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[RP] Les loups sont entrés dans Murat

Missanasthasia
[Il faut parfois faire attention à ses pensées...]

En haut des remparts, la blonde repensait à son début de mandat en tant que Maire de Murat et elle n'avait point chômée... il avait fallut réveiller le Conseil Municipal, les Villageois... enfin tout le monde quoi! Et autant dire que les premières journées de son mandat, la blonde n'avait pas eu le temps de souffler, remarque c'était peut-être mieux ainsi, cela lui avait permit d'éviter de trop penser à son divorce, dont elle attendait une prononciation depuis bientôt deux mois... malgré une relance, sans réponse... les voies du Seigneur sont impénétrables, disait-on et là, la blonde voulait bien le croire... et cela commençait même à en devenir barbant, elle demandait pas la lune, si?! Enfin heureusement, elle avait eu plus de chance avec son village, pour la relance des champs, élevages et échoppes! Et la vie Murataise continua ainsi... la plupart des villageois travaillaient dans leurs champs, élevage et échoppes, délaissant les rues qui étaient devenus propriété des gamins... place à la jeunesse disait-on aussi, mais il n'y avait pas qu'eux! Ce n'était pas eux qui pouvait faire vivre un village ou montrer que ce dernier était dynamique, ce n'était que des gamins... bien que sur le côté dynamique, on pouvait aussi leurs faire confiance! mais, là n'était pas la question, la blonde s'ennuyait ferme... voir son village natale ainsi, lui déchirait le cœur... pourtant ce n'était pas faute que des animations soient lancés, malheureusement les Muratais n'étaient pas au rendez-vous ou alors c'était toujours les mêmes... alors elle rêvait de son village, de voir de l'animation... et apparemment, Aristote avait décidé de la prendre au mot...

Il restait encore quelques heures de garde sur les remparts, quand un mouvement d'ombres étranges fut remarqué des remparts... N'étant pas au courant d'un rassemblement de villageois, les défenseurs décidèrent de descendre des remparts pour se rendre à la Mairie, car c'était certains que la destination des ombres était la Mairie! Quand le groupe des défenseurs arriva à la Mairie, ils renforcèrent directement les portes de la Mairie, certains restèrent à l'extérieur pour faire bouclier, tandis que les autres se partageaient l'intérieur de la Mairie, la blonde étant Maire, en plus d'être Maréchale, elle choisit de tenir son poste jusqu'au bout et donc d'être dans son Bureau de Maire. La suite... elle avait encore un peu de mal à la réaliser... un coup derrière la tête... la rencontre avec son bureau... et hop, dehors! Où elle retrouva les autres défenseurs... et là, elle réalisa l'épouvante de la situation... la Mairie venait de tomber... et elle comprit une autre chose, que l'arrivée massive du petit matin d'avant où elle n'avait pas put voir tout le monde, avait été profitable aux malfrats, qui avaient profité de l'agitation pour se glisser en douce dans le village...

[Prise de la Mairie! Aux Armes Citoyens pour la reprise!!]

Même si la blonde était écœurée, la vie continuait! Il fallait organiser la reprise, mais avant tout prévenir la Prévôté que la Mairie était tombée durant la nuit... Malheureusement, la blonde n'arriva pas aussi vite qu'elle l'aurait voulut à la Prévôté, car elle réalisa qu'en plus de ses maux de tête atroce, sa jambe droite et son dos la faisait souffrir, bien que pour le dos, cela ne soit pas nouveau... et quand elle arriva à la Prévôté, elle découvrit que la nouvelle était déjà arrivée... et elle eut l'impression d'être alors un escargot... cela lui en foutait encore un coup... Après discussion, au vu qu'elle était la Maire destituée et surement aussi en rapport avec son statut de Maréchale?! Enfin peu importe au final, l'important était qu'elle était chargée d'organiser la reprise de la Mairie. Alors elle décida de squatter un coin en salle de garde Murataise, un petit coin tranquille, sur le rebord d'une fenêtre... où elle entreprit la rédaction de courrier, tout en buvant quelques gorgées de sa liqueur à la Mirabelle, pour chasser ses maux et tenter de garder le moral... Heureusement, il lui restait l'alcool pour tenir, à défaut de l'épaule de son futur-ex-époux qui était depuis trop longtemps chez les moines et qui même avant cela ne donnait signe de vie... alors oui, elle avait bien l'intention de boire, pas au point de plus pouvoir rien faire, juste le nécessaire... juste le nécessaire qui lui permettrait de trouver le courage et la force d'esprit pour reprendre le chemin de la Mairie et tenter de la reprendre à ses malfrats... sans oublier, qu'elle devrait se rendre au marché pour voir ce qui se passait, car c'était certains que la Mairie serait pillée... croire le contraire serait utopique! Mais pour le moment, pour quelques heures, elle était bien là, sur le rebord de cette fenêtre...
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Umbra
Tapie dans un coin, l'Ombre observait les siens s'agiter dans la nuit. Tout en silence, tout en violence, sous l'astre blanc, la nuit fut rouge. Les cloches avaient déjà tintés, les premiers croisements de fer retentirent près de la mairie et bientôt, les écus sonneraient. A l'abri des vigoureux échanges, Umbra cherchait une faille dans la bataille.

Ne maîtrisant pas l'art du combat, il ne valait mieux pas qu'elle se fasse remarquer. La bâtarde à sa garde n'était, pour le moment, qu'un simple objet de dissuasion. A vrai dire, sa langue était plus aiguisée que sa lame mais ça, peu le savaient.

