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[RP] Quand la colombe s'en va à la montagne

Ilays
Cette histoire pourrait être une légende venue de l'endroit ou le soleil se lève mais elle n'en est rien. Elle est juste le reflet de deux êtres torturés qui ont passé trop de temps sans ce voir. Une histoire de petite colombe pas toujours très blanche et de montagne pas toujours aussi haute et forte qu'on ne le pense. Deux personnes que tout oppose physiquement, elle, la petite frêle aux cheveux blonds, lui, le géant fort au visage brûlé. Pourtant entre eux depuis le premier jour ou ils c'étaient vu quelque chose c'était passé.

A l'époque le géant n'était pas celui que vous croiserez aujourd'hui. Il était calme, réfléchit, ne noyait pas son chagrin dans la boisson car il n'avait pas à être triste. Il avait enfin tout ce que la vie pouvait offrir de meilleur. Une famille, des amis, un travail et puis surtout l'amour avec un espoir de paternité proche. Mais parfois le destin ce joue des gens et le gentil géant avait vu tour à tour partir tout ce qu'il avait de plus cher.

C'est donc au plus haut des cimes du bonheur qu'elle l'avait connu.


Citation:
"En revanche, j'espère avoir l'honneur de pouvoir mieux te connaître et peut-être un jour dévoileras-tu ou confieras-tu, à un vieux tonton ennuyeux, les secrets et les blessures qu'une petite colombe aux griffes acérées sait si bien cacher sous son aile. "


Leurs échanges épistolaires avaient été nombreux. Cet oncle là avait quelques chose de si différent et pourtant si proche d'elle.

Citation:
"Chacun de mes silences est aussi lourd de secrets que chacun de tes soupirs."


Pourtant ... pourtant !
Cet oncle qu'elle aimait tant avait fauté, lourdement fauté. Déchirure du coeur de la blonde qui devait prendre parti sans le faire vraiment, entre celle qu'elle aimait comme sa soeur et son oncle. Finalement c'était l'oncle lui même qui avait prit cette décision à sa place. Du jour au lendemain tandis qu'ilays se retrouvait absorbé sous le travail, il avait lentement et doucement disparus. Nul ne savait vraiment ou il était mais surement que nul n'avait cherché à le trouver ou même lui écrire.

Jusqu'au jour ou ...

"Souhaitons la bienvenue à gaodon !"

Combien de jours, de semaines, de mois étaient passés ? Combien de lunes couchées pour de soleils levés ?
Et il était là, la stature droite et imposante d'autrefois mais les traits pourtant tirés. Il était à nouveau revenu d'entre les morts pour vivre parmi les vivants, il était là tout simplement.
Serait il toujours là pour elle ?

Mue d'une certaine émotion elle c'était contentée de l'accueillir sans trop chercher plus loin, ni le questionner. Un jour arrivant à la fin de son mandat elle avait prit la plume. Tout comme autrefois parce que certaines choses sont plus facile à écrire, elle avait couché les mot sur un vélin.


Citation:
A mon très cher oncle,


Non je commence déjà très mal

Marmonna t'elle entre ses lèvres en raturant la première ligne.

Citation:
Mon tonton,


Mieux bien mieux.

Citation:
Quelques semaines sont passés depuis que je t'ai vu à Sochaux. Quelques mois depuis que sous un assourdissant silence tu as refusé de me dire ce que tu avait fait à sara. Depuis je sais, j'ai toujours su, mais je voulais que cela vienne de toi.

Avais tu peur de mon jugement, de ce que je pourrais dire ou penser, du fait que je ne te pardonnerai peut être jamais ?

Qui suis je pour te juger ? Je ne le fait que lors de procès et en claquant un maillet en fin de verdict.
Ce n'est pas moi qui doit te pardonner cet acte plus que malheureux mais sara. Puisse t'elle trouver le courage et la force de le faire.

Pour l'heure je suis juste heureuse d'avoir retrouver mon tonton. J'ai tellement de question et tellement de chose à te raconter.

Pour commencer ou étais tu ?
Il y a eu une sorte de réunion familiale au domaine de léonin et tu n'y était pas. Il parait que tu était chez les moines, c'est vrai ?
Toi chez les moines ?


