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[RP] Quelque part dans la campagne lorraine...

Erwann.de.naueriels


Quelque part dans la campagne lorraine, des hommes et des femmes se promenaient. La nuit était sombre, noire comme de la suie, une nuit sans lune, de celles qui vous font frissonner lorsque s'élèvent les voix des enfants de la nuit que sont les loups, hiboux, et autres créatures nocturnes. Parmi ses enfants de la nuit se trouvent des humains, où ce qui s'en rapproche, des hommes et des femmes qui peuvent aussi bien chanter dans des tenues colorées le jour, jongler avec du feu ou jouer les équilibristes sur un fil, que porter des tenues plus discrètes, obscures, couleur de l'ébène. Ce sont les Ecorcheurs.

Pas vraiment très connus, ou seulement de réputation, faussée certainement d'a priori et de clichés. Rien ne peut vraiment les qualifier. Ni vraiment brigands, ni vraiment mercenaires, des personnes qui semblent si différentes, du moins dans les apparences. Il y a des jeunes filles, aux visages angéliques, capables de vous arracher une oreille avec les dents si vous approchez trop près, un barde qui se prétend couard, mais qui a déjà pris des coups d'épées pour protéger ses amis, qui n'a pas hésiter à se lancer dans la bataille, malgré le surnombre, un gamin qui ne semble pas vraiment à sa place, parait frêle, un peu naïf, mais qu'ils ont semble-t-il adopté, et bien d'autres, cachés ça et là, et par là-bas aussi.

Par cette nuit ténébreuse, ils avancent, lentement, ils parlent peu, murmurent, alors que plus loin, des loups hurlent, et que près d'eux, un solitaire répond. Ils avancent, jusqu'au moment où l'un d'eux fait un signe, et qu'ils se regroupent. Comment peuvent-ils se voir, alors que les paysans se terrent, pour ne pas rencontrer le Sans-Nom ? Pourquoi sont-ils dehors, ces enfants de la nuit ? Peut-être pour piller ou violer, peut-être pour protéger les craintifs paysans. Pour le savoir, il faudrait se risquer à poser la question, et espérer une réponse qui ne soit pas une boutade, ou une rebuffade, voire un coup de poignard ou d'épée, si ce n'est un carreau d'arbalète.

Mais regardons ces personnes d'un peu plus près... rapprochons-nous encore, jusqu'à écouter leurs murmures, plus près encore.


Ils sont là.
Enfin, on les trouve.
J'ai vu.
Prêts ?
C'est l'heure de la vengeance.
Pas trop tôt !
Oui, fini l'inaction, on se bouge.
Alors en route, on attend quoi ?
Je te suis.
Moi aussi, j'en suis.


Et les voilà qui se mettent en mouvement, telles des ombres, furtivement, ils s'approchent de leur cible. Sous leurs pas, peu de bruit, ils ont l'habitude, et ceux qu'on entend pourraient être le fruit d'autres enfants de la nuit, quadrupèdes ceux-là. D'ailleurs, il faut croire que toute la forêt a décidé de les aider, parce que le concert donné par les loups n'est pas terminé, que celui qui semble les accompagner répond à ses congénères, et qu'on entend au loin, un hibou qui fait la causette à une chouette.

Les voilà qui fondent sur leur proie, sans faire de quartier, taillant dans le vif, inondant le sol du liquide rouge qui s'épaissit sur l'herbe, tachant irrémédiablement l'herbe de la clairière où se déroule le carnage. De la charpie, voilà ce qu'il en reste après leur passage, alors qu'ils regagnent les sous-bois. Etre leur cible n'est pas une bonne idée semble-t-il, la maréchaussée aura peut-être du travail au petit jour, mais eux, toujours aussi silencieusement, quittent les lieux sans laisser de traces. Il sera très difficile de suivre leur piste, à ces enfants de la nuit.

Après ce petit intermède musical et champêtre, si nous en revenions au sujet principal ? Il s'agissait de suivre un peu ce groupe, hors norme, et inqualifiable. Ces personnes avides de sang d'après ce qu'aucun observateur n'a pu suivre, à moins d'être entraîné comme eux à la vie en plein air, à vivre la nuit, et dormir le jour. Près du feu de camps qu'ils ont installé et où ils semblent prendre racine, ou du moins, leurs quartiers, deux d'entre eux s'écartent un peu, et discutent à voix basse.


Lest ?
oui?
Hum, j'ai un truc à t'avouer, mon Amour.
Voilà... Déa m'a écrit, et j'ai fait la bêtise de lui [b]répondre
. J'ai même envisagé de la revoir... mais... c'est terminé. Définitivement cette fois, mon beau.[/b]


Deux hommes, qui pourtant s'enlace, s'asseyent contre un tronc d'arbre, et celui qui entamme la conversation est à genoux devant celui qui est assis, entre ses jambes. S'il y avait un rayon de lune, on y verrait plus clair hein! Mais voilà, on n'y voit goute, seuls les mots sont portés par une petite brise, et seuls leurs murmures semblent vouloir troubler le concert des enfants de la nuit.

C'est toi que j'aime, c'est pour toi que je vis et par toi.
Tu es celui qui me fait me lever le matin, dont je rêve
Celui qui me fait rire, qui me soutien, tu es mon roi
Lestat, je t'aime, et je suis désormais tout à toi.
je..j'ai jamais voulu empecher qu'tu lui ecrives ni qu'tu la vois...j'sais s'que tu ressens et faut bien qu'tu fasses ton chemin.

J'ai fait le chemin, Amour, et je veux regarder devant, avec toi. Pardonne-moi de tout ce que je t'ai fait subir. Et faisons maintenant le chemin ensemble, toi et moi. Tu veux bien ?
j'veux, oui
C'est toi que je veux, maintenant et pour toujours, mon amour.
J't'aime a en crever louis
Je t'aime et sans toi, je crève, Lest.
chaque matin...j'ai peur en m'reveillant..qu'tu sois plus la... enlevé... volatilisé... ou parti. J'le supporterais plus
Je suis là, et je veux rester près de toi, Amour.
Moi aussi !


Et si nous les laissions là, ces deux-là ? Que pensez-vous qu'il va se passer ? Maudite lune qui ne veut pas se montrer...



