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[RP] Une table, trois chaises et ta défaite.

Judas
    [Manoir Clos Saint Hermine]


Serre jeune fille.


Bourgogne et ses derniers instants de vie, du moins officieusement. Le maistre des lieux est posté à la fenêtre de sa chambrée, observant de ses jais le petit manège qui se prépare dans la cour. Là en bas, ils balayent le Duc et son épouse, Rose et quelques clampins qui disposent le mobilier éphémère. Réunion matinale après une nuit silencieuse au Clos. Une table , quelques chaises qui s'y alignent. Trois exactement. Il se voit déjà posté sur celle du milieu, matou ronflant encadré des deux femmes conviées au spectacle. Sabaude semble nerveux, sans doute l'amertume de devoir se plier à l'absurdité de son propre pari. Jubilatoire. Néanmoins rien de plaisant ne se dessine sur le visage Judéen qui se penche déjà à ses pieds, sur la crinière affairée et les menottes lui laçant les bottes. La voix cassée orage un peu, il faudra bien qu'elle s'y fasse... Autant que l'acclimatation soit rapide.


Plus fort, enfin.

Le visage qui se dresse vers lui est jeune, n'est-ce pas ainsi qu'il les préfère? Bretonne, c'était la seule raison qui l'avait décidé à embaucher cette petite servante là. Dans ses yeux l'Armorique, les embruns, Cholet, Anaon et Chimera. La Bretagne s'est égarée orpheline d'avenir chez le grand méchant fou. Brebis mise en exergue par mille tâches quotidiennes. N'est-ce pas ce qu'elle cherchait? Le pain et le toit, quelques pièces à cacher sous l'édredon qu'elle n'aura jamais connu de plume ailleurs? Qu'y aurait-il de plus prédestiné pour cette étrangère là que de communier avec le plus Français des ressortissants de Breizh? Le pied se dégage.

Il la regarde, là d'en haut. Oui, il n'est pas bien bavard ton maitre... Mais sous les filins corbeaux la machinerie ne connait pas la trêve. Et ton visage semble lui évoquer autant de jours et de nuits qu'il a passé loin de ses murs Bourguignon. Servane, cela sonne comme servile. Il repose du bout des gants une lettre décachetée sur le rebord de la fenêtre.


Allons rejoindre l'Alençonnais qui attend d'honorer sa promesse au dehors. Tu porteras du lait et du vin aux dames, quant au Duc Sabaude, je te défie de lui offrir quoi que ce soit qui ne vienne pas directement de ma main s'il réclame... Tu manderas de l'aide pour faire remplir quatre baquets dans la salle d'eau, et tu sépareras le vis à vis de deux baquets des autres par un paravent.


Judas avait pardonné à Moulicent le coup de la cave, trop heureux de pouvoir l'accueillir chez lui. Pour autant, rien n'avait été oublié. Quelques instants plus tard, Judas fait son apparition en grandes pompes auprès de tout ce joli monde. Il embrasse le front des conviées, salue Renard d'un fin sourire chafouin. La senestre tend une tenue adéquate au perdant ainsi qu'un fichu. L'autre désigne au pied d'un coche un seau d'eau, savon de cendre et crin.

Mes respect votre grâce, mes amies et moi vous laissons l'heur de nous divertir.

Et que ça rutile...

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Tu veux être Modo aux arpenteurs? Mp !
Servane_de_ploemeur
Agenouillée devant le Von Frayner, les pans de son jupon usé trainent sur des pierres qu’elle récurera surement plus d’une fois. Les doigts noueux de Servane, plus habiles d’une aiguille, lacent des chausses d’une facture que jamais le gage de toute sa jeunesse ne lui permettra de s’offrir.

Plus fort, enfin.

D’un coup sec, telle la corde d’un pendu claque, les lacets s’étranglent : l’ordre est exécuté. Ses iris de jade se redressent sur le visage du maistre de maison avant que le reste de son corps se déploie pour lui faire face. Quelques pas les séparent et pourtant, il parait écraser de sa taille, la carrure encore juvénile. Cet employeur l’intimide grandement, peut-être car est-il le premier à réquisitionner son service? Non, cet homme dégage un air impitoyable. Quelque chose faisant perdre à la domestique, son français d’adoption pour se terrer dans quelques bafouillages bretons.

