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[RP] L'Adour un jour...l'Adour toujours.

Clemenceii
Le Topic de l'Adour est mort...Vive le Topic de l'Adour!
A vos claviers, faite tourner la caboche et vos perso passerons bien prêt de l'Adour pour une raison ou une autre.
La pêche, la baignade, la tranquillité, un regroupement, des concours, etc...
Bon jeu!




Des jours rien qu'à elles, c'est avec cette idée en tête que Clémence se lève et cours chercher son câlin matinale, comme hier, comme il y a un ans, auprès de sa mère.
Arrivée à la cuisine, l'enfant stop net sa course, tout sourire disparaissant de son visage lorsqu'elle le voit. Pas un mot, pas une remarque, la petite s'installe en silence et déjeune -oubliant le câlin-, ne souhaitant gâcher la joie qui semble envahir sa mère, de part sa présente à lui.
Rester juste assez longtemps pour comprendre qu'il restait au moulin - resserrant ses mains sur son verre de lait - et qu'elles ne seraient donc pas seule.
Si elle avait su, elle en aurait un peu plus profiter la veille de leur journée rien qu'a elle, pense-t-elle en retournant à sa chambre.
Une fois habillé d'une tenue simple -chemise, braie et chausse- elle rejoins Charmant. Lui faire un câlin - en parti pour compenser celui qu'elle n'a fait à sa mère - le brosser, brider et seller, puis partir, s'éloigner du moulin.
Le cœur partagé entre joie de le voir ici, non qu'elle l'ai accepté loin de là, mais elle sait très bien que sa mère a besoin de lui pour être vraiment heureuse et déception, 8 jours de séparation et ensuite il était avec elles, les jours à venir elle espérait en profiter, quelques jours rien que pour elles..rien qu'a elles.
Mais non, tout ses espoirs venaient de voler en éclat. Effondré sur l'encolure de Charmant, le son de l'eau finit par la faire revenir de ses pensées.

L'Adour? La petite se redresse et regarde les lieux. Son poney l'avait mené dans un pré en parti ombragé par les arbres alentour, avec de l'herbe bien verte, séparé de l'Adour par une plage de caillou.

L'endroit est très joli, Charmant! fit-elle en retrouvant enfin le sourire.

La petite approche son poney d'un arbre bordant l'Adour, avant de descendre pour le desseller et attacher la bride à un noisetier.

Voilà! Tu peux manger tranquille. tout en flattant son encolure, pendant que le poney attaque sa première bouchée d'herbe

Face à l'Adour, sous l'arbre, la tête sur la selle, Clémence repars dans ses pensées bercer par le chant des oiseaux et l'eau qui s'écoule.
Remonter dans le temps, remonter à leurs arrivées, remonter à plus d'un ans.

Long voyage entre la Champagne et le Béarn, toujours les même questions répétés inlassablement à sa mère.

"Pourquoi papa n'est pas avec nous? Quand va-t-il nous rejoindre?"

Puis avec le temps ne plus demander, ne plus espérer et malgrès la douleur, vivre, rire, apprendre à nager dans l'Adour, profiter des beaux jours avec sa mère et son frère.

Tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes possible, jusqu'à ce matin d'autonome. Au moulin, il ne restait plus qu'elles, son frère ayant pris sa propre maison.
Son câlin matinale fait, sa mère lui servant le petit déjeuner, une journée comme les autres et l'annonce de sa mère qui tombe.

"Nous allons revoir Papa!"

Le voyage jusqu'au domaine familiale, faire la connaissance d'une famille jusqu'à ce jour inconnue, cousin, cousine... et même frère. Revoir son père, le voir venir en Béarn. En colère contre lui, qui n'était jamais venu les chercher, qui ne leur à jamais envoyer le moindre courrier, qui les avaient abandonné, à rester en Champagne bien loin du Béarn. En colère, pour cacher sa peur de les voir séparé à nouveaux, toute la tristesse qu'elle a ressenti face à l'absence de son père...
Colère qui finit par se dissiper en voyant le mal que cela engendre sur ses parents. Sa mère semblant retrouver toute la joie de vivre d'avant auprès de son père et finir par reformer une famille heureuse comme avant, mais en Béarn cette fois ci.

Faire sa pastorale, apprendre à connaitre son frère Aurélien qui ressemble beaucoup à son père autant dans son physique que dans son caractère. Jalousie envers sa cousine, qui obtient le privilège d'être la filleul de sa mère, alors que la petite fille ne l'est pas. Accepter l'amoureuse de son frère Jérôme, le mariage prévu.

Vivre ensemble, tout les trois au coin du feu, envahir le moulin de rire et de bonheur tout en passant le froid de l'hiver.

Puis sa mère qui s'investit dans le Comté et devient Juge, nouvelle peur..peur de ne pas la voir assez souvent, que cette charge ne les éloigne et la fille qui finit par s'investir en politique du mieux qu'elle le peut pour espérer rejoindre sa mère au conseil et ainsi la voir quand bon lui semble, aucun garde ne pourrait alors s'interposer entre elles.

Et un beau jour, elle y arrive, au conseil avec sa mère, pendant que son père reprend la mairie de Pau, tous sur la capitale continuant de partager de bon moment en famille tout en aidant le comté et ce malgrès Jérôme qui finit par renier sa famille pour des raisons que Clémence ne comprend toujours pas.
Depuis prier pour lui chaque soir, espérant qu'un jour il reviendrait, que le Très Haut chasserait le mal qui a pris possession de son frère.

Pouvant désormais aller voir ses parents comme bon lui semble étant à la fois au CM de Pau et au CC, tout en apprenant afin de suivre leurs traces. Se retrouver le soir, avoir ses câlins, les échanges sur le travail ou bien sur des faits anodins en Béarn,...Un bonheur, un bien-être qui ne pouvait durer.

Son père qui se fait critiquer, son frère qui plongerait dans des magouilles et....la relation de ses parents qui se détériore pour enfin n'être plus rien.
Elle avait tout fait, elle avait espéré, prié, qu'ils se remettent ensemble, qu'ils se battent pour leur amour, mais à croire que son père ne savait pas le faire et que sa mère quant à elle ne savait que fuir, tout deux agir pareil pour la seconde et dernière fois....


[à suivre]
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11 ans, rebelle et fière...tout pour plaire.
Clemenceii
Bah alors!? Pas un seul pêcheur? ou Glandouilleur? ou Nageur? ou les 3 à la fois?...tsss ^^.




Charmant rejoins Clémence et commence à lui manger sa chemise, faisant revenir l'enfant à l'instant présent.

Heyy! Charmant, Arrête! Qu'est ce qu'il y a!
tout en se redressant, finit par jeter un coup d'œil en arrière et fait de gros yeux.

Tu as tout manger? Tu va tomber malade!
un soupir avant de sourire au goinfre qu'il est

La petite décide de laisser la selle et grimpe sur son compagnon en s'aidant de l'arbre tout proche.

Voilà! comme ca tu peux te promener.
comme si il a compris, le poney se dirige vers l'eau et en profite pour boire

N'ayant pas l'habitude de monter a cru, Clémence gigote dans tout les sens et manque de tomber par devant lorsque Charmant penche la tête, n'ayant pas de selle et d'étrier pour la maintenir. Puis des remarques de cavalier lui reviennent à l'esprit, serrer les cuisses et accompagner les mouvements du bassin. Une pensée lui traverse l'esprit, se demandant si elle arriverait à galoper ainsi.
Tirer sur la bride et pincer les flanc de ses talons, afin de retourner dans le pré. Une fois bien installé, bride en main et saisissant la crinière, elle commence déjà par le pas, avant de passer au trot...
La respiration se bloque et ses fesses rebondissent sur la dos de l'équidé, la gamine n'ayant pas appris le trot assis.

