Afficher le menu
Information and comments (0)

Info:
Unfortunately no additional information has been added for this RP.

[RP] C'est la fraise sur le gâteau !

Myrdinn
Avoir une situation, c'est bien. Savoir en tirer profit à son avantage, c'est encore mieux. Accepter les fonctions de bailli du Duché de mon père en est l'illustration parfaite. Encore que dans cette affaire, l'honnêteté me pousse à reconnaitre que c'est plutôt mon père qui a accepté de me confier ces fonctions que j'appelais de mes voeux depuis des semaines. En un mot comme en cent: je l'ai harcelé bien comme il faut.

Nulle réelle envie de prendre en charge les finances et la justice locale d'Ouessant par simple plaisir. Et si je ne nie pas la volonté - pour ne pas dire la nécessité - de me faire bien voir de mon paternel afin de me démarquer de mon auguste ainé le vil héritier, ce n'est pas non plus la motivation première de mon empressement à faire mes preuves. Et même si je rêvais de travailler en tandem avec ma soeur Tualenn, ce n'est pas là non plus l'idée première.

Les avantages que j'en retire alors ? Ca c'est déjà plus conforme à la réalité. Qui dit bailli, dit accès direct aux finances. Oh loin de moi l'idée de taper dans la paternelle bourse, je sais être honnête quand il faut, et là s'agissant de l'argent familial - et donc de l'héritage - il faut bien l'être. Je vise plutôt les attributs de la fonction. Quelques menues dépenses somptuaires, un train de vie de collaborateur officiel ducal, des privilèges appréciables et et et et... une résidence de fonction!

Et c'est là le sujet principal de mes pensées alos que j'ordonne mes papiers et arrange une petite collation que je compte partager avec ma soeur. Un château rien qu'à moi. Enfin un château paternel mis à la disposition du bailli pour l'exercice de ses missions.

C'est sur le domaine privé du Duc, à proximité de Kergroadez, dans un cadre absolument enchanteur bien que sauvage... bref l'endroit idéal. Aussitôt vu, aussitôt adopté.

Car je me suis absenté le temps d'une journée, le temps d'aller sur place juger par moi même. Enchanté donc, je rentre à Brest tout guilleret. Et je ne rentre pas les mains vides en plus. Ce qui ravira sans nul doute ma soeur telle que je la connais.

j'ai donc débarqué au Penn-ar-bed encore tout crotté de ma petite balade mais pressé de lui faire part de ma découverte, de ma décision et de mon petit présent. Profitant de son absence, j'ai préparé ma petite surprise et j'attend désormais son arrivée pour tout lui dévoiler.

_________________
Don.
Penn-ar-bed.

Jolie taverne du bout du monde, dont la tavernière était... la jolie Dôn.
Moi quoi.

J'avais pour ma seconde journée de vie d'adulte - du moins je pensais déjà l'être - passé ma plus jolie robe du moment, une belle tenue aux tons mystiques, le turquoise était un dérivé de ma couleur favorite, le bleu.
J'avais dormi tout le jour, afin de récupérer le manque de sommeil que le voyage avait provoqué sur mon état physique. Mon visage paraissait alors bien moins fatigué et mon teint habituellement pâle arborait en ce jour quelques couleurs pastel, comme le rose tout particulièrement.
J'avais même opté pour quelques bijoux afin d'impressionner quiconque viendrait me rendre visite dans ma taverne, dont j'avais donné le double à mon "autre", Myrdinn. Une tavernière pouvait être se faire jolie même si elle passait son temps à nettoyer des fonds de godets non?

Fière comme un paon, j'arrivais donc chez nous, et lorsque j'ouvre la porte, je découvre avec ... horreur que ma taverne est toute souillée !
Un regard plein de reproches à mon frère qui semble tout guilleret malgré les dégâts apportés au sol de mon établissement.


Myrdinn ! Tu vas tout nettoyer j'te le dis moi ! Hein !

