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Initiation à la sensualité. 1ère leçon.

[RP Aout-Fermé] De choses et d’autres…

Alphonse_tabouret
Le choix de la chambre avait été une évidence, et ’il menait la blonde à son bras dans un pas doucement pressé, jouant d’un jeu complice où les enfants fuient l’ambiance pesante pour aller jouer dans un monde qui n’appartient qu’à eux. La porte convoitée lui apparut juste à la faveur d’un chandelier et arrivé devant il fit pivoter la blonde pour la tenir au creux de ses bras, son dos blanchi par l’ouvrage délicat de la robe épousant son ventre qui se tendait au rythme d’une respiration lente et maitrisée.
Il n’était pas courtisan, la demoiselle l’apprendrait bien assez tôt, mais il était chat, indéniablement, et la pureté entraperçue telle un joyau brut dans l’éclat des yeux de Lilyhana avait éveillé une envie qu’il connaissait bien. Ce visage doucement éteint n’avait plus cessé de lui marteler les tempes depuis qu’elle avait planté ses yeux dans les siens, dans la brulure d’un égo mâle, conquérant, machiavélique… Il n’était question ni d’attirance, ni de complicité, mais de plaisir, et uniquement de plaisir. Tendant le bras, penchant la tête dans le mouvement, ses lèvres vinrent effleurer le cou blanc de la jeune femme quand sa main tournait la poignée de la porte et l’ouvrait, dévoilant la première marche sur laquelle il souhaitait les hisser tous les deux.

L'Impudique était une grande salle qui contrairement aux autres, se défaisait avec aisance de ces jeux de lumière, de ces cachoteries et de cette pudeur dès lors que l’on savait quelles bougies laisser se consumer. En son sein ne gisait qu’une large couche qui laissait comprendre avec subtilité que le plaisir pouvait se partager. De multiples miroirs aux formes diverses envahissaient les murs afin qu’aucune miette du spectacle ne soit abandonnée, l’un deux, par sa grande taille, sa forme baroque et sa disposition se voulant unique, précieux et blasphématoire, judicieusement accroché au plafond au-dessus du lit laissait le loisir d'observer les corps s’enivrer jusqu’à l’extase.

-Et si nous entrions?, lui souffla-t-il en leur faisant faire un pas, puis un autre, jusqu’à ce que la porte soit refermée derrière eux et ne les enveloppe dans un cocon ouaté où les conversations du salon ne filtraient plus. Lentement, il la fit tourner jusqu’à ce qu’elle lui soumette son visage, prenant le temps nécessaire à ce qu’elle perçoive l’environnement qui était désormais le leur et dans lequel le plaisir avait l’art de se répercuter autant de fois qu’il trouvait de miroirs où se pâmer, et quand la pulpe de ses doigts vinrent caresser ses lèvres roses, le brun lui demanda, à mi-voix, d’un ton doucement docile que contredisait le sourire à ses lèvres et l’incandescence de ses yeux : Par quoi , à votre avis, devrais je commencer la leçon ?

Vierge, elle ne l’était probablement plus, trop jolie malgré cette teinte discrète qui abimait sa silhouette, mais novice, peut être… désabusée, probablement… mais désormais en pâture, prête à se plier à une lubie qu’il trouvait délicieuse, et il lui faudrait commencer par dire à haute voix, son désir le plus vrai, exprimer par des mots ce qu'elle taisait, rougir d'elle-même peut être et de ce que l’on souhaitait… La première chose à mater était cette pudeur tendre qui flirtait imbécilement avec la fierté et n’avait jamais sa place dès lors qu’il s’agissait de la chair, ainsi s’ouvrait le premier chapitre de cette leçon de choses...

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Lilyhana
    Un pan de la robe opaline tenue dans une main pour avancer plus vite, la silhouette de la jeune femme, parée de cette longue chevelure d’or, pourrait relever du fantomatique s’il n’y avait pas cette jolie teinte sur les pommettes pour rehausser les traits fins. Ce carmin est le fruit du mélange d’alcool, de charme et de chaleur et se laisser guider dans un couloir peu éclairé, par un inconnu, vers une destination toute aussi inconnue, a de quoi déclencher ce soupçon d’adrénaline qui dilate les pupilles féminines. Alphonse la touche comme si il l’avait toujours connue, comme s’ils avaient été amants ou amis, comme s’il connaissait sa taille à laquelle sa main s’accroche, ou son cou sur lequel les lèvres échouent. Comme la sensation est étrange et pourtant elle s’y fait plutôt bien, à ce corps derrière le sien. La pulpe des lèvres s’entrouvre comme si elle cherchait de l’air, mais c’est plutôt un léger soupir délicieusement relâché, qui s’enfuie de la lippe rosée.

