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[RP]Palais épisco...éposci...oh et mince, trucmachinchosiste

Mahaut_bozier
Les premiers cours s'étaient bien déroulés. Les élèves étaient partis à la cantine, on entendait Makrel hurler des chansons loin d'être innocentes depuis la salle des professeurs.

Odoacre avait du partir. Tss. "Un baptême à faire, mon devoir gnagnagna....aristotélicisme... cathédrale... pas toucher à mon trône... sanctions... pensez à fermer derrière vous".

Ce genre de choses, quoi.

C'est donc très fière qu'elle était montée sur le trône, pour voir ce que ça faisait. Ben c'était froid. Le marbre, c'est froid, voilà. Pis ça glisse, aussi. Faut bien se tenir aux accoudoirs pour pas glisser vers l'avant et se vautrer lamentablement au niveau du visiteur potentiel.

Néanmoins, Mahaut appréciait. Elle se permit de tester l'acoustique.



Ohéééééé ! Avis à la populatioooon ! En hommage à votre future reyne, Un impôt sera levé sur vos productions viticoles ! et gnôlesques aussi ! Aussi, chaque chef de famille sera tenu de verser 3 bouteilles en hommage à la reyne ! J'ai dit !


Et là, erreur fatale. Mouvement royal, emphase majestueuse ? Elle avait lâché un accoudoir. Elle s'était vautrée lamentablement. Du bas du trône, un chapelet de jurons s'éleva.

Espèce de saleté de catin de fils de garce de trône de mes deux ! Qui qu'a eu l'idée de faire un machin aussi glissant, saleté de siège de curé en robe de mangeur de... de... de machins qui finissent en ouille !

Elle ne savait pas bien ce que c'était que ce mot qui finissait en "ouille" mais Makrel disait ça souvent pour pas la choquer. Mais a priori, "ouille" ou "ratatouille" c'étaient pas des gros mots... Faudrait qu'elle pense à demander autour d'elle.

Se relevant le plus dignement possible, elle se massa le fessier en reniflant. Un jour, elle se vengerait, oh oui, un jour elle se vengerait !

Mais pour l'instant, il fallait annoncer les cours. Théoriquement elle pouvait aller mettre le programme sur le panneau d'affichage mais ça lui plaisait bien de le faire ici avant.


Bien... après la collation, qui prend fin à ce que j'entends, Maman en est à son couplet sur la digue de Montaigu... les cours reprendront !
Première heure, maçonnerie avec Virtuellevinou ! Salle n°7.
Deuxième heure, cours de philosophie de Constantcorteis, cours qui sera lu par un surveillant, vu l'absence du professeur.

Allez en paix, et buvez bien. La reyne a parlé.


Elle alla afficher le programme à l'endroit prévu, non sans donner un petit coup de pied discret au trône.

Aieuuu, bordel...




Suite du topic du palais universitaire odoacro-trucmachinchosiste. Les règles sont toujours les mêmes sauf qu'on étend à 4 jours HRP la durée de chaque cours, afin de laisser un peu plus de temps aux élèves de poster.

Encore merci à tous les participants.
Virtuellevinou


Vinou ne devant donner cours que l'après-midi, elle avait pris le temps de se changer pour cette occasion. En effet, le matin même, sans trop savoir comment, ni pourquoi elle s'était retrouvée dans une flaque de gadoue.

Malheureusement, sa belle houppelande était bonne à jeter mais heureusement, elle n'avait pas été décoiffée par cette chute et son collier avait été épargné. Collier qu'elle avait du changer puisque celui-ci n'allait plus avec sa nouvelle tenue. Elle n'était pas frivole ... loin de là ...( bon d'accord, un peu quand même ... mais quelle femme n'aime pas être à son avantage ... ?)

La salle portant le numéro 7 lui avait été attribuée. Elle y entra donc tout sourire et l'observa effarée. On lui avait dit qu'un mur avait été mal construit, qu'il fallait le défaire et le reconstruire quelques pieds plus loin. Elle s'attendait à voir une construction de trois pieds (environ 1 mètre) et non un rempart devant elle. Celui-ci allait du sol au plafond, ainsi que le regard de la jeune femme et s'étendait au moins sur deux verges (2 mètres, non mais, vous pensiez à quoi ?) Reprenant contenance, elle marmonna.


Bien, bien, bien ...

Le détruire à mains nues serait un peu long ..., une hache pourrait être dangereuse ..., une chaise ... ? Non, je ne peux pas détruire le matériel de l'université...

Hé bien, hé bien, damoiselles, damoiseaux, je suis très contente de vous accueillir pour ce cours de maçonnerie ... Voyez-vous ce mur ? Il est beau, lisse, bien droit, ... on voit que c'est un beau travail qui a été réalisé. Fait par des mains d'artiste. On pourrait y voir un décor de forêt sous le couchant avec des oiseaux chant.... Heu ... tu t'égares ma fille ! Reprends-toi.

Enfin bref, toujours est-il que nous devons le détruire pour ce faire je vous propose d'utiliser un outil très utile en maçonnerie. D'ailleurs tout bon maçon qui se respecte en possède un et sait que celui-ci doit être bien équilibré et qu'il faut de l'élan pour qui puisse donner le meilleur de lui-même ...

Vinou ne trouvant plus le nom de l'outil essayait de gagner du temps lorsque son regard se posa sur celui-ci, posé à terre dans un coin ... contre le mur en question. Elle poussa un léger soupire de soulagement tout en se dirigeant vers celui-ci et l'apporta devant les élèves.

Cet outil merveilleux est la masse ! Elle est composée d'un manche, pour pouvoir la tenir, bien évidemment et d'une tête en forme de brique d'environ 6 livres (plus ou moins trois kilos). Pour bien l'utiliser, il faut la prendre à deux mains, la soulever en se balançant pour prendre de l'élan et la frapper contre le mur afin de le détruire. Rien de très difficile en somme. Je vais vous montrez.