Edit : rajout du lien de la correspondance Déa/Louis

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« Fiez-vous aux rêves car en eux est cachée la porte de l'éternité. »


Que se soit de devenir Roy ou Chevalier
Cracheur de feu ou prince
Amour et richesse
La gloire, la reconnaissance,

Nous avons tous des rêves. Certains réalisables, d’autres simples chimères…

Le me revois petit, le menton appuyé sur le genou fraternel, ouvrant de gros yeux tout ronds alors qu’il me contait des histoires plus fantastiques les unes que les autres… Sans aucun doute, à cette époque, je rêvais de devenir le plus grand chasseur de dragon et d’épouser la princesse.

Et puis j’avais grandi…

J’avais compris que les dragons n’existaient pas et que jamais je n’épouserais la fille du Roy.
Parce que j’étais un noble déchu, un gueux
Parce que maman était morte et que papa et Tibère avaient disparu
Parce que Samaelle fut arrachée à moi

Mon univers féerique s’était effondré et je grandissais, avec d’autres espérances…Je rêvais de devenir riche, de sillonner les chemins et que mon nom fasse trembler, je voulais devenir sans contexte, le plus grand brigand de tous les temps…

Mais tout n’était pas si simple, les caisses n’étaient pas toujours pleines, les passants pas toujours riches et la concurrence très rude…

Il avait fallu un fameux tournoi à Genève pour que le déclic se produise

Je voulais quelque chose de durable, de solide..Je voulais une famille.

Pas une famille type avec un papa, une maman et des enfants, pas ce genre-là. J’avais trop vu combien il était douloureux quand tout vole en éclat..

Il y avait mon cousin que j’aimais à la folie, défiant la morale et mon frère retrouvé que j’idolâtrais qui tous les deux avaient étaient mariés et avaient eu des enfants, je les avais vu à terre, brisés, impuissant, souffrant en silence dans mon coin pour ne pas les peiner d’avantage..

Souffrir de les voir blessés et détruits
Souffrir de voir leur femme partir
Souffrir d’être coupé de Victoire et Andrei…

Je n’étais pas le père. Je n’avais aucun droit de demander à les voir.

A chaque fois que mon petit monde s’écroulait. Les « autres « étaient là…

Djazia et Gehna, les nièces avec qui je me chamaillais, toujours dans un esprit bon enfant, qui m’hébergeaient, m’interdisaient de rester seul avec mes idées noires, quand l’un ou l’autre de Louis ou Tibère faisaient des variantes.

Pelagius qui était de bon conseil et trouvait toujours le positif dans chaque situation complexe, Natys qui dépassé par les événements fichait le camp a tout bout de champs et revenait sur ses pas…Khalan et sa sagesse, son calme et sa façon posée de voir les choses..Et Seth…je ne comptais plus les pieds au cul qu’il m’administrait pour me faire avancer, lui qui était trop souvent dans l’ombre, mais toujours là à me ramasser. La petite Vito, son sourire, son innocence…

Ca c’était mon rêve de famille…

Et c’est à eux que je pensais cette fameuse nuit sans lune, lorsque mon Roy me fit cette étrange confession.

Je me doutais bien qu’il écrivait à déa . Je comprenais bien qu’il n’allait pas l’oublier dans un claquement de doigt…

J’l’ai dans la peau

Voilà la première phrase que je l’avais entendu prononcer en parlant d’elle…

Les dernières semaines avaient étaient éprouvantes. Louis avait disparu et dans mon délire j’étais persuadé qu’il était parti la rejoindre. Il était revenu blessé, j’en avais eu honte.
Mais je le sentais absent, je me sentais secondaire..Je patientais…je me murais dans le silence et dans la tâche qui nous était confié…J’attendais

Ses paroles me libérèrent d’un énorme poids. J’en fus soulagé.

A l’abri des regards, nous étions assis sur ce tronc, enlacés, le reste du clan dispersé et occupé à monter le campement pour la nuit. Nous faisions une pause. Le temps semblait suspendu comme si rien autour de nous existait. Un laps de temps, notre mission était oubliée, cet instant nous appartenait.

J’eus besoin de le sentir à moi, de le toucher de m’enivrer de son odeur. Les chemises furent enlevées fébrilement. Je devais toucher sa peau nue, me consumer dans ses bras. Je devais sentir son cœur battre contre le mien. C’était vital. Les épaules furent agrippées, les lèvres réunies et comme seule témoin, une lune noire, deux hommes enlacés qui se retrouvent

Un souffle, un murmure

J’veux rêver à deux, Lou’ rêver de toi et moi, de not’meute…ensemble
Erwann.de.naueriels


J’l’ai dans la peau.

C'était l'une des premières phrases qu'il avait dites à Lestat, en parlant de Déa. Mais le temps avait passé, et si les blessures l'avait fait saigner, l'avait fait hurler de douleur, ou pleurer comme un gamin, il avait fini par s'y résoudre. Le choix était simple : Déa, ou Lest. Il lui avait fallu faire ce choix. Lui, qui aimait les deux, qui savourait les plaisirs de la chair avec l'un comme avec l'autre, voire ensemble, il avait du ouvrir les yeux, constater la réalité.

Le couple d'amants terrible Déa/Louis n'était plus.
Le trouple Déa/Louis/Lest n'était plus.
Et c'est bien ainsi.

Il restait un couple, Louis et Lestat... Lestat et Louis... ça sonnait comme un conte pour enfants, ceux de la nuit... Les Lioncourt. Louis avait été accepté par Tibère, l'aîné, qui l'avait autorisé à utiliser ce nom. L'orphelin avait trouvé quelques repères dans le marasme de sa vie : ses cousins.

La vie est ainsi, et en tirant un trait sur son passé, Le Gaucher pouvait de nouveau aller de l'avant. La liberté était retrouvée. Il aimait son cousin, mais pour autant redevenait hédoniste, amant aimant les liaisons, et ne voulant qu'une seule chose : savourer son plaisir. Son coeur était à Lest, pour le corps, c'était autre chose, c'était surtout pour le moment, le retrouver, le savourer, son amant, mais il ne se refuserait pas une aventure féminine s'il s'en présentait une.

Mais là, ce soir-là, deux enfants de la nuit se retrouvent.

Quelque part dans la campagne lorraine...

