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[RP] Si tu meurs, j'te crève.

Avyd
Tolosa. Un nouvel horizon pour la casanier guyennois. Lui qui n'aimait guère quitter son duché avait franchi les frontières qui séparaient les deux provinces. La dernières fois qu'il était venu, s'était en tant que mercenaire, ce pour apporter son aide à une Toulouse assiégée et désespérément secourue par ... Namaycush. Epoque où le prince de Pontoise brillait encore par son loyalisme. Lointaine époque.
Ce voyage lui avait laissé une mauvaise impression. Un comté faible, brillant par ses politicards réputés incompétents et véreux. Et les rumeurs disaient que la situation était sensiblement la même. Le Louvelle avait beau tourner la chose, il ne comprenait guère l'intérêt de se battre pour un tas de pierre. Mais bon, comme on dit : les hommes politiques sont à l'image de leur province, ou l'inverse.

Après une mi-journée à cheval accompagné de son homme de main - tout ce qu'il restait à sa disposition de la décadente mesnie Louvelle - Avyd prit place dans ce qu'il y avait de plus distingué comme auberge. Pas de quoi faire pâlir un gueux, mais il s'en accommoderait pour l'instant. Il s'accorda une ballade dans la capitale, quelques verres, ainsi qu'une partie de carte - évidemment victorieuse. Passant d'auberge en taverne, la meilleure façon pour lui de visiter un village, il s'étonnait de ne pas encore avoir vu la rousse. Il s'armerait de patience, attendant le début de soirée pour espérer la croiser. Avyd était de ces hommes qui aimait donner l'illusion du hasard, celui des rencontre fortuites et imprévus, alors qu'en réalité préparées avec minutie. Vieux réflex de politiciens. Toujours là et quand on ne l'attendrait pas.

Mais la soirée venait et toujours aucun signe de la Musteille. Trônant dans la Sanguinaire du Quercy, dont elle devait être habituée, puisque propriétaire, l'agacement commençait doucement à l'envahir, se manifestant tout d'abord par quelques soupirs puis par une main tapotant vivement des doigts sur la table. Il se résigna donc à commander le souper*, un peu de gibier, du pain et quelques pommes de terre, le tout largement imbibé d'une grosse jarre de vin occitan, bien robuste et goûtu, tel qu'il les aimait. Rien de grandiloquent mais de quoi rassasier un estomac affamé. Le repas achevé et quelques modiques écus déposés, il s'en retourna à son Ostal pour rejoindre sa chambre. Là-bas il se saisit d'un vélin et d'une plume pour rédiger le billet suivant :





Citation:

Chère Scath,

Quelle ne fut pas ma frustration de ne point vous entrevoir à Tolosa en ce jour. Sans doute ne m'attendiez vous pas de si bonne heure, mais j'ai été déçu de constater que vous ne fréquentiez guère aussi assidument que je ne le pensais les établissements de plaisir que propose votre bonne ville. Vous aurais-je cru à tort trop mondaine ?

J'attends de vos nouvelles.

Votre aimable,
Avyd



Il apposa soigneusement un peu de cire sur le parchemin plié avant d'y enfoncer sa chevalière marquée de ses initiales. Il descendit ensuite les quelques marches de l'escalier qui séparaient la salle commune des chambres louées, y trouvant, comme il le lui avait ordonné d'y rester, son homme à tout faire. Ils sortirent et firent quelques pas vers le tripot le plus proche, meilleure occasion pour le Louvelle de passer le temps. Ils entrèrent. Le tenancier faisait honneur à sa profession, longues étagères d'alcool distillés, nombreux tonneaux de vin et de mousse, tables de jeux pourvues de maintes futures victimes, et même quelques putains, au fond de la salle, espérant des joueurs bien éméchés à la bourse alourdie. Bref, une adresse à noter. Il se tourna vers son sbire et lui tendit le cachet :

« Trouves la Von Frayner et remet lui ce plis. Plus vite ce sera fait, plus ravissante sera ta récompense. » Dit-il, détournant le chef vers les catins en posant son regard de la plus mignonne à la plus flétris. Il avait suffisamment attendu.

