Boulga
ndlr : et voilà, c'est parti pour la suite des aventures, toujours ouvert pour de l'interaction improvisée, avec PJ ou PS. Si vous avez un doute, envoyez-moi un mp. Si j'ai un doute, c'est moi qui en enverrai.
Le principe sera de rester aussi cohérent avec l'ig : toutes les actions de Boulga - sauf ses pensées et motivations, bien sûr - seront un récit/développement d'événements ig, rp taverne, courrier ig, toussa toussa.
Et comme le fil conducteur sera une quête aux allures de chasse au trésor, afin de corser un peu le jeu, il se peut que je sème quelques informations erronées, qu'il faudra donc vérifier de façon ig/rp. Vous voilà prévenus, les loulous :wink:
Le principe sera de rester aussi cohérent avec l'ig : toutes les actions de Boulga - sauf ses pensées et motivations, bien sûr - seront un récit/développement d'événements ig, rp taverne, courrier ig, toussa toussa.
Et comme le fil conducteur sera une quête aux allures de chasse au trésor, afin de corser un peu le jeu, il se peut que je sème quelques informations erronées, qu'il faudra donc vérifier de façon ig/rp. Vous voilà prévenus, les loulous :wink:
[Du côté obscur de la Boulga]
Le retour en Lengadoc avait été bien tranquiet : retrouvailles avec les anciens, nouvelles connaissances, une Mende bien vivante où elle avait trouvé un accueil bien chaleureux. Depuis, ses affaires prospéraient. Elle creusait aux alentours de la lice et avait déjà trouvé quelques vieilles curiosités comme une cuirasse absolument immettable, une épée courte rouillée et un truc qui ressemblait à un casque mais qu'elle n'oserait jamais porter de peur de s'arracher les cheveux avec.
Elle amassait lentement mais sûrement bois et laine pour aider Don Querques, le chef de sa compagnie, à faire construire le bateau commandé quelques mois plus tôt au comté du Lengadoc.
Seule ombre au tableau, et de taille : l'absence de son cher double baron, le bel&blond Salvaire d'Irissarri. Même son extra avec le peu recommandable Verrazzano n'avait pas vraiment servi comme elle l'avait espéré. Verrazzano... qui s'était vanté auprès des Mendois d'avoir couché avec elle, et plan segur, aucun Mendois ne l'avait cru, même si dona Absynthe avait cherché à savoir le fin mot de l'histoire auprès de l'intéressée. Et Boulga avait menti au moins par omission et sans vergogne aucune.
A coup sûr un de ces tours dont le Très Haut seul avait le secret.
De plus, au moment où la question se posa de poursuivre ses études de médecine, elle se rappela ce qui avait réveillé sa vocation : lors de leur première visite du castel de Randon, comme ils venaient d'arriver en Lengadoc - le double baron, Boulie, elle et le petit prince Franc de Castelmaure-Frayner - le bel&blond Salvaire avait donné de la tête contre une poutre et elle l'avait soigné de façon rudimentaire... mais avec beaucoup de conviction et d'empressement. Et la révélation avait eu lieu.
Té ! A quoi tient une vocation !
Elle soupira, alors qu'elle profitait de la belle journée d'un été fort avancé déjà pour jardiner dans la cour du castel. Sans son senher à soigner, à quoi bon devenir médecin ?
Quelques jours plus tôt, d'ailleurs, elle s'était rendue à l'université pleine de zèle, pour suivre son premier cours d'astrologie. Eh bien elle n'y avait rien compris et ses études ce jour-là étaient demeurées hautement improductives.
Nouveau soupir à l'arrachage d'une mauvaise herbe.
C'est le Très Haut qui veut éprouver ma constance. Sûrement pour cette raison que le cours était donné par l'Inquisitrice.
La mauvaise herbe, là, lui donnait du mal, tant elle semblait bien enracinée et étendue.
Pardine ! J'ai été absente trop longtemps ! et tout va à vau-l'eau !
Elle avait pourtant essayé de prévoir les choses, et même de distraire son senher en fermant les yeux de loin sur sa relation avec une italienne, une blonde. Qu'était-elle devenue, celle-ci ? Retournée en Bourgogne, puisqu'il paraissait qu'elle avait des terres là-bas ? Elle aurait bien aimé la croiser, juste pour voir à quoi elle ressemblait, pour l'entendre parler, pour connaître ce qui avait plu au bel&blond. Mestre Lahire, le peintre de la mesnie, n'avait pas eu l'occasion de faire son portrait.
D'un autre côté, Boulga ne savait pas trop si elle le regrettait. Elle était jalouse dans son genre, et moins il y avait de souvenirs de la concurrence, mieux elle se portait.
Elle aurait pu empêcher l'acédie de mon senher, celle-citte ! tsss... si on peut plus compter sur ces poseuses d'Italiennes !
Que lui restait-il donc ? Servir le comté ?
AÏÏÏÏÏE
Boulga regarda les paumes de ses mains ensanglantées. Elle y était allée de toutes ses forces pour arracher cette putain d'herbe, qui venait de le lui rendre en l'entaillant profondément.
Le service du comté, c'était du vent pour Boulga, des mots qu'on agitait à chaque élection inlassablement mais auxquels elle n'arrivait plus à donner un sens. Son univers à elle était ou trop petit - résumé à son senher et ses baronnies à administrer, et ses amis - ou trop grand - c'est-à-dire recouvrant le vaste monde jusqu'à ses confins connus. Tous les hommes étant frères selon Aristote, aucun duché, comté, royaume que ce soit n'avait plus de légitimité qu'un autre à recevoir son aide. Et puis même si elle en avait été éloignée de corps, la crise civile était passée par là. A la menterie et la jalousie s'ajoutait une bouderie à l'arrière-goût de rancune un rien tenace.
Néanmoins, son credo restait : bien faire ce qu'on a à faire.
Et tant qu'on parle du loup, des nouvelles du vaste monde, justement, elle en reçut en cette fin d'après-midi : deux lettres que lui porta le vieux Kassimir. Une de Montpellier, l'autre de Grèce.
Té ! On dirait que les affaires reprennent.
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