Ils se retrouvent, ce couple incestueux, les deux hommes, qui apprécient également les formes féminines. Deux hommes blessés, écorchés vifs par la vie, et par les femmes. Les seuls sentiments que Le Gaucher s'autorise envers les femmes, ce sont ceux de l'amitié. Il ne veut plus les aimer, les femmes sont garces, infidèles. Pour une nuit, deux si elles ont de la chance, il ne faut pas exagérer, il n'est pas un si mauvais parti, souvent elles en redemandent, et il est pas contre, lorsqu'il en tire lui-même un plaisir qui lui vrille le bas du ventre.

Mais sous cet arbre, dans les ténèbres, deux enfants de la nuit se retrouvent, enlacés. Morsures, crocs qui luisent et se promènent, griffes qui marquent leur territoire, les corps se dénudent. Les chemises retirées fébrilement sont rejetées plus loin, alors que Louis dévore le torse de son amant de ses lèvres et de sa langue, venant titiller les pectoraux, un bras possessif enserrant les flancs de Lest, pour le maintenir, alors que de la main gauche, il se lance dans une exploration de l'entrejambe de son amour. Son souffle se fait court, et la fraîcheur de la nuit n'est pas suffisante pour freiner les ardeurs de la fougue dévorante qui les prends.


J’veux rêver à deux, Lou’ rêver de toi et moi, de not’meute…ensemble.
Ne rêve plus, fais-moi tien, soi mien, mon bel amant.


En quelques instants les braies sont retirées, sur une couverture, ils se retrouvent allongés, alors qu'ils profitent, enlacés, de caresses suggestives, leurs torses se frottant l'un à l'autre, leurs jambes s'entremêlant, pendant que leurs appendices prennent de l'ampleur.

Et heureusement, personne ne peut les voir... Les images pourraient être choquantes, de ces deux hommes qui s'observent, et se désirent.



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Un gémissement étouffé

Ma bouche collée à son épaule venait aspirer la peau que j’emprisonnais entre mes lèvres. Chaque muscle, chaque saille de son corps furent exploré minutieusement par mes doigts qui couraient de longs en large.
Une peau à la fois douce et ferme dont je ne me lassais pas de caresser encore et encore.
Son odeur me grisait, m’enivrait.
Ses caresses me rendaient fous. Elles avaient le don de me faire perdre pied et de réveiller mes sens.
Chaque étreinte me rendait plus gourmand, Mes baisers se firent plus exigeant, le torse fut picoré ça et là et le fruit fut cueilli.J’étais affamé, avide de cet homme que j’aimais plus que tout, assoiffé de son être...
Je le savourais, les yeux fermés, ma bouche l’honora et ma langue claqua..


Si j’étais dingue de ce corps viril, je ne boudais pas non plus devant des formes féminines. J’aimais posséder les femmes, les sentir vibrer et gémir entre mes bras. Une seule avait compté. J’avais été son premier. Elle voulait calmer l’enfant terrible que j’étais, mais faut croire que je n’étais pas si facilement domptable. Alors que j’avais décidé de faire le pas, d’envisager sérieusement le mariage dont elle tenait tant, parce que oui, je l’aimais, elle était partie.

Partie avec un ami…

Non Lestat, il n’y a rien d’autre qu’une profonde amitié entre nous et tu devrais en faire autant…

Tellement profonde oui, que ses profondeurs intimes furent sondées et que quelques mois plus tard quand je la recroisais, elle ne voyait plus ses pieds, cachés par un ventre proéminent.

Etait-elle lasse de mon caractère ombrageux, de mon langage de rustre et ma façon de ne rien prendre au sérieux ? Ne supportait-elle plus mon attachement à la meute ? Voulait-elle que je montre un peu plus mes sentiments ?
Tout se qui lui avait plu en moi semblait ne plus lui convenir au fil du temps…
C’est ça que je reprochais aux femmes…Leur façon mesquine de nous mettre en cage et vouloir nous modeler à leur guise, faisant de leur mâle un joli toutou docile et obéissant.

Avec Louis c’était différent.
Une attirance inexplicable
Le goût divin de l’inceste et de l’interdit

J’étais jaloux, oui. Quand son choix se posait sur une donzelle et quand celle-ci préférait l’aîné plus expérimenté à moi, j’avais ce pincement au cœur qui était très vite balayé par le regard de braise que me renvoyait mon cousin…

Nous avions toujours été fidèles entre nous

Entendons par là que nos cœurs nous appartenaient mutuellement, mais nos corps avaient des besoins charnels à assouvir.

Mes lèvres se resserrent autour de la gourmandise offerte, la happant avec délice. Mes mains agrippèrent ses monts charnus.

A ce moment précis, je m’étais perdu dans mon monde. Tout était superficiel et sans importance. L’armée pouvait nous tomber sur le coin du museau, la terre pouvait arrêtait de tourner, je m’en fichais.
Seul lui et moi existions et le reste était sans importance
Erwann.de.naueriels


Seuls au monde... ou presque.

Quelque part, dans la campagne lorraine, deux enfants de la nuit se retrouvent...

Les ténèbres les enveloppent ces enfants de la nuit qui laissent parler leurs instincts.
Leurs voix s'éteignent en douceur, alors que leurs souffles et leurs gémissements viennent s'unir dans un choeur que les cerbères aux crocs pointus, les loups qui hurlent plus loin, ne viendront pas troubler, comme s'ils reconnaissaient les leurs.


La friandise de Lest, happée délicatement, mais avidement, arrache un râle à Louis, non pas de douleur, mais d'un plaisir indécent, incestueux, voire interdit. Le Gaucher ferme les yeux, caressant les cheveux de Lest, se mettant sur le dos pour lui faciliter sa dégustation, alors qu'il se tend, et se mord la lèvre inférieure. Ses sens sont en éveil, et son amant aiguise son appétit.

Avant qu'il ne puisse plus maîtriser cette félicité, il donne un coup de reins, et fait tourner son amant, fougueusement, venant se mettre à califourchon sur lui, une main de chaque côté, impudique, profitant de l'obscurité pour venir à son tour se délecter, s'abreuver, lapper et lêcher ce bâton, tournant sa langue entre deux respirations sur l'extrémité, goûtant la sève salée de son cousin sans honte ni gêne.