    L’ouverture de la porte créée un effet surprenant, car la vue des miroirs déclenche un mouvement de recul bien vite arrêté par le corps masculin. La chambre, dépouillée de tout objet contre lequel elle aurait pu se cacher, offre un décor infini dont ils sont les principaux sujets. A présents au centre de la pièce, les iris font le tour. Partout, leur image se reflète et elle comprend qu’elle n’échappera à aucun détail, pas même sur la découverte de sa propre personne. Les instincts d’insolence révélés un peu plus tôt au milieu de tout ce monde, se sont évaporés dès lors qu’elle a compris que si elle voulait tout savoir, il lui faudrait aller au bout des choses. Avant, elle ne s’imaginait pas pudique, mais en analysant sa réaction aujourd'hui, elle comprend qu’elle s’est fourvoyée et que c’est un réel obstacle à affronter. Barrière psychologique qu’elle a bien plus envers elle-même, qu’envers les autres, la preuve étant qu’elle était prête à se donner au brun mais pas à se regarder. L’hésitation est palpable, le souffle est plus court depuis qu’elle lui fait face et qu’elle tente de se ressaisir pour lui donner une réponse.

    Comme la question semble compliquée, alors qu’elle est prononcée avec tant de simplicité. « Tu devrais commencer par tout, je veux tout savoir tout connaître » songe-t-elle, incapable de l’exprimer à haute voix. Timide ? Pas vis-à-vis de lui, mais vis-à-vis de ce joli minois blond qui ne cesse de lui lancer des œillades affolées mais pas que. Au fond de l’anthracite, une note plus discrète mais présente attend le moment de s’exprimer, cette excitation naissante, cette curiosité, cette folie perverse qui l’habite et qu’elle doit apprendre à assumer. Composer avec ses vices, là est le but ultime de la leçon et après avoir laissé le silence s’égrainer aussi longtemps que la décence le permet, quelques mots résonnent enfin comme la dextre se pose sur le torse d’Alphonse pour remonter jusqu’à sa nuque.


    Si vous vous fiez à mon avis… je souhaite savoir ce qu’est votre faiblesse et m’aventurer par cette brèche pour goûter la saveur d’une telle maîtrise sur vous...

    Ne pas parler d’elle, c’est lui qu’elle veut étudier, pas Hanna. C’est lui qu’elle veut voir frémir, perdre pied, pas Lily. Et dans ses yeux perce enfin une certaine détermination, lorsque les doigts se perdent dans la crinière brune et qu’elle savoure la dualité de leur jeu tout comme le gout de son défi à demi caché.

Alphonse_tabouret
L’impudique ne pardonnait rien il était vrai, toute dédiée par ses reflets à saisir chaque mouvement, chaque moue, et le dépouillement volontaire de la pièce n’existait que pour mieux répercuter le moindre son… Inquiétante quand la pudeur persistait à s’accrocher encore dans quelques replis de l’âme, délicieuse dès lors que l’on choisissait de contempler ce qu’étaient le désir et le plaisir dans toute son opulence, et le chat, avait depuis bien longtemps choisis son camp dans cette guerre-là : La pudeur n’existait que pour être mise à mal et en redemander.
Le brun avait senti la réticence immédiate, spontanée, légitime de la blonde qu’il tenait au creux de ses bras en lui faisant passer la porte, mais ce tribut-là était si peu à payer comparé aux idées qui avaient germé dans son esprit à cette demande poignante… Apprenez moi, avait-elle réclamé dans un murmure où chaque syllabe avait eu le parfum d’une tension doucement désespérée, d’un manque que la volonté seule ne pouvait pas combler, et pareil au chant d’une sirène, avait saisi le félin jusqu’à le sortir de sa cage… Il lui faudrait désormais en subir les conséquences…


Si vous vous fiez à mon avis… La main pale vint se poser sur son torse pour gagner son cou, animal léger, quand la voix égrenait… je souhaite savoir ce qu’est votre faiblesse et m’aventurer par cette brèche pour goûter la saveur d’une telle maîtrise sur vous...

