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[RP] Tournoi et Rituel (païen) ...

Shera
Chacun est invité à noter les combines, rituels et préparations des combats. Bon RP à tous !





Les deux amies s'étaient enfin retrouvées à une dizaine de lieues de la vaste clairière où auraient lieu les affrontements. Shera avait pu trouver son bonheur à la Grande Foire Annuelle de Genève, et le poids de sa besace le confirmait. Gri-gris apparents, amulette sur la poitrine, armure sur les épaules et écu à la main, elle avait selon elle, toutes les chances de faire partie des meilleurs.

Toutefois, comme elle était en train de l'expliquer à Servane, un petit coup de pouce des cieux, c'est pas de la triche ... c'est juste de l'aide. Une rousse, et une noireaude ... Pour une fois, elles n'auraient pas juste l'air de sorcières ! Shera comptait bien invoquer les cieux et procéder aux rituels auxquels elle n'avait jamais failli avant un grand combat.

Shera et Servane s'étaient donc assurées que personne ne les avait suivi à travers bois. Elles avaient choisi un endroit isolé pour s'installer et défaire leur paquetage. Demain serait un grand jour, celui où honneur, bravoure et courage n'auraient de cesse. La maladresse de son amie l'inquiétait un peu et de là était venu tout particulièrement l'idée d'une protection supplémentaire ( ). Enfin, certainement que cette maladresse surprendrait l'adversaire ; Shera savait Servane pleine de ressource et d'imagination en cas de danger ou de pression.

Tu vois la Lune dans le ciel ? D'une façon générale,d'où je viens, on dit qu'on construit pendant la Lune croissante et qu'on détruit pendant la Lune Décroissante. Un peu comme tu fais avec les plantes ... hum sauf que toi tu détruis pas ... La vraie Pâques, dite païenne, bien avant l'installation de l'aristotélicisme, était le première pleine Lune aprés l'équinoxe de printemps. Et comme tu peux le voir nous sommes en Lune montante ; nuit après nuit, celle ci est de plus en plus haute. Or, et c'est là notre chance pour le tournoi, elle est idéale pour les rituels de soin et de protection. Bien sûr, j'aurai préféré une lune noire où nous aurions pu jeter toute sorte de sorts, m'enfin nous ferons avec.
Nous ne sommes pas censés tuer, alors nous protéger sera déjà une très grande avancée.

Qu'ai je fait de mon athamé ? Tient viens, je t'emmène dans les profondeurs du rituel du cercle de protection.


Aussi, la bohémienne attrapa son amie par le bras et l'entraîna en plein milieu du bois, là où elle avait disposé tout "l'attirail". Etrangement, les petits bruits de la forêt semblaient s'être tus, mais le vent avait redoublé. Sortant son couteau de rituel, elle dessina autour d'elles un cercle d'environ six pieds de diamètre, tracé dans le sens des aiguilles d'un clocher.

N'en sors plus désormais ... Nous allons placer les éléments aux quatre points cardinaux ...

Au Nord, c'est l'emplacement de la Terre. J'y place le bol de sel.
Au Sud, c'est l'emplacement du feu. J'y dépose la chandelle ... que j'allume ... et voilà.
A l'Est, c'est l'emplacement de l'Air, nous allons y placer cet encens.
Enfin, à l'Ouest, c'est l'emplacement de l'Eau. Voilà la coupe remplie.


Elle revint au centre du cercle et vérifia que les éléments soient bien alignés. Elle dispersa le blé tout autour du cercle creusé à l'athame. Puis, elle se saisit d'un autre petit sac où elle avait préalablement mélangé poivre et poudre d'ail. D'une voix un peu plus rauque qu'à l'habitude, elle incanta :

Avec le blé, je trace ce cercle pour notre protection.
Et pour l'ail et le poivre :
Par le pouvoir de ces herbes magiques, le diable est confiné à cet espace.


Trois petits tours de cercle et elle se dirigea vers l'Est, alluma l'encens qui embauma l'air frais et humide :

Commençons, si tu le veux bien Servane.
Nous invoquons la présence du Gardien de la Tour de l'Est, celui qui garde les cieux et gouverne l'air. Nous t'invitons à te joindre à notre célébration et à nous prodiguer tes influences bénéfiques. Ainsi soit-il.


