Afficher le menu
Information and comments (1)

Info:
Unfortunately no additional information has been added for this RP.

[RP] La vie n'est-elle pas le meilleur des apprentissages?

Umbra
Ne dit-on pas que la vie est un long fleuve tranquille ? L’Ombre, quant à elle, préfère longer la rive à pieds plutôt que de s’immerger dans les eaux troubles au risque de s’y noyer. Certains prendraient ça pour de la fierté mal placée mais Umbra ne voit là que de la méfiance. Au bord du cours d’eau, elle guette d’un œil ombrageux. Si beaucoup se seraient demandé où mène son courant ou quelle est sa température dans l’espoir d’apaiser leurs craintes avant de plonger. La Noiraude, elle, s’interroge plutôt sur la rive d’en face. Elle cherche à voir plus loin que la vie et son fil monotone. Par-delà des bancs de poissons grouillant, elle tente de comprendre l’existence. Mais à vivre sur terre, elle ne voit pas ce dont les tréfonds recèlent. Ombeline tente de connaitre les secrets abyssaux sans s’y mêler. La vie est un gouffre qu’elle surplombe tout en souhaitant connaitre la profondeur de sa faille.

Son existence n’a pas été des plus paisibles jusqu’aujourd’hui. Vouée à demeurer dans l’ignorance, les coups durs rythmant les dizaines d’années de sa jeune vie ont fini par avoir raison d’elle. Sans identité à proprement parlé, la Bâtarde s’est recluse dans l’image que le monde reflète d’elle: Une Ombre. Au fur et à mesure, ses tourments polissent son âme, estompant la notion de bonheur, effaçant le gout de vivre. Seul le temps marque à coup de cernes, de rides prématurées et de cicatrices, le chemin qu’elle éprouve chaque jour que le Très-Haut fait. Petit à petit, la jouvencelle devient poussière, ne gardant du roc que la froideur. Elle endure son passage ici-bas en silence. Toutes ses questions demeurent sans réponse pour le simple fait qu’elle ne les pose jamais de vive voix. L’Ombre est persuadée que l’humain est un inculte et que seuls les livres divulguent les vérités. Cependant, dans sa prise de position, elle en oublie que l’auteur de dogmes noircissant les pages qu’elle feuillette inlassablement n’est autre qu’un Homme.

De toutes ses erreurs et ses paradoxes, Umbra n’en a pas conscience. A fuir la compagnie des siens, elle étrique davantage son esprit. L’isolement qu’elle s’impose pèse sur sa pensée et son caractère. En somme, la Noiraude tourne en rond dans son aquarium…

Postée devant la fenêtre d’une vieille maison, Ombeline observait la pluie tombée. Une vraie radée qui s’infiltrait de part et d’autres dans le séjour. Les lattes du parquet s’imbibaient d’eau et le planché gondolait sous ses bottes. Un bruit sourd gronda par-dessus la musique d’ambiance orageuse, celui de la Bâtarde qui maugréait :


La prochaine fois, on trouvera mieux, Fleur… Je veux bien partager cette aventure avec toi mais il y a des limites tout de même...

Des notions de salubrité et d’intimité que la demeure qu’elles s’étaient octroyées, sans l’accord du cadastre, ne cautionnait pas. Une petite semaine à vagabonder entre les différentes auberges de Guéret avait suffit à vider leurs aumônières de leurs derniers écus. Le coût de la vie dans la cité était excessif au gout des deux brunes. Comment pouvaient-elles reprendre des forces, le ventre creux ? Leurs maigres revenus couvraient à peine le confort d’une chambrée. Se concertant, les éclopées décidèrent d’emménager ici-lieu le temps de leur convalescence. Errant dans le bourg, elles finirent par élire domicile dans une bicoque abandonnée près des remparts. Le lieu n’était pas cossu et même, plutôt biscornu : De l’extérieur, on aurait pu comparer ce taudis au visage d’un homme tourmenté. Le toit, semblable à un bonnet de nuit pointu, piquait du nez. A l’étage, deux fenêtres faisaient penser à des orbites béantes. Une petit lucarne au dessus de l‘entrée imageait un nez empâté tandis que la porte imitait une bouche plaintive que les bourrasques faisaient claquer des dents. Les mauvaises herbes grignotaient le bas de ce faciès de pierres donnant l’allure d’une barbe broussailleuse.