Ses mains nerveuses se serrent sur son tablier immaculé lorsque le regard de Judas se pose sur elle, un bref instant. La Breizh, de son côté, garde les yeux bas par respect. A vrai dire, elle n’ose pas l’observer. Le simple son de sa voix lui glace les os mais la place qu’il lui offre lui permet d’être au chaud alors elle accepte le poste.

Les consignes se succèdent impérativement dans la bouche du commandeur, qui semble trépigner d’impatience. Surement un brin sadique, le Von Frayner, pense-t-elle intimement. Les injonctions reçues, la jouvencelle hoche la tête, chastement coiffée, en signe de compréhension. Ses lèvres rosées s’étirent dans l’espoir de prononcer un mot mais non, un simple sourire s’y grave. Par politesse, la servante attend que le maistre de maison tourne les talons pour quitter à son tour la pièce.

A l’abri des regards indiscrets, remontant le couloir menant aux cuisines, les traits de Servane se crispent. Elle ne connait pas bien les lieux ni les convives. Ses sabots râpés se pressent dans l’allée à la recherche de quelque renfort que ce soit.

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*A votre service
Sabaude
Quand un pari est accepté, quelque soit l'enjeu, il se trouve deux sortes d'hommes et femmes: ceux et celles qui le tiennent, et ceux et celles qui s'en délient. L'engagement est chose sérieuse pour les uns, oiseux pour les autres. Tout est affaire de parole donnée et de valeur qu'on lui attribue. Quelle confiance accorder à celui ou celle qui ne paie ses dettes? Tout est là pour Renard, représentant de cette première catégorie. Il avait joué, il avait perdu, la promesse serait tenue! Et ce n'était pas faute d'avoir été prévenu de ne pas parier avec le von Frayner. N'avait-il pas déjà laissé sur une table une fibule en argent? Mais non, comme un appel sauvage il avait remis le couvert, désireux de mettre fin à l'insolente chance de l'homme, si possible en y associant une situation incongrue et mémorable. Manque de pot pour lui, celui-ci semblait être tombé dans un chaudron de bonne fortune quand il était petit. Même par le biais d'un chien il n'était parvenu à conjurer le sort. Fichtre!


Ceci établi, un autre constat s'était imposé: espérer de Judas de la magnanimité revenait à attendre de la pluie qu'elle ne mouille. Si par principes Moulicent ne pouvait se dédire, faire fléchir l'homme en lui agitant sous le nez sa bonne volonté, ce qui en aurait satisfait plus d'un qui auraient alors laissé là l'affaire, n'avait nullement porté ses fruits. Peste!

Et si la veille au soir, pour se donner du baume au coeur et mettre un peu à mal la fierté de Judas il lui a joué un mauvais tour en le tenant enfermé dans un obscur cellier ou petite cave, il regrette ce jour de ne l'y avoir maintenu plus longtemps. Contre un peu de hauteur perdue et des faces amusées après quelques grattements et couinements de souris sur le bois de la trappe, c'est son orgueil à lui, Sabaude, qui se retrouve sacrifié sur l'autel de leurs jeux et extravagances. L'humeur et le visage sombre, bras croisés, il observe d'un oeil mauvais les trois sièges et la présence des deux femmes qui profitent à la fraiche du parc.
Que le von Frayner assiste en vainqueur au passage à l'acte de l'enjeu convenu, soit! La fierté en prend un coup mais cela reste entre hommes. Que Rosalinde profite du spectacle offert et à coup sûr lui rebatte les oreilles avec ça plus tard, un sourire étirant ses traits, non pas soit mais: " Judas, par les couilles du Cornu, pendu sois-tu par les gros orteils!". Que sa douce, sa mie, sa femme, son oiseau moqueur soit convié, c'est le coup de grâce! Il se revoit encore écrire au bourguignon:" Si cela pouvait rester entre nous....". S'il n'éprouvait de l'affection pour celui-ci et malgré tout appréciait de lui rendre visite, son poing en pleine figure le cueillerait en guise d'accueil matinal .