[*"En France, le souper existe d'une manière régionale notamment dans sa moitié méridionale (Occitanie) et prend souvent une connotation démodée dans le français général qui emploi le terme dîner" Wikipédia]
_________________
    Maximian-Auguste de Louvelle
    Vaillant Faydit de la Mesnie Louvelle.
    « Ce n'est pas le titre qui honore l'homme, mais l'homme qui honore le titre. »
Scath_la_grande
L’on n’accepte pas d’étrangers à l’Ostal Bon-Mancipe la nuit une fois tombée et c’est porte close que trouve le lige du Louvelle. Un visage garni d’un regard soupçonneux soupèse ses dires et le billet est glissé au travers du judas, qui se scelle une fois la transaction faite sur un « attendez ici » sèchement balancé.

Et comme un relais, le mot est posée dans la paume de la danoise, seule autorisée par la maîtresse des lieux à rester céans, en dehors de la chambrière qui sort après lui avoir effectuée sa toilette et mis des draps de frais.
La bestiole est tapie là, recroquevillé sur le côté, bien au fond de sa coite, blême, le regard absorbé par le vide. A la remarque de la chauve, la Musteile répond d’une voix détimbrée, lourde de fatigue :

« Lis je te prie… »

Ainsi donc le Louvelle est ici et le voilà jà à lui reprocher son absence. C’te blague !
De ce même ton, faible et sans vie, elle prie sa mie d’en écrire la réponse, et le lui la dicte.


« Monsieur.
Je me meurs et je ne vous ai même pas introduit en mon testament.
C’que c’est con, hein.
Venez, car tel est mon souhait.
Frayner. »


La plume crisse sur le papier, et peut-être subit-elle un regard gris étonné de sa danoise, le sien étant occupé à relire les mots du Louvelle, le papier entre ses doigts tremblants, ayant à peine la force de le tenir.
Elle n’avait accepté personne dans son cocon, ni son époux, ni son enfant, ni Maleus et son foutu livre des vertus, que l’immutable présence de Sa blondeur chauve.


« Vas me le chercher… veux-tu ? »

Parce qu'on refuse rien à une mourante, hein la blonde sans cheveux !
_________________
Astana
- « Je reviens vite, ma mie. »

Non seulement on ne lui refuse rien, mais on en profite.

Pour s'aérer le carafon, et vider son sac au grand air dans un long soupir. Expier l'angoisse qu'elle doit museler en présence de sa Rouge : celle de la voir périr. L'Astana n'est pas prête pour cela. De toutes les morts envisageables, celle-ci serait la pire à vivre, et les chances de rémission bien minces. Alors elle tait, fout au placard. Blondeur se fait rocher immuable pour son Autre. Musteille n'a pas besoin d'une faiblarde qui lui rappellerait qu'elle peut passer l'arme à gauche en un claquement de doigts, et la connait assez pour savoir que les sentiments sont en-dedans. Sous la surface. D'abord elle doit guérir, ensuite la scandinave pourra lui gueuler dessus pour lui avoir collé une peur bleue.

Dehors, la danoise retrouve le sbire envoyé qui la guide jusqu'au tripot où l'amant s'est échoué. Chemin faisant, elle n'aura obtenu qu'un nom : Avyd. Drôle de blaze quand même. Ses parents devaient avoir abusé de la bouteille ce jour-là. Ah si tu savais Blondeur. Si tu savais que c'est un Louvelle en plus... Enfin. La lourde de l'établissement poussée avec précipitation dévoile la trogne moribonde de la Sørensen. Son air des bons jours, quoi. L'homme de main lui indique un blond posé plus loin, vers lequel elle s'empresse de foncer.


Ton abrupt.

- « C'est vous l'Avide ? »

Aucune réponse attendue.