Surement les résidents avaient-ils été contraints de quitter leur chaumière à la suite d’un raide de brigands. Tous les objets de valeurs avaient disparus mais moult breloques jonchaient le sol. Le mobilier était renversé à terre mais paraissait encore solide. Avec l’aide de l’Ortie, le Passiflore remit la table sur pied et redressa les chaises intactes. Le bois moisi des autres servit à allumer l’âtre en ce jour d’averse. La Boiteuse n’avait pas encore eu le courage de s’aventurer dans les escaliers branlants. Elle restait donc au rez-de-chaussée à faire les cents pas tel un poisson dans son bocal.

_________________
Fleur_des_pois
L'endroit lui rappelait quelques souvenirs. Bien qu'elle n'avait jamais mis les pieds dans ce village. Ou alors si rapidement qu'elle en avait oublié jusqu'au nom. Pourtant, de la demeure choisie suintait exactement la même atmosphère d'une autre masure autrefois habitée par la Fée.
L'Autre se situait sous les toits. Fuyants de toutes parts, les tuiles mal ajustées laissaient passer pluie, neige, froid et chaleur. Un endroit dont aujourd'hui il ne restait que des cendres. Gaia avait veillé à brûler le couvent. Son enfer personnel.

Ayant laissée Umbra examiner le rez-de-chaussée, Fleur se tenait au premier étage. Le sol y était sec. Les lattes pourries jusqu'au cœur menaçaient de la faire passer au travers. Mais les pieds légers du Lutin lui firent traverser sans encombre la pièce qui portait pompeusement le nom de chambre.
Quatre paillasses minces roulées dans un coin. La famille qui vivait là devait compter des enfants. Elles furent étalées et superposées par l'Ortie qui plissa le nez. Les couches avaient l'odeur de moisi. Fort peu attractif. Il faudrait faire avec, cependant.
Sortant d'un coffre rongé aux capricornes deux couvertures miteuses, l'empoisonneuse les étala sur les lits de fortune. Le séjour promettait d'être réjouissant... Au moins seraient-elle à l'abris du bruit, songea Gaia en descendant.

Aidant Umbra à remettre sur pieds le mobilier qui restait, Gaia se planta ensuite devant la fenêtre. Les sourcils froncés, la Fée contemplait le déluge, qui menaçait de transformer la masure en véritable mare. Tout ceci était fort désagréable, décida-t-elle en se tournant vers son amie. Que faire en cette journée particulièrement sinistre ? Impossible de sortir sans risquer la pneumonie et dans leur état, éviter toutes maladies était plus que vital.


C'est horrible, ici, non ? Question rhétorique : Fleur n'attendait pas de réponse. Avisant sa besace de cuir posé par terre, Gaia s'en approcha. En sortit son grimoire épais et son calepin. Etalant devant la cheminée la couverture à carreaux qu'elle transportait partout, l'Ortie y prit place. Dès que la pluie aura cessé, nous irons dans les bois. Ca va commencer à déborder de champignons. Nous ne prendrons pas que les comestibles, d'ailleurs. En attendant, ça te dit d'en apprendre plus à leur sujet ?
_________________
Umbra
A la proposition de l’Ortie, l’Ombre prit place sur la couverture carrelée. Avant d’offrir toute son attention à son amie, elle tenta par trois fois d’allumer un feu dans l’âtre. Malheureusement, le bois moisi ne prenait pas et ce n’était pas l’humidité régnante qui allait aider. Umbra tendit ses jambes pour apaiser la douleur de sa cuisse puis fouilla dans sa besace. Elle sortit de son paquetage: une plume noire, un vélin vierge, de l’encre de mauvaise qualité et sa flasque d’eau-de-vie. La Noiraude s’installa aussi confortablement que l’endroit le permettait puis bu quelques gorgées de prune pour se réchauffer. Elle tendit l’alcool à Fleur puis l’invita d’un mouvement de tête à entamer son cours.