- Traitre!

Est sa réponse au salut de son hôte. Irrité, l'horrible tenue associée à la tâche qui l'attend est saisie sèchement, comme le... un torchon peut-être? Celui-ci claque dans l'air dans un geste théâtrale avant de barrer son épaule.
Costume de scène pris c'est le rôle du perdant qui est alors endossé. Habitué par son suzerain à rapidement changer de comportement, il recule jusqu'au coche sans poursuivre sur les petits noms dont il couvrirait volontiers Judas.

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Rosalinde
    "Chargez-vous de la nourriture, je fournis les boissons."
    Judas von Frayner, parce qu'on ne déconne pas avec la bouffe.


Et comme on ne déconne pas avec la bouffe, Rosalinde avait pris très au sérieux son rôle de petit marmiton. Comme ses compétences en cuisine étaient relativement limitées - elle maîtrisait en tout et pour tout la recette du lapin au sirop et celle des pets de nonne - elle avait même mis Adélythe à contribution, et voilà qu'elles débarquaient portant chacune un panier garni de diverses victuailles : Tourte parmesane, pâté de lapin, viandes froides, oublies, écorces d'orange confites, et last but not least, les fameux pets de nonne. A coup sûr, ils allaient proprement se faire péter le bide, la Rousse n'étant pas du genre à voir les choses en petit. Qui plus est, le fait qu'il y ait deux paniers justifiait qu'elle amène Ady avec elle, il semblait que la jeune servante avait une petit revanche à prendre sur le compère Renard.

Arrivée en fanfare au Clos Sainte Hermine, où elle s'empresse de se délester de son chargement, et d'étaler leurs chefs d'oeuvre culinaires sur la table, avec un sourire satisfait et le goût du détail. Puis d'aller saluer le parrain de son fils d'une chaste bise sur la joue, comme à son habitude. Entreprise cette fois dérangée par un chapeau de paille aux larges bords qu'elle avait vissé sur son chef. Plutôt mourir de ridicule que d'attraper un coup de Soleil alors qu'elle devait revoir Nicolas quelques jours plus tard. Ah ça, elle adorait l'été, mais pas tous les désagréments qui l'accompagnaient. D'où, également, les quantités astronomiques de citronnelle consommée, histoire d'éloigner les moustiques.

Le spectacle allait commencer. Un petit rire en voyant la mine déconfite de Sabaude, qui se rend compte de la présence de Brune, et voilà notre Rose qui prend place sur la première des trois chaises, jambes croisées, bien déterminée à se mettre à l'aise pour admirer la soubrette d'un jour.

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Adelythe
Oh, la joie ! L'immense joie quand, aidant la Rosalinde à s'habiller, Adelythe apprit de sa bouche que Sabaude Renard, LE Sabaude Renard avait perdu au jeu et que par conséquent il lui fallait honorer un pari. Celui d'être la soubrette ponctuelle de Messire Von Frayner, autre sombre individu que la petite domestique n'avait croisé qu'une fois en taverne et dont elle ne connaissait que deux états : la mauvaise humeur (il ne s'était alors pas privé de critiquer la Limace Crevée, établissement dans lequel elle était tavernière) et l'ivresse (pendant laquelle il avait ensuite entreprit de mettre sens dessus-dessous la-dite taverne). Le mot du jour était donc : excitation.

Excitation pendant la préparation culinaire, qui du coup passa nettement plus vite, Adelythe enchaînant les sauces et les pâtes aux côtés de la Rousse plus vite qu'elle ne l'avait jamais fait. Excitation pendant le chargement des paniers, le sien étant évidemment plus lourd que celui de la dulcinée royale. Excitation pendant tout le trajet, où elle avait le pied léger et l'âme en joie. Et excitation, encore (bien que teintée d'une légère intimidation) en arrivant chez le-dit Frayner, qui, il faut le dire, avait un don pour l'intimidation.