Cha..a...a..rrr..maaannnt..tu va..tro...o....o....vi...i..i..tt..te. tout en tirant sur les rênes ralentissant ainsi l'allure.

Après un moment, elle commence à comprendre, jouer du bassin de droite à gauche, et lâche tout doucement la bride afin d'accélérer légèrement le trot. Contente d'arriver à tenir sur son poney, la petite part dans un grand éclat de rire. La réaction du poney ne se fait pas attendre et sentant le relâchement de sa cavalière, Charmant pars au galop déstabilisant la gamine dans ses mouvements et ce qui devait finir par arriver, arriva...la chute.
Moitié tombant, moitié sautant, la petite fille roule au sol, avant de se relever tout de suite.
La tête lui tourne, quelques traces d'herbe sur ses vêtements et brin dans ses cheveux, Clémence met un moment avant de chercher Charmant, arrêtait quelque mètre plus loin et attaquait déjà un beau morceau d'herbe.
Une fois prêt de lui, une main sur la bride et l'autre flattant l'encolure, sourire aux lèvres de le voir arrêté et non en cavale, malgrès la peur qu'elle a eut.

Tu as été bien dressé...mais ne pars pas au galop comme ça Charmant...j'aurai pu me faire mal et maman n'aurait pas été contente.
comme si les remontrance peuvent atteindre l'équidé...enfin qui sait?

S'aidant d'une pierre, Clémence remonte sur son poney avant de l'emmener prêt d'un pommier. L'envi de monter son poney bien plus grande que la peur d'en tomber.
Encore trop petite, elle se met doucement à genoux sur le dos de Charmant, levant encore plus doucement les bras. Parlant à son poney pour éviter tout mouvement, la position de l'enfant n'étant pas très stable, ses yeux bleus fixées sur son objectif.

Ne bouge pas, s'il te plait! Si tu veux la pomme...surtout ne bouge pas!

Une fois les deux pommes saisi, elle laisse glisser ses cuisses de chaque coté rapidement et tend une pomme pour son compagnon.
Le fruit finit, Clémence se tourne sur le poney et s'allonge, les mains sur la croupe et la tête posé dessus, pour enfin somnoler, tout en laissant Charment se promener au grès de l'herbe qu'il convoite, les rênes coinçaient dans les crins.

Retour dans le passé, une nouvelle fois, mais moins loin, remonter à Avril...mois si proche et pourtant le temps semblait s'être atrocement rallonger depuis.

Découvrir l'amant de sa mère, ne pas en revenir, tomber de haut, bien trop haut à son goût. Elle avait choisi un homme pour elle, en tant que femme, ignorant totalement son côté mère...ignorant sa propre fille. Elle refusait d'écouter, de voir, tout le mal qu'il faisait à sa fille, mais par contre sa mère voyait bien tout le mal que Clémence pouvait dire sur lui.
La gamine avait de ce faite abandonné, résigné à devoir en surface faire croire qu'elle avait finit par l'accepter, lui qui n'hésiterai pas un instant à la sacrifier si son honneur et son intégrité d'homme devait être touché.
Tout ça pour le bonheur de sa mère, tout ça pour qu'elle reste en vie...par deux fois, en à peine un mois elle avait vu la mort frôler sa mère. Par deux fois, tout ça parce qu'elle avait eu le malheur de ne pas l'accepter assez tôt, du moins en surface, et le malheur d'être né.
Parce qu'elle ne pouvait l'accepter, parce qu'elle était né, elle devait devenir orpheline ou alors il fallait qu'elle se taise, qu'elle garde pour elle...l'un ou l'autre la faisant souffrir.
Elle avait choisi - bien que la question ne se pose même pas - souffrir en silence, mais garder sa mère auprès d'elle...en vie.
Et puis sa mère avait eu besoin de partir...elle était partie. Cependant partir sans Oli semblait une solution non envisageable, mais partir sans sa fille...

Pour son père ce n'était pas mieux - peut-être même pire -, lui qui n'avait jamais haussé le ton, avait finit par le faire...lui qui avait abandonné par deux fois sa femme et maintenant sa fille, imposer désormais à sa propre enfant la présence d'une autre femme.
Lui aussi était parti, mais sans donner de nouvelle depuis, parti avec elle...sans un regret de laisser sa fille derrière, sans un regret de ne pas la tenir au courant, sans un regret des mots qu'il lui avait dit.
Mais lui non plus, elle ne voulait pas le perdre...et comme pour sa mère, garder au fond d'elle sa souffrance, cacher ce qu'elle ressens vraiment.

Son droit d'enfant, elle l'avait perdu. Il fallait qu'elle soit grande, il fallait qu'elle accepte, il fallait qu'elle comprenne, il fallait...il fallait... pour que eux soit heureux, mais elle? Elle dans tout ça?
Mettre un masque, faire croire qu'elle accepte ces étrangers, faire croire qu'elle aime ses parents, ou du moins leur faire croire qu'elle ne leur en veux pas...leur faire croire qu'elle est heureuse de cette situation, surtout.
Enfouir au plus profond d'elle ces mauvais sentiments, ceux qui feraient souffrir ses parents, ce qui mettrait à mal le faible liens qui la lie encore à eux.

L'enfant avait compté sur les quelques jours à venir avec sa mère pour calmer ce qu'elle ressens, apaiser sa tristesse et sa douleur, les faire disparaitre à jamais qui sait? Les câlins maternelles pouvant soigner tellement de maux, devant lesquels plantes et médecins restaient inefficaces.
Mais non il avait fallu qu'il revienne, auprès d'elle au lieu d'aller en retraite.
Il fallait que son père ne donne plus aucun signe de vie depuis deux semaines, il fallait que son frère Aurélien ne lui réponde pas, il fallait qu'elle n'ai aucune nouvelle de son frère Jérôme.
Il pouvait bien tous être mort qu'elle n'en serait rien.

Clémence saisit les poils de son poney dans ses petites mains, elle enfoui son visage recouvert de larme contre sa croupe et y étouffe ses sanglots.

Elle essayait d'être heureuse, elle essayait d'accepter, elle essayait vraiment... mais au fond d'elle, impossible, et puis comment pourrait-elle alors qu'une barrière, qu'un mensonge s'est placé entre elle et ses parents? Qu'elle ne peut plus se confier à eux? Que la solide cordes les liants soit devenu un si petit fil? Qu'il ne lui reste plus qu'un poney à qui raconter ce qui la ronge de l'intérieur? Que se sont les personnes qu'elle aime le plus qui la font autant souffrir?
Elle est peut-être trop égoïste après tout, elle en demandait peut-être trop?

L'enfant se redresse, remonte ses manches et saisit son couteau à sa taille. Ici elle est seule, seule présence avec son confident, dans un endroit magnifique...personne pour la rattraper, personne pour la soigner comme au domaine. Il lui faut juste s'ouvrir les deux bras et en finir. Elle aurait pu pointer le cœur, de là où le mal s'insinue en premier pour ensuite se rependre à tout son être, mais la vision de sa mère, le sang sur sa chemise, la dague qui entame la peau...non impossible de le faire, pas de cette manière.

L'arme sur sa cicatrice encore bien rose - faite en voulant montrer à Aurélien que son sang n'est pas que Maledent, il est aussi Compalite -, un mauvais moment à passer, ensuite entailler l'autre bras et attendre que le Très Haut la rappel à lui. Cela semble si simple à penser, à faire, la meilleur solution pour faire cesser cette douleur qui revient sans cesse sournoisement en son cœur, en son corps, et pourtant quelque chose la retient dans son geste, ses parents...qui l'eut cru.
Un petit sourire sur son visage, devant le comique de la situation, si elle souhaite en finir c'est à cause de cette douleur qu'elle ressens, à cause du faite qu'elle n'arrive pas à tout accepter, absolument tout pour leurs bonheurs...mais c'est aussi pour leurs bonheurs qu'elle se refuse à se prendre la vie.
Avait-elle le droit de leur infliger cette peine?
Non! ces droit elle les as tous perdu. Seule et sans droit aucun. Tout ce qu'elle a vu, entendu, perdu, ses sentiments en train de s'attirer, se repousser...de la torturer, avant de les chasser dans un dernier efforts.

