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[RP] Vélin et plume, que ce crapaud soit changé en pigeon

Arsene
    « P'tain, j'ai tout dégueulassé mon parchemin... Bon ! Tant pis » Arsène


    La gamine, assise en tailleurs près du campement, s'empiffre de baies. Elle s'ennuie fermement. Comme c'est régulièrement le cas d'ailleurs. Blasée de la vie, des habitudes et de la plupart des choses, elle se contente donc d'arracher les végétaux à portée de main, un sourire sadique aux lèvres. Maigre satisfaction tout de même.

    Dans un éclair de génie, elle se penche en avant, agrippant sa besace. Celle-ci est secouée, telle un cadeau de noël tant attendu, pour en sortir son matériel d'écriture. Lissant consciencieusement un vélin de seconde main, elle réfléchit.

    Plume en main, et la langue tirée, Arsène commence à gribouiller quelques mots, s'arrêtant de temps en temps pour fourrer quelques fruits dans sa bouche. La missive est finalement tendue en avant pour admirer le tout. Jaunie, tâchée de jus de baies et légèrement froissée, elle en est fière de son papelard la rousse !

    Elle roule la lettre sur elle-même, attache tant bien que mal le tout à un pigeon pas vraiment coopératif. Emballé c'est pesé et advienne que pourra !

    Le volatile est aidé pour l'envol. L'attrapant par les deux ailes, elle le lance dans les airs, puis une main en visière, l'observe partir.



Citation:
A Anthoyne, dont j'ai oublié le reste de noms,

La potentielle chambre que vous alliez me trouver, m'a bien manqué finalement. J'ai fini, endormi au pied d'un arbre. Pensez-vous, moi une pauvre jeune femme, douce et fragile.

Et si vous me décriviez cette chambre ? Histoire que je sache ce que j'ai réellement loupé.
Gentille comme j'suis, j'vous ferai une belle et longue description de mon arbre. Ouais, j'suis comme ça moi.

Figurez-vous, que j'ai oublié de vous demander, l'autre soir, perdre un p'tit bout de vous ça vous intéresserez pas ? Oh bien sûr, ça serait pour faire avancer le progrès, la science, la médecine. La gloire en récompense, évidemment.

La nuit est humide, il y a un léger vent, les ivrognes rouleront bien jusqu'en bas d'une pente.

La Douce Demoiselle de la taverne,
Arsène.

_________________
Anthoyne
La nuit était avancée lorsqu'un pigeon vint se manifester à sa fenêtre. Malgré l'heure tardive, il ne s'étonna pas de recevoir un courrier, attendant des réponses urgentes de plusieurs personnes. La surprise vint lorsque ses yeux parcoururent la première ligne de cette missive. Pressé d'en connaitre le destinataire, il sauta les étapes et alla chercher le nom inscrit en bas de la feuille. Un léger sourire se dessina puis Anthoyne reprit le sens conventionnel de la lecture. Son rictus s'accentua au fil de la lecture. Dès qu'il eut fini de lire, il s'empressa de répondre et d'expédier son message.

Citation:
A Nevers, le vingt et un août de l'an mil quatre cent soixante et un,

D'Anthoyne,
A Arsene, douce demoiselle dans un monde de brutes,


    J'espère que vous vous portez bien et que vos compagnons vous traient avec respect. J'avoue que je m'inquiète de votre sort.
    Je vous imagine entourée de tant d'humidité, cela doit prendre jusqu'aux os. Couvrez-vous bien car les nuits de fin d'été peuvent être traîtres.

    Oui, je peux vous décrire cette chambre. Elle était grande. Je dois vous avouer que son seul défaut est qu'elle est côté nord et assez sombre. A l'intérieur, se trouve un grand lit à baldaquin dans lequel vous auriez pu vous étendre à votre aise. Elle est composée également d'un petit secrétaire où vous auriez pu écrire vos missives en tout confort. Une petite cheminée se situe au fond de la pièce au cas où vous auriez froid. Bien mieux que votre arbre, à n'en point douter. Alors, décrivez-moi votre arbre.

    Perdre un petit bout de moi ? Si vous désirez, je peux vous envoyer une mèche de cheveux. Je trouve votre démarche tellement adorable que je vous donnerai cette mèche de cheveux sans hésitation.

    Si jamais malheur vous arrive, parlez-en à Tynop. C'est la seconde fois que je le croise et il a l'air de quelqu'un de confiance et de sain d'esprit.


Que le Très Haut vous garde.

Anthoyne


"Ma douce, venez à moi."
_________________
Arsene
    « Écrit avec de l'eau bouillante » Paul Claudel

    Une réponse n'avait pas tardé à être apporté. Brave pigeon. Tu finiras griller au dessus d'un feu pour tant de services rendus avec zèle. Un grand honneur aux yeux de la rousse. La missive est parcourue rapidement, furtivement mais avec un certain intérêt.

    Sa réponse avait tardé à être écrite. Il lui avait fallu trouver un nouveau volatile. Le précédent ayant effectivement fini dans son estomac. Et surtout du vélin. A croire qu'elle mangeait aussi ses parchemins !