Mais les ardeurs deviennent difficilement maîtrisables, et la main de Louis glisse, sur les flancs de Lest, alors qu'il vient se mettre derrière lui, son bras droit enserrant ses flancs, alors que de ses doigts, il vient jouer sur la lance dressée de son amant. Le Gaucher a le souffle un peu court, sa respiration s'accélère et la fraîcheur de la nuit ne fait qu'attiser les sensations, et les tensions qu'il laisse s'exprimer. Ses lèvres viennent courir sur la nuque de Lest, pendant que sa main gauche lui effleure le dos, descendant inexorablement vers les reins, puis plus bas encore. Lentement, il fait que Lest se mette sur le côté, patiemment, tout en attisant et soufflant sur les braises de ces prémices.

Le rythme de son coeur prend de la vitesse, et son torse vient se coller au dos de Lest, pendant que ses crocs viennent se poser sur son épaule. Ils jouent, prolongent cet instant, celui qui dure qu'un instant. Ils savourent les angles, et les formes l'un de l'autre.

Brusquement, il pousse un grognement, et mord plus fortement l'épaule de son cousin, lui faisant comprendre par là qu'il ne peut plus attendre, et ses mains viennent maintenir les flancs de Lest, alors qu'il s'apprête à le faire sien...

A quelques distance de là, une paire d'yeux dans la nuit les observe, celle du solitaire qui les accompagne, et qui va devoir veiller sur les deux hommes enlacés qui se tiennent là. Le quadrupède les regarde, pousse un hurlement, et se terre dans les fourrés, son instinct lui commande de ne pas venir embêter ses maîtres, alors il s'en remet aux ténèbres, retrouvant la vie du campement des Ecorcheurs.

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« Ligote tes sentiments d'une formule, Emprisonne ta douleur d'une ceinture, Le loup qui ne montre jamais son sang Par l'autre loup sera laissé vivant. »otto Manimen


Le désir enveloppait mon être, insidieux. J’aurais pu essayer de reprendre pied, me débattre, repousser la fougue de mon cousin, cet interdit, ce péché, cet amour profane…

Mais amour quand même…sincère et pur, inexplicable

Comment résister à l’appel de son sang ? A cette langue gourmande qui m’explore ?
Ta peau contre la mienne, nos souffles qui ne font plus qu’un cette envie qui me vrille les reins qui me mets en émoi, je me tend, pour toi, rien que pour toi…Tu te glisses dans mon dos, je te veux, ça en devient vital. Tes dents se plantent dans mon épaule et un cri déchire la nuit, comme si Hadès avait compris ce désir bestial qui nous enveloppe.


Nous étions comme deux jeunes loups, sauvages, vivant en meute, avec ce besoin de nous sentir et nous mordre, l’un dominant l’autre et vice versa..

La vie nous avait pas fait de cadeau , mais nous avait réunis

Non, une louve ne nous avait pas nourri…
Romulus avait tué Rémus..Il avait fait coulé son propre sang..Cet abruti avait gâché le lien le plus précieux qui puisse unir deux êtres..Il avait gardé pour lui la gloire et le pouvoir, allant jusqu'à éliminer son jumeau…

Louis était sans contexte le mâle alpha, la forme humaine d’Hadès..même regard de fauve..
J’étais le jeune loup qui apprenait, qui était formé a devenir chef de meute et contrairement a Romulus, Louis aurait tout sacrifié pour moi. J’en étais conscient…

Hadès, le gardien de nos âmes, le gardien de nos nuits..
Je le savais jamais trop loin, mais là, son regard me dérangeait, lui le seul témoin de nos ébats. Comme s’il avait ressenti ma gêne, il s’ébroua et disparut.

Mon rythme cardiaque s’emballe. Tout mon être hurle, réclame que tu joignes nos deux corps. Ma main glisse contre ta cuisse, l’agrippant avec force et te plaquant dans mon dos .

Un râle, suppliant, impatient..Je veux être tien..
Ce n’est plus une invitation, c’est un ordre.
Erwann.de.naueriels


«On a beau donner à manger au loup, toujours il regarde du côté de la forêt.»

Ils étaient nombreux, les bien pensants, leur faisant parfois la morale sur leurs manières. Ils n'étaient pas des agneaux, ils n’obéissaient pas sans contrepartie, quant à la contrainte, ils n'acceptaient que celles qu'ils se donnaient. Le reste n'était que souhaits ou rêves de ceux qui les côtoyaient. Indomptables, beaucoup s'y étaient cassé les dents. Ils avaient des règles, mais elles n'obéïssaient pas à celles des bien pensants.

Et là, dans ces ténèbres, deux loups marquent leur territoire. Leur territoire n'est pas bien grand, ils se marquent l'un l'autre, mais ils ne se suffisent pas pour autant.

Leur appétit est grand, et c'est affamé que le brun vient se glisser contre le roux. Sa lance est dressée, tendue à l'excès, alors qu'il l'approche du fourreau étroit que lui offre son amant. Lentement, il fait glisser l'extrémité de sa lance sur l'embout du fourreau, mais joue, le titille, et recule, avant de revenir, pour reculer encore.

Lorsque l'embout semble s'ouvrir de lui-même, il enfonce sa lance profondément dans le fourreau présenté, ses mains le maintenant. La passion dévorante, le désir étant très fort, il ne tardera pas à exploser, après quelques coups de reins très significatifs. Les prémices avaient été savourés, mais là, ce n'était plus que l'instinct primitif et bestial, le faire sein, le marquer de sa semence, et la chose est rapidement menée, gardant le dard tendu suffisamment pour s'offrir à son tour à la morsure de son loup.

Un sourire carnassier sur les lèvres où perlent quelques gouttes de sang, ce sang qu'ils partagent, Le Gaucher caresse lentement le torse de Lest, et s'allonge sur le côté, dans son dos, avant de se tourner pour lui offrir le sien, entrelaçant ses doigts avec ceux ce son amant.

Sur le campement, les Ecorcheurs ont allumé quelques lanternes histoire de manger un morceau, ripailler après leur petite virée...

Et à quelque distance du campement, les deux enfants de la nuit poursuivent leurs ébats, profitant malgré la faim qui les tenaille, d'un temps où ils sont seuls au monde, ou presque.