- « Tenez. - lui tend le pli - Scath vous attend. Suivez-moi. »

Et de faire demi-tour aussi sec, genre : magne-toi, on est pressés.
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Avyd
L'endroit lui plaisait et, bercé par l'effervescence du jeu, il en avait presque oublié ce pour quoi il était là. Après tout revoir la Rousse pourrait bien attendre demain ; rien de dramatique à cela. Et puis il y avait du Cognac ici, gnôle que le Louvelle affectionnait particulièrement. Un verre à la main et l'air impassible - celui des bons joueurs de ramponneau - Avyd raflait la mise. Imperturbable, il piégeait ses adversaires avec cette stratégie si simple qui lui réussissait si bien : quelques mains banales, deux ou trois mises inéluctablement perdus et comme par miracle, une chance qui lui souriait toujours à la dernière minute avec une main parfaite et un tapis bien agencé, bref, le pactole assuré. Mettre ses adversaires en confiance était sa botte secrète.

Une main se posa sur son épaule. Il inclina sa tête en arrière, et reconnu son homme de confiance. Il était suivi de ce qui à première vue était une femme, au seul détail près de sa chevelure, inexistante. Ses gains ramassés, le Louvelle se releva et paya comme à l'accoutumée une tournée à ses compagnons de jeu ; la générosité apaise les rancoeurs. Les yeux légèrement plissés, il dévisageait la messagère qui s'empressait d'aller vers lui.


« C'est vous l'Avide ? »

« Avyd. » corrigea t-il sèchement, insistant bien sur ce qui différenciait son nom de l'adjectif.

« Tenez. » Il déplie méthodiquement le billet et pose son regard sur le vélin. Il lit, fronce légèrement des sourcils, puis relis, incapable de s'en convaincre. La veille elle était avec lui et ce soir ... Son visage se crispe. Ses yeux se détachent du pli et se posent sur la femme.

« Scath vous attend. Suivez-moi. » Il ne lâche mot et emboîte le pas à la chauve, adressant, avant de sortir, un geste déconcerté de la main à son loyal pour lui signifier de ne pas bouger.
Il s'engouffre dans la nuit, traversant Toulouse à toute allure, des quartiers populaires aux belles ruelles délabrées. Il se contente de se laisser guider par la femme, bien trop préoccupé par les nombreuses pensées qui l'assaillent. Enfin il rentre dans une bâtisse de pierre, traverse une cour, monte quelques étages et débarque dans la chambre de la Musteille.


« Merde » Lâche t-il à la vu de la rousse, agonisante et recroquevillée sur elle-même. La fraîcheur de son teint avait disparu, et l'épaisseur de l'obscurité lui permettait à peine de discerner sa crinière flamboyante. Il s'approche, s'agenouille instinctivement à son chevet et pose sur elle un regard perdu. Le souffle coupé, il n'ose dire un mot de peur de la brusquer, préférant attendre une quelconque réaction sienne.
C'était hier, une rencontre impromptue qui embrasa les cendres pourtant tapi au fond de lui. Le coeur a ses raisons que la raison ne connaît point. C'est ainsi que la fougue l'emporta, ne laissant planer aucun doute. Et c'était encore le hasard qui lui valut de régler ses comptes, toujours la veille, des dettes dues à un passé tumultueux. Avait-il joué trop vite ? Mû par son instinct, il avait tout misé. Et pour la première fois il s'apprêtait à tout perdre.

La vie est un jeu de carte dont le coeur n'est jamais l'atout.

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    Maximian-Auguste de Louvelle
    Vaillant Faydit de la Mesnie Louvelle.
    « Ce n'est pas le titre qui honore l'homme, mais l'homme qui honore le titre. »
Scath_la_grande
Léger sursaut de la Musteile quand le blondin fait son entrée en matière, c’est que la rouille dormait, d’un de ces sommeils comateux où nuls rêves ne viennent s’immiscer, où il n’a qu’épais voilages qui brident l’extérieur.
La prunelle éteinte s’anime lorsque ses yeux se posent sur lui.


