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[RP] Le nain est mort ce soâââr

Rosalinde
Sans doute Rose ne réalise-t-elle pas encore tout à fait, lorsqu'elle ouvre la porte de la Garçonnière désertée de ses occupants. Foin de protection depuis quelques semaines, les putains semblent s'être trouvé un nouvel endroit où crécher un peu plus bas dans la rue, qui affiche lanterne rouge à sa façade. Tout est si vide... Et les souvenirs la reprennent. L'agression dans la rue, la rencontre de Mina, la naissance de Léonard. Cette maison avait été théâtre de bien des aventures en vérité, qui avaient toutes un dénominateur commun que l'on nommait Edmond Wolback.

Mais Edmond Wolback était mort.

Elle l'avait appris dans une lettre de l'un des hommes d'affaires avec qui le nain était régulièrement en contact, qui supposait qu'il était tombé dans la Seine et s'était noyé. Il lui avait fallu quelques temps pour se remettre du choc de la nouvelle. Puis elle avait songé à verser quelques larmes, mais s'était dit qu'il n'aurait pas aimé voir pleurer sa "belle cousine". Alors elle revient, seule, chez lui, à la recherche de quelque chose... Une liste de proches à prévenir en cas de malheur peut-être. Ou autre.

La chambre d'Edmond. On aurait dit qu'il l'avait quittée la veille, sans prendre grand soin de ranger. Seule une mince couche de poussière sur les meubles indiquait sa désertion. Elle fouille, aux endroits stratégiques. Meuble de chevet pour commencer, mais chou blanc, elle finit par trouver dans le bureau. Un testament, qu'elle ouvre, et lit en tremblant. Avec l'impression de réveiller les morts, lorsque son regard glisse sur la cursive du Wolback. S'assied et, organisée, sort un petit bout de vélin pour noter les divers noms qui y sont consignés. Avec une sacrée surprise, tant et si bien qu'elle manque de s'étouffer.

Une Ried, engrossée. Misère.

En fait, ce n'était peut-être pas une si mauvaise chose qu'elle ne remette pas les pieds en Alençon de sitôt. Cela lui éviterait sans doute de trinquer pour le nabot ! Et un rire s'égraine doucement. Edmond allait être père. Elle ignorait même que cela fut possible, qu'un nain se reproduise. Balayant du regard la pièce, elle finit par sourire, en se jurant que si le besoin s'en faisait sentir, elle s'occuperait de ce petit comme s'il était sien. Elle devait bien cela à son cher cousin.

Puis la lecture du testament reprend, et à la fin, une liste (avec force points d'interrogation pour les membres de sa famille qu'elle ne connaissait guère, noms qu'elle avait pioché sur une copie de l'arbre généalogique) :


Citation:

    - Blanche
    - Mina
    - Aigneas
    - Ceryse (???)
    - Eathos (???)
    - Izolde
    - Zeckiel (?)
    - Santreize
    - Gade
    - Velinka
    - Natale
    - Aimelina


Bon. A présent elle n'avait plus qu'à prendre son courage à deux mains, moults parchemins, et convier tout ce petit monde à une lecture du testament.
_________________
Zeckiel
    Une lettre. Une mort.
    L’étonnement s’était glissé sur le visage du Scott, de la tristesse ? Difficile de le dire ainsi. Le Wolback n’avait jamais porté dans son cœur cette partie de sa famille. Il fut étonné de le voir ainsi convié, à coup sûr, le demi homme avait dans son dernier souffle jugé la plaisanterie agréable de le convier. Lui, le Hautain, mais surtout le fidèle à ses racines, à son histoire. Il n’avait jamais été heureux d’apprendre qu’un simple nain portait entre ses mains sa famille. Bien heureusement pour lui, il n’avait jamais eu vent de l’affection que portaient ses sœurs à ce dernier. Oh, s’il avait su, il l’aurait tué. Maintenant, la chose est ratée. Il viendra, car trop curieux de savoir la dernière plaisanterie de ce nain, mais aussi cousin. Ces mots lui arrachaient presque la bouche, un dégout aurait pu se nicher sur ses lèvres. Un cousin. Le presque même sang. Cela le glaçait. Mais il viendra, car il l’a soufflé dans sa lettre. Et qu’un Wolback tient –presque- toujours ses promesses.