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Tu es mon tout, mon roy. Tu dégages un je ne sais quoi d’inexplicable
Ou que tu sois, quoi que tu fasses, tu es présent en moi.

Je veux que cet instant dure une éternité.
Arrêtez le temps !
Détruisez toutes les clepsydres !

Tu déploies ton corps et m’enveloppe .J'éprouve une joie sans pareil à être tien, à me donner corps et âme. Je n’oppose aucune resistance à ta fougue, la réclamant, m’en nourrissant tel un mort de faim.
Tu es mon soleil, tu brûles tout autour de toi, la glace devient vapeur, tes yeux étincelants me laisse sans voix, tremblant et soumis à ton désir. Je me laisse doucement envahir par ta chaleur.

Comme une musique envoûtante, tu es les battements de mon coeur, je me laisser bercer par ton chant, si doux, si fort à la fois, tes notes montent en force et retombent en douceur, ton rythme devient le mien, tu prends possession de moi.

Mon loup, ta puissance bouscule toutes les lois, ton charme subtil et irrésistible me fait chavirer.

Ma gorge se fait sèche, un son roque en sort. La douleur palpite au creux de mes reins, je me cambre. Cette douleur délicieuse que j’endure pour toi, qui se transforme très vite en un plaisir intense. Je me raidis, contracte mes muscles pour mieux sentir ton pieu enfoncé eu plus profond de mon être étroit. Ta liqueur ne tarde pas à se répandre sur ma peau. Je me tourne, dévore tes lèvres qui s’offrent, j’en aspire le sang, je me délecte.

Endolori, fiévreux mon dard tendu au possible ne tarde pas à être douloureux. Je dois me soulager et vite, je ne peux plus attendre longtemps. Je caresse ton entrée de ma lance, plusieurs fois jusqu’à se que tu sois prêt à me recevoir. Et c’est en toi, après plusieurs assauts convulsifs et puissants que vint la délivrance.

Je m’écroule au sol, vidé et épuisé, mais étant le plus heureux et le plus comblé des hommes. Je me roule contre toi, me frotte et te renfile, un coup de canines vint marquer d’avantage ton épaule, comme un jeune loup le ferait avant de s’endormir.

Au loin des lumières, un feu qui crépite, des éclats de voix
Erwann.de.naueriels


Enlacés, épuisés, mais comblés, les deux enfants de la nuit finissent par prendre un repos bien mérité. Pas de bavardages inutiles, pas de discussions à n'en plus finir comme les femmes apprécient après un moment intense. Non. Ils ont goûter leur plaisir, ont satisfait un besoin, ont profité de la nuit qui les enveloppe, les protège, et qui veille sur eux. La nature les entoure, et ils s'enroulent sur elle, avec elle, communiant avec les ténèbres, comme au premier jour.

Leur fougue les a vidé de leur énergie, mais ainsi lovés l'un contre l'autre, sous l'oeil des animaux de la nuit, ils ont savouré, libres, sans contraintes, sans ambiguités et sans faux-semblants leur passion.

La nuit est courte, et touche presque à sa fin, mais leur faim est assouvie, et ils ont sucé la moelle de la vie, sans se préoccuper du lendemain, leurs râles se sont transformés en respirations plus humaines, alors qu'ils s'endorment.

Les frimas de l'aube font tressaillir Le Gaucher, qui s'étire, avant d'esquisse un sourire, mordillant l'épaule de son cousin, avant de lui mettre une légère claque sur la cuisse, lui murmurant : "J'ai du boulot, à tout à l'heure." Il se lève, reluquant son amant dans sa splendide nudité, sa peau d’albâtre à son slave, et c'est avec beaucoup de volonté qu'il s'approche de ses vêtements, alors que tout l'attire pour rester près de son roux.

La journée s'écoule, au rythme des rencontres, des discussions, ça et là, avec des personnes plus ou moins agréables. L'après-midi, il s'arrête un instant dans une taverne pour se reposer. Là, il joue un jeu dangereux, conscient de le faire, mais se laisse emporter par ses sens. Un homme, de ceux qui ont un charisme animal, de ceux qui n'ont pas besoin d'insulter pour prouver leur virilité est face à lui. Leur discussion est assez banale, tels des amis.


Il a beaucoup appris.
Oui, il apprendra encore.
Heureusement qu'il a bon goût en amour.


La main qui se pose sur le bras du Gaucher lui fait une sensation étrange, celle de l'interdit, mais également le droit d'aînesse, un drôle de mélange, indescriptible, et c'est avec un sourire un brin gêné qu'il répondra.

Il est fougueux autant que je suis calme.
Vous vous complétez bien.
Sans lui, je ne suis plus rien.
Et s'il est le seul être à qui je fasse le plus confiance, parce qu'il t'aime, parce que tu l'aimes, tu es celui qui passe en deuxième. Je t'ai pas approuvé sur tout, mais je t'ai toujours estimé et j'espère bien que ça va durer! En fait si... Je t'approuve sur tout... sauf tes histoires de coeur, enfin, une en particulier!
Je le souhaite aussi, même si j'ai eu du mal à te faire confiance... Vlaad et d'autres... ils racontaient tellement de choses ! Mais j'ai voulu te découvrir, apprendre à te connaître, et je suis content de l'avoir fait.
Tu sais que tu me faisais peur au début ? Je pensais que jamais on n'aurait ta... bénédiction, que j'étais pas "assez bien"....


Le reste de la conversation est tout aussi intéressante, mais on ne va pas tout vous dévoiler... Cependant qu'ils parlent, une certaine tension nait. De celles qu'ils ne contrôlent pas, même si tous les deux en jouent, et s'en amusent, sans penser à mal, jusqu'à un certain point. Ils se taquinent, leurs regards se croisent, des mains se frôlent... Jusqu'à une promesse...


Tu peux compter sur moi si je vois qu'elle te manipule.
Je t'écouterai et j'écoute déjà Lestat
Bah, t'aura pas le choix, j'ai plus peur de toi.
ah oui?


Le regard du Gaucher darde l'homme qui est devant lui, une certaine chaleur qu'il combat venant s’immiscer dans la conversation jusque là anodine, alors qu'il reste aussi froid qu'il peut. Il répondra, joueur, sa main venant glisser sur le bas du dos de l'homme qui le cherche et dont la main est sur ses parties.