Une porte s'ouvrit et sans se faire prier la Noiraude s'y engouffra. Enfin! Les Corleone marchèrent sur Murat ou plutôt l'écrasèrent. Dehors, certains même l’éviscérèrent... Parmi les rires sadiques, les cris de douleur et les appels au secours, Ombeline se taisait. Elle ne s'étonna pas de la richesse des coffres ni ne s'exclama de ses trouvailles. Tel un automate, elle s'emparait de tout à portée de main: métaux précieux et objets de valeur, pacotilles et bibelots. Sans donner d'importance aux articles dont elle remplissait sa besace, la Bâtarde mis à sac la mairie aux côtés de ses comparses.

Tandis que quelques uns se plaisaient à signer leurs méfaits comme les animaux marquent leur territoire, la jouvencelle, bien "domestiquée", se contenta de dénicher un petit trésor personnel. Pendant que les pies volaient l'argenterie et que les renards infiltraient les recoins de la bâtisse, le rat de bibliothèque, au milieu de cette faune, s'appropria non pas un bon morceau de fromage mais un ouvrage chargé de poussière. Le genre de récompense qui n'intéressait personne sauf elle-même. Le Clan continua son carnage après le départ de l'Ombre qui préféra s'éclipser discrètement une fois son butin en poche.

Ce qui était amusant avec la meute, c'est qu'on y trouvait de tout: du chacal au lion. Tout sauf des taupes.

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Praseodyme
Les Loups sont dans Murat.

Cette idée tournait en boucle dans le cerveau lent de Praséodyme. La nuit dernière, trois pèlerins avinés et passablement mollassons - ça venait surement de ce qu'ils mangeaient - avaient encore tenté de prendre la Mairie. En vain, évidemment.

Les Loups sont dans Murat. Oui, mais est-ce que les Rats sont dans Mulhou(s)e ?

La question était troublante, et d’importance. Quoique Praséodyme ne connaissait personne à Mulhou(s)e. Baste. Elle se demanda pourquoi les assaillants attaquaient systématiquement toutes les nuits à la même heure, et jamais le reste du temps. Les journées étaient pourtant assez longues, à Murat ! C’était tellement prévisible que c’était un jeu d’enfant de les arrêter, d’autant qu’ils étaient peu nombreux et pas très malins. Même Praséodyme, qui était passablement idiote (son quotient intellectuel était largement inférieur à la pointure de ses chausses, et elle chaussait petit), s’en était rendue compte, c’est vous dire !

Praséodyme s’étira, et contempla le ciel de son lit à baldaquin. Elle résidait dans un hôtel particulier plutôt choucard, dont elle avait chassé les occupants initiaux à coups de bottes ferrées dans les burnes. Elle n’avait gardé que deux vigoureux laquais, qui lui servaient de cuisiniers, de domestiques, et un peu aussi d’esclaves sexuels, il faut bien l’avouer. On a beau être vieille, moche, et puer le bouc à trente pas, on n’en a pas moins quelques besoins naturels, et ces deux-là étaient particulièrement robustes et adroits de leurs mains, et pas seulement de leurs mains. A cette évocation, Praséodyme rosit légèrement, et devint un peu moite. Mais on s’égare.

Elle se demanda si les assaillants ne faisaient pas exprès de ne pas pouvoir reprendre la mairie. Un peu comme quand personne ne veut payer la rançon pour un otage dont on veut se débarrasser. A cette idée, elle blêmit. Il ne faudrait pas que les Corleone soient obligés de rester ad vitam æternam dans ce trou perdu. Autant se suicider sur le champ, ou rentrer chez les Carmélites, ce qui revient au même.

Donc, Praséodyme s’étira. Elle avait un brin mal au crâne, rapport à une bouteille de gentiane qu’elle s’était enfilée avant de s’endormir. On n’a pas idée de distiller des trucs pareils ! Elle réfléchit à ce qu’elle allait bien pouvoir faire de sa journée. Il faut dire qu’il n’y a pas grand-chose à faire, à Murat. Praséodyme aurait bien aimé prendre une très grande ville, pour voir. Une ville amusante, et qui ne sentirait pas la crotte de chêvre. Paris, par exemple. Elle n’avait jamais été à Paris. Elle avait proposé le coup aux Corleone, mais on lui avait gentiment expliqué que ce ne serait pas possible. Enfin, pas tout de suite. D’abord, Murat, Paris, on verra après. D'accord.

Elle se souvint que la prise de Sarlat avait été beaucoup plus amusante. Ils étaient restés une semaine complète à Sarlat, gîte et couvert offert par la Mairie, boissons comprises sans supplément. Sarlat savait recevoir, les habitants étaient charmants et compréhensifs. Pas comme ceux de Murat, des vrais pisse-froid, qui ne se plaisaient poinct dans l'accointance des étrangers. Sur qu'il attendraient le départ des Corleone pour se hisser sur leurs ergots, et se gausser d'eux, et se vanter de les avoir chassés. Un ramassis de lopettes, se dit Praséodyme.

Décidément, cette ville minable ne lui disait rien de bon. elle se retourna vers le mur, poussa un grognement, et se rendormit en attendant la prochaine attaque.

Quoi faire d'autre, à Murat ?

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Agnesina_temperance
Elle s'était faufilée dans la ville. Elle avait été discrète. Cachée, pour attendre le soir qui tardait à venir. L'impatience et l'excitation avait coulé dans ses veines. Elle avait pris sa pioche. Sa précieuse pioche. Après tout, pourquoi une pioche ne servirait qu'à creuser ? Une pioche pouvait éclater une tête. Et c'est avec cette pensée qu'Agnésina était partie dans ses pensées Éclater une tête, c'est bien - quoiqu'un peu effrayant - mais trop salissant. Le meurtre, elle ne l'aimait pas gratuit. Elle ne voulait pas tuer gratuitement. Si on la payait, peut-être. Si elle n'avait pas le choix, oui. Mais l'heure n'est pas au meurtre. Elle avait décidée de prendre sa pioche. Elle avait rejoint sa famille, son clan et à l'arrivée sur la place publique, une bagarre entre les méchants et les gentils éclata.