    Il n’avait pas chevauché cette fois, en effet, voilà quelques jours qu’il trainait dans la capitale. Préférant s’échapper de cette terre trop étrangère mais pourtant similaire à la sienne.
    La Bretagne & ses Bretons.
    Il y avait de quoi en perdre son anglois. Et tandis qu’il marche, les mains gantées de noir, ses cheveux demi-longs ébènes au vent,
    il n’arrive guère loin du lieu qu’il juge trop insalubre et trop loin de la noblesse vers laquelle il aspire.

    Il s’étonne, s’indigne. Un repère à putains ? Lui qui fuyait tout rapport charnel comme la peste, le voici à l’entrée du palais des vices. Stupeurs. Voici donc la plaisanterie du nain.


      - Feuque !*

    Lance-t-il, d’un froncement de nez vif.
    Heureux de porter ses gants, par cette folle chaleur, le Wolback frappe à la porte.
    Où te caches-tu, diable.


    *Expression d’énervement.

_________________
Gade
Et dire qu’il y a peu encore, il avait croisé le Wolback en taverne lors d’un de ces nombreux passages dans sa petite ville. Comment pourrait-il se laisser convaincre par une lettre d’une donzelle au drôle de nom … Peut-être était-ce une farce du nain, après tout, il était du genre facétieux celui-là –et c’est sans doute pour ça qu’ils s’entendaient bien, le nain et le colosse …-.

C’est donc sans grande conviction, un petit sourire narquois aux lèvres préparant déjà ses félicitations à adresser au nabot pour le mauvais goût exquis de la blague, qu’il se mit en route pour Paris sur le dos d’un canasson qu’il avait piqué à un nobliot, avec un peu de chance ledit pansu est chez les nonnes ou dans les bras de sa maitresse et ne remarquera pas l’absence du quadrupède.

Paris … lieu de luxe et de luxure, pas étonnant qu’Edmond en ait fait son repère … Voilà les quelques mots qui vinrent à l’esprit du Géant alors qu’il flânait dans les rues sinueuses, la missive indiquant les différents « lieux de passages » pour rejoindre la Garçonnière.



- Noyé dans la Seine hein … Bon si c’t’une blague, j’vais avoir l’air con, mais si c’vrai … j’vais aller y faire un détour au moins … pour saluer l’bonhomme …


A ces mots il déambula lentement, ses yeux inspectant chaque recoins espérant croiser un indice qui le conduirait jusqu’au bord de l’eau. Une main méfiante sur sa bourse, il en sortit un écu pour le lancer dans l’eau.


- Voilà pour toi le nain, c’pour t’offrir un verre à ma santé quand t’arriv’ras à destination …


Une bonne chose de faite, maintenant il est temps de se rendre à la Garçonnière tout en s’aidant de la missive qui lui indiquait le chemin. Étrangement Gade espérait toujours voir le nain s’esclaffer face à sa mine déconfite lorsqu’il passerait le pas de la porte … Levant la truffe pour s’assurer qu’il faisait face à la bonne bâtisse il inclina la tête pour saluer silencieusement l'étranger qui semblait attendre également qu'on lui ouvre.
_________________
Blanche30
Une lettre vint, parmi tant d'autres. Celle-là provenait de Rose, Blanche s'empressa donc de l'ouvrir. Ses mains se mirent à trembler. Mort. Edmond Wolback était mort. Elle inspira en tremblant. Il lui avait quasiment sauvé la vie, quelques mois auparavant. Elle s'assit, le temps de digérer la nouvelle. Le nain avait mené la famille avec maestria, retrouvant certains membres, soutenant les autres. Lentement, elle se dirigea vers le bureau comtal, annonçant son départ à Skal. Inutile de répondre, elle partait aussitôt rejoindre sa cousine, qu'elle savait proche du défunt. Elle emmena sa fille avec elle, tentant de lui expliquer comme elle le pouvait la situation.