Replaçant l'arme à son côté, elle essuie d'un revers de main ses joues.
La petite descend de son poney et le ramène prêt du noisetier afin de le seller, sans un mot, las.
Sa décision est prise, après tout eux partaient bien sans elle, sans trop de regret...pourquoi devrait-elle rester dans ce cas? Rester pour les voir partir avec quelqu'un d'autre, c'est cela qu'elle devait vivre à présent et pour toujours? Devoir souffrir à chaque fois, un peu plus et ne rien pouvoir leur dire...ne plus réussir les retenir, rester seule et triste avec son poney.
Devait-il prendre la place de ses parents? Le voulait-elle, l'accepterait-elle seulement? Que ce poney devienne plus important que ses parents, qu'elle l'aime plus qu'eux?...
L'enfant grimpe sur la selle, saisissant fermement les rênes - cachant derrière un brin de courage, la profonde douleur de cette décision - , la tête de Charmant relevé, tout deux regardant vers le Nord, par delà l'Adour, avant de lui dire.

Il ne me reste plus que toi...es-tu prêt à m'accompagner?


[à suivre...normalement!]
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11 ans, rebelle et fière...tout pour plaire.
Caro68130
Quelques jours que nous étions arrivés à Tarbes et alors que je pensais que le temps me paraitrait des plus longs Erel m'avait proposé de rejoindre le conseil municipal. Cela tombait à point nommé, l'inaction depuis la fin du conseil comtal pesait.

Certes le voyage m'avait fait le plus grand bien et mesme si ce n'était pas sans peine que j'avais laissé ma fille dans le Bearn, retenue par sa nouvelle charge de Connétable, j'avais été plus qu'heureuse de me retrouver loin des soucis et auprès de mon bien-aimé. Des moments rien qu'à nous où nous pouvions enfin profiter d'être ensemble sans ces fichues convenances. D'ailleurs après ma séparation d'avec mon époux, et le fait que Clémence ait tout découvert, nous n'avions plus aucune raison de nous faire discret. D'ailleurs vivre caché n'était pas ma ligne de conduite mesme si devant ma fille j'évitais certaines choses et dires, pour ne pas la faire souffrir bien plus encore devant cette situation des plus complexes.

Pauvre enfant à qui on avait pas vraiment laissé le choix et qui mesme si j'avais essayé de la préserver du mieux que je pouvais avait eu son lot de souffrance aussi. A notre retour à Orthez, ma fille m'avait fait la plus grande et la plus belle des surprises. De ma dernière missive elle apprenait mon arrivée et au petit matin franchissant les portes de la ville elle était là. Heureuse, plus qu'heureuse de la revoir après une semaine d'absence, je la serrais fort contre moi. Ensemble tous les trois nous venions à Tarbes. Oli devant ensuite rejoindre le monastère pour quelques jours et me laissait à Tarbes où j'aurai de quoi m'occuper avec le conseil municipal et la charge de maire adjoint. Le reste du temps serait consacré à ma fille.

Le jour du départ d'Oli un grand manque se faisait déjà ressentir et m'attelais donc à ma charge et à des moments entre mère et fille pour mon plus grand bonheur. Entre elle et moi ... aucune tension, aucune colère et de cette quiétude j'en profitais pleinement. Cependant les rires et la bonne humeur de ma fille disparaissaient aussi vite qu'ils étaient arrivés quand le lendemain du départ d'Oli, elle le voyait revenir. Changement... il n'était plus question de monastère, il était de retour à Tarbes mais avait d'autres occupations et il nous arrivait mesme de ne pas nous voir. Mais malgré cela, Clémence n'avait pas trop bien ce retour. Elle s'était faite une joie de rester seule avec moi quelques jours. Tous ses petits rêves semblaient s'estre évaporés.

Ce matin là, après un passage à la mairie et au moulin, je n'avais pas trouvé ma fille et Charmant n'était pas dans la grange. M'inquiétant un peu de la tristesse de Clémence je cherchais où elle avait bien pu se rendre. Première idée le bord de l'Adour où je me rendais sans plus attendre.

Arrivant non loin de la rivière je pouvais voir un poney avec sur son dos une petite fille. Je pressais le pas et plus j'avançais plus le visage de ma fille se faisait net et emplit de tristesse. Comment réagir là à cet instant ? que faire ? Reprenant une marche normale je continuais mon avancée vers ma fille le sourire aux lèvres afin de lui cacher que j'avais pu lire sur son visage qu'elle n'allait pas très bien


Clemence ? et bien ma fille... je pensais bien que tu pouvais estre là en ne voyant pas Charmant dans la grange
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En cours de changements
Clemenceii


Prête à partir...stopper, stopper net en plein galop -son esprit à des lieux du pré- est l'impression qu'elle eut en entendant la voix de sa mère, avant de sursauter.

Ma...maman!

La gêne apparait bien vite sur le visage de l'enfant.C'est bien la dernière personne avec son père qu'elle a envi de voir après ce qu'elle vient de dire.
Que faire? Que réponde? Avait-elle entendu? Oui? Non? Surement pas, autrement sa mère n'afficherai pas un sourire...
Il y a un temps, la colère aurait répondu pour l'enfant, mais aujourd'hui elle n'est plus.
Et voilà le mal qui la ronge à nouveau. Comment avait-elle pu une seule seconde penser s'éloigner d'elle? Cette femme qui s'approche d'elle sourire aux lèvres, celle qui avait toujours été là pour elle, où du moins bien plus que n'importe qui...celle qui revendiquait juste un peu de bonheur, devait-elle lui en vouloir pour ca?
Sa mère avait bien essayé de lui expliquer, pourquoi ceci et pourquoi cela, mais il y en avait de trop à comprendre, de trop à accepter, ce qui était peut-être la raison de son état. La raison qui fait qu'elle a l'impression de perdre un peu plus ses parents chaque jours.
La petite ravale ses larmes, qui lui montaient aux yeux, et descend de son poney, tout en le plaçant entre elles, lorsqu'elle l'attache.
Faisant semblant de s'occuper de la selle, Clémence baisse la tête, évitant ainsi de croisé le regard de sa mère, ces yeux bleu dont elle est si fière d'avoir hérité et qu'elle n'ose affronter.

J'avais besoin de sortir avec Charmant. ni mentir, ni révéler toute la vérité
Tu as fait quoi ce matin?..Oli va bien? Tu...Tu es contente qu'il n'aille pas en retraite et...et de nous avoir tout les deux, n'est ce....n'est ce pas?

Le cœur qui finit par se serrer, gorge se nouer et encore sous le coup des émotions du résumé de son année, Clémence finit par faire le tour de son poney, -laissant involontairement apparaitre les tâches d'herbe et sa cicatrice- avant de se serrer doucement contre sa mère, continuant d'éviter son regard. Cette fois ci elle n'arrive pas à mentir, à mettre le masque et la colère ne répondra pas pour elle...juste envi que toute cela cesse et de retrouver leur relation comme avant entre elles. Sauter les pied dans le plat et voir où cela la mènera, reformer les liens d'antan ou bien les rompre définitivement.