Dès lors, l’expression sur le faciès d’Ombeline se fit sérieuse. Sa dextre allait et venait entre le vélin et l’encre. Parfois des mimiques d’incompréhension ou de perplexité brisaient la gravité de ses traits. La Bâtarde n’était pas si insensible aux connaissances. Son épaisse chevelure dodelinait lorsqu’elle hochait la tête pour acquiescer ou qu’elle approuvait les dires de sa préceptrice. La jouvencelle s’exprima peu et bu encore moins. Elle misait sur sa clairvoyance pour apprendre le plus de nouvelles choses possibles. En horticulture, l’Ombre était la pire des novices mais l’Ortie lui avait donné goût à cette science. En l’observant exécuter cataplasmes, infusions… En sentant les effets de toutes ces mixtures, textures… Umbra comprit bien vite le pouvoir des plantes. Elle envia très vite ce savoir. Grâce à la Nature, elle pouvait soigner l’humain, le changer ou même le détruire.

Tous les éléments du bien-être et de la souffrance se tenaient depuis la nuit des temps aux pieds des Hommes mais peu en avaient consciences. La Noiraude voyait cette ignorance comme un danger et pour y remédier il fallait tout connaitre. Apprendre à identifier, repérer et cueillir les végétaux dans les forets. Découvrir et assimiler leurs vertus bénéfiques ou maléfiques. S’initier puis maîtriser l’art de concocter des produits avec ses composants. Evaluer pour peut-être se satisfaire du résultat. Et enfin, réitérer l’expérience pour mieux comprendre, pour s’améliorer. Tel était le cheminement de l’instruction dans la logique d’Ombeline.

Cependant, en regardant l’ouvrage dans les mains de Fleur, elle se demanda si toute sa compétence résidait là-dedans. Il semblait complet pour des notes mais trop succinct pour une étude poussée. La Bâtarde se questionna alors sur le nombre de volumes que possédait son amie. Car, ne l’oublions pas, dans l’esprit de la jouvencelle les vérités et connaissances ne se trouvent que dans les livres.

_________________
Fleur_des_pois
Les pages étaient tournées lentement. Après moult explications sur les dessins dressés par ses propres soins. Le cours s'écoulait lentement, sur tel champignon vénéneux. Sur les effets d'une plante en particulier. L'endroit où en trouver une autre. Les parties à utiliser, celles qui ne servaient à rien. La façon qu'avaient de surprendre les fleurs, étant à moitié comestibles, à moitié toxiques.
Les heures s'écoulaient, grain après grain. Et le savoir était transmis, avec passion, avec certitude. Pas de doute dans ses propos, ils n'avaient pas leur place ici. Gaia savait ce qu'elle faisait, savait ce qu'elle disait.
Et lorsque l'Ortie releva le nez de son épais volume, son regard brun se posa sur les vitres. La pluie avait cessé. Moment idéal pour partir en quête de champignons ?


Tu veux sortir prendre un peu l'air ? proposa-t-elle à son amie. Ou peut-être veux-tu aller te reposer un peu, et nous irons demain à l'aurore ? Je ne connais pas de meilleur moment que juste avant le levé du soleil pour aller en forêt... C'est tellement plus... vivant !

Paradoxe pour réel. Les animaux n'étaient pas encore cachés au fond des bois. Et tout était tellement plus beau quand les rayons de l'astre nimbait tout, doucement, de cette lueur d'or qui semblait à la fois liquide et solide et qui n'était pourtant ni l'un ni l'autre !

Oui, allons-y demain. Digère déjà ce flot d'informations, et j'ai une miche que l'on pourrait partager, si tu as faim. Qu'en dis-tu ?
_________________
Umbra
La deuxième proposition de l'Ortie sembla plus judicieuse. L'averse avait cessé, certes mais la forêt devait être encore imbibée de pluie. Les branchages chargés de gouttes, de quoi prendre une bonne douche sous eux et glisser dans la boue. Le paysage serait bien plus agréable à admirer à l'aube tandis que la lumière dorée dévoilerait lentement la flore verdoyante.

