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[mariage] Mariage à l'écossaise

Sybelle
Le mariage, tel qu'il existe aujourd'hui, est le plus odieux de tous les mensonges.
Léon Tolstoï


Le grand jour est arrivé et c'est sous un ciel bleu dénué de nuages qu'il commence. Organisée pour une fois, Sybelle a su parfaitement tout gérer et alors qu'elle se prépare dans sa chambre à la Tour, sur la plage à environ six-cent mètres au sud de l'imposant bâtiment de pierre blanche, tout est prêt pour que les arrivés fassent leur entrée.

Pour protéger leurs chausses du sable, la rousse a fait construire une sorte de grande estrade de bois qui se poursuit par un large ponton qui semble flotter au-dessus de la mer, très calme ce jour là. Le sol tout entier est recouvert de tapis blancs aux motifs en mille-fleurs doré. Au bout du ponton, sous une tente de tissus blanc ouverte sur tout les côtés, se dresse un autel de bois sculpté ; le tout est décoré de fleurs fraîches qui ont été installées un peu plus tôt : androsaces, narcisses, jonquilles, renoncules, freesia et roses blanches... Les fleurs forment au final un harmonieux mélange de jaune et de blanc. Sur la terrasse une grande table recouverte d'une élégante nappe blanche brodée d'or et entourée de chaises finement sculptées prend une bonne partie de la place. Elle aussi est décorée de fleurs.

Un peu en recul, dans une tente blanche toute fermée se trouve les réserves d'alcool et de nourriture : dès que les premiers invités arriveront, des serveurs commenceront à passer entre les invités pour leurs proposer des rafraîchissements, tandis que dans un coin un quatuor à corde, accompagné d'un joueur de cornemuse commencera à jouer afin d'accompagner la cérémonie de musique.

De manière générale, le tout est beau, élégant et même apaisant... Si Sybelle avait aimé son fiancé, peut-être aurait-elle fait les choses de manière plus simple et plus semblable à ce à quoi elle était habituée. Un mariage semblable à celui de Syuzanna et Duncan. Mais puisqu'elle n'a pas eu le choix là-dessus, elle a choisi de régler le moindre détail de la fête pour la transformer en cérémonie digne d'un conte de fée (autant dire que la bourse de Bertuccio en a souffert).

Et revenons en à elle, d'ailleurs. A genou en pleins milieu de sa chambre, elle prie. Déjà, elle a coiffé ses longs cheveux roux et maquillé son joli visage en forme de cœur. Ne lui reste plus qu'à enfiler son imposante robe de mariée mais ça, elle n'en a pas le courage. Pas encore. Les yeux fermés, elle s'adresse donc non pas aux Dieux, ni à son père bien-aimé mais à sa mère. Caitlin MacAvoy née Campbell a été une véritable force de la nature. Une femme rigide à la droiture d'esprit sans nul pareil, une femme qui avait une sorte d'instinct pour ce qui est de tout faire parfaitement, une femme presque irréelle. La blonde lui a inculqué de gré ou de force, la majorité des valeurs morales qu'elle posséde aujourd'hui et de sa mère, l'écossaise a retenue une leçon au moins : le clan est tout. La renarde et sa mère n'on jamais su se comprendre mais ça, cet amour pour leur famille, elles l'ont en commun.

Par devoir, Caitlin a épousé Iain et de ça, elle a toujours été fière. Par devoir, son unique fille vat épouser Bertuccio et de ça, elle tâchera d'être fière. Mais si seulement son frère voulait bien venir, ce serait plus facile. Alors elle prie. Elle prie plus fort que jamais pour qu'il vienne et un peu aussi pour que dans le cas où il ne se présenterait pas, elle ait le courage de se lever et de marcher jusqu'à l'autel le sourire aux lèvres alors que son seul et unique désir est de partir en courant pour se cacher quelque part très loin.




HRP : le titre est une référence au film "Mariage à la grecque".

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Fleur_des_pois
Si vous m'entendez un jour parler projets de mariage, giflez-moi !

    | Repère des Corleone, au matin du 10 Mai |


En ce joyeux matin de Mai, Fleur s'était levée plus tôt que de coutume. Ce jour serait très particulier, et la brune voulait que tout soit parfait. Elle avait une foule de choses à faire, et ne devait en manquer aucune.
L'Ortie avait procédé par ordre. En premier lieu, une petite préparation de plantes destinées à son frère. Sournoise comme la Fée savait si bien l'être, la jeune fille avait un plan en tête pour lui faire avaler son breuvage.

Faisant chauffer l'eau d'un chaudron au-dessus des flammes crépitantes de la cheminée, dans la pièce qui lui servait de chambrée, Gaia ne tarda pas à y ajouter une bonne dose de bourdaine et de caroutier, laxatives toutes deux. Inspirée, elle laissa libre court à son imagination en versant une once de bourrache, un sudorifique. Un peu de bruyère et de burgane, diurétiques efficaces, virent achever la préparation. Avec cela, il y avait de quoi s'amuser ! Versant le mélange après filtrage, dans une chope, elle noya le tout sous le vin. Ce serait parfait !

Vint ensuite le moment de s'habiller. Ôtant ses habituels jupe, chemise, et corset, elle enfila une robe plus adaptée à la circonstance. Puis d'un pas léger et aérien, Fleur se rendit jusqu'à la chambrée fraternelle, deux bocks en main. Elle toqua, puis entra. Son visage aussitôt se transforma. De la malice, il passa à un air contris et vaguement coupable. Sembler inférieure ne pouvait que jouer en sa faveur. Mais point trop n'en fallait !


Arthor ? Je sais que tu me détestes franchement. Et ce serait mensonge que de déclarer que j'éprouve un quelconque sentiment autre que du mépris à ton égard, cependant... Cependant aujourd'hui n'est pas un jour ordinaire, puisqu'il s'agit du mariage d'une de nos cousines par alliance, finalement. Et de ce fait, je pense que nous devrions opter pour une trève, au moins pour cette journée. Et donc... Je t'apporte cette chope de bon vin de bourgogne. Trinquons, veux-tu ?

Et ce fut en souriant largement, le nez dans son verre, que Fleur contempla son frère sirotant le « verre de la paix ».

A ta santé, mon frère, murmurra-t-elle pour elle-même en quittant la pièce quelques minutes plus tard.


    | Tour MacDouggal |


La route n'avait pas été très longue, dans la carriole qui les avait mené vers la fameuse tour écossaise. L'Ortie en la voyant, en avait eu le souffle coupé. L'édifice était semblable à un doigt déifique d'une blancheur immaculée, pointée droit vers le ciel. C'était magnifique. Bordée par la mer, la plaine et la forêt. Voilà un endroit où il devait faire bon vivre. Comme elle aurait aimé faire partie intégrante de cette famille, rien que pour avoir le privilège de loger en ces murs ! La Fée en avait presque oublié de s'intéresser aux grognements sourds émis par son frère aîné. Même s'il fallait l'avouer, la situation du barbu l'amusait au plus haut point.

Nous voici arrivés ! lança-t-elle pour elle-même plus que pour Arthor.

Gaia stoppa la carriole, et sauta lestement au sol, ses petits pieds chaussés de pantoufles de cuir marron se posant tout en délicatesse sur l'herbe verte. Ôtant prestement la cape de bure qui protégeait sa tenue de la poussière de la route, l'Ortie lissa le devant de sa robe. Puis se recoiffa du bout des doigts.




