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[RP] Es-tu free?

Chimera
    [Judas.
    Jud-aaaah. Ce "a" là sonne comme un soupir. Nul.
    Jud-ah ? Celui là, trop incertain. Nul.
    Jud-aaaaah ! Celui là ferait presque peur. Nul.
    Chimera, ça fait tout ça aussi, me direz-vous.]


Von Frayner. Quel beau terrain d'entente.
Depuis bientôt une heure, l'amante distante, épouse aux yeux d'un seul et de la Grande Muette, associe son nom à celui de lui, raturant pour récidiver, comme autant d'occasions de nier une réalité bancale au gout d'inachevé. Piégée, tenue par un serment sans autre témoins que Celle devant Laquelle elle répond. Clémente, néanmoins, la Mère se doit de se faire complice d'un non-dit/non-su supplémentaire, alors que Chimera garde contre la potentielle trahison supplémentaire une cartouche de côté, elle aussi encore inaboutie. Senestre se glisse sur l'objet du forfait, j'ai nommé un ventre gros de huit mois de vie, tandis que dextre entame la rédaction d'un pli.


Citation:
Von Frayner, votre épouse -guère ventouse, affublée de votre bagouse- vous salue.

D’un côté comme de l’autre, le roi est mort. Vive le vôtre, le nôtre de son côté, s’annonce ou brigand, ou sourd, voire les deux. Comprenez mon peu d’enthousiasme à ces perspectives qui sont autant de portraits d’une Bretagne qui m’est étrangère. Souvent, étrangement, j’entends la Bourgogne, dans les mots de voyageurs sans gants, dans les projets ferrugineux d’un duché glouton, et me surprends d’éprouver une vague familiarité à cette mention. Etrange, n’est-ce pas ?

Sachez que de Rosalinde j’ai connu un proche, je crois, en la personne d’un irlandais masochiste du nom de Finn. Les princesses à qui tout est dû font donc le même effet à tous. Est-ce le blond ? Cette manière de ne douter en apparence de rien ? Le travers enfantin qui fait qu’on est attiré par tout ce qui brille et qui ne pense à rien ?

De votre nostalgique compagnon je m’autorise à ne pas m’enquérir, fâchée encore que son caprice ait écourté votre séjour. Encore quelques semaines, et une vie se sera écoulée entre deux empoignades. Est-ce à mon tour, ou viendrez-vous achever le séjour entamé ? N’allez pas croire que le fait est délibéré : Je me suis engagée, dans le but de promouvoir une idée, aux côtés d’un jeune homme aujourd’hui duc de Bretagne, et c’est le procureur de l’hermine qui vous écrit ce jour. Amatrice de situations incongrues, me voilà donc en charge de poursuivre les contrevenants à la loi quand les élites dirigeantes de Breizh ont fait de cet exercice une distraction dominicale. La fin, ou faim, au choix, chez vous, justifie-t-elle tous les moyens ? Vous avez réponse à ma question, je crois, donc.

Elisabeth semble se faire à sa vie cléricale. Elle croule sous les demandes de baptême, et reçoit l’affection de tous, petits comme grands, qu’elle la désire ou non. Je ne tire aucun plaisir de la disparition d’autrui, sachez. La question m’étreint, faute de vos mains, et je m’interroge sur le cours des événements en cas d’absence de cette absence. Les si façonnent, voyez. Dans le temps entre deux plis, ils se multiplient, aussi. Pensez vous qu’Elisabeth soit si ascétique par la volonté des puissances supérieurs imposant l’équilibre à toute chose ? Avez-vous déjà vu cette gravure de la mère, les paumes ouvertes vers l’extérieur, tenant le loup en respect à gauche, pour protéger le cerf ? Elle le laisse faire, parfois. C’est une forme d’équilibre que je néglige bien des fois. Avez-vous aimé autre chose que corps ? Avez-vous déjà pensé à autre en l’aimant, Judas ? J’implorerai votre pardon pour avoir rouvert les valises. Après.
Je vous garde, tout en priant les dieux de se faire les garants de cette volonté. Ils ont été les témoins de nous. A eux de se faire nos complices.
Bientôt, aussi, vous lirez l’enthousiasme. C’est promis.

Faites vite, avant le vide.
D’ici au serment de plus, et vivement l’hiver, qu’il soit à nouveau l’heure des gants.