« Louvelle… » J’aime pas ce regard là que tu poses sur moi. « Vous m’excuserez, j’ai rien à vous balancer comme saloperie à la gueule… pour une fois. » J'en ai point la force, désolée, ma répartie a dû partir avec mes tripes, mon acerbe s’émousse sous l’inquiétude que tu ne sais pas voiler. Ne me fais pas ça, blondin, tu bluffes, hein que tu bluffes !
N’déconne pas avec ça ! Je ne m’en remettrai pas.


La Dame de Pique n’est pas en noir aujourd’hui, mais porte en elle bien plus de ténèbres que sa vesture coutumière.
Il n’y a plus de jeu, ni de hasard, ni de séduction, qu’une roulette russe qui tourne et peut à tout moment être létale. Son orgueil est là, dépecé, pâle et inerte et ça lui est douloureux de se montrer ainsi.
Si humaine, si cassable.


« J’espère que vous vous repaissez du spectacle, tel un charognard des chairs mortes… n’est-ce pas ce que vous êtes ? Hein ! Un putain de charognard. Vous v’nez vous assurez que la bestiole crève ? »

Je te teste Louvelle, je te sonde, je n’avancerai pas mon jeu sans avoir vu tes cartes, mon vieux.
Il lui semble percevoir comme un mouvement de retrait de la part du guyennois, mal assurée la main rattrape le poignet, faible rempart à un possible départ. Les doigts sont glacés, et ne peuvent imprimer la fermeté de son désir.


« Restez… je vous prie. »

Reste un peu même si je suis odieuse, c’est pas tous les jours qu’on a un Louvelle à genou devant soi, et même si on est plus bas que terre, un pied jà dans le terreau du tombeau, on en profite.
Un regard à Sa Blondeur, la rassurer.


« Laisse-nous ma mie »

Et tenter un maigre sourire, pour la forme.
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Astana
Rire contenu dans la gorge à l'entente de la bravade de Musteile. C'te carne indomptable... L'inquiétude se dissipe. Un peu. Non tu crèveras pas cette nuit, t'es encore trop vivante pour ça. T'arrive encore à mordre. D'ailleurs tu crèveras pas tout court. Parce que t'as pas le droit de me laisser. Les autres on s'en fout. Moi je suis là. Même à faire le chandelier chauve. En d'autres circonstances, Blondeur se serait déjà tirée, ayant beaucoup de mal à supporter les épanchements sentimentaux des autres. Sans parler des siens, qui se révèlent être une épreuve constante. À situation exceptionnelle, attitude changeante. L'Astana attend simplement le feu vert tout en zieutant une boutanche qui lui fait du gringue, pas loin. Faudrait pas voir de trop près les attrapages de poignets intempestifs près de la couche. Quand son regard rencontre finalement le sien, la dépigmentée devance de peu les paroles de sa rouge. Elle sait.

« Laisse-nous ma mie »

Hochement de tête. Ombre de sourire. Franche néanmoins.

La bouteille chourée à la va-vite - quoi, Belette n'en aura pas besoin ! -, elle ouvre la porte et fait un signe assez vague de la main.

- « Je ne suis pas loin. »

Même pas en rêve que je décampe d'ici.
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Avyddelouvelle



« Louvelle… » Ses prunelles se posent sur lui. « Vous m’excuserez, j’ai rien à vous balancer comme raclure à la gueule… pour une fois. » Les paroles ne lui viennent pas, plus aussi instinctivement que d'habitude, le Louvelle, encore trop confus, se cantonne à un mutisme d'effroi. « J’espère que vous vous repaissez du spectacle, tel un charognard des chairs mortes… n’est-ce pas ce que vous êtes ? Hein ! Un putain de charognard. Vous v’nez vous assurez que la bestiole crève ? » Léger soupir. Etait-ce la fièvre qui lui montait ou la raison qui lui revenait ? L'un comme l'autre aurait pu faire l'affaire. Le Louvelle imite un semblant de mouvement, comme s'il se préparait à se lever du chevet mais une supplique vient l'arrêter : « Restez… je vous prie. » La chauve disparaît de la pièce. Comme la veille, ils se retrouvent seuls. Mais les circonstances ont changé, l'une à l'agonie, l'autre agenouillé. Les masques sont tombés.