Trottant à ses côtés, Dandelion humait l'air salé, encore inconnu de sa truffe noire. Sans plus attendre son frère, Gaia s'avança de sa démarche dansante jusque sur les tapis blancs et brodés. Tout était beau. Tout était parfait. Sauf le marié, sans aucun doute. Bien qu'elle ne l'eut point vu encore, pourtant. Mais n'aurait-il pas dû être déjà présent sur les lieux ? Les lieux du crime, songea la brune alors qu'une moue déformait ses lèvres pleines. Sacrifier Sybelle sur un plateau d'argent au nom de la famille... Fleur ne pouvait l'admettre. Cela était bien trop cruel.

S'approchant d'une servante, la Fée s'enquit de l'endroit où se tenait la future mariée. Dans sa chambre, lui répondit-on. Fort bien ! Sifflant Dandelion, l'Ortie laissa là son aîné, et entra sans hésitation à l'intérieur. Sans prendre le temps de détailler la décoration, Fleur grimpa les marches quatre à quatre, Dandelion dans les bras.
Sauf qu'à l'étage, il y avait multitude de portes. Laquelle pousser ? Peut-être celle-ci, c'était après tout la seule à être fermée.
Toquant à trois reprises, l'Ortie poussa le battant. Et, chance pour elle, c'était bien la bonne pièce. Son amie était là, à genoux, et semblait bien prier. Devait-elle interrompre ce moment ? Mais la réponse ne fut pas de son ressort. Son estropié de chien poussa un unique mais audible aboiement.


Sybelle ? lança la jeune fille en se décidant à entrer. J'voulais pas t'gêner. Mais quelque chose m'disait que t'aurais p't'être besoin d'compagnie avant de t'passer c'te fichue corde au cou...




Elizabeth Taylor

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Arthor
Dans sa chambre, tranquillement installé et n’ayant rien demandé à personne, le jeune Corleone profitait d’un moment de calme pour s’isoler. La solitude n’était pas forcément un mal en petite dose, alors pourquoi se priver. Faisant des rêves de dominations du monde, ou pensant à d’autres fantasmes, il fut tiré de ses réflexions. Gaia…

La dévisageant du regard à son entrée, il la regarda entrer, et la laissa même déblatérer ses conneries. Pourtant il fallait bien lui attribuer une qualité, elle venait de lui rappeler qu’il avait accepté de l’accompagner à un mariage. Le temps d’un instant, il essaya de se souvenir pourquoi il avait dit oui, avant de se rappeler que toutes les occasions étaient bonnes pour ridiculiser sa sœur. D’autant que celle-ci voulait boire à la paix.

Etait-elle plus faible d’esprit qu’il ne l’avait pensé, ou bien mijotait-elle quelque chose ? Fronçant les sourcils, il essayait de mettre à jour le plan machiavélique de la Corleone, pour finalement penser qu’elle devait juste être complètement débile. Une chance pour lui. Gardant les sourcils froncés, il s’empara de son verre, le renifla discrètement, pour finalement le boire. Il n’avait pas prononcé un seul mot, mais il n’avait rien d’autre à dire. Il laissa Gaia partir, avant de commencer à sourire.


Estupida f'òla.

[Pauvre folle]

Commençant à s’habiller, il se hâta pour ne pas mettre en retard le petit groupe. Sa tenue ne se démarquait d’ailleurs pas de celle qui mettait tous les jours. Tout de noir vêtu, portant bottes et gant, il n’avait qu’un col d’un blanc pâle, seul élément se distinguant. Après tout, pourquoi devait-il avoir l’air content d’y aller si ce n’était pas le cas ?

Le reste était sans intérêt. Le voyage qui était terriblement long, la compagnie qui était exécrable, et même le lieu de cérémonie qui était à vomir. Encore une cérémonie de bourgeois plein aux as où le jeune homme allait s’ennuyer à mourir. D’ailleurs, quand la carriole arriva à destination, devant cette immense tour, Arthor ne put s’empêcher de lâcher un grognement, qui d’ailleurs détonait avec l’ensemble les soupires qui avaient rythmé le voyage. Etait ce mariage, ou les « gargouillements » incessant de ventre qui le dérangeaient ? Difficile à dire. La seule chose qu’il pouvait affirmer, c’est qu’il avait hâte que tout ceci se termine.

Descendant de la carriole, il se ne soucia pas de sa sœur, et se concentra plutôt sur les personnes déjà présentes, autrement dit … sur les servants. La ponctualité Corleonienne était légendaire, mais à ce point-là… Personne, dans un décor presque irréel. Le mercenaire n’était pas habitué à une telle scène, et pour sûr que ce mariage-ci serait bien différent de celui de Laell et Enjoy.


Qu’es coma eu chau fàser per se fàser servir aicí ?
[Qu’est-ce qu’il faut faire pour se faire servir ici ?]

Un petit pic histoire de planter le décor non ?
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Merwynn
Depuis deux décennies au moins que le vieux sage n'avait pas quitté les bois, hormis pour se rendre une ou deux fois par an au village proche de sa forêt, histoire de se procurer ces choses qu'il ne pouvait trouver dans la nature. Et un très étrange matin, un pigeon lui était littéralement tombé dessus, porteur d'un message qui lui avait brisé le coeur. Sybelle se mariait ? Et avec un Italien de la noblesse ? Son coeur de vieil homme s'était fendu comme pierre alors qu'il lisait les mots sur ce parchemin. SA Sybelle épousait un noble... Il avait l'impression d'apprendre que les dieux étaient en fait une bande de canards, habillés en bouffons, et qui jouaient de la mandoline en se trémoussant.

Mais il avait fait front ! Il avait décidé de se montrer fort, solide, tel un roc, une montagne, un arbre centenaire. Il avait donc passé sa tunique la plus fraiche, d'un joli bleu nuit, et prit sa canne à tête de chouette. Et il était parti, à travers bois, en solitaire. Pensant et repensant aux mots qu'il pourrait bien dire à la jeune fille aux cheveux de feu, tout en se maudissant de ne pas être de quarante années plus jeune. Car alors, ç'aurait été son nom - et non celui du Freluquet - qui aurait été noté sur cette fiche.

La traversée de Brécheliant lui prit... un certain nombre d'heures. Mais la Tour il le savait, se trouvait près de la Rochelle. Or, la forêt venait mourir prêt de la mer... et également prêt de la Tour. Le monde était bigrement bien fait.
Lorsqu'il arriva, Merwynn se demanda au bout de combien de temps il aurait une conjontivite. Tout était blanc, tout était richement décoré... et tout était si loin de la modestie de sa masure ! Tout était si éloigné de la Sybelle qu'il fréquentait au Cercle ! Etait-il possible qu'il se soit trompé sur elle ?
Une carriole était déjà là. Le Druide crut aperçevoir le blanc jupon de Fleur-des-Pois, une autre de ses Elèves, disparaître dans la Tour. Un jeune homme fortement barbu se tenait là aussi. Le futur époux ? Fichtre, il n'avait pas l'air béat qu'on habituellement les futurs époux le jour de leurs noces. Curieux, le vieillard s'approcha, sa canne tenue fermement en main - au cas où l'énergumène aurait l'idée de le bousculer.