Vannes, le quatorzième jour du mois d'aout mil quatre cent soixante et un,

Chimera.


Au pli, et comme promis, est attachée une mèche de cheveux roux. Encore quelques semaines et une vie se sera écoulée. Littéralement, oui, bien qu’il le prendrait sans doute autrement. Tant mieux.
Si l’important n’est pas dans les faits mais dans le fond, alors oui.
Amadeus était sans doute arrivé. "Et toi, c’est pour quand ?" demande la main sur le ventre mouvant, comme concerné.

_________________
Judas, incarné par Chimera
La senestre gantée couve le ventre rond, elle le parcoure d'un mouvement circulaire, comme curieuse d'en connaitre les secrets. La peau lisse et tendue reçoit la pression des doigts, Judas plisse les yeux.

Tu files un mauvais coton Courceriers... Regarde-moi ce ventre. A croire qu'un fût tout entier s'y est logé. Fruit de cinq jours aux cotés de son invité il a poussé comme un miracle, de houblon et d'orge, de raisin et de pâtés de poularde. Le trentenaire dissimule ses excès d'un revers de bliaut éprouvé dont même l'étendue ne suffit pas à cacher la petite bedaine disgracieuse due aux ripailles d'excès. La sécheresse qui caractérise son anatomie reviendra bien assez tôt, du moins quand il se séparera du Vicomte... Oui.

Mais demain. Senestre déloge le pain se cachant derrière le vin et vient le tremper dans une sauce au verjus et macis largement brillante de saindoux. Faute de courir la ribaude ces derniers temps le satrape aux cheveux longs fait de grasses journées auprès du Vicomte faites de chasse, de copieux repas, de parties de cartes et... De copieux repas. Arrosons le tout de la fine boisson locale... Et laissons reposer de longues nuits inactives. Le coin de la lèvre huileux, l'oeil brillant, Judas reprend la missive - inespérée - de la Comtesse son amante, épouse illégale d'outre terres. Il la relit. Combien de fois l'a-t-il relue? Entre deux salves d'ichor et quelques poignées de fruits secs, combien? Sans daigner se lever de son siège, s'assurant qu'Isaure ne rôde pas d'un mouvement de tête, il prend de quoi répondre et un nouveau morceau de pain.



Citation:

    Chimera, votre époux dépouillé de ses bagues et jusqu'ici dans l'expectative de vous vous salue.


D’un côté comme de l’autre, le roi est mort. Mon deuil est vaguement alimentaire, déroute gourmande compensatoire de manques certains. Vous prenez en tendresse Bourgogne, je la quitte. Il n'y a que moi que vous puissiez affectionner, c'est ainsi. Nouveau Roy, nouveaux horizons sans doute. J'ai vendu les champs qui m'appartenaient en Bourgogne pour acquérir dans le Domaine Royal une demeure. Je garde néanmoins Clos Saint Hermine pour Isaure qui semble vivre difficilement cet arrachement à ce duché qu'elle a toujours connu, il me sera plus facile aussi de trouver tranquillité si elle passe quelques saisons au Manoir avec sa cousine... C'est un présent accommodant. Vous me verrez sans doute Alençonnais sous peu, ma relation avec Bourgogne souffrant de quelques avaries avec le temps, une lassitude grandissante qui ne s'apaise que de ses fruits et de ceux de ses pressoirs. Et puis... Confidence pour confidence, il est question aussi quelques amitiés naissantes qui renforcent l'affaire.

Je ne saurais commenter les péripéties connues jusqu'en France de l'Irlandais dont vous me parlez et de la Princesse de Montfort... A laquelle vous rapporterez d'ailleurs mes plus cordiales salutations. Ce n'est pas le blond, ce n'est pas le reste. Vous comprendrez aisément plus tard que vous assistez là à un retour de flamme qui vous sera, j'en gage, des plus plaisant... Laissons le temps au temps et l'Irlande à ses passe-temps. Ce dernier passe d'ailleurs si vite... Comme le reste.

