux, elle attrape ses sapes, s'habille à la hâte, et sort de la couverture, se redressant sur sa main pour se lever. Elle s'étire encore une fois debout, petit gémissement du matin et enfile ses bottes sans les lacer.

La gueule dans l'cul comme dirait certains, les ch'veux en pagaille, la ch'mise non rentrée dans les braies, première mission du matin, sortir de c'te tente et aller pisser, surement c't'envie qui l'aura réveillée. Voilà quelques jours qu'ils sont là, et elle a son buisson préféré, petit vent matinal qui lui souffle sur le cul, maintenant faut bouffer.

L'camp semble bien calme, le jour se lève à peine, ça pionce plus que ça ne s'entraîne ici. Elle qui pensait qu'y'aurait des réveils au clairon dès l'aube, des entraînements musclés, des tactiques de combat échangés et des nuits d'sommeil méritées, elle a l'impression que la règle des 3 b est souveraine encore ici. Boire, bouffer, baiser.
Pas pour lui déplaire non plus. Là elle veut bouffer.

N'sachant c'que l'cuistot du camp a prévu pour c'matin, elle va r'joindre les quelques éveillés autour de la grande table en plein air et s'installe devant un bol vide.

B'jour!
P'tit grognement car ces quelques premiers mots prononcés avec sa voix rauque, signe de sa sale nuit, sont déjà un gros effort. Elle tousse un peu puis crache par terre tournant la tête, histoire de s'éclaircir la voix.
On bouffe quoi?
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Victoire_constance
On va bouffer d'la merde, j'en suis sure.

Éternelle optimiste que notre belle Victoire, car c'est bien elle en effet qui s'avance vers Hulrika.
Leur rencontre n'a pas été des plus agréables pour notre brunette, oh non. Première image de la bûcheronne, celle d'une femme à moitié dépravée en train de tester un échange de fluides buccals, assez poussé avec son compagnon d'un âge certain.
Bien que Vic juge souvent au premier coup d'oeil, celle ci avait tenté de renouveler l'expérience, en remarquant son acolyte de toujours en pleine discussion avec la jeune femme.
Seconde erreur, cette fois-ci, les deux nouveaux comparses s'étaient joyeusement moqué de Constance avec insistance, celle ci n'avait pas supporté et s'était rué dehors en rage, jalouse et vexée.

Heureusement, plusieurs tentatives furent ensuite renouvelées après que Konrad lui explique calmement pour la centième fois sans doute, qu'elle était et serait à jamais son seul bras droit pour que finalement l'espagnole supporte de mieux en mieux la romantique armée en permanence de sa hache.
Tant qu'aujourd'hui, après une nuit des plus agitées dans les bras du germain à la grande gueule, Victoire décide joyeusement de partager son repas en compagnie de cette prochaine "soeur" de combat.
Qui sait, si Vic se retrouve un jour en proie à de vilains méchants, Hul pourrait bien l'aider maniant son arme à la perfection, lui évitant alors toute cicatrice qui aurait le désir de venir se loger sur son joli visage.


J'peux m'installer ici?

La demande n'est présente que pour la forme, car l'hispanique n'en a que faire si Hul la tolère ou non, elle s'installera si on lui accorde, et sinon, elle le fera tout de même histoire d'emmerder le monde.
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Tynop
Mon poing dans votre gueule. Voilà ce que vous allez bouffer Hulrika, comme promis.

La phrase est ponctuée d'un sourire insolent, le blondinet prenant place en face de la bucheronne, à côté de l'Espagnole. Visiblement cette dernière n'est pas vraiment matinale. Elle fait peine à voir. Une épave, rien de plus. Son sourire moqueur toujours aux lèvres, il s'amuse à dévisager ostensiblement la châtaigne. Il omet bien entendu le fait que lui non plus ne ressemble pas à grand chose à cette période là de la journée. La tignasse ébouriffée, les yeux mi-clos, le moindre geste est effectué à la vitesse d'une limace à l'agonie. Il faut dire qu'il a pris l'habitude de traîner tard en taverne.
Victoire a déjà l'air plus éveillée. Pourtant la nuit passée avec son teuton n'a pas dû être de tout repos. A moins que ce dernier ne parle beaucoup plus qu'il n'agisse.

Depuis son arrivée à Chinon, il n'a pas fait grand chose. Ses journées se suivent et se ressemblent. Il se lève, mange, s'entraine avec la sauvageonne, essaye, souvent sans succès, de se faire payer à boire en taverne, travaille quelques heures à la mine, et retourne le soir en taverne pour boire et se prendre la tête avec quelqu'un. Une semaine seulement qu'il était ici, et il avait réussi l'exploit de se faire insulter par à peu près tout le monde. Un accomplissement, en quelque sorte.

Hulrika faisait partie des personnes avec lesquelles il avait eu quelques échanges musclés. Aussi, le plus naturellement du monde, et pour se détendre un peu, ils avaient convenu de se battre à mains nues. Il en était persuadé, donner et recevoir des coups lui permettrait de se changer un peu les idées, et pourquoi pas de devenir un peu moins insupportable pour les autres.
Faut dire qu'il avait atterri ici un peu par hasard, acceptant la proposition de l’Écossaise sans vraiment se poser de questions. Un château à prendre, des gens à taper, une récompense à gagner, la promesse d'une nuit d'amour dans le castel. Ça avait suffit à le convaincre. Il espérait juste ne pas moisir trop longtemps à Chinon, détestant s'enraciner quelque part, et s'étant déjà mis à dos pas mal de personnes.