Regardez ces gentils qui se battent pour défendre une mairie et ses biens. Une mairie qui a recueilli le fruit de leurs labeurs. Les impôts. Regardez ces méchants qui n'auront peut-être jamais payé d'impôts et attaquent une mairie dont ils savent qu'elle contient sans aucun doute des richesses. Qu'il était bon, pour Agnésina, d'être du côté des méchants. Le labeur de la prise de mairie était excitante. La pioche dans les mains, elle fila un coup au hasard dans l'épaule d'un défenseur avant de l'assommer avec une pierre, d'une taille convenable pour la prise en main, qu'elle avait pris en chemin. Assommé, le défenseur.


« -T'auras pas profité.
Quand tu te réveilleras, tu auras mal à la tronche comme une gueule de bois.
Sauf que tu n'auras pas eu le plaisir.
C'est dommage mais c'est ça quand on est chez les gentils.


Elle n'allait pas rester là à parler, non.
Elle ne savait pas se battre et la porte de la mairie avait été ouverte. Elle s'y engouffra avec les autres pour jeter la maire dehors. Elle ne parla pas. L'appel du gain résonnait dans toutes les tripes de la jeune brune. C'était le plus important pour elle.
Et le gain était au rendez-vous.

Une amitié peut s'effriter, un verre peut se briser, l'alcool peut se diluer, le fer peut s'oxyder, le temps apporte la mort ; pas l'argent. Pour tout prendre, il fallait protéger la mairie lorsque les assaillant arriver pour la reprendre.

Regardez ces gentils qui ont encore l'espoir de récupérer quelque chose, de donner une leçon aux brigands. Ils s'organisent et les méchants aussi. Là, tout le monde est dans le même sac, même si le camp est différent. Méchants et gentils défendent leurs biens. Comme des loups de meutes différentes se battraient pour un bout de viande. L'homme est un loup pour l'homme.


«- Hum.
P'tain !


Agnésina ou la grande philosophie.

« - Y'a pas de l'huile ici ?
Et de la farine ?
Parce qu'ils ont une tête de gens qui ne rigolent pas et c'est...
Pas drôle.
Ou alors, on peut leur jeter les chaises dessus.
C'est drôle ça.


Et de partir en quête, ça occupe.
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Elwenn
[Quand les villageois offrent ça ne se refuse pas!
Question de principe ...]



Un bon gros morceau de bidoche, deux miches de pain, un maïs et cinq fruits plus tard les crouics intempestifs de l'estomac de la rousse avaient enfin cessé de se faire entendre.
Ben quoi? Elle crevait la dalle, fallait bien au moins ça pour apaiser son appétit en attendant le copieux casse dalle qu'elle s'était prévu pour huit heures et c'lui de dix heures sans oublier le repas du midi suivi de sa collation de quatorze heures et du goûter à seize et ... bref sa journée était rythmée aux sons qu'émettait son estomac, autant vous dire qu'à cette allure elle allait ressembler plus à une barrique qu'à une bonne femme enceinte d'ici peu ...
Mais bon, bouffer ça lui donnait aussi soif!
D'un pas léger, heu non, lourd, avec tout ce qu'elle a engloutit on va pas se mentir, la rousse avait laissé de côté ses victuailles et ses compagnons pour se rendre dans une taverne, endroit où elle serait sure de trouver le nécessaire pour se rincer le gosier.
Manque de bol, partie avec l'idée de vider le stock de la municipale en y dépensant les petits écus des villageois, elle se planta de bâtisse et termina son excursion chez les voisins où deux gentils habitants discutaient autour d'une pinte.
Après avoir répondu aux immanquables banales questions elle eut le plaisir de se voir offrir une chope bien remplie.
Suivie d'une seconde, d'une troisième et ... à vrai dire à partir de la dixième elle avait cessé de compter, un peu normal vu l'état d'ébriété mais le séant bien ancré dans le fauteuil et le coude posé sur la table histoire de pas s'écrouler, la Corleone continua tout de même de boire ce qu'on lui payait.
Pas de gaspillage! Pis c'est grattos hé ho!
Plus tard dans la soirée, lorsque les fûts furent à sec, c'est titubante et voyant double qu'elle se décida à saluer ces généreux villageois pour regagner la mairie, si si, jusqu'à ce qu'elle reconnaisse en passant devant la municipale qu'elle cherchait quelques heures plus tôt d'ailleurs, la voix du blondinet.
La porte fut poussée et la carcasse ne manqua pas de s'étaler fissa fissa sur la première chaise en vue.
Et lorsqu'Alessandro arriva peu de temps après, le pauvre malheureux, Elwenn totalement carpette et inapte a rentrer toute seule, s'attacha à lui afin qu'il la ramène et ne puisse se tirer en douce en la laissant pioncer là.
Au petit matin, c'est dans un talus à deux pas de la taverne qu'elle se réveilla la gueule enfarinée et toujours aussi ivre que la veille.
Cette soirée à Murat promettait une sacrée belle gueule de bois dont elle se souviendrai ... où pas!



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Tynop
Et une journée de plus en la belle ville de Murat. Qui s'enlaidit jour après jour sous le joug Corleonien. Comme une ribaude qu'on besogne, comme une vache qui se fait traire, comme la poule aux œufs d'or, la cité est vidé de tout ce qui ressemble de près ou de loin à quelque chose de précieux. Et lorsqu'ils repartiront, il ne restera strictement rien.

Et on rangera même pas notre bordel, tiens. Ça leur fera les pieds.

S'exclame le blondinet, toujours aussi peu matinal. Courrier de la juge en main, son sourire s'élargit au fil de la lecture. Un énième brin de nostalgie l'envahit en pensant aux soirées Tourangelles, au combat à mains nues qu'ils s'étaient livré dans un champ, aux insultes, aux paires de claques, aux lancers de chopes. Une grande histoire d'amour. L'amour vache. Adossé au mur de la mairie, le blondinet s'accorde un petit moment pour répondre, mordillant de temps à autre la plume qui fait son office sur le vélin:

Citation:
À toi, Hulrika, Main du Très-Haut, Protectrice de la Veuve et l'Orphelin,
De moi, Tynop, vagabond se retrouvant dans une ville pillée par le plus grand des hasards.