    Sur une table de bois, dans une taverne, la garçonne s'attele à sa réponse. La plume chatouille le papier, l'encre se répand en une écriture un peu brouillonne et les yeux se plissent. Elle est concentrée la gamine !

    La lettre est soigneusement attaché à la patte du nouveau pigeon. De nouveau, Arsène attrape la bête et sur le pas de la porte, le lance dans les airs. Le nez en l'air, elle l'observe partir, une petite moue satisfaite sur le minois.



    Citation:
    Au milieu de nul part, une certaine date.

    A Anthoyne,

    Je me porte toujours bien, comme un charme ! Il me semble que c'est ça l'expression. Et vous, comment vous portez-vous ? J'ose espérer que vous allez bien, au moins autant que moi.
    Quant à mes compagnons, vous n'avez pas de soucis à vous faire de ce coté là. C'est les portes dont il faut se méfier. Elles sont fourbes, machiavéliques, et manipulatrices qui plus est ! Il faudrait toutes les brûler. Un beau et grand feu de joie.

    En effet, j'ai réellement raté quelque chose ! Mais mon arbre a des arguments pour se défendre. Alors mon arbre, c'était un très grand chêne. Certainement là bien avant ma naissance. Il avait un beau feuillage d'une couleur vraiment chatoyante. Sur son coté gauche, deux grosses racines ressortaient, c'est là que j'ai installé mes couvertures de laine. La nuit fut agréable tout de même, nichée et protégée par ses feuilles abondantes. J'ai même cru apercevoir un écureuil à l'aube.

    Il me faudrait un chercheur officiel de chambres confortables.

    Une mèche de cheveux... Ça pourrait être pas mal en effet. Mais j'avais plutôt pensé à une dent, ou bien un doigt. Tout ceci, bien sûr, dans le cadre d'une expérience. Je voudrai vérifier quelques idées et pour ça rien de mieux que la pratique.

    Tynop ? Mais c'est lui le malheur voyons !

    Il est cependant et en effet, quelqu'un de confiance. Sain d'esprit.. De loin, en plissant les yeux, dans le noir et avec un bon coup dans le nez !

    La nuit sera fraîche, les ivrognes tirent une trogne de six pieds de long.

    Arsène.

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Anthoyne
Rien à faire, il ne pouvait aboutir qu'à une seule conclusion, elle avait un sérieux problème. Elle était tarée ! Certes, vu ainsi, c'est la poêle qui se fout du chaudron mais Anthoyne ne se considérait pas comme fou. Assis à son bureau, lisant pour la seconde fois ce parchemin, il était persuadé qu'il pouvait la "soigner". Plusieurs questions se posaient :
- la première : était-ce possible ?
- la seconde : que signifie "la "soigner"" ? Dans l'esprit d'Anthoyne, c'était de la faire devenir moins violente, qu'elle ne ressent plus le besoin de couper quelque chose à quelqu'un à tout va, qu'elle dispose de sentiments autres que "cool j'ai coupé un testicule" et qu'elle lui en soit infiniment reconnaissant de l'avoir sorti de cette vie monotone, complètement folle et en direction vers l'enfer lunaire et qu'elle le serve lui et plus si affinités. Et si vraiment elle veut couper des parties intimes, que les victimes soient au moins des ennemis d'Anthoyne, que cela lui soit bénéfique à lui
- la troisième : en toute objectivité, était-ce possible ?
Il envisageait que cela soit impossible mais cette idée ne lui plaisait pas, il se verrait obliger de la trucider. Non, en fait, l'idée lui plaisait un peu tout de même.


Citation:
A Nevers, le vingt-sept août de l'an mil quatre cent soixante et un,

A Arsene,


    Je suis enchanté d'apprendre que vous allez bien. De mon côté, la vie continue. De sombres jours approchent mais j'essaie de les aborder avec optimisme.

    Je ne vais pas vous mentir à vous car je vous apprécie. Je m'inquiète pour vous. Vous êtes une jeune femme et vous voir traîner avec des personnes aussi peu fréquentables, je trouve cela horrible. Ne parlons pas de votre accoutrement, ils vous font vous habiller comme un homme ! Cela gâche énormément votre charme et Dieu sait à quel point vous pouvez être une femme charmante. Vous êtes une femme, soyez fière de l'être ! Voyez-vous, vous avez également dormi au pied d'un arbre, aussi beau soit-il alors que vous pourriez profiter d'une chambre tous les jours ! Regardez comment ils vous traitent ! Mais faites surtout attention à vous. Ce sont des gens violents et sans scrupule. Je prie le Très Haut tous les jours pour qu'ils ne vous fassent rien !

    Je vais aborder maintenant en ce qui concerne le don de ma personne. Entre nous, vouloir couper des doigts ou casser des dents n'est pas une activité honorable, je vous l'assure. Je comprends que vous considériez cela comme un jeu, un jeu que sûrement les personnes de votre entourage vous ont appris mais ce n'est pas un jeu. Personnellement, je tiens à l'intégrité physique de mon corps ! Si je perds une dent, je perdrais tout mon charme, cela serait fort dommage. Pour mes doigts, ils me sont très utiles ! Vous n'aurez rien de plus qu'une mèche de cheveux, je suis navré.