De mon nostalgique dernier compagnon j'ai moi même peu de nouvelles, ayant contourné mon invitation à venir avec son suzerain sous mon toit pour quelques soirées de notre cru. Néanmoins je m'autoriserai éventuellement à m'entourer à ma prochaine visite d'un autre vicomte, dont vous trouverez la compagnie plus agréable et moins brève. Peut-être aussi de ma dernière suivante, jeune et... Bretonne. C'est à cela près que je tente de combler quelques choses qui me font défaut. Je viendrai donc achever mon séjour, si vous me laissez un petit mois pour m'installer. Vos nouvelles longuement attendues justifient à elles seules ma faim, pourtant largement endiguée ces derniers temps... De mille mets qui ne sont pas préparés par votre virtuose cuisinier.

Ne façonnez plus de si, l'incertitude fait de vilains plis entre les sourcils.Rien qui ne mette en valeur votre doux visage. Vous me parlez de la Kermorial, soit. Laissez moi vous conter ce que j'en pense. Elisabeth ne doit son ascétisme qu'à un traumatisme dont nous n'aurons jamais les pistes et peut-être aussi à la folie des hommes de l'encenser pour son abnégation. Son équilibre me parait déséquilibré, puisque tenir en respect la louve n'a jamais sauvé la biche, de ce que j'en sais; le chasseur n'est jamais loin.

Ais-je aimé autre chose que corps ? En votre personne, j'aime tout. Je n'ai jamais pensé à autrui en l'aimant. Si la question est plus transversale... Du temps passé loin de vous je n'ai aimé personne, et j'ose croire qu'elle ne dissimule pas en Bretagne un aveu ou une liberté que vous avez prise. Je viendrai m'en assurer, car nos mains peuvent mentir nous l'avons su mais vos yeux parleront peut-être, qui sait, du secret de tout ce temps écoulé avant votre missive. Gardez vous de cette folie mon amour, car l'hiver arrive et avec lui Constance sur vos genoux, ou peut-être les miens.

    Sémur, le vingt sixième jour du mois d'aout mil quatre cent soixante et un,

    Judas.


Il laissa tranquille la cire et la flamme, s'occupant du sort de sa coupe. Fou que tu es, Judas, de t'être lié aux arcanes de Cholet. Il s'enfonça dans son fauteuil en se frottant le menton.

- Servane, comment dit-on " je suis au courant" en ta langue...?
Chimera
    Vannes - Venelle de la tour trompette

- Shhh… Constance. Ouste.

La rousse chasse le matou de blanc chaussé de la proximité du mouflet. Dans son désir curieux, pelage aurait tôt fait –vengeur missionné, dure et juste destinée- d’étouffer l’enfant inconnu des nœuds. La mère s’approche du nid, et glisse le dos de la phalange de l’index sur la petite joue potelée.

- Kousk*, Morvan Yann…


Rousse fredonne, berçant l’enfant loin d’un sein qu’elle doit encore, pour l’instant, refuser aux lippes avides et aveugles. Les mirettes à nouveau closes, elle s’attable, et saisit le pli longtemps délaissé. Chaque ligne est baume, quand elle ne se fait pas l’assertion d’une loyauté de laquelle elle n’aspire pourtant qu’à douter. L’abstinence est lue comme la trahison qu’elle est de la part de l'objet, précisément désigné car sujet aux dérives anticipées. Mais voilà Judas décidé à contrarier, et fauve riposte, par voie de pli, mèche supplémentaire en pièce jointe :
Citation:
Chasseur,

Vous avez le beau rôle, mains nues, quand moi, attifée sans tifs, je n’ai pas même l’élégance sobre du dénuement. Faites vous des bagues des mèches qui vous parviennent, Judas, vous en aurez bientôt pour chaque doigt. Ne me dites pas égoïste, il est naturel de conquérir. Etait-ce pour ça, les gants, pour qu’en sus de m’avoir réclamée le secret du nombre –ou est-ce du nom ?- soit de tous gardé ?

Prenez garde, en sus, car si à chaque souveraine disparition vos pas vous mènent vers l’Ouest, vous serez breton au prochain décès. Vive le Roy, d’ici là. Croyez le ou non, j’aspire davantage à acclamer le Lys que l’Hermine, à l’heure où les règnes débutent, au point que de Cholet je n’ai plus souhaité répondre. Nulle nostalgie, j’ose croire que mon statut m’autorise un certain lien avec la souveraineté bretonne. J’avais promis un verre moitié plein, aussi, n’en dites rien, je boirai ce soir, à votre santé, pour me laisser ensuite le loisir, un bref instant, de le considérer vide. Allons, disons qu’il ne sera que plus prêt à être empli à nouveau.