L'Ombre sortit de sa besace une flasque d'eau-de-vie de prune bon marché et un morceau conséquent de fromage. Elle effectuait les mouvements de sa senestre avec précaution. Son annulaire fraichement amputé la lançait rudement malgré la couche épaisse de bandage. Partageant ainsi leur repas, les deux brunes parlèrent de tout et de rien. Ce premier cours avait littéralement épuisé Umbra. Elle ne cherchait plus à débattre ni même à réfléchir. Sa matière grise travaillait en retrait les nouvelles connaissances acquises mais était incapable d'en recevoir davantage.

La Passiflore tenta une énième fois d'allumer un feu dans l'âtre, toujours en vain. Elle s'adossa contre les pierres gelées de la cheminée tout en écoutant son amie. D'ailleurs, de quoi parlait-elle? Les iris de jais se posèrent sur les lèvres remuantes sans que les oreilles n'entendent les sons émis. La tête opinait vaguement de temps en temps alors que la vision se réduisait un peu plus à chaque battement de paupières. Puis ce fut le trou noir, la mémoire put enfin imprimer ses nouvelles compétences.

_________________
Fleur_des_pois
Le sommeil la cueillit à son tour à peine son amie endormie. Les mugissements du vent au-dehors l'apaisaient, et ce fut l'esprit calme que l'Ortie se laissa gagner par l'endormissement. A même le sol, roulée en boule devant l'âtre muet et vide. Indifférente au souffle glacé qui s'insinuait par chaque interstice de la masure. Elle n'était pas étrangères aux misérables conditions de vie et cela depuis longtemps, avait cessé de lui poser problème.

Le soleil effleura ses paupières closes à peine fut-il levé. Le jour se levait sur le monde et l'avenir appartenait aux lèves-tôt, disait-on. S'étirant et baillant, la Fée secouant doucement Umbra par l'épaule, l'appelant à mi-voix. L'aube était là et il fallait partir au plus vite. Dans peu de temps, les bûcherons s'en iraient eux aussi gagner leur pain dans les bois, et il ne fallait pas perdre un instant si elles voulaient la forêt pour elles seules.
Gaia ne prit que le temps de quitter sa robe verte de bonne facture pour la troquer contre une de piètre qualité, d'une fade couleur marron. Cape noué sur la gorge, paniers en main, chien aux pieds. La Fée était prête. N'attendant que son amie, Fleur ouvrit la fenêtre, ne prenant pas la peine d'écouter les gémissements de son ventre. Le repas se ferait attendre un peu.

Deux heures durant, les deux jeunes filles remuèrent les fougères. Soulevèrent les feuilles mortes. Glissèrent parfois sur le terrain humide et inégal. Et trouvèrent finalement de quoi les contenter. Entre autres cèpes de belle taille, d'abondants clitocybes améthystes, russules charbonnières au goût de noix, et de bolets goûtus qui emplissaient un panier, les deux amies possédaient d'autres trésors. Si le premier était empli de champignons comestibles, cela n'était pas le cas du second. S'y côtoyaient les mortelles amanite phalloïdes, les derniers lépiotes brun-lilas qui étaient tout autant mortels, quelques cortinaires couleur de rocou qui provoquaient les mêmes effets que les deux autres, et leurs amis toxiques tels que des amanites tue-mouches, lactaires plombés, coprins noir d'encre, et russules émétiques. Nullement destinés à leur consommation, ils seraient cependant une base excellentes pour Umbra.

Le retour à la maison se fit sans trop d'encombre. Elles ne croisèrent que quelques âmes. Avant de réintégrer leurs quartiers, qui n'étaient en rien plus confortables. Mais peut-être que maintenant, elles pourraient allumer un feu. Ce qui ne serait pas un luxe.
Prenant place sur une chaise branlante devant la table de bois mal équarrie, la Fée posa devant elle les deux paniers bien emplis.