Elle joignit l'acte à la parole, bien décidée à commencer la destruction de la construction mais ... prenant trop d'élan, la manche trop longue de sa houppelande fit une envolée dans les airs renversant au passage une des décorations de la salle de classe et revenant se pauser sur sa tête. Surprise, Vinou lâcha la masse qui alla s'écraser au sol dans un fracas assourdissant.

La jeune femme se débattit avec sa manche avant de réussir à lui faire reprendre sa place. Elle regarda les élèves présents avec un grand sourire.


Voici ce qu'il ne faut pas faire ... Il faut toujours adapter sa tenue aux circonstances. C'est à vous d'essayer maintenant.

Me voilà bien maintenant, je suis décoiffée ! Dans quelle galère je suis encore allée me fourrer ?

_________________
Il vaut mieux allumer une bougie que maudire l'obscurité.

Mahaut_bozier
Salle n°7, salle n°7... oui ben fallait déjà la trouver ! Parce que dans ce palais...

Elle s'était elle-même chargée d'attribuer les numéros aux salles un soir d'ennui qui s'était transformé en soir de beuverie. Pour changer un peu.

Résultat, les numéros étaient tout de traviole et on passait de la salle 4 à la salle 72 puis à la salle 34b. On cherchait encore la 34a. Ne parlons même pas de la salle 3175436275853 ni de celles censées la précéder.

La soirée s'était terminée quand Mahaut avait essayé d'étiqueter Odoacre. Elle avait encore mal à l'oreille quand elle y repensait.

M'enfin, à force de chercher, elle avait trouvé. La salle n°7, côté jardin, juste en face de la salle 89, qui s'avérait être une salle destinée à la toilette. Ben on sait jamais, si on trouvait un professeur de soins du corps ?

Assise et toutes à ses pensées, elle ne vit pas entrer le professeur. Elle sursauta donc en l'entendant commencer son cours, désignant le gros mur à côté d'elle.


Cet outil merveilleux est la masse ! Elle est composée d'un manche, pour pouvoir la tenir, bien évidemment et d'une tête en forme de brique d'environ 6 livres (plus ou moins trois kilos). Pour bien l'utiliser, il faut la prendre à deux mains, la soulever en se balançant pour prendre de l'élan et la frapper contre le mur afin de le détruire. Rien de très difficile en somme. Je vais vous montrez.

Une masse ? Comme dans "enlevez ce masse-todonte enragé de mes plates bandes !" ? Apparemment non, une masse, c'était une sorte de gros marteau. Oui, bon, très gros marteau. Donc, il fallait le taper sur le mur.

Quand la prof proposa aux élèves d'essayer, elle leva le doigt la première.


Je peux ? Je peux ? Je suis sûre que je vais y arriver !

S'emparant du manche, elle fit jouer toute sa musculature pour lever l'engin. La masse s'éleva de deux pouces et retomba sur le sol en marbre avec grand fracas.

Oh c'est lourd ! Je pensais pas !

Car la mauvaise foi était sans limites.

Reprenant son courage à deux mains, elle souleva la masse en hurlant et en la jetant de toutes ses forces contre le mur. Un petit trou se forma et la masse resta coincée.


OOOooooh ! Mais M'dame ? Comment on fait pour récupérer la masse, après ? Il va nous en falloir un paquet ! Et puis c'est fatigant ! Vous n'avez pas des toutes petites masses ? Des masses de poche ? A emporter partout avec soi ?



Premier cours lancé. Vous avez jusqu'à samedi, voire dimanche parce qu'on est gentils, pour poster ! Amusez-vous bien !
Althea
Al avait écouté bien sagement les explications de la dame et suivi attentivement la démonstration, très instructive ma foi.
Elle leva le doigt.

Euh M'dame, c'est de la que vient l'expression "être à la masse" ? Parce que si on s'en prend un coup sur la tête hein, vous voyez ce que je veux dire ? Hihi.
Pis comme dit Mahaut, votre truc là ça fatigue et là où y a de la gène y a plus de plaisir, donc c'est pas rigolo.
Pourquoi on se casse la tête à faire des petits trous, des petits trous, des petits trous et qu'on y perd sa journée alors qu'il y a plein d'autres solutions bien plus marrantes ?
Lesquelles ? Voilà j'y viens : il existe un merveilleux instrument appellé catapulte, ça c'est ludique ! On pourrait l'actionner chacun notre tour pour voir comment ça marche donc c'est éducatif, en même temps on abattrait votre mur et les autres en un rien de temps après on pourrait aller au goûter donc c'est pratique et on ferait par la même occasion le remaque de Thierry-la-fronde donc c'est ludique !
Non, ça vous tente pas ?
Sinon, il y a ces petits batonnets qu'on rempli de poudre magique qui fait des étincelles, oui un feu d'artifice ! Oh oui ce serait trop beau dans la nuit et puis ça ferait festif pour l'inauguration du palais de la princesse. Imaginez, des gerbes de feu dans tous les sens avec plein de couleurs ! Ce serait comme dans l'autre palais, vous savez celui qui est vers Sailles.


Satisfaite d'elle-même Al se rassit, certaine que la proffesseure lui mettrait une bonne note.
Forth_with
Forth était devenu l'élève et plutôt satisfait de son cours il s'en était aller se reposer. Le cours de maçonnerie était annoncé. Il fut un temps il était un peu dans le bâtiment lui aussi. Travaillant le bois et dégageant certains choses avec certaines méthodes. Il se rendit donc dans la salle et comme à l'accoutumée chez lui quand il n'avait pas à intervenir s'installa dans le fond.

Il posa un ouvrage sur son bureau.

Le beowulf.

En attendant le professeur il se mit à le feuilleter. Mais à son entrée instantanément il le reposa et écouta avec attention ses explications. Il trouva étrange qu'une experte en maçonnerie porte une telle tenue mais bon il y avait certainement une raison.