Le sourire d’Alphonse s’étira, lentement, jusqu’au reflet insolent du prédateur à sa proie quand sa senestre venait saisir la main de la jeune femme au masque pour la porter à ses lèvres une première fois.

-Je crains très chère, que ma faiblesse à cet instant ci, ce soit vous…
Il sema un baiser léger sur l’arrondi du pouce, laissant le ton de sa voix tinter dans le silence de la chambre, comme un avertissement, enchainant d’une morsure aérienne au poignet avant de relever un regard ombré sur elle. Oserez-vous vous aventurer dans la brèche ?, poursuivit-il, un sourcil se haussant imperceptiblement d’un amusement narquois. La dextre cueillit la taille, la ramenant vers lui, réduisant à néant cette distance mise en place pour lui laisser le temps d’une respiration passée son entrée, et, délaissant le poignet sans pour autant le lâcher, la nargua de ses lèvres à portée des siennes, laissant leurs souffles proches se rencontrer sans se mêler, attentif à sa gorge dénudée dont la vue lui échappait mais dont il devinait au travers des lèvres délicates chaque goulée d’air s’y engouffrant, à sa poitrine dont les courbes sauves malgré la proximité n’étaient nullement plaquées à lui mais que la respiration trahissait en l’effleurant à peine, suggestive et à ses yeux tourmentés de questions où il cherchait à lire, l’étincelle du désir.

Avide d’un savoir dont on l’avait privé, semblant oublier que c’était dans la concupiscence de l’autre que la sienne se révèlait pleinement, la jolie blonde éveillait aux tempes flamandes des envies de maestria aussi aiguisées que ludiques. Il s’agissait d’un jeu de patience et jusqu’alors il n’avait perdu qu’une fois, aussi baigné dans cette aura d’orgueil qui lui allait si bien, le fauve recula d’un pas et la fit tourner encore une fois sur elle-même pour cueillir de nouveau son dos à son ventre. Sur celui de la blonde, la dextre s’était lovée, glissant elle aussi, dans le demi tour effectué, trouvant à cette courbe à peine perceptible, l’écho nécessaire à sa lubie. Appuyant sa tempe à la sienne pour lui faire basculer la tête sur le côté et lui faire offrir le fil de sa gorge, il chuchota à l’oreille qu’il frôla…


-Regardez-vous… En face d’eux, un miroir de plein pied accueillait la vision du couple, elle ferrée dans l’un de ses bras, lui si près de sa peau, y baladant son souffle chaud avec une lenteur, l’effleurant de la pointe de ses mèches brunes oscillant dans l’élan de son mouvement, démoniaque quand sa dextre immobile, dardait pourtant ses doigts vers les cuisses un peu plus basses. Ôtez ce masque et regardez-vous comme moi je vous regarde, répéta-t-il en embrassant le fil blanc qu’il avait à portée de sa bouche, jetant un coup d’œil dans le miroir pour croiser son regard et y déverser la foudre concupiscente qui y couvait… Et quand vous le désirerez vraiment, c’est votre bouche que je prendrais, lui confia-t-il , poursuivant ses attentions quand son corps venait épouser les formes du sien, dans un élan maitrisé de force tranquille, la senestre la tenant sur la ligne en dessous de la poitrine laissant errer sur ses cotes les plus hautes, la caresse diffuse de ses doigts, attardant ses lèvres, dévalant, esthète, tortionnaire dévoué jusqu’à ce qu’elle exige…
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Lilyhana
    Agnelle entre les bras d’un loup sans scrupules, abandonnant son corps de porcelaine aux crocs subtils et voraces à la fois d’un maître virtuose, Lily découvre les merveilleuses sensations qu’un corps humain peut produire en de bonnes circonstances. D’un effleurement, il déclenche des frissons saisissants jusque dans la moelle, jusque dans le sang. D’une phrase, il provoque un bouillonnement qu’elle n’a jamais connu aussi intense, au creux de son ventre juvénile. D’un baiser, il obtient tout de l’apprentie, poupée entre les mains de son façonneur qui à présent observe leurs silhouettes enlacées avec un mélange d’excitation, d’intérêt, mais aussi de cette gêne qui lui colle à la peau. Ah, pourquoi ne l’embrassait-il pas quand ils étaient assez proches pour le faire, ses lèvres arrogantes menaçant délicieusement les siennes d’un souffle chaud et caressant ? Pourquoi ne peut-elle pas s’empêcher de regarder le spectacle qu’ils offrent d’un regard nouvellement voyeur et totalement hypnotisé par la posture des mains sur son corps ? Telles deux statues érotiques, les vêtements semblent déjà de trop lorsqu’elle ressent l’étau se resserrer et un instant de lucidité la laisse penser que si brèche il y a, ce n’est certainement pas du côté du brun qui semble en aucun cas perdre ses facultés.Veut-elle s’aventurer dans cette brèche ? Définitivement oui.