Méfie-toi quand même...
Ouaip, hum, j'aim'rais rester entier.
oh je t'émasculerai pas, sinon Lestat sera furieux, mais je peux te pomper jusqu'à ce que t'en crève!
vraiment ? hum...Mais Lestat a besoin que je sois opérationnel, mort, je lui servirai plus à rien.


Ils se cherchent, se taquinent, rien de bien sérieux, jusqu'à une provocation stupide de la part du Gaucher.... Et une situation qu'il va avoir du mal à expliquer à son amant.

Lorsqu'il rentre en soirée, c'est légèrement tendu. Il va embrasser son amant, l'enlace, et l'attire contre lui, lui murmurant : "j'ai un truc à t'avouer..." et il lui raconte son entrevue, ce qu'il a fait, tout en lui jurant qu'il n'a pas offert à cet homme ce qui n'appartient qu'à Lest. "Je n'appartiens qu'à toi." Combien de fois aura-t-il répété cette phrase, tout en caressant le torse de son cousin ? Il ne sait pas, mais il se sent fautif, alors qu'il a cédé à une pulsion, sans toutefois s'offrir complètement.


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La journée s’écoulait sans vraiment rien de trépidant. J’avais vaqué à mes occupations habituelles, puis assis sur un tronc, j’avais écouté mon frère me parler de sa dernière conquête. Je l’avais rassuré du mieux que je pouvais, m’inquiétant quand même pour lui. Je connaissais ses faiblesses et je savais qu’avec lui, on touchait souvent l’extrême.

Il me serra à lui, me murmurant à mon oreille tout l’amour qu’il avait pour moi, tout ça avec la tendresse qui lui était propre. Et nous nous séparâmes…

Si j’avais su…

J’étais loin de me douter que ma sieste allait ouvrir une porte aux deux êtres qui m’étaient le plus cher…

Un réveil quelques heures plus tard et une étrange confession…

Je retins mon souffle quelques instants essayant d’assimiler se que j’entendais…

Et lui de me répéter :
je n’appartiens qu’à toi, il n’a pas eu ce qui est à toi.

J’avais fermé les yeux, mon esprit était déjà loin et je ne l’entendais plus. La scène qui s’était déroulée, alors que je pionçais comme un bienheureux, attisait mon imagination. Je les voyais prendre du bon temps et cette pensée m’était insupportable…

Il avait promis…, en parlant de mon aîné, qui plus tard lèvera les mains au ciel en disant : j’ai tenu ma promesse, je ne l’ai pas touché…

J’étais vexé, jusqu’au plus profond de mon être, jaloux qu’ils puissent s’aimer sans moi

On avait dit pas d’hommes.

Je regardais mon cousin, le visage fermé. Je le voyais se décomposer devant moi, sans pouvoir cacher ma déception.

Je veux être à toi, maintenant !

Il s’était allongé à mes côtés, nous avait déshabillé.

Mon premier réflexe avait été de le repousser. J’aurais voulu fuir, courir aussi loin que je pouvais.

Mais un autre
*je n’appartiens qu’à toi*, ce besoin de se justifier, ..d'ailleurs ne dit on pas qui se justifie trop se sent en faute ?...déchaîna ma fureur…

Oh oui tu es à moi et tu vas le comprendre.

Mes crocs se plantèrent sur son épaule, sur son torse, sur son cou. La peau ne fut pas caressée mais griffée.
J’étais comme un animal blessé et je voulais faire mal. Je le fis mien, violent et sauvage sans une once de tendresse. Je pensais qu’à me soulager, sans me soucier de son confort. Ma main habituellement douce et ferme se crispa sur sa lance.
La sève ne tarda pas à être rependue et ma folie furieuse s’apaisa. D’un coup, ma colère fut envolée, en pensant à une blonde et un blond qui m’avaient tenu compagnie lors de la disparition de Louis.

Le remord ?

Ne fait pas aux autres se que tu ne veux pas qu’on te fasse…

Et pourtant…je l’avais fait

Calmé, honteux, je m’allongeais prêt de lui, l’attirant et l’invitant.

Il me fit l’amour. Rien en comparaison de se que je venais de lui faire endurer.

Il le fit avec tendresse et douceur, couvrant mes lèvres, mes joues, de baisers passionnés.

Je me retins de pleurer…

Mais la larme jaillit quand même

Une larme d’amertume, de frustration, de honte.

Les deux enfants de la nuit, enlacés, amoureux, meurtris.

J’t’aime Lou’ et y a qu’ça qui compte.

L’explication des deux Lioncourt aura lieu plus tard dans la nuit, quand leur cousin se sera endormi….
Erwann.de.naueriels


Oh oui tu es à moi et tu vas le comprendre.

Et il l'avait compris. Lest s'était déchaîné, pas pour le décevoir, il aimait la fougue de son cousin plus que tout, et il se sentait coupable, même s'il ne s'était pas offert totalement.

Les marques des crocs, des griffes, des assauts qui l'avaient assaillis lui faisaient le corps douloureux, et sa lance maltraitée par son amant ne lui permit pas vraiment d'être aussi fougueux lorsque Lest avait souhaité un partage.

Lentement, il avait tenté de faire ce qu'il attendait de lui, avant de se recroqueviller, en position foetale, n'étant plus que douleur, se mordant les lèvres sans sortir un son de plus.

Le reste de la soirée, il l'avait passée ainsi, sans bouger que pour boire une tisane et un peu d'alcool pour tenter d'atténuer ce qu'il ressentait. Il ne comprenait pas Lest. Son cousin l'avait déjà prêté à l'homme en question, ce n'était pas comme s'il n'y avait jamais eu de précédent, mais jamais il ne s'était donné complètement à un autre que Lest.

Il n'avait pas de honte, ni de remords pour ce qu'il avait fait, un regret, celui de la réaction de Lest, qu'il n'avait pas comprise. Il avait tenter de se justifier, parce qu'il l'aimait, parce qu'il le voyait souffrir et n'aimait pas ça, et s'est endolori et ivre de l'alcool ingurgité qu'il avait fini par s'endormir entre les bras de son tortionnaire.

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Comment expliquer à Louis ce sentiment que je ne comprenais pas moi-même ?