- Ma chérie, nous allons rejoindre ta cousine Rose. Tu sais, chaque famille a un chef. Le chef de la tienne, c'est Papa. De mon côté, j'ai une autre famille, qui est aussi un peu la tienne. Le chef de ma famille s'appelle Edmond, mais il est parti au ciel. Alors on va rejoindre le reste de la famille, pour savoir qui va devenir le chef, ce que Edmond a donné à qui, s'il a voulu nous dire une dernière chose.

Le trajet ne fut pas long, la garçonnière étant située à Paris. La gouvernante avait Elerinna dans les bras. Blanche avait tenu à ce que la petite soit présente, manière de la présente aussi aux autres membres de la famille. Seule Rose la connaissait pour l'instant. La blonde poussa les portes du lieu. Celui-ci transpirait les souvenirs. Les lieux semblaient avoir été dépoussiérés, la rousse devait y avoir logé ces derniers temps.

- Rose ? Rose, c'est Blanche, je suis arrivée !

Elle trouva sa cousine dans le petit salon, debout devant la fenêtre. Elle s'approcha, et la serra un instant dans ses bras.

- Comment te sens-tu ? Je crois savoir qu'Edmond et toi étiez assez proches...

La comtesse ne fit même pas attention à la décoration de la maison, trop occupée par Rose. Des coups retentirent dans le silence de le garçonnière. Blanche récupéra Elerinna dans ses bras, et fit signe à sa gouvernante d'aller ouvrir.

- Beaucoup de monde a-t-il répondu à ton pigeon ?

Tout à l'heure, elle lui demanderait si Léonard était également présent. Pour l'heure, deux questions semblaient suffisantes, inutile de l'accabler de demandes. Un coup d'oeil dans la pièce lui suffit pour se rendre compte que Rosalinde avait tout prévu pour recevoir du monde. Parfait.

Pendant ce temps, Anselmine alla ouvrir la porte de la garçonnière. Deux hommes étaient là. La vieille ne leur sourit pas. L'instant ne s'y prêtait pas, et le fait d'être dans un endroit tel que celui-ci ne l'y incitait pas.


- J'peux queq'chose pour vous ?

Oui, l'amabilité n'était pas son fort. Loin de là.

_________________
Santreize
La mort frappait qui elle voulait, restait à en comprendre la raison du choix.
Elle avait tourné et retourné ça maintes fois dans son crane sans trouver la moindre piste, le moindre petit indice, qui aurait pu la rassurer à ce sujet. Cette fois ci, elle avait choisi le nain de Ventadour. Pourquoi lui ? Si elle avait pu avoir le moindre poids sur cette décision, elle savait bien, elle, qu'elle aurait tout fait pour l'en dissuader.
Quelques images clés s'insinuèrent traitreusement en elle alors qu'elle repensait à lui... Un cierge malicieux qui s'approchait d'elle à sa grande surprise, et aussi un ruban blanc qu'elle avait reçu en taverne de ses mains.

Elle frappa des deux pieds son cheval pour chasser la tristesse qu'elle sentait pointer dans son cœur. La bête partit au galop sur la route empierrée. Le vent dans ses cheveux bruns, libres et volages, le bruit du galop de sa monture, le cliquetis régulier de sa lame à ses cotés, voilà de quoi la recentrer sur le monde !
Elle ne voulait pas y penser. Pas encore tout au moins.

Premier défi : Trouver l'endroit indiqué dans la missive, dans cette immense ville qu'elle appréhendait. Les premières façades s'annonçaient derrière les murailles défensives.
Léger soupir, suivi d'un étirement du dos tandis qu'elle hésitait un peu, puis elle incita du pied son cheval à rentrer plus avant.
Le son métallique des sabots ferrés résonna en rythme lent dans les rues pavées de la Capitale, tandis que du regard, elle recherchait déjà une personne à l'allure aimable pour la renseigner.