Ensuite, elles prirent la direction du Sud et regardèrent un moment la flamme de la chandelle vaciller :

Nous invoquons la présence du Gardien de la Tour du Sud, celui qui garde le feu sacré et qui gouverne cet élément. Nous t'invitons à te joindre à notre célébration et à nous prodiguer tes influences bénéfiques. Ainsi soit-il.

Elles se tournèrent alors vers l'Ouest et Shera les aspergea toutes deux de goutelettes d'eau :

Nous invoquons la présence du gardien de la Tour de l'Ouest, celui qui garde les eaux sacrées et gouverne cet élément. Nous t'invitons à te joindre à notre célébration et à nous prodiguer tes influences bénéfiques. Ainsi soit-il.

Pour terminer, elle rejoint le Nord et versa du sel dans la direction :

Nous invoquons la présence du gardien de la Tour du Nord, celui qui garde la Terre et gouverne cet élément.Nous t'invitons à te joindre à notre célébration et à nous prodiguer tes influences bénéfiques. Ainsi soit-il.

Puis reprenant dans ce même ordre les points cardinaux, elle murmura et demanda à Servane de répéter avec elle les quatre phrases magiques du rituel :

Par le pouvoir du Soleil Levant, le mal ne fait plus partie de ma vie ;
Par le pouvoir du Soleil de Midi, je retrouve le contrôle de ma vie ;
Par le pouvoir du Soleil Couchant, mon armure se forme et m'enserre complètement ;
Par le pouvoir sacré de la Lune,
Nous ne sommes plus seules, nous avons maintenant de l'aide.
La Déesse a tissé mon armure de lumière
Qui me garde et me protège nuit et jour.
J'ordonne aux forces négatives et à l'énergie du mal de se retirer.
Vous n'avez plus de place ici.
Je n'ai pas peur, mon armure me rassure.
Je suis libre de votre influence
Qui ne peut plus rien contre moi.


Elle sortit de ses jupons une petite fiole d'une huile un peu spéciale et en passa sur le front, le coeur, les poignets et les chevilles de Servane. Elle en fit autant pour elle, remercia les cieux et éteignit la chandelle.

Voilà désormais nous avons un bouclier ... magique en quelque sorte ... Oups attend ...

De son athame, elle défit le cercle de protection, en repassant dans le sens inverse des aiguilles du clocher.

Tu peux en sortir. Tu as ton armure scintillante, je sais que rien de fâcheux ne pourra nous arriver pendant ce tournoi. Ceci étant fait, il ne nous reste plus qu'à lutter comme des lionnes ... ou comme des fauves ...
--Histoire


MORTES ... L'Histoire dit qu'on les laissa pour mortes.

Après une première soirée dignement mais non moins déraisonnablement arrosée, les deux amies n'étaient pas en état de combattre ... Elles avaient choisi des adversaires bien trop fort, incapables qu'elles étaient alors de discernement.

La première nuit, elles avaient encaissé les coups de REduyl, Adrien, Araya et Skiid, refusant de ne pas engager le combat. L'alcool avait anéanti leur réflexe, leur souplesse, et leur rapidité de réflexion et d'action. La force n'étant pas un de leur premier atout, privées des seconds, elles n'avaient rien pu faire à part encaisser les coups pour ne pas s'avouer vaincu.

Emportées par la colère, par la douleur ressentie, elles n'avaient pas su / voulu s'arrêter au bon moment. Refuser un combat, elles ? Jamais. Elles étaient ensemble, comme depuis un sacré moment, pour vivre le pire et le surmonter. L'excitation du combat et le besoin de récupérer des vivres pour se nourrir et les fioles pour se soigner, avait contribué à les emmener sur une seconde nuit de combats.
Mais faibles, le ventre creux alors que les belles n'étaient déjà pas bien grasses, blessées et tuméfiées, que pouvaient elles espérer ? A vrai dire, elles s'étaient dit qu'un quignon de pain et une larmichette de bière feraient leur bonheur.

Au matin de cette seconde nuit, elles étaient mourantes mais elles avaient tenu tête et tenu le défi. Elles étaient aussi allées au delà de leur limite et s'étaient rendues à bout de force. Toujours rien à manger, heureusement que l'eau des petits cours de la forêt pouvait encore les abreuver et nettoyer leurs plaies. Bras dessus bras dessous, comme si le temps s'étaient arrêtés sur ce cocoon d'amitié, elles s'en étaient allées vers Genève, se rappelant une multitude de souvenirs qui les avaient vu grandir, changer, s'affirmer, mais toujours autant s'apprécier. Elles ignoraient si elles allaient mourir ou pas, Shera affirmait que le rituel de protection était invincible. Mais elles étaient souffrantes, squelettiques, mourantes, rachitiques, transparentes, déjà presque absentes... de ce royaume.