Pendant qu'elle aidait Rosalinde à disposer les mets amoureusement (et avec excitation !) préparés, Adelythe repensait à cette cruelle humiliation de l'épisode de La Fessée. Car oui, sur un coup de folie, sonnée par une lettre de rupture inattendue, la blondinette avait non seulement laissé passé ce comportement irrespectueux mais EN PLUS s'était engagée à rendre un service (n'importe lequel, à n'importe quel moment) au Renard. Autant dire qu'elle l'avait depuis eu un petit peu au travers de la gorge. Ce moment d'humiliation pour l'ancien juge était donc une douuuuce revanche pour la jeune fille, qui commençait presque à en devenir hyperactive.

Toutefois, une fois les plats disposés et alors qu'elle s'apprêtait à rejoindre les invités officiels pour regarder, debout derrière eux, l'Alençonnais se mettre à son niveau (quoi qu'elle n'avait jamais eu à nettoyer de carrosse, préférant déléguer ça aux gamins des écuries d'à côté contre quelques écus), Adelythe remarqua la présence discrète d'une silhouette frêle et mal assurée, à l'intérieur de la maison. Elle s'y dirige donc, tout naturellement, reconnaissant qu'il ne s'agit ni d'une noble, ni d'une bourgeoise de haut rang. Toutefois, une fois le seuil de la porte passée, l'adaptation par rapport à la lumière du dehors l'empêche d'y voir goutte et c'est un peu hésitante qu'elle lance :


"Bonjour ! Vous avez besoin d'aide ?"
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Servane_de_ploemeur
Servane traverse le couloir à toute hâte, se dirigeant vers les cuisines. Les pans de son vieux jupon frottent douloureusement ses cuisses trop à l'étroite. Ses sabots décrottés un maximum claquent et résonnent dans le hall. Triturant ses mains rêches, son regard inquiet papillonne entre les ouvertures de portes. Hélas, le silence semble absolu entre les murs. Tout le monde parait s'affairer à l'extérieur mais la domestique espère bien trouver quelques collègues devant la crémaillère.

En passant devant une fenêtre, la Breizh observe l'arrivée des convives, l'étalage des mets... Aussi appétissants qu'ils en ont l'air, la servante en a l'eau à la bouche. Bien sûr qu'elle est consciente qu'ils ne lui sont pas destinés mais c'est un peu masochiste et surtout rêveuse qu'elle fait du lèche-vitre pendant quelques instants. En s'attardant devant les plats, la jouvencelle en oublie ses ordres et torture davantage son ventre qui gronde.

Dans son dos, l'huis s'ouvre lentement et une petite voix lance:


"Bonjour ! Vous avez besoin d'aide ?"

Servane fait volte-face devant son interlocutrice, honteuse. Le rouge lui monte vite aux joues, prise sur le fait, tandis que ses iris de jade ne décèlent qu'une silhouette à contre jour dans l'encadrement de la porte. Ne sachant à qui elle s'adresse, la domestique prend mille précautions. La tête basse en signe de respect -et pour cacher sa gêne-, elle répond:

Demat...Euh...Je veux dire Bonjour. Bien...hum..j'allais quérir quelques rafraîchissements: Laezh ha gwin1.

La Breizh, confuse, s’emmêle les pinceaux ou plutôt la langue. Chasser le naturel, il revient au galop. La langue française lui demande de l'application et aussi de l'instruction. Aucun enseignement ne lui a été donné, c'est pourquoi, dans les petites comme les grosses frayeurs, son breton roule dans son palais comme l'écume sur les littoraux de son enfance. A la botte du Von Frayner, la servante en perdra-t-elle son français ou son patois?

Telle n'est pas la question du jour, toujours face à l'inconnue, la jouvencelle s'apprête à retourner à la tâche, une fois que la voix -étrangement hésitante- lui donnera la consigne de disparaitre.