Elle expliqua la masse. Forth en regardant les élèves autour de lui se dit qu'il devait bien être le seul à pouvoir la porter cette fameuse. Mais ce qui le fit rire d'un rire nerveux ce fut la réflexion d'Althea et instantanément il s'empressa de fouiller dans son sac et en sortit deux jolis bâtons avec une étrange mèche au bout.

Puis il dit à haute voix.


Vous le voulez vraiment abattu votre mur ? Parce qu'on peut s'arranger.

Et joignant le geste à la parole il fourra les bâtons dans sa poche et attrapa la masse toujours coincée dans le mur. Il se pencha vers Mahaut et lui dit alors

Il vaudrait mieux que vous reculiez.

Il se plaça face au mur à un endroit où pas trop de monde risquait d'être toucher puis après avoir craché dans ses mains et toucher le mur de ses doigts comme si cela pouvait lui dire comment taper il frappa un grand coup, puis deux, puis trois. Il commençait à creuser un bon trou mais bien sûr à ce rythme là il y serait encore dans dix jours. Mais quand il trouva qu'il était suffisamment profond il le laissa puis alla plus loin en faire un autre.

Quand les deux furent fini il chercha des chiffons, de la pâte quelque chose qui pourrait lui permettre de calfeutrer le tout.


La demoiselle a raison. Parfois je pense qu'il est pas tout à fait mauvais d'employer les grands moyens. Bon certains vous diront que c'est violent. Mais bon c'est le résultat qui compte non ?

Il trouva finalement son bonheur et après avoir placé son bâton dont il laissa la mèche sortir boucha le reste du trou avec des chiffons imbibés d'huile.

Heu je serais vous je reculerais jusqu'à l'entrée de la salle. Je suis pas certain, certain de ma charge.
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Virtuellevinou
Vinou était toujours en train de se recoiffer lorsqu'elle entendit une voix.

Citation:
Je peux ? Je peux ? Je suis sûre que je vais y arriver !


Oh ! Heu ... mais ... qui me parle ? Où suis-je ? Mais qu'est-ce que je fais là ? Ha ! Oui ... le cours de maçonnerie.

La jeune femme qui avait tendance à se perdre dans ses pensées, revint à la réalité et fixa son regard azur sur la jeune personne qui venait de prendre la parole, elle lui sourit.

Mais bien sur que vous pouvez essayer, nous sommes là pour cela. Que serait un cours sans la pratique ?

Elle vit l'étudiante s'y reprendre à deux fois avant de pouvoir soulever la masse et se lancer violemment contre le mur. Ouch, j'espère qu'elle ne s'est pas fait mal.

Vinou ouvrir des yeux tous ronds lorsque l'outil resta dans le mur en y ayant fait qu'un petit trou. Se mordant la lèvre inférieure, elle réfléchit très vite à ce qu'il fallait faire dans un cas pareil. Ne trouvant pas de solution, elle fit ce qu'elle savait faire de mieux, gagner du temps...

Hé bien, de toutes petites masses ou des masses de poche existent effectivement. On le appellent des maillets. Le seul soucis est qu'ils sont utilisés principalement pour les sculpteurs et servent à percuter des ciseaux, donc pas très utiles dans notre cas, j'en ai bien peur.

L'intervention d'une nouvelle élève lui permit toujours de gagner du temps, Vinou en était fort aise car jetant un coup d'œil en coin, elle vit que l'objet de son embarras était encore dans le mur et ne semblait pas vouloir en bouger. Elle grimaça légèrement en voyant le triste spectacle que ce mur si parfait offrait.

"Être à la masse" ? Mouiiii, on peut dire que cette expression vient de là. Effectivement, je suppose que si l'on reçoit un coup de masse sur la tête, cela rend un peu ... fou ... déboussolé ... parfois, même dangereux pour soit ou pour les autres ... Mais cela ne m'étant jamais arrivé, je ne peux le certifier. Enfin ... quoique ... un peu de folie m'habite bien, mais c'est de la folie naturelle, mieux veut pas le mentionner si je veux garder mon poste d'enseignant.

Des solutions bien plus marrantes ? Quelle excellente idée ! Des catapultes ! Pourquoi n'y ais-je pas pensé plutôt ? Nous pourrions en effet les placer dans le jardin en face de la classe et les utiliser. Bien sur, il nous faudrait viser au travers des fenêtres, pour être certains de ne pas toucher les murs porteurs mais avec une bonne approximation, cela doit être faisable. Il faudrait aussi éviter les poutres apparentes et les plafonds, sans oublier de ne pas abimer les sols. Hummm ... Non, finalement, c'est un peu trop compliqué pour un premier cours.

De la poudre magique avec des étincelles ? Oh oui ! Ce serait magnifique en effet. Qui en a ? Cela fait partie de l'attirail du maçon ? Je ne connais pas ces outils-là.


Vinou applaudit des deux mains très enthousiaste devant ses deux premières élèves. De bonnes recrues à l'évidence. L'une par sa volonté et son courage, l'autre par ses idées et son esprit d'initiative.

Citation:
Vous le voulez vraiment abattu votre mur ? Parce qu'on peut s'arranger.

A nouveau, une voix se fit entendre, celle d'un professeur-étudiant qui franchement allait peut être la tirer d'embarras. La jeune femme avait remarqué qu'il s'était assis dans le fond et avait ouvert un ouvrage fort ancien. Elle avait été étonnée de voir que celui-ci lisait l'anglois mais connaissant la personne de nom et un peu de vue, la lecture de se poème épique ne la surprenait pas vraiment en fait.

Écoutant ce qui celui-ci dit, elle se recula et le regarda faire. Est-ce cela les petits bâtons qui faisaient des étincelles magiques ? Elle ne le savait et attendant avec impatience de voir le résultat.