La bouche grande ouverte, il lâcha un bâillement long et sonore avant de se frotter les yeux et de fixer à nouveau Hulrika


On est bien d'accord, vous touchez pas à mes couilles, ni à ma balafre, et on se pète pas les dents ? Une autre réclamation, ou c'est bon pour vous ?


Il avait peut-être oublié quelque chose. Étouffant un nouveau bâillement, il s'adressa aux deux donzelles.

Ah oui, bonjour, au fait. Z'allez bien ?
Hulrika
D'la merde, bah ouais, c'pas une révélation ça.
Ceci-dit la Hul en avait bouffé d'la merde dans sa vie, et fallait bien avouer que tout c'qu'elle mangeait ici était loin d'être le pire qu'elle avait eu à s'mettre sous la dent, et en bonne cliente qu'elle était, elle appréciait l'peu qu'on voulait bien lui donner. Une paillasse dont la paille n'sentait encore trop l'moisi et des plats en jus. Bienheureuse qu'elle était.

Elle hausse le regard d'son bol toujours vide pour saluer Vic d'un sourire d'endormie et quelque peu niais.
Non, elle ne s'était remise à l'opium, mais à voir sa tronche du matin c'était comme si.

Salut Vic!
Si Hul parlait beaucoup, elle avait pris néanmoins l'temps d'évaluer ses futurs compagnons de combat. Rien de mieux qu'les noyer sous un flot d'paroles pour obtenir les informations, jauger les réactions et pouvoir faire un tri, de ceux qu'elle pensait dignes d'une certaine confiance l'temps d'la mission et d'ceux dont faudrait toujours éviter qu'ils soient en son dos.
Et Vic entrait dans la première catégorie selon elle. L'avenir lui dira si son nez l'avait trompé, ou pas.

Cette attente commençait à lui peser ceci-dit. Pas b'soin d'répondre à Vic, elle sait qu'elle n'en attend pas, et Hul n'est nullement contre un peu d'compagnie.
Opine du chef quand même.

Se lève et s'fait servir un lait chaud, avant d'se rasseoir et d'enfourner une bonne dose de miel et d'touiller la mixture. Trempe une brioche dedans et mâchouille telle une affamée.

Chervez-vous, j'crois qu'le chervice n'est pas compris.
Hausse les épaules et daigne enfin r'garder l'ptit con qui vient l'emmerder alors que son estomac n'est pas encore plein et ses yeux pas complètement ouverts.
A jeun, l'poing dans la gueule ou vous prenez des forces avant?
Ca s'rait dommage de vous péter une phalange si facilement.
Sourit en coin et l'regarde, pas bien plus opérationnel qu'elle au l'vée, imagine ce que pourrait donner le combat des deux mal réveillés et ricane.
Nullement l'envie de s'esquiver, ça f'sait des jours qu'elle l'attendait cette mise en bouche, elle le regarde d'un air un poil dédaigneux.

Hum...
Ca m'va! On va pas trop en enlever sinon on va finir par se donner qu'des giffles ou s'tirer les ch'veux, et c'pas vraiment l'genre de combat dont j'raffole.
J'vous laisse becter et vous passer un coup d'flotte sur la tronche et on va s'battre dans l'champ non loin du campement. Ca vous va?

Z'avez prévu un témoin, un arbitre?
R'garde Vic au cas où elle se porterait volontaire.
Sinon ouais, ça va, j'commence à sentir la force s'éveiller en moi.
Pique une autre brioche et l'enfourne dans sa bouche.
Ch'vous donne un quart d'heure.
Bien connu qu'il fallait battre le fer tant qu'il était chaud, et là Tynop avait su trouver les mots pour la chauffer, ni trop, ni pas assez, juste ce qu'il faut.
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Luzerne
Luzerne s'était levée de bonne heure comme souvent, et était partie faire ses ablutions dans un trou de rivière peinard,qu'elle avait repéré dès son premier tour de reconnaissance.
Le corps rafraîchi, elle revenait donc vers le campement en tordant doucement ses anglaises cuivrées entre ses paumes, pour en extraire l'eau.
Entre temps, cela avait bougé et elle vit un petit attroupement autour de la table en bois.
Elle dirigea ses pas vers le petit groupe et salua ses 3 compagnons qui semblaient s'être échoués autour de cette planche de bois, comme des naufragés se seraient agglutinés à un radeau de fortune.
Le visage de la rouquine s'éclaira d'un sourire mutin à cette image qui lui traversait l'esprit et alors qu'elle commençait à être à portée de voix, elle les salua de son timbre net, où vibrait une note d'amusement :

Vu d'ici, le réveil semble une entreprise périlleuse... Je connais un trou d'eau pour vous remettre en place...
Et attrapant elle aussi un bol qu'elle alla remplir de tisane, elle détacha un morceau de pain de la miche qui trônait sur la table et, posant une fesse sur un bout de banc, elle entreprit de grignoter de petits coups de dents, le quignon qu'elle s'était octroyé.
Della
Au sortir d'une taverne.

L'Pommières l'avait invitée à le suivre, sous une tente déserte.

Je ne suis pas le genre de femme que l'on invite sous une tente pour ce genre de chose.

Vous avez quoi contre les tentes ?

Hum. Rien, mais je préfère une chambre.

Oui, c'est plus discret.


De fait, il n'était pas question de galipettes même si à plusieurs reprises au courant de la journée, quelques bons vivants fréquentant la taverne avaient insinué que peut-être, elle pourrait passer un peu de temps avec Konrad.

