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[RP] Douce Oraison...

--Ombre.rouge


Ruelles…Propre…Odeur…nauséabonde…trop convenable ?…trop placide ?…la vie…oui…fleurer l’essence…
Loup…y es-tu…loup…entends-tu…comptine enfantine… goût âpre…besoin impérieux…sirupeux…
Où es-tu époque chérie où tes rues sentaient la mort…Où sont-elles ces effluves rances qui piquaient au nez…Le rire de tes catins…le cri de tes émissaires l’épée à la main…
Ton sang se mélangeant à la souillure…
Je me souviens des pillages…je me souviens de l’excitation…La Faucheuse l’arme au poing pénétrant les entrailles des égarés…douce innocence rompu par le poignard…frisson au moment de sentir la chair rompre…chant suave raisonnant dans ma tête…du sang…liqueur incommensurable…ivresse…

Artères immaculées…dégout…
Loup que fais-tu…comptine enfantine qui me retourne…mélodie entêtante…mes lèvres dans un appel forme un rictus à peine perceptible…dans le noir…dans le calme…je me cache…Loup…
Où est-elle cette ère du chaos…où sont tes enfants chéris…qu’es-tu donc devenue, une chimère ? Tes bas fonds que j’affectionnais tant ont-ils disparu sous cette couche de…je secoue la tête…non tu ne peux t’être laissé ensevelir…tu es là…quelque part, je le sais…je le sens…

Tes murs sont à présent lisses…j’enrage…je bouillonne…beauté dépouillée…comment ont-ils osé…glacé…mes muscles se figent… Promenons nous dans les bois…relent… Susurrer pour ne pas crier… loup ? Mordre ma lèvre jusqu’à laisser se répandre sur ma langue et mon menton le précieux nectar ferreux…
Passer mon chemin et laisser intact cette pourriture…décomposition qu’ils appellent bonheur…effroi parcourant chacune de mes artères…Et si… échine soumise à rude épreuve…oui partir…poussière d’étoiles dans l’obscurité…mon regard sonde…réfléchir…tourner la page…je ne peux…Je m’effondre las…

Un rire enfantin…un rire cristallin…dans une chaumière…troublé…mon oreille se tend…une bougie danse follement…un âtre craque…et si…et si je me faufilais…et si…juste une fois…petite…infime…rajouter des couleurs dans ce semblant de vie…tonalité enchanteresse…pigment acidulé…mon poil se dresse…automate je me lève…pas dansant…fils suspendus me guident…marionnette désarticulée…

Bois inviolable…inviolé…impossible je ne peux entrer…mes doigts s’enroulent autour de la poignée… « Clac » raisonne en moi le bruit de la puissance…pauvre…pauvre inconsciente… rire retenu de peu…jubilation…enfin…enfin…je respire…la chaleur d’un bond se jette sur moi…je grogne…une paire d’yeux me regarde…un familier se rue vers la porte…surprise…incompréhension…je bondis…bâillonne de ma main…de mon corps…j’hurle…j’hurle à la mort…à plein poumons…

Loup…que fais-tu…voile suspendu…pupilles rétrécies…


me voilà…Me voilà…
--Manon.


La soirée s’annonce gaiement. Ce jour, Manon grâce aux écus donnés par son père a pu aller au marché faire quelques courses. Des Légumes bien fait, de la viande bien tendre, cela change du poisson qu’elle pêche sur les abords du lac. Un mijoté pour le diner, succulent comme le faisait feue sa mère. Personne comme elle ne savait si bien manier la cuiller. Le boucher lui avait même fait cadeau de quelques morceaux à peine gâtés pour monsieur le chat. Le sourire sur le visage, aujourd’hui sonne comme un jour de fête. Et pour ne pas altérer sa courte journée, le fils du maraicher lui a fait les yeux doux, heureusement pour elle que papa n’était pas dans les parages, sinon, elle aurait reçu des coups de bâtons pour avoir osé rougir à ses mots doux.
La jeune fille aux formes girondes est aux prémices de ce qu’on appelle l’apprentissage. Fille unique, orpheline de mère, elle ne connait de sa condition que ce qu’elle glane en prêtant l’oreille lors de ces travaux journaliers chez les bourgeois environnant. Son père en bon paysan, ne s’entend en rien de ce côté-là. Il a bien essayé en lui faisant venir une cousine de la campagne mais la pauvre était encore plus niaise dans ce domaine que l’adolescente.
Elle a au moins compris une chose, depuis que ses hanches se sont épaissies, sa poitrine épanouie que le regard sur elle a changée. Les garçons ne la chamaillent plus de la même manière, les hommes ont des attentions bien plus modérées et les femmes…ah bah les femmes elles, elles ne se gênent pas pour la rabrouer. Le monde de l’adulte lui ouvre ses portes alors que Manon veut se murer encore un peu dans celui de l’enfance.