Veux-tu commencer la leçon ? Il va te falloir apprendre à conserver nos petits amis aux effets douteux...
_________________
Umbra
A l’aube, l’Ortie, en tenue de cueillette, réveilla l’Ombre. Après avoir pris une gorgée d’eau-de-vie pour sortir de sa léthargie, elle était fin prête pour partir. Loin de tout appart, Umbra ne se débarbouilla pas le visage, ni coiffa sa tignasse et encore moins changea sa toilette pour l’occasion. Toutes ses attentions ne serviraient à rien où elles iraient et d’ailleurs, elle eut raison de penser cela. Avec l’averse de la veille, la terre était encore à l’état de boue à certains endroits. Bien évidement, la Boiteuse ne manqua pas de déraper à plusieurs reprises, provoquant les rires de son amie.

La Noiraude avait laissé le soin à Fleur de cueillir les fonges létales, s’occupant elle-même des champignons comestibles. Avec le temps pluvieux, il était inutile de préciser que la récolte fut excellente. Surtout avec les connaissances de la Fée qui savait où chercher telle ou telle espèces. Ombeline observait, un brin stupéfaite, la dextérité du Lutin pour trouver sous les feuilles, au creux des arbres, dans un parterre de mousse, les moisissures qu’elle recherchait. Devant cette facilité presque innée, la Bâtarde comprit vraiment que la forêt était l’alliée de Gaia. Elle écouta attentivement ses conseils, ses réflexions, tachant d’en retenir un maximum.

Leurs paniers pleins et couverte de boue pour la Passiflore, elles revinrent à leur chaumière délabrée.
Là, l’Ombre put enfin allumer un feu avant de s’attabler aux côtés de l’Ortie. S’en suivi la conservation et le décorticage de la récolte qui dura un bon moment entre la pratique et la théorie. Umbra craignait un peu le contact des fonges mortels. Tout le long, elle gardait une bonne distance entre ses mains et son visage. La Noiraude ne touchait rien d’autre que ce que Fleur lui montrait mais dans sa gestuelle maladroite, on remarquait aisément son malaise. Au cours de ces heures, elle apprit quelle partie était toxique, lesquelles ne l’étaient pas. Comment garder leurs effets et les utiliser. Ombeline se plut grandement à manipuler les fonges tout en écoutant. Elle avait l’impression de mieux comprendre et surtout de mieux assimiler l’enseignement de la Fée. Quand le panier fut vide, les flammes dans l’âtre commençaient à mourir. Le Lutin avait su captivé la Bâtarde qui ne vit pas le temps s’écouler.

A la fin, elle n’était pas assommée de ce nouveau savoir comme la veille. La jouvencelle était encore vive d’esprit et pour la peine, demanda même à s’attaquer aux champignons comestibles. La suite de l’apprentissage prit des allures de cours de cuisines où Gaia et la Passiflore continuaient de s’échanger leurs idées et leurs gouts en matière de mets. Bien que piètre cuisinière, l’Ombre semblait moins hésitante à manier cèpes et bolets. A l’odeur des champignons rissolés, le ventre d’Umbra gronda. L’heure du déjeuné approchait et dans la bonne humeur, les Végétales dressèrent le couvert. Même si la Noiraude le taisait, la Fée lui apportait bien plus que ces compétences. Sa présence avait quelque chose de rayonnant, surement son sourire et sa jovialité toujours au rendez-vous. Son "optimisme" comme se plaisait à charrier Ombeline, déteignait petit à petit sur elle. Ses lèvres s’étiraient plus souvent pour marquer ses émotions et elle parlait davantage qu’à son habitude quand elles étaient seules.


Dis moi, Fleur, y-a-t-il un baquet à l’étage ? Je pense qu’un bain ne serait pas de refus après cette matinée…mouvementée !

La boue avait séchée sur ses vêtements et la fragrance de la terre mêlée à celle des champignons avaient quelque chose de fortement désagréable. La Bâtarde ne s’était pas lavée depuis quelques jours et son état était vraiment pitoyable à voir.
_________________
See the RP information
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)