Non, sous la tente, l'Pommières l'entreprit sur un autre propos qu'elle écouta avec attention, surtout lorsqu'il parla d'Angevins. Car il faut savoir que pour Della, en bonne Bourguignonne pure souche, les Angevins, c'est juste bons quand c'est mort. D'ailleurs, les Angevins eux-mêmes avaient fait tout ce qu'il fallait pour que Della n'échappe pas à ce principe. La cicatrice qui barrait son ventre et celle de sa fesse gauche, c'était eux !!!

L'Pommières insista, expliqua, revint à la charge avec quelques détails, pas trop, normal, pour qu'une affaire roule, il faut savoir doser les information et asséna le coup définitif "si ce n'est pas bientôt, ce ne sera pas".
Della, tiraillée entre ses projets de voyage (maintes fois reportés, il faut le souligner), sa promesse à Davia d'être là quand elle donnerait naissance à son enfant, l'envie de jouer de la lame et le plaisir suave de...s'amuser à quelque chose de délicieusement inattendu, finit par accepter.


La Compagnie de Seignelay en sera.
Nous restons ici jusqu'au jour dit. Après, je repars.


L'Pommières avait l'air satisfait.
Della l'était tout autant.

Il promit de faire monter des tentes pour les Compagnons.
Elle le remercia.


Plus tard.

Quelques tentes avaient été montées, parmi un nombre déjà impressionnant. Ce regroupement n'était pas de la rigolade.

La Renarde Noire revint, accompagnée cette fois de toute sa troupe : époux, cousin, enfants, Compagnons...Oui, c'était pas non plus de la rigolade, la Compagnie de Seignelay et encore, tout le monde n'était pas encore arrivé ! Ah, quand Della fait quelque chose, elle le fait bien !

Les Compagnons prirent possession des tentes qu'on leur assigna, une pour les hommes et une pour les femmes...logique.
Séverin s'installa avec les gamins et le couple Amahir-Euphor s'engouffra dans la dernière tente.


Mon Ange, Finn nous a invité à sa table, pour le souper. J'ai accepté. Vous ferez ainsi sa connaissance...peut-être son prénom ne vous dit-il rien, mais son nom...Pommières...doit éveillé en vous quelque souvenir. Vous savez, son épouse, celle avec qui vous avez fait mumuse pour me ridiculiser...Oui, je vois que vous savez de qui je parle, la garce rouquine. Je sens que la soirée ne sera pas triste.

Là-dessus, la Volvent détacha sa ceinture, déposant épée et dague sur le lit et ôta sa chemise qu'elle troqua contre une chainse tirée d'une petite malle. La chainse fut garnie d'un bliaud et elle se mit en devoir de dénouer cette crinière blonde qui lui rappela l'insolence d'une gamine en manque d'éducation...
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Alazarian
La vie au camp animé, il n'avait pas pris la peine de se présenter à tout le monde et le breton restait assez solitaire. Souvent dans son coin on le voyais sois en taverne, sois à s'occuper de sa monture. Ou du loup blanc qui rodait pas loin de la dite tente. L'animal ne semblait pas craintif, élevé depuis son état de louveteau à celui d'animal adulte. Dressé ? non enfin pas vraiment. Semi sauvage mais le loup avait pris l'habitude de suivre son meneur. Sorcier ? non Alazarian n'avait qu'appris le savoir de feu son père. Un loup restait fidèle si ont savaient comment se comporter. Et il devenait un précieux allié que le Meneur de loup avait à son avantage.

Le plus dur fut d'apprendre à Caeldorn sa monture à accepter la présence du prédateur à ses cotés et vice versa. Mais c'était fais maintenant et quand Alazarian chargeais il n'était pas rare de voir la bête suivre de prêt le destrier. Un homme, un loup et un cheval un étrange trio qui avait fais ses preuve à la défense de plusieurs villes. Mais allaient il réussir un assaut ?

Alazarian colla sa tête dans une bassine d'eau et essuya la crasse de la mine. Dernier jour d'un travail mondain. Demain il redevenait la Lame, l'homme entrainé à tuer. Et non plus un simple mineur qui ce cache parmi la foule attendant son heure.

Il prépara son armure, vérifiant la maille de la cotte, les plaques et leurs faiblesses qu'ils connaissaient par coeur. il n'était pas dupe, une armure à toujours des failles. Aiguisa épée et dague, puis les huilas avant de les remettre en fourreau. Vérifia la corde de son arbalète, monta et démonta le mécanisme pour qu'il ne ce grippe pas au mauvais moment. Tout les petits détail qui une fois au combat pouvait ce montrer mortel.

Blaize le loup s'approcha d'Alazarian. Le breton le regardait calmement, jamais directement dans les yeux, cela aurait déclenché un conflit. Calmement il attrapa un morceau de viande et le jeta vers l'animal. Celui ci entama son repas, nul besoin de chasser quand ont vous livre votre quartier de viande.

"Mange mon ami, pas sur que plus tard nous puissions le faire à notre faim."