    Oui, oui je le veux… montrez-moi tout…

    Murmure haché, émue par la confrontation qui semble batailler dans tout son être. Elle s’habitue doucement à ce miroitement sensuel, grâce au parfum subtil du professeur qui la met à l’aise tout en créant une nouvelle tension bien différente, bien plus sournoise et délicieuse. Il veut qu’elle se regarde, il souhaite qu’elle retire ce masque qui la protège encore pour quelques minutes du regard d’Hanna qu’elle n’ose affronter. Mais peut-elle seulement lui refuser cela quand chaque geste qu’il réalise n’est qu’indicateur de plaisir ? Bien sûr que non et elle obéit, car la peau à vif, chaque souffle du brun ne fait que creuser davantage dans ce bouclier de pudeur qui l’enveloppe. Inconsciemment le corps se cambre et quand les doigts viennent arracher le faux visage, la blonde se surprend à apprécier l’allure luxurieuse de ce couple qui lui fait face. Abandonnant cette voluptueuse contemplation pour poser les iris cendrées sur celles d’Alphonse, l’envie irrésistible de baiser le sourire insolent flottant sur la pulpe masculine entraine l’avancée de la lippe qui, dans un murmure prononce :

    Je le désire, vous permettez ?

    L’éclat est terriblement brûlant et incontrôlé au sein des pupilles embrasées. Telle une jeunette qui ne maîtrise pas le plaisir du contrôle, Lily ne répond plus qu’à ce qu’elle ressent, tension incroyablement violente qui tend chaque partie de son corps. Ses instincts l’incitent à libérer ses bras de leur torpeur timide pour que l’une de ses mains aille se glisser contre la cuisse du professeur, effleurements plus que caresses quand les restes de gaucherie s’accrochent encore légèrement. Les sens à l’écoute, elle cherche à interpréter les émotions du visage qui lui fait face et, impatiente comme perdue, l’embrasse avant qu’il n’ait donné sa permission. Pulsion inopinée résultant d'une accumulation de confusion. Les lèvres happées délicatement deviennent pour quelques secondes, sa propriété, premier acte courageux et empli d'un certain pouvoir dont elle apprécie toute la finesse. Le félin cependant, ne semble pas être homme à garder sous sa coupe, aussi profite-t-elle de ce bref instant tant qu'il dure. La chaleur devient cotonneuse, palpable et les paupières de la blonde ne tardent pas à se relever pour observer fascinée, les innombrables reflets d'eux avec une jubilation toute nouvelle..
Alphonse_tabouret
Les doigts délicats de sa proie filèrent dans le bruissement léger du tissu jusqu’au masque qu’elle avait choisi pour apparaitre autre au creux du bordel et dont il lui demandait maintenant de se défaire pour être elle, et, l’ôtant, attira de ce fait le regard du brun dans le miroir face à eux, découvrant plus encore que la flamme louvoyante dans ses prunelles. Le rose des joues sur la peau pale dessinait un lavis virginal sur les pommettes que brouillait délicieusement cette moue aussi surprise que tentée par l’image entremêlée qu’ils reflétaient, faisant ronronner le fauve d’une perversion saine, d’une lubie concupiscente, d’un jeu où la souris finirait par croquer le chat si elle en était capable… La patience, l’éternelle patience pour savoir cueillir le moment le plus opportun était une vraie leçon de vie et de choses… Ainsi serait la leçon que recevrait la demoiselle et aurait-elle voulu lire au travers du visage de son maitre, le cheminement des épreuves qu’il lui infligerait, qu’elle n’aurait trouvé qu’un sourire doucement espiègle, tendrement carnassier, irrémédiablement curieux d’elle.
Contre lui, le corps de la jeune femme s’animait d’une vie nouvelle, instinctive, se modelant à la faveur du feu qu’il semait au travers du tissu de sa robe, jusqu’au gris mâtiné d’éclairs qui scintillaient à ses iris, jusqu’au murmure de sa voix où apparaissait une langueur lascive :