- Eh bien, salutations, heureux homme, s'écria Merwynn en serrant la main du barbu. Te voilà doté de la plus belle des femmes. J'ignorais que Sybelle fréquentait un homme.

Ça faisait très, très longtemps que le Sage n'avait pas eu à mener une discussion mondaine, et ça se ressentait.

Oh, je suis Merwynn, le Druide. Et tu es Bartholoméo de Midi-Six, c'est bien ça ?

Il ne fallait pas croire. Merwynn avait une excellente mémoire, et celle des noms, également. Mais il avait envie de montrer au fiancé qu'il le méprisait royalement. Sauf que ne sachant trop comment faire, il ne parvint qu'à paraître sénile sur les bords, voire complètement gâteux.
Pour la seconde fois de sa vie, Merwynn était jaloux, et il n'aurait pas été contre dégommer la tête du promis. La jalousie n'était belle à voir chez personne, et peut-être encore moins chez un hermite rêveur et profondément gentil.


Mais dis-moi, n'est-ce pas un peu... trop décoré ? Oh, c'est charmant, vraiment, très beau. Mais j'ignorais que Sybelle eut des goûts tels que ceux-là.
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Tynop
Il connaissait le chemin, l'avait déjà emprunté. Il avait déjà contemplé la silhouette de la tour se dresser au loin, déjà pénétré son enceinte. Et il n'y conservait pas de bons souvenirs. C'est dans le sous-sol de la bâtisse qu'il avait frôlé la mort, victime d'un barbu pas vraiment partageur. Les retrouvailles promettaient d'être festives. De plus, cette fois-ci, il était seul. Pas de sauvageonne - vraisemblablement la seule personne apte à calmer son frère - à l'horizon, cette dernière étant toujours chez les nonnes. Le blondinet espérait de tout son cœur qu'elle puisse se libérer à temps pour venir lui tenir compagnie, d'autant plus que cette cérémonie ne l'enchantait pas.

Mais cette cérémonie n'avait pas l'air d'enchanter grand monde, à vrai dire. Contesté, source de déchirements au sein du clan Écossais, ce mariage arrangé allait bel et bien avoir lieu. Alors oui, tout le monde tirait un peu la gueule, mais tout le monde ferait probablement acte de présence. Lui aussi. Parce que l'idée de ce mariage n'a beau pas l'enchanté, il n'a juste pas son mot à dire. Parce qu'il a été invité, et que cette invitation signifie beaucoup pour lui. Parce qu'il avait appris récemment à connaitre la jeune rousse sur la route, et qu'il voulait être là pour la soutenir. Puis aussi pour boire à l’œil.

Alors il était là. S'était posé la question de venir armé ou non. Il s'agissait là d'un mariage, et cela pouvait être mal vu. Certes la rapière l'avait accompagné au mariage d'Enjoy et Laell, mais ce dernier réunissait un bon nombre de brigands issus des quatre coins du royaume dans l'endroit le plus inhospitalier au monde, à savoir la Cour Des Miracles. D'un autre côté, la seule fois où il s'était séparé de la lame, c'était ici même, et il s'avéra que ce fut la seule fois où sa vie fut réellement menacée. Terrible dilemme, donc, pour le blondinet. Pas moyen de planquer la rapière sous un mantel, déjà parce que le temps ne s'y prêtait pas, et aussi parce que la tenue avait été essuyé les dégâts collatéraux d'une lutte fratricide. Il avait donc opté pour une tenue simple, n'ayant pas les moyens de s'offrir quelque chose de mondain. Une chemise blanche, des braies rouges, des souliers blancs, neufs, spécialement achetés pour l'occasion, ses chaussures de voyages étant trop usées pour être décemment portées à une telle cérémonie. Pas de rapière, mais bien planquée dans les braies, une petite dague "empruntée" à la sauvageonne avant son départ chez les nonnes.


Avec un léger sourire, il passa devant les escaliers menant au sous-sol. C'était en bas qu'il y avait pour la première fois rencontré les Écossais, et notamment Sybelle. Qu'il s'était présenté comme le compagnon de Sarah. La rencontre remontait seulement à quelques mois, mais il avait l'impression que c'était une éternité. Des liens avaient été tissés ou renforcés, d'autres s'étaient quasiment rompus. Un brin nostalgique, il traversa la Tour, pour arriver sur la plage, et s'arrêter, stupéfait. Il faisait un peu tâche, avec sa tenue simple. L'endroit était magnifique, certes, débordant de luxe. Mais il n'était pas à l'image de la mariée. S'il était indéniable que cette dernière était belle, c'était une beauté naturelle, sans artifice, presque sauvage. Le blondinet s'attendait à quelque chose de moins... artificiel? Il ne trouvait pas le mot, mais demandait si cette outrance dans le luxe n'était pas un moyen de plus pour la jeune Rousse de faire raquer son futur époux. De ce dernier, le vagabond ne savait pas grand chose, mis à part qu'ils partageaient la même couleur de cheveux, et que le loustic était un riche Italien. Le nom de l'intéressé? Il l'avait oublié. Ah oui, Bertuccio, c'est marqué sur l'invitation.


Pas grand monde, pour l'instant. Il arrivait parmi les premiers. Deux hommes étaient déjà présents. Un vieillard qui tenait debout à l'aide d'une cane, et Arthor, déjà croisé à un autre mariage, ainsi qu'en taverne. D'une oreille attentive, il écouta la conversation qui se déroulait, tandis qu'il s'avançait vers le drôle de duo. Arrivé à leur hauteur, il intervint, s'adressant avec un sourire au vieil homme:


J'ai bien peur que vous fassiez erreur. Je vous présente Arthor Corleone. S'il n'a pas la chance de se marier aujourd'hui à la plus belle des femmes, il est le frère d'une demoiselle non moins charmante, Gaia, aussi connue sous le nom de Fleur-Des-Pois. Pour ma part, je suis Tynop, ravi de faire votre connaissance.

Oui, il y était allé au culot. Il ne connaissait pas vraiment le barbu, ne savait pas comment ce dernier réagirait au fait d'être présenté par quelqu'un qui lui était quasiment inconnu. Il espérait simplement ne pas se recevoir de tonneau de bière en pleine face. Sa trogne se tourna vers Arthor, et il le salua d'un signe de tête

Un plaisir de vous revoir. Z'allez bien?

C'était une des caractéristiques du blondinet que d'adapter sa manière de parler en fonction des personnes à qui il s'adressait. Ayant un temps servi comme écuyer, il savait que les nobles détestaient le parler des gueux. Ce qu'il avait appris plus récemment, c'est que les brigands détestaient le parler de noble.
Sybelle
'Cause I am barely breathing,
And I can't find the air
I don't know who I'm kidding
Imaging you care*



Surprise en pleine méditation, Sybelle se relève et se retourne vivement pour découvrir Fleur, sublime dans sa robe rose. Se rapprochant d'elle et de son fidèle compagnon, elle flatte ce dernier d'une caresse avant de brièvement serrer la brune dans ses bras.

Merci d'être là, la belle. Je crois bien que j'aurais fini par tourner en rond toute seule, répond-elle.