Alazarian connaissait le fonctionnement d'Angers, il avait discuté avec un ancien maire quand les Français tenait la ville. Pour les obligés à partir les Angevins avaient arrêté de vendre sur le marché la nourriture et les assaillants étaient éjecté des tavernes. Affamé ils étaient parti. Pas dupe le breton ce doutait que ce cas de figure pouvait s'appliquer à eux. Sans retraite ou tête de pont possible, cette campagne allait être dur.
Sarah_callahan
La veille de chaque bataille, un sentiment bien particulier animait la sauvageonne : un mélange d’extase liée à une distillation d’adrénaline ainsi qu’une pointe d’appréhension. Les temps risquaient d’être durs, les combats meurtriers mais elle ne lâcherait rien avant d’agoniser sur le champ de bataille. Fille des Highlands, fière et arrogante guerrière, bagarreuse comme pas deux, elle ne rechignait jamais devant l’idée de coller quelques gnons et distribuer allègrement les coups de dague. En plus de ça, l’Irlandais lui avait demandé son aide et elle n’avait pas eu envie de la lui refuser. Et puis après la violence des combats, elle savait qu’elle retrouverait les bras aimés. Une nuit d’amour dans le castel qu’ils s’étaient promis. Ses lippes s’étirent en sourire narquois à cette seule pensée : non contents de s’emparer de leur château, ils se l’approprieraient à leur façon. Leurs corps se lieraient au sommet du château angevin, leurs cris de plaisir raisonneraient jusqu’à…

Oh. Calme-toi. On va se battre, là.

La Sanguinaire reprend le dessus et l’amante d’être relayée au second plan. Les affrontements entre les différentes armées seront rudes et il est totalement exclu qu’ils perdent. La lutte sera rude, certains tomberont, d’autres seront blessés mais ce qui est certain c’est qu’il leur faudra faire preuve d’une résistance à toute épreuve. Elle sait qu’elle tiendra pour avoir mené de nombreux combats mais et les autres… ? Le Blondinet ne s’est jamais battu à proprement parler, il y a eu la prise de Sarlat, certes, mais les tentatives des sarladais pour se dresser contre l’alliance MacDouggal/Corleone s’était révélées réellement minables. Ici, ils seront face à de vrais combattants. Est-ce qu’Il tiendra ? Rhaaa. Bordel. Ce « truc » qu’elle avait dans le bide l’amollissait, pour sûr et ça, ça l’agaçait fortement. Qu’en penseraient son Maistre et Tanneguy s’ils la voyaient ? Fermant les yeux, la brune se recentre sur l’essentiel. Le bruit des armes qui s’entrechoquent, l’odeur de la sueur des guerriers qui mêlent leurs efforts pour anéantir l’adversaire, le goût métallique du sang. Hochant la tête, elle pénètre à nouveau dans la tente qu’elle partage avec Tynop et Ayla. Avisant cette dernière aux pieds desquels joue la petite Maya, elle lui adresse un doux sourire avant de l’étreindre brièvement.

Tapadh leat.*

…Pour ce que tu es, d’être là avec moi, de m’avoir encore une fois suivie au péril de ta vie.», ces mots ne passent pas la barrière des lèvres de l’Ecossaise mais elle sait que sa cousine les entend. Elle se baisse ensuite pour déposer une bise sur le sommet du crâne de la gamine avant de s’éloigner de la mère et de la fille en silence. Disparaissant dans le fond de la tente, elle commence l’inventaire de ses armes, toute à l’action qui se prépare. Son épée, légère et tranchante, reprend sa place tandis que plusieurs dagues sont disséminées dans ses frusques, quelques aiguilles aussi, juste au cas où. Ne jamais se retrouver désarmée face à un adversaire non, jamais. La crinière brune se retrouve domptée en une natte serrée oui parce que c’est bien beau les cheveux au vent, c’est sexy toussa toussa mais franchement pas pratique. Adressant un bref sourire aux deux Ecossaises, elle s’apprête à ressortir de la tente lorsqu’elle tombe sur le Blondinet. Lui offrant un furtif baiser, elle ne peut s’empêcher de lui faire quelques recommandations d’apparence anodines et pourtant essentielles :

Au risque de m’répéter, t’as pas intérêt à t’faire tuer. J’ai pas franchement envie d’aller casser les dents à c’qu’il y a là-haut pour t’récupérer.

Une ébauche de sourire se dessine sur ses lèvres avant qu’elle ne tourne définitivement les talons. Dextre posée sur le pommeau de son épée, elle presse le pas, traversant le campement sans se soucier du monde qu’elle croise. Avant chaque combat, il faut qu’elle prenne le temps de se retrouver seule pour faire le point avec elle-même afin de se donner entièrement aux affrontements. Ce besoin de solitude, Ayla le connaît et a appris à vivre avec et la sauvageonne sait qu’elle l’expliquera à Tynop si celui-ci venait à poser des questions.


*Merci

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Aloan
Pas facile la vie au campement quand on est de nature plutôt joviale et sociale habituellement.
En effet, la plupart des mercenaires et autres soldats recrutés par les Penthièvre - du moins ceux qu'Al avait eu la "chance" de rencontrer - semblaient préférer les concours de vannes et de vulgarité plutôt que de se comporter en gens civilisés.

Lorsque le plus jeune des Salar s'était embarqué dans cette histoire - et sa famille avec lui -, il pensait faire des rencontres qui allaient l'enrichir d'un point de vue personnel - comprenez humainement - et non apprendre à se donner des airs de gros dur ou à côtoyer des personnes sans idéaux si ce n'est ceux de l'argent, du pouvoir ou aimant le goût du sang.

Un feu de camp avait eu lieu quelques jours plus tôt pour tenter de créer des liens de camaraderie mais force était de constater que méfiance et compétition semblaient davantage de mise.

Aloan tentait tant bien que mal de se fondre dans le moule, en apparence du moins.
Car intérieurement il bouillonnait et n'attendait qu'une chose, que tous ces clapets soient fermés par la réalité de la bataille. Réalité qu'il n'avait pas encore eu l'occasion d'affronter mais dont il savait qu'elle remettait les hommes à leur place de simples mortels. Rien de tel pour faire dégonfler toutes ces têtes qui ressemblaient plus à des melons qu'à des têtes bien remplies.