1 Du lait et du vin

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*A votre service
Judas
Le brun seigneur laissa échouer sur sa joue le baiser aux senteurs citronnées, il l'apprécia à sa juste valeur, comme quelque chose qui tendait à se faire rare sous son toit. Depuis combien de temps n'avait-il pas serré une femme dans ses bras? L'été avait assassin, la comtesse de Cholet jouant à la lettre morte et Judas occupé à ses divertissements, jusqu'à en délaisser l'instinct cavaleur qui le caractérisait. Il observa les petites oeuvres de sa comparse, débouchonant à la suite trois bouteilles dépoussiérées. La journée s'annonçait belle, la compagnie était bonne, l'air de fin de matinée bourdonnait de cette gaieté qui le mettait d'ordinaire en retrait du monde. Le déjeuner de campagne avait un air de simplicité bien étranger aux moeurs du Von Frayner qui en oubliait presque l'objet réel de cette petite réunion.

La seconde chaise, place centrale, obtenu ses faveurs. Il jeta un oeil dans le sillon de la domestique de Rosalinde avant de considérer l'ensemble de la maison dans laquelle les garçons jouaient sans doute entre eux. Pas de larmes, pas d'Isaure, Sabaude qui faisait reluire son coche et deux femmes pour faire la conversation... Que demander de plus? Il servit trois coupe en revenant à Moulicent qui maniait ma foi fort bien le chiffon.


Si vous astiquez aussi bien que vous pariez Moulicent, je crains qu'il ne faille éterniser le repas jusqu'à nonnes. Du nerf mon ami.

Une canine rieuse fit son apparition sous l'ourlet plat de ses lèvres.

Ho, des pets de none... Mes amies, que nous voilà gâtés...
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Tu veux être Modo aux arpenteurs? Mp !
Sabaude
Brune, Rosalinde, et cerise sur le gâteau Adelythe! Mais que fait-elle là la domestique? Toutes ont des raisons d’apprécier sa déconfiture à son injuste valeur - injuste car il n'aurait du perdre! Ce devait-être Judas!
Respire...
Tant qu'à être exposé autant indisposer! Il se change là, entre coche et table. La pudeur, il ne saurait s'en embarrasser. Couche par couche il effeuille sa personne et livre une impudente nudité qui expose un corps entretenu, façonné par l'exercice. L'Ost n'est pas loin et il a su conserver les bonnes habitudes. La tenue de....misère...soubrette est enfilée sans manière, et de sa vêture d'homme il ne remet que les bottes. Il est important d'être bien chaussé! Puis cela peut s’avérer utile si l'envie d'en présenter le bout à quelques séant le prend.

Est-ce un rire qu'il entend? Non, ne pas regarder! Rester calme, ignorer le public et... foutre dieu! Il le voit enfin ce coche qu'il avait pourtant sous les yeux mais que son esprit contrarié a occulté: sa hauteur, sa longueur, sa largeur, ses roues! Il voit aussi le seau d'eau, le savon et le crin. Bin voyons....

Une main sur la hanche, l'autre sur la nuque il prend la mesure de la tâche et déglutit. Mais quel idiot a proposé cet enjeu? Ah oui, c'est lui...
Faut-il jeter l'eau sur le véhicule et frotter ensuite en passant le savon de temps à autre? Ou bien frotter à sec et mouiller ensuite? Commencer par où? L’intérieur? L’extérieur? Non... assurément l'intérieur n'est pas compris. Les portières? Comment procède sa domesticité à Moulicent? Rhaaaaa.
Dépité il décide enfin de plonger le crin dans le seau, de le passer sur le savon et de poser l'ensemble sur la surface crasseuse. Le geste est malhabile, inefficace, voire le rendu est pire après qu'avant sur son bout d'essai.
La voix du vainqueur se rappelle à lui comme un son de cloche :" Si vous astiquez aussi bien que vous pariez Moulicent, je crains qu'il ne faille éterniser le repas jusqu'à nonnes. Du nerf mon ami. ".
Non, on ne lui envoie pas le crin dégoulinant à la figure. Non... Humph.


- Je vous merde mon ami!