Il se tait, l'observe puis la jauge, ne sachant pas vraiment quoi lui dire, ni même quel comportement adopté. La situation l'embarrasse, le silence se fait de plus en plus pesant. Peu à peu, il prend conscience de ce qui parait évident, ses gestes ont parlé pour lui, nul besoin d'en rajouter. Son arrivé est une déclaration en elle-même et l'inquiétude qui se lit sur son visage en dit long. « Je ... » Simulacre de début de phrase, pour essayer de palier au blanc, comme ces jeunes adolescents intimidés devant leurs comparses féminines. Son assurance le perd, et il le sait, ce qui n'arrange pas les choses. Parle ! S'ordonne t-il intérieurement. Mais rien à faire, face à l'agonie de la Musteille et à ses sentiments dévoilés, le Louvelle reste bouleversé ... Enfin, il lâche, nerveusement : « Vous m'avez foutu une de ces frayeurs. » Il inspire un bon coup puis reprend. « Je suis là maintenant, il ne vous arrivera rien » C'est bon, la confiance revient. Il glisse doucement sa main vers celle de la Frayner, toujours faiblement cramponnée à son poignet, qui au contact lâche prise et s'entremêle. Dans un mouvement délicat, il s'assied sur le rebord du lit et passe son bras autour de la taille meurtrie. Yeux dans les yeux, le Louvelle lui adresse un bref sourire puis souffle avec ironie, dans l'espoir que son visage s'illumine : « Il n'y a que d'une chose dont on crève devant un Louvelle : c'est d'envie. »

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    Maximian-Auguste de Louvelle
    Vaillant Faydit de la Mesnie Louvelle.
    « Ce n'est pas le titre qui honore l'homme, mais l'homme qui honore le titre. »
Scath_la_grande
_________Un regard, et déjà la chair folle s'émeut ;
_________Un sourire, et l'alcool de nos sens a pris feu ;
_________Un baiser, et tes dents ont mordu dans notre âme ! A. Samain


Ce qui a été une évidence pour la chair et l’âme cette nuit-là à Montauban l’est moins ce soir pour l’austère raison qui poigne la conscience huguenote.
Et si tout ceci n’était que folie et perdition.
Le destin dans cette taverne a joué de ses dés, apportera-t-il bonne ou male fortune ?
Qui sait si les dés ne sont d’ailleurs pas pipés, le fatum se joue toujours des pauvres crédules.

L’ambre s’éclipse sous la paupière, c’est qu’elle est pudique du sentiment la rouquine, se sentant embarrassé de cet affect qu’elle ne maîtrise qu’avec maladresse.
Le Louvelle se rapproche, la Frayner se raidit un peu, sur ses gardes la bestiole, c’est qu’il y a de quoi se méfier.
Il est là, c’est comme un aveu, une preuve de culpabilité et elle, victime, ne peut résister, Musteile lui offre le spectacle de sa déchéance, ses failles à vif, son humanité enfin révélée.
Le masque est tombé, la Rouge est cassable et lui donne un bout de cette fragilité qu’elle cèle sous sa morgue, qu’elle enterre sous l’acerbe de son verbe, sous de moqueurs œillades.
Juste elle, sans fard, ni réserve, seulement ployant sous l’incertitude.

La lippe se relève un peu, fugace instant où elle retrouve son arrogance d’antan.


« Vrai, on crève toujours d’envie d’vous péter votre sale trogne de petit con… »

Mais c’est qu’elle lui plait cette gueule-là, les lèvres le scellent, le regard le lui confie.
La carcasse se bouge un peu, se recroqueville, cherchant non à se soulager de dols mais à s’ococouler* contre lui formant cette entité improbable.


« Ne m’abandonnez pas. Pas comme lui… »

Fatalement cette histoire lui en rappelle une autre, Avyd porte le même nom, partage le même sang, la même insolence.
Cruelle remembrance qui jamais ne s’est estompée, puisque que le coquelicot est frappé sur sa cuirasse, comme un rappel constant de sa défaillance.


*s'ococouler (oc) : se blottir
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