Ce matin-là, le jeune Salar en eut une fois encore la démonstration lorsqu'il entendit une femme critiquer sa cuisine sans avoir même eu l'occasion d'y goûter.
Il allait répliquer lorsqu'il réalisa que le seul fait de goûter aux plats qu'il avait préparé devrait suffire pour que cette femme se sente comme la dernière des poires à l'idée d'avoir comparé sa cuisine à des excréments.


- 'jour! fit-il d'un air aussi jovial que possible, compte tenu des propos qu'il venait d'entendre et posant les plats sur la table sans grande cérémonie.

Sitôt fait, il s'en retourna en cuisine, plus intéressé par le déroulement de sa journée qu'à faire causette avec des gens sans savoir-vivre.

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Tynop
Occupé à se curer un ongle pendant qu'Hulrika lui raconte sa vie, il se contente de hocher la tête de temps à autre, pour donner l'illusion qu'il écoute la bûcheronne. Il met un bout de temps à se rendre compte qu'elle a fini de parler et qu'il acquiesce dans le vide. Daignant enfin relever les yeux, il lâche, au milieu d'un bâillement:

Excusez moi, vous disiez ? J'ai pas tout suivi, là. Tiens, au fait, j'ai trouvé un champ non loin du campement, parfait pour se battre. On y va que tous les deux ou z'avez prévu un arbitre ? Non parce que je vous vois venir de loin. Je vais vous casser la gueule et z'allez dire que c'est pas vrai, que z'avez trébuché ou que j'ai triché. Donc bon... Et dépêchez vous, là. J'ai pas que ça à faire, moi. D'ici un quart d'heure on doit être parti.

Se payer sa tête ? Même pas, il n'a tout simplement pas prêté la moindre attention à ce qu'elle lui disait quelques secondes auparavant. Luzerne vient gentiment interrompre le dialogue de sourds en y allant de sa petite pique. Une phrase courte, concise et assassine. Du Luzerne, quoi. Cette dernière semble bien plus matinale que les trois épaves vivantes qu'elle rejoint.

Service compris ou pas, le blondinet est bien trop fainéant pour lever son fessier, quand bien même ce serait pour aller se remplir la panse. Il se contente donc de comater paisiblement sur son bout de banc quand sa compagne vient le tirer de son début de sommeil d'un baiser. Certes, il n'y a pas de réveil plus enviable, mais ça reste un réveil. Le voilà donc en train de grommeler, pour la forme, se promettant intérieurement que demain ce sera grasse matinée. La sauvageonne a beau le mettre en garde, c'est elle qui devrait faire attention à sa vie, parce que maintenant elle compte pour deux. Pas le temps de lui dire, l’Écossaise s'est déjà éclipsée sans plus de cérémonie. S'adressant à Hulrika:


C'est vous, ça. Faites tellement peur à voir au réveil que z'avez fait fuir ma compagne.

Se frottant les yeux pour se forcer à les garder ouvert, c'est avec un large sourire qu'il voit le cuistot arriver et déposer devant la trogne blondine une assiette.

Je commence à aimer cet endroit, moi. Par contre le cuistot a l'air de faire la gueule. Vic, fais-gaffe, l'a peut-être craché dans ton assiette.

Nouveau sourire narquois avant de se lancer dans la dégustation express du plat. C'est marrant comme des fois on se rend compte qu'on a faim seulement lorsqu'on a le plat devant les yeux. L'assiette est rapidement vidée, la tisane de Luzerne est chipée et quelques gorgées sont avalées. Le blondinet décide finalement de se lever, tapotant sa panse bien remplie, et de lancer une dernière fois à Hulrika:

N'y va ? Ou z'allez encore trouver un truc à faire pour retarder l'échéance ?
Ayla.
Immobile, portant sur elle le manteau sombre des premières lueurs de l’aube, la brune observe le comportement de sa proie avant de l’abattre d’un tire habile et précis, ayant étudié, durant son enfance difficile le comportement de gibier tel que le lapin mais aussi celui plus impétueux des carnivores qui avait de ses expérience faillit lui couter la vie.

Elle ramasse la bestiole et la fourre dans sa besace, elle la préparera plus tard et s’occupera de la peau quand le temps se stabilisera, les mains tachées par les mûres, n’ayant pu résister à la gourmandise, appelée par les cris délicieux que lançaient les petites baies elle n’avait su résister, d’où les taches violettes qui recouvraient ses mains.

Elle ne pouvait tout de même pas se pointer dans cet état au campement !

Avisant un rapide coup d’œil vers la rivière en contrebas, elle ramassa quelques pousses de saponaire, les écrasa dans un bol, puis détacha l’étoffe maintenant sa fille contre elle, la posa sur une couverture, finit de se dévêtir et plongea dans l’eau tourmentée, lavant rapidement ce corps si durement traité par le passé.

Revenant vers la petite, elle attrapa ce tit’ bout de femme dans ses bras et câlina sa chair et son sang, se délectant de ce moment de solitude qui depuis quelques temps était bien rare ; en effet, elle dormait dans la même tente que sa cousine et Tynop, partageait ses repas et ses journées en compagnie d’un tas d’inconnus.

La luminosité des sous-bois accroissait en même temps que le soleil pointait le bout de son nez sur un ciel dégagé, commençant sa course matinale à travers les nuages partant de l’est pour s’éteindre majestueusement sur les courbes de l’ouest.