Et quelle litote ! Seule, elle aurait très certainement fini par céder aux larmes et au désespoir que lui inspire ce mariage, mais Gaia est à ses côtés maintenant, aussi solide et immuable qu'un roc. Car si il est bien une chose qu'on peut apprécier chez la Corleone, c'est qu'elle ne change pas : belle, malicieuse, talentueuse, vénéneuse... Elle est ce qu'elle est et cela semble immuable. Or, dans cet univers où tout change trop et trop vite, Sybelle aime à savoir qu'autour d'elle, les gens eux ne vont pas soudainement se transformer en des personnes qu'elle ne saurait comprendre.

Tournant la tête vers la magistrale et très traditionnelle robe de mariée pourpre accrochée à un montant de son lit qu'elle a fait faire pour une véritable fortune dans un atelier renommé, la renarde soupire légèrement. Elle a déjà essayé le vêtement et elle sait parfaitement qu'elle sera sublime dedans, mais elle n'a pas envie de la mettre. Cette robe, pourtant ravissante, ne ressemble en aucun cas à ce qu'elle, autrefois garçon-manqué, aime à porter.


Gaia pourrais-tu m'aider à enfil... Commence-t-elle, d'une voix hésitante avant de jurer et de prendre une décision pour le moins surprenante. Oh et puis mince ! Je n'ai pas envie de mettre ça.

Ouvrant d'un geste sur la porte de son armoire où sont entassés des tonnes et des tonnes de vêtement, elle en extrait une robe aussi bleu que ciel, cousue dans une soie si légère qu'elle en est presque transparente par endroit. Le vêtement, bien que joli, est infiniment banal : cette robe, c'est celle que Sybelle porte lorsqu'elle va à la mer et qu'il fait trop chaud pour porter autre chose. Se souciant peu de dévoiler son corps nu devant son amie (la rousse se sait jolie et elle n'a jamais eu le moindre problème à se montrer nue face à quiconque) elle retire sa chaisne et enfile la robe bleu. Face à un miroir elle défait les épingles qui maintiennent ses cheveux attachés et elle se recoiffe, bien plus simplement. Et finalement, tirant un petit coffret de bois sombre caché dans le fond de sa penderie, elle en extrait un bracelet d'or finement ciselé. Le bijou, tout en délicatesse, est l'un des très rare objet que la jeune femme garde de sa vie en Écosse et en l’occurrence, il s'agit d'un cadeau que son père, orfèvre, avait fait à sa mère.

Tournant sur elle-même une fois, la NicAvoy esquisse un sourire et interroge son élégante amie du regard. Il n'est certainement pas courant qu'une mariée soit moins bien habillée que ses invités mais elle s'en contrefiche. Sa dernière lubie sera une preuve de plus pour son époux qu'elle est encore et toujours libre et que ce n'est certainement pas elle qui va se plier aux conventions qu'on voudrait lui imposer de force.


Alors, qu'en dis-tu Gaia ? Suis-je une mariée parfaite ? Demande-t-elle avec un brin d'ironie dans la voix, avant de se diriger vers l'une des fenêtre pour voir que certains, dont son cher Merwynn sont déjà arrivés. Descendons, veux-tu ? Je ne vois pas l’intérêt de rester cachées ici jusqu'à ce que ça commence et puis, j'aimerais bien saluer mes invités.

Oubliant de mettre des chaussures, Sybelle quitte sa chambre et se dirige vers les trois hommes déjà présents d'une démarche aérienne. Si Tynop a l'air aussi tranquillement joyeux que d'habitude et Arthor aussi renfrogné, Merwynn lui paressait à la fois mal-à-l'aise et un peu grognon. Attrapant un verre de whisky sur le plateau d'un des serveurs qui faisait des aller-retour dans le coin, la rouquine esquisse un pas de danse au son du morceau qui s'élève dans les airs et enfin, elle arrive à hauteur du trio.

Bonjour à vous tous. J'espère que vous allez bien, dit-elle avant de faire signe à un serveur de se rapprocher. Servez-vous à boire. Les serveurs sont là pour ça, pas pour faire joli.

Disant cela, la jeune femme regarde autour d'elle. Tout ce qu'elle a choisi est sublime et montre les sommes phénoménales qu'elle a fait dépenser à l'italien, mais cela ne la séduit pas vraiment pour autant. Le mariage de Syu', organisé avec moins de moyens, avait bien plus de charme. Et même celui de Cait' dégageait plus de joie - et de sincérité surtout.

Se tournant vers le Sage, la renarde glisse sa main dans l'une des siennes et la presse doucement. De toutes les personnes qu'elle a invité, il est celui qu'elle a le plus besoin et envie de voir à ses côtés, à l'exception de son frère. Et en même temps, il est étrangement douloureux de savoir qu'il assiste à ce moment là de sa vie. Elle aurait aimé que leur relation reste cette bulle d'innocence et de pureté cachée dans les bois qu'elle avait été jusque là.


Je suis tellement heureuse que vous soyez là. Je vous suis infiniment reconnaissante d'être venu, murmure-t-elle afin que seul son Maître entende. Je... Je ne pense pas que ce mariage sans amour puisse être bénit des Dieux, mais je ne pouvais envisager de me marier sans recevoir les sacrements et sans vous à mes côtés.

Offrant un sourire aussi doux que triste au vieil homme, la jeune femme se demande vaguement si les esprits de ses ancêtres, de ses parents sont là autour d'elle. Elle aimerait savoir que d'une manière ou d'une autre, son père adoré et sa mère peuvent assister à ce moment, malgré tout important, de son existence.


*Barely breathing, version de Glee :
Parce que j'ai du mal à respirer,
Je ne trouve pas d'air,
Et je ne sais pas de qui je me moque
A imaginer que tu t'en soucis.

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Syuzanna.
Syuzanna était méconnaissable, ou presque. Sa chevelure autrefois si brillante malgré les noeuds était désormais terne et molle. Son visage était encore plus pâle que de coutume, et son regard noisette était bordé de cernes violettes. Elle qui n'était déjà pas bien épaisse au naturel semblait avoir encore maigri.
Elle avait prévu de mettre une belle robe pour l'occasion, mais elle flottait dans tout. Elle avait du reprendre une vieille robe qui lui avait toujours été trop petite et qui aujourd'hui lui allait comme gant.

Ça faisait déjà un mois qu'elle n'avait pas eu de nouvelles de son mari, et cette absence la minait chaque jour plus que la veille. Elle se sentait prête à s'effondrer à tout moment. Eilidh l'accompagnait, portant le panier vide de Skye qui se trouvait dans les bras de sa mère. Les deux enfants se portaient bien et finalement la brunette avait fini par accepter la présence de la rousse. A cause de l'état de sa mère d'adoption peut-être.

Lorsque Syuzanna arriva à la Tour, elle put constater que déjà quelques personnes étaient là. La mariée, Fleur-des-Pois, Tynop, un barbu inconnu, et Merwynn. Saluant tout le monde d'un geste de la main, la chef de Clan fut tentée de faire demi-tour sur le champ. La potelée Skye gémit un peu, et sa mère craignit aussitôt qu'elle ne se mette à pleurer.


- Bonjour, murmura la jeune femme du bout des lèvres, cherchant déjà un siège où s'assoir. Quel bonheur de vous revoir en ce jour merveilleux.

Complètement hors de la réalité, elle ne semblait pas s'apercevoir de l'absurdité de ses propos. Tendant la poule qu'elle avait sous le bras à sa jeune et jolie cousine, elle sourit vaguement à la fiancée.