Au troisième lever du soleil, elles s'étaient effondrées de concert. A bout de souffle, à bout de force, à bout de ressources, à bout d'histoires.
Et si elles mourraient aujourd'hui ?
Servane avait prouvé qu'elle avait pu dépasser son passé. La douleur de jeune épouse contrainte s'était perdue dans les limbes du temps. Elle était devenue forte, avait reconstruit sa vie, le sourire aux lèvres. Elle avait su aimer comme rares sont ceux qui aiment de cette force, gardant toujours en tête le borgne qu'elle n'avait jamais oublié. Après sa disparition, elle avait su changer de vie et d'amis. Comme elle en avait toujours rêver, elle était libre.

Shera s'était vengée de chaque ennemi, et avait réussi à éteindre les flammes de la haine. Elle avait aimé et l'avait été en retour, et de cet amour, était né un Ange. De bohémienne elle était devenue châtellaine, imposant sa couleur, sa race et son amour du combat. Elle avait même fait son entrée à l'Université, elle l'illéttrée. La mort de Malphas, Thomashawk et Fabulous, la rancoeur de Zephirin, avait fini de sécher ce qui lui servait de coeur.

Alors mourir là, après de beaux combats et tous les contes qui en découleraient, mourir ici entre fidèles amies, ne serait ce pas le plus beau des récits ?
Shera


L'herbe était verte, la terre rouge autour d'elles. Le ciel était d'un bleu presque limpide, et le soleil haut dans le ciel, semblait être venu les réchauffer de sa présence.

Sa tête tourna lentement dans une souffrance sans nom. A sa gauche, côté coeur, Servane était étendue. Pourquoi l'avoir suivi dans cette folie ? Mais l'idée venait de la belle rousse. Cette crinière ... c'est vrai qu'on aurait dit un fauve. Qu'elle était belle son amie ... Son regard innocent, ses grimaces quand elle commettait maladresse, son étonnante capacité à déclencher des catastrophes ... Si sa mâchoire n'avait pas été aussi tuméfiée, Shera en aurait souri.

C'était au seuil de la Mort qu'elle se rendait compte que ce petit bout de femme avait été un de ses grands bonheur ; elle aurait été comme une soeur. Partageant joie et malheur. Désenchantement et responsabilité. Humeur et douleur. Fantaisie et liberté ...

Sursaut de la bohémienne. Convulsions. La fièvre...

C'est un cauchemar ? Comment peut-elle abandonner si indifféremment Servane à la grande Faucheuse ?

Des cailloux ... des cailloux en dessous d'elle. Difficile de bouger, mais elle peut toujours essayer de taper ... taper encore et encore ... attirer l'attention. S'en remettre au cieux, et peut être à quelques gueux ...
Pour la première fois, elle prononce amèrement :



A L'AIDE ...

Zarathoustra
Un gueux passait par là, qui reconnut instantanément celle qu'il avait vue à Grandson. Les cieux font ce qu'ils peuvent.

Ah me je la connais celle-là, elle est partie de chez Platon sans regler la note, comme une voleuse. J'ai eu un mal fou à nettoyer la chambre, après. A quatre, qu'ils avaient rappliqué, en mettant un foutoir pas possible.

Zarathoustra les avait accueilli dans la taverne du Pépé, pendant que celui-ci était parti en pélerinage à Cordoue. Tu parles qu'il était surtout parti taquiner l'Andalouse.

Il vit Servane qui gisait à ses côtés, et elle avait combattu pour la République. Il lui devait donc secours. Une des deux femmes semblait remuer encore.


Eh ben la brune, t'es toute palichonne!

Il n'était pas lui même très vaillant, mais bon, il tenait sur ses canes, et ça allait de mieux en mieux grâce aux soins pyrothérapiques de la Châtaigne. Et les pains au pavot qu'elle lui avait prescrit et qu'il machonnait régulièrement permettaient de remettre à plus tard la douleur qui tord les reins en la noyant dans une douce torpeur. Plus rien n'était tragique, une recette fabuleuse. Mais fallait pas en abuser, paraissait-il. Mais la mesure, c'était pas son truc.

Il lui tendit une gourde d'eau claire


Tiens, bois déjà un coup.
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