Mes félicitations sont sincères ! Toi qui passait ton temps à juger les autres, voilà que tu as trouvé un métier qui te va à ravir ! Je te rassure, la seule fois où je fantasme sur toi, ce n'est pas en rêvant de tes formes, mais en me remémorant avec plaisir ce moment magique où j'ai planté mes crocs dans ton bras. Tu as un goût de poulet, Hulrika.

Me pendre ? Mets-moi donc en procès si tu penses avoir des preuves suffisantes, ma bûcheronne préférée ! Le Berry a essayé il y a quelques semaines, sans grand succès. Je suis l'innocence incarné. Je vais tous les dimanches à la messe, je paie mes impôts, je travaille du matin au soir pour mériter mon pain quotidien, comme tout gueux qui se respecte.

Pator ! Il ne me manque pas, mais il était sympathique. Il avait simplement un défaut: Toi. Quelle idée d'aller s'enticher de toi, Hulrika ! Il faut être complètement cinglé.

Si j'écoutais toutes les conneries que tu me racontes, Hulrika, je serais dans un sacré pétrin. Et puis, une fois de plus, as-tu une quelconque preuve de mon implication dans ce forfait horrible et déshonorable ? Allons, si j'aimais piller des villes, cela ce saurait...
Des gens que tu connais ? Bien sûr ! Je ne te donnerai pas leurs noms. En revanche, du côté des locaux, personne ! C'est affligeant ! Moi qui pensais me faire de nouveaux amis, voilà que les habitants se terrent dans leur masures, et ne sortent qu'à la nuit tombée pour se prendre une rouste quotidienne ! C'est une coutume Auvergnate ?

Il fait beau, le soleil brille, les oiseaux chantent, les coffres sont désormais vides, et on va bientôt se voir ! J'ai été appelé à témoigner dans le procès d'Amalio. Franchement, Hulrika, considérer les écrits d'un journal comme une preuve... Ce n'est pas très professionnel. Mais bon, ne t'en fais pas, j'ai déjà ma petite idée concernant mon témoignage ! Tu vas voir, on va bien s'amuser.

L'invitation à boire un coup était sincère. Vois-tu, comme je te le disais plus haut, les habitants ont décidé de jouer à cache-cache ! Alors t'aurais pu un peu me tenir compagnie. Je t'aurais demandé de me payer à boire, t'en aurais fait tout un scandale, et on aurait réglé ça à coup de poings. Le bon vieux temps, quoi ! Mais bon, tant pis, je garde ma bouteille pour moi.

Je dois te laisser, je vais essayer de réveiller les morts.
Hâte de te croquer à nouveau. J'aime bien le poulet. Et à bientôt !

Tynop, blond dans un duché de cons.


Et joignant l'écrit au geste, le blondinet confie sa missive à une pigeon, avant de se diriger devant l'entrée de la mairie, et de hurler, à qui voudra bien l'entendre.

Murataises, Muratais ! Cessez donc de vous cacher ! C'est pas drôle ! N'ayez pas peur, on va pas vous manger ! Enfin sauf peut-être la Dyme, mais bon ça... Votre ville a été prise ! Hého ! C'est tout ce que ça vous fait ? Pas d'insultes ? De menaces ? De "Rira bien qui rira le dernier !"? De "Vous êtes des méchants pas beaux, on aura votre peau !" ?
Réagissez, merde ! Ne rien dire, c'est consentir ! Ça vous plaît tant que ça ? Vous voulez qu'on repasse tous les mois, prélever la taxe Corleone ? L'impôt sur la couardise ?


C'est dire à quel point il s'ennuyait, dans cette ville.
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Arsene
    « La peinture est la face visible de l'iceberg de ma pensée. » Salvador Dali

    Sur le bureau du bourgmestre déchu, des petits tas de pièces s'étaient installés. Tels des champignons en automne, ils avait poussé. L'humidité ambiante et les fraîches soirées avaient favorisé cette pousse. On avait ajouté un peu d'engrais, la sueur des Muratais, et le sang des défenseurs, pour être sur de faire une belle récolte. C'était le cas.

    La mioche ne savait pas compter. Elle s'était donc contenté d'empiler des écus. Les tas, dans un soucis de symétrie, faisait tous la même taille. Elle les avait longuement contemplé, un sourire béat et satisfait aux lèvres. Ils brillent et ça lui plaît.

    Puis, la tête penchée sur le coté, le nez au plus près des piles de pièces. Elle baragouine toute seule, ou avec eux, au choix. Donnant des noms à ses écus durement gagnés. Gènevote, Gérard, Dominique, Guy, Lucette, Adamo, Donato, Rolande, Diamante, Robert, Didier, Thérèse, Francis, Claudius. Poussez pas, il y en aura pour le monde ! Son répertoire de prénoms moches était inépuisable.

    A présent, l'Arsouille contemplait le mur en face d'elle. Assise en travers du fauteuil municipal, le dos appuyé contre un accoudoir, et les jambes passées par dessus l'autre, elle réfléchissait. Ce mur, dépouillé de ses tentures et de ses tableaux, l'attirait. Indéniablement, inévitablement. La nouvelle décoration lui plaisait, mais il manquait encore quelque chose.

    La garçonne se décide finalement à lever ses fesses. Le maigre corps s'agite, elle envoie un coup de pied dans la porte pour l'ouvrir. Un juron de douleur n'est pas retenu et le mot aux accents Italien résonne bien vite dans la pièce. Elle est toujours discrète, jamais vulgaire et fort charmante. La perfection incarnée quoi.