La blonde se mordilla les lèvres pour ne pas rire en écrivant cette phrase, trop tentée d'imaginer l'imposant oncle dans une petite cellule de monastère en moitié recroquevillé sur lui même.

Citation:
Je n'ai pas pris le temps de t'écrire excuse moi. Si je l'avais fait je ne me demanderai pas actuellement ou tu étais et pourquoi tant de silence.
Maintenant je finit mon mandat et je vais m'occuper des petits, de mon époux et puis de toi si le coeur tant dis.
Pourquoi d'ailleurs ne viendrais tu pas au domaine quelques temps ?
Tu verrai comme khyan a grandit, puis tu rencontrerai notre dernière, la petite cladeys.
Nous pourions passer des heures simples et garder notre silence autant qu'il nous le plaira, tant que nous sommes ensemble.

J'espère avoir très vite de tes nouvelles.
Tu m'as manqué, tu me manque.

Ta petite colombe qui t'aime,

Ily



Le sceau de la lionne posé sur la lettre à l'encre rouge, elle fit apporter à qui de droit le message d’espoir et de renouveau.
Ne restait plus qu'à attendre et voir de quoi le futur allait se jouer.

_________________
Gaodon
La journée avait été mouvementée, riche en émotions, et se poursuivrait par ma plume. Mes doigts longeaient les lignes de la petite colombe comme pour mieux la ressentir, la faire plus proche. Une simple lettre qui pourtant illuminait le quotidien morne d’un pauvre hère. Cet élan d’affect qu’elle avait eu envers moi, lors de notre dernière rencontre, n’était pas ponctuel. Alors que je l’avais délaissée sans nouvelles, elle ne m’avait pas oublié. Je m’attardais sur les ratures, au travers desquelles je l’imaginais cherchant ses mots et pouvais presque y voir les expressions de son visage. Khyan que j’avais tenu si petit dans mes bras, trop torturé pour en profiter pleinement.

Cladeys.

J’avais expiré ce nom comme un regret, un espoir, peut-être. Ma relecture avait beau être sélective, je me devais de répondre en intégralité à ses questions, aussi douloureuses soient-elles. Je repris point par point avec l’intention de ne rien omettre.



Bonjour petite colombe,

Je ne saurai exprimer la joie qu’est de te lire, ni trouver les mots pour te dire combien tu me manques
.


Je me levai, la lettre d’Ilays en main, et me servis un verre. Je ne pouvais me contenter de lui parler de ce moment de bonheur qu’elle me procurait, de n’avoir pour objet de conversation qu’elle et les siens. Elle voulait savoir, et je ne savais comment dire.

Citation:
Tu as refusé de me dire ce que tu avait fait à sara. Depuis je sais, j’ai toujours su, mais je voulais que cela vienne de toi.


Peut-être avait-elle eu vent du pâle tissu de mensonges, tiré des viles rumeurs qui avaient été répandues depuis Luxeuil. Non, c’était différent, il était question de ma culpabilité. Que savait-elle réellement ? Que lui avait-on dit ? Et qui le lui avait dit ? Je me rendais à l’évidence, elle était l’amie de Sarani. La fugue, les serviteurs, ma trahison, son agression, son retour, ma violence, elle connaissait forcément toute l’histoire. " Je voulais juste te voir toi, tel que tu es " m’avait-elle écrit un jour. Je m’y étais refusé à juste titre. Je ne m’expliquais pas comment elle pouvait être au courant de tout cela et fut capable de pardon, malgré tout. Une suée froide me traversa comme je revoyais mon ignominie en cette main qui avait empoigné la chevelure rousse, les liens à ses poignets, et quelques jours plus tard, l’irréparable. Il n’est pas toujours besoin d’arme pour semer chaos et destruction. Je serrai ce poing maudit en retournant vers la table.



Tes interrogations sont compréhensibles, tout comme tes reproches. Sachant ce que j’ai été capable de faire, tu dois être en mesure de comprendre que ce ne sont pas là des choses que l’on inculque à sa propre nièce ou que l’on étale avec fierté. N’accepte jamais que quiconque te fasse ce que je lui ai fait, quelle que soit la raison l’y poussant. Ne retire de ceci que le reflet du mal.