Manon et son père vivent dans une petite maison dans le quartier des pêcheurs, elle ne contient que deux pièces mais cela est assez confortable et douillet. Peut-être quand à son tour, elle aura trouvé mari, elle pourra prétendre à avoir sa propre chambre. Pour l’heure elle est la maitresse de cette chaumière, tout du sol au plafond est nettoyé, briqué par ses soins.
Pendant ce temps, dans la cheminée la marmite cuit le repas du soir. Son père ne devrait pas tarder à rentrer, le travail accompli s’arrête à la fin du jour, le repos à la taverne commence avec le crieur et le repas après quelques choppes.
Elle s’allonge devant le foyer, là où monsieur le chat roulé en boule semble dormir. Ses doigts glisse sur sa fourrure soyeuse, il ouvre les yeux, s’étire, son corps s’allonge. Le félin se met à ronronner demandant plus de caresses de la part de sa maîtresse, avec ses coussinets il attrape les mains de la jeune fille. Excité, il se relève, fait le dos rond. Sans aucune agressivité, saute sur son giron, enfouit sa gueule dans la chevelure brune et de sa langue râpeuse lui fait part de son contentement. Rituel avant le repas de l’animal qui en général est composé de souris chassées.

La porte s’ouvre. Le félin stop son manège, Manon tourne la tête. Papa rentre plus tôt qu’à l’accoutumé.
Monsieur chat se faufile à l’extérieur laissant une adolescente médusée.
Visage inconnu. Sa bouche n’a pas le temps d’émettre le moindre son, il est sur elle. Contre son oreille un son guttural l’anesthésie presque. Un dément dans sa demeure. Manon tremble d’incompréhension. Dans son esprit tout se fige. Que faire ? Comment réagir ? Papa va arriver et la sauver. Papa ne va pas tarder à rentrer. Elle essaie de ne pas bouger, elle se dit que si elle ne dit rien il va bien finir par la lacher. Enorgueilli de la sentir si docile, l’intrus plonge son naseau dans son cou, son bout de chair se délecte de sa peau, il recherche la sueur que la peur produit. Sa main puissante resserre son menton, ses doigts meurtrissent ses joues. De la pluie dans ses yeux ne tardent pas à s’écouler.
--Ombre.rouge


Forcer la porte... Forcer le destin... Forcer la vie à dévoiler la mort... Forcer les silences à raisonner... Forcer les bonnes gens à se rappeler des mauvaises... Forcer les vieux à regarder en face leurs erreurs de jeunesse...
Traque... Enchanteresse... Dans la promesse d'une aube... De sécheresse...
Mes griffes... S'enfonçant dans sa chair... Mon nez... S'enfonçant dans ses cheveux... Sentir l'horreur monter... Sentir la peur se frayer son chemin... Sentir l'angoisse distiller sa force... Frémir à m'en évanouir, de ce sang qui pulse... Qui devine... ce qui l'attend... Gronder... Du repas qui se prépare... De la table qui se dresse...
Le vin... Coule à flot... L'eau... Ruisselle au creux de cascades de marbre blanc... La tempête se lève... Soufflant les branches... Déchire... Creuse... Cherche... Le rubis se pose sur le profil capturé... Le parcourt tel un serpent avide... Devinant son parfum en le touchant du bout... D'une langue sirupeuse... Résiste... Transe... Imprude... Danse... Arracher ton masque... Gronder aux crissements d'un tissu qui... Dévoile le mal caché... Offrir à la Déesse Lune... Ces atouts tapageurs... Deux globes... Brillant sous son étoile rouge... Vestale païenne... Payant le prix de l'inconséquent...