    Après une grande inspiration, la mioche se penche pour attraper le tonneaux qu'elle a précédemment trimbalé jusqu'à l'édifice. Elle grogne, jure, râle, peste contre l'objet et son poids. Elle esquisse quelques pas maladroits, déséquilibrée par sa charge. En définitif, la barrique est posée au sol puis roulée jusqu'à sa destination finale : le bureau du maire.

    Nouvelle épreuve : décercler la chose. Elle s'acharne longuement dessus avant de pousser un cris de victoire, un poing levé. L'odeur métallique du sang vient immédiatement lui chatouiller les narines. Bestiole s'agite en elle. Du sang, où ça ? Y'a des cadavres ?

    En réalité, il ne s'agit que de sang de porc. Le tonnelet a été emprunté pour une durée indéterminée à un boucher un peu trop rêveur. Précautionneusement, un doigt glisse à la surface du liquide avant d'y plonger. Il ressort finalement englué par le fluide. C'est avec un sourire satisfait que la rousse plonge entièrement ses deux mains.

    Le mur sera sa toile. Bien vite les mains s'atélent au travail. Ici, une fleur prend forme, là bas c'est une épée. On y voit également un cadavre, puis un chat, une hache, des ronds symbolisant les écus, quelques personnages simplistes, et des traces de main complètes. Un nouveau sourire glisse sur ses lèvres tandis qu'elle recule de quelques pas pour admirer son œuvre.

    Un vide, un gros vide au milieu la perturbe. Elle pince les lèvres, plisse les yeux et fait la moue avant de se décider à replonger ses mains dans le sang. Ni une, ni deux, elle trace sur le mur quelques lettres, quelques mots, signant définitivement l'intrusion du clan.


    « Merci pour tout, on repassera avec plaisir.
    PS : désolés, pas eu le temps de faire le ménage. »


    Satisfaite, elle cercle de nouveau le tonneau et le transporte jusqu'à l'extérieur. Et tandis que Tynop s'échine à narguer ou à faire réagir le peuple Muratais, elle entreprend de dessiner sur la façade.

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Praseodyme
La Meute avait terminé la curée ...

Les loups, leur long museau rougi par le sang, la panse tendue, satisfaits, repus, restaient allongés, tranquilles, à digérer leur proie. La grande carcasse gisait devant eux, les entrailles vidées, les os nettoyés, blanchis. Il ne restait rien, même pas des bribes de peau.

Oh, bien sûr, les plus jeunes, soit par jeu - bien que leur maman-loup leur ait fermement défendu de jouer avec la nourriture - , soit avec une maladresse due à leur inexpérience - mais ne vous inquiétez pas, ils apprennent vite, et l'an prochain, au retour de la Meute dans vos murs, ils seront beaucoup plus aguerris -, avait laissé échapper quelques lambeaux de nourriture, des bas morceaux mâchouillés et vite régurgités dans un haut-le-coeur instinctif, et qu'ils avaient laissé à portée des rats.

Car des rats, il y en avait toute une troupe, qui faisait cercle à distance prudente de la Meute. Ces répugnantes créatures - on dit que le Sans-Nom Lui-même réprime un hoquet de dégout à leur vue - guettaient la chute de la moindre miette, promptes à s'en saisir, pour la mener hors de portée des coups de patte lupins. Les charognards ramenaient quelques morceaux de viande défraîchie avec force couinements de triomphe, se rengorgeant de leur exploit, avant de subir les attaques de leurs dégoûtants congénères qui tentaient de leur voler ce qu'ils avaient eux même volé.

Quel triste spectacle que celui de la déchéance de ces créatures inférieures, ce disait Praséodyme en baillant, car il faut bien dire que tout ça lui en touchait une sans bouger l'autre - elle était sacrément couillue, pour une donzelle.

Elle éructa puissamment dans la douceur de ce beau soir de la fin d'aoust :


Bon, c'est pas tout ça, mais on s'arrache d'ici, maintenant, les compaings ?
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Fleur_des_pois
Empocher le blé et regarder les poules piailler

Une fois n'était pas coutume. Gaia ne se promenait pas ostensiblement dans les rues de la ville conquise. Terrée tantôt dans une chambre, tantôt dans une taverne. Fort peu à l'extérieur. L'Ortie s'était contentée de toucher ses gages. Elle suivait la meneuse de son groupe chaque soir, armée de sa poêle à frire. Mais se repliait dans ses quartiers dès la levée du jour. Qu'avait-elle donc, la brune, pour fuir ainsi les réjouissances de la victoire ? Entre des commandes toujours plus importantes depuis qu'elle travaillait à l'Aphrodite, l'Ortie réfléchissait. Les yeux rivés sur une fiole de verre bleutée, elle ne parvenait pas à se décider.
Qu'est-on censé faire dans ces cas-là ? Et ses disputes avec Tynop à ce sujet ne l'éclairait pas beaucoup. Ils ne cessaient, tous deux, de changer d'avis. Pour la laisser à chaque fois pantelante et déboussolée. Hagarde, sans savoir que faire. Perdue dans un monde qu'elle pensait ne jamais connaître.

Ce début de soirée-là la voyait pourtant trainer dans les rues. En compagnie de Dandelion, la Fée évoluait silencieusement. Si les siens se vantaient, cela n'était pas son cas. Bien sûr, Gaia était ravie de la prise et des gains rapportés. Mais cela ne chassait pas ses ennuis. Et à qui en parler ? Sybelle n'était pas là. Enjoy non plus. Bien qu'elle doute d'en parler jamais à sa cousine.
Poêle en main, Fleur se tenait déjà prête pour les combats à venir. A moitié indifférente de l'issus de la nuit. Quelque chose éclipsait tout le reste.

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Konrad_v_l
Et un pigeon bronzé d'arriver direct de par delà les Pyrénées.