Sarani n’a pas à m'absoudre de mes actes, et je t’interdis formellement de m’accorder ton pardon. Lorsque tu me croises, je veux pouvoir lire dans tes yeux le dégoût que tu te dois d’avoir de moi. Je suis furieux que tu saches tout ceci et que tu puisses encore me porter de l’amour. Respecte mon statut d’oncle, mais en aucun cas ma personne pour ce qu’elle est.


Je peinais à gratter le papier et mon écriture était tremblante, non de colère envers elle, mais contre moi-même. J’espérai simplement que les pattes difformes de certaines lettres ne lui laisseraient entrevoir le sanglot qui oppressait ma poitrine en refusant d’en sortir.

Citation:
Pour commencer ou étais tu ?
Il y a eu une sorte de réunion familiale au domaine de léonin et tu n'y était pas. Il parait que tu était chez les moines, c'est vrai ?
Toi chez les moines ?


Je me passai la main dans la barbe. Qui aurait pu croire que je puisse me retirer dans ce genre de lieu ? Je m’étais longtemps terré dans la demeure que j’avais choisie pour ce qui aurait dû être ma famille. Jusqu’au jour où Ludry m’avait appelé en renfort à Saint Loup alors que les terres étaient menacées par la guerre qui faisait rage aux frontières. Puis j’y étais resté, tout simplement. C’est certainement pour cela que je n’avais pas encore dépéri. De toute évidence, mon aîné m’avait rayé de sa vie lorsque je lui avais avoué avoir porté la main sur ma fiancée alors qu’elle était enceinte. Voilà pourquoi ce silence de sa part depuis lors. Voilà pourquoi cette affirmation de sa part.



Je ne suis pas chez les moines. Ton oncle Léonin doit certainement être surmené et m’avoir confondu avec quelqu’un d’autre. Depuis plusieurs mois, j’ai repris mon service à Saint Loup. Sarani et son époux n’en savent rien et je doute qu’ils apprécieraient.
Les rondes de nuit ponctuent les jours de ma vie. Les heures, les jours, les semaines passent et je reste à la traîne. Rien ne change, rien n’y fait, ma vie est toujours la même. Mais même un genou à terre, je m’obstine et reste fier, car c’est tout ce qui me reste sinon je lâche tout et me perds.

J’aimerais revoir Khyan et connaître ta petite dernière. Est- elle aussi blonde que sa mère et son frère ? Parle-moi de vous, parle-moi de toi, mais je ne saurai accepter ton invitation. Ma place doit rester celle de la réclusion. Pour avoir été Juge, tu dois savoir que je méritais jugement et sanction. Aucune plainte ne fut déposée à mon encontre et je ne me l’explique pas. Cela ne m’empêche en rien de purger ma peine aussi longtemps qu’il le faudra.

Salue ton époux, qu’il prenne bien soin de sa famille. Et embrasse tes petits. Dis-leur qu’un drôle de bonhomme les aime de loin. Non, ne leur dis rien, ils ne comprendraient pas. Embrasse-les tout simplement, en silence.

Avec tout mon amour.

Gaodon

_________________
Ilays
[ Quelques jours après le premier courrier ]


Ils n'ont rien compris !

La lionne faisait les cent pas dans son bureau de chaussin, tel un lion en cage, deux courriers en main. Deux courriers, deux frères, deux jumeaux et pas un pour rattraper l'autre.

Ils n'ont rien compris.

Dit-elle plus bas en regardant "noctule" le chien de famille qui, assis, la suivait du regard, sans comprendre.
Par lequel commencer ? De toute façon ils y passeraient tous les deux et autant l'un que l'autre la connaissait suffisamment pour se douter qu'ils auraient bien vite un retour d'elle quel qu'il soit.

Elle partit en direction de la table, posa le courrier de son père sur le côté et, plus en avant d'elle, celui de son oncle en même temps qu'elle prenait de quoi écrire. Si l'un filait le parfait amour, grand bien lui fasse, l'autre semblait se fustiger tant et plus. Parer au plus pressé semblait être la meilleure chose à faire pour le moment.


Citation:
Mon cher tonton,

J'ai beau lire et relire ton courrier je n'arrive pas à savoir par où commencer.

Tu t'infliges toi-même une sentence, où est la justice ici ?