Mon voix semble le trucider, quand mon regard l'aime et s'adoucie, il ne me faut guère plus de temps pour lui pardonner en l'instant et de venir me poser contre lui, tout crotté qu'il est afin de l'enlacer comme nous en avons l'habitude.

Que fais tu si sale ? Tu n'as pas profité de ta journée pour te reposer ?

Et la voilà qui passe pour une grosse feignasse.

_________________
Myrdinn
Elle est belle ma soeur, y a pas à dire. Encore plus quand elle tente d'être courroucée. Mais j'ai de quoi lui faire oublier ces quelques désagrément. Mes yeux se posent sur le sol quand je la prend dans mes bras pour lui dire bonjour. C'est vrai que je n'ai pas fait attention... Du coup je me décolle d'elle très vite.

Attention, je ne voudrais pas salir ta belle robe ma soeur.

Je ne lui laisse pas le temps de répondre. Je me retourne, attrape la coupe que je préparais et lui tend une fraise, là presque sous son nez.

Tiens goûte, tu m'en dirais des nouvelles.

La chair est fraiche et juteuse, l'intérieur entièrement rouge vif et elle sont gorgées de sucre. Un vrai plaisir découvert presque par hasard et que je n'ai pas hésité une seconde à partager avec elle.

Sitôt qu'elle y aura goûté, je sais que les quelques grammes de poussière que j'ai ramené ne compteront plus.

_________________
Don.
Quelques grammes de sucre balayent par leur saveur, les quelques grammes de poussières, aux oubliettes.

Mais même sans ces fraises succulentes, la soeur pardonne toujours le frère, il a ce "je ne sais quoi" qui l'accable à chaque fois, elle ne peut pas lutter et lui cède trop facilement. Bien sûr, elle se rebelle, tente de le contredire, de le contrarier, le dispute et le sermonne imitant leur mère qu'il admire tant, mais jamais cela ne dure, il suffit d'un sourire, d'un regard, et elle est conquise.
Si facilement que s'en est parfois risible, mais qu'importe, elle l'aime d'un amour démesuré et assume sa faiblesse pour le jumeau esseulé.
Aussi...quand il s'éloigne elle le prend un peu mal et rougit légèrement réalisant qu'il n'aime peut être pas être vu si proche d'elle, en privé il tolère, en public un peu moins semble t'il.
Alors la jeune femme prend une chaise sur laquelle elle prend place en dégustant au délicieux fruit juteux que son autre lui a apporté.


Et bien, c'est très bon, où as tu trouvé des fruits si sucrés ?
Tu te promènes en forêt toi désormais ?

_________________
Myrdinn
Je souris, content de moi et de mon effet.

Tu aimes ?

Bien sûr qu'elle aime, quelle question. Je vois mal comment on pourrait ne pas aimer les fraises. A fortiori ces fraises là qui ne sont pas loin d'être les meilleures que j'ai souvenir d"avoir mangé.

Je ne me suis pas promené en forêt. J'ai... beaucoup travaillé.


Ce qui n'est pas totalement faux. Je prend très à coeur mes fonctions et je me dois d'arpenter le duché paternel.

Et ce matin j'ai trouvé l'endroit... idéal !

Je viens me placer derrière la chaise de ma soeur et je pose mes mains sur ses épaules, me penchant en avant pour placer ma tête à côté de la sienne, joue contre joue

Un château formidable. Une vue magnifique sur l'océan. Je crois qu'il n'attend que nous en fait. Et il est sur le domaine personnel de père, à proximité de Kergroadez et non loin d'ici en fait.

Je l'ai appâté je le sais. Ne manque plus que le coup fatal

Et les fraises viennent de là...

Le combat est gagné, je le sais. Elle rêve de ce château depuis toujours et depuis le temps, je vais enfin tenir ma promesse.