Non sans un coup d'oeil à la table et surtout ses mets il ne peut s'empêcher de jurer entre ses dents. L'enfoiré! Le pluriel aurait autant sa place. Il ne perd pas de temps à observer les mines réjouies et retourne à la corvée. Plus vite il aura fini plus vite il pourra laisser derrière lui ce mauvais moment. Mais voilà qui est vite dit. Force est de constater qu'il s'y prend comme un manche et le résultat est peu concluant. Pendant qu'ils s'empiffrent dans son dos assis comme des bienheureux, la main qui serre le crin lui fait mal, la sueur dégouline dans son dos, la gorge est sèche par cette chaleur et son estomac nargué par la proximité des vivres crie famine.

-Marre!!!!

Avec le fichu ou ce qu'il prend pour un torchon il essuie son front, ses mains, se saisit du seau et en quelques enjambées vient le poser sur la table, mettant au défi la volaille et le matou de lui dire quoique ce soit.
Il a beau regarder il ne voit que trois verres. Bâtard!


- Vous n'auriez pas quelques gens à envoyer vider ce seau et le remplir d'une eau propre? J'ai soif aussi! Et...

Il n'y tient plus, il avance sa senestre vers une des douceurs qui reste.
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Judas
Et la main gantée de répondre en premier.

      TAP!



Non mais ho...
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Tu veux être Modo aux arpenteurs? Mp !
Sabaude
Et le Renard de retirer vivement sa main comme un gamin surpris à plonger le doigt dans une tourte mise à refroidir sur un bord de table.

- C'est une plaisanterie von Frayner? Non content de me faire mourir d'épuisement, vous ajoutez l'inanition à vôtre forfait? J'ai faim et soif, nom d'une maquerelle édentées! Qu'on me serve!

Autant que faire se peut avec les vêtements endossés, dans une attitude de domination virile, les bras sont croisés sur le torse, le regard se fait haut, la mâchoire est contractée sous l'effet du camouflet. Sans conviction un soutien est attendu d'un toussotement à l'adresse de la gent féminine qui ne saurait assurément laisser passer l'affront fait à sa vicomtale personne.
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Rosalinde
Sabaude qui nettoie le coche de Judas en tenue de soubrette. L'image est plus que réjouissante, et voilà notre Rousse qui grave chaque instant de son martyre dans sa mémoire, pour l'éternité. Le tout en se disant que Nicolas aurait adoré voir cela. Elle s'amuse, la Rosa, follement. D'autant que le combiné vin + chaleur a tendance à lui faire rapidement tourner la tête, malgré le chapeau de paille. Cela n'est pas pour lui déplaire, et qui plus est, elle se sent obligée de manger sans compter pour éponger.

Et force lui est de constater que le laveur de carrosse n'est pas très efficace. Ah, ça, cela puait à plein nez le quelqu'un qui n'a jamais nettoyé de sa vie ! Enfin, même si elle pouvait en dire autant sur elle-même - si on l'avait vue deux fois balai à la main cela relèverait sans doute du miracle - le spectacle n'en était pas moins délectable. Et entre deux bouchées de tourte, elle eut même la détestable idée de lui suggérer :


- Les roues sont sales ! Frottez donc plus fort, c'est du travail de cochon !

Puis reprit son babillage avec Judas comme si de rien était, jusqu'à ce que le Renard finisse par jeter l'éponge. Dans tous les sens du terme. S'approchant de leur réserve de victuailles, il tenta bien de s'en approprier quelques unes mais fut coupé dans son élan par un Judas-tapette-à-mouches. Goupil a faim, Goupil exige qu'on le serve. Rousse ricane sans s'en cacher. S'il espère de l'aide de sa part... Il peut toujours se brosser !

Tournant la tête vers Judas, elle déclare :


- Les esclaves sont bien insolents de nos jours !