Celui-ci ne se fit pas attendre, une explosion assourdissante se fit entendre, un nuage de poussière enveloppa la pièce et respirer se fit plus difficile qu'avant. Vinou se dirigea vers la fenêtre et l'ouvrit. Lorsque la visibilité se fit plus aisée, la jeune femme constat le résultat de l'opération.


Bon, bien le mur est détruit c'est déjà une bonne chose de faite. Il ne nous reste plus qu'à le reconstruire... et à nous dépoussiérer un peu ...
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Il vaut mieux allumer une bougie que maudire l'obscurité.

Mahaut_bozier
OOOOOOOH C'était beau !!! Pis c'était efficace, hein !

Elle s'était éloignée un peu, sur les conseils de Forth. Elle avait donc fait un pas de côté, confiante. Le souffle et la détonation l'avaient naturellement projetée de l'autre côté de la salle.

Elle entendait comme un bourdonnement dans ses oreilles. Comme la fois où elle était allée aux concerts des Frères Jonas avec Maman. Sauf que cette fois là, elle avait dû empêcher Makrel de leur jeter ses sous vêtements et ç'avait été toute une histoire parce qu'elle hurlait qu'elle allait faire d'eux des homes et tout et tout...

Pour l'instant, le bourdonnement était là, mais Makrel était loin. Le Grand Machin soit loué.

Se relevant tant bien que mal, elle constata que le mur était lui aussi bien loin d'ici. Voilà, une bonne chose de faite.

S’approchant du professeur, elle regarda le toit qui tremblait encore sous le choc.


Dites, professeur, c’était bien ! On peut recommencer ? Comment ça je crie ? Ha bon ? Non mais c’est parce que j’entends pas. Ah tiens, je saigne.

Elle essuya ses égratignures et sentit des hématomes un peu partout sur son corps. Néanmoins, toute à la joie du cours de travaux pratiques, elle poursuivit :

Et le toit alors, maintenant qu’il ne tient plus que par 3 côtés, il tient tout seul ?

Dites, pour rebâtir, on peut faire une expérience ? Voilà, moi j’ai toujours entendu l’histoire de 3 petits cochons qui se construisent des maisons. Notez que ça me paraît louche, j’en élève, moi des cochons, et ils ont déjà du mal à utiliser leurs pattes pour manger alors…
Bref, est-ce qu’on peut quand même faire 3 murs différents ? Un en paille, l’autre en bois et le dernier en brique ? Ou alors un même mur mais en trois sections. Comme ça on verra ce qui tient le mieux ?
Alllllleeeeeeez !

Pour la paille, je pense quand même qu’il faudra rajouter un peu de boue, histoire de faire du torchis. Ca tombe bien on en a plein de la boue dans le parc !
Allez, prof, on peut ?
Virtuellevinou
Oh mais c'est quelle criait la jeune femme. Elle ne devait pas être habituée aux conseils municipaux à Sarlat ! Conseils durant lesquels tout le monde devait crier pour se faire entendre et qui faisait que Vinou était légèrement, mais très légèrement seulement, devenue sourde... tout cela est une autre histoire ... bien moins intéressante que celle-ci...

Pour le moment en effet, le toit tient sur trois murs. Reste plus qu'à espérer qu'il en soit ainsi jusqu'à la fin de ce cours ... C'est pour cela que nous allons devoir construire le dernier mur.

Des cochons bâtisseurs ! Quelle magnifique idée que voilà ...

Vinou fronça légèrement les sourcils, elle voyait mal ses propres cochons, Naf Naf, Nif Nif et Nouf Nouf le faire mais l'idée était séduisante.

Nous allons en effet essayer les trois techniques que vous avez citées. Le torchis, le bois et les briques mais sur le même mur. Le tout est de faire en sorte que les démarcations ne se voient pas.

Commençons par rassembler le matériel qu'il nous faut. Pour le torchis, de la paille des écuries fera l'affaire. Il faut simplement penser à prendre celle qui n'a pas encore été utilisée. Nous avons besoin également de poutres en bois qui serviront pour l'ossature porteuse principale et de la boue que nous trouverons en effet dans le parc. La paille sera ce qu'on appelle le clayonnage.

Pour la seconde section, il nous faut toujours des poutres en bois pour l'ossature mais aussi des planches bien lisses et si possible sans nœud dedans ainsi que des pièces métalliques de forme allongée appelées clous. Heu ... si je me souviens bien de ce que l'on m'a dit, le tout est entreposé dans les ateliers à côté de la cuisine.

Pour la dernière, des biques et du ciment. Ce dernier est des granulats, du sable, des adjuvants et de l'eau mélangés ensemble et qui sert à lier les briques entre elles. Ce matériel se trouve dans la salle d'à côté.

Vinou attendit que les élèves aillent chercher le tout. Il était bien évidemment hors de question qu'elle le fasse elle-même, elle risquait trop de se casser un ongle en portant une poutre et puis les poutres, n'est-ce pas aux hommes de se montrer galants en les amenant aux femmes ? Hummm ... non, ce ne sont pas des poutres que les hommes apportent aux femmes, enfin, je ne pense pas.

La jeune femme présenta les outils utiles pour la constructions. Le plattoire ou littré pour le torchis, le marteau pour le bois et les spatules ou truelles pour les briques. L'ossature principale avait été placée pendant le rassemblement des matériaux.


Pour le torchis, nous allons placer la paille et la recouvrir de boue. La partie bois, il faut clouer les planches sans se blesser en se frappant sur le doigts et pour les briques faut les empiler de manière plus ou moins harmonieuse et surtout droite et les celer entre elles avec le ciment. C'est à vous d'agir maintenant. Montrez-moi ce que vous savez faire.
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Il vaut mieux allumer une bougie que maudire l'obscurité.

Mahaut_bozier
AAAAh, rien de tel que les travaux pratiques ! Elle avait voulu sautiller jusqu'à l'entrepôt pour aller chercher le matériel mais ses bleus semblaient lui dire le contraire. Elle se contenta de donner ses conseils avisés aux autres élèves. Qui la remercièrent en lui jetant les briques dessus.