Les jardins en regorgent. Tu sens leur parfum depuis les fenêtres de la tour. Et si tu regardes l'océan, au loin tu peux apercevoir Ouessant.
_________________
Don.
Sa joue contre la mienne, je savais qu'il allait m'annoncer quelque chose de grandiose, il semblait fébrile depuis mon arrivée en taverne de toute façon.
Lorsqu'il annonce enfin la bonne nouvelle, je réprime un léger soubresaut et me laisse à soupirer d'aise avant de me retourner et de l'enlacer de toute mes forces, il savait combien j'espèrais obtenir un véritable chateau depuis mes 4 ans, j'étais la princesse cosson pour tous, mais pour lui c'était différent et il le savait, je méritais tout cela, oui.. oui voilà.. je méritais...


Des fraises en pagaille ?
Prés d'un château ?
Une tour ? Comme dans les contes de princesses ?
La vue sur Ouessant ?


Oh Myrdinn ! Comme je t'aime !
Emmène moi la bas, immédiatement, la taverne se gardera toute seule aujourd'hui !


D'un bond je me lève et lui presse la main, qu'il vienne vite me montrer combien notre nouveau chez nous est magnifique.

Je suis la princesse du bout du monde !
Et toi, tu es mon prince ! Le plus beau de tous !

_________________
Myrdinn
Et alors nous sommes partis. Sans attendre, comme elle le souhaite. Je savais que je piquerais au vif sa curiosité. et j'avais à coeur de tenir cette promesse faite voilà bien des années que je n'ai pas oublié.

Nous sommes partis à cheval. Elle et moi sur la même monture, direction le bout du bout du monde. Nous avons pris la route de l'ouest, celle qui mène tout droit à Plougonvelin et au port du Conquet, terres du vassal de notre père. Longeant le goulet de Brest nous avons traversé les terres de Plouzane puis de Lockmaria, passant les forts et mottes qui jalonnent le littoral.

Là nous avons abandonné la côte pour bifurquer vers le nord remontant vers Breles, coeur du duché. Nous avons traversé Ploumoguer et avons rejoint Plouarzhel, entrant alors sur le domaine personnel de père. Contournant le château de Kervéatoux nous avons vite atteint les rives de l'aber ildut que nous avons longé sur sa rive droite jusqu'à déboucher à nouveau sur l'océan.

Là nous nous arrêtons. L'immensité des eaux tumultueuses nous saisit. Le vent frais chargé d'embruns nous fouette le visage et nous restons ainsi de longues minutes silencieux, subjugués par la beauté sauvage des lieux.

Finalement je me décide de casser la magie du moment. Par nécessité. Car le jour déjà bien avancé ne tardera pas à décliner et j'ai des projets pour la fin de journée.

Le cheval reprend sa marche et longeant la coté nous atteignons et laissons vite derrière nous Lanildut et porspoder pour enfin atteindre Landunvez. Les cloches de l'Eglise du village sonnent l'angelus alors que deux petits bateaux regagnent le petit port du bourg. Ralentissant l'allure, je gagne le chemin qui court sur la lande et je poursuis ma route vers la sortie du village. Sur les hauteurs de Tremazan se détache déjà la haute tour carrée du donjon. Et à mesure que nous avalons les dernières centaines de mètres nous séparant de notre destination, ce sont les murs et créneaux qui se révèlent à notre vue.

Sans être grande, l'enceinte fortifiée est toutefois suffisamment imposante pour imposer le respect. Ses murs de granit épais assurent une sécurité renforcée à l'ensemble tandis que la tour du donjon s'élève haut dans le ciel comme une vigie tournée sur l'océan.

Passant le porche nous pénétrons enfin l'enceinte. J'aide Dôn à descendre tranquillement du cheval alors que le gouverneur de la place, vieil intendant plus que militaire, vient à notre rencontre.


Voilà Dana. Bienvenue chez toi. Chez nous.
_________________
See the RP information
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)