Citation:
A toi Tynop la petite crotte (tu as vu comment je te trouve un super sobriquet qui va bien ?)
De moi Konrad von Lungren, Fléau de Rennes certes, mais avant tout mercenaire germain et tueur professionnel, spécialiste es tortures en tout genre.


Le bonjour ensoleillé de Catalogne !

C'est beau l'Espagne y a pas à dire. Un peu chaud à mon goût, mais beau quand même. Ca permet de passer de bonnes vacances en tout cas.

Alors comme ça t'es à Murat avec ton harem de ritales ? En soit c'est pas une surprise, même que je trouve que vous avez trainé. C'est pas que, mais l'odeur de la traitrise on la renifle à des lieues à la ronde.

C'est pas pour rien d'ailleurs que vous ne trouverez ni la vieille, ni Hoddor sur place. Ca fait un moment qu'on est passé à autre chose et qu'on travaille sur un autre coup, sachant parfaitement comment ça allait finir. C'est pas à un vieux germain qu'on apprend à faire la grimace comme on dit.

C'est Vic qui avait raison. Et crois moi elle est heureuse de me le répéter depuis qu'on a reçu tes courriers. Elle va bien. Elle se la pète depuis qu'elle a découvert que les espagnols ont une ville à son nom, un peu au nord de Barcelone.

Elle t'embrasse d'ailleurs. Enfin elle te crache à la tronche plutôt, mais c'est moins glamour à écrire. Regarde bien le parchemin au bout du paragraphe, la petite tache un peu sombre c'est elle.

En tant que laquais d'une bande d'italiennes t'as une petite connaissance du sud, mais tu connais pas le caractère hispanique toi encore. Vic t'apprendra t'en fais pas...

Profitez bien de votre séjour en Auvergne. Et tâche de mettre de la distance entre le sud et toi. Parce que bon, même si j'ai fait le deuil de cette opération depuis un moment déjà, il n'en reste pas moins que j'ai des principes et que j'y suis fidèle.

Mais t'en fais pas hein... quand je t'aurai coupé tes attributs et que je te les ferai bouffer, je ferai ça avec beaucoup d'amour. Et c'est avec un même amour infini que je t'écraserai la tronche jusqu'à ce que ta colone vertébrale te ressorte par le haut du crâne. Avant de t'empaler amoureusement sur une rame. Et je ne te parle pas de ce que Vic compte te faire avec son phallus en bois.

Je serais de toi, je boirais la bouteille de Finn tout de suite. Si tu m'attends, tu risques de pas avoir l'occasion de l'ouvrir autrement qu'en te l'explosant sur la caboche. Ce serait moche de gacher.

Je ne manquerai pas de terminer cette charmante missive par un nouveau principe auquel je tiens tout particulièrement, faut que tu le saches:

Je n'oublie jamais.

Porte toi bien. Enfin tant que tu le peux encore.
Konrad von Lungren
Ton désormais pire cauchemar
Korydwen
    A la recherche de l'arche perdue... Euh de la maire perdue.


Trois brigands devant le tribunal, elle avait désormais le temps de s'occuper du cas Murat et quel cas, si elle avait su, elle ne serait pas venue... Ou tout du moins, elle n'aurait pas cherché à faire la moindre enquête, mais ainsi était la vie des Hommes, pleine de joie, de peur, de doute et... D'écœurements. Quittant le bureau ou elle avait élu domicile quelques instants plus tôt pour rédiger la fin de ses dossiers, elle se dirigea vers la prévôté, espérant y croiser Ana afin de voir si elle pouvait être utile à quelque chose. En chemin, elle leva les yeux au ciel, le foudroyant presque du regard, Althiof n'était pas là et elle le regrettait, parce que si il avait été là, sans doute n'aurait-elle pas eu besoin d'être adjointe et elle serait restée bien tranquillement sans rien faire et sans avoir de remords qui lui bouffaient le ventre petit à petit. Des efforts avaient et seraient fait, mais pas au-delà du supportable.

Le chemin ne fut pas très long, surtout à cheval, elle eut le temps de penser, si une seule personne pouvait être réellement inculpée pour révolte, elle ne voyait pas comment coincer les autres, sauf si la défense avait reconnu des visages. Encore... Que dans la nuit les visages... Elle soupira longuement avant de grimper les escaliers. Combien avaient-ils été ? 10 ? 15 ? 20 ? 25 ?! Elle ne saurait le dire tant qu'elle ne verrait pas la défense effective cette nuit-là et en l'ayant en main, elle pourrait calculer le nombre minimal qu'ils étaient mais ce n'était que supposition.

Elle poussa la porte de la prévôté et chercha du regard Miss, quelqu'un s'occupait-il déjà de prendre sa déposition ? Le prévôt ? En retrait, elle attendit quand un aspirant lui dit qu'il avait vu passer une jolie blonde par là-bas. Elle le gratifia d'un sourire et se dirigea vers le là-bas. Et elle découvrit de dos, une femme blonde, le regard qui semblait se perdre à travers les carreaux de la vitre, un verre à la main, à vue de nez, c'était de la mirabelle.

Ana ?

S'approchant elle posa délicatement la main sur l'épaule de sa collègue, un soutien, elle ne pouvait faire mieux.

Je suis arrivée cette nuit avec Clothilde et Thally à Murat, malheureusement nous n'avons rien pu voir de cette tragédie. Mais tu peux compter sur nous pour t'aider à reprendre ce qui t'appartiens de droit.

Elle marqua une pause et alla se servir un verre de mirabelle à son tour, de bon matin. De toute façon qui ignorait les penchant de Korydwen pour l'alcool ? Personne. Puis n'avisant personne dans la pièce.