L'autel est avancé... Chandeliers renversés... Proie basculée au-dessus d'un foyer enfiévré... Déhanché coincé par un bois désacralisé... Hurler... Comme une comptine d'enfance oubliée... Bipède écartelé... Par quadrupède sacrificiel... Au goupillon infernal dressé vers une homélie... Réclame... Invoque... Exécute la danse sacrificielle... Dresse-moi... Toujours plus loin... Emplis le seau d'eau bénite... Ivre moi... De tes vaines rogations... En cette lune maudite... Le jubilé s'ouvre... Les portes s'ouvrent... S'effacent face au sagace... Plonger dans l'ivresse... Prie... Prie... Que ton sens m'emplisse de tes nectars interdits...
--Manon.


Tout n’est qu’illusion. L’adolescente n’est pas cette fille en train de pleurer. Elle est bien trop faible, bien trop insignifiante. Ce n’est pas la fille du journalier allongée là sous la bête. Cette innocence volée n’est pas la sienne.

Figée. Presque inconsciente. Manon pleure. Que peut-elle contre l’immonde ? Il l’empêche d’hurler, de se débattre. Elle est cet infiniment petit dans cet infiniment grand. Soubresaut de son corps dans une ultime défense de son trésor se contracte. Rien ne l’arrête. La peur au ventre, Manon se défend mais la créature féroce affamée détruit tout sur son passage et personne pour lui venir en aide. Personne. *papa, supplie-t-elle. Viens me sauver.* Des pensées désordonnées, cauchemar glissant sur chaque parcelle de sa peau blanche. Il la découvre sans pudeur, sans douceur. Il est l’animal sauvage qui sévit dans les campagnes impuni. Il ravage, brûle. Bête obscène s’appropriant en maître les contrées inexplorées.
Ses yeux noirs ne sont plus que torrent, elle veut le mordre, s’échapper, LUI échapper et crier pour qu’on l’arrache à ce funeste destin qu’il lui propose. Ici, elle doit être protégée. Ici, elle est en sécurité dans son foyer.

Une biche sous les dents du loup, ses nerfs la font encore gesticuler mais elle sent son heure proche.
Premier vrai cri étouffé sous la main du dément. Fleur déchirée, pétales envolées. Son regard s’arrondi de terreur, de douleur. Elle ne voit plus qu’une tâche rouge, son linceul.
Son corps se tend instinctivement, pour sa survie surement. Son bas ventre la torture alors qu’il la heurte sans égards.
Elle veut être cette autre qui regarde sans bouger. Elle veut revenir en arrière et fermer la porte. Elle veut que tout cela ne soit pas arriver et penser au fils du maraîcher. Il lui ferait encore la cour, elle sentirait encore son regard charmeur effleurer sa personne.

Un long sanglot la fait frémir, fait trembler son menton inondé. IL venait de lui prendre la seule chose qu’elle avait à offrir. Cette dignité qui fait d’elle une femme vient de lui être ravi et son être, traitre, se courbe.
Dans sa dualité corps/esprit, un seul des deux se sent meurtri, l’autre se laisse entrainer. Il capitule et s’offre dans le dégout et l’immoralité.
--Ombre.rouge


Charogne infâme… L'heure dénoncée ma prière... Dans des grognements au firmament... tes cuisses ruissellent….ton corps réclame…le plaisir salace…l’ivresse…l’excitation… Lune en déesse aux voiles stellaires... Tel une ombre crucifiée infernalement... ne nie pas…ne crie pas…tu geins et en redemande… Victime pilonnée sans répit, sous l'ânonnement d'un prêche grondant... tu n’es qu’une catin… Sermon impie enfoncé toujours plus loin... Dans les profondeurs d'une âme peu charitable... tes entrailles m’appellent…immondice… Vin de messe poisseux déversé à flanc laiteux... Grondement devenant grognements.... ta pureté enlevée…la sueur remplacée…pourquoi te tends-tu ainsi ? Goûte ceci est mon sang... Me pourlécher les babines à tes entrailles assassines...