- Cadeau de mariage. Je l'ai appelé Poupoule. Pour toi !
_________________
Bertuccio
Convoi en approche

Ah la route, encore, toujours tant de route et encore une fois pour cette femme ! Quoi que, à bien y réfléchir, c'était aussi pour lui cette fois. La fois dernière aussi d'ailleurs. Tiens... AHH ! Que la route est harassante ! Et si tous les chemins mènent à Rome, ceux menant au mariage sont des moins confortables. La journée s'annonce mal. Bertuccio est d'une humeur terrible. Rien, depuis son départ de Langres, ne le satisfait et même la compagnie jointe à lui ne pouvait lui dessinait un sourire. Non, vraiment, une journée noire.

Et ce n'était pas le bahut ou son cocher, richement loués tous les deux d'ailleurs, qui égaillaient le trajet. A croire qu'il prenait un malin plaisir à prendre chaque crevasse de la façon la meilleure pour faire valdinguer les gens au dedans. Et ça marchait. Un virtuose ce cocher. Sortant plusieurs fois en fureur plusieurs fois durant le périple, il ne manqua pas grand chose pour que le convoi perde un membre sous les jets de caillasses ou de branches et des coups de planche que l'italien avait arraché à un vieil abri.

Alors que le soleil se levait enfin, un cri tira le monde d'un sommeil déjà bien léger. Bertuccio leva sa planche et sorti en trombe du beau carrosse
- c'est vrai ça : il est bon ce carrosse et on en a pas parlé ! - mais fut arrêter dans sa course par la vue de la mer. Là, c'était un petit choc. L'italien n'avait pas vu la mer depuis des années. Ce parfum presque enivrant de l'iode le prit aux tripes et des souvenirs en bouquet revinrent à lui. Ah le charme de la mer, et cette plage, elle est belle cette plage. Et alors que les prières de ceux qui l'accompagnaient semblaient veines, le sourire apparu enfin !

On lui demanda s'il était ravi d'avoir enfin la vue de la scène du théâtre de son mariage. Goguenard, il répondit que c'était sûrement cela. Oui, c'est cela, comptez-y. On lui montre alors au loin la tour, et au devant ce qui semblaient être les aménagements sur la plage, comme décrits dans les lettres échangées. Un regard bref dans la direction indiquée, puis il passe ses ordres pour qu'on l'habille.

Il avait imaginé son costume -
avouons que c'est un costume à ce niveau - tel l'habit d'un César. Sur une tunique totalement rouge ne transparaissant qu'au niveau des cuisses une fois complètement vêtu, Bertuccio portait une veste blanche, brodée de feuillage couleur d'or, serré sur le corps, large au bout des manches. Du bas de la veste pendaient deux bandes larges du même tissus le couvrant jusqu'aux genoux. Une longue cape rouge attachée sur l'épaule droite et tenant de l'autre côté par une cordelette passant sous le bras gauche. Pour terminé, un foulard blanc dont il l'habitude de l'usage, serrait son cou et, attaché par un noeud pour le moins banal, celui-ci tombait de quelques centimètres.

Prêt, il était donc prêt.

Faisant le tour de son équipage, prenant le temps de faire tomber l'armure que portait l'ami Killick, Bertuccio constata que le monde autour de lui l'était aussi. Alors ils prirent la route. Alors que la plage et ses visiteurs étaient maintenant à vue claire, il fit demander si son père était de ceux-là. Mais pas encore. Il se fit déposer sur le plancher recouvrant la plage et sans attendre l'arrêt complet du beau carrosse -
rappelons qu'il est beau et qu'il avait du mal à rouler sur le sable - descendit la marche et se figea.

Acte I : Entrée des artistes

Fier comme pas deux, il vissa son poing sur sa hanche droite, écartant d'un peu ses pieds de leur position parallèle pour plier un peu son genou et signant de son sourire goguenard si caractéristique le tableau qu'il offrait alors. Il passa en revue, brièvement, le monde en présence. Il fut suivi par sa courte suite, menée par un Alastor Killick peu en verve et chancelant. Bertuccio, lui, était dans une forme étincelante. Il porta une longue attention à l'ensemble du décorum et semblait satisfait. Sa presque-femme s'était donné du mal, oh oui, pour que tout soit bel et bien mis. Le prix semblait avoir ses mérites dans le tout. Mais il aimerait, oui, il aimerait.

Il fit un pas, plutôt assuré, vers la première personne, la plus proche en réalité et, après une courte révérence, ouvrit les lèvres :


Soyez remercié d'être ici parmi nous, je suis le mari, et je cherche ma déb..lil..cieuse presque-épouse. On lui souffle un mot à l'oreille, et il reprend : Délicieuse fiancée !
Fearghass
On ne peut créer de stable sur quelque chose d'aussi futile et changeant que des sentiments.

Chaque personne a sa propre vision du mariage. La vision la plus rependue est une vision idyllique.
Mais c'est loin d'être la vision que possède Fearghass sur la chose. Pour lui c'était une question de business. Une manière de sceller une alliance entre deux familles ou un clan. Chaque famille y trouvant son compte.

Il c'était fait relativement discret depuis son retour au sein des Mac Dougals. Il esquivait la plus part des familiale et se comptait de vivre dans son coin.
Mais un mariage, ne peut être esquivé. C'est un événement important pour tout les Mac Dougals.
Quelques part dans la tour il vérifia une dernière fois sa tenue. C'est un grand maniaque... sur cet aspect là. Son choix c'était pour une tenue relativement sobre mais élégante. Un costume trois pièce dans un camaïeu de beige. Un petit écusson brodé sur sa ceinture rappelait le tartan Mac Lean.

Il finit par se mettre en route vers l'endroit où aurait lieux la cérémonie. Une fois sur place il prit conscience d'une chose.
Connaissant peu de monde... il ne connaissait quasiment personne.

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~~Je ne déteste pas tout le monde, je n'aime juste personne ~~
Fleur_des_pois
Le mensonge est un art à utiliser en toutes circonstances

La lourde robe rouge n'était que beauté et finesse. Et parfaitement de circonstance. Mais alors que la Renarde s'apprêtait à la passer, elle changea d'avis. Lui préférant une simple et aérienne robe bleue. Cela reflétait bien plus sa personnalité, c'en était certain. Un large sourire vint étirer les lèvres de l'Ortie. Si son amie commençait à bouleverser les protocoles avant même d'être mariée, son union risquait d'être plutôt amusante. D'un point de vu d'empoisonneuse, bien entendu.
Quittant la chambrée, Fleur suivit Sybelle jusqu'à l'extérieur. Venaient d'arriver Merwynn et Tynop. La brune aussitôt, changea de mine. Son sourire d'effaça, et elle posa un genou à terre devant le sage. Elle lui baisa la main, puis se releva, les yeux brillants d'admiration. Le druide était le seul homme qu'elle respectait. Peut-être même le seul qu'elle aimait sincèrement.