Revenue vers le professeur, elle écouta les conseils.
Il fallait se décider. Torchis, bois ou briques ?


Voyons voir... Le torchis comprend de la paille et de la boue. Potentiel d'amusement assez élevé donc. Le bois et les clous... non, potentiel d'amusement bas et gros risque d'y laisser une partie de soi. Briques ? Les disposer de façon harmonieuse ? Hmmm, potentiel d'amusement assez élevé ma foi.

Prof ? Je vais essayer le torchis et les briques !


Et toute à son projet elle commença à touiller la boue avec la paille, haranguant les élèves en charge de la levée des poutres pour les presser un peu. Elle leur jetait la boue dessus pour les inciter à presser le pas. Juste retour des choses d'abord.

Elle commença gaiment à placer le torchis en s'en mettant partout quand elle réalisa que la partie briques débutait elle aussi. Elle courut voir les élèves en charge de cette partie et s'imposa.


J'peux l'faire, j'peux l'faire ? Moi je verrai bien une brique ici, une autre là, et une dernière là, pour faire contrepoids.

Elle avait montré des endroits au hasard. Quand on lui explique que TOUT le mur allait être en briques, elle prit une moue dubitative.

Mais ça va pas être harmonieuuux... Bon, je vous pique des briques, je vais les mettre dans mon torchis.

Quand la prof revint la voir, elle exhiba fièrement son travail : un mur de torchis absolument tout sauf droit, avec une base très large et des trous dans la hauteur (parce qu'elle était trop petite pis c'était fatiguant). Et au milieu, des briques disposées n'importe comment.

C'est harmonieux, hein ?
Forth_with
Avant l'explosion le jeune prêtre sauva in extremis son livre et ses affaires mais bien moins les tables et chaises auprès du mur, qui si elles avaient été telles ressemblaient plus désormais à de la bouillie. Mais étrangement personne ne sembla s'offusquer d'un tel résultat. Forth trouvait que cela faisait beaucoup de dégâts pour rien, surtout que l'ancien mur était de bonne facture et que ce fameux cours n'augurait rien de bon pour le nouveau.

Toutefois il n'était pas le professeur et il s'abstint de la moindre remarque.

Instinctivement son choix se porta vers le bois. Certes un risque pour les doigts mais à force s'il y perdait un doigt, cela ferait harmonieux avec les pieds et puis il se débrouillait mieux qu'avec le torchis par exemple. Tout juste pourrait-il y faire une pâte immonde.

Donc il fut de ceux qui amenèrent les poutres et qui commencèrent à ériger l'ensemble et instinctivement il s'en fit l'un des meneurs.

Faut dire qu'il étaient trois, que l'un d'entre eux avait un bras en moins et que l'autre avait la moitié de son âge. Ainsi Forth finit par être :

le maçon, le charpentier, le maître d'œuvre, le chef, le leader, le petit bus., le tâcheron, l'architecte, l'examinateur des travaux finis, le contrôleur, le dessinateur et le menuisier de cet ouvrage.

Il travaillai gaiement quand une bonne dose de boue passa à ses côtés et l'éclaboussa, bien sûr il savait d'où cela venait. Mais il ne fit pas cas car une planche s'encastrait mal. Plus tard la même jeune fille vint voler quelques briques du côté des derniers larrons. Lui cherchait à ce moment là un long clou donc oublia.

Finalement à y voir de plus prêt et vu le résultat de la Mahaut justement c'était lui qui avait fait le meilleur ouvrage. Même si son mur n'était pas scellé au sol et en tapant un coup dedans il s'effondrait. Qu'elle idée de vouloir clouer du bois dans la pierre qui pouvait penser que ça marcherait !


Bon ben reste plus qu'à attendre que les autres aient finis et que le reste du bâtiment s'effondre.

Monseigneur Odoacre allait fait une drôle de tête en revenant.
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Althea
Al avait encore des étincelles plein les yeux du fabuleux spectacle auquel elle venait d'assister. Ca avait été lumineux et assourdissant, sûr que ça s'était entendu à des lieues à la ronde. Le seul inconvênient c'est que ça décoiffait, mais quand-même ça valait le coup !

Il fallait maintenant revenir à des choses plus pragmatiques, non pas que la pratique lui déplaisait mais la boue, la paille nauséabonde, les briques...tout ça c'était salissant et ça abimait les mains.
Il fallait bien pourtant qu'elle trouve quelque chose à faire histoire de pas se tourner les pouces.
Quelques minutes plus tard elle s'activait avec un peu de glaise et quelques outils dont l'utilité lui échappait mais auxquels elle donna une nouvelle vie.
Elle façonna, cisela et en attendant que l'oeuvre sèche en profita pour ramasser les gravas et épousseter les vestiges laissés par le feu d'artifice.
Lorsque la professeure passa inspecter les travaux elle lui tendit fièrement l'objet.


Tenez, c'est pour vous ! Ben c'est un bol, ça se voit pas ?! Vous pouvez vous en servir de vide-poche si vous voulez ou de corbeille à fruits. C'est joli vous trouvez aussi !
Comment aucun rapport avec le mur ?! Une vasque, en fait c'est une vasque ! En plus de son mur tout beau tout neuf, la princesse aura une vasque integrée. Et voilà !
Virtuellevinou
Tout sourire, Vinou regardait les élèves s'activer, satisfaite de ce qu'elle voyait. Les différents matériaux étaient arrivés dans la salle en plus ou moins bon état et plus ou moins facilement. Certains étudiants avaient pris les choses en mains, tout s'annonçait bien.

Citation:
Prof ? Je vais essayer le torchis et les briques !