Nous avions déjà partagé, à trois. J’avais savouré la vision des deux hommes que je chérissais plus que tout, s’apprécier et se caresser. Mais, j était là, présent.
Ce soir, je m’étais senti mis à l’écart et c’est ça qui me blessait
Jaloux…
Malheureux…
J’avais attendu Louis des semaines, le sentant absent malgré sa présence physique, ensuite il y avait eu son enlèvement…Il était là, mais la peur de le perdre, que tout s’écroule à nouveau me bouffait les tripes.

Je l’observais, roulé en boule sur un coin de notre couche, terré, replié sur lui-même.

Pourquoi avais-je fait ça ?

Je caressais son front essuyant la sueur

Bon dieu, comme je l’aimais, comme j’aurais voulu montrer un peu plus d’assurance.

Je me penchais sur lui, embrassant son front et glissant à son oreille


Pardonnes-moi, mon Lou’, ma vie, mon amour, pardonnes-moi.

Je m’éloignais sans bruit. J’avais un frère à retrouver…

Mon regard en disait long et il fut le premier à briser le silence

Tu m’en veux…
Tu m’avais promis…


Il leva les deux mains

Hauts les mains ! Je ne l’ai pas touché. Je te jure.

J’eus une sorte de rire nerveux

Ouais, vous m’avez eu les deux hein ? Lui, il s’est pas donné, comme promis, toi t’l’as pas touché comme promis…

Et le blond de me secouer par les épaules

Bordel ! Lest ! Tu comprends pas qu’on t’aime ? C’est pas comme si on avait pas passé notre temps à parler de toi ! C’était juste comme ça, physique..
Tu es le cœur de notre vie…
Je n’ai pas voulu te blesser, petit frère..


Chuis pas blessé

Ho oui que je l’étais, mais la douleur s’estompait à mesure que mon aîné me serrait contre lui

Tu es amer, comme moi quand tu m’as raconté pour Cath…

Alors c’est ça ? Tu as voulu te venger ?


Un grognement

Non voyons !

Mais tu devrais le dire à Louis


A nouveau, mon œil et heureusement que j’en avais qu’un s’embua. Je me cachais contre le torse fraternel.

Je l’ai mérité n’est-c’pas ?

Et lui de me bercer

Bien sûr qu’non !

Alors j’vais aller voir le blond. La ! J’vais aussi prendre du bon temps. La dernière fois, il n’y a quasiment rien eu

Non ! Ne cherches pas à te venger de Louis. Tu n’en serais que plus malheureux et ça servirait à rien. Mais parles-en avec lui, sois franc, comme lui l'a été.


Et la question qui me brûlait les lèvres que je vins murmurer au creux de son oreille, savoir se qu’ils avaient fait vraiment.

La réponse ne me soulagea pas, mais ne m’attrista pas de plus. Je restais un moment sans parler, apaisé par les paroles fraternelles.

Nous nous quittâmes après une dernière étreinte et je rejoignis Louis.

Doucement, ne pouvant plus attendre je passais ma main sur sa joue, pour le réveiller.

Je m’allongeais contre lui et lui avoua d’une voix tremblante et à peine audible..


Lou’ j’te d’mande pardon..J’aurais pas dû réagir comme ça…
En plus, t’sais, quand tu étais absent..J’ai cédé aux avances d’une femme, la fiancée d’Tibère. Il est au courant.
Y a eu un homme aussi, mais rien d’conséquent. Des caresses, rien d’plus, j’t’le promets…j'me sentais seul, si seul


Et les larmes de honte, décidemment j’étais une vraie fontaine ce jour-là vinrent brûler mes joues…
Erwann.de.naueriels


Les deux enfants de la nuit sont de nouveau enlacés, à même le sol, vu que le gaucher, en été, il préfère dormir à la belle étoile qu'enfermé. Il esquisse un sourire en regardant son cousin. Pourquoi ce manque de confiance en lui de la part du roux ? Le brun le regarde, l'observe, et lui murmure : Lest, j'suis là, j'vais pas t'abandonner.

Ouaip, peut-être que c'est ça, après tout, le manque de confiance en lui de son amant, ce besoin de savoir que l'autre est là, d'être rassuré, tout le temps, parce qu'il a été abandonné si souvent, et que ce sentiment-là, Louis ne peut rien faire pour le guérir. Il attrape la main de Lest, entrelace leurs doigts, et l'observe, les yeux fauves dans les yeux clairs, de la lave et de l'eau bouillante, voilà ce qu'ils sont, ces deux êtres.


Lui caressant les cheveux roux et longs, Le Gaucher lui dépose des baisers sur la tempe, puis sur les lèvres, tout en l'enlaçant, un sourire aux lèvres, pas du tout jaloux, plutôt excité même, sauf qu'après un début de nuit plutôt violent, il n'est pas vraiment en état.


Amour, je suis plutôt content que tu l'aies fait... T'étais pas sûr de me revoir, et... bah c'est naturel ! Bordel, on a toujours dit qu'il y avait qu'une chose qu'on d'vait pas faire, c'est d'offrir à un autre ce qui n'appartient qu'à nous... d'moins, sans en parler. Ton frangin, c'tait pas n'importe qui, et j'reconnais qu'j'ai pas su m'arrêter, et qu'limite, j'en avais pas envie sur l'moment, de m'arrêter, mais plutôt d'continuer. Pour la bonne femme qu't'as sauté, j'espère qu't'en a profité sans honte et sans regrets. On en avait parlé... et j'avais qu'à être là ! J'peux quand même pas t'en vouloir de vivre ! T'es con.


Le sourire et les lèvres happées atténuent la dernière affirmation, c'est plus une boutade, comme une tape amicale, pour lui dire qu'il lui en veut pas et qu'au contraire, il trouve ça absolument normal.

Les caresses de Lest imaginées sur le corps d'un autre homme ne fait qu'attiser certains appétits du Gaucher, et d'imaginer Lest prendre une femme aussi. Il lui murmure doucement à l'oreille.

Tu t'souviens d'la première fois qu'on a partagé Déa ? C'est là qu'je me suis vraiment donné à toi, totalement après ça, parce que ça m'a... pas rendu jaloux, au contraire...