Je le désire, vous permettez ?

Gauche, mais si fraiche dans son envie, acidulée d’un désir qui semblait consumer sa retenue, elle gagna ses lèvres quand l’une de ses mains s’enhardissait, délicieuse, d’une caresse timide à sa cuisse et, abandonné volontaire à ce premier pas, le jeune homme s’attarda à la bouche pulpeuse d’un souffle plein et maitrisé, goutant d’une langue gourmande le parfum de la jeune femme qui se révélait. Ferré tout d’abord malgré lui, mais prenant, lentement l’ascendance de ce baiser par de caresses nouvelles qu’il dessina d’une main libre maintenant que les tempes blondes étaient contaminées par la myriade de reflets qui les reproduisaient et que son corps tout entier tendait naturellement vers le sien, il remonta la senestre pour venir flatter l’un de ses seins, hasardant au travers du tissu ce qu’il fallait d’attentions pour que se dévoile la tendresse assuré du dôme qu’il enroba lentement d’une main possessive dès qu’il pointa sous le tissu léger, couvrant la courbe pleinement quand son baiser prenait un gout de divine morsure. Cherchant volontairement à l’enivrer, sa bouche se fit plus sauvage, le corps se raidissant d’une volonté à ne maitriser que l’essentiel et à le lui transmettre, il n’abandonna ses lèvres que pour plonger au cou, lapant ce qu’il mordait quand sa dextre, sournoise, glissant plus bas sur le ventre pour la plaquer à son bassin dansant lentement, presqu’imperceptible à ses reins, s’emboita dans le triangle divin de ses cuisses, effleurant le tissu qui la sauvait encore d’une caresse aérienne, insuffisante quand la pointe de sa langue semait le feu, ne visant qu’à consumer la blonde dont l’aura s’embellissait, seconde après seconde d’un abandon qui sublimait chacun de ses traits.
Attentif à chacune de ses respirations, à chaque son qui perlait de sa gorge, le jeune homme poursuivit, bloquant volontairement le cou de la jeune femme de sa tête pour l’inviter à la contemplation la plus dissolue de leur reflet dont la concupiscence touchait presque du doigt l’indécence recommandée, qu’elle voit, l’outrageuse caresse qu’il dispensait à faible amplitude pour éveiller sa frustration quand sa bouche et sa senestre, impies, s’appropriaient avec une maitrise nerveuse, la moindre parcelle de chair à portée de ses crocs…


-Voulez-vous me faire plaisir ?
fit-il enfin à mi-voix, en se lovant pleinement contre elle, d’une voix rauque à son oreille, cueillant son regard dans le reflet face à eux, s’attardant, gourmand, dans la pose outrageuse qu’ils avaient adopté, le chat faisant un effort pour ne pas perdre de vue la finalité de sa lubie… Déshabillez-vous… lui demanda-t-il en appuyant un instant la caresse odieuse dont il inondait son ventre d’une précision redoutablement lubrique, avide de gouter à cette expression-là de son visage, un sourire effilé trainant à ses lèvres brulantes.

Il aurait déshabillé lui-même n’importe quelle autre pour jouer du désir, mais Lilyhana n’était pas venue céder une nuit à l’oubli, bien au contraire. Elle était venue apprendre, elle ignorait juste encore la leçon que le fauve lui reservait… Aucun tour de passe-passe pour éveiller la concupiscence chez l’autre, aucune caresse plus appropriée qu’une autre, aucun secret de comportement pour paraitre enfin dans un monde où la violence du mouvement pouvait vous écraser si promptement… le fauve ne lui apprendrait qu’une chose dont elle aurait ou pas, l’ingéniosité de composer avec : le désir de l’autre passait inévitablement par le désir de soi, et il se régalait d’avance de ce moment où ses yeux la verraient aussi sublime qu’il la devinait, ravagée de désirs, d’envies, et de détermination pour y trouver son dû.