Prof ? Vinou regarda autour d'elle une peu surprise. Mais où sont Timide, Grincheux, Dormeur, ... Dormeur, je sais il est à Sarlat, à la pêche ... c'est le garde pêche ...Réalisant que c'était à elle que cette remarque s'adressait, Vinou acquiesça tout en continuant son observation.

La petite Mahaut semblait prendre du plaisir à ce qu'elle faisait et incitait les autres à faire de même, elle maniait très bien la boue, avec une main d'experte et une dextérité remarquable à tel point qu'une partie de celle-ci atterrit sur la joue de Vinou. Oups, ce doit être cela les risques du métier...

La jeune femme détourna son attention sur le travail du jeune prêtre, non sans s'être frotté la joue avec la main et celle-ci ... sur sa houppelande.... Cela doit être le prix à payer ... Il était parfaitement concentré, rien ne semblait pouvoir le détacher de la tâche qu'il était en train de faire. Ni la boue qui volait dans la salle, ni les briques qui avaient commencé à pleuvoir. Vinou en évita une de justesse en admirant la perfection du travail réalisé pas le jeune homme.

Ce mur en bois est tout à fait impeccable, on peut dire que vous maîtriser très bien cette technique, jeune homme. Je ne pense pas avoir quoique ce soit à vous apprendre là dessus.

Citation:
C'est harmonieux, hein ?


Vinou s'emballa en voyant la réalisation de la jeune élève.

Magnifique, absolument splendide ! Ce dégradé dans l'épaisseur du mur ... c'est ... du pur génie ! Que dire de ces niches pour les oiseaux que vous y avez installé, ces bosses pour leur faire un peu d'ombre et ces biques pour modifier l'aspect du mur ...

Citation:
Tenez, c'est pour vous ! Ben c'est un bol, ça se voit pas ?! Vous pouvez vous en servir de vide-poche si vous voulez ou de corbeille à fruits. C'est joli vous trouvez aussi !


Oui, c'est joli ... hmmm ... un bol ... un vide-poche ... ? Et si nous le placions dans un des trous du mur comme abreuvoir pour les pigeons ... ? Qu'en passez-vous ?

Joignant le geste à la parole, Vinou s'avança vers le mur y placer l'abreuvoir .... malheureusement ses pieds se prirent dans le bas de sa houppelande, déjà bien abimée par la boue et les briques. Se sentant perdre l'équilibre, la jeune femme se rattrapa à ce qu'elle put, c'est-à-dire, le mur fraichement construit ... Sous le poids de celle-ci ou peut être parce qu'une partie important de la construction avait été oubliée, celui-ci s'effondra et elle se retrouva assise par terre au milieu des gravats.

Heu ... Je pense qu'il est temps de faire une pause et d'aller prendre le gouter. Allez, on vous y attend et ne courrez pas dans les couloirs.

Vinou regarda autour d'elle en se mordant la lèvre inférieur. Un mur à détruire, c'est fait ! Un mur à reconstruire ... heu ... nous n'avons pas eu le temps. Oui, ça peut passer comme excuse. Les chaises et les bureaux détruits ... Ils n'avaient qu'à pas se trouver là ! On a pas idée d'en mettre pour des travaux pratiques... Les gravats, la poussière, la boue ... C'est normal pour un cours de maçonnerie. Dans l'ensemble c'est une réussite. Quoi je suis de mauvais foi ? Je suis le professeur, non ? Je pense ce que je veux de mon cours ! Na !
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Il vaut mieux allumer une bougie que maudire l'obscurité.

--Henri_le_pion
Henri était ce que l’on appelait « un bon garçon ». Un brave gars. Gentil. Pas malin-malin, non… Mais gentil.

Il était encore jeune et avait besoin d’argent de poche pour aller emmener les filles boire un verre en taverne le soir. Bon, à la vérité, il n’arrivait jamais à emmener quiconque en taverne, les filles préférant glousser ou soupirer à son approche. Mais il continuait d’économiser.


Aussi s’était-il présenté au poste de surveillant à la nouvelle Université. Un poste très « coule » comme on disait. Traduisez « y’a rien à faire ».

De temps en temps il passait dans les couloirs, vérifier que personne ne baguenaudait au lieu d’être en cours. S’il choppait quelqu’un, il essayait de faire la morale gentiment.

En fait, il était tellement gentil qu’il était inexistant. Car les gens gentils sont souvent fades. Il était tellement fade qu’on disait souvent « Hein ? Quel surveillant ? On a un surveillant ? Ha boooon ! Et pourquoi on a budget surveillant alors que mon budget « copies » est limité à 30 par jour ? Hein ? »

Car les professeurs, de tout temps, aiment à se plaindre de vétilles pour oublier l’ingratitude de leur métier.

Henri aussi sentait bien qu’on ne le prenait pas à sa pleine mesure. Aussi, quand il apprit qu’un professeur allait donner son cours par correspondance, il alla en salle des professeurs, afin de se proposer comme lecteur officiel. Il essaya de se faire entendre dans le brouhaha des maîtres en pleine pause.



-Et donc, moi, je lui dis « et si vous êtes si fort, jeune homme, dites moi donc qui a gagné la bataille de Crécy ? »
-Quelqu’un a vu mon casse-croute ? Je l’avais posé là avec marqué « pas touche » ?
- Nous pour les vacances, on a pris une location en provence, le dépliant avait l’air sympa, attends, je te montre le parchemin.
- On a encore des réductions avec le MA Lacamif ?
-Euh… Bonjour !
- Oh la la, les jeunes ne savent plus écrire, regarde ce parchemin !! Messire avec trois s !
- C’est la faute des enseignements de première année. A mon avis, ils sont trop laxistes, du coup le niveau baisse. On donne des diplômes à n’importe qui maintenant. De mon temps…
- AHEUM Bonjour !
- Qui c’est lui ?
- C’est pas le surveillant ?
- On a un surveillant ?
- Comment peut-on avoir un budget surveillant alors que mon budget « copies » a été encore revu à la baisse ???
-Vous voulez quoi ?
- Heu… c’était pour me présenter comme lecteur pour le cours de philosophie…
- On a un prof de philosophie ? Depuis quand ?
- Mais oui, tu sais, celui qui fait ses cours par correspondance !
- Par correspondance ! Alors que moi on me force à venir tous les lundis matins ! Je vais me plaindre au recteur !
- Bonne idée ! demande lui d’augmenter nos budgets copies aussi !
- Et le budget casse croûte aussi ! Rendez-moi le mien !!!