Un léger rire vient couper cette révélation. Vrai que pour une fois qu'Andréa embrassait un autre devant lui sans qu'il en crève de jalousie, c'était Lest, devant lui, la troussant sur une table dans une taverne.

Avant, j'supportais pas qu'un autre l'embrasse, ou même la r'garde... Alors plus, t'imagine même pas comment ça a pu m'rendre malade, même si j'ai jamais rien dit. C'soir là, c'tait la première fois qu'j'en éprouvais autre chose qu'une envie d'tuer.

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Une légère brise me fit frissonner et je me blottis un peu plus contre mon cousin, serrant ses doigts entre les miens..comme si j’avais peur qu’il ne s’envola..

Non pas comme si…

C’était une réelle peur, une hantise
Me réveiller un matin, seul

La peur de l’abandon, de la solitude
Que tout s’arrête

J’avais vécu ça 8 ans plutôt.


L’agitation, les cris, je n’avais pas compris le drame qui se déroulait entre les murs du manoir familial.

Mon frère m’avait sorti de mon lit un peu brusquement, décoiffé et le visage blême. Je n’eut pas le temps d’ouvrir le bec pour l’inonder de question, que sa main me serra la bouche et me fit taire.

Il me déposa dans l’armoire. Son regard me terrorisa, ses paroles me glacèrent

Tu restes là, surtout ne bouges pas. Quand tu entendras que le silence, tu pourras sortir.

Un baiser sur le front et j’allais le revoir bien des années plus tard.

Lorsque le silence retomba sur la maison, je ressortis de ma cachette. L’endroit était désert, le calme qui y planait, terrifiant.
Toutes les pièces furent visiter…Personne

J’errais ainsi dans le jardin, lorsque l’oncle me trouva et m’emmena avec lui..

Je ne comprenais pas, malgré ses explications. Maman était morte et papa était parti. Sam avait été conduite chez les sœurs
..mais Tibère…
Personne ne savait..personne n’en parlait.

Il avait promis. Quand je me réveillais la nuit, après un mauvais rêve, il me rendormait en me berçant et me promettait de ne jamais mais laisser seul sans lui…

Il m’avait abandonné

Je ressentis ce même sentiment lorsqu’un soir de juillet, Louis ne rentra pas se coucher. J’avais d’abord pensé qu’il s’était endormi dans un coin, car parti chasser trop loin, mais la seconde nuit, je commençais à paniquer
La troisième, j’avais mordu mes dix doigts au sang
La quatrième je désespérais
La cinquième la fin du monde était proche
La sixième j’étais au bord du suicide…
Pendant 31 jours, j’avais gravé son absence sur mes avants bras, n’étant plus que l’ombre de moi-même.

Il était revenu, blessé, amoché, une allure de chat de gouttière complètement paumé, mais vivant.

J’avais peur..
peur qu’il ne disparaisse,
peur qu’il file la rejoindre
peur qu’il trouve mieux que moi, et oui pas parce que j’étais un p’tit con de vantard que j’avais une grande estime de moi
peur qu’il préfère mon frère à moi

Je m’agrippais à lui, le laissant me câliner avec délice. Ses paroles me rassurèrent et me firent réfléchir.
Il marquait plus d’un point. Me partager sa femme, c’était bien la plus grande preuve d’amour qu’il pouvait me faire.

Je l’enveloppais d’un regard doux et amoureux, son visage entre mes mains, mon front appuyé contre le sien.


Lou’ promets-moi d’jamais donner s’qui nous appartient. Laisses-moi garder ça rien que pour moi, tout comme j’rest’rais à jamais tien, juste ça rien qu’à nous..et aussi, s’teu plait, pas d’promesses ni d’attaches autres..qu’amicales…j’t’en prie, Amour, ces deux choses..

Un sanglot étouffé vint se perdre dans le cou de mon brun, je frissonnais encore plus, les nuits devenaient plus fraîches.
Erwann.de.naueriels


Le Gaucher enveloppait son amant de ses bras, humant son odeur, et fermant les yeux. La confiance qu'il avait en lui était un peu ébranlée, suite à la violence que son amant avait déployée, même s'il ne boudait pas son plaisir d'avoir pu lui appartenir. Il esquisse un sourire, lui dépose un baiser sur les cheveux, et tente de le rassurer.

Amour, ta jalousie finira par nous tuer... Je suis là, près de toi, je suis à toi, tu es à moi. Tu crois pas que j'ai assez donné avec les femmes ? Déa m'a trompé, cocufié, blessé, mis plus bas que terre, alors que je lui vouais une adoration à ma déesse...

Il le caresse, lui parlant doucement.

Je suis comme tous les hommes, et même toi... j'ai besoin d'une femme de temps en temps... ou de sentir le frisson de... caresses inavouables, mais pas de sentiments... qu'assouvir des instincts, des envies. Pour les hommes, c'est... J'ai eu envie d'ton frère oui, mais pas par amour, plus... une envie, un besoin physique, sur l'instant, et j'ai eu envie.... de me donner à lui, mais je l'ai pas fait. Promets moi ça, que tu diras rien, que tu me feras plus payer de prendre du bon temps...

Lui relevant la tête, il le regarde dans les yeux.

Amour, je t'aime, mais si je dois encore te présenter des excuses pour avoir osé me sentir libre d'assouvir mes instincts, si tu me fais payer le fait que je te le dis parce que je t'aime... alors qu'on a dit qu'on se cachait rien... je ne pourrais pas l'accepter. Déa m'a isolé de tout et de tous... Ne fais pas pareil... je ne pourrais pas l'accepter.

Lest, tu es mon cousin, mon amant, mon tout, mon roi, et je veux rester à tes côtés, te voir grandir comme tu le fais, entre moi et ton frère... et je veux être celui qui te prend, et qui t'appartient dans les ténèbres, mais pas si ça doit me coûter ma joie de vivre, tu comprends ?

N'exige pas de moi la fidélité de mon corps, elle m'a trop coûté. Tu as déjà la fidélité de mon coeur.


Le caressant, il tente d'atténuer ses paroles, de lui faire entendre combien il a besoin, et envie de lui, ses mains venant glisser sur la peau laiteuse de son rouquin d'amant, venant lui saisir les flancs, alors qu'il se penche pour lui mordiller le cou, doucement.

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