Tu ne peux pas être juge et coupable à la fois, laisse ...


La plume relevée la jeune blonde posa son regard sur le courrier. Elle ne trouvait pas les mots, il fallait bien se rendre à l'évidence.
Et puis surtout il y avait cet autre courrier qu'elle avait délibérément laissé de côté pour le moment mais qui l’appelait silencieusement.

Un soupir plus tard elle prit la seconde lettre et commença à écrire.
Gaodon aurait, lui, le plaisir de la voir en personne juste après. Si elle ne trouvait pas les mots sur une lettre elle les trouverait en face à face, tout du moins elle l’espérait.

Alors qu'elle s’apprêtait à répondre à son dernier courrier elle murmura :

It's all the same *

Je ne me souciais pas de tes origines, tant que tu venais vers moi.
Mais je n'aime pas ses impressions, je ne peux les déchiffrer clairement.
Je m'en fou, non je n'oserai pas, instaurer la confusion dans ton esprit.
Mais tu m'as montré ce que tu valais par la suite.

Ca ne me regarde pas,.
Je ne m'en inquiéterais pas tant que tu seras là.
Vas-y dis-moi encore que tu partiras !
Mais tu reviendras juste en courant, en portant ton cœur blessé dans la main.

C'est toujours pareil !

Et je te prendrai pour ce que tu es, si tu me prends toute entière.
Et on recommencera à zéro.
C'est toujours pareil !
Quand je ferme mes yeux c'est pareil, dans la vie, des compromis.
Mais quand je ferme les yeux ...
C'est toujours pareil.
**

[ Courrier privé ]

La main tremble un peu mais le courrier est fini, ça c'est fait. L'encre séchée elle appose son scel et va l'apporter à un serviteur qui lui l’apportera à qui de droit.

A l'autre donc ...

Un sifflement suraiguë entre ses dents, pour appeler le chien qui d'un bon se lève. Un ordre pour faire sceller "jour" son cheval blanc, offert par son meilleur ami martyn pour son mariage et en pur contraste de "nuit" son cheval noir. Elle donne deux, trois recommandations à Anna pour les enfants et part en direction de Saint Loup.

La route n'est pas si longue ou alors le trajet passe à toute vitesse. Dans sa tête elle a encore les mots qui raisonnent. Un instant après être partie, elle se retrouve devant les grilles. En faction, deux gardes qu'elle ne connait pas.
Que dire ?

L'ébène de ses yeux se plonge dans le regard de l'un d'eux. Le ton de la voix est sûr, elle annonce.


Je veux voir gaodon, lui seul et nulle autre personne.

C'est risqué, son oncle lui a dit que sarani et Lancelot ne savent pas qu'il est là. Mais dans ce monde de gardes et de rondes les hommes sont, eux, d'une fidélité à toute épreuve.

La lionne saute de la monture et se poste face à un.

Gaodon, de la part d'ilays sa nièce.

Quitte ou double. Si sa rousse ou son cousin la voit, elle pourra toujours inventer qu'elle vient pour une visite aussi improbable que cela soit sans les prévenir. Mais si les garde ne savent pas ...

* "All the same" de Sick Puppies (Dans le texte : C'est toujours pareil)
** Traduction revue des paroles de "All the same"

_________________
Ludry
Accoudé à la table devant son plateau de fruits, Ludry se prélassait. L'air était chaud et lourd, n'inspirant pas les hommes au travail. Le temps était comme ralenti alors qu'il était impatient qu'arrive l'heure de la prochaine ronde pour pouvoir enfin, une fois celle-ci achevée, se permettre de se rafraîchir autour d'une bière. Un garde s'en vint lui porter un message.

Citation:
Route principale, cavalier en approche. Sexe féminin. Accompagné d'un chien.


Le garde soupira avant de se lever et demanda à une nouvelle recrue de l'accompagner jusqu'à la grille où ils se postèrent dans l'attente de la visiteuse impromptue. L'attente ne fut pas longue. La donzelle était plutôt agréable à regarder. Il imaginait déjà le chant de la femelle au cœur d'une étreinte sauvage faisant rougir les peaux. Seule ombre au tableau, tout en elle respirait la noblesse, depuis sa robe jusqu'à ses bijoux.