Henri était resté pétrifié. Du coup on l’avait oublié. A la fin de la journée, on le prit pour un homme de ménage et n’osant contrarier quiconque, il avait balayé toute la salle.
En ramassant les dernières poussières, il avait timidement demandé :


- Et euh… je peux lire le cours alors ?
- Qui êtes vous ?
- Henri…
- Henri ? J’avais un cousin qui s’appelait Henri, il est mort jeune, notez. Vous ne lui ressemblez pas. Sauf les pieds, lui aussi ils avaient les pieds qui se regardaient.
- Ah… et je peux lire le cours alors ?
- Quel cours ?
- Philosophie… par correspondance…
- Ah oui, le fayot qui est en vacances dans le sud et qui envoie ses cours. Ben oui, si ça vous amuse.
- Oh merci beaucoup ! Merci !!! Laissez-moi vous serrer la main futur collègue !
- Mais qui êtes vous ? Appelez un surveillant, un homme est entré dans le palais !

Il était parti en soupirant. Mais au fond, il était heureux. Prêt à lire un cours, il allait enfin se faire connaître. Dans ses mains, on lui avait balancé le contenu du cours. Et un dépliant sur la provence aussi.

* Gardons l’esprit pur pour le cours. Je découvrirai le contenu avec les élèves. Philosophie. Ca doit pas être trop dur. C’est quoi la philosophie d’abord ?*

Et c’est sur ces questions qu’il entra dans la salle…
--Henri_le_pion
[Cours de philosophie par correspondance : Constantcorteis à votre service]


Henri se râcla la gorge, essayant de ne pas montrer son trouble. C’est qu’il n’avait pas l’habitude de parler en public. Il butait sur les mots, et parfois, sa voix montait très haut dans les aigus.
Ne voulant pas montrer sa gêne, il décida de commencer la lecture immédiatement.


Bonjour, voici donc votre cours de philosophie de Messire Constant Corteis qui ne peut pas se déplacer. Philosophie donc. Le thème du cours est : euh… attendez… c’est euh…

"L'intitulé de ce cours aura probablement de quoi surprendre, à l'heure où le paradigme mécaniste semble s'être imposé à tous les esprits."

Donc euh voilà voilàààà. C’est donc un thème surprenant. A l’heure où le paradis mécanique a l’air d’être installé dans les esprits, je crois. Euh…

"Il sera ici question du Mouvement, en tant que concept philosophique, à travers une démarche historique."

Ah voilà, c’est « le mouvement » donc.

"Étant destiné à être lu, ce cours se présente dans un style hybride, à mi chemin entre l'oral et l'écrit. Il sera découpé en plusieurs parties, correspondants aux jalons successifs de la progression du raisonnement global dont l'objet général du cours est de retracer l'évolution progressive. En tant qu'auteur, je laisse le droit aux gérants de l'Université d'organiser la lecture du texte que je leur transmets en autant de sessions qu'ils le désirent, considérant les intérêts pédagogiques d'un éventuel découpage, à condition que ce découpage respecte la structure interne du raisonnement."

Euh alors… C’est donc un cours… un cours de philosophie sur le mouvement. Et euh… on fera plusieurs parties. Euh… Des parties bien régulières je crois. Voilà, régulières. Comme pour des tranches de jambon. En respectant la structure intérieure du cours, donc. Voilà voilà. Notez bien.

"La démarche qui sera mienne sera donc historique. Mon objectif ultime est de laisser entrevoir l'insuffisance du paradigme mécaniste à travers la sensibilisation à l'approche ontologique de la problématique du Mouvement, telle que nous la présente la tradition aristotélicienne, ainsi que de donner la genèse de ce qui est probablement le couple conceptuel le plus influent de l'histoire de la métaphysique, à savoir la puissance et l'acte."

Sa voix s’étrangla et il dut s’y reprendre à 4 fois avant de lire toute la phrase. Il n’avait pas tout compris. A vrai dire il avait compris « La démarche qui sera mienne sera donc historique » et « tradition » aussi. Relevant la tête, il jeta un œil aux élèves en essuyant son front luisant de sueur.

Donc euuuuh… Votre professeur veut montrer que… euh…le mouvement… c’est bien… Voilà. Le mouvement, c’est bien, c’est puissant et actif. Quelqu’un sait ce qu’est la métaphysique ?
Non ? Bon je continue alors.


"En premier lieu, il me semble opportun de revoir certaine bases de vocabulaire."

Ah, voilà, y’a un lexique, on va pouvoir s’y retrouver. Voyons voir…

"J'ai jusqu'à présent évoqué le concept de mouvement, mais, en réalité, j'aurais très bien pu parler de celui de changement, considérant qu'ils peuvent à peu de frais être identifiés."

Euh donc… Le mouvement c’est un changement. Barrez le titre du cours, mettez changement !

"J'emploierai donc indifféremment l'un ou l'autre à compter de maintenant."

Fausse alerte, remettez « mouvement » !

"J'ai préféré le terme "mouvement" pour ce qui était de l'énoncé du cours car il présente la qualité de nous introduire d'emblée dans l'opposition entre l'approche mécaniste et l'approche ontologique du changement, ce qui permet, pour l'auditeur néophyte, une accroche plus explicite."

Oui oui, je comprends bien… Enfin non, je comprends pas bien mais… On dit mouvement parce que ça empêche les mécanos d’approcher les « ontolgiques », ça doit être un courant de philosophes, ça, près du changement. Changement ou mouvement ? Je relis ! Non, changement, c’est ça. Et donc il fait ça pour qu’on comprenne bien. Voilà voilà.