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11 ans, rebelle et fière...tout pour plaire.
Caro68130
Plus j'avançais et plus une gêne se mettait en place sur ce doux et magnifique visage. J'observais ma fille alors que son visage se fermait et ses yeux commençaient à briller... et que très vite le regard est détourné pour s'occuper de son poney. Oh oui elle l'aimait ce poney, depuis le temps qu'elle en rêvait, qu'elle attendait. Cadeau que son père et moi nous nous étions promis de lui faire... et pourtant... le temps avait passé apportant avec lui tout un lot de complications, de problèmes et tout ceci avait mené au simple oubli de notre promesse. Mais une promesse restait une promesse et je l'avais tenue en offrant moi sa mère, seule, le cadeau tant espéré et attendu.

Oui je savais qu'elle avait besoin de sortir, de se changer les idées, car tout ne s'était pas passé comme elle le souhaitait et tout au fond de moi, mesme si elle n'avait rien dit... je le savais. Et puis l'étonnement laissait place à mes pensées quand elle se mit à parler d'Oli. Etrange tout cela, malgré cette douleur, je trouvais qu'elle s'autorisait à prononcer son nom plus régulièrement... allant mesme jusqu'à demander comment il allait.

Je m'avançais bien plus encore vers ma fille quand il elle fit le tour de Charmant pour venir me rejoindre et se blottir dans mes bras. Qu'il était bon de l'avoir là tout prêt de moi et ce depuis plusieurs jours. Avoir les deux personnes qui me sont le plus chères à mes côtés. Qu'espérer de plus...
Mais une chose m'intriguais. Non pas les tâches d'herbe que je pouvais voir, mesme si je savais qu'on allait avoir du mal à les ôter mais cette cicatrice au poignet ? Comment avais-je pu ne pas la voir ?

Desserant l'etreinte je prenais ma fille par la main ..... et tout en marchant vers le bord de l'Adour...


Ce que j'ai fait ce matin ? eh bien mon petit tour à la mairie comme à mon habitude mais sinon rien de plus ....

Là au bord de l'eau, j'invitais ma fille à s'asseoir dans l'herbe à mes côtés. Installées face à face, je lui prenais ses deux mains dans les miennes

Oli va bien ma puce merci pour lui.... mesme si nous nous voyons peu voire pas du tout oui... oui je suis contente qu'il ne soit pas allé sur Lourdes rejoindre le monastère et ...serrant ses petites mains dans les miennes oui...je suis tellement heureuse d'avoir ceux que j'aime le plus au monde à mes côtés...

J'observais ma fille, regardais son magnifique visage et me rendais compte que ma fille avait tellement grandit, qu'elle était belle, tellement belle. Oui une petite fille magnifique. Ses cheveux foncés, couleur de son père, faisaient ressortir le bleu de ses yeux. Et son visage doux mélange de ses parents... oui là à cet instant j'étais fière de ma fille, elle aurait de quoi ravager plus tard le coeur des hommes. Tout en souriant je baissais mon regard et revoyais cette cicatrice. Le sourire laissant place à l'interrogation

Ma puce... ma puce ... c'est quoi cette cicatrice à ton poignet ? comment t'es tu fais cela ?

Serait-ce les suites de sa chute où elle avait foulé sa cheville ? non improbable, l'entaille est nette et la cicatrice bien trop régulière. Une crainte invisible aux yeux de ma fille était présente en moi. Je redoutais un peu sa réponse
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En cours de changements
Clemenceii


Voilà! voilà une autre raison qui fait qu'elle ne peut pas partir la petite...les câlins. Oui, parce que ce dire des méchantes choses -ou des gentilles- à distance, c'est possible...mais les câlins, chose impossible. Et Aristote sait combien elle en a besoin de ces câlins, ce réconfort que seul une mère peut apporter.
Tête baissé, toujours aussi honteuse et gêné, la petite accompagne sa mère le long de l'Adour et l'écoute, avant de s'assoir face à elle, son regard sur ses mains dans celles de sa mère.

"je suis tellement heureuse d'avoir ceux que j'aime le plus au monde à mes côtés..."

relever la tête et tourner le visage vers l'Adour, un pincement au cœur..aura-t-elle un jour l'occasion, une dernière fois d'avoir ses parents à ses côtes?..rien qu'une fois, une seule?
Tout s'était si vite déroulé, qu'elle n'a pu profiter de derniers instants à trois...si elle avait su qu'un jour il en serait ainsi entre ses parents, elle en aurait profiter bien plus. Serait allé cherche son père en champagne, qu'il les rejoigne plus vite, plus tôt, fait qu'aucun d'entre eux ne prennent de charge, profitant simplement des moments passé ensemble sans conseil municipal ou comtal..si elle avait su, elle aurait aimé ne jamais être né....
L'enfant tente au mieux de chasser ses pensées égoïste. Après tout c'était ceci qui avait mis à mal sa relation avec ses parents, mais y parvenir c'est abandonner son statut d'enfant pour devenir grand..elle n'en a pas envi, pas maintenant, pas déjà....juste rester comme avant et ne pas subir plus de changement qu'il n'y en a déjà.

"c'est quoi cette cicatrice à ton poignet ? comment t'es tu fais cela ?"

Là sortant de ses pensées, Clémence regarde avec surprise, le visage de sa mère, avant de porter ses yeux sur sa cicatrice. Relevant l'erreur et l'oubli monumental qu'elle vient de faire, la petite retire aussitôt ses mains et se tourne, tout en baissant sa manche. Elle a toujours pris soin de cacher ce qu'elle s'était fait, à ses parents, en gardant de longue manche. Son père était peut-être au courant par Aurélien, mais sa mère non. Se souvenant qu'aucun d'eux n'était venu, alors qu'elle les avait réclamé...c'est seule qu'elle s'en était remise. Mauvais moment qui lui reviennent en mémoire, elle ferme les yeux et retiens ses larmes, cette solitude qui revenait sans cesse depuis la séparation. Un autre maux, qui s'ajoute à la liste déjà bien longue...trop longue.
Cherchant une explication, elle se recroqueville sur elle même avant de sortir simplement...

Je me suis coupé avec un couteau au domaine....vérité demi avoué, elle ne veut pas mentir à sa mère, pas encore, mais lui dire toute l'histoire risquerait de l'inquiéter...
Et pourtant, il faudra bien lui dire un jour, ce qu'elle a sur le cœur, se confier sur tout...comme avant.
Il fallait qu'elle le fasse, maintenant, plus tard il sera trop tard. Clémence prend une profonde inspiration et se lance.

J'ai discuté avec Aurélien, après le GFC, et il n'arrêtait pas défendre papa par rapport à moi et par rapport à toi....je me suis donc ouvert le bras et lui disant que mon sang c'est celui de papa mais aussi le tient, qu'il fallait qu'il arrête de toujours le défendre devant moi.
Pas après ce que papa m'a fait...pas après ce qu'il t'a fait.
devait-elle en dire plus? instant d'hésitation avant de poursuivre

J'ai lu le courrier de papa, ce qu'il t'a envoyé début avril....j'ai lu tes lettres aussi. Comment peux-tu ne plus l'aimer? A moi aussi, il m'a fait du mal mais je l'aime quand même...pourquoi toi tu ne peux plus? Tu l'aimais vraiment et maintenant tu ne l'aime plus...

Pourquoi tu aime un homme aussi différent de papa? Un homme avec qui je ne pourrai certainement jamais m'entendre. Un homme qui te veux juste en tant que femme et non en tant que maman....Même si tu m'aime, j'ai l'impression de te déranger, de vous déranger. Pourquoi j'ai l'impression que tu le défendra toujours quoique je dise? que...que tu l'aime plus que moi....Que tu pourra toujours vivre sans moi, mais jamais sans lui...