Se tournant ensuite vers le blond, un sourire malicieux traversa son minois. La Fée déposa au coin des lèvres de Tynop, un baiser qui l'invitait à en faire dévier la trajectoire. S'étant approchée de lui pour ce faire, Gaia effleura de sa ronde poitrine le torse du jeune homme. Peut-être devrait-elle réviser son comportement devant Merwynn. Mais l'Ortie était décidée à profiter de l'absence de Sarah pour déboussoler le Blondin.
Une nouvelle voix se fit entendre. Pivotant vers la source, Fleur ouvrit de grands yeux étonnés. Syuzanna se tenait-là, un bébé dans les bras, une fillette derrière elle. Dieux, qu'elle était d'une maigreur ! Un fantôme aurait paru plus consistant. L'offrande qu'elle fit à sa cousine laissa Fleur perplexe. Offrir une poule comme cadeau de mariage ? Cela lui fit réaliser que son propre cadeau serait bientôt fin prêt. Mais... une poule ? Nommée Poupoule ? Il faudrait qu'elle s'occupe du cas Syu dans la journée.

Un carrosse se profila à l'horizon. Il ne lui fallut guère de temps pour arriver jusqu'à eux. Un jeune homme en descendit. Blond. Qui se prenait visiblement pour un empereur venut conquérir de nouvelles terres. Sans aucun doute, le marié. D'ailleurs, il l'avouait lui-même. Et il ne venait pas seul. D'autres s'extirpèrent du carrosse.
Gaia examina avec curiosité son compatriote. Il puait la suffisance. Il jugeait sans doute les personnes présentes devant lui comme lui étant inférieures. Et cela s'appliquait aussi pour sa fiancée. Il y aurait de quoi s'amuser. Dommage, songea-t-elle, qu'elle s'entende si mal avec son frère. Ils auraient pu s'amuser ensemble, à ridiculiser ce pédant bouffi d'orgueil.
Alors, comment réagir ? Faire montre de bienséance ? Ou user de l'éducation que l'on acquiert dans les rues parisiennes ? Avec la première option, il y avait sans doute de quoi s'amuser davantage.


Aurais-je l'honneur de m'adresser à Bertuccio da Medicis ? sussura-t-elle en plantant son regard brun dans celui du fiancé. Enchantée, je me nomme...

Elle jeta un regard à Arthor. Comprendrait-il que ce fât était riche ? Et qu'il y aurait sans doute plus à voler sur et autour de lui que dans une mairie champenoise ? Jouerait-il le jeu avec elle ou préfèrerait-il la ridiculiser ? Pourquoi, grands dieux, ne pouvaient-ils pas s'entendre, juste une fois ? Et dépouiller un imbécile qui n'y verrait que du feu ?

Je me nomme Fleur. Fleur des Pois. Et voici mon frère, Arthor des Pois. Nous possédons un petit domaine en Auvergne. Pas bien grand, j'en conviens, mais fort rentable. Accordé par sa Grasce, vous voyez qui, sans doute. L'in-con-tour-nable Dame de Marbély-Liancbourg de Nautvailles.

Gaia éclata d'un petit rire cristallin, que les Dames de la Cour lâchaient en toutes circonstances. Posant quelques secondes une main sur l'avant-bras du barbu.

Et il paraitrait, Messire, que vous êtes fort riche ? Arthor, cher frère, entends-tu cela ? Une richesse con-si-dé-rable. Seigneur ! Cette cape doit valoir une fortune ! Tu vois cela, mon frère ?

Fleur jeta un regard pénétrant au reste de l'assistance. En particulier à son aîné. S'offrait à lui deux possibilités : entrer dans son jeu et tenter de faire les poches au fiancé. Ou pas.
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Robin_lelascar
Dunkerque … La Rochelle…

Pour sûr que le Franchimont n’aimait pas vagabonder sur les routes. Il l’avait fait de nombreux mois par nécessité jusqu’à poser ses baluchons sur les terres flamandes.
Et là, la réception d’une missive de la renarde, une invitation, et pas des moindres celle de son union programmée pour une belle affaire pour son clan, le faisait s’atteler pour reprendre les chemins tortueux à des millions de kilomètres d’où il se trouvait à l’autre bout du royaume.

Il avait été surpris de cette annonce. Elle, la rouquine, sa déesse fut un temps, épris de liberté, se retrouvant devoir renoncer à ce précieux, par la volonté suprême de la Famille. Qu’avait elle fait de son caractère bien trempé ?

Il en va s’en dire que le trajet ne l’enchantait guère, et pourtant par amitié, il allait le faire. Et pour que ce voyage n’en soit moins déplaisant, il était accompagné de la Maire de Dunkerque, oceade.

Sa vie avait pris un nouveau départ, Il s’était investi dans ce village, et ba ouais, technique comme une autre pour se rapprocher de la brunette. Pourtant il se l’était juré, que des coups d’un soir, pas d’attachement…surtout pas . et le temps avait fait son ouvrage, reniant ses promesses.

Installé confortablement dans la carriole, un bras enlaçant les épaules de sa brune, les yeux rivés sur le paysage qui défile, ses pensées un poil nostalgique s’animent …

Une rencontre, un défi que d’attirer la rouquine à lui , un sourire se dessine sur ses lèvres se souvenant du calvaire de dormir dans les écuries ou le tapis de la chambrée avant de pouvoir s’en rapprocher d’avantage. Un bal en Périgord où les 2 amants avaient surpassé tous les convives sur la piste où la grâce de leurs petons était de mise. Lui était alors encore pisté par certains, qui entachaient la réputation du Franchimont, et pourtant la déesse lui avait fait confiance, le croyant lui plutôt que les racontars… période difficile pour le brun, encore touché par la mort de sa sœur, il avait des absences. Il l’avait déjà prédit … certes il n’était pas difficile pour lui de le faire… il n’avait jamais réussi à rendre heureux longtemps une créature féminine. Un beau matin, elle avait fait route sans lui dire, le plantant à son triste sort.

Un regard sur sa brunette, là aussi il ne se faisait pas d’illusion … un jour arriverait où Lassée par ses ronchonnements, elle prendrait la poudre d’escampette.

Comment allait-il réagir à la vue de la déesse ? secouant la tête , peu importe il le serait bientôt … mais pour l’heure une auberge était en vue. Lieu de préparation pour le couple, avant le bain délassant, il fallait bien qu’il remplisse son estomac, Le Franchimont avait toujours faim, ça lui valait des taquineries quasi quotidienne de sa brune, tout comme sybelle, qui à l’époque le trouvait grassouillait et l’avait obligé à courir. Un petit rafraichissement du corps, belle tenue et tout et tout … et il était déjà l’heure …


Que les festivités commencent …

Le fameux repaire familial atteint, il offrait son bras à la brunette rejoignant les convives, admirant les divers décorations.

Marmonnant discrètement à oce, et ba elle a pas fait dans la simplicité, ça en jette … sourire complice. La rouquine ne lui avait pas menti dans ses courriers, le futur époux avait du faire claquer les écus pour satisfaire les caprices de sa promise.