Voyant l’heure filer comme le soleil, elle ramassa ses affaires et rejoignit le camp d’un pas décidé, suivie de son fidèle compagnon à quatre pattes, non sans toutefois se presser, elle rentra tranquillement dans la tente où roupillait le couple et entreprit de ranger un peu avant de s’assoir à terre et de dédier son attention à Maya avec qui elle entreprit un dialogue gestuel agrémenté de sonorités gutturales, quand rentra la sauvageonne, elle esquissa un sourire à son attention. Elle regarda Sarah bisouiller la petite avec inquiétude pour l’enfant qu’elle porte, elle a toujours protégé sa cousine, la guerre s’annonce rude, il faudra qu’elle veille d’autant plus sur elle que d’ordinaire, quitte à y laisser sa vie, mais pas question que la Callahan perde la sienne !

Ça va être dur de protéger sa fille et en même temps la brune mais va falloir qu’elle y arrive pourtant !

Pensive, elle prit sa fille contre elle et sortit, passant derrière les tentes, elle ralentit le pas au niveau d’un homme afféré avec ses animaux ; cette scène la fit sourire, longtemps elle avait cru être la seule à avoir élever des animaux, longtemps elle avait choqué quand, apparaissant en public avec des bêtes apprivoisées la foule se taisait, longtemps elle avait apeuré s’affichant avec ses compagnons, certains allant même jusqu’à dire d’elle qu’elle appartenait au rang des sorcières.

Elle n’avait pas fait exprès d’apprivoiser ses animaux, tout avait commencé le jour ou chassant, elle avait tué la mère de la petite pouliche, le cœur plein de regrets, elle avait nourri la jument, créant des liens qui avec le temps gagnèrent en force, permettant à la femme de voyager sur le dos de Whinney , plus tard celle-ci avait donné naissance à un étalon vif à la robe ébène du nom de « Rapide », et, à une belle pouliche, « Grise », elle avait élevé un ourson comme son enfant, et puis était arrivé un petit louveteau, « Loup », son fidèle ami qui prenait un malin plaisir à effrayer son entourage sans toutefois aller à l’encontre des directives données par sa maitresse, et d’une douceur extrême avec les plus jeunes.

Elle esquissa une rapide sourire à l’encontre de l’homme et continua son chemin zieutant les personnes qui siégeaient autour de la table massive, décidément elle ne comprendrait jamais ces gens qui trainaient le matin, affichant des têtes pas très fraiches, le visage encore embrumé des rêves qui avaient pris vie dans leurs esprits alors que leurs corps s’adonnaient à un repos souvent agité.

Ne repérant de visages familiers d’attablés, elle accéléra le pas en direction de la forêt, rejoignit ces trois chevaux attachés non loin de la rivière, ceux-ci affolés par les bruits du campement piaffaient et caracolaient, quelques caresse les rassurèrent, des plis soucieux vinrent assombrir le visage d’Ayla.

Bientôt se livrerait un combat sanglant, restait à savoir à qui serait le sang versé…

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Hulrika
Au fur et à mesure que son estomac se remplissait, le corps d'Hul semblait s'éveiller peu à peu, les paupières se décollent, la tête et l'dos s'redressent et ses gestes deviennent plus assurés, le sourire niais abandonne son visage qui se pare d'une détermination plus visible.
Déterminée elle l'était, déterminée à ne pas laisser cette journée qui commence mal continuer dans cette même direction.
L'Tynop la provoquait, rira bien qui rira l'dernier.

Elle se frotte les mains machinalement et fait craquer ses phalanges.
Hul avait l'don d's'embarquer souvent dans des aventures qui n'menaient à pas grand chose, mais plus fort qu'elle, elle aimait l'imprévu et les rencontres qu'on faisait dans ces plans presque toujours foireux.

Un p'tit sourire esquissa ses lèvres alors qu'elle regardait Vic, Tynop puis Luzerne qui les avait rejoint autour de la pseudo table.
Qu'est-ce qui réunissait donc tous ces gens ici? Quels étaient leurs points communs? En avaient-ils seulement?
Peu importe, instant d'une vie, même endroit, même moment, même cause, avant que chacun s'embarque dans d'autres aventures, poursuivant son propre chemin.
Quelques fragments d'secondes, elle se sentit à la fois actrice, à la fois spectatrice de la scène, immortalisant cela en sa mémoire, instant qui deviendra souvenir dans peu de temps.

Elle regarda le cuisinier du camp déposer victuailles sur la table et le suivit du regard, il n'avait pas l'air de vouloir prendre place avec eux.

B'jour Aloan.
Si Equemont, l'frère du cuistot, ne lui avait fait bonne impression dès la première rencontre, celui-là, elle n'savait pas encore qui il était. Ombre de son frère, braconnier émérite si on en croit le peu qu'il a bien voulu lui dire.
Pensive, elle sait qu'ces hommes seront sous sa responsabilité sur l'champ d'bataille. Pourra-t-elle compter sur eux? Une des innombrables questions pour lesquelles elle n'aura réponse que le moment venu.

Ses voix intérieures cessent et elle termine son bol de lait, puis tape sur ses cuisses pour se donner l'impulsion pour se lever.

Z'avez bien raison Luzerne, maintenant qu'j'ai pris quelques forces, j'vais m'rafraichir un peu.
Il est où c'fameux trou d'eau?
N'allez pas croire qu'Hul n'a inspecté l'campement auparavant ou n'se lave jamais, mais sait-on jamais si Luzerne avait trouvé un meilleur coin, ça coûte rien d'se renseigner.