Alors je fais semblant et j'ai vu que tu préfère lorsque je mens, que tu es plus heureuse....
J'ai pas envi que tu sois triste. Pourquoi l'une de nous doit être triste pour que l'autre soit heureuse? Pourquoi ca ne peut pas être comme avant, heureux tous en même temps? Pourquoi toi et papa n'arrêtait pas de me faire peur à être mal, à vouloir mourir? Qu'est ce qui vous donne le droit de m'abandonner...de vouloir m'abandonner, de me laisser seule tout le temps?
Pourquoi papa ne donne aucun signe de vie? Pourquoi tu ne t'inquiète même plus pour lui? Pourquoi Jérôme a changé? Pourquoi je sens que moi, je n'aurai plus jamais le droit d'avoir mes parents avec moi et en même temps, alors que j'en ai besoin?

Et puis pourquoi moi je dois subir tout ça, alors que j'ai rien demandé, alors que c'est pas ma faute? Pourquoi c'est à moi de changer et de grandir, pour votre bonheur? Pourquoi j'ai l'impression d'être méchante quand je veux penser à moi toute seule et ce que moi je veux? Pourquoi je me déteste?
Pourquoi ce n'est plus comme avant entre moi et vous? Pourquoi j'ai l'impression de perdre mes parents, malgrès vos efforts pour me réconforter? Pourquoi j'ai l'impression d'être seule et qu'il ne me reste plus que Charmant? Pourquoi cette séparation change autant nos vies...MA vie?

Pourquoi
ressers ses mains sur ses épaules, allant jusqu'à se faire mal ta présence et tes câlins n'ont plus le même effet qu'avant, pour me réconforter et me guérir?

La plupart des réponses, elle les connait, mais tout était sorti ainsi, son esprit dans le brouillard le plus total, ne pouvant plus réfléchir.
La petite saisit son couteau et sers doucement la lame de sa main droite maintenant le manche de son autre main, vidant ainsi son esprit et inconsciemment souhaitant que la douleur physique apaise sa douleur intérieur, lorsque la lame commencerait à entamer la chair....
Son ton qui était monté laissant transparaitre son angoisse et ses craintes au par avant, se calme pour laisser place à la tristesse, la souffrance et la lassitude.

Pourquoi j'ai envi de partir loin de vous et de mourir? Parfois je me dis que je n'aurai jamais dû naitre. Comme...comme ce que je me disais et que j'étais sur le point de le faire avant que tu n'arrive...

J'essaye d'être heureuse et de tout accepter...je te le jure! Mais il y en a tellement, toujours un peu plus chaque jours. Dès que je fais un effort et que je crois que ca va mieux, il y a quelque chose en plus qui se rajoute. Et puis, j'ai peur de grandir, peur de vous perdre, peur des mensonges qui se mettent entre nous...peur du changement, peur de demain.


Relâche la lame, la laissant pendre dans le vide et essuie ses larmes sur ses genoux. Enfin elle a réussi à tout dire, tout ce qu'elle ressens, avant de lancer son dernier, l'ultime appel au secours, la gorge nouée....

Guérit moi maman....

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11 ans, rebelle et fière...tout pour plaire.
Loulianne
La peur. La peur a ravagé ton enfance. La peur de l’obscurité. La peur des adultes. La peur de ne pas être aimée.

Assise sur une petite étendue d’herbe aux bords de l‘Adour, tes bras enserrant tes genoux, observant les pêcheurs sur l’eau, écoutant les voix sourdes au loin des personnes se promenant tranquillement, tu penses à ce que tu es.
L’amour de la mère : voilà ce qu’il te manque, voilà ce que tu n’as jamais connu. Elle a disparu bien trop tôt pour te souvenir d’elle.
Être riche de tant d’amour et le donner à profusion sans jamais chercher à en retirer le moindre bénéfice, sur aucun plan, cela t’émerveille, mais aussi, te pousse à poser sur toi un regard sans complaisance. Celui qui n’est pas porté par un puissant amour des êtres et de la vie, il lui manque l’essentiel, et quand tu t’observes, il te faut admettre que tu ne vois en toi que sécheresse, médiocrité, indigence.
Tu es la dernière des quatre enfants. Quand le drame est survenu, tu as été recueillie par les religieuses. A peine quatre ans, et déjà la souffrance et la solitude. Tu ne sais pas pourquoi, mais les nonnes t’ont gardé plus longtemps que n’importe quel autre enfant, qui par habitude ne reste guère plus de quelques mois au couvent. Toi, tu y es restée toute ton enfance. Pourquoi n’as-tu pas été mis dans une famille comme les autres ? Pourquoi ce privilège de rester auprès d’elles ? Pourquoi avaient-elles intérêt à garder une enfant comme toi ? Qui es-tu pour bénéficier de cette éducation à l’abris de tout danger extérieur ? Qui étaient tes parents pour qu’elles refusent de répondre à tes questions relatives à ta famille ? Qui es-tu toi finalement ? D’où tu viens toi l’étrangère?
Tant de questions sans réponse, tant de questions qui te rongent intérieurement.
Pourtant l’enfant que tu étais aurais dû les excéder et les pousser à refuser de te garder. Car jour et nuit, les épuisant l’une après l’autre, tu ne cessais de pleurer. Elles étaient au petit soin pour toi, elles te nourrissaient comme il convenait, te parlaient, te dorlotaient, mais rien ne pouvait apaiser tes pleurs.
Et elles t’ont gardé jusqu’à ce que tu t‘échappes pour arriver à Dax.

A partir de cet instant, troublants éboulements de ton être. Ce monde que tu avais tant imaginé alors que tu étais au couvent, avait en réalité bien d’autres couleurs. Comme propulsée dans un lieu qui ne t’appartenait pas, tu as cependant essayé de te frayer un mince chemin, débuter ta vie, pour être quelque chose.

Guerres, évènements, souffrances, abandons, peur, rencontres, amour, amitié, blessures profondes, rupture. Ta vie a changé considérablement en une année, comme si tout ce que tu aurais dû normalement découvrir au cours de ton enfance, venait se résumer dans cette unique et même année.
Tu es devenue une autre que celle qu’on aurait souhaité que tu deviennes. Le chemin que tu as pris te permet aujourd’hui d’exister mais il y a toujours cette souffrance d’être une inconnue à toi-même, ne pas savoir d’où tu viens, qui te tire vers le bas, au fond de la fosse, et te torture en silence.

Tu desserres tes bras et tu t’allonges dans l’herbe, fixant tes yeux sur le ciel bleu.

Chaque ville,une blessure.
Dax … blessure du cœur, cette impression d’y être à jamais enchaînée.
Marmande … blessures du corps, celles de ton agression sur la route de Castillon qui fut si violente, une agression à t’en défigurer le visage, à te briser les os laissant ton corps en charpie et celles où ta vie a basculé au moment où cet homme t’a souillé, dépouillé de ta dignité, profitant de ta faiblesse. Ce genre de violence propre aux hommes assoiffés de pénétrer la chair féminine, y prenant un malin plaisir de vous voir céder à sa force, alors que vous êtes épuisée de vous débattre, contrainte à accepter malgré vous, cette insoutenable violence.
Bordeaux … blessures du corps et du cœur. Cette fine cicatrice à ta cuisse droite, souvenir de l’épée plantée dans la chair. Et la cicatrice intérieure lorsque tout s’est écroulé et qu’il t’a dit qu’il partait pour une autre …
Mont-de-Marsan … blessure du corps. Une flèche dans l’épaule gauche.
Et puis ton voyage … parsemé de rencontres en tout genre. Discussions, échanges, emportements, aventure d’un soir avec un parfait inconnu.
Et le retour à Dax, avec la dangereuse mission de l’éviter lui, passer en catimini pour ne pas les voir, au risque d’une colère soudaine et violente, t’aventurant sur le chemin du meurtre, histoire de te venger.
Mimizan … blessure intérieure où tu passes ta main sur ton bas-ventre comme pour t’assurer qu’il ne reste plus rien de cette infime chose qui avait osé s’inviter dans ton corps, où cette jeune femme médecin t’a fait avaler le breuvage terrible qui expulsent tous les enfants non désirés. Enfant de celui qui t’a laissé, lâchement jetée, misérablement abandonnée. Tu n’en as pas voulu …