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Lilyhana
    C’est inconcevable pour un esprit ignorant, de parvenir à assimiler tout ce dont requiert le jeu de la Séduction. Lily le comprend à cet instant, cet instant où elle est dévastée par tant de ressentis nouveaux, où la sublimation de chaque mot, chaque caresse, chaque baiser, n’est qu’envoûtement des sens. Elle analyse chaque geste d’Alphonse avec un peu moins de recul, moins d’objectivité, à mesure que l’expérience avance. Redevenue vierge entre ses mains expertes, elle redécouvre les frissons que déploie la main sur son sein comme elle se surprend à cambrer davantage le corps alors que la dextre masculine s’encre sur le calice qui se dessine sous les vaporeux tissus. Tout est promis, rien n’est donné, le brun ne fait que créer le désir, sans jamais l’assouvir et, si elle ne parvient pas à en saisir encore la raison, elle admet tout de même ne jamais O grand jamais, avoir vécu pareilles émotions sous la main d’un homme.

    Elle les observe, blanche immaculée au creux des bras du sombre inconnu, se délectant de cette vision de leurs corps, délicieusement décadente. Le rouge de ses joues s’accentue, gênée d’aimer cette outrageuse luxure, gênée de se trouver plus belle à présent qu’il met en valeur et stimule chaque forme féminine avec l’attention qui lui est due, gênée aussi de ne pas lui rendre ce qu’il lui offre, la menotte ne parvenant qu’à s’immiscer, enhardie par leur jeu, vers l’intérieur de la cuisse. Mais c’est sans compter sur l’ingéniosité de l’initiateur, dont elle sent à présent toute la vigueur, ainsi lové à son dos. La pression des doigts habilement menée, entrouvre la pulpe rose d’où s’échappe un soupir mêlé à un petit halètement de surprise. Là, juste là, elle a senti, comme une vibrante connexion directement liée à son ventre brûlant. Etait-ce la caresse, ou ses mots ? Jamais elle n’aurait imaginé qu’une telle requête ait pu créer autant de bien.

    Il lui laisse une certaine marche de manœuvre par cette proposition, elle se sent à la fois testée et excitée par une telle mise en scène. Se mordant la lèvre pour ne pas abandonner un nouveau soupir, Hanna se libère difficilement du corps du jeune homme pour se retourner face à lui. Etrangement, cette distance alimente de nouveau sa timidité qui n’a pas lieu d’être et, impressionnée par sa taille, elle le repousse délicatement sur le lit pour qu’il s’y installe. Là, observée par Lui et par Elles, la jeune blonde accepte le défi et commence l’effeuillage. L’innocente s’oblige à garder les iris cendrées obstinément posées sur lui, consciente de devoir rapidement maîtriser cette réserve qui semble lui coller à la peau, tandis qu’elle fait passer sa longue chevelure d’or par-dessus son épaule droite. Les mains disparaissent alors dans son dos, tirant sur les lacets d’un geste habitué et pourtant maladroit comme la pression devient palpable. Bientôt, elle sera nue et d’autant plus vulnérable, mais surtout, bientôt, elle espérait ressentir de nouveau ce qu’Alphonse venait de lui faire goûter. C’est légèrement tremblante d’une impatience nouvelle, qu’elle finit de délacer sa tenue, la dextre revenant se glisser plus lentement à l’épaule, pour faire retomber la manche gauche.

    Ce simple geste a l’effet d’un nouveau coup entre ses cuisses d’albâtre, l’illusion est parfaite, le regard du brun si incandescent que la distance semble bien moindre. Les prunelles paraissent donner du poids à chacun de ses mouvements et, adorant cette idée de pouvoir créer du désir simultané par un simple dévoilement, elle recommence plus doucement encore pour le bras droit, poussant l’audace jusqu’à aller effleurer sa propre peau de nacre, du bout de ses doigts. Aimerait-il, comme cela lui plait à elle ?