Hatez vous, Judas, car quand vous êtes là, seul là vraiment et vraiment là seul, seulement vrai, alors je suis à vous. L’hiver est là, et le froid, amant gourmand, taquine déjà nos chairs de sa langue vive et avide. Faillir est une belle chose, savez vous, que quand vient le temps des excuses, elles puissent être acceptées pour qu’alors c’est de défaillir qu’il soit l’heure. Je m’inventerai mille torts, alors.

C.


* Dors
_________________
Judas.
Brève halte angevine. L'écriture du pli est visiblement couchée à la hâte.

Citation:
    Et quand je n'y suis pas? Comme le loup, le chasseur peut-il imaginer que souris danse? Voilà que vous m'inquiétez. Pourquoi ces jeux qui semblent si empreints de turpitudes? Que les hanap se remplissent, vite, j'arrive. Je suis là.

    Jamais seul, puisque dupliqué de vous... Quoi que cette fois, nous serons trois. Et si vous ne pouvez nous accueillir à Cholet, le Vicomte et moi, où dois-je me rendre? Car oui, il en est un encore, pas celui que vous avez déjà connu. Cet homme là saura se faire apprécier de vous et dire au revoir, puisqu'il a su s'y prendre chez moi. Il saura se faire petit quand vous laisserez trainer votre main sur la mienne, ou que vos yeux diront au revoir. Consciencieux et presque averti, cet homme là, vous l'aimerez, puisque je vous le dis. J'ai, par une réciprocité d'entente trop visible sans doute, su me faire détester de son épouse, et de toutes les autres.

    Les hommes sont des trophées, Chimera. Dès lors qu'on les élève, aux yeux de tous plus haut que les autres, les jalousies grondent comme une foule exaltée. Ne jugez pas, aimez-le et aimez-moi, moi qui vous aime déjà.

    Cessez immédiatement de couper le roux que j'affectionne tant, chaque amputation me laisse rétif à l'idée du rendu final que je trouverai. Laissez pousser les épis de l'automne, qu'ils retombent sur vos reins et que je puisse les empoigner lorsque mon coeur cognera plus vite, quelle qu'en soit la raison. De bagues, ais-je besoin ayant les noeuds? Des noeuds qu'il faudra consolider, d'ailleurs...

    J.


Ouais j'suis free... Accro free.


Chimera
La venelle raisonne de la surprenante bonne humeur de l'ex-comtesse. On murmure déjà le pourquoi, et la maisonnée est doucement informée, scénarios révisés pour éviter toute bévue. Dans les mots adressés, néanmoins, point de liesse. Il faut préparer. Elle a du grave à dire, l'autre entendra, ou pas, rugira, sans doute, des blessures qui pour une fois seront par elle infligées. C'est son droit, pour n'être pas légitime.

Citation:
Judas,

Voilà, vous êtes là.
Puisque la rime s'y prête, je crois qu'il me faut non pas un mais deux autres chats. Y aurait-il quelque famine dans la terre où vous vous trouvez présentement? En espérant que vous n'êtes point trop chargé. soyez rassuré, ils ne sont pas pour mon caprice. Une dame féline, pour un marin chasse aux rats, et un acrobate, pour chasser les piafs qui troublent à Rieux le repos des morts. Sauriez vous? Je serais votre obligé.

Vos euphémismes m'amusent, aussi je les entendrai encore, à la Venelle au confort moindre mais guère inhospitalier. Si du chemin vous avez oublié les détours, faites confiance à votre nez, je ne doute pas que la cuisine de Taillevent saura vous appâter.

Quant aux noeuds, ne serrez pas trop dur. D'une, ils pourraient se faire chaîne; deux, il est danger que circulation en soit coupée; trois, vous risqueriez de voir lien se briser. Raffermissez, tout au mieux, pour que trop lâche il ne soit. Sur les fils d'automne, vous pratiquerez, ne soyez pas inquiet.
Qu'Epona vous porte ici, vivement.

C.
Chauve.
Chauvine.


L'urgence, désormais, était de convaincre la providentielle Fanchenn de prétendre que le marmot était issu d'elle. Douloureuse supercherie, quand à mort elle avait donné vie, mais c'était là le prix des romances chimériques.
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