Je veux voir gaodon, lui seul et nulle autre personne.

Grosse déception pour le responsable de la garde qui vit tous ses espoirs disparaître en l'espace de quelques mot. Qui pouvait-elle bien être ? Et comment pouvait-elle savoir que Gaodon se trouvait ici. Il n'y avait que deux solutions, soit elle prêchait le faux pour savoir le vrai, mais il y avait peu de chances, soit la borgne s'était adonnée à la délation, et les ennuis n'allaient pas tarder à arriver. Il penchait surtout pour la seconde possibilité. De toute façon, on ne pouvait pas faire confiance à ces maudites femelles.

Gaodon, de la part d'ilays sa nièce.
Je … je, je … je ne sais pas de … de qui vous ...

Mauvaise pioche pour la donzelle, elle s'était adressée à la recrue. Quoi qu'il en fut, il avait déjà réponse à sa première question. Alors non seulement le géant avait des amis, mais en plus, il avait une famille, et de surcroît, de la famille noble apparemment. Un rictus nerveux étira les lèvres de l'homme qui commençait à se demander combien de surprises comme celle-ci le barbu comptait faire défiler à Saint Loup, mettant sa tête en péril.

Il, il, il mène la monture à l'écurie, il, il, il se débrouille avec le chien, et il, il, il est renvoyé.

Un bon garde ne se laisse jamais dominer par ses émotions, d'ailleurs, s'il n'en a pas c'est encore mieux. Celui là n'était donc pas fiable et fut expédié aussi promptement qu'il était arrivé. Sans perdre son habituel sourire narquois, il s'adressa ensuite à l'intruse.

Si cette Dame veut bien parler moins fort et nous suivre.

Il ouvrit la grille et remonta d'un pas pressé l'allée qui menait au casernement des gardes. A l'intérieur, les loups étaient agités. Cela était probablement dû à la présence canine à l'extérieur. D'ici à ce que le nouvel ex-garde se trouve face à une bête aussi énervée que ces deux là et finisse un bras en moins, cela ne l'aurait pas surpris.

Folter, Grausam, sitzen !*

Ils traversèrent la salle principale pour se diriger vers le dortoir. Ludry frappa à la porte avant de l'entrouvrir. Son regard se mit à la recherche du géant, parmi les nombreux hommes qui se prélassaient.

La nièce de Gaodon demande à le voir, lui et lui seul. Cet homme tranchera la tête du premier qui sortira sans y être convié.

Lorsque l'on connaît un peu les hommes d'arme de Saint Loup, l'avertissement était de mise en présence du sexe faible. Dès que la nièce serait repartie, il serait grand temps qu'il ait une petite conversation avec l'oncle.

* Torture, Cruel, assis !

_________________
Ilays
Le jeune garde lui rappelait étrangement le pierrot, léger souvenir qui rend nostalgique un instant. Le pierrot, le lion d'or son ... père, un monde qui semble aujourd'hui à part. Un monde pour lequel elle a donné du temps et de l’énergie, en vain. Au final de ce qu'elle pourrait appeler son passé il ne reste que lui. Le seul, l'unique, le semblable à la lionne. Pour cela elle ne l'abandonnera pas aux affres des pires tourments.

Un second homme se rapproche du jeunot, ici on murmure, ici on parle bas. Etrange rituel sur saint loup mais avec des fous tel que sara et lance comme maître des lieux plus rien n'est étonnant. Le regard de cet homme, son sourire, tout la dérange. Elle ne serait pas ici en mode incognito qu'elle lui aurait dit ses quatre vérité, le regard noir ne ce fit pas prier pour autant. Il y a des silences qui en disent plus long que les mots.


Ne le suit pas blondinette tu va finir en chair a saucisse pour loup.
Chuuuuut ! C'est un garde sara il ne va pas me faire de mal
(erreur)
Moi je te dis il pu le fou, et quand je dis fou c'est plus fou que toi qui te parle à toi même en dedans ton cerveau
Il ne peux pas être fou sinon il ne serai pas là
(grossière erreur)

La conscience, cela faisait longtemps qu'elle ne c'était pas réveillée, depuis ... une fête de la pipe à saint claude.