R'garde Tynop, ouvre la bouche s'apprêtant à lui balancer quelques vacheries puis s'coue la tête, à quoi bon...

Et Tynop, gardez vos blagues, il m'semble qu'on est nombreux à vous dire qu'elles ne font rire personne. Assez causé, un peu d'action ne nous ferait pas d'mal, avant l'grand jour.
Allez-y donc et commencez à vous échauffer, j'arrive!
P'tite inclinaison d'la tête envers les matinaux.
J'vous dis à plus tard.

Si ça vous dit d'assister à un p'tit combat entre futurs compagnons d'armes histoire de tuer l'temps, ça s'passe dans l'champ là-bas dans dix minutes.
Pointe son doigt vers le champ, et Hul part vers la rivière terminer son p'tit rituel du matin avant de rejoindre Tynop.

Arrivée dans l'champ, elle regarda Tynop dans les yeux, elle ne savait plus comment était née cette idée de combat entre les deux, une histoire de rancune qui n'en était pas, une histoire de mendiant aussi. Au fond, elle aurait presque pu l'apprécier mais alors ce combat n'aurait plus de sens, et elle se devait de garder en elle quelques reliquats négatifs suffisants pour pouvoir le frapper sans aucun malaise.
Bref autant régler ça au plus vite et utiliser le temps qu'il restait à peaufiner la préparation physique, psychologique et matériel nécessaire à un combat plus grand et plus dangereux auquel ils prendraient part tout deux et tout ces autres.

Habituée à défendre sa ville lors d'attaques diverses, Hul se battait souvent, mais n'avait pourtant pris aucune leçon, elle fonctionnait à l'instinct, étude de la cible, anticipation et action, parfois avec habileté, parfois avec maladresse, mais avec toujours ce même goût du défi qui la faisait se sentir vivante, vivante de donner des coups, vivante tout autant d'en recevoir. Peu de choses lui procuraient tel plaisir, plaisir du corps en mouvement, repoussant celui-ci dans ses limites, jusqu'à c'qu'il ne puisse plus. Plaisir de chair dans un tout autre ordre que celui que l'Eglise réprouve hors-mariage, mais plaisir de chair quand même.

Passant ses quelques mèches de cheveux dans l'arrière de son cou, alors qu'elle sait qu'elles n'y resteront pas, étirant ses épaules en arrière, les genoux fléchis, elle jauge son adversaire du jour.

Je crois que la coutume veut que vous soyez celui qui annonce le début du combat, Tynop.
Ne dit-on pas honneur aux femmes?
Sourire en coin, elle veille à l'approche du blondinet, prête à en découdre et à parer le premier coup porté.
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Alazarian
Le retour à l’endroit du camp fut long pour Alazarian d’où le sang coulait le long de son armure. Sa monture chevauchait avec lenteur, à cause des deux passagers. La deuxième personnes étant inerte, pour lui elle était morte il c’était pas poser de question. Jusqu’au moment ou elle avait brièvement ouvert les yeux. Alors que sa chair le faisait presque hurler de douleur à chaque mouvement. Il monta sa tente et y déposa Valoche. Elle était inerte, donna l’impression d’être morte. Enfin pour beaucoup elle l’était elle allait donc pouvoir ce rétablir en douceur.

Après avoir pris le temps d’enlever son armure, il avait brièvement mis un morceau d’étoffe sur sa plaie. Le sang coulait abondamment mais rien de bien grave. Bon peut être que à force de perte de sang il allait finir par mourir. Mais le tissus allait aider pensa il.

S’écroulant sur le sol, la tête lui donnant le tournis, ses yeux avaient fini par se fermés laissant le Breton sombrer dans un faux sommeil. Il se réveilla le lendemain, il n’était pas seul visiblement pas mal de blessé, quelques morts. Trouvant la force ou il pouvait, il se leva et profita de la journée pour tenter de se remettre au mieux. Enlever la selle de son destrier, manger un morceau. Jeter un regard sur son épée brisé et son armure abîmé. Il allait falloir réparer tout cela et c’était du boulot. Refaire de la maille c’était simple, refaire des plaques d’acier pour le plastron c’était déjà une autre histoire.

Une douleur le rappela à la réaliser le faisant souffrir. Après avoir enlever le morceau de tissus imbibé de sang, il regarda le carnage. Une belle entaille, pas très profonde mais dont un coup de fil aiderait à se soigner. Elle ne saignait moins voir pratiquement plus, en somme une bonne chose. Il était heureux d’avoir interposer son épée à ce moment. Sinon l’armure n’aurait pas aussi bien encaisser et il n’aurait probablement pas survécue. Après une petite et douloureuse vérification aucune cotes de cassés un bon point. Après avoir foutu un coup d’eau et un linge propre, il était partie vers la taverne, ou Guenievre lui avait nettoyer cela à l’alcool et lui avait fais un vrai bandage. C’était toujours mieux que ce qu’il avait fait.

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Le surlendemain le reste des troupes étaient revenues, devant un Alazarian médusé. Mais trop fatigué sur le coup pour poser des questions. Après un passage en Taverne Sarah lui avait conseillé de venir à leurs tentes pour soigner correctement sa blessure. Histoire d’évitez une infection ou autre, il allait suivre le conseil.

Avançant doucement vers la tente il lança de façon audible devant l’entrer de la dite tente.