Le tout avec son plus beau sourire canaille.
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Adelythe
Des rafraichissements ? Voilà quelque chose dont Adélythe peut assurément s'occuper ! Surtout que la pauvre fille a l'air bien embêtée. Tant qu'elle en mélange français et des paroles incompréhensibles devant venir de son chez-elle natal. La domestique blondinette lui fait donc un large sourire, langage de tous les pays, pour tenter de lui redonner confiance en elle. Une domestique apeurée est une domestique qui fait des bêtises, c'est bien connu. Et un domestique qui fait des bêtises devient souvent bien vite une domestique qui a mal aux fesse. Ou au dos, si elle est employée par un véritable rustre aux pulsions sadiques. Bref.

"Je peux m'occuper de ça si tu veux ! Moi je suis la domestique de Nicolas de Firenze, notre actuel roi et de dame Rosalinde, la rousse là-bas."

Accompagnant ces paroles, Adélythe se dirige d'un pas ferme vers ce qu'elle a identifié comme étant la cuisine et y prend sur une table un pichet de lait et une bouteille de vin. Cela suffirait probablement pour commencer. Elle indique à la domesticité autochtone son intention de les amener sur le lieu où toute l'attention est concentrée puis ajoute à la parole les gestes. Et la revoilà partie vers l'extérieur, les deux mains bien remplies.

Une fois arrivée sur place, quelle n'est pas sa surprise de voir le Renard non seulement frotter le carrosse (cela, elle s'y attendait) mais surtout le frotter en tenue de soubrette. Il lui fallut contenir un puissant orgasme oculaire ! Ô douce vengeance ! Elle pose les boissons sur la table, aperçoit du coin de l'oeil Sabaude s'en approcher et se faire immédiatement interrompre par le maître des lieux. Haha ! Au pain sec et à l'eau, le perdant ! Du coup, cela lui donne une petite idée...


"Mes Dames, Mon Seigneur, désirez-vous boire quelque chose ? Nous avons de l'eau, du lait et du vin. Que puis-je vous servir ?"

Bien évidemment elle ne s'adressait qu'aux seuls dignes de la scène, assis bien confortablement sur leurs sièges. Sourire narquois d'une oreille à l'autre pendant qu'elle observe le Renard, furieux.
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Brunehautdartois
Installée elle l’était elle aussi, même si jusque là elle s’était montrée discrète au point que même la bonniche royale n’avait pas remarqué sa présence lorsque celle-ci proposa à boire aux spectateurs dont elle faisait également parti !

Hé oui Judas ne l’avait pas oubliée, et l’avait elle aussi cordialement invitée, pas de raison que seule Rosalinde puisse admirer le spectacle ; elle n’était pas la seule à faire les frais du caractère taquin de son renard, il pouvait l’être tout autant avec elle si ce n’était même plus, et puis…il n’avait voulu d’elle le jour de cette course et ce fameux pari qu’il avait donc perdu.

Petit retour d’ailleurs sur ce fameux jour, et surtout le résultat qu’il n’avait voulu lui avouer ou plutôt la teneur du pari, mais c’était sans compter sur la curiosité de l’oiseau moqueur et des renseignements pris auprès du principal intéressé c'est-à-dire le vainqueur, non sans qu’il ne lui fasse promettre avant de lui avouer de ne pas ajouter à la honte une moquerie bien placée, comme quoi Judas était plus magnanime qu’on ne pourrait le croire.

Mais ce qu’elle n’aurait imaginé c’est que son époux ait la « merveilleuse » idée de se déshabiller en public ! Tandis qu’il s’effeuillait se sont ses joues qui s’habillaient de rouge, et si elle ne s’était ruée sur les pâtisseries qui passaient sous son nez elle aurait masqué les yeux de la rousse, du moins aurait elle dû bousculer par la même occasion leur hôte qui se trouvait entre elles deux.


Renard ! Un peu de tenue !

Oui enfin pour la tenue, la nouvelle portée ne manque pas de la faire sourire, étouffant même un rire pour ne pas offusquer plus qu’il n’est son seigneur et maître, du moins règne t il sur son cœur quant au reste elle aime à le lui laisser croire.