Premier défi : Résolu !
Remerciant en pensée la parisienne qui l'avait orientée, ses ébènes pétillèrent en déchiffrant la plaque de la rue qu'elle cherchait. Rapidement, elle déroula le parchemin reçu, et hocha la tête de satisfaction.
Nouveau Défi : Trouver la fameuse Garçonnière, et ma foi, elle n'avait aucune idée de ce à quoi ça pouvait ressembler.

La chance était au rendez vous, car sous son regard étonné, elle aperçut du bout de la rue le géant de Ventadour. Nul doute qu'il devait être là pour la même raison qu'elle. Le hasard faisait parfois bien les choses, mais là...
Un joyeux sourire illuminait son visage, lorsque résolument, elle mit pied à terre pour accrocher les rennes de sa monture à un anneau scellé dans le mur. Puis d'un pas souple et joyeux, la brunette, toute de noire vêtue, rejoignit les deux hommes qui avaient l'air d'attendre l'ouverture de la porte. A peine le temps de saluer comme il se doit son fillot, que la porte s'ouvrit sur une femme au visage austère.
Jetant un regard aux deux hommes, elle avança d'un pas, repoussant dans le même temps sa vieille cape pour dégager son bras, et tendit la missive qu'elle avait reçue.


Bonjour !
J'ai reçu convocation à venir ici, en rapport avec le décès de.. d'Edmond Wolback.
Si.. c'est.. bien ici... la garçonnière en question ?..


Ses yeux interrogatifs restèrent un moment posés sur la vieille femme, puis retournèrent se poser sur son fillot, cherchant à trouver confirmation dans son regard qu'il venait également pour cela.
Tinerion
A croire qu'il fallait que le nain de sa vie crève, pour que la jeune Wolback-Carrann ne daigne sortir le bout de son nez du couvent. A croire qu'il fallait que sa rousse cousine la prévienne d'un courrier pour le moins éloquent, pour qu'elle ne se presse de rejoindre Paris. A croire qu'il fallait tout ceci réuni, pour obtenir une réunion de famille digne de ce nom. Ah Edmond, comme cette perte la chagrinait, noyant son petit coeur de Scott du regret amer de ne pas l'avoir assez connu.
L'Almanach avançait dans la rue de Deux-Ecus, connaissant bien l'adresse de la Garçonnière pour y avoir passé plusieurs nuits, déversant ses états-d'âme à ce cousin patient et d'excellents conseils. Elle y avait rencontré Rosalinde et son tempérament de chi.. adorable et sa propre soeur avait trouvé refuge en ce lieu quand elle lui avait dévoilé son état indécent. Que de souvenirs chez ce Wolback, unique de cette branche à trouver grâce à ses yeux. Pilier d'une famille dispersée, d'aussi petite taille fusse-t-il, sa disparition allait créer un trou incomparable dans la branche familiale.
Elle ignorait tout des circonstances de la mort, ignorait s'il s'agissait d'un accident, d'un meurtre, d'un duel et la jeune brune priait désormais tous les jours pour le salut de son âme. La convocation de Rosalinde parlait du testament, mais ce n'est pas la raison qui poussa Mina à monter sur Paris, contrairement à tout ce qu'on pouvait croire de sa part.. Non, elle était là pour obtenir des réponses claires et précises et pour pouvoir faire ses adieux à cet homme bon et protecteur qui avait su les couver toutes autant qu'elles étaient.
Mais quand ses pas l'amenèrent devant la bâtisse, c'est une silhouette qu'elle n'imaginait pas revoir de si tôt qui se présentait à la porte. Cette personne, elle la reconnaîtrait même dans le noir, son propre frère était là, certainement pas sous le coup du hasard et l'idée qu'il ait pu avoir la moindre tendresse pour le défunt était tout à fait inenvisageable. Elle ne pensait même pas qu'il l'eusse connu un jour.
D'un pas résigné et presque empli d'une colère flottante, elle avança vers son vaurien de frère et malgré l'amour qu'elle lui portait, son sang ne fit qu'un tour lorsqu'elle l'entendit jurer si grossièrement en d'aussi mauvaises circonstances.