Quelqu'un a-t-il déjà pris ta déposition ? Sinon... Je puis le faire.
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Tynop
Et tandis que les uns s'amusaient à repeindre les murs de la mairie avec du sang de porc, les autres s'occupaient tant bien que mal. La plupart commençaient à trépigner, demandant sans cesse "Quand est-ce qu'on part ?". C'est vrai que, hormis ses richesses, cette ville n'avait rien d'attirant. Qu'importe, le blondinet s'occupait comme il pouvait, avec ses missives. Personne n'avait répondu à son interpellation de la veille, alors il ne lui restait plus que ça:

Citation:

À toi, Konard -pardon, Konrad- Von Lungren,
De moi, Tynop.

Le bonjour ensoleillé de Murat ! Il doit faire moins chaud que chez les Espagnols, mais on compense en se remplissant les poches...

Oui, on aime bien prendre notre temps. La préparation, tout ça, réunir les informations sur les défenses -merci, d'ailleurs !- enfin bref, tu dois connaître, c'est pas à un vieux Germain qu'on apprend à faire la grimace !

Mes salutations à Vic, qui semble me bouder ! Quelle mauvaise perdante... Je lui fais un gros poutou bien baveux sur la joue.
Si elle avait raison ? Disons qu'à l'époque où j'échangeais des courriers avec elle, Murat n'était pas une cible envisagé. Mais ses courriers plutôt hautains ont achevé de me convaincre de prendre part à cette prise. Ce n'était pas spécialement dans le but de vous nuire, mais ce petit plaisir de savoir que vous enragez me procure un plaisir puéril et immense. Tant qu'on y est, t'as peut-être des informations sur d'autres villes à me communiquer, histoire qu'on s'en empare avant toi ?

Je ne compte nullement mettre de la distance entre quoi que ce soit et moi. Je vais où je veux, je pille ce que je veux (comme tu as pu t'en rendre compte ), sans me soucier aucunement de ton courroux ô combien dissuasif, puisque tu as pu constater à quel point je craignais des représailles avec Murat.

Que de haine... Et que de réjouissances ! Konrad... Parle moins, et agis plus ! Regarde où ça t'a amené, avec Murat !

Tant pis pour la bouteille. Je la boirai avec Hulrika. Elle semble moins rancunière que toi.
Des principes ? Un pilleur avec des principes, c'est un pilleur inefficace.

Hé ! Moi non plus j'oublie jamais ! Regarde, j'ai pas oublié toutes ces jolies informations que tu m'a refilé sur la défense de Murat !

Toi aussi, tu veux être mon pire cauchemar ? Mais vous allez bientôt pouvoir créer une confédération. Avec tous ces pires cauchemars, va falloir que je dorme encore plus pour que tout le monde ait sa place.

Bien à toi,

Tynop, le fléau de Murat (non, je plaisante, c'est qu'une ville, je prends pas la grosse tête, moi).


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Arsene
    La mairie avait été vidée, les murs avaient été dépouillés, les écus s'étaient malencontreusement envolés, la taverne avait été saccagée. Corleone avait laissé sa trace, partout.

    Tandis que les affaires étaient rassemblées, les charrettes remplies, et les tente démontées. La mioche était entrée une dernière fois dans la mairie. Reine autoproclamée des lieux.

    La main effleure doucement le bureau de la mairesse déchue, les yeux se perdent sur la fresque réalisée par ses soins et ses doigts. Un sourire satisfait naît sur ses lèvres tandis qu'elle farfouille dans sa besace. Un vélin est déposé sur le meuble. Et un autre est placardé à l'affichage public.


Citation:





Aux rats de Murat, qui couinent dans leurs masures et se délectent des restes que nous daignons leur jeter, ainsi qu'à leur mairesse déchue et au Conseil Fantôme du Bourbonnais-Auvergne,


Durant ces derniers jours, votre totale inefficacité à reprendre votre mairie nous a permis de vider, avec calme et sérénité, vos coffres.
Nous décidons, dans notre générosité ô combien légendaire, de vous la rendre. Vidée, pillée, redécorée à notre manière et selon nos goût.

A l'heure où vous lirez ces mots, nous serons déjà bien loin, les poches tintantes et sonnantes d'écus durement gagnés, las de votre médiocrité, de votre incompétence et de votre incapacité à mener une action de groupe cohérente.

Dans votre volonté de masquer vos tares aux citoyens que vous avez été incapable de défendre, de protéger, vous affirmerez avoir repris la mairie au terme d'un combat épique et acharné contre un groupe de brigands sanguinaires alors qu'en réalité vous venez de trouver une mairie vide. Littéralement.

Il a été prouvé, au cours des derniers jours, que vous n'êtes pas en mesure d'arrêter les Corleone, les mercenaires Spiritu Sanguis ainsi que les affiliés au clan, que nous avons pris possession de la ville avec une facilité déconcertante et que nous la quitterons de la même manière.

Votre volonté s'est avérée nulle, voire inexistante. Brisée par la force d'une entité que vous avez, par votre silence, reconnu comme supérieure et inébranlable.

Rues désertes, tavernes vides.. Pas un seul MuRATais n'a osé s'opposer à nous ouvertement. Vous nous craignez, vous tremblez de peur et d'angoisse.

Si l'envie nous en prend, nous reviendrons. Et sans difficulté aucune, nous nous emparerons à nouveau de votre ville. Car vous ne pouvez rien face à nous.

Allez donc mentir aux ânes que vous gouvernez. Allez donc leur faire croire que vous les protégez. Allez donc tenter de les convaincre de votre utilité alors qu'en réalité vous ne servez à rien.

Nous ne revendiquons rien, si ce n'est le droit de vous conchier, de vous piller, de vous détrousser, de vider vos coffres et de s'approprier vos biens.

Le prix de la leçon sur les failles de votre défense est largement payé par les écus de votre mairie.


Ci-joint, un exemplaire du best-seller Prendre Une Mairie Pour Les Nuls qui a grandement servi aux Sarladais, dont la stupidité n'a d'égale que celle des Muratais.