    Cela vous fait-il plaisir ?

    Murmurent ses lèvres avec des accents d'insolence qui la surprennent elle même. Les voiles blancs de sa robe semblent se dissoudre, s'effacer voluptueusement lorsqu'elle décide enfin de la lâcher sous un jeu de miroitement qui attire son regard quelques secondes avant qu'elle ne recentre son intérêt sur son professeur, en tenue d'Eve. Mais rien n'est mieux accroché qu'une pudeur entretenue depuis plus d'une vingtaine d'années et l'apprentie, à défaut de pouvoir tout cacher de ses mains, choisi d'aller les poser devant cette fleur si rarement dévoilée. Cependant l'impudence une fois essayée, ne tarde pas à revenir, oubliant quelque peu ses bonnes manières, puisqu'il ne semble pas l'encourager en ce sens.

    Si je pouvais...

    Commence-t-elle, sans pourtant bouger de cette scène improvisée. Le regard est attiré par la posture nonchalante de cet homme alangui, Lily le regarde pour la première fois en détail, se rendant compte de ce que ses iris fixées au sol avaient perdu. Alphonse est beau à s'en damner et ce qui valorise davantage cette beauté, c'est bien le charme tout félin et insaisissable qui se dégage de lui. Et puis... il a cette aura dont s'échappe une tension toute érotique, cet appel stimulant, animal, auquel elle ne résiste bien évidemment pas...

    ...me laisseriez-vous en faire de même avec vous ?


Alphonse_tabouret
Repoussé sur le lit, le chat ne soumit à l’ambiance à aucune protestation et s’accoudant, nonchalant, insolent, se laissa porter par le spectacle délicieux du désir prenant le pas sur la frivole pudeur. Qu’elles étaient indéniablement belles, les femmes, quand, brulantes d’un feu qu’elles se découvraient propre, elles osaient porter à nu ce qu’elles redoutaient : le jugement de l’autre. Mais comment ne pas s’émouvoir, ne pas s’emballer fébrile en voyant apparaitre un sein en même temps qu’une ombre rosée sur la joue, en détaillant la fébrilité des doigts plus que la peau qu’ils découvraient, en voyant briller à la place du fardeau, la légèreté de l’envie… il n’y avait que la concupiscence la plus brute pour valoir cet instant-là, le chat en était convaincu, spectateur de choix auprès de la jolie blonde dont l’épaule découvrait enfin sa ligne suave, reflétée autant de fois que nécessaire pour aiguiser ses sens.
Le sourire du fauve s’affina lorsque la voix suivit la caresse qu’elle apposa à sa chair, comme découvrant un nouveau terrain de jeu à offrir à l’œil du spectateur, les frimas d’une aube neuve.


Cela vous fait-il plaisir ?

Le félin se contenta d’incliner la tête en guise de réponse, dans un air à ce point carnassier que tout mot aurait été superflu, le visage toujours peint d’une humeur joueuse en découvrant la silhouette gracieuse et blanche se dévoilant toute entière à sa vue, ses yeux sombres courant le long des courbes douces et tendres de la jolie blonde, s’accrochant sans pudeur à son ventre délicat que sa main venait couvrir, ultime et dernier sacrilège à transgresser

Si je pouvais... ...me laisseriez-vous en faire de même avec vous ?, osa-t-elle enfin, entrecoupant sa demande d’une seconde de doute, d’une sorte de vérité terrible qui venait de prendre naissance dans son œil, comme si elle découvrait la faim de son propre ventre.

Fluide, le félin glissa sur le lit, s’agenouillant à la bordure, retrouvant par la même une hauteur quasi identique à celle de la blonde et, glissant une main à la cambrure de ses reins, vint déposer un baiser à son cou, léger, presque insignifiant s’il n’avait pas été semé sur une peau fébrile, et gagnant l’oreille, commença à répondre.