Entre une bouchée par ci et une gorgée par là, elle ne manque rien des coups de chiffons et grommèlement de son perdant, pour une fois que c’est lui qui est pris à son propre piège, il y aurait de quoi jubiler, mais promesse tenue elle n’en dit mot.

Pour peu elle aurait même pitié de lui lorsque sa tentative de chapardage est avortée, se faisant violence pour ne pas lui offrir ce qu’il réclame, comme un oisillon piailleur dans son nid bec ouvert attendant que ça lui tombe dedans.

D’un regard compatissant elle se retient pourtant, en lançant un autre plus rieur vers Rosalinde.


Aux cochons c’est l’eau de la mare qu’on leur offre, ils n’en sont que plus heureux de s’y vautrer.

D’ailleurslorgnant Sabaude des pieds à la tête, sourire légèrement moqueur, il commence même à aimer la boue à l’en voir couvert.
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Servane_de_ploemeur
Prête à déguerpir illico sur ordre de son interlocutrice, Servane fut, à la fois, surprise et soulagée de savoir qu'elle n'était autre qu'une collègue. Enfin, collègue, le lien était gros parce qu'elle, elle servait le Roy. Cela permit, au moins, à la Breizh de ne pas se faire disputer et d'en prendre de la graine. Adélythe semblait une professionnelle dans le genre -d'ailleurs ce serait mieux pour servir Nicolas de Firenze, non?-. Plantée là comme une débutante appeurée, la servante du Von Frayner suivait timidement son mentor de la journée. A son aise, la demoiselle semblait bien connaitre le manoir et se chargea des boissons. Servane, quant à elle, observait sa dextérité sans mot dire et sortit dans l'ombre de la bonniche royale pour l'aider au service.

La Breizh avait tellement honte d'arriver les mains vides devant son employeur qu'elle ne remarqua même pas la situation des plus troublantes qui se jouait devant ses iris de jade. Dans son dos, n'était-ce pas le Duc Sabaude en tenue de soubrette et couvert de boue? Pour sur qu'elle aurait été marquée à vie, si son incompétence ne tiraillait pas ses pensées. La servante salua d'un signe de tête respectueux les convives et s'empara d'un pichet d'eau, histoire de camoufler ses mains tremblantes. Elle attendit un instant qu'une des convives ou que l'hôte réclame un verre jusqu'à la boue, non loin de ses sabots, attire son attention. Soudainement, le déclic se fit: les baquets!

Le regard de la jouvencelle s'écarquilla et avant de se débarrasser du broc d'eau, Servane murmura à Adélythe:


Aotro...euh...Messire Von Frayner a demandé la préparation de quatre baquets...Pourrais-tu m'aider à les remplir?

Si la Breizh avait réfléchit une minute de plus, elle aurait su que, dans la logique des choses, l'une d'elles devait rester là afin de servir les dames mais ça, c'est le métier qui rentre...
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*A votre service
Judas
Et lorsque les baquets furent remplis , Judas abrégea les souffrances d'un Renard sérieusement éprouvé.

Allons bon, cela ira. Puisque vous avez soif, je vous offre de l'eau.

Il se leva, les doigts grapillant quelques merveilles et les yeux chavirant dans le décolleté de Rose, puis leur fit dos.

Aux bains.

Judas aimait particulièrement le bain. Seul, ou à plusieurs, quoi que. Ayant toujours quelqu'un pour l'assister dans ses ablutions et autres bouderies momentanées dans l'eau, il était difficile de composer tout seul. Il leur ouvrit le chemin jusqu'à la demeure, traversant la grand salle.

Ha, foutredieu! Mon vin pour un bain!

Tout était calculé. Sabaude effacerait volontiers sa cuisante défaite et Judas se remémorerait avec Rose de quelques clapotis
chaleureux... Sa rencontre avec l'Anaon. Ou encore le jour où il apprit l'existence d'Amadeus.


Tout était bain. Tout était paresse. La pièce aux quatre baquets se présenta disposée à les accueillir, comme chacun l'entendrait. Un paravent pour les plus prudes.
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Tu veux être Modo aux arpenteurs? Mp !
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