Le vieux devait être le fameux druide dont elle parlait régulièrement. Il reconnut bien sur la cousine syu … quant aux autres le mystère régnait … incline la tête en guise de salut à la populace …


Bien le bonjour à vous tous … Robin de Franchimont, une petite présentation rapide mais pas la peine de s’étaler non plus, s’approchant de la future condamnée non sans admirer les courbes qui se dessinait sous le tissu bleuté …

Sissi ..tu es …resplendissante …comme toujours attrapant gentiment sa main , déposa un léger baise main … se frotte la tête pour reprendre une certaine constance et les règles de la bienséance

Je te présente Océade de Frabel .. tu sais je t’en ai parlé dans ba heu … quelques griffouillages , sourit, attrape un verre au passage, l’émotion du moment et voilà qu’il a la gorge sèche, lève sa coupe à ta future vie mon amie , lui sourit.
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Oceade
Elle avait dit qu'elle irait avec lui et elle tenait son engagement.. pourtant intérieurement elle se demandait ce qu'elle allait faire au mariage d'une ex de son homme.. Peut être la faire "bisquer" ou peut être satisfaire sa curiosité.. Oce n'avait appris l'existence de Sybelle que quand son brun lui avait présenté le faire part de mariage.
La jeune femme avait résisté au voyageur, se refusant à des cabrioles d'un soir et ne voulant surtout pas s'attacher.. Sa vie avait fait qu'elle préférait de loin une solitude et une certaine chasteté.. Mais le Ronchon cathare avait si bien lutté qu'ils formaient aujourd'hui un couple uni et complice.
Et les voilà, faisant route vers un lieu et des personnes inconnues pour la brunette qui se laissait emmener à bord de cette voiture, tête posée sur l'épaule de sa moitié..
Un petit arrêt pour se restaurer -chose indispensable pour sa moitié-, un petit bain pour se rafraichir et se détendre, séance d'habillage et les voici devant le lieu des festivités.
Grande inspiration de la part du Cara, léger sourire au marmonnemment de Robin puis, regard qui se fait observateur lorsqu'elle le voit s'avancer vers la future mariée.. lèvres qui se pincent en le voyant se frotter la tête, signe d'un certain trouble pour qui connaissait bien le Cathare, mise en retrait intérieur du Cara et apparence froide prise sans vraiment s'en rendre compte.. Les doutes l'assaillant de plein fouet quand à la périnité de leur couple. Seconde inspiration puis laisse tomber, après avoir incliner la tête en guise de salut :


Oceade de Frabel.. Accompagnatrice de Robin.. Toutes mes félicitations.

La présentation faite, elle fit un léger pas en arriére, un peu -voire beaucoup perdue- vue qu'elle ne connaissait que Robin..
Sybelle
And after all the obstacles
It's good to see you now with someone else.
And it's such a miracle that you and me are still good friends
After all that we've been through, I know we're cool.*



Voyant sa cousine arriver, Sybelle fait un pas vers elle et la serre brièvement dans ses bras avant de déposer un baiser sur le sommet du crâne d'Eilidh et de caresser la joue de Skye du bout des doigts. Scrutant le visage de son aînée, elle sent son cœur se serrer. Il faudrait être un parfait imbécile pour ne pas réaliser que la cheffe de clan a sombré dans la dépression mais à un âge où la psychothérapie n'existe pas, la renarde se sent tout à fait désarmée face à tant de souffrance. Née dans un monde de guerriers au mental d'acier, elle ne sait pas manier les mots comme d'autres et elle est encore moins douée lorsqu'il s'agit de rassurer ou de consoler les gens.

Je suis heureuse de te voir ma Syu'. Heureuse de vous voir toutes les trois, précise-t-elle en offrant un sourire à la plus âgée des deux fillettes avant d'accepter le présent de sa cousine avec une surprise certaine. Hum... Merci. Je suis certaine que Poupoule et moi, nous... Nous entendrons bien.

A peine le temps de finir sa phrase et voilà que son fiancé arrive... Plus grotesque que jamais dans sa tenue et suivie de son affreux anglois qui visiblement a mal vécu le voyage. Tant mieux ! Si il pouvait crever tout de suite, ça l'arrangerait. Prenant une grande inspiration, Sybelle plaque un sourire tout ce qu'il y a de plus factice sur son visage et elle se dirige vers l'homme. Le père de celui-ci n'est pas encore arrivé mais autant commencer tout de suite à jouer la comédie de l'amour.

Quelle joie de vous voir enfin arriver, Bertuccio, dit-elle d'un ton si faussement joyeux qu'on ne peut que le remarquer avant de le prendre par la main. Venez, je vais vous présenter.

Le traînant derrière elle avec l'impression de tenir la tentacule d'un poulpe entre ses doigts plutôt que la main d'un homme, elle se dirige vers le petit groupe.

Vous devez vous souvenir de ma cousine Syuzanna et voici sa fille Skye et sa pupille, Eilidh. Voici également Tynop et Fleur, deux très chers amis, ainsi qu'Arthor, le frère aîné de Fleur, dit-elle en indiquant d'un signe du menton chacun de ceux qu'elle présente avant de poser une main sur l'épaule de Merwynn tout en enfonçant les ongles de l'autre main dans la paume de son fiancé. Et voici Merwynn, le maître druide dont je vous ai tant parlé.

Enfonçant un peu plus ses ongles dans la chair du blond, elle attend qu'il se présente avec toute la déférence dû au Sage avant de remarquer l'arrivée du frère de Duncan. Fearghass. Plus âgé qu'elle et ne faisant pas parti de la famille à proprement parler, elle ne l'a jamais beaucoup fréquenté mais en le voyant là, merveilleusement élégant dans sa tenue beige, elle se surprend à le regarder. Voilà un homme comme elle les aime ! Séduisant, élégant... Et très certainement moins idiot que la tête de nœuds qu'elle s'apprête à prendre pour époux. Abandonnant son fiancé aux mains de ses amis (et plus particulièrement de Fleur visiblement décidée à le dépouiller), elle se dirige vers le blond vénitien.

Je suis ravie de voir que vous êtes venu Fearghass, déclare-t-elle dans un sourire bien plus séduisant que celui qu'elle a adressé plutôt à l'affreux italien. Comment allez-vous ?

Attrapant deux verres de whisky sur le plateau d'un serveur passant par là, elle en tend un à l'homme avant de brièvement lever le sien comme pour trinquer et de le vider d'un trait, priant les dieux pour que l'ivresse vienne vite. Parce qu'une chose est sure : elle n'ira pas jusqu'au lendemain sans au moins quatre grammes d'alcool dans le sang. C'est au moins ce qu'il faut pour survivre à une nuit de noce en compagnie du Medici.

Et puis l'arrivée de Robin la détourne de ses sombres pensées et de Fearghass. En le voyant, encore et toujours si séduisant, elle sent son coeur se serrer un instant. Dieux qu'elle a aimé cet homme ! Et pourtant un jour elle est partie. Parce que justement, être aussi amoureuse l'effrayait et qu'elle avait peur de se retrouver prise au piège. La belle affaire ! Maintenant c'est de l'affreux blond qu'elle est prisonnière. Fermant les yeux une seconde, elle s'imagine à quoi tout aurait pu ressembler si elle n'avait pas fuit. Il se serait surement installés ensemble quelque part... Et jamais elle n'aurait entendu le nom honnit de Da Medici. Celui qui sera sien dans quelques heures. Mais l'heure n'est pas aux regrets. Un jour ou l'autre, Sybelle sait qu'elle aurait reproché au brun de lui avoir volé sa liberté, qu'elle lui en aurait voulu et à choisir, elle préfère détester son fiancé plutôt que son ancien amant. La preuve en est : elle c'est battue pour qu'ils restent amis et en le voyant là, une belle brune à ses côtés, elle ne peut que penser qu'elle a eu raison. Car finalement, elle ne se sent pas habitée par la rancoeur mais plutôt par une sorte de douce mélancolie. Le serrant brièvement dans ses bras après qu'il lui ait baisé la main, la renarde sourit, passant comme souvent de la tristesse à la joie en un rien de temps.