Damn Love*, tu n'as pas appris le respect depuis tout ce temps n'est-ce pas ? Qu'es-tu venu faire ici ?

Elle retint cependant son accusation quant à l'idée de "quémander" qui risquait pour le coup de toucher trop sournoisement la susceptibilité fraternelle, au risque de se prendre un revers mérité. Des mois qu'elle ne l'avait revu et leurs retrouvailles se trouvaient être toujours aussi houleuses..

* Mince, chéri
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Eathos
Lettre, écrit sur feuille de papier personnellement adressé à quelqu'un ...

Ce privilège qu'elle ne croyait réserver qu'à ceux qui se souvenait, lui était enfin accordé. Sur l'enveloppe qu'elle ne cessait d'observer était inscrit le nom d'Eathos Wolback-Carrann. Wolback-Carrann... l'amnésique avait donc bel et bien une famille ! Relisant plusieurs fois ce nom à haute voix, Eathos était envahi d'un sentiment de fierté. Elle dont le seul indice sur sa véritable identité n'avait été jusqu'à maintenant qu'un pendentif en argent, bénissait cette lettre certainement cadeau des cieux. Après avoir longuement contemplé ce précieux trésor, Eathos se décida enfin à l'ouvrir. Au fur et à mesure des lignes, la joie avait fait place à l'étonnement puis l'abattement. C'était un membre de la famille qu'il lui écrivait, une certaine Rosalinde...

Il n'y avait en ce bas monde que trois manières de réunir une famille, une naissance, un mariage ... ou un enterrement. Malheureusement c'était de la troisième option dont il s'agissait dans ce courrier. L'infortuné se prénommait Edmond Wolback, c'est-à-dire un inconnu pour l'amnésique qu'elle était... Pour la première fois, Eathos maudissait l'état dans lequel son esprit se trouvait. Ne pas savoir quelle attitude adopter face à ce genre de nouvelle, était frustrant. Avait-elle seulement une seule fois dans sa vie rencontrée cette personne ? Et qu'en était-il des autres de membres de la famille ? Quelles pouvaient être ses relations avec ses cousins, ses cousines ? Avait-elle seulement des frères et soeurs ? Pourrait-elle seulement reconnaitre sa mère !? Comment faire lorsque tout ce qui vous entoure vous est étranger à commencer pas vous-même ...

C'était avec toutes ces questions en tête et bien d'autres, qu'Eathos arriva à Paris. La jeune fille s'émerveillait de découvrir la capitale, un peu comme tout depuis son amnésie. En échange de quelques piécettes, une femme légèrement vêtue lui avait indiqué le chemin. Arrivant dans la dite rue, un petit rassemblement de personne lui prouva que ces conseils valaient l'argent déboursé. Deux hommes et deux femmes se tenaient à l'entrée de ce qui devait certainement être la garçonnière. Une autre femme au visage fermé se tenait à la porte. La rencontre avec la famille s'annonçait plutôt glaciale en ce temps de deuil. Pourtant, rajustant son ceinturon et ses cheveux longs, Eathos pris son courage à deux mains et se fraya un chemin entre les différents protagonistes. Elle s'inclina légèrement tenant des 2 mains la missive qu'elle avait précieusement gardé.

- Je...j'ai moi aussi été conviée ici. Je me présente suis Eathos Wolback-Carrann... enfin je crois...enfin je l'espère sincèrement...
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Anselmine
Anselmine bougonna. Trois restaient bloqués, sans donner leur nom. Elle ne les ferait certainement pas entrer.

- D'moiselle Eathos, 'pouvez entrer. Vos cousines sont dans l'salon.

Puis la vieille se tourna vers Santreize. Elle n'avait pas donné son nom, mais l'envoi de cette convocation n'avait pas été rendu public. Donc c'est que la fille avait bien reçu celle-ci. Ni une ni deux, Anselmine s'adressa à elle :

- Pouvez entrer aussi. Dame Rosalinde et Sa Grandeur Blanche sont d'jà là, elles vous accueilleront. Tout droit, troisième porte à gauche.