Faisant fit de son instinct plus que moisi depuis un bon moment elle suit le garde. Une longue salle , une porte, une autre salle. La blonde pousse l'homme légèrement remontée (la pression monte vite en ce moment chez elle) et entre dans ... une pièce ou se trouvent tous les gardes non en faction de saint loup.


Fuiiiiiiiiiit !

Conscience encore :

Oups trop tard ils t'ont vu

Plus moyen de faire demi tour alors autant :

Gaodon de Mounmouth, oncle de moi, sort de ton trou avant que ca ne soit moi qui te déterre pour mieux de ré-enterrer derrière !

Houuuuu ! Elle ferait presque peur la lionne. Mains sur les hanches, elle en impose, en même temps ce n'est pas vraiment le moment de se dégonfler. Inconsciente jusqu'au bout celle là, elle scrute chacun de ceux présent jusqu'à croiser le regard de celui qu'elle est venu chercher.
_________________
--Gaodon.


Je ne comprenais pas ce qui pouvait pousser certaines femmes, comme cette jeune domestique, à se perdre entre les griffes des Gardes Lupéens. Plus ou moins grossiers, tous étions brutaux et sans égard pour celles que nous traitions comme de la viande. Celle-ci n'avait sans doute aucune idée de l'humiliation et des sévices qu'elle pourrait endurer. Elle s'installa sur mes genoux, parasite entre corps et table, entre plume et vélin. Si jeune, encore dénuée de toute souillure et la petite ingénue était désireuse d'apprendre auprès d'un homme mûr. Elle essuya un premier refus, courtois et motivé par le fait que je fus occupé. La mine boudeuse, elle insista et ne récolta qu'une insulte. Cela fut suffisant pour la choquer un court laps de temps, mais pas assez pour l'en dissuader. Un « Je vous en prie » suivi d'une tirade interminable qui engendra ma lassitude, et je lui cédai. Elle rougit déjà et sourit lorsque ma main glissa sous les jupons, fut surprise lorsque l'autre empoigna sa chevelure, basculant sa tête en arrière, et hurla quand mes genoux se glissèrent entre les siens pour les bloquer en offrant vue à tous sur le spectacle de deux doigts épais déchirant brusquement le voile.

Ta prière est exaucée. Tu peux aller en paix faire ton instruction auprès de mes frères.

Je la repoussai vers d'autres gardes et ne prêtai plus aucune attention à sa personne, ni à la façon dont il la traitèrent sans ménagement, tandis que j'essuyai le pourpre à mes phalanges et repris le cours de mes écrits. Toute concentration était perdue et je peinais à la recouvrer entre les rires, les cris et les gémissements. Je me fourrageai rageusement la barbe tandis que la pointe grattait nerveusement le papier jusqu'à s'y briser.

La nièce de Gaodon demande à le voir, lui et lui seul. Cet homme tranchera la tête du premier qui sortira sans y être convié.

La surprise fut de taille, et n'était pas finie. A peine eus-je le temps de relever la tête et de réaliser que :

Gaodon de Mounmouth, oncle de moi, sort de ton trou avant que ca ne soit moi qui te déterre pour mieux de ré-enterrer derrière !

Comme pris en flagrant délit, je me dépliai subitement et fis basculer l'une des couches pour faire choir à mes pieds ceux qui s'y affairaient. Il eut été préférable que ma nièce n'ait rien vu ou compris de ce qui se passait là. Pour mieux détourner son attention, décupler mes chances et surtout masquer un éventuel appel de détresse de la jeune victime, je tonnai.

ILAYS ! Que fait une jeune femme dans un dortoir rempli d'hommes ?

Après avoir contourné les lits qui nous séparaient en quelques enjambées, je repris.

Sont-ce des menaces, ma Nièce ?

Mon ton était ferme, et si je tenais mon rôle d'Oncle protecteur, mon regard pouvait trahir l'affection et le bonheur qui me submergeaient de la retrouver enfin. Elle n'avait en rien changé, la petite Colombe aux griffes acérées. Son parfum, sa blondeur, sa pureté, tout tranchait avec ce bouge infâme et puant au nez, et de vices. Même lorsqu'un gémissement féminin, étouffé par une main, se fit entendre, je ne déviai pas le regard.

Sortons d'ici, je te prie.
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