"Dans sa forme la plus pure, le mécanisme identifie tout changement à un mouvement, celui-ci étant défini comme le déplacement d'un mobile dans l'espace. A l'inverse, la tradition antique distingue quant à elle quatre types de changement, dont il s'agit à présent de donner la caractérisation."

Ah notez bien, 4 types de changements ! Voilà, on s’y retrouve. Mais où est le mouvement ?

"Tout d'abord, nous avons le changement selon le lieu, qui est à peu de chose près ce que nous entendons par mouvement au sens moderne. Il s'agit du déplacement d'un mobile d'un lieu à un autre, le dit mobile étant supposé rester le même. Rien de bien difficile pour ce point."


Il regarda le fond de la salle pour éviter de pleurer.

Non, non, rien de difficile, non. C’est moi où il fait chaud ?

"Deuxièmement, nous avons ce qu'il est convenu d'appeler le changement selon l'essence, caractérisé par le couple Génération/Corruption."


Voilà, donc 2ème type : un couple de régnants : Messire Corruption et Dame Génération ? Je les connais pas, ils doivent régner dans le sud. En tous cas, ils ont de l’essence.

"L'enjeu de l'explication qui suivra sera de permettre à des esprits pas forcément accoutumés à cette représentation de saisir la différence, subtile, et pour ainsi dire assez technique, que nous ferons entre les trois dernières formes de changement."


Ah ben j’ai mal compté alors. On a donc 5 types de changements en tout. En comptant le Duc et la Duchesse.

"Le changement selon l'essence caractérise la génération d'une substance."

*silence pesant*

"Je laisserai de côté l'immense polémique concernant la possibilité d'une génération absolue, c'est à dire sans un mouvement réciproque de corruption. J'entends par substance la caractéristique déterminante d'un sujet, ce qui fait que ce sujet est tel qu'il est, et sans lequel il ne serait plus en tant que tel."


Voilà, il avait encore bégayé. Il répéta la dernière phrase en essayant d’avoir l’air convaincant. Pour l’instant, il sentait confusément qu’il avait plus l’air con que vaincant…

"Ensuite, nous avons l'altération, qui est le changement d'un accident sans altération de la substance. Ici, c'est une qualité seconde qui change, nous avons donc le même sujet, mais devenu différent par l'acquisition d'une propriété accidentelle nouvelle. Il y a donc altération."


Vous avez bien noté ? Parce que je ne relirai pas, hein !

"Je prendrai un exemple pour illustrer mon propos,"

Ah oui, bonne idée, tiens.

"emprunté à un texte de tradition aristotélicienne. Admettons qu'un homme apprenne la musique."


Voilà, je l’admets. Il apprend la musique. Vous l’admettez tous vous aussi ?

Il regarda la salle et les élèves d’un air menaçant. Celui qui n’admettait pas allait être viré du cours.

"Si l'on considère le sujet homme, il s'agit d'une altération, car la qualité "musicien" est accidentelle, et n'entre pas dans la définition de ce qu'est un homme. En revanche, si nous prenons le sujet "homme musicien", il s'agit d'une génération, car c'est la substance qui est créée. En effet, la substance d'un homme en tant qu'il est musicien est d'être musicien, c'est donc du point de vue de la génération qu'il faut envisager ce changement."

J’ai bien fait de l’admettre parce que là je suis plus trop sûr de moi… Il est encore musicien ? Ou c’est son fils et la génération suivante ?

"Enfin, en dernier lieu, nous avons un type de changement qui s'apparente au premier, en ce qu'il est également, au fond, un changement selon le lieu, mais diffère cependant suffisamment du transport, tel que nous l'avons défini au départ, pour que nous en faisions une catégorie à part entière."

Voilà, rien à voir, donc. Riiiiiien à voir. C’est euh… totalement différent. Il ne roule pas, lui, si j’ai bien compris.

"Cette catégorie regroupe les phénomènes d'accroissement et de décroissement. En effet, contrairement à l'altération, le changement selon la quantité s'opère nécessairement, en parallèle, selon le lieu. L'augmenté ou le diminué change selon le lieu, mais d'une manière fort différente du transporté, en ce que, pour ce dernier, c'est l'entièreté qui change, alors que pour l'augmenté ou le diminué, ce sont les parties."

Voilà ! Partie ! Le mot était dit !!! Partie ! C’était la fin de la première partie. Il laissa échapper un discret soupir de soulagement avant de regarder les élèves.

5 minutes de pause et je reprends !!



Post un peu long, désolée, mais c'est nécessaire... car commenté. Ce post marque le début du cours de philosophie. Faisons le durer jusqu'à samedi dernier délai. Il restera une dernière partie du cours à lire donc n'hésitez pas à intervenir d'ici là. Merci !
Althea
Lorsque Al ouvrit les yeux le monde était uniforme et marron. Progressivement il se nuança, des formes apparurent, des stries, des vagues puis des anneaux.
Soudain, une distorsion dans cette harmonie, des traits bruts et anguleux, la pointe d'une flèche, R, Ro, Robert...ai..aime...Ger...Robert aime Gertrude. Beuh...?

Branle-bas de combat, dilatation des pupilles, redressement sec de la tête et du buste tout d'un bloc, propagation de l'onde dans les jambes, spasme, frémissement des orteils, retour à la réalité.

Silence de mort dans la salle de cours.
Al regarde à droite, regarde à gauche. Visages pétrifiés, yeux écarquillés, bouches estomaquées, expressions terrifiées.

Citation:
5 minutes de pause et je reprends !!


Brusque mouvement de masse, cohue, débandade, tout le monde dehors !
Grande inspiration d'air frais, baillement, rasade de Chartreuse.


Euh, j'ai raté qué'que chose ?
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