Loup…dévore et repais-toi de cette fille sans âme…loup que fais-tu…ma comptine…si fine…je m’enivre… de cette enveloppe…chacune de mes intrusions me consument…ma rage…ma fureur…toute cette beauté…elle ne se débat plus l’agnelle…plus de consistance…Bafouer la morale…rendre plus malléable…tous des enfants du chaos…à ton corps défendant tu t’es donnée…exhale…fleure… ce nectar qui embaume la pièce…Ma main sur ta bouche…mes doigts enlisés dans tes joues…t’obliger à me faire face…contemple ton épousé…ton sauveur… je précipite mon naseau dans ta nuque…sentir ta peur…ce doux mélange… femme lubrique et brûlante...ta respiration… tu protestes…vaine contestation…je veux t’entendre hurler…je veux t’entendre chanter… mes dents s’enfoncent … te déchirent … Goûte ceci est ta chair... Mes canines incrustées dans ton parchemin de bénitier... ta voix si claire…m’enchante…cacophonie de tes cordes vocales… Prostrée…je te caresse…je connais ta douleur…je la savoure…l’hume…mesures-tu ta chance…je frissonne…tu es délicieusement écœurante…oublie cette innocence…offre toi…offre moi la souffrance éternelle… Enfoncer le goupillon... Durcir les emprises... Catéchèse embrasée... O Déesse borgne... Il est l'heure du glas infâme...


Atone…Tu m’agaces…mes griffes sur ta gorge se posent…tu étouffes…révulsée…enfin tu réagis…supplies…supplies-moi…que j’abrège tes souffrances…ton visage se colore…teinte cramoisie…du poison dans mes veines…je trésaille…je ne peux te laisser m’échapper…si tôt…personne pour te sauver…personne…j’annihilerai tes barrières…tu seras mienne…et me supplieras …tu abjureras devant l’autel de la luxure…avant que je ne mette fin à ton supplice…ma douce.
--Gabi




La Lune se levait appelant la belle. Voleuse de son état, la nuit était son domaine. Ce soir, elle décida d'aller visiter quelques maisons de ponots afin de remplir sa bourse. Descendant du toit sur lequel elle s'était perchée, elle commença son travail en vérifiant qu'elle avait bien sa dague puis partie à son "repérage" dans le rues du Puy.

Elle croisa au détour d'une taverne 2 ou 3 ivrognes cuvant leur excès d'alcool lui permettant de passer inaperçu. Trop proche du centre, elle prit une ruelle pour s'en éloigner, ainsi on remarquerait mois ses "visites" si les rues où se trouvaient ces charmantes maisons n'étaient pas fréquentées par trop de passages de buveurs.

Montant une énième fois sur un toit, elle observa la ville, une fois sa cible trouvée, elle en redescendit et alla a la rencontre de son gagne-pain. Arrivée dans la rue, elle marcha lentement comme si elle faisait une promenade tardive, repérant les quelques maisons qu'elle pourrait visitée plus tard dans la soirée. C'est alors qu'en passant devant une maisonnée qu'elle remarqua une chose étrange: une porte entrouverte. Serait-ce son soir de chance? Allait-elle pouvoir travailler plus tôt ce soir? Quoiqu'il en soit elle devait vérifier au cas où elle pourrait y trouver quelque chose d'intéressant. S'approchant doucement de la porte, un cri étouffé lui parvint, fronçant les sourcils elle poussa la porte et tomba sur quelque chose qu'elle ne s'imaginait pas.


Eh oui, ce soir ce n'était pas son soir de chance mais tout le contraire...

La voleuse resta quelques instants clouée sur place ne pouvant détourner son regard du spectacle immonde qui s'offrait à ses yeux. Puis ses esprits lui revinrent mais trop tard le, la chose l'avait entendu. Sachant que c'était maintenant ou jamais de profiter de la situation, elle tira cette chose, puisqu'aucun humain n'était capable de telle atrocité, de sa victime et l'envoya quelques pas plus loin. Déséquilibrée par le poids de l'autre, elle perdit l'équilibre et tomba a côté de lui. Et m**** j'aurais pas plus mal tomber... Pensa-t-elle. Se relevant elle fit face a l'intrus.
--Manon.


Meurtrie dans sa chair.
Meurtrie dans son corps.
Meurtrie dans sa tête.
Manon pleure des larmes amères. Il est si lourd au dessus d’elle, si brutal dans ses gestes. Elle, elle s’en veut de sa faiblesse, elle aurait pu le repousser, se débattre pour qu’il n’atteigne pas sa fleur, sa dignité. Elle se persuade qu’une autre aurait été plus aguerrie, plus encline à se battre.
Elle est la seule fautive de son malheur, si seulement elle avait fait preuve de prudence en fermant sa porte à clef, peut être aurait-il décidé de rebrousser chemin.
La jeune fille laisse son être derrière elle, s’échappe par la pensée, son autre a le corps brûlant. Ce n’est qu’une mécanique de défense, il répond à un instinct primitif, ancestral.