    Quant à Tynop, je trouvais que c'était le seul saint d'esprit. En tout cas, si on le compare avec Tord Fer. Je ne suis pas sûr que ce dernier soit une bonne référence pour vous. Tynop a au moins le mérite d'avoir de la conversation.

    Et qu'avez-vous avec les ivrognes ? Qu'ils roulent, déboulent, chamboulent ou causent à une poule, ce ne sont pas des personnes fréquentables ! Ne suivez pas ce genre de personnes...

    J'ai pu utiliser un ton autoritaire, veuillez m-en excuser s'il vous plaît. Je ne suis pas de ce genre habituellement mais l'inquiétude me ronge. Je vous propose de venir me rejoindre à mes terres où vous logerez dans le château. Veuillez bien réfléchir à ma proposition, s'il vous plaît


Que le Très Haut vous garde.

Anthoyne


"Oh nom de Dieu ! Je ne sais pas comment on pourrait paraître plus niais ! "Vous êtes une femme, soyez fière de l'être..." Ahahah ! Enfin pour ma défense, je me fais passer pour niais, c'est pour... pour elle ? Oui, oui car... Elle est tout de même bien tarée ! Hm... Tiens, voilà que je me mets à parler tout seul."
_________________
Arsene
    « Gentil n'a qu'un œil » Proverbe grand-mérien

    Et Arsène, elle se méfie particulièrement des personnes gentilles. Elle a même tendance à les éviter, persuadée qu'ils cachent forcément quelque chose. Une déviance, une sombre histoire. On a tous un cadavre dans le placard. Et elle est plutôt bien placée pour le savoir.

    Une nouvelle missive est reçue. La soirée se déroulait lentement. Les minutes s'écoulant avec flegme. Les heures n'en finissait pas. La mioche commençait à perdre patience. La lettre serait donc son occupation. Sa distraction pour quelques minutes. Libératrice d'un ennui plus que mortel.

    Les mots sont parcouru rapidement. Un sourire vint se nicher sur les lèvres de la rousse au fur et à mesure de la lecture. Un sourire amusé, goguenard, et taquin.

    Un feuillet vierge est sortie de sa besace, le matériel d'écriture emprunté pour une durée indéterminée à son père également. Assise dans l'herbe, ses genoux pour support, elle se met à sa réponse. Les mots sont choisis avec soin. La plume venant régulièrement caresser le minois de la garçonne.


Citation:
Toujours au milieu de nul part, le premier jour de septembre.

A Anthoyne,

Les journées raccourcissent, la nuit vient plus tôt, l'hiver est proche. Des jours sombres arrivent en effet. A moins que ça ne soit pas au temps que vous faisiez allusion.

Sachez que je fais très attention à moi. Dans la mesure du possible bien sûr. Il n'est pas toujours évident de vivre, ou plutôt de voyager avec de telles personnes. Vous semblez les avoir bien cerné.

Je vais vous faire une confidence : j'aimerai porter des robes. De belles robes aux tissus très doux. Mais, il paraîtrait qu'une femme se remarque plus facilement qu'un homme. Alors on m'interdit les habits féminins aux couleurs aux couleur chatoyantes. Il en va de même pour mes cheveux, ils étaient trop voyant. Vu la longueur qu'ils ont, ce n'est plus le cas je pense.

Va pour une mèche de cheveux en ce cas. Oh.. Vraiment, je ne voulais pas vous choquer. Une mèche de cheveux me convient parfaitement. Ça serait la première qu'on m'offre.

Il est vrai que Tord fer n'est pas sain d'esprit. M'est avis qu'on l'a bercé un peu trop des murs étant bébé. Ou qu'il s'est prit trop de coup sur la caboche. A moins que ça ne soit l'alcool. Ou une forme de démence. Je ne sais pas. Avez-vous une idée peut être ?
Quant à Tynop, en effet, il peut faire preuve de conversation, dans ses bons jours, quand il est bien luné.

Les ivrognes, eh bien, il me plaît parfois à les observer. De loin bien sûr, ils me font un peu peur, et je n'ose m'en approcher. Bien évidemment, je ne bois absolument pas moi.

Votre proposition me touche. Mais je ne sais pas si ma route me mènera jusqu'à vos terres. J'y réfléchirai, sachez-le tout de même.

Que les étoiles veillent sur vous,

Arsène C.


    Les mots avaient mis un long moment avant de se coucher sur le papier. Elle avait hésité entre jouer le jeu ou dévoiler son vrai caractère encore un peu plus. La première idée avait finalement été choisie et la lettre écrite n'était qu'un mensonge, une vaste supercherie.

    Non, elle ne voulait pas porter de robe, non elle ne souhaitait pas avoir les cheveux longs, non une mèche de cheveux ne suffirait pas, et non personne ne la force à faire quoique ce soit.

    Cependant son courrier l'amuse. Le pigeon est attrapé, le vélin roulé puis attaché. Rapidement le volatile prend son envol, apeuré certainement à l'idée qu'elle l'aide à prendre de l'élan.

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