" Faisant dévier mes chemins, il m’a déchirée et il a fait de moi une horreur. "

Le sentiment que ta vie devait s’arrêter là finalement.
Ainsi l’ennui. Comme si une sorte de grisaille s’était déposée sur les êtres et les choses, avait tout envahi. L’impossibilité de participer. De t’intéresser à toi-même et à ce que sera ton avenir. Il t’apparaît ô combien vain de travailler, de lutter, de faire tant d’efforts, puisque la mort pourrait t’abattre d’une seconde à l’autre et que tout pour toi s’effondrera un jour.
Ainsi les humiliations. Des injures et des menaces qui créent des ravages. Ce besoin chez telle ou telle personne de blesser, d’écraser, de t’atteindre au plus profond, de lacérer ton être, de plonger la lame à l’intime de ta pulpe.
Ainsi les coups de cafards. Des éboulements à l’intérieur de l’être. Rien ne semble plus possible. Une seule issue : renoncer, déposer les armes. Ces jours où tu broies du noir. Où hébété de souffrance tu ne comprends plus rien à rien. Où ta vie de jeune femme te parait littéralement insupportable.
Ainsi les révoltes. Mais des révoltes étouffées. Car tu as très tôt compris que si tu te dressais seule pour dire non, tu serais brisée, et que ta vie ne serait qu’une infernale descente aux enfers.

Mais Mimizan c’est aussi la rencontre avec lui. Un loup parait-il … Tu le connais pas … Juste une lettre solennelle échangée. Mais …
Il est entré dans cette taverne, et sans savoir son identité, son allure, ses attitudes, son comportement, son physique a fait que tu le dévorais secrètement des yeux lorsqu’il ne te regardait pas. Où lorsqu’il relevait les paupières vers toi, tu sursautais intérieurement, confuse, voulant détourner les yeux, mais finalement pendant de longues secondes, ton regard restait agrippé au sien. Tu n’avais jamais échangé un tel regard avec quiconque, et tu en étais bouleversé. En cet instant, tu ne savais plus qui tu étais, qui il était, aucune différence entre vous deux et ton regard qui le sonde lui demandant avec effroi : qui êtes-vous ? Que pensez-vous de moi ? Me donnerez-vous un peu d’amitié, un peu d’amour ? Ta respiration était suspendue, ton cœur cognait, des sentiments qui ne t’avaient jamais visité se bousculaient en toi.
Tout se brise lorsque tu baisses les yeux, renversée par ce regard si intense. Prise de panique, ne voulant pas croire qu’il puisse pénétrer ton âme en un seul échange, tu as brusqué les adieux et tu es partie en vitesse de cette taverne.

Sortir de la vie qui passe, plonger dans la ténèbre, traverser ton corps, ouvrir la porte de ton cœur d’une manière ni trop lente ni trop rapide, éclairer, dévaler les escaliers de tes sentiments avec cette impression que tu t’enfonces graduellement dans l’abîme, la lumière avare de l’espérance qui n’éclaire qu’un faible espace et laisse dans l’ombre la souffrance qui t’habite et près de laquelle tu dois attendre interminablement que ta mort arrive. Les souvenirs douloureux qui te viennent. Le sang qui bat aux tempes, les oreilles qui bourdonnent, puis remonter, t’empêcher de gravir les marches quatre à quatre, veiller à ce que la souffrance ne s’échappe pas de ton cœur au risque de te dévoiler aux autres, et refermer précautionneusement la porte.
Sans cesse, cet interminable rituel pour te cacher, saccager la source des émotions en toi …
Et puis la lueur retrouvée … laisser le cœur se calmer, retrouver la possibilité d’aimer, d’être aimée peut-être. Le laisser bravement ouvrir la porte de ton cœur pour y prendre une place.

Qu’est-ce que tu as fait de toi finalement ?
L’admiration passionnée que tu portes à ces personnes qui savent vivre, ces personnes qui t’ont subjugué, parfois aidé à trouver ta voie. Que dire après eux ?
Ta voix écrasée. Tu voudrais abandonner. Mais un besoin te possède. Il est si impérieux que tu te sens impuissante à le combattre. Tu ne peux ni vivre pleinement, ni renoncer à vivre entièrement. Une situation proprement infernale.
Les lentes et sombres années à espérer que les mâchoires de la tenaille finiront un jour par se desserrer. Simplement attendre. Endurer le temps. Te laisser laminer par le doute.

Le laisser bravement ouvrir la porte de ton cœur pour y prendre une place. Non. Tu ne veux plus qu’on te torture le cœur.
Mais pourquoi tu es partie le rejoindre ? Cet homme, ce loup, ce …
Eriadan.
Tu as voulu résister, t’échapper, faire avorter ce qu’il allait se produire, mais tu n’en avais pas la force.
Alors tu as cédé à sa bouche, son souffle, ses mains, à son corps, à ce feu qui se lève déjà dans les profondeurs de ton sang. Et c’est ce fracas, ce séisme par tout le corps, cette sensation que la terre bascule, se déchire, et engloutit le ciel.

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Caro68130
[Clémence et Caro]

Quelques paroles de tout petits mots pour que le visage de ma fille se tourne pour fixer l’Adour avant de se reporter sur moi quand je lui demandais où elle s’était faite cette cicatrice. Expression de surprise…. Ainsi donc l’avait-elle cachée comme moi j’avais longuement pu le faire avec la mienne ? Étrange coïncidence mais sans doute que les motifs n’étaient pas les mesmes. Sans doute avais-je voulu oublier que cette blessure était due à un sombre personnage qui avait l’habitude d’arpenter la Cour des Miracles. Foulard que j’avais porté depuis la Champagne et que j’avais remis à l’estre aimé lors de son voyage. A ce jour alors que ma vie reprenait tout son sens, je ne voyais plus l’utilité de la cacher. Mon passé étant mon passé et je n’avais pas à avoir honte de ce qui m’était arrivé.

Les mains de ma fille quittaient les miennes, me tournait le dos tout en se recroquevillant sur elle-mesme


Je me suis coupé avec un couteau au domaine.... ....je me suis donc ouvert le bras et lui disant que mon sang c'est celui de papa mais aussi le tient…….

De ma position je ne voyais pas l’expression de son visage mais je savais que le mien exprimait le choc et l’inquiétude.

Clémence partait dans un long monologue que je n’osais couper. Pourtant je n’avais qu’une envie, me lever, me mettre devant ma fille pour la prendre dans mes bras mais non… je restais là figée sur place à l’écouter, à la laisser vider son cœur, déverser enfin tout ce qu’elle avait au fond d’elle depuis le début de ma séparation d’avec son père


J'ai lu le courrier de papa, ce qu'il t'a envoyé début avril....j'ai lu tes lettres aussi

Relevant ma tête vers le ciel tout en fermant les yeux, je me rendais compte que oui j’avais laissé toutes les correspondances et brouillons entre son père et moi au domaine. Je ne pensais pas qu’elle irait voir dans mon Bonheur du jour, qu’elle tomberait sur toutes ces missives et qu’elle les lirait. Plus elle parlait plus mon cœur se serrait et plus je me rendais compte de toute la souffrance infligée à ma fille. Il m’avait pourtant semblé avoir fait le maximum pour lui éviter de subir ce que moi-mesme j’avais éprouvé et là à cet instant je me rendais compte que j’avais failli sur tout. Que je n’avais pas su préserver ma fille et que j’avais sans doute causée bien plus de dégâts que je ne l’aurai jamais voulu et pensé.