Comment va réagir son père ? Il lui reprochera sans doute sa naïveté, la rabrouera ou pire la reniera. Elle est devenue une fille de rien, son hyménée a été sacrifié, piétiné, l’honneur de sa famille entachée. Elle renifle, elle n’a pas gâchée que sa vie elle a jeté l’opprobre sur son nom, sa famille, sa lignée. Les villageois la montreront du doigt, la fuiront comme une lépreuse. La réputation de son père entaché à cause de son unique fille, et s’il doit quitter le village la tête basse par sa faute, elle ne trouverait le salut, seulement et seulement s’il la tue.
Elle se met à prier, prier si fort pour qu’il l’achève. Le prix du sang était à ses yeux beaucoup moins condamnables que celui de la honte.
Un sursaut de dignité bafoué la fait crier lorsque ses dents plongent en elle, ce même sursaut qui l’agite. Qu’il abrège ses souffrances au lieu de s’amuser avec elle. Si elle essayait de bouger, l’abattrait-il plus vite ? Ses griffes atteignent son cou, l’étau se resserre, elle sent sa vie lui échapper, elle suffoque mais ne veut pas faillir, elle veut mourir pour sauver sa famille.

Evanouie ou peu s’en faut, sonnée elle se sent légère. La mort a-t-elle cette vive sensation de flotter ? Elle ne le sent plus, il ne la retient plus, elle a succombé, un sourire sur son visage. Elle sera damnée pour cet acte, elle fera pénitence d’être née femme. Elle aurait juste voulu revoir sa mère.

Difficilement elle ouvre les yeux, éblouie, elle est toujours là, elle a du mal à respirer, ses cheveux sont collés à sa tempe mais l’immonde n’y est plus. Elle peine à garder l’œil ouvert, juste assez consciente pour voir une autre forme dans sa demeure.


Papa ? Pardon…sont les seuls mots articulés avant de tomber dans l’inconscience.
--Ombre.rouge


Du sang…du liquide pour mon loup…je hais cette engeance…je hais cette fragrance…délectable sueur…que sont tes pleurs…je me repais de ta souffrance…infini douceur…je te maudis…Innocence…mon corps alourdi…frémis…cri…montre moi ta chaleur…exalte moi de ta frayeur…Naïve agnelle…la nuit est mienne…la lune ma déraison…
Pourquoi toi…candeur…trop de choses…envouté par ma comptine…butine…meurtris…j’hume ton parfum…rassasié…mon loup va t’emporter…tes rêves…dévorés…tes envies…piétinées…J’hurle à la mort…je suis…JE suis…la mort en la demeure…l’enfant des bas fonds…le loup troussant ton giron…

Je…suffoque…enfant de la nuit réveillez-vous…le sacrifice a été consommé…l’agnelle saccagée…dépouillée…le son de l’allégresse…l’hallali des écorchés…paysage surfait…calme étouffé…dans la bergerie…je suis entrée …dans votre sein… je demeure…odeur modifié…oxygène raréfié…je suis…je fais…et dans l’heure…la douce enfant…sera démembrée…au nom de la meute…

L’offrande sous mes reins…mes sens exaltés…je ne l’ai vu trop tard arrivée…Enfants du chaos amenée…elle regarde le spectacle apporté…faible et vile…toutes les mêmes ces vampires… Je me mets en position…la nudité…la mienne n’est pas une entrave…bien au contraire…le loup est en moi…je découvre mes canines…mes pupilles se dilatent et deviennent fines…prêt à l’assaut…Garce...

Tel un canidé elle m’expédie loin de ma proie…décontenancé…déboussolé…surpris…je suis à terre…un sourire…carnassier…elle se retrouve près de moi…mon naseau renifle…je veux lécher sa peau…flairer sa peur et son courage…Vif…je me relève décidé à l’attaquer…tu subiras pareil châtiment…et de tes entrailles je ferai un ornement… Je grogne prêt à charger…sur un gibier de qualité…hurler à la mort…préparant la défier…
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