-Je crains ma chère, que la brèche n’ait commencé à s’ouvrir sous vos pieds… Les dents dévalèrent la courbe gracieuse du cou quand la senestre partait, cavalière, gouter à la rondeur des fesses d’une paume pleine, l’œil du chat s’abimant un instant dans l’un des reflets qui lui montrait le spectacle de cette caresse encore douce avant de délaisser la vision pleine de promesses pour s’aventurer à la gorge palpitante jusqu’à la faire incliner doucement vers l’arrière, la dextre emprisonnant les cheveux dans sa poigne jusqu’à saisir l’arrondi du crâne, délicate, ferme pour la maintenir ainsi quelques instants et poursuivre : ne vous occupez pas de moi aujourd’hui…Il s’agit juste… Son sourire modula sa voix… d’une introduction… Un geste prompt emporta Lilyhana dans les draps, peignant sur la bouche gourmande du jeune homme une nouvelle moue, toute en débauche et en faim à ce nouveau tableau savamment exquis d’érotisme, avant qu’elle ne se joigne à celle de la blonde, appuyant à son corps une fougue volontairement tempérée de bonnes manières quand ses lèvres, animales, prenaient souffle et langue. Donnez-moi… fit il en reprenant un peu de hauteur, lui offrant à loisir le feu ravageant ses prunelles, il souligna de son pouce la lèvre pulpeuse de son minois avant de glisser le long de son corps, odieusement habillé, cruellement insaisissable… votre nom… conclut-il en venant gober d’une langue perfide le dôme granité de son sein, attardant sur ses cotes, une main langoureuse, arachnéenne, destinée à provoquer le frémissement le plus incontrôlé
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Lilyhana
    Il est dévastateur, la sensation est incomparable à tout ce qu'elle a déjà pu vivre au creux d'autres bras. C'est comme si à chaque fois qu'il la touche, il réveille tous ses sens en même temps, sur une intensité croissante. La chaleur est étouffante et pourtant Lily voudrait s'y noyer bien plus profondément, quand la promesse de plaisirs inconnus, ne cesse de grandir. Chaque caresse engendre de nouveaux frissons, de nouveaux ressentis qu'elle n'arrive pas à comprendre ou analyser tant cela relève du subtil.
    L'insolence d'Alphonse, n'a d'égal que son audace. Prise au piège de sa toile charnelle, elle comprend, alors qu'il le lui souffle, qu'elle ne pourra pas l'explorer et qu'ainsi, elle devra se concentrer sur elle et elle seule. La proposition est déstabilisante et elle se serait bien plus insurgée si la sensation de ce corps vêtu contre le sien nu, n'était pas si troublante. La diversion est parfaite, la dérangeante impression de faire quelque chose d'interdit, d'être égoïste aussi, finit de s'en aller avec les caresses parfaitement octroyées. Les yeux ne tardent d'ailleurs pas à chercher leur reflet, attirés par cette posture de leurs corps délicieusement décadente, le feu embrasant l'iris cendrée.
    Son nom, il réclame son nom. Non il l'exige et elle se surprend à vouloir le lui donner sans plus de tergiversation quand quelques minutes plus tôt, elle jouait sur sa discrétion. Mais son corps opalin déjà se cambre sous l'exploration de la lippe, la tâche de vin qui orne son flanc droit et qui était l'objet de tous ses complexes, n'est plus que lointain souvenir. Sous l'émotion, c'est son nom le plus intime qui manque de franchir ses lèvres :


    Lil....Hanna, juste Hanna.

    Expire-t-elle en un soupir plus profond, plus rauque. La dextre vient s'échouer dans la chevelure du félin initiateur, tandis que la jumelle glisse sur la musculature, du brun qui se dessine sous le tissu outrageusement frustrant. Le galbe de son sein semble attiré par la bouche qui le titille, le mont allant se tendre, arrogant comme la peau frémit de plaisir. Les lèvres entrouvertes semblent réclamer plus d'attention encore, gourmandes et avides tandis que les doigts se crispent quelque peu. Déjà son ventre se fait brûlant, douce sensation qui l'enveloppe et libère une forme d'impatience qu'elle ne se connait pas.

    Je vous en prie... dites-moi quel nom dois-je prononcer, si je ne peux vous..

    Articule-t-elle, maladroitement, la voix hachurée par les soupirs qui s'échappent de la pulpe rosée. Etrange façon de commencer les présentations, mais elle a besoin de ça, d'un nom auquel s'accrocher, même un faux, même un surnom, mais elle nécessite d'un point d'ancrage, de crainte que toute cette expérience ne la submerge.

    ...avoir, il me faut au moins cela.
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