Et ce mal, cette douleur, ses craintes et impressions qu’elle avait au fond d’elle. Comment pouvait-elle imaginer qu’elle dérangeait ? Que je l’aimais plus qu’elle. L’amour que je peux porter à Clémence n’a rien de comparable avec ce que je ressens pour Oli. Mais il est vrai que je le défendrais du mieux que je pourrai et que je défendrai toujours ceux qui comptent pour moi telle la prunelle de mes yeux. Je m’étais rendu compte qu’il n’y a pas si longtemps que ça, je n’avais pas pris la défense de ma fille et je le regrettais. Mais étais-je à ce moment là apte à la défendre comme il se devait ? Nous étions entrain de traverser une grosse tempête où je tentais tant bien que mal de me raccrocher à la vie. Mais à ce jour tout était différent…mesme si Clémence avait mis le doigt sur une réalité. Je n’envisageais plus ma vie sans lui et l’absence de ces derniers jours ne me le prouvait que plus encore.

Plusieurs jours que nous ne nous étions pas vu et ce jour un mot, un petit mot qui m’avait remplit de joie mesme si l’absence était des plus difficile. Les larmes aux bords des yeux de pouvoir lire ces quelques lignes avec l’espoir que le moment des retrouvailles se fasse au plus vite. Donc oui ma fille avait raison, vivre sans lui je ne sais pas comment je pourrai envisager cela. Ma fille quant à elle grandit et grandira encore. Un jour l’oiseau prendra son envol vers d’autres horizons. Elle fera sa vie de son côté, nos chemins se sépareront mais quoi qu’il advienne dans mon cœur elle restera toujours, sera toujours ma petite fille adorée. D’ailleurs n’a-t-elle pas déjà pris un peu de cet envol en arrivant au conseil. Petite fille qui très vite aura des charges d’adultes et qui a été trop tôt bien trop tôt confrontée à la dureté des propos d’adultes. Des mots qui blessent et font mal. J’avais l’impression qu’avec tout cela on lui avait un peu volée de son innocence et de son enfance.

Clémence quant à elle continuait sans relâche de parler et vider son trop plein de ressentiments, enchainant des mots durs et difficiles à entendre sortant de la bouche d’une enfant, de mon enfant. Et là l’inattendu, l’impensable. Elle faisait semblant, elle mentait pour que je sois heureuse. Une douleur au cœur, la mesme que j’avais pu ressentir lorsque la lame commençait son lent travail pour meurtrir la chair et laisser couler le sang. Oui pourquoi ma fille souffrait-elle alors que moi j’étais heureuse, qu’une nouvelle vie s’offrait à moi, que je retrouvais enfin des sensations et émotions oubliées ? Chaque mot qu’elle disait me donnait l’impression qu’un cran de plus d’une dague entrant dans ma chair. Abandonner…. Tout ce que j’avais réussit à faire était que ma fille se sente abandonnée de sa mère, de son père qui n’avait plus daigné lui donner de nouvelles, alors que j’apprenais qu’il avait rejoins un monastère pour une période indéfini. Oui l’enfant qu’elle était n’avait rien demandé, nous ses parents et surtout moi sa mère lui avais tout imposé. Oui j’avais sans doute été égoïste de ne penser qu’à moi, qu’à ma survit, à mon nouveau bonheur naissant, à ma nouvelle vie, à moi et Oli. Oui elle, elle qui n’aurait jamais la chance d’avoir ses deux parents avec elle, elle avait raison de m’en vouloir, raison d’être en colère et en rage. Je, nous lui avions tout pris et ce malgré nous, malgré tout ce que j’avais pu faire pour la préserver comme ce que je pensais être le mieux et bien non…. Non je m’étais trompée sur toute la ligne. Je n’avais pas réussit, j’avais tout bonnement échouée.

Ma fille en arrivait à des souffrances affreuses que je n’avais pas vu, que je ne m’étais mesme jamais imaginés et aborder le sujet de mes câlins qui ne l’aidaient plus, d’un éventuel départ, de vouloir mourir, de n’avoir jamais voulu naitre finissait par planter jusqu’à la garde cette dague imaginaire. Je baissais la teste, ravalant mes larmes et la douleur qui brûlait en moi. Je n’avais qu’une envie de crier, hurler, de me maudire pour tout ce que ma fille subissait. Que faire que dire face à tout cela. Je me sentais tellement impuissante. Moi sa propre mère je ne savais que faire, comment réagir. Je me retrouvais là, ma fille me tournant le dos et je ne savais que dire. Je n’avais mesme pas eu le courage de lui couper la parole, et pourquoi l’aurais-je fait d’ailleurs ? Il fallait que cela sorte, il fallait qu’elle dise avec ses mots tout ce qui lui pesait, qu’elle exprime à sa manière sa souffrance et quelle souffrance…


Guérit moi maman....

Relevant la teste je voyais la lame de la dague dans la main de ma fille. Je me levais et d’un geste lent et certain, je lui ôtais l’arme et la glissais soigneusement dans ma botte comme il m’arrivait de temps à autre d’y placer ma dague. Je passais devant ma fille et en guise de réponse je la prenais dans mes bras, la serrais très fort contre moi tout en lui déposant un baiser sur sa teste tout en lui caressant sa longue chevelure.

Je suis désolée ma puce, vraiment désolée… je…. Je ne pensais pas que tu pouvais avoir tout ce mal au fond de toi

Et maintenant ? Que faire pour que tout cela change ? j’étais totalement désemparée, une mère certes, mais une mère qui là à cet instant ne savait pas comment elle pourrait chasser tout ce mal et surtout comment l’aider, si ce n’est d’exprimer ma désolation et de la prendre dans mes bras pour un câlin qui ne l’aiderai pas, une fois de plus, à la consoler et la guérir de ce qui la tourmente. J’en étais à me demander si j’arrivais encore à tenir mon rôle de mère, si j’en étais du moins encore capable et si enfin j'étais encore digne et fière de pouvoir dire je suis sa mère, la mère de Clémence Maledent de Feytiat... ou alors est-ce ma fille qui à présent à honte d'avoir une mère comme moi....

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En cours de changements
Winfrieda


Une journée ensoleillée comme Winnie aimait à les voir...
Ce jour était d'autant plus magnifique qu'après des jours de marche à travers la forêt elle était enfin arrivé à la ville.
Tarbes... ville charmante au demeurant. Winnie y avait fait quelques rencontres en tavernes, et après s'être délectée de ce moment avait choisi de visiter un peu les lieux.
Mais parcourir les ruelles était pour le moins épuisant et la jeune femme voulu se reposer quelques instants.

Arrivée au bord de l'Adour elle fit une pause sur les berges, assise de façon à ce que seuls ses pieds trempent dans l'eau encore froide. Winnie regrettait amèrement de n'avoir aucun matériel pour pêcher ! le lieu et le calme y étaient propices.

La jeune femme s'allongea, puis se perdit vite dans ses pensées...
Chanie
[Aux alentours de minuit, à la sortie d'une soirée en taverne... la Fée Chougnarde]

Étaient-ce le chemin ou l'horizon qui tanguaient ? Chanie peinait à rectifier sa trajectoire qui lui faisait faire bien des mètres de trop tant elle marchait en zig zag.
Dans un coin de sa tête, à moins que se ne soit dans un recoin, l'objectif qu'elle s'était fixé se présentait comme une image, le lieu à atteindre pour aller se coucher : sa chaumière au milieu du champ de maïs. Mais celle-ci aussi tanguait. Par moment même c'est le monde entier qui tournoyait...