S'effaçant pour laisser les deux femmes entrer, elle barra à nouveau la porte une fois qu'elles furent passer.

- Tant qu'on m'a pas dit qui qu'on était, on entre pas !

Elle n'allait pas laisser pénétrer n'importe qui dans la garçonnière ! Même si c'était une garçonnière... La vieille ne connaissait pas grand monde dans la famille Wolback, et puisqu'elle était préposée à la porte, chacun devrait montrer patte blanche. Sinon tant pis.
Natale
Ah ça ! La Garçonnière, il l'avait fréquenté, à l'invitation du "Petit" comme il l’appelait en son fort intérieur.
Un petit plutôt plein de ressources d'ailleurs et dont il s'était entiché, comme on peut parvenir à croire qu'un trèfle à quatre feuilles puisse porter chance.
Le Bel et Blond Andorran était donc revenu à la Rue des Deux Ecus tout en se disant qu'il ferait une bonne affaire à investir dans la pierre céans tant le foncier est abordable et les fréquentations plutôt ... attrayantes. En effet, si "La Maison" fermait définitivement ses portes, autant ouvrir son propre "Hôtel" en guise de représentation à la capitale. C'est tout un art que de trouver quelques raisons et agréments à chacune de ses missions.

Restant juché sur son mérens à la belle robe brune, le gars du sud toisa la piétaille qui se trouvait au devant de l'édifice pendant que son garde se débrouillait pour faire un peu de place.
Quand celle-ci fut faite il avisa la responsable de l'huis dont le visage lui rappelait vaguement sa dernière virée nocturne céans.

- Hola ! Ben le bonjorn à toi. Il parait que le brave Edmond n'est plus.
Faisant mine de se signer et de pointer fugacement le regard vers le ciel brumeux de Paris, il reprit :
- On m'attend au-dedans...
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Anselmine
- Ah ouais ? Et juste parce qu'on vous attend vous croyez que j'vais vous laisser entrer ?

Oui, elle laissait entrer plus facilement les femmes que les hommes. Elle protégeait mieux sa maîtresse que son maître, à Douai.

- Donc montrez moi l'invitation et dites-moi vot'nom, sinon vous allez faire comme les trois zigotos là qui s'sont toujours pas présentés et qui entreront pas sans dire qui y sont !

Anselmine tendit sa main ridée. Le cerbère protégeait la tanière comme une louve veille sur ses petits. Et ses petits étaient tous les trois à l'intérieur. Oui, depuis que la comtesse venait plus souvent à Paris, elle avait appris à connaître la rousse cousine et n'hésitait pas à se comporter avec elle comme avec Blanche.
Natale
- Mamma mia
C'est que le gars du Sud manquait de s'emporter face à tant d'impertinence, mais visiblement il n'y avait pas d'autres moyens que de se plier aux exigences de la mat-r-onne qui semblait ne point vouloir s’effacer, même par devant les ors des royaumes.

Citation:
      A Natale di Foscari,

      Je suis navrée de vous l'apprendre ainsi de but en blanc, mais hélas il n'y a sans doute pas d'autre manière... Edmond Wolback est mort.
      Il faudrait vous rendre à la Garçonnière à Paris, rue des Deux Écus, afin que nous puissions procéder à la lecture de son testament.

      Sa cousine,
      Rosalinde d'Pommières.


- Et Natale, c'est moi ... au cas où tu ne l'aurais pas lu...
Non, non, bien entendu il ne remettait pas en cause les capacités de lecture du petit personnel.
- Mais je gage qu'avec un petit appoint on ira un peu plus loin tous les deux.
Lui dit-il tout en lui jetant un écu dans le corsage, histoire de rappeler qu'il était avant tout à l'entrée d'un bordeau.
- Et maintenant laisse-moi entrer, fissa !
_________________
Aimelina
Ben voyons. La Linèta pesta au fond d'elle, et c'était au moins autant des coups que le sort, le ciel, le Très Haut, le Sans-Nom, appelez-le comme vous voulez, lui faisait subir, c'était donc au moins autant de cette fichue destinée funèbre que de la lenteur assourdissante de la Hérauderie qui lui arrachait ses mots de haine.