Je suis heureuse de te revoir Robin. Tu m'as beaucoup manqué, déclare-t-elle avant de se tourner vers la brune, dont elle note, avec une pointe de dépit, la beauté.

Elle n'ose s'imaginer ce qu'elle ressentirait à la place de cette femme-là, à voir celui qu'elle aime se faire enlacer par une ex-compagne. De la jalousie, surement... Oui, le plus probable est qu'elle ferait une crise de jalousie à la mesure de son sale caractère. Mais Oceade reste calme et polie. Peut-être qu'en elle le Franchimont a trouvé la femme de sa vie... Sybelle, elle, ne peut que l'espérer puisqu'après tout elle ne souhaite que le bonheur de celui qu'elle a aimé.

Ravie de vous rencontrer Océade et... Merci, répond-elle doutant encore et toujours qu'il soit approprié pour elle d'accepter des voeux de bonheurs alors qu'il est certain qu'elle n'aimera jamais son époux. Je suis heureuse que Robin vous ai rencontré. Alors... Tâchez de le rendre plus heureux que je n'ai su le faire, ajoute-t-elle dans un murmure, donnant par la même une bénédiction que les amoureux n'ont très certainement pas besoin de recevoir avant d'ajouter plus fort, en souriant à Robin d'un air moqueur. Vous devriez le faire courir un peu de temps en temps, par contre. Il m'a l'air de s'empâter.


*Cool, Gwen Stefani :
Et après tout les obstacles
C'est bon de te voir maintenant avec quelqu'un d'autre.
Et c'est un tel miracle que toi et moi soyons toujours bons amis.
Après tout ce qu'on a traversé, je sais qu'on va bien.*

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Bertuccio
Bertuccio ne tarda pas à obtenir une réponse, mais une réponse inattendue. Alors que son sourire salaud ne le quittait pas, on vint le bassiner avec des Dames aux noms à rallonge et au patrimoine riche en hectares de bouse. Le tout ponctué, bien entendu, par le plus affreux des rires niais qu'il supportait d'ordinaire déjà bien assez mal pour les retrouver ici bas à son mariage.

Ma Foy... je ne connais pas cette Dame, si incontournable soit-elle, mais elle doit être divine comme la longueur de son patronyme le laisse deviner. Tant est si bien que je suis heureux de faire votre connaissance, très belle Fleur, car je suis bien l'homme de Médicis.

Mais la donzelle ne tarda pas à planter ses boutures et afficher son attirance pour les boutons d'or, même si vraisemblablement, l'argent aussi obtiendrait d'elle une attention toute particulière. Il ne répondit pas à ses interrogations sur ses richesses, et d'un peu plus loin des yeux, il aperçu le démon. Celui-ci avançait à pas certains vers lui. Bertuccio ne pu retenir très longtemps une petite grimace. Oh, oui, maintenant, l'on pouvait compter en minutes l'heure exacte du début de la fin de sa vie.

Elle avançait pourtant dans une robe simple au bleu éclatant, laissant la part belle à sa crinière de diablesse, griffée d'un sourire qui ne trompait personne. Bougresse. Jolie bougresse. Il répondit en plaquant le même sourire de façade pour lequel les muscles faciaux ont été entraînés nuit et jour ces dernières semaines. Il tira brutalement des mains fleuries sa cape et fit un pas en son sens. Au partage de la joie de sa prétendue dulcinée - oui, bon... - de le voir, il répondit d'un signe de tête révérencieux, et suivi la Dame que la vie forçait à mettre devant lui et de dos. Sa Fiancée, oui. La Dame, quoi.

Elle le planta devant des visages connus pour certains, moins pour d'autres, alignant les noms qu'il oublia dans la seconde même, concentré qu'il était sur sa main endolorie. Percée, elle l'avait percée sa main. Monstre ! Alors qu'elle lui présenta l'homme qu'on venait déjà de lui faire rencontrer, il ouvre la bouche à la lecture d'un visage lui rappelant un épisode :


Oui, il me revient, au détour de quelques hurlements, le souvenir de certains membres de votre famille. Sybelle s’éclipse, il secoue sa main ayant retrouvée sa liberté et s'adresse au Druide : Maître Druide - vous me direz si c'est bien ainsi que je dois vous nommer - je suis heureux de faire votre rencontre. La culture dont vous êtes un des représentants nourrie bien des fantasmes autour desquels je serai honoré de m'entretenir avec vous !

Pour le moment, personne ne semblait véhément. Il faut bien avouer que la dernière des lettres reçues ne cachait pas la couleur du tableau qu'il venait de rejoindre, rouge. Mais les mots n'étaient peut-être finalement que des mots, et avant qu'on l'assaille de questionnements, il porta une attention particulière à rester sur ses gardes.
Merwynn
Etait-il dieux possible que tout ceci soit réel ?
Pour commencer, il y avait eu ce blond qui lui avait dit que le barbu auquel il parlait n'était pas l'énergumène qui lui volerait sa Sybelle. A peine eut-il le temps d'adresser un sourire poli à Tynop que Sybelle débarqua en robe légère qui contrastait étrangement avec le décorum, mais qui lui allait si bien. Syuzanna arriva sur ces entrefaits en offrant une poule à sa cousine et en semblant aussi fraiche qu'une jeune déterrée.
Une foule d'autres personnes furent là en un instant, et il se retrouva perdu. Robin qui ? Accompagné de qui ?

Et ce fut le clou du spectacle. Un clou en or massif aux vagues airs de toc. LE fiancé bondit hors de son carrosse accompagné d'une tripotée de bonnes gens. Et Fleur se présenta comme étant une noble Dame fieffée par une autre noble Dame au nom absolument pas mémorable. Mais étaient-ils tous tombés sur le coin du baquet en se levant ce matin ? Ou bien était-ce lui qui était tombé dans un univers parallèle ? A moins qu'il ne soit mort. Ou fou. Ce qui expliquerait tout.

Le Midi-Six fut soudain devant lui, tenu en laisse - ou quasiment - par une fiancée qu'il ne méritait pas. Ses paroles creuses tintaient à ses oreilles comme les cloches des églises qu'il haïssait tant. Et ce bougre d'âne baté vint proprement l'insulter, avec un sourire faux. Les poils de la barbe de Merwynn se hérissèrent au fur et à mesure que le blondinet crachait ses mots. Non, il ne pouvait le voir, et il pouvait toujours se planter un carreau dans le derrière pour qu'il accepte de discuter avec lui.


- Merwynn, fit-il cependant d'une voix exceptionnellement maîtrisée. Appelle-moi Merwynn. N'était-il pas un exemple de courtoisie ? Et, dieux, mon bon ami, si vous n'avez rien d'autre à faire que de fantasmer sur la... culture... que je représente... en ce cas vos journées doivent vous paraître affreusement longues et dénuées de sens et d'intérêt. Si j'avais encore votre âge, Bernardo, ce serait sur votre fiancée que je fantasmerai. Et non pas sur sa religion.

Et vlan, mange-moi ça tout d'un coup ! Un sourire assez hypocrite vint se dessiner sur le visage ridé du Druide. La vie en société le corrompait déjà.
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