Ralala, Messire *hips* Très Haut, pourquoi la terre elle *hips* tourne si vite ce soir ? Elle change de *hips* *hips* sens, elle s'arrête, elle repart... Ça me donne mal au coeur ! *hips* *hips* *hips* s'adressa-t-elle au ciel en levant la tête et en parlant bien trop fort pour l'heure avancée.

Toujours chancelante, Chanie continua son petit bonhomme de chemin avec difficulté. Puis, elle se figea d'un coup. Dans son regard flou, on pouvait lire qu'une idée se formait tant bien que mal dans son esprit.

Wouaaaa ! L'Adour ! *hips* cria-t-elle, en l'apercevant, que c'est *hips* beau !!! Ça brille ! *hips* Ça scintille ! *hips* C'est multicolore ! *hips* *hips* Ce dernier mot lui valu un faciès interrogateur, elle doutait du qualificatif employé.

Après, quelques secondes pour se remettre de ses émotions et tenter de tenir debout, elle s'élança soudain vers l'eau, courant de plus en plus vite (si on pouvait appeler cela, courir), se précipitant vers la rivière à grande enjambées, manquant de tomber à maintes et maintes reprises. Dans sa course, elle ôta sa houppelande et ses braies avec une dextérité incroyable qui tenait plus du réflexe conditionné. Ses vêtement se trouvèrent éparpillés sur les berges.
Elle s'engouffra dans le lit de la rivière et commença à barboter dans l'eau fraiche qu'elle avait jusqu'à la taille, non sans avoir hurlé juste avant :

Un bain de minuit ! Comme Dav il avait dit ! *hips* *hips* *hips*

Elle est pas à poil la demoiselle, elle a gardé sa chemise hein, bande de filous !

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Un seul être vous manque et tout est dépeuplé...
Clemenceii


[Clemence et Caro]

Alors qu'un brouillard s'abat sur son esprit, suite à ses révélations, les bras de sa mère se font sentir.
S'agrippant à elle, Clémence enfoui son visage dans ses vêtements et laisse échapper quelque sanglots. Etant prête à donner tout l'or du monde pour revenir en arrière être juste une petite fille qui n'a rien vécu et trouve encore tout le réconfort nécessaire dans le parfum, la présence et la chaleur maternelle.
Et malgrès le fait qu'elle pensait cette période révolue, cet instant lui fait du bien et l'apaise, même si sa mère n'apporte aucune solution, aucune explication...Non! Sa présence suffisait en fait et cela rassure quelque part Clémence, ainsi les câlins qui guérissent n'auraient-ils pas disparu?
Le faite de s'être confié avait-il aidé à faire sauter cette barrière? a renouveler le lien qui les unissaient?
En tout cas, elle venait de récupérer un droit...le droit de se confier, mais à quel risque? Dégageant son visage.

Merci...merci d'être là, toi. cependant le manque de parole de sa mère finit par la perturber...elle qui d'habitude à réponse à tout ses soucis
Etait elle en colère? Peut probable à la façon dont elle la serre
Triste? Déçue peut-être? En tout cas désolé...mais avait-elle à l'être réellement? Que tout cela est bien compliqué.

Ne sois pas désolé maman...c'est moi qui t'es tout caché, alors que je n'aurai pas dû. Mais j'avais tellement peur de te faire du mal, tellement peur que tu m'en veuille...tellement peur...que...tu...Très Haut...encore.
n'arrivant à dire les mots

tout et son contraire se mélangeant.

Je suis désolé de ne pas être gentille et de ne pas tout accepter de toi et papa.
Dis moi ce que je dois faire, maman...s'il te plait!


Demander encore à sa mère de faire quelque chose. Récupérer un peu plus ces droits d'enfant qu'elle pensait avoir perdu, son retour dans le passé et les confidences auront eu raison de son masque, laissant place à la petite fille qu'elle était avant tout ceci.

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11 ans, rebelle et fière...tout pour plaire.
Orlagh
orly etais partie de la taverne plein d'etoiles dans les yeux
elle prie la direction de l'adour deci dela elle avancer. au loin une lueur
.orly plissa les yeux pour mieu voir elle compris que c'etais le reflet de la lune sur l'adour quand soudain elle entendit une voix connu
Wouaaaa ! L'Adour ! elle etais donc sur la bonne route arriver au bord du fleuve elle vis chanie
chaaniiiiiiiiiiiiie! ses pieds seprirent dans une motte de terre et plouff orly tombe a l'eau toute habiller.elle remonte a la surface toute decoiffer et degoulinente tel un monstre sortie des trefonds d'un lac.elle refet signe a chanie mais ne sachant pas qu'elle tete elle as elle s'avance vers elle
coucou! ca va elle est bonne hein? orly regarde chanie puis elle se mets a faire des petite vague et des clapotie avec la surface de l'adour.
Chanie
C'est quoi ça ? se demanda Chanie avant de réaliser qu'il s'agissait de son amie. Sur le coup, elle avait cru un instant à l'attaque d'un épouvantail vengeur.
Ouéééé ! Vieeeeens ! *Hips* hurla-t-elle à Orly qui se trouvait déjà tout prés d'elle. Houla ! tu nages viiiiite ! *Hips* *Hips*

Chanie resta un moment abasourdie par le comportement de son amie avant de lui faire part du résultat de ses intenses réflexions de sacoche :
*Hips* On dirait que tu es soule ma petite ! *Hips* *Hips*
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Un seul être vous manque et tout est dépeuplé...
Opusone
Après avoir passé la nuit chez Sire B3n et Dame Pitchoune, Opus alla faire un tour au bord de l'Adour. On lui avait conseillé un endroit près du pont où poser la roulotte à l'arrivée de Sibille. L'endroit était plaisant.



Espérant que Sibille arrive avant midi, il alla jusqu'à la sortie de la ville sur la route de Saint-Bertrand pour l'attendre.

Assis sous un arbre en bordure de route il lisait quand il entendit le bruit d'un équipage venant au loin.
La roulotte tirée par Epona avançait vers lui. On distinguait Sibille tenant les rênes et Winbill leur fils assis à ses côtés. Derrière, attaché à la longe Caprice l'ânesse et avec son petit ânon Cabochon.

Barack, le chien avait senti son maître et il courait déjà vers Opus.

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Les aventures de Sibille et Opus: http://forum.rp.non-off.rr.xooit.fr/f25-Duche-du-Bourbonnais-Auvergne.htm
Opusone
Sibille a écrit:
Sibille avait passé commande sur le marché local de St Bertrand et le soir venu, toutes ses plantes n’étaient pas encore disponibles. Il était convenu que le groupe reparte ce soir et donc son tendre avait pris les devants pour trouver un endroit à la prochaine étape où s’installer confortablement avec tout l’équipage et leur petite compagne de voyage qui suivait tant bien que mal, aimant flémarder et roder autour des chemins principaux. Mais au bout du compte, elle les rattrapait à chaque étape... étrange jeune-fille habituée plus à la vie des routes qu’à la vie sociale entre humains.

Enfin la roulotte arrivait à Tarbes et Sibille se demandait où retrouver son tendre quand elle vit Barack partir à toute vitesse et japper à l’approche de son maître..

Elle fit claquer les rennes pour qu’Epona réactive la cadence.. et enfin ils se retrouvèrent… Une simple séparation de quelques heures et il lui manquait…comment ferait-elle à son retour à Montluçon ? Elle chassa ses idées là, ils avaient le temps d’y réfléchir et pour l’instant, elle sauta de la roulotte emmenant Winbill avec elle pour aller dans les bras de son tendre et l’embrasser passionnément…
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