-« Macarèl ! » était son juron, hérité d'un beau-père lui aussi trop vite mort... mais mort en duel, c'était déjà un début d'honneur, celui d'avoir voulu venger le sien.

Bon ben bref voilà. Toussa.
Edmond Wolback était mort alors qu'en cinq mois, la Hérauderie n'avait pas été capable de lui trouver une seule date pour procéder à son anoblissement.
Edmontfort n'était plus, avant même d'avoir été. Et la bile s'accumulait dans le coeur de la jeune infirme.

Elle se présenta à la Garçonnière dans une robe claire d'été, faute d'avoir une robe de deuil pour cette saison. La couleur claire et l'absence de bijoux et la chevelure détachée devraient suffire, malgré le bleu.


-« Aimelina de Sìarr, ancienne future suzeraine du défunt. »
Elle s'annonça ainsi, avec un peu d'aigreur dans la voix. Le Très Haut lui ôtait toutes les douceurs de la vie...
_________________
Anselmine
Anselmine ouvrit grand les yeux, ses joues se gonflèrent comme celles d'une grenouille sur le point d'exploser. La vieille sortit l'écu et le renvoya à la face du malpoli :

- Petit mal élevé ! Où te crois-tu ? Je suis la gouvernante du comte de Douai depuis des années ! J'accompagne la comtesse, cousine du défunt ! J'me charge juste d'ouvrir parce qu'elle me l'a ordonné ! On n'est pas chez les catins ici, on est simplement dans la demeure d'un célibataire ! Faut aller chez l'Aphrodite si tu veux des filles !

Non, nous ne vous dirons pas encore comment Anselmine connaît l'Aphrodite. Elle était outrée qu'on puisse la prendre pour une maquerelle.

- Entrez, mais si jamais vous osez être mal élevé avec une de mes filles... Je vous fais jeter à la porte par l'escorte de la comtesse !

Sur ce, la vieille se tourna une autre dame qui venait d'arriver.

- Entrez ma dame, soyez la bienvenue en ces temps si tristes.

Et s'effaça pour laisser entrer Natale et Aimelina.
Gade
Le colosse qui observait la scène silencieusement, esquissa un léger sourire suivi d’un ricanement, c’est qu’elle était coriace la bougresse … Et c’est avec un flegme qui ne lui ressemble pas qu’il se redressa, ramenant ainsi ses épaules légèrement en arrière, déroulant d’un geste lent les deux missives avant de les coller sous le nez de la donzelle.


- Bon … bah … moi c’est Gade, il s’efforça d’avoir un discours plus ou moins convenable, grogner n’étant sans doute pas la meilleure des choses à faire, et donc … la donzelle au drôle de nom m’a abruptement annoncé la triste nouvelle tout en précisant qu’il fallait que je fasse acte de présence pour la lecture du testament du « demi-moi » …


Après une légère moue, il tenta de jeter un coup d’œil par-dessus la gouvernante, espérant apercevoir au-dedans un quelconque indice sur la suite des événements.


- Ça vous va comme ça ? Sinon … vous v’nez d’laisser passer une tite brunette qui pourra vous certifier que j’suis Gade …



Les bras croisés, le coin des lèvres plissé, il attendait patiemment –pour le moment– d’enfin pouvoir entrer et retrouver la seule personne qu’il connait dans l’assemblée.
_________________
Anselmine
Un des premiers arrivé se présenta enfin :

- Pas trop tôt... Entrez, soyez l'bienvenu m'sieur. Pas b'soin de preuve, vot'nom m'suffit. Les autres sont dans l'salon comme j'ai dit tout à l'heure.

Pas de condoléances, rien. La vieille connaissait la liste des personnes invitées, mais pas les personnes en elles-mêmes. Un simple bienvenu suffisait, si elle en avait envie.
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