« C’est Al’, ont ma conseillé de venir par ici faire vérifier ma plaie. »
Ayla.
La brune était en train d’inventorier les remèdes et plantes qu’elle avait en sa possession, en effet quelques heures auparavant, la guerre avait fait rage, et, dans chaque camp, du sang avait été versé, puis des larmes selon la gravité des dommages.

La promesse de paix ne pouvait être signée qu’avec ce liquide carmin, fluide si précieux et vital pour l’être humain fait de matières si complexes.

Ayla n’avait pas toujours été cette femme qu’elle était aujourd’hui, une sanguinaire, avant elle avait une famille qu’elle avait mis tant de temps à construire, avant elle était douce, femme aimante et maman attendrie, elle était aimé pour son honnêteté et sa bienveillance, toujours là pour les autres, elle était quelqu’un mais cela avait changé avec la perte soudaine de son mari et de sa fille morts aux mains d’une armée.

Aujourd’hui elle n’avait plus que ses yeux pour pleurer, Maya et Sarah sa seule famille qu’elle protégera jusqu’à la mort.

Les pleurs de sa fille la tirèrent de sa rêverie, prenant la petite et la couvant d’un regard attendri, elle la mit à téter, mirant le bébé, elle était ce qu’elle avait de plus précieux.

Quand le petite rassasiée du lait maternelle s’endormit elle ne la posa pas dans son couffin mais la garda contre elle, surement de peur de la perdre elle aussi.

Le loup couché à ses côtés dévoilât ses crocs et émit des grognements menaçant, le poil hérissé l’imposante bête se leva, inquiétée par l’attitude de l’animal elle se retourna et comprit la raison de l’agitation du carnassier, se levant elle lui intima d’un geste de se taire, frustré l’animal se coucha la tête entre ses patte étouffant un couinement, désireux de plaire à sa maitresse.

Elle reconnut tout de suite l’homme qui pénétra dans la tente, c’était celui qui avait le loup blanc, voyant sa mine décomposée, elle sut avant même qu’il n’ait parlé ce qui l’avait mené ici ; le faisant s’allonger sur sa couche elle évalua l’ampleur des dégâts.

La plaie bien que nettoyée, avait sécrété du pue, infectant celle-ci.
Cela faisait longtemps que la brune n’avait plus pratiqué la médecine et n’avait plus exploité le savoir des plantes, cependant elle n’en avait pas pour autant oublié ce que lui avait appris Iza.

Attrapant son sac en peaux de loutre elle chercha parmi les sachets la décoction appropriée pour calmer la douleur et pouvoir s’occuper de la plaie sans que l’homme ne se torde de douleur. Elle opta pour un petit paquet fermé de trois nœud il refermait des feuilles de saule en poudre. Elle sortit mettre de l’eau à chauffer au-dessus du feu, et attendit patiemment que celle-ci boue.
Revenant auprès de son patient elle lui fit boire le mélange de Saule contre la douleur et prépara le nécessaire pour soigner la blessure. Elle nettoya la plaie à l’aide d’un linge propre trempé dans la décoction encore chaude de rhizomes d’iris. Puis elle recouvrit les plaies avec l’emplâtre qu’elle avait préparé.

J’ai désinfecté ta plaie avec une solution antiseptique de rhizomes d’iris, l’emplâtre fera sortir le poison et favorisera la guérison.

Elle laissa agir l’emplâtre puis sortit une aiguille qu’elle chauffa pour la nettoyer, la laissa refroidir puis passa un fin fil dans le chat et s’adressa à Al’ :

Je vais recoudre ta blessure pour qu’elle puisse guérir et que cesse la souffrance, ça risque de picoter, je vais faire au plus vite.

INSPIRE


Elle approcha l’aiguille du bord de la plaie et piqua dans la chaire, joignant les deux bords puis tira pour que suive le fil.

EXPIRE

La curiosité l’emportât sur son côté sauvage et la brune se mit à jacasser gaiment comme au bon vieux temps lorsqu’elle s’affairait sur un patient, bavarder les aidait à penser autre chose qu’a la douleur lancinante. Elle reprit :

Au fait, le loup qui est avec toi me fascine de par sa couleur, dans certains peuples, les animaux blancs sont des animaux sacrés, où l’as-tu eu ?

Elle répéta l’opération jusqu’à ce que la peau des deux bords soit cousu, puis s’éloignât de l’homme pour préparer un mélange favorisant la cicatrisation, mélangeant des centres de frêne à de la graisse de bison et l’appliquât délicatement sur la peux à vif, puis versa le reste du mélange dans un pot qu’elle lui tendit :

Mets – en chaque jour de préférence le matin et le soir, c’est de la cendre de frêne mélangée à de la graisse animale, c’est un excellent remède qui stimule la cicatrisation, je vais bander ta plaie et après tu seras libre, revient me voir dans quelques jours, je te retirerai les points avant que les chairs ne se soient entièrement refermées, si jamais tu veux revenir plutôt pour que je vérifie que tu n’as plus de signes infectieux tu sauras ou me trouver.


Elle banda la plaie et l’aida à se relever, souriante ; ça lui avait fait du bien de pratiquer la médecine, restée si longtemps inactive elle n’avait pas mis longtemps à retrouver les gestes d’antan.
Ses pensées dérivèrent à nouveau vers sa fille, quand elle serait en âge de comprendre elle lui apprendrait les secrets de la nature et de la médecine, faisant d’elle sa successeur, elle lui transmettrait le savoir qu’elle même elle tirait d’Iza.

Elle regarda l’homme se lever, au final la vie n’était qu’un long apprentissage, dont on ne connaitrait jamais tout…
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