Au nom des miens ; Corleone, Spiritu Sanguis & affiliés.




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Missanasthasia
[Jour de la Révolte - La liqueur à la Mirabelle... une compagnie comme une autre...]

Un verre... un second... et cela continua jusqu'à six... Elle voulait oublier, noyer sa tristesse dans l'alcool et c'était certains, qu'elle était sur la bonne voie... alors que ses émeraudes étaient perdus à travers la fenêtre, elle pouvait entendre tel un bourdonnement désagréable, les pas et les paroles de ses collègues de la Prévôté qui s'occupait de leurs rapports, dossiers et autres joyeuseté! Mais elle n'en avait cure... car pour le moment, personne s'occupait de son cas, ce qui était peut-être pas plus mal dans un sens, ainsi on la laissait se noyer dans l'alcool en paix... bien qu'elle avait parfaitement conscience qu'il lui faudrait donner son témoignage à un moment, celui qu'elle venait de préparer, même si elle repoussait l'échéance... poussant un soupire, elle attrapa machinalement la bouteille de liqueur à la Mirabelle et s'en servit un autre verre, avant de reporter son regard émeraude vers l'extérieur... Elle se demandait franchement, si elle avait fait quelque chose de mal, dans une vie antérieure... En sentant une main se poser délicatement sur son épaule, elle sursauta légèrement, avant de poser son regard sur Kory. Elle ne l'avait même pas entendu arriver... c'était de mieux en mieux!

Je... je te remercie pour ton soutien Kory.


Elle tenta un sourire, mais eu l'impression que cela ressemblait plus à une grimace... car au fond, le cœur n'y était pas, même si elle était heureuse de voir Kory, la perte de la Mairie était une émotion inverse et beaucoup plus forte... La blonde ne put retenir un haussement de sourcil à la question de Kory, est-ce quelqu'un avait prit sa déposition?!

Non... à part si on prends en compte mon verre... euh, enfin...

Elle souffla doucement, ne sachant pas trop comment récupérer sa bêtise... alors aussi, pour se donner une contenance, elle but une gorgée de son verre.

Si tu souhaites, j'ai préparée un petit témoignage... en attendant quelqu'un...


Citation:
Bien le Bonjour,

Je me présente Anasthasia de Canchy (dite MissAnasthasia), Maréchale et Douanière. Mais surtout Maire de Murat, durant sa prise dans la nuit du 27 au 28 Août 1461. J'atteste avoir parfaitement reconnue cette nuit-là, un homme habillé de noir, avec des touches de marron... plus exactement, il portait un pantalon et une chemise noir, des chaussures et un chapeau marron. Il portait également une épée à la main, ainsi qu'un bouclier... (Amalio) j'ai bien tentée avec les défenseurs de le repousser lui et ses compagnons... malheureusement, il me frappa violemment derrière la tête, me faisant ainsi perdre l'équilibre sur mon bureau de Maire... la suite, est assez évasive, bien que quelques souvenirs me reviennent par flash... je sais juste que les défenseurs malgré leurs courages et leurs forces, n'ont pas réussit à résister à l'envahisseur... et qu'on m'a portée comme une vieille chaussette devant les portes de la Mairie... me laissant là, en compagnie des défenseurs ayant reçu le même traitement que moi...

Fait en ce jour du 28 Août 1461, à Murat.

Anasthasia de Canchy,
Maire destituée, Maréchale et Douanière


Elle joignit le geste à la parole, en faisant glisser un bout de parchemin vers Kory.
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Korydwen
Jour de la révolte - Paye ton/tes verres de liqueur ! T'y verras plus clair !

Elle attendait, cela sentait la mirabelle et Korydwen en avala un premier verre avant d'en prendre un second et c'est ainsi qu'elle débuta et sombra de nouveau dans son alcoolisme qui pourtant avait disparu... Chassé le naturel. Elle tâcha néanmoins de rester debout sur ses deux jambes, histoire de ne pas trop faire désordre.

C'est normal... Bien que je ne vois pas grand monde de la prévôté.

Où étaient-ils ? Où étaient-ils passés ? Comment cela se faisait que personne ne réagissait ? Pourquoi Ana était-elle seule ? Pourquoi personne ne lui tenait compagnie ? Où était cet esprit de famille qui les unissait tous ? Elle tituba légèrement posa dans un bruit un peu surprenant son verre sur la table, c'est qu'il n'était pas bien tard, et s'enquiller deux verres de liqueur de bon matin alors qu'elle n'avait rien dans le ventre était loin d'être une idée merveilleuse.

L'alcool n'est pas la solution...

Ah oui tiens, elle avait dit ça ? Alors qu'elle avait tendance à boire quand ça n'allait pas. Elle regarda Ana, jamais elle n'avait perdu de mairie, mais... Elle avait mal pour elle et pour son duché. Grimaçant en voyant Ana prendre une autre gorgée.

Je vais le regarder oui.

Elle attrapa le parchemin et le fixa longuement, et une fois que les lettres cessèrent de bouger, Korydwen put lire la déposition d'Ana.

Je pense que cela suffira pour monter un dossier. Je vais m'en charger et envoyer deux miliciens chercher l'usurpateur pour le mener devant notre procureur et notre juge.

Elle tituba jusqu'à la chaise, fichue vieillesse ou fichu alcool ? Elle sourit en y pensant et alors qu'elle rédigeait son dossier, elle releva le nez et se tourna vers Ana.

Vous étiez combien cette nuit en défense ? Histoire de savoir combien de tête de brigands nous devons rechercher en plus de ce pourri qui a pris ton siège ?

C'était une donnée importante, la pratique montrait qu'un maréchal était capable de maitriser deux brigands au maximum... Donc en fonction du nombre de défenseur, elle pourrait estimer le nombre d'attaquant le temps d'enquêter